21/01/2014
Au fait, à la maison, on mange de la cuisine maison ?
Début novembre, j'ai assisté à un colloque sur le "fait maison" à Tours. Je vous ai déjà parlé, dans un long billet, du fait maison au restaurant. Et le fait d'avoir un peu tardé, a fait que cela a été en résonance avec l'actualité et le vote d'un article de loi sur le sujet, probablement insuffisant pour clarifier les choses.
Dans ce colloque, il a été aussi question des repas chez soi et forcément, cela me parle car, à travers ce blog et auprès de mes patients, je défends la cuisine du quotidien.
Le Credoc, qui se penche depuis longtemps sur notre mode de vie a fait part d'une étude qui montre un regain d'intérêt pour la cuisine, et a donné quelques explications :
- au même titre que le jardinage ou le bricolage, c'est une activité qui permet de se réaliser en dehors du travail, d'être dans le concret, d'avoir des micro-moments de plaisir dans un contexte difficile.
- la méfiance croissante envers l'industrie agro-alimentaire, suscitant un besoin croissant de savoir ce qu'on a dans son assiette.
- le développement d'une approche décomplexée de la cuisine où l'on s'implique moins, où l'on n'hésite pas à mixer du tout fait et une préparation maison, à inviter sans forcément avoir tout cuisiné,
- une envie de réinvestir la cuisine, de connaître l'origine des produits, de vivre de nouveaux types de moments autour de la table (apéro dinatoire...)
Selon moi, l'engouement concerne davantage la cuisine du week-end, considérée comme un loisir, que la préparation des repas du quotidien, souvent assimilée à une corvée répétitive. Je ne sais pas si cette tendance est forte et durable, mais il y a encore beaucoup à faire pour redonner le goût de cuisiner à une large part de la population. Car les plats préparés, frais ou surgelés, ont pris depuis quelques décennies, une place essentielle dans les cuisines françaises, les chiffres le montrent et sont plus fiables que les sondages sur le temps passé en cuisine...
Cuisiner : pas forcément long ou compliqué...
Lors d'une des tables rondes, il a été redit l'impact du développement du travail des femmes. Il ne s'agit aucunement de juger cela mais seulement de constater que, de fait, le temps disponible pour cuisiner au sein du foyer a diminué. Et l'industrie agro-alimentaire s'est engouffrée dans ce manque, en proposant des ustensiles gain de temps puis, encore mieux, des aliments, des plats, tout prêts. Il y a aussi l'augmentation du temps de transports ou le temps croissant passé devant les écrans. Si on ajoute la rupture de transmission culinaire dans de nombreuses familles, on a les ingrédients de la baisse importante du fait maison au profit des plats plus ou moins complètement préparés par autrui. J'ai souvenir que ma mère achetait parfois une quiche, des pommes dauphine ou autres plats chez le traiteur pour compléter ce qu'elle préparait. Mais jamais de plats industriels, cela ne lui venait même pas à l'idée. Les temps ont changé. Aujourd'hui, presque tout le monde achète des plats préparés industriels (euh, moi, plutôt rarement !).
Et au fait, pourquoi pas ?
Parce qu'aujourd'hui de plus en plus de personnes le vivent mal, s'inquiètent de ne pas savoir ce qu'elles mangent (sentiment accru par la "crise du cheval"), veulent se réapproprier leur assiette. Et il est possible que cela commence à se traduire dans les actes. Le CLCV, association de consommateurs, a montré au colloque qu'après une baisse continue de la vente de viande et de poisson frais (avec parallèlement la hausse continue des ventes d'aliments transformés), cela semble se renverser un peu. On arrive peut-être aujourd'hui à un point de rupture du fait de la méfiance croissante autour des plats transformés. Et on va donc peut-être vers un léger retour à la cuisine maison. Est-ce un mouvement ponctuel lié à "l'affaire des lasagnes" ou une tendance de fond ?
Et cela peut-il se faire simplement ? Beaucoup souhaiteraient concilier la rapidité + le goût + la santé + la sécurité + le prix... Mais l'équation est impossible !!! Cela entraîne nécessairement des arbitrages dans son mode de vie global.
Est-on prêts à le faire ? A consacrer un temps raisonnable à cuisiner, un budget suffisant à l'achat de produits de qualité ? Si on répond oui, alors on pourra, sans y passer trop de temps, préparer des bons plats maison variés et avoir le bonheur valorisant de dire "c'est moi qui l'ai fait"...
Et vous, êtes-vous à fond adepte du fait maison ? En partie ? Cela dépend des jours ?
08:30 Publié dans Activités, medias, lectures..., Fondamentaux, Pistes pour bien manger | Lien permanent | Commentaires (25) | Tags : cuisine, fait maison, repas simples, plats préparés, faire à manger, savoir-faire culinaire, colloque tours iehca | | Facebook | | Imprimer
Commentaires
Nous avons toujours acheté très peu de plats préparés, et une quantité assez réduite de produits transformés industriellement, mais depuis quelques années à peu près tout ce que nous mangeons est maison. Le processus a été progressif (par exemple cela fait plus de 10 ans que je n'ai pas acheté une sauce tomate industrielle pour les pâtes, mais il y a encore un an ou deux, j'achetais des raviolis au rayon frais du supermarché). Désormais, nous faisons systématiquement le pain de nos hamburgers, les blinis pour accompagner le saumon, les pâtes brisées de nos quiches aux légumes ou la pâte feuilletée de nos tartes. Et pour les produits vraiment trop long ou complexes à préparer, nous allons chez des artisans de confiance.
Dans le même temps, nous nous sommes mis à manger beaucoup moins de viande, et à acheter le plus possible nos produits hors du supermarché. C'est finalement ce point que je trouve le plus difficile à mettre en oeuvre car je n'ai pas de marché bio à côté de chez moi, et il faut jongler entre la Ruche qui dit oui, le Naturalia, les commerces de proximité, etc... En revanche, faire la cuisine n'est jamais une corvée. Peut-être parce qu'en général nous mangeons un plat unique (pas d'entrée, pas de dessert à part un fruit), et que nous aimons beaucoup des choses simples : pâtes, légumes sautés à l'asiatique... Les jours où nous n'avons pas du tout le temps ou l'envie, il reste le congélateur où nous avons un petit stock de soupes maison ou de ragu pour les pâtes.
Petite précision, mais de taille : nous n'avons pas d'enfant - et je sais que cela change bien des choses quand il est question de faire à manger soi-même et du temps dont on dispose pour cela -, et nous pratiquons à la maison une stricte répartition des tâches. Cela, je crois que cela change à peu près tout !
Écrit par : karine | 21/01/2014
On peut très bien faire un repas maison équilibré avec de bons produits en moins d'une demi-heure, soit à peu près le temps d'ouvrir, conditionner et réchauffer une barquette de repas préparé pas bonne. Je travaille, j'ai 4 enfants, je fais tout maison, des glaces au pain, des yaourts aux soupes, des petits pots de la petite dernière aux goûters des écoliers, parce que je suis horriffiée quand je lis la liste des ingrédients des produits industriels. Qu'on ne vienne pas me dire que les gens n'ont plus le temps, c'est faux. Ils ne le prennent plus, nuance. Le WE, les menus se font plus élaborés, certes, mais même en semaine, c'est tout à fait possible.
Écrit par : Mentalo | 21/01/2014
Très beau sujet d'actualité. J’admire les adeptes du 100% fait-maison mais en tant que maman qui travaille, j'avoue que je préfère garder du temps pour d'autres choses (bricolages, lectures et sorties au parc ; je suis d'accord avec mentalo, c'est une question de priorités). Donc j'ai opté pour le "vrai" fait-maison le week-end ou quand je reçois et la cuisine d'assemblage (voire toute faite) au quotidien : légumes surgelés (non cuisinés) mais aussi pâte feuilletée toute faite ou coulis/concentré de tomates/béchamel en brique, soupes en brique, poissons en boîte, ananas en boite pour faire un curry, betteraves sous vides en sachet (avec pommes, noix, endives, conté = délice)... Ca me permet d'arriver à ce qui me semble un bon compromis (peut-être pas l'optimum) pour l'équation : rapidité + goût + santé + sécurité + prix (les surgelés et boîtes sont parfois vraiment moins chers que le produit brut). Quant aux yaourts ou pain, je ne les fais jamais mais c'est aussi pour une question de place: ça encombre un peu les machines à pain, sorbetières et machines à yaourt ;-).
Écrit par : Nutriac | 21/01/2014
Oui, bien sûr la cuisine du week-end c'est celle où on a le temps... j'ai eu envie d'un jaret de porc vu sur une video de Jamie Oliver, ça avait l'air tellement bon, simple et sain ! Quelques heures plus tard c'était là.
Les restes de jaret ont fait des pates délicieuses pour les enfants le lendemain, et hier soir j'ai cuit des crozets "en risotto" dans le bouillon du jaret/choux, le tout transformé avec un peu de crème liquide et quelques morceaux de chèvre en un délicieux gratin qu'accompagnait une salade verte. Bilant, une 15aine de minutes en cuisine. J'ai l'impression que ce qui manque le plus souvent ce sont les idées (et les ingrédients qui vont avec) mais pas l'envie ou le temps...
Pour moi les systèmes d'abonnement (de la ruche qui dit oui aux paniers "de 3 repas de la semaine") ont été une révolution dans mon rapport à la cuisine.
D'ailleurs dans mon panier "bio c bon" j'ai récupéré plein de radis noir, du coup je cherche des idées et des recettes, ça ouvre à de nouveaux horizons alimentaires. Pas toujours réussis, certes !
Écrit par : Sarah | 21/01/2014
Pour moi qui suis en couple sans enfants aussi je fais un mix du fait -maison avec de l'industriel (jambon, coulis de tomates, yaourt...)mais pas de plats surgelés/préparés ou 1-2 de dépannage pour mon époux. J'aime cuisiner, ce n'est pas une corvée c'est une façon de prendre soin de notre santé. J'aime bien découvrir de nouvelles saveurs,tester des recettes mais je n'irai pas jusqu'à faire mon pain pour le moment...
Écrit par : UneCosmicGirl | 21/01/2014
Je rejoins le commentaire de Sarah. Quand je discute avec les copines qui utilisent des plats tout fait c'est souvent parce qu'elles manquent d'idées et/ou d'ingrédients. Ma livraison hebdomadaire d'un panier de légumes, le colis de viande de l'éleveur que je congèle ensuite, et les quelques produits surgelés ou laitiers pour compléter me permettent de composer des menus quotidiens équilibrés et sains. Les yaourts je les fais occasionnellement pour attendre le prochain plein en grande surface ou pour tester un gout inédit. Idem pour les glaces ou les brioches. Et grace à Ariane je me suis décomplexée, je me sens moins obnubilée par une alimentation hyper réglée et les coquillettes jambon ont refait leur apparition en cas de flemme (rare certes) ... ;-)
PS : le radis noir est délicieux cuit en velouté, en cocotte de légumes ou purée, plus doux que le navet et parfumé...
Écrit par : familysol | 21/01/2014
Vu mes horaires de boulot (8h30-15h, avec une pause de 30 min que je n'ai pas souvent le temps de prendre, et qui m'obligerait à manger à la va vite dans une pièce en sous sol minuscule) et le fait que celui-ci est très physique et épuisant, il n'est pas rare que mon "déjeuner" soit un sandwich/plat de chez le traiteur/plat Picard vite réchauffé acheté sur le chemin du retour vers 16h.
Le soir, en revanche, j'essaie de toujours manger équilibré et fait maison, au maximum sain et bio. De même quand je suis en repos.
Et quand j'ai le courage de faire des menus d'avance pour ma semaine, ainsi que les courses qui vont avec, je m'arrange pour caser le midi des trucs que je peux faire la veille en même temps que je prépare le diner, qui ne me demanderont pas trop d'efforts et peuvent se manger froid (quiche, tarte, cake, salade composée...), comme ça je fais des économies et je mange plus sain et fait maison tout le temps.
Écrit par : Anna | 21/01/2014
Je pense que tout cela change selon la configuration de la famille et le budget. Nous sommes un couple recomposé sans enfant. Nous travaillons tous les deux. Nous faisons nos courses au supermarché chaque semaine avec une petite part de produits bio, et le dimanche, le marché pour les légumes. Nous mangeons rapidement le midi tous les deux, principalement une soupe l'hiver (nous en préparons une grande quantité le dimanche pour la semaine). Les repas du week-end sont un peu plus élaborés que ceux de la semaine. Je ne prépare ni glace ni yaourts ni pain (Le pain est bien meilleur chez le boulanger) mais souvent un gâteau le dimanche pour la semaine. J'utilise peu de surgelés, parfois des boites pour les légumes et le concentré de tomates. Je ne me vois pas faire la cuisine du cochon comme faisait ma grand-mère ou des conserves de légumes. Par contre, je fais mes confitures.
Récemment pour des raisons pratiques, j'ai remangé des raviolis en boite, qu'est-ce que c'est dégoutant ! Quand je pense que j'en faisait régulièrement lorsque mon fils était petit. Il faut dire que mon budget était beaucoup plus réduit ;-)
Écrit par : Blanche | 21/01/2014
Comme Nutriac avec boulots + enfants (+ trajets !) j'ai d'autres priorités; de plus je ne suis pas vraiment gourmande et le temps passé à cuisiner me paraît vite disproportionné par rapport au plaisir que j'en retire, donc je fais également peu la cuisine le week end, et des plats simples (des crêpes, un poulet rôti..).
J'achète donc un maximum de trucs tout prêts : soupes (P***d), pâtes à tarte, salades en sachets, yaourts, glaces et desserts lactés, pâtisseries (les quatre-quarts de B**e-M**n sont délicieux), mélanges de légumes surgelés, purée en sachets, fromage râpé en sachet, pesto, coulis de tomates, tortellinis frais, nems, voire des repas entiers au jap' du coin. Quand je pense à ma grand mère qui passait des heures en cuisine je trouve que c'est vraiment une chance de disposer de tous ces produits et de plutôt sortir, lire, faire du sport pendant son temps libre.
Je suis très sceptique sur le fait qu'il soit possible de préparer un repas "maison" en mois d'une demi-heure (je chronomètre le temps que je passe à faire différents trucs); je suis sans doute un peu maladroite mais c'est le temps qu'il me faut pour sortir quelques boîtes du frigo, faire cuire des pâtes, couper des tomates, les assaisonner et mettre la table.
J'achète frais les fruits et de temps à autre quelques légumes qui supportent mal à mon avis le passage au congélateur : brocolis, courgettes, carottes...
La cuisine maison ne me paraît pas toujours une garantie de "sain" : quelqu'un s'était amusé à analyser des recettes de Jamie Oliver qui étaient toutes trop riches en matières grasses et sel.
Écrit par : nathalie | 21/01/2014
Je constate aussi que la tendance s'inverse autour de moi avec des personnes ( proches et donc que je vois en vrai :) qui suivent mon blog et suivent les recettes proposees, et meme si ces personnes qui debutent dans la cuisine maison urilisent des cubes ou d'autres petits artifices, je les encourage en leur disant que c'est deja bien et top de faire l'effort de changer les habitudes, Rome ne s'est pas fait en 1j
Écrit par : Cuizinalau | 21/01/2014
Je suis plutôt adepte du "fait maison" simple pour la semaine et plus élaboré le week-end, surtout quand nous recevons.
Viandes grillées, légumes braisés ou en gratin,soupes veloutées,riz, pâtes,salades variées crèmes dessert, gâteaux...A tout cela, j'ajoute quelques légumes surgelés, surtout l'hiver, des bouillons cubes, quelques conserves...Je fais parfois mes petits pains sans machine mais là il faut du temps; j'achète quelques yaourts et autres desserts lactés.
Il est vrai que nous ne sommes que deux et que j'ai un peu de temps pour faire et les courses et la cuisine.
Écrit par : Martine | 22/01/2014
Nous sommes souvent 7 a la maison : nous pouvons cuisiner rapide et bon : galette de blé noir a la convenance de chacun ; bœuf ou rôti de porc ou veau mijote la veille , ....
Écrit par : Franck | 22/01/2014
Je me suis mis à cuisiner en me mettant avec mon homme car il ne se nourrissait que de plat surgelé, raviolis fraîche sauce tomate ou le plus équilibré des tomates mozza... Quand nous avons enmenagé ensemble j'ai commencé à faire à manger... J'apprends des nouvelles recettes pour tenter d'alterner, je vais au marché une fois par semaine pour les fruits et légumes frais et je tente de suivre les saisons (c'est parfois un peu compliqué de se priver de tomate). Bon il m'arrive d'avoir des soirs de flemme il y a quelques plats surgelés et des fois je fais des petits craquage... Ayant une minuscule cuisine je n'ai pas investit dans un four mais un four-microonde donc je ne fais pas mon pain moi-même ni mes yaourts. Je me suis mît à faire de temps en temps des soupes et je tente de convertir mon homme mais c'est pas gagné ! Par contre je n'en suis pas encore à faire mon bouillon de volaille ou de légume même si je sais que les bouillons en cube sont très chimique.
Donc en résumé j'ai pris conscience que c'était meilleur de se faire à manger soit même mais je n'ai pas toujours le temps ni l'envi de tout faire maison une livraison de sushi et parfois bien agréable !
Écrit par : Salomé | 22/01/2014
Honnêtement, cuisiner le soir en rentrant me détend, c'est même un plaisir lorsque j'écoute la radio. Loin de la prendre comme une corvée, je conçois cette activité comme une chance, un moment de vide, de calme, surtout pour les personnes qui travaillent assises derrière un bureau avec comme seule activité manuelle le clavier et le bouton marche-arrêt de la machine à café.
Après, si je prends le temps du presque 100% maison, c'est sûrement parce que je n'ai pas d'enfant et que je ne vis pas avec mon copain... Même si ce sera le cas un jour, j'espère pouvoir encore m'offrir ce petit plaisir, ce serait dommage de finir la journée sur une note de congelé !
Écrit par : Polina | 22/01/2014
J'ai pensé à toi lundi soir, Olivier Assouly (directeur de la Recherche à l’Institut Français de la Mode, auteur des Nourritures divines (Actes Sud, 2002) et du Capitalisme esthétique, essai sur l’industrialisation du goût (Cerf 2008)) présentait un cours électif qu'il donne cette année et qui s'intitule Esthétique gastronomique. Il s'interroge sur la mise en scène des plats, les liens entre luxe et gastronomie (en relisant Adam Smith et Rousseau) et s'interroge sur ce qu'il appelle "effraction de la cuisine" aujourd'hui : entre régression gourmande et réappropriation d’une activité dévolue un siècle à l’industrie ? Passionnant me semble-t-il...
Je te mets en lien un extrait d'article de lui sur un thème proche :
http://ifmparis.blog.lemonde.fr/2012/11/03/le-slow-food-a-lere-du-consumerisme-culinaire/
Pour ce qui me concerne, c'est du 100% fait maison, avec les produits du marché (poisson compris) parce que c'est ce qui me donne envie de cuisiner, du bio d'à coté et pour la viande eh bien c'est quand j'en trouve parce qu'autour de chez moi elle n'a aucun intérêt. Mes produits industriels : les produits laitiers (beurre, yaourts, pas fromage), ceux de chez Reflets de France parce que je les trouve, gouteux, des conserves de poisson, des soupes de poisson (je ne cuisine pas cela), du tarama (avant je le faisais moi même c'est vrai) et les galettes de tofu ou de seitan.
C'est par gout, et parce que je suis un produit de la campagne où la cuisine est un lieu de vie et d'échange particulièrement au moment de la préparation du repas. Je suis un anachronisme parce que j'ai reçu l'art de la cuisine de ma grand mère et ma mère, et l'ai transmis à ma fille. Qui est effarée de voir ce que certains de ses amis mangent au quotidien et ne savent pas cuisiner. Elle n'est pas encore cordon bleue mais elle a un palais développé, donc elle saura s'ajuster..
C'est vrai que parfois j'ai la flemme le soir de cuisiner un repas chaud, alors je vais faire une salade avec un filet de poisson fumé. Au congélateur, des glaçons, de la vodka, des herbes, des raviolis chinois, des crevettes crues et parfois des légumes en dépannage et parfois o horreur du surimi (chaud dans un feuille de chou à la vapeur c'est ma madeleine de Proust de ma vie étudiante)
Écrit par : Frédérique | 22/01/2014
@karine waouh, même le pain et les blinis, je suis impressionnée ! Et en effet, quand on a goûté aux pâtes à tarte maison, difficile de revenir en arrière ! Et vive une bonne répartition des tâches qui facilite la vie :-)
@Mentalo en effet, pas forcément long de bien manger, et en effet une question de priorité. Je suis admirative de vous voir faire tout cela en plus du travail et des quatre enfants, bravo !
@Nutriac pourquoi pas une part d'assemblage si cela facilite la vie, par exemple avec des légumes déjà épluchés et découpés. A vous de faire vos choix bien sûr mais vraiment, faire une béchamel, cela n'a rien de long et compliqué et sera tellement meilleur et économique qu'une toute prête !
@Sarah bravo pour cette cuisine domino comme je l'appelle ! C'est souvent en effet un mix de manque de temps (par choix) et d'idées : je travaille à développer la créativité des personnes en cuisine et proposais même des ateliers à ce sujet : j'ai l'impression qu'il y a un vrai besoin mais j'ai du mal à réunir du monde, je vais peut-être développer cela via le blog... Et vive internet pour trouver des idées avec des ingrédients atypiques.
@UneCosmicGirl je suis un peu comme vous (cf un billet que j'avais écrit : http://ariane.blogspirit.com/archive/2011/07/28/stop-au-tout-fait-maison.html mais tenter de faire du pain occasionnellement pourrait être un des projets de cette année...
@familysol bravo pour cette belle organisation (ravie de vous être utile anti-culpabilité;-)) et merci pour les idées de radis noir
@Anna le fait d'utiliser des restes pour votre déjeuner est sûrement la bonne voie, sans forcément le faire tous les jours, pour manger bon, sain et économique...
@Blanche ce que vous décrivez me semblerait faisable aussi avec des enfants et ne paraît pas ruineux...
@nathalie c'est une question de choix, l'important c'est d'être en phase avec ce qui est important pour soi, pour ne pas avoir frustration ou culpabilité (pour info, je ne suis pas fan de Jamie Oliver, jamais fait ses recettes, et ne pas confondre fait maison, sain et calories)
@Cuizinalau absolument on peut changer peu à peu, à son rythme, sans se mettre de pression ou d'objectifs irréalistes
@Martine tout cela paraît un équilibre plaisant
@Franck bravo de faire rapide, bon et copieux !
@Salomé ah séduire par les bons plats ! (pour ma part, pas d'envie de tomate en hiver, tellement d'autres saveurs à apprécier...). Pour info, il y a les bouillons Ariake, naturels mais chers. Peut-être d'autres possibilités ? Et ne visons pas la perfection !
@Polina si l'habitude est prise, je crois qu'on peut la maintenir, avec un peu d'organisation, quand la famille s'agrandit...
@Frédérique oh merci de penser à moi ;-) je vais lire cela avec intérêt ! Beurre ou fromahge, ce ne sont pas pour moi des anomalies, on ne va pas les fabriquer !
Écrit par : Ariane | 22/01/2014
@Ariane ahahahah c'est pas vraiment la séduction c'est juste que si je voulais manger correctement j'avais pas le choix... Mais résultat il m'aide en faisant les "basses tâches" comme il dit type éplucher et découper.
J'ai tester ces bouillons un peu cher mais meilleur c'est sur !
Écrit par : Salomé | 22/01/2014
Bonjour, chez nous c'est cuisine maison tous les à tous les repas, bien sûr que je ne réalise pas moi même mes pâtes, sauf les pâtes à pizza (maison), pâtes à tarte maison, fond de sauces comme coulis de tomates, j'en réalise tous les ans en septembre mais malheureusement le coulis maison a beaucoup de succès et cela ne fait pas l'année et autres bouillons, que j'achète bio. Pour le reste les plats, bourguignon, gratin, paella, et soupes maison bien sûr tout est maison, quant aux légumes c'est le maraicher une fois par semaine, de la viande 2/semaine, et du poisson acheté nature et cuisiné maison 2 à 3 fois, au final : je dépense beaucoup mois, regardez de plus près les prix au kilo ahurissant, je mange mieux, et même quand on travaille avec tout plein d'enfants à la maison, les copains, la famille hé ben on sort les grosses marmites et on n'hésite pas à congeler si nécessaire
Les produits industriels nous ont poussé et nous poussent encore à la facilité, tellement plus facile de prendre ce qui nous tend les bras à la supérette, nous poussent à l'obésité (quand on regarde de plus près les compositions du gras du sel et des produits chimiques) , nous poussent à la culpabilité (exit les pubs de ces marques où prône toujours l'image d'une mère aimante, et des enfants bien sages) , bref bannissons tous ces produits industriels et peut être qu'un jour ces grandes sociétés multinationales auront compris que notre pouvoir d'acheter ou de ne pas acheter est important, compte beaucoup et que du coup ils changeront d'avis et on arrivera à trouver de bons produits industriels (un produit industriel est un produit usiné en série, la nutrition n'a donc rien à avoir dedans mais comme certains confondent rentabilité et goût) bons, économiques et sur tout sains pour notre santé
Écrit par : Sandrine H | 23/01/2014
@Salomé c'est chouette d'avoir un commis ;-)
@Sandrine bravo pour cette belle organisation pour manger bon et sain. Ne condamnons pas la totalité des produits industriels mais on peut en effet fuir tout ce qui est préparé, transformé, opaque, plein d'additifs pour faire évoluer les choses...
Écrit par : Ariane | 23/01/2014
bonjour
chez nous (4 enfants de moins de 8 ans, les deux parents qui travaillent) c'est tout fait maison. Je trouve que ça ne prend pas beaucoup plus de temps de cuisiner un petit truc vite fait le soir en rentrant que de dégeler/réchauffer un plat tout préparé (surtout que les plats tout préparés ont des portions minuscules, et que j'aime être sure de ce qu'il y a dans ce que je mange !!!). On a quand même un congel plein, mais de légumes et fruits épluchés coupés (achetés ou du jardin !), de sauces (ou compotes) que j'ai préparées à l'avance, de viande et de poisson (parce que non j'ai pas le temps de faire les courses tout les jours !). Bon ok, il y a quand même des frites ;-) même si je préfères faire griller les pommes de terre au four (mais j'ai pas toujours 3/4 d'h le soir !!).
merci pour votre blog :)
Écrit par : miss.lezard | 04/02/2014
@miss.lezard waouh, bravo pour cette belle organisation et ne diabolisons pas les frites, j'ai souvenir d'en avoir beaucoup mangé dans mon enfance !
Écrit par : Ariane | 05/02/2014
Le fait maison : OUI!! question peut être aussi d'éducation! J'ai toujours mangé du fait maison étant enfant alors pour moi cela coule de source! Je prépare suffisamment le weekend pour tenir au moins les 2 premiers soirs de la semaine ensuite, je fais des choses plus simples mais jamais de plats préparés, ou très rarement. Je préfère encore faire des pâtes avec un sauce tomate tout simple. En plus à force, on a le goût du fait maison et c'est autre chose!!
merci pour cet article en tout cas!
Écrit par : la Fourmi Elé | 18/03/2014
@la Fourmi Elé bien sûr que l'éducation compte et pour moi aussi, cela a toujours été le cas, même des plats simples. Mais à tout moment, on peut décider de changer ses habitudes...
Écrit par : Ariane | 19/03/2014
Bonjour,
Alors moi je ne cuisine que du fait maison ! Et je passe beaucoup de temps a chercher de nouvelles recettes simples et bonnes. D'ailleurs si vous cherchez un bon site sympa pour trouver des recettes et même si vous voulez partager vos recettes avec vos amis ou simplement toutes les garder au meme endroit : www.mycookdiary.com .
Super pratique ;) .
Écrit par : Victoire | 18/11/2014
@Victoire merci, pour ma part, j'ai déjà trop d'idées ;-) et merci de ne pas faire de pub ici...
Écrit par : Ariane | 18/11/2014
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