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04/03/2014

Visite au Salon de l'Agriculture : pas d'emballement...

Cette année, j'hésitais beaucoup à aller au Salon de l'Agriculture, rien d'essentiel à y faire et plutôt d'autres priorités. Mais j'avais bloqué une journée, j'avais une entrée gratuite, pourquoi ne pas quand même aller y faire un tour ? Il y a les produits des régions et du monde et toujours des découvertes à faire mais il y a surtout, et, j'aime cela surtout, des possibilités de rencontres. Toutefois, je cours le risque d'une certaine déception car le Salon est clairement orienté grand public et surtout enfants. Tant mieux bien sûr car les enfants notamment ont bien besoin, le plus souvent, de se relier à la terre et sa production.

L'année dernière, j'avais ciblé ma visite sur le locavorisme en Ile-de-France. Je trouve que c'est une bonne idée d'avoir un fil directeur. Je trouve un thème qui me trotte dans la tête depuis quelque temps (j'ai l'idée d'un billet depuis de longs mois..) et sur lequel j'aimerais échanger : peut-on être optimiste aujourd'hui concernant notre alimentation ? Je repère quelques stands à visiter et me voilà partie de bon matin.

Mais, comme je l'avais déjà constaté, ce n'est pas du tout évident de trouver sur les stands des personnes avec qui avoir des discussions un peu sérieuses. Ils sont essentiellement tenus par des animateurs en charge de proposer des activités ludiques et informatives. Exemple : me rendant sur le stand de "La Nouvelle Agriculture" pour comprendre ce qu'elle est exactement et comment ce terme peut se faire une place dans l'esprit du consommateur entre bio, traditionnelle, raisonnée, ..., je suis tombée sur un jeune homme charmant et disponible mais qui ne pouvait pas aller très loin dans les réponses.... Pour en savoir plus, on peut aller sur le site en lien ci-dessus et aussi lire cet intéressant article de TerraEco.

J'ai fait une visite plus intéressante au stand AgroParisTech (grande école qui forme des ingénieurs agronomes), qui a décidé de s'intéresser à l'agriculture urbaine, notamment sur la base des expériences menées à l'école. Une jeune fille disponible m'a présenté trois façons de développer, à petite échelle, des plantations potagères en ville, alternatives, économes en espace, aux jardins, privatifs ou partagés :

- soit sur un toit qui peut supporter le poids des cultures dans des bacs. Ils cultivent ainsi par exemple à l'école des choux et des poireaux ;

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- soit avec un originale culture "en lasagne" avec du bois broyé, du marc de café inséminé avec des champignons et du compost de déchets végétaux, moins encombrante,

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- soit une culture hydroponique, avec une solution nutritive ajoutée dans de l'eau (on peut par exemple imaginer de recycler un aquarium !). La luminosité est essentielle et semblerait permettre la même qualité de tomates ou autres qu'en pleine terre.

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Voilà des solutions intéressantes, encore embryonnaires, mais qui peuvent donner une lueur d'optimisme pour améliorer légèrement l'auto-suffisance alimentaire des zones urbaines. Peut-être serait-ce aux villes de faire connaître et booster ce type d'initiatives auprès de leurs habitants ?

Autre moment sympathique, je trouve sur ma route le dynamique entrepreneur Yannick Migotto, que je croise de temps en temps dans des manifestations autour des évolutions agro-alimentaires. Yannick se démène pour dénicher des produits artisanaux de haute qualité et aider à les promouvoir, en restant dans des gammes accessibles. Il a ainsi participé au développement du "Lait de la vallée du Lot". Ce lait, présent sur le stand Bleu Blanc Coeur et vendu en grande distribution, est, semble-t-il, gustativement et nutritionnellement supérieur aux autres pour un écart de prix minime. Le développement de Bleu Blanc Coeur, d'ailleurs, voilà quelque chose qui incite à un certain optimisme. Avez-vous déjà cherché leur logo dans votre supermarché ?

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J'ai visité le stand Pavillon France, association qui labellise des poissons pêchés sous pavillon français. Mais ne pas voir leurs étiquettes chez votre poissonnier ne signifie pas que le poisson n'est pas français : elles sont présentes si le commerçant, comme d'autres maillons de la chaîne, a adhéré à l'association (il doit payer 150 euros correspondant aux frais d'envoi des éléments d'animation). J'ai vu dans la liste des adhérents que mon poissonnier de proximité y était...

Je suis allée sur le stand des producteurs bio d'Ile-de-France qui fait visiblement de beaux efforts de communication pour qu'on trouve les produits, qu'on convainque les sceptiques... J'ai entamé une discussion mais malheureusement interrompue par l'arrivée du Président de région...

salon de l'agriculture 2014,sia2014

J'ai eu une agréable discussion avec une fabricante de farine et biscuits au sarrasin : le mari est paysan et meunier (le sarrasin est moulu sur meule de pierre différente de celle des autres céréales car plus dur, donc il n'y a pas de contamination possible), la femme crée les recettes de biscuits et les teste jusqu'à trouver satisfaction. Ils sont non pas installés comme on aurait pu le penser en Bretagne mais dans les Ardennes... J'ai goûté biscuit, cookie, pain d'épices et crêpe et acheté de la farine, pour faire quelques essais pâtissiers ou des crêpes, et des biscuits. La claire indication "sans gluten" sur les paquets montre l'envie sans doute de surfer sur une tendance croissante mais j'ai l'impression d'une démarche honnête et de produits de qualité. Cela m'intéresse de faire parfois connaître ce type de produits à des personnes intolérantes au gluten. Et j'aime le goût du sarrasin !

Je suis forcément allée faire un tour sur le stand du Japon, sympathique mais je ne suis pas trop dans la cible : la démarche Japan Eat Good, présentée là et faisant l'objet d'autres actions dans Paris, vise à promouvoir l'utilisation d'ingrédients japonais dans notre cuisine. Or, chez nous, c'est déjà largement le cas...

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J'ai aussi acheté des "biscuits à la peau de lait", venus du Morvan, sans doute pas une merveille gustative mais l'idée m'a amusée tant j'ai détesté, enfant, la peau du lait ! C'est un producteur de miel qui se divesifie et a repris une "recette de grand-mère" anti-gaspi : pas question de jeter cette peau qu'on enlevait du lait !

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Les propositions de dégustations sont innombrables, j'en ai refusé beaucoup au fil des allées mais j'ai j'ai goûté ce qui me tentait ou titillait ma curiosité : du lait ribot, divers chèvres, du pâté de cresson, de la confiture de lait, ... 

Bref, une visite intéressante mais pas emballante. En fait, il y a des tables rondes, des conférences intéressantes mais dispersées, donc pas facile quand on fait une seule visite. On verra l'année prochaine...

Et finalement, je me demande si ce n'est pas au moins aussi intéressant de vivre le Salon de l'Agriculture sur la toile. En effet, il donne l'occasion de multiples reportages, articles, témoignages, ... J'en ai ainsi lu plusieurs très intéressants, pas forcément très gais, sur agriculture et chimie, par exemple :

- la chimie, c'est presque fini

- un céréalier qui tourne le dos au tout chimique

Et sur ce sujet, je vous recommande vivement de visionner aussi cette video très éclairante avec l'agriculteur retraité Bernard Ronot.

Merci aux Produits Laitiers et à leur jeu qui m'a permis de gagner des entrées, mais je ne me suis pas trop dans la cible de leur stand ludo-éducatif...

01/03/2014

Au revoir court février, bonjour mars bientôt printanier !

En février, il y a eu bien des gourmandises d'hiver, même si les températures sont restées assez clémentes...

- une savoureuse choucroute très classique, de la gourmande Maison Pou ;

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- de délicieuses crêpes Suzette, pour respecter pour une fois, la tradition de la Chandeleur (pour les conseils de présentation, se fier à Anne-Hélène...),

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- une savoureuse salade de lentilles avec pomme, oeuf et maquereau fumé, un très joli accord ;

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- de merveilleuses et peu hivernales pâtes aux gambas et tomate (vive les tomates en boîte Mutti pour faire une bonne sauce maison, souvent plus goûteuses que les tomates fraîches) ;

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- un bien réconfortant gratin de chou-fleur ;

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J'ai poursuivi mes occasionnels déjeuners de gourmets réseauteurs intéressés par la chose alimentaire. Nous nous sommes ainsi retrouvés pour un plaisant déjeuner riche en fort intéressants échanges, avec Céline, Marie, Marine, Olivier, Alice et Thomas, et nous avons découvert Caillebotte, dans le 9eme. J'ai beaucoup aimé la tarte au citron.

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Mais je n'ai pas fait que manger, j'ai aussi travaillé, lu, échangé, écouté, ... 

Je suis intervenue en entreprise autour du thème de l'organisation des repas faciles, rapides et bons en semaine. Il s'agit de parler organisation, un peu d'anticipation et prise de confiance dans ses capacités créatives pour ne pas manger monotone. Comme je m'y attendais, les participants (il y avait un homme !) avaient des tas d'idées à partager et ont pris des astuces des uns et des autres.

J'ai relayé un coup de gueule (encore un !) de l'infatigable Xavier Denamur, pas content de la loi votée sur le "fait maison".

J'ai lu un article de Télérama sur alimentation et niveau de richesse, avec lequel je suis à la fois d'accord quand il montre la complexité des problèmes et pas tout à fait quand il affirme qu'il est impossible de bien manger pour 3,50 euros par jour. Je n'en suis pas si sûre. A-t-on essayé en mangeant peu de viande, en privilégiant des légumes de saison, des légumineuses, en cuisinant ? Cela me donne envie d'essayer, un défi plus ambitieux que celui que je m'étais fixé mais j'avais clairement de la marge...

J'ai beaucoup aimé la façon dont le "Pharmachien" présente l'échec des régimes, et cela rejoint tout à fait mon approche.

J'ai apprécié que Sophie Cheval, psychologue avec laquelle je travaille, spécialiste notamment de l'image corporelle et auteur de "Belle autrement" soit l'invitée, entre autres, de France Culture pour parler de la tyrannie de l'apparence.

J'ai été intéressée par cette idée du Gachi’pain® visant à limiter le gaspillage de pain en restauration collective.

J'ai admiré l'aventure de ce jeune HEC ayant lâché une possibilité de belle carrière pour se lancer tête baissée dans l'idée de proposer le meilleur beurre du monde. J'ai eu la chance de goûter une fois ce beurre, je ne sais pas si c'est le meilleur du monde mais il est en effet assez extraordinaire.

A l'autre extrémité de la logique business, j'ai beaucoup aimé ce billet sur Kusmi Tea.

J'aimerais aussi qu'il y ait un avenir pour des agriculteurs comme celui-ci...

J'ai participé à une plaisante soirée du réseau "Nice to meet you" et j'ai revu la très entreprenante et créative Anne-Valérie qui non contente d'avoir créé Opus Rouge pour former à la décoration poursuit dans une autre voie dans le concret de la fabrication avec SpiritOpus, avec une démarche volontariste (production en France, choix de tissus de tradition...). J'ai un tapis en vue mais ce n'est pas donné, qualité oblige...

J'ai retrouvé un petit papier où j'avais noté ce haiku : "Même poursuivi - Le papillon - jamais - ne semble pressé".

Côté Japon, j'ai adoré lire ce beau portrait d'une future geisha.

Et vous, quels sont vos plaisirs, gourmandises, bons moments de février ?

27/02/2014

Oh la fine et délicieuse pâtisserie de Keiko Nagae !

Récemment une patiente me parlait d'une expérience de gâteau : voulant "faire attention", elle avait enlevé la moitié du sucre et la quasi-totalité des matières grasses dans sa préparation. Résultat : immangeable ! Car, si en effet, certaines recettes semblent ne pas avoir évolué depuis Alexandre Dumas et contenir des proportions astronomiques de sucre et de beurre, leur donner un nouvel équilibre, plus adapté à notre goût et notre mode de vie, ne s'improvise pas ! Mais certains y excellent, c'est le cas de Keiko Nagae.

J'avais eu la chance de faire la connaissance de Keiko lors de mon passionnant séjour à Cucugnan puis le plaisir de la croiser par hasard lors de festivités à la Pascade, car, avec son CV égrenant les grandes tables (Troisgros, Gagnaire...), elle connait, je crois, le Tout Paris de la gastronomie contemporaine. Elle est aujourd'hui consultante indépendante en pâtisserie.

La semaine dernière, elle proposait un atelier-démonstration à la Maison de la Culture du Japon, sur le thème de la "pâtisserie bonne pour la santé". Pas de quoi me faire sauter en l'air, un tel intitulé, a priori mais, connaissant son talent, sûrement des choses à apprendre, et j'avais envie de la voir travailler. Je m'inscris donc* et bloque le créneau, ce sera une parenthèse au cours d'une journée de consultations.

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Elle avait prévu un gros programme pour un atelier censé durer environ 1h (en fait 1h30), soit quatre préparations, donc le rythme a été plutôt soutenu. J'ai beaucoup apprécié ses explications claires et précises, sa bonne humeur, sa disponibilité pour répondre à toutes les questions sans perdre de vue l'avancement des différentes préparations. Elle nous a par exemple expliqué comment réussir parfaitement la meringue ou la dresser joliment. Plus facile en apparence que lorsqu'on s'y met, certaines ont testé...

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Elle a fait des tartes au yuzu meringuée (sauf la pâte sablée, déjà prête),  des tuiles au sésame, des biscuits au sésame à la vapeur, des ganaches au chocolat enrobées de sésame noir. Après en avoir percé tous les secrets (enfin, on verra quand on les refera...), nous nous sommes régalés à déguster ces mini-douceurs joliment parfumées. Le côté santé, c'est que souvent elle a diminué le sucre et le gras au profit du goût, elle a utilisé des ingrédients intéressants comme le sésame ou les agrumes, elle a fait un biscuit vapeur à la farine de riz, adapté aux personnes intolérantes au gluten.

Elle nous a aussi fait découvrir/goûter les merveilleux agrumes Bachès qu'elle utilise : kumquat, sudachi, mini-mandarine, yuzu...

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Parmi les jolies idées que je retiens :

- parfumer la meringue, là c'était avec du jus de citron (on peut le faire avec tout liquide à condition qu'il n'y ait pas du tout de gras), ce qui donne un délicieux résultat (goûté avant dressage),

- garnir d'une petite touche de confiture/marmelade l'intérieur du biscuit au sésame avec une poche à douille, après cuisson.

- garder l'appareil à tuile nature et le congeler, pour varier ensuite les préparations : sésame, amande... 

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Biscuit vapeur au sésame, tuile aux deux sésames, tartelette à la crème de yuzu meringuée

 *Atelier d'1h00-1h30, 40 euros.

13/02/2014

Les chasseurs-cueilleurs, le mouvement et nous

Lors de la dernière Journée Annuelle Benjamin Delessert (colloque qui parle nutrition chaque année fin janvier), un prix a été remis à Chantal Simon*, chercheuse en nutrition, spécialiste de l'activité physique et de la sédentarité (et donc l'inactivité physique....).

Sujet pas vraiment nouveau, vous avez sûrement déjà entendu parler des méfaits de la sédentarité, des recommandations de marcher 30 minutes de marche par jour... Mais quelques éléments m'ont paru intéressants à partager.

D'abord le fait que nous sommes toujours des chasseurs-cueilleurs (comme il y a des dizaines de milliers d'années...). Pas dans nos activités et notre mode de vie bien sûr ! Mais dans le fonctionnement de notre organisme, oui. Ce que mettait en exergue la phrase que Chantal Simon avait retenue en introduction de son travail : "Une meilleure compréhension de nombreux problèmes de santé modernes émergera lorsque nous prendrons en compte le fait que la plus grande part de l'évolution humaine a eu lieu alors que nos ancêtres étaient des chasseurs-cueilleurs"...

J'avais intégré cette idée avec grand intérêt il y a plusieurs années en lisant le passionnant livre "Tous gros demain" de Pierre Weill. Mais la notion marquante et concrète que j'ai capté cette fois est que nous parcourons chaque jour en moyenne 16 km de moins qu'eux ! Autant dire que nos besoins alimentaires sont très très inférieurs aux leurs. Et année après année, la sédentarité augmente. On ne peut donc évidemment pas avoir des apports alimentaires similaires aux leurs, ni même à ceux de nos grands-parents ou arrière-grands-parents.

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Se déplacer pour sa subsistance...

Il nous faut écouter notre faim pour manger selon nos besoins plus modestes. Je vois ainsi beaucoup de personnes qui découvrent qu'elles peuvent manger beaucoup moins que ce qu'elles imaginaient, sans du tout s'affamer, mais au contraire en se sentant beaucoup mieux. Mais ce n'est pas forcément la panacée de ne faire que moins manger, car cela peut limiter nos apports en nutriments divers. Chantal Simon affirme que notre fonctionnement biologique n'est pas adapté à cette sédentarité et que cela explique une partie du développement des maladies actuelles.

Parallèlement, il est donc bon pour notre santé, notre tonus, notre bien-être, de BOUGER. Et pas besoin d'être obsédé(e) de sport. Pas besoin de pratique intensive ou de sport contrainte si on n'aime pas ça. Les travaux de Chantal Simon montrent que l'activité physique du quotidien est aussi bénéfique pour la santé et qu'il est surtout essentiel de diminuer la sédentarité. Nous sommes nombreux aujourd'hui à avoir des activités majoritairement sédentaires où l'on passe la journée assis sur une chaise. Si on y ajoute les transports, la télé, l'ordinateur, on limite fortement les occasions de bouger. Il serait bon d'en (re)trouver quelques unes...

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...ou pour le plaisir d'une balade en famille, c'est différent...

Aller faire quelques courses ou accompagner ses enfants à pied, faire un tour pour s'aérer après le déjeuner, faire des balades à vélo, jardiner, faire le tour de son quartier pour découvrir de nouveaux lieux, faire une partie de son trajet pour le travail à pied ... ce sont tous ces "comportements de mouvement", y compris la "simple déambulation" qui nous feront du bien. Et il y a un double effet : celui sur notre santé globale à long terme (sans certitude évidemment, les déterminants des maladies sont complexes...), comme cela est démontré par Chantal Simon mais aussi -il suffit de s'y mettre pour s'en rendre compte- une plus grande forme générale, un meilleur sommeil, moins de stress... A titre personnel, je me réjouis ainsi que ma vie de diététicienne me permette la plupart de temps d'aller travailler d'un pas alerte, un grand bonheur par (presque) tous les temps !

Et vous, quelle est votre meilleure façon de bouger ? En êtes-vous satisfait(e) ?

 

* Professeur en Nutrition à l’université de Lyon et médecin hospitalier au service d’endocrinologie, diabète et nutrition au Centre Hospitalier Lyon Sud

Visuels © Kovalenko Inna © marinezumi - Fotolia.com

09/02/2014

Le blog : 6 ans déjà !

blog anniversaire,diététicienne gourmande,anti-régime,maigrir sans régime,gros,surpoids,minceur,comportement alimentaireEh oui, le 9 février 2008, j'écrivais le tout premier court billet sur ce blog (dont le thème "ne pas médicaliser l'alimentation" est toujours assez d'actualité d'ailleurs...). J'avais à peine réfléchi au nom "L'Art de manger", encore moins à l'adresse, typiquement peu descriptive et impossible à modifier... Mon idée était alors de faire connaître mon approche anti-régime, de partager des informations sur le comportement alimentaire... Je n'avais aucune idée d'où cela me mènerait...

Six ans et environ 1300 billets plus tard, courts ou longs, utiles ou futiles, je continue à écrire avec plaisir. Ce ne sont pas les sujets qui manquent, entre les lectures, les colloques, la cuisine, les repas, les rencontres, les échanges, les agacements, les recherches... mais plutôt le temps pour écrire : en 2008, je démarrais à peine mon activité et les consultations se comptaient sur les doigts d'une main les premiers temps. Elles sont, oh comme je m'en réjouis, beaucoup plus nombreuses maintenant. Je suis toujours aussi passionnée par ce métier et fascinée par la complexité de la relation à l'alimentation. J'apprécie toujours ce lieu de parole et de partage dont vous ne semblez pas vous lasser non plus. Parfois, j'ai l'impression que cela pourrait être plus structuré, avec des rubriques, des rendez-vous mais j'ai du mal avec les contraintes. Dites-moi si vous avez des envies particulières...

Et merci, merci mille fois de me lire, de commenter, de partager, de questionner. Et merci de continuer !

Beau dimanche !

Visuel © love_is_love - Fotolia.com

01/02/2014

Au revoir janvier, bonjour février (déjà !)

Ce mois de janvier a été bien occupé, beaucoup de nouveaux patients et patientes, serait-ce l'effet des "bonnes résolutions" de début d'année ? S'il s'agit de prendre soin de soi, de retrouver bien-être et tranquillité alimentaire, c'est louable ! Car on ne vient pas me voir pour un régime express : c'est rare qu'on ne connaisse pas un peu mon approche avant de prendre rendez-vous. Et quel bonheur toujours renouvelé de découvrir et accompagner des personnalités aux modes de vie, aux parcours, aux histoires alimentaires si différents.

Cela ne m'a pas empêchée de passer d'agréables moments en bonne compagnie et aussi devant mon écran, où je trouve toujours d'intéressantes lectures ou réflexions. J'ai déjà parlé de quelques moments gourmands dans un précédent billet. Mais il y en eut d'autres.

Ainsi, j'ai eu le plaisir de déjeuner avec une célèbre blogueuse culinaire, la fort sympathique Clotilde Dusoulier* qui a créé il y a déjà longtemps le blog franco-américain Chocolate & Zucchini (allez voir, il vient de changer joliment de tête). Nous sommes allées découvrir la Maison F, un nouveau restaurant spécialisé dans les frites (eh oui, elle se doutait que j'étais le genre de diététicienne à en manger !). Evidemment, il n'y a pas que des frites : la carte est courte, on choisit un plat parmi trois (ce fut de la canette grillée) + les frites parmi 4 ou 5 choix + les sauces : on a goûté les frites "Coin de rue", avec la peau, classiques et délicieuses, et celles du jour, au risotto : pas vraiment des frites, plutôt des croquettes de risotto, très bonnes aussi. Un peu moins convaincue par les sauces maison. Mais je reviendrai volontiers avec un amateur de frites, d'autant que cadre et accueil sont sympathiques et le prix raisonnable au déjeuner (13 euros le plat).

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Je suis aussi partie à Boulogne pour avoir le plaisir de déjeuner avec Brigitte l'éditrice, qui m'a fait découvrir un plaisant restaurant japonais, Shiki. On a mangé un très bon donburi au veau pané et je serais ravie d'explorer davantage la carte mais Boulogne, ce n'est vraiment pas la porte à côté ! Mais y aller m'a permis aussi d'aller découvrir les beaux tableaux d'Hélène Hurot que je connais un peu.

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Je me suis réjouie de revoir les délicieuses et dynamiques Beena et Claire et on a partagé un fort plaisant déjeuner à papoter chez l'indien végétarien Saravana Bhavan.

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Côté alimentation

J'ai été interviewée par Philippe Duport sur France Info à propos du grignotage : j'ai expliqué qu'il s'agit de comprendre ce qu'il cache, plutôt que de culpabiliser, pour pouvoir agir sur les causes.

Le Figaro parle de la cuisine des restes qui se développerait en lien avec la crise. Pour ma part, je préfère parler cuisine domino...

Marine m'a prêté un livre délicieux "Un homme en cuisine", de Julian Barnes, ou les expériences d'un obsessionnel anxieux, je me suis bien amusée, merci Marine !

Jean-Philippe de Tonnac cite sur twitter une belle phrase de Lionel Poilane : "J'utilise le matériel le plus sophistiqué, la machine la plus extraordinairement complexe, et la plus au point – l'homme"

J'ai aimé découvrir le médecin-écrivain Antoine Sénanque dans "Comme on nous parle" sur France Inter, agacé aussi bien par l'hygiénisme excessif que par les excès de tables gargantuesques de la fin d'année et donc  visiblement proche de la voie de modération que je suggère.

J'ai aimé retrouver, dans le livre "Le bonheur de cuisiner", cette belle phrase signée Alain Etchegoyen, prof de philo (qui fut mon prof en prépa il y a fort longtemps...), essayiste et amoureux de la cuisine, décédé en 2007 : "Nourrir, l'acte répétitif par excellence ? Non, nourrir, l'acte singulier, jamais le même, tout à fait un autre. Pour un autre, pour une autre. Ou autre pour la même" (dans Nourrir)

Et au-delà, à propos de stress, émotion, changement...

Des chercheurs ont cartographié le ressenti des émotions dans le corps : c'est scientifique et précis mais cela correspond à un travail que je fais avec certains patients de façon beaucoup plus empirique : repérer une émotion, se rendre qu'on peut supporter de la ressentir, c'est progressivement avoir moins besoin de manger pour l'éviter...

Sinon, si on méditait la phrase de Gandhi "Soyez le changement que vous souhaitez voir dans le monde" que Thierry Janssen met en exergue de ses vœux.

A propos de changement, j'ai été à nouveau interviewée deux fois sur mon parcours de reconversion, pour un livre et un blog. Pour de beaux exemples, lisez les Nouveaux Audacieux si bien racontés par Corinne.

Et vous, avez-vous des lectures, des découvertes, des plaisirs de janvier à partager ? 

* C'est en lisant Clotilde d'ailleurs, comme je l'ai déjà dit, que j'ai eu l'idée de ce recap mensuel... 

30/01/2014

Le "doggybag" à la française, on avance !

Si vous me lisez depuis quelque temps, vous savez peut-être que le "doggy bag" est un sujet qui me tient à cœur depuis quelques années. Parce que je me désole de voir mes patient(e)s trop manger au restaurant pour ne pas gâcher. Comme je l'avais évoqué il y a quelques mois (avec beaucoup de commentaires et de soutiens de votre part, je vous en remercie), j'ai lancé un petit "groupe de travail" pour échanger sur le sujet avec quelques charmantes personnes de bonne volonté. Puis j'en ai parlé un peu avec la journaliste-blogueuse Anne-Sophie Novel car elle préparait un article sur le sujet. Son dossier est sorti la semaine dernière et il est riche d'enseignements car elle a cherché à comprendre, via l'étude des coutumes d'autres pays, l'appel à témoignages, l'interview de sociologues, ... pourquoi cette pratique est si difficile à développer en France. Si le sujet vous intéresse, je vous recommande vivement la lecture :

- de l'article paru dans le supplément "M Le Monde",

- de son billet de blog, plus approfondi,

- des témoignages recueillis.

Visiblement, l'idée chemine lentement. Certains restaurants prennent l'initiative de le proposer à leurs clients. Ou mettent en place deux tailles de portions. Certaines personnes se sentent mieux à même de le réclamer, motivées par la préoccupation de moins gaspiller. La région Ile-de-France a inclus le sujet dans sa campagne contre le gaspillage alimentaire via un petit film.

Mais beaucoup de freins subsistent des deux côtés. Bien sûr, il ne s'agit pas de se comparer ou d'imiter les Américains et leurs mega-portions : il est clair que dans de nombreux restaurants ici, on mange à sa faim et pas plus. Mais notre appétit de sédentaire citadin n'est pas toujours conforme aux portions (pâtes, pizza, riz, desserts, ...), on aimerait parfois laisser du plat pour le dessert ou emporter la moitié de celui-ci pour son dîner, on a des appétits variables, ... Et les chiffres montrent qu'il y a bel et bien un gaspillage important en restauration, pas seulement dû aux plats qu'on n'a pas aimés... Evidemment, il n'est pas question de généraliser, certains plats ne se prêtent ni à l'emport ni au réchauffage, mais seulement de rendre cela plus usuel et moins honteux...

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Un plat trop copieux et propice au réchauffage, pourquoi ne pas l'emporter ?

Car il semble que la personne qui demanderait un "doggy bag" a peur d'être jugée un peu radine. Le moment est peut-être propice pour que cela change, en lien avec à la fois la crise et la lutte contre le gaspillage.

Pour notre part, nous allons continuer à avancer pour fournir notre petite pierre à l'édifice (je n'ai aucune intention marchande dans l'histoire, juste contribuer modestement si possible à faire évoluer cette pratique). Nous avons notamment clairement identifié, comme d'autres personnes, que c'est surtout au restaurant d'être force de proposition car beaucoup de personnes auraient peur de se faire rembarrer. La question de l'emballage est aussi à traiter. Il parait également important de trouver un nom plus adapté à notre culture. J'ai d'ailleurs déjà eu des propositions assez sympas en ce sens.

Si vous connaissez/repérez des restaurants qui ont mis en place cette pratique de façon sympathique, je serais ravie que vous partagiez leurs noms.

Visuel © stocksolutions - Fotolia.com

21/01/2014

Au fait, à la maison, on mange de la cuisine maison ?

Début novembre, j'ai assisté à un colloque sur le "fait maison" à Tours. Je vous ai déjà parlé, dans un long billet, du fait maison au restaurant. Et le fait d'avoir un peu tardé, a fait que cela a été en résonance avec l'actualité et le vote d'un article de loi sur le sujet, probablement insuffisant pour clarifier les choses.

Dans ce colloque, il a été aussi question des repas chez soi et forcément, cela me parle car, à travers ce blog et auprès de mes patients, je défends la cuisine du quotidien.

Le Credoc, qui se penche depuis longtemps sur notre mode de vie a fait part d'une étude qui montre un regain d'intérêt pour la cuisine, et a donné quelques explications :
- au même titre que le jardinage ou le bricolage, c'est une activité qui permet de se réaliser en dehors du travail, d'être dans le concret, d'avoir des micro-moments de plaisir dans un contexte difficile.
- la méfiance croissante envers l'industrie agro-alimentaire, suscitant un besoin croissant de savoir ce qu'on a dans son assiette.
- le développement d'une approche décomplexée de la cuisine où l'on s'implique moins, où l'on n'hésite pas à mixer du tout fait et une préparation maison, à inviter sans forcément avoir tout cuisiné,
- une envie de réinvestir la cuisine, de connaître l'origine des produits, de vivre de nouveaux types de moments autour de la table (apéro dinatoire...)

Selon moi, l'engouement concerne davantage la cuisine du week-end, considérée comme un loisir, que la préparation des repas du quotidien, souvent assimilée à une corvée répétitive. Je ne sais pas si cette tendance est forte et durable, mais il y a encore beaucoup à faire pour redonner le goût de cuisiner à une large part de la population. Car les plats préparés, frais ou surgelés, ont pris depuis quelques décennies, une place essentielle dans les cuisines françaises, les chiffres le montrent et sont plus fiables que les sondages sur le temps passé en cuisine...

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Cuisiner : pas forcément long ou compliqué...

Lors d'une des tables rondes, il a été redit l'impact du développement du travail des femmes. Il ne s'agit aucunement de juger cela mais seulement de constater que, de fait, le temps disponible pour cuisiner au sein du foyer a diminué. Et l'industrie agro-alimentaire s'est engouffrée dans ce manque, en proposant des ustensiles gain de temps puis, encore mieux, des aliments, des plats, tout prêts. Il y a aussi l'augmentation du temps de transports ou le temps croissant passé devant les écrans. Si on ajoute la rupture de transmission culinaire dans de nombreuses familles, on a les ingrédients de la baisse importante du fait maison au profit des plats plus ou moins complètement préparés par autrui. J'ai souvenir que ma mère achetait parfois une quiche, des pommes dauphine ou autres plats chez le traiteur pour compléter ce qu'elle préparait. Mais jamais de plats industriels, cela ne lui venait même pas à l'idée. Les temps ont changé. Aujourd'hui, presque tout le monde achète des plats préparés industriels (euh, moi, plutôt rarement !).

Et au fait, pourquoi pas ?

Parce qu'aujourd'hui de plus en plus de personnes le vivent mal, s'inquiètent de ne pas savoir ce qu'elles mangent (sentiment accru par la "crise du cheval"), veulent se réapproprier leur assiette. Et il est possible que cela commence à se traduire dans les actes. Le CLCV, association de consommateurs, a montré au colloque qu'après une baisse continue de la vente de viande et de poisson frais (avec parallèlement la hausse continue des ventes d'aliments transformés), cela semble se renverser un peu. On arrive peut-être aujourd'hui à un point de rupture du fait de la méfiance croissante autour des plats transformés. Et on va donc peut-être vers un léger retour à la cuisine maison. Est-ce un mouvement ponctuel lié à "l'affaire des lasagnes" ou une tendance de fond ?

Et cela peut-il se faire simplement ? Beaucoup souhaiteraient concilier la rapidité + le goût + la santé + la sécurité + le prix... Mais l'équation est impossible !!! Cela entraîne nécessairement des arbitrages dans son mode de vie global.

Est-on prêts à le faire ? A consacrer un temps raisonnable à cuisiner, un budget suffisant à l'achat de produits de qualité ? Si on répond oui, alors on pourra, sans y passer trop de temps, préparer des bons plats maison variés et avoir le bonheur valorisant de dire "c'est moi qui l'ai fait"...

Et vous, êtes-vous à fond adepte du fait maison ? En partie ? Cela dépend des jours ?

18/01/2014

Et si on ralentissait ?

Il y a résolution et résolution. Il y a quelques jours, je vous parlais de souhaits et non de résolutions car je ne crois pas vraiment à ces décisions prises à jour fixe, très souvent sans lendemain. Mais j'ai aimé les résolutions dont m'a parlé une patiente récemment. Ralentir. Prendre soin de soi. Car il s'agit de directions, de choix qui vont irriguer la vie dans toutes ses dimensions. Et non d'objectifs ponctuels ou déconnectés de la réalité.

Et en effet, si on ralentissait ? Car on va de plus en plus vite, vous ne trouvez pas ? Ce thème de l'accélération était d'ailleurs au programme de l'émission La Tête au Carré sur France Inter il y a quelques jours.

On travaille de plus en plus, on passe souvent beaucoup de temps dans les transports. On veut caser de plus en plus d'activités dans une journée, on a beaucoup de sollicitations et on a du mal à renoncer à certaines, on passe du temps scotché à divers écrans... Du coup, on mange de plus en plus vite, on ne veut plus prendre le temps de faire les courses ou de cuisiner. Bref, on fait tout de façon accélérée et il n'est surtout pas question de prendre le temps de ne rien faire...

Mais est-ce vraiment bon pour soi ? Est-on satisfait de ce qu'on a fait ? A-t-on profité à fond de ses différentes activités ? Pas sûr...

Il me semble que de plus en plus de personnes ressentent davantage ce besoin de ralentir aujourd'hui. Parce que justement, on a sans doute trop accéléré par rapport à ce que notre tête et notre corps sont capables de supporter.

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Trouver son propre rythme, pas forcément celui d'une tortue...

Prendre conscience de son rythme personnel, ralentir, faire une chose à la fois, ... Et faire des pauses dans la course effrénée des journées. A chacun de trouver les modalités qui lui vont : se poser et ne rien faire (sans culpabiliser !), lire, faire des jeux, marcher... voire méditer, une activité de plus en plus à la mode. Ou cuisiner : ne pas considérer que c'est du temps perdu mais un moment de détente où l'on se fait du bien. Alors, est-ce que tout cela n'en vaudrait pas la peine ?

C'est un sujet qui me tient à cœur, alors je vous en ai déjà parlé :

- après lecture d'un magazine qui surfe sur les modes

- après une conférence à HEC

- après une journée off

Et vous, respectez-vous votre rythme ? Savez-vous ralentir ? Avez-vous vos astuces pour prendre votre temps ?

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13/01/2014

Accro aux acronymes !

Eh oui, je l'avoue, je suis (un peu) accro aux acronymes (enfin, peut-être devrais-je parfois parler de sigles ou d'abréviations car un acronyme est censé être un mot en lui-même...). Après quelques années de pratique, je me suis en effet rendue compte que j'avais souvent recours à ces ensembles d'initiales. Dans tous les métiers, on utilise ces raccourcis, en prenant les initiales d'un ensemble de mots, pour gagner du temps, marquer les esprits, produire un son agréable.... Eh bien, je n'échappe pas à la règle !

La démarche 4 C, les 3 AS pour le grignotage, la diversité des corps avec les 3 M, les gourmandes BCBT, le RITE conticinien... J'ai aussi dans mes cartons un vrai acronyme cette fois, avec le mot SAVEURS, je vous en dirai peut-être plus un jour...

Je crois que cela m'amuse comme un jeu avec les mots, que je compte là-dessus parfois pour aider les personnes à prendre conscience de leur comportement et mémoriser un changement d'habitude, que cela permet aussi de clarifier quelques idées. Mais attention à ne pas trop simplifier ce qui est si compliqué, la relation à la nourriture et au corps.

Récemment, on en a même inventé un en consultation avec un patient : les 3 R. Ce patient que j'ai vu quelques fois, a bien retrouvé sa sensation de faim, sent parfois quand il est rassasié mais mange souvent trop vite pour cela, utilise parfois la nourriture pour se détendre et s'apaiser. Du coup, pour résumer les domaines sur lesquels on allait continuer à travailler, on parlé de ces 3 R : Ralentir-Rassasiement-Réconfort. 

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Ralentir dans un café : pour se Rassasier ou se Réconforter avec un gâteau au chocolat ?

En revanche, surtout, OUBLIEZ les 4P, Pain-Pâtes-Patates-Pâtisserie, cette abréviation qu'on donne parfois dans les régimes pour diaboliser ces aliments. Non, non, non, je ne veux pas de ces 4P spécial PRIVATION ! Tous ces aliments sont à garder, à savourer et n'empêchent aucunement la Perte de Poids.

Alors, vous en pensez quoi de cette manie ? Ça vous amuse ou ça vous agace ? Vous avez des idées à me proposer ?

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