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20/12/2017

Bons repas de fêtes !

Si vous avez des festivités en vue, amicales, familiales, en petit comité ou grande tablée, surtout pensez au plaisir de passer un bon moment et pas aux kilos que vous pourriez prendre. Je suis triste quand je vois des personnes avoir cette pensée inquiète en premier. Si vous mangez trop dans cette période, ce qui est fréquent, ce surplus se régulera naturellement par la suite. Voici toutefois quelques conseils pour que l'inconfort de repas lourds à répétition ne gâche pas la gourmandise de savourer des mets délicieux.

Probablement, je me répète un peu d'année en année. Quelque chose d'un peu nouveau depuis quelque temps toutefois, c'est la plus grande variété des habitudes alimentaires et leur affirmation en toute circonstance : 

- Si certains des convives ne sont plus omnivores, soyez tolérant(e) si ce n'est pas vous qui refusez un plat et soyez un peu souple si c'est possible et rassurez aussi les hôtes sur le fait que vous n'allez pas mourir de faim si c'est vous qui ne voulez pas du chapon pour cause de néo-végétarisme ou de la bûche riche en gluten... 

- Ne vous affamez pas en amont, ne sautez pas de repas, vous risquez d'être mort(e) de faim deux heures avant le repas... Pensez à l'heure à laquelle vous allez dîner/déjeuner réellement pour ne pas vous jeter sur l'apéritif, en le regrettant ensuite devant les plats tentants du repas lui-même. 

- Informez-vous sur le menu pour privilégier les plats que vous préférez et manger peu ou pas de ceux qui vous sont indifférents ou que vous pouvez facilement manger à d'autres moments par exemple le fromage, le pain.

- Pensez que vous n'êtes pas obligé(e) de vous resservir, qu'on n'est pas obligés de finir les plats...

- Affirmez-vous gentiment si on vous sert trop généreusement : parlez de votre faim qui diminue, annoncez votre envie de garder une place pour le dessert. Et surtout, montrez votre appréciation en commentant avec enthousiasme et précision certains plats.

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- Si vous avez trop mangé, ne vous forcez pas à vous remettre à table à heure fixe si vous n'avez pas faim, essayez d'attendre le retour de la faim. Si vous y êtes obligé(e), mangez peu.

- Si vous avez des restes, ne vous forcez pas à tout manger dès le repas suivant, voyez ce qui peut se garder, se congeler, se transformer

- Si le moment est pesant, stressant du fait de relations peu sereines avec les autres convives, je sais que cela arrive, soyez à l'écoute de ce que vous ressentez, de ce qui se passe en vous et essayez, si possible, de ne pas vous réfugier dans le trop-plein de nourriture.

- Quels que soient l'intérêt ou la qualité des échanges, essayez d'être attentif(ve) au goût des plats pour en retirer le maximum de plaisir. Participez aussi aux conversations entre les plats : la convivialité est une part essentielle de ces moments et être plongé(e) dans les échanges vous évitera de vous resservir pas simple inaction. Si vraiment vous vous ennuyez, que vous ne raffolez pas de ces repas à rallonge, proposez d'aider au service, cela vous permettra d'être un peu actif(ve).

Et ne vous inquiétez pas : quelques excès ponctuels  n'ont pas d'impact durable sur votre poids surtout si vous vous écoutez et évitez les sensations désagréables de repas vraiment trop lourds/copieux.

On peut relire mes conseils d'il y a un an

Si vous êtes seul(e), peut-être faites-vous un repas particulier dans sa composition ou pas du tout, vous préférez traiter ces moments de façon banale. Quelque soit votre choix, vous pouvez (re)lire ces réflexions sur manger seul(e).

Belle fin d'année !

Illustration © Fotolia / Futoshi Mayuga

 

28/11/2017

Séduire, aimer, être aimé(e), avoir des enfants quand on est gros(se) : on en a parlé aux Rencontres du GROS

Un de mes mantras, et une réalité difficile à contester, c'est que chaque personne est unique, avec son histoire, son corps, sa vie, sa personnalité... Néanmoins, dans un monde valorisant à l'extrême les silhouettes idéalement minces, les personnes grosses vivent très souvent des difficultés communes, liées à leur apparence et aux stéréotypes qui y sont attachés. Y compris, bien trop souvent, dans le monde médical. Le thème des 16èmes Rencontres du GROS (Groupe de Réflexion sur l'Obésité et le Surpoids) la semaine dernière était "Amour Fécondité Kilos". L'apparence joue un rôle qu'on ne peut nier dans les relations entre personnes. Alors, comment le fait d'être gros ou grosse influence la séduction entre individus, l'amour, la fécondité, la grossesse. Comment moins en subir les conséquences et moins en souffrir ? Et mieux l'accompagner côté monde médical ?

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Résultat d'une expérience mentionnée par Jean-François Amadieu

Faisons-en un point étape par étape (ce n'est pas vraiment un compte-rendu de cette riche journée).

D'abord, les racines du surpoids. On ne peut là encore pas généraliser mais beaucoup de personnes ont pris du poids suite à un traumatisme, des violences physiques, psychologiques ou sexuelles, une carence affective. Et aussi, du fait de la spirale des régimes parfois initiée très tôt, dès l'enfance. Jeanne Siaud-Facchin a rappelé, un peu dans la lignée de l'année dernière, les conséquences des carences affectives. Mais affirmé fortement que ce n'est jamais irréversible. Les liens, la tendresse, les rencontres, l'amour, les contacts physiques, serrer quelqu'un dans ses bras, une relation avec un thérapeute empathique, beaucoup de choses peuvent au fil du temps contribuer à "réparer" le manque ou la blessure psychique.

On a parlé aussi de la stigmatisation qui existe entre les enfants mais aussi parfois, pas si rarement que ça, au sein des familles. Venant des frères et sœurs, parfois cruels, mais aussi des parents. Consciemment ou pas. Par obsession de la minceur, préoccupation santé, peur du gras... On donne des surnoms, on fait des commentaires sur le corps, le poids, la nécessité d'un régime... Je suis parfois terrifiée, dans les récits de patientes, par les surnoms donnés par un parent à son enfant, peut-être simplement un peu plus rond que le reste de la famille. Avec des conséquences très néfastes : un cercle vicieux pour le poids car l'enfant risque fort d'accroître le rôle de réconfort de la nourriture, le rôle délétère des régimes qui le font manger en cachette, et une difficulté à construire son estime de soi qui risque de mener à un certain isolement.

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Diapositive de Nathalie Rigal

On grandit plus ou moins bien, on se libère ou pas de cette histoire. Et un jour, on songe à séduire. Gérard Apfeldorfer a détaillé les mécanismes de la séduction entre deux êtres. Séduire, c'est capturer l'attention : il a expliqué qu'on pouvait donc séduire en dehors des canons de la beauté de l'époque, en mettant en avant un trait saillant. Ensuite, une relation durable se batit sur l'empathie entre deux personnes qui se sentent semblables. Dans le cas des personnes grosses, le psychiatre a insisté sur la nécessité de travailler sur le sentiment de honte, émotion douloureuse répandue chez les personnes grosses. Cette honte d'être gros(se) est un frein puissant à se mettre en avant pour séduire et nouer des relations sereines et équilibrées. Ensuite, une fois la honte reconnue, mise à distance et acceptée (mais elle ne guérira jamais complètement, prévient-il), on peut repérer ce qui est un trait saillant chez soi puis s'entraîner à des développer des habilités sociales, être plus à l'aise, affirmer son corps, ne plus se cacher...Un long travail sans doute mais n'en vaut-il pas la peine ?

Une fois qu'on a trouvé "l'âme sœur", il est possible qu'on souhaite avoir des enfants. Comme il était dit plus haut, il est fréquent (sans généraliser) que la personne grosse, mal à l'aise avec son corps et fragile dans sa tête, mette du temps à nouer une relation durable, dans un monde qui affirme partout que beauté = minceur. Or, indépendamment du poids, il est prouvé que la fécondité, en particulier féminine, diminue avec l'âge. Il est moins simple d'avoir un bébé à 38 ans qu'à 25... Du coup, est-il sage de passer du temps à perdre du poids avant de tomber enceinte ? Ce n'est pas simple.

Si on est en surpoids, on a peut-être intégré le discours médical ambiant qu'il sera plus difficile d'avoir des enfants. Je vois parfois aussi chez mes patientes l'inquiétude du poids de grossesse, des kilos qui viendront s'ajouter à un poids déjà élevé. Pour ma part, je les rassure, je leur explique que le travail que l'on mène ensemble (écoute des sensations alimentaires, alimentation variée, travail émotionnel) régulera la prise du poids sans les mettre dans un état de restriction qui est vraiment à éviter durant la grossesse. Quand elle mange normalement, une personne en surpoids prend par ailleurs en moyenne moins de poids qu'une personne mince car les "réserves" fournissent naturellement une part des besoins du fœtus. Le Docteur Anne Laurent-Jaccard a par ailleurs insisté que le fait qu'il ne fallait pas fixer de normes de prise de poids ou d'apport calorique. L'important est de manger ce dont on a besoin au fil de la grossesse. J'ai plusieurs patientes qui ont mené une grossesse sans aucun problème, pris 5-6 kilos et accouché d'un bébé en pleine forme.

Une femme en surpoids peut, comme beaucoup d'autres femmes, rencontrer des difficultés dans son désir de grossesse. La perte de poids est souvent réclamée par les médecins. Surtout quand on se trouve en difficulté d'avoir un enfant. Qu'en est-il ? ll y a bien des conséquences réelles, constatées, du surpoids sur la fécondité :

- la fécondité diminue proportionnellement aux kilos en trop,

- le délai de conception est donc plus important car l'ovulation apparaît plus perturbée.

Mais, dans une démarche d'AMP (Assistance Médicale à la Procréation), il est indispensable :

- de rechercher les causes d'infertilité, qui ne sont pas forcément du côté de l'ovulation. Une personne grosse, comme des personnes de tout poids, peut rencontrer des difficultés pour avoir des enfants mais ce n'est pas forcément à cause de son poids ! Il y a d'autres motifs d'infertilité. 

- si on estime qu'une perte de poids est vraiment souhaitable car elle peut améliorer l'ovulation, le temps nécessaire est à mettre en regard de l'âge, et peut être modérée et sans restriction. 

Malheureusement, certaines femmes non seulement prennent significativement du poids du fait des traitements hormonaux, mais peuvent vivre un parcours médical pénible, rencontrer sans cesse des médecins, des obstétriciens, qui vont les presser de perdre du poids avant d'envisager une grossesse. Sans forcément vérifier si c'est vraiment le sujet...  

Une fois la grossesse en route, il faut garder à l'esprit qu'elle présente certains risques comme d'autres grossesses, ont dit les spécialistes. Des risques accrus de gros bébé, de bébé prématuré, de fausse couche. Donc elle doit être considérée, surveillée, accompagnée au même titre que d'autres grossesses à risque. Ni plus ni moins. L'obésité n'est pas une identité mais une particularité, a-t-on affirmé. Or, malheureusement, du fait de la stigmatisation trop fréquente par des médecins, des injonctions à maigrir, des affirmations exagérées sur les conséquences du poids, de nombreuses femmes vont craindre et éviter cette surveillance particulièrement nécessaire. Et peut-être du coup, augmenter les risques. Il est essentiel d'accompagner ces grossesses sans juger ni culpabiliser mais en informant avec clarté.

Il a été regretté qu'existent très peu de structures, non médicalisées, où des femmes en surpoids, enceintes ou en désir de grossesse, pourraient s'exprimer, par exemple des groupes de parole, où elles trouveraient soutien, encouragement mutuel, et information honnête et bienveillante. Car il ne s'agit pas de sur-médicaliser la grossesse (qui n'est pas une maladie !) mais en revanche de la surveiller de façon adéquate.

Quand on est obèse, on peut souhaiter envisager une chirurgie bariatrique. Comme la perte de poids qui en résulte est importante et crée des risques de carences, il est impératif de ne pas prévoir une grossesse trop vite et donc d'avoir un mode de contraception adéquat pour l'éviter (stérilet). Il est recommandé d'attendre deux ans pour que le poids diminue puis encore un an de stabilisation. Par ailleurs, dans un couple où la femme perd beaucoup de poids rapidement suite à une chirurgie, les rapports évoluent, il y a des changements psychologiques complexes parfois imprévisibles. Il apparait vraiment important de réfléchir au désir d'enfant en lien avec un souhait de chirurgie, de situer tout cela dans le temps, d'avoir conscience en amont de toutes les conséquences et s'y préparer en se faisant accompagner. 

Bref, il me parait absolument impérieux et urgent de former les professionnels de santé à une écoute bienveillante, réelle et respectueuse quel que soit le poids ET à la connaissance et la compréhension non biaisées des conséquences du surpoids, notamment en vue d'une grossesse. Beaucoup de personnes font remonter les difficultés et comportements stigmatisants qu'elles rencontrent avec des professionnels de santé, notamment les gynécologues. Dans cette perspective, le GROS et le Centre d'Ethique Clinique de l'Hopital Cochin lancent une enquête pour recueillir des témoignages auprès de patientes et de gynécologues pour objectiver un peu le sujet et prendre la mesure du comportement éventuellement grossophobe, conscient ou pas, des gynécologues de ville.

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En parallèle, il me parait positif que se développent des mouvements de solidarité, de mise en commun de moyens et d'énergie pour s'affirmer en tant que personnes grosses, de lutte pour faire reculer la grossophobie, par exemple depuis peu, le mouvement Gras Politique qui était d'ailleurs présent. Le sujet est loin d'être nouveau, des associations comme par exemple Allegro Fortissimo se sont battues depuis longtemps sur ces sujets et même le terme grossophobie, rappelle Sylvie Benkemoun, vice-présidente du GROS, a été utilisé dès les années 90, et notamment popularisé par Anne Zamberlan. Mais il semble revenir sur le devant de la scène, sans doute en lien avec les possibilités de communication plus directe que permet internet. Ainsi, une demi-journée sur la grossophobie est organisée par la Ville de Paris le 15 décembre dans le cadre de la Semaine de lutte contre les discriminations. Si vous êtes intéressé(e), les inscriptions sont ici.

 

19/10/2017

Et si on s'occupait de la taille des portions ?

Dans mon travail quotidien, j'accompagne mes patients vers la reconnexion à leurs sensations alimentaires, manger quand on a faim, s'arrêter quand on est rassasié(e). Mais parfois on ne fait pas très attention, ou on ne veut pas gâcher, et alors, il est intéressant de définir en amont une portion conforme à son appétit habituel. Au début, quand on cherche à cerner son appétit, on peut aussi se servir dans une plus petite assiette puis se demander si on a encore faim pour autre chose ou pour se resservir. De même, si on a envie d'une conclusion sucrée, on apprend peu à peu à évaluer la taille du plat qu'on a besoin de manger pour garder une place pour ce dessert.

Mais les industriels, les lieux de restauration rapide ne jouent pas forcément ce jeu-là. Ils ont même parfois tendance à proposer des buffets à volonté, des "deux pour le prix d'un", et des portions de plus en plus grandes. Or, tout le monde n'est pas connecté à son ressenti, loin de là, et des études, notamment aux Etats-Unis ont montré que la taille des portions jouait un rôle dans le développement de l'obésité. Que ce soit un plat, un hamburger ou un soda, il semblerait que, plus on vous en donne, plus vous en consommez.

Il serait donc intéressant pour tous de revenir à des portions plus raisonnables, mais en diminuant le prix évidemment (je rêve peut-être ?!).

Ou encore mieux, de proposer plusieurs tailles de portions. En effet, chaque personne est différente, n'a pas le même appétit, peut avoir envie de goûter divers plats au cours d'un repas, ... Malheureusement, c'est rarement pris en compte dans les restaurants et autres lieux de bouche.

Il y a bien sûr la possibilité d'emporter une partie du repas non consommée et le système du "doggy bag" ou "gourmet bag" commence à se développer. Je l'encourage vivement mais tous les plats ne s'y prêtent pas.

J'ai toutefois repéré quelques pistes en la matière.

De quoi s'inspirer : lors de notre dernier voyage au Japon, on s'est retrouvés dans une petite gare sans avoir déjeuné et on s'est tournés vers une sorte de restaurant rapide qui proposait des Omurice (prononcer "Omeu-raiseu"), une omelette farcie au riz, spécialité populaire japonaise. Avec plaisir, j'ai constaté que quatre formats différents d'omelette étaient proposés, ce qui permettait de moduler vraiment selon son appétit. J'ai pris la plus petite et cela m'a suffi.

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Menu Omurice au Japon

A Paris, il existe de plus en plus de pizzerias "à la coupe", "al taglio". J'apprécie la Pizza di Loretta non seulement pour la qualité de ses pizzas mais aussi pour la possibilité de calibrer les parts de pizzas. Dans d'autres endroits, il y a un menu avec plusieurs parts mais de taille standard, ce qui enlève beaucoup d'intérêt à cette approche.

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J'ai entendu parler d'une autre pizzeria qui proposait deux tailles de pizzas. On m'aussi parlé de plusieurs qui donnent la possibilité de prendre une demi-pizza avec de la salade. C'est peut-être pour les personnes qui "font attention" et veulent concilier plaisir de la pizza et raison de la salade... Mais je trouve cela intéressant car je vois souvent des personnes qui n'ont pas l'appétit de manger une  pizza entière de restaurant.

J'ai aussi déjeuné cet été dans un très sympathique et bon restaurant, les Petits Plats, qui propose chaque plat en version petit plat/plat. Ce qui permet de faire éventuellement entrée-plat (petit)-dessert si on en a envie et d'avoir la variété sans une trop grande quantité.

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Poulpe à la plancha en "petit plat"

Dans les salad-bars, il existe souvent deux tailles de contenants pour se servir selon son appétit (et son budget). Ainsi, chez Sonat, par exemple, on peut choisir entre un petit bol et un grand bol. Le petit bol est pour un petit appétit ou peut être accompagné d'une soupe ou d'un dessert par exemple.

On peut aussi, au restaurant, ce que je pratique parfois, et recommande à mes patientes à l'appétit modéré, prendre une entrée et un dessert.

J'ai aussi trouvé une idée intéressante à la boulangerie La Prairie dans le 9eme : certains gâteaux sont déclinés en petite portion, inférieure à un gâteau standard mais plus grand qu'un petit four. Cela a été imaginé pour les enfants mais convient très bien aux personne qui ont envie d'une "note sucrée" après la partie salée (sandwich...) et pas faim pour un vrai gâteau. Il me semblerait intéressant aussi que les boulangeries proposent deux tailles de sandwiches.

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Et vous, connaissez-vous des lieux proposant une variété de tailles de portions ?

 

17/09/2017

Qu'est-ce qu'on mange ce soir ? Tout est possible !

Quatrième épisode de la saga des repas, parlons du dîner. Quand je dis que tout est possible, c'est à la fois sans doute le repas le plus libre (si l'on excepte ceux du week-end) car la plupart des contraintes de la journée sont passées, que personne ne vous impose quoi manger mais peut-être aussi le plus stressé car vous manquez de temps ou d'idées pour préparer le repas dont vous auriez envie, que vous êtes fatigué(e), que vous demander chaque jour "que va-t-on manger ?" vous stresse.

Essayons de voir comment on pourrait en faire le plus souvent un moment plaisant et gourmand sans y passer des heures de préparatifs. Je vais ici, comme pour les repas précédents, donner des pistes mais sans prétendre à l'exhaustivité ni aux miracles. Il ne faut pas se cacher que bien se nourrir, c'est-à-dire acheter des aliments, les cuisiner, les manger, requiert un minimum de temps. Il s'agit de l'optimiser et/ou le rendre plaisant.

Avant le dîner

Les idées et les courses. Ou les courses et les idées.

Si on n'est pas très sûr(e) de soi en cuisine, il vaut mieux réfléchir en amont à ce qu'on voudrait cuisiner, se plonger dans son répertoire culinaire de saison (à constituer au fil du temps), glaner quelques idées appétissantes sur internet ou dans les livres de cuisine. Et peu à peu les noter quelque part. Avant d'aller faire les courses :

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Liste de courses en fonction de ce qu'on veut cuisiner ou achats libres et décider après, chacun fait ce qui lui convient pour éviter le stress du soir

- on consulte son agenda pour voir combien de dîners on fera chez soi (en prenant en compte les différents styles de dîners selon les participants, les horaires en fonction d'activités associatives, culturelles, sportives..;le soir).

- on fait le point des stocks : on regarde si on a déjà des aliments disponibles ou des plats qu'on voudrait décongeler.

- en fonction de cela et des plats qu'on a envie de préparer (à imaginer plus ou moins précisément selon son tempérament), on fait une liste de courses,

- on fait les courses, si possible en amont. Il me parait, sauf exception, préférable de ne pas faire de courses le soir en sortant du boulot : cela retarde la préparation du dîner, il y a du monde, c'est stressant...

- en rentrant des courses, on range, éventuellement on nettoie, on coupe, on prépare certains ingrédients.

La cuisine en avance

En fonction de son organisation de vie, du temps dont on dispose le soir (horaire de retour, obligations familiales...), on peut cuisiner les plats du week-end en plus grande quantité, préparer des plats spécifiques pour la semaine ou préparer certains ingrédients (couper des légumes, les cuire...). Eventuellement blanchir et congeler certains légumes qu'on n'utilisera qu'en fin de semaine. Pour ma part, il me parait intéressant, surtout si on dispose d'un temps limité le soir, d'avoir un, deux, trois plats quasiment finalisés en début de semaine.

On peut décongeler un plat le matin pour le soir, en le plaçant au frigo pour la journée. ¨Pour ma part, n'ayant pas de micro-ondes, je pratique ainsi si je veux manger le soir un plat que j'ai congelé. Je suis d'ailleurs souvent étonnée du nombre de personnes qui semblent rechigner/hésiter à congeler des plats maison, par manque d'habitude.

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Cuisiner des légumes en quantité le week-end et en congeler des portions à accompagner de riz, semoule, épeautre, quinoa... est bien pratique 

Juste avant et pendant

Le soir

Si on peut préparer certains plats en avance, on peut aussi alterner avec des dîners préparés rapidement (en l'ayant décidé avant) ou vraiment improvisés. Chez certaines personnes, il y a par exemple un soir (le vendredi ou le dimanche) où on fait une sorte de pique-nique de restes. Il y aussi des soirs où on peut préparer un plat rapide, et ce n'est pas seulement des pâtes au beurre. Pourquoi pas des pâtes mais celles peuvent être thon-tomate-olive (avec une bonne sauce tomate ou des tomates cerise), brocoli-anchois (j'ai même une fois fait une recette super express en décongelant des brocolis dans l'eau de cuisson des pâtes...), courgettes ou champignons qu'on fait revenir pendant la cuisson des pâtes,

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Des pâtes courgette-espadon, pas très longues à préparer (espadon du congélateur) donc envisageables au dîner si on y a pensée un peu avant

Si on a un peu de temps et besoin de décompresser de sa journée de travail, on peut essayer de prendre le temps de la cuisine comme un temps de détente et non une corvée à régler, ce que j'ai essayé de suggérer dans la préface de Cuisiner c'est méditer.

Et quoi préparer ? Contrairement à ce qu'on croit et pratique souvent, on n'a pas BESOIN de manger de la viande ou du poisson le soir, si on en a mangé (ou un équivalent) au déjeuner. Ce qui n'interdit pas d'en manger évidemment ! (exemples : poulet, thon, crevettes... dans un plat, œufs dans une quiche ou une omelette, jambon...) Mais le grosse entrecôte risque d'être un peu longue à digérer... Le soir est le bon point d'entrée pour s'habituer peut-être à ne plus voir la viande (ou le poisson) au centre de l'assiette... Par ailleurs, il ne faut absolument pas avoir peur des féculents. Non, les féculents le soir ne font pas grossir. Ils rassasient et évitent d'avoir faim au moment de se coucher (ce qui risque d'arriver si le dîner est uniquement composé de légumes, salade légère...). Un dîner plaisant, rassasiant et pas lourd peut tout à fait être composé de légumes et féculent. Sous diverses formes : une soupe, une salade et du pain, des pâtes au légumes, des légumes de couscous et de la semoule, de la ratatouille et du riz. Mais aussi une part de quiche et de la salade ou un bol de soupe, un gratin de légumes...

Le dîner est prêt !

Il me parait important :

- de ne pas être affamé(e) pour ne pas se jeter sur le dîner,

- de prendre quelques instants de détente avant de commencer à manger pour profiter du repas,

- d'avoir éventuellement une vision globale du repas si on a envie d'un dessert ou de fromage,

- de ne pas se servir trop. Si on n'est pas sûr(e) de bien évaluer son appétit, il vaut mieux se servir une petite portion et se resservir si on a encore faim

- de manger à table. Même si on décide de manger quelques restes ou un encas si on n'a pas très faim, on peut les présenter joliment dans une assiette.

- de manger tranquillement, en prenant le temps de savourer chaque bouchée,

- de s'arrêter quand on n'a plus faim. Ce qu'on n'a pas mangé sera encore là demain !

 

Après le dîner

Si on mangé un repas adéquat en composition et quantité, on doit le digérer facilement et se coucher sans lourdeur. Plus on dîne tard, plus on a intérêt à manger un repas facile à digérer, donc pas trop copieux, pas trop lourd.

Avez-vous des questions, des suggestions, des pratiques à partager au sujet de vos dîners ?

14/09/2017

Goûter ou ne pas goûter, là est la question...

Il parait que goûter, c'est pour les enfants. Nous, adultes, nous n'en avons pas besoin. D'ailleurs, on nous serine qu'il faut faire trois repas par jour. Pourtant, il m'a semblé voir récemment quelques odes au goûter pour tous. Un coup du lobby des boulangers-pâtissiers ?!  Alors, qu'en penser ? Si on utilisait la célèbre méthode d'investigation QQOQCCP (un peu dans le désordre !) ?

Qui

Potentiellement tout le monde. Certaines personnes ont toujours besoin d'un goûter, c'est leur rythme naturel, elles ont plutôt un petit appétit, sont vite rassasiées, ont besoin de manger souvent.

D'autres personnes sont de façon naturelle sur un rythme de trois repas par jour. Mais les contraintes professionnelles, de transport, familiales ou habitudes sportives ou culturelles...les amènent à dîner beaucoup plus tard que ce dont elles ont auraient naturellement besoin. Du coup, un en-cas ou goûter leur permet de tenir jusqu'au dîner tranquillement. 

Si en revanche, on dîne relativement tôt, comme dans beaucoup d'autres pays, il n'est pas forcément nécessaire de faire un goûter.

Il est donc intéressant d'observer si on a vraiment besoin de manger quelque chose ou si on le fait par automatisme, peur d'avoir faim, habitude...

Quoi

Tout est possible ! Un goûter doit répondre si possible à plusieurs caractéristiques : être plaisant, être pratique vu le contexte, être rassasiant mais pas trop, juste ce qu'il faut pour tenir jusqu'au dîner. On m'a récemment demandé de décrire un goûter équilibré. Mais ça n'existe pas ! Là encore, je crois qu'on mélange manger équilibré et manger sain. Une pomme, ce n'est pas un goûter équilibré, un fruit ne représente pas l'équilibre à lui tout seul ! Pour le côté sain, il me semble que c'est toujours mieux de penser produits bruts ou maison ou peu transformés.

- l'aspect rassasiant est à expérimenter. Il s'agit d'être tranquille jusqu'au prochain repas sans se couper l'appétit pour celui-ci (sauf cas exceptionnel d'un goûter très copieux parce qu'on l'a décidé)

- l'aspect plaisant est très personnel. Sucré ou salé ? Fruité ou chocolaté ? Ne culpabilisez pas si cela vous parait riche, c'est sans doute bien nourrissant et donc à manger en petite portion. Ne vous forcez pas à manger quelque chose qui ne serait que "raisonnable" et ne vous apporterait aucune satisfaction si ce n'est celle de contrôler rigoureusement votre alimentation. Ainsi, nombreuses sont les personnes qui mangent une pomme l'après-midi, mais combien s'en réjouissent vraiment parce que la pomme est savoureuse et choisie avec envie ?

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Cela fait un moment que la pomme est davantage fruit raisonnable que fruit défendu...

- l'aspect pratique dépend de votre contexte. Travail ou maison. Emporté, acheté, conservé. disponibilité d'un frigo ou pas. Non périssable si on n'est pas sûr(e) d'en avoir besoin. 

Donc, cela peut être par exemple un fruit de saison, des fruits secs et oléagineux, un peu de chocolat, un ou deux biscuits, une compote, du pain et du chocolat, du pain et du fromage, un laitage, le dessert du déjeuner, une part de gâteau maison...tout cela seul ou à combiner selon le besoin.

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On peut mettre de côté une part d'un gâteau qu'on a cuisiné s'il est facile à transporter dans une petite boîte

Quand

Ni trop tôt ni trop tard. Si c'est trop peu de temps après le déjeuner, on n'aura pas faim du tout. Si c'est trop tard, au-delà de 18h00 par exemple, on risque d'avoir trop faim car l'heure naturelle du dîner approche, et du coup, on peut avoir du mal à se contenter d'un petit en-cas. Alors que si on le prend vers 16h30-17h00, il peut permettre d'attendre le dîner tranquille. Certaines patientes ont du mal à accepter cette idée, marquées par l'injonction de ne pas manger entre les repas, craignant de trop se lâcher face à mets un peu "diabolisé", ou simplement trop absorbées par leur travail pour penser à manger. Mais souvent quand elles acceptent d'essayer, celles qui ont un dîner tardif constatent le mieux-être en fin de journée. A expérimenter !

Combien

Comme je le disais plus haut, c'est une quantité adaptée à votre besoin en fonction du temps prévu avant le prochain repas et d'éventuelles activités sportives par exemple. C'est en testant que vous trouverez vos repères et ce sont les vôtres et pas ceux décidés par un fabricant de biscuits qui a décidé du contenu de sachets par trois ou quatre, ou la poignée d'amandes qu'on vous a conseillé. 

Où & Comment

Bien souvent, cela se passe au travail. Et il ne faut pas avoir peur du regard des collègues, chacun a le droit d'avoir son propre rythme alimentaire. Parfois, cela peut être chez soi, parce qu'on y travaille ou qu'on rentre tôt. Si on décide de manger, il est bénéfique d'en faire une vraie pause et de savourer ce qu'on a décidé de manger. Parfois sur le trajet de retour : si possible, il est préférable d'avoir un minimum de confort et d'attention à ce que l'on mange. Dans tous les cas, on peut pratiquer les 3 AS dont je parle dans mon livre -Assez-Assis-Assiette (ou équivalent), démarche qui a notamment marqué ce journaliste de Slate.

Pourquoi

Pour ne pas arriver affamé(e) le soir. Pour ne pas "se jeter sur tout ce qui traîne" en rentrant. Pour ne pas grignoter pendant le repas des enfants et se couper la faim pour le dîner. Pour pouvoir prendre le temps de préparer un dîner plaisant et ne pas se tourner ers la solution la plus instantanée. Pour prendre un temps de décompression en rentrant sans être tenaillé(e) par la faim. Pour ne pas trop manger le midi par anticipation. Pour être en forme pour une activité sportive de fin de journée. Mais PAS parce que "il FAUT goûter" !

 

13/09/2017

Bien déjeuner, ça veut dire quoi au fait ?

Il n'est pas évident de donner quelques principes généraux concernant le déjeuner tant les contextes peuvent varier, entre la personne freelance qui mange chez elle, les salariés qui ont une cantine ou des tickets restaurant, les personnes qui sont dans un environnement citadin riche de propositions et ceux qui travaillent avec une unique supérette à proximité, etc.

On peut toutefois esquisser que bien déjeuner en semaine correspond à plusieurs aspects :

- Se mettre à table en ayant faim sans avoir trop faim : soit vous avez la liberté de manger quand vous avez faim, par exemple si vous déjeunez seul avec une certaine flexibilité, et vous pouvez attendre d'avoir faim pour manger ; soit vous avez des contraintes horaires, des collègues qui n'ont pas forcément le même rythme que vous. Dans ce cas, si vous avez faim trop tôt ou trop tard au regard de vos obligations, vous pouvez adapter votre petit déjeuner pour retomber sur vos pieds et avoir faim à peu près au bon moment. Il arrive ainsi qu'on me dise : "oh je pourrais largement attendre 13h-13h15 mais mes collègues sont réglés comme des coucous et veulent déjeuner à midi pile". Si on apprécie ses collègues, on peut réduire son petit déjeuner pour avoir faim à midi comme eux... Pour ne pas avoir trop faim, on peut trouver le petit déjeuner qui convient (cf billet précédent).

- Que vous soyez chez vous, à la cantine, dans une boulangerie/saladerie, au restaurant, prenez le temps d'évaluer à la fois votre faim et vos envies, sans agir de façon automatique. Méfiez-vous des formules qui ne vous correspondent pas forcément et donc ne sont pas si économiques que ça. Il est important que le repas vous plaise, ne crée pas de frustration, en tout cas la plupart du temps. Sinon, vous risquez de compenser la frustration par la quantité ou par un rattrapage ultérieur. Bien sûr, parfois, on mange pour se nourrir sans se réjouir, il vaut mieux que cela ne soit pas tous les jours si possible. A la cantine, si cela est possible, demandez une quantité adaptée (je sais que c'est souvent difficile d'interrompre le bras du serveur...).

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Chez Sonat, petite "cantine" que je fréquente de temps en temps, le grand bol végétarien satisfait mon appétit donc je ne prends pas de dessert 

- Arriver à table détendu(e) ou prendre quelques instants de détente, pour profiter du repas sans être pollué(e) par tout ce qui a précédé. Si possible, faire du repas une vraie pause. Ne pas parler seulement boulot.

- Ne pas s'obliger à faire un repas équilibré comprenant toutes les catégories d'aliments (viande ou poisson ou équivalent, légume, féculent, laitage, fruit) si cela va bien au-delà de votre appétit. Si vous en avez envie, adaptez les quantités, ou alors, gardez des éléments pour un autre moment : l'équilibre nutritionnel se fait sur plusieurs jours. 

- Il est toutefois intéressant de composer son repas pour qu'il soit rassasiant sans être lourd : il s'agit ni d'être plongé(e) dans une quasi-somnolence digestive ni d'avoir faim deux heures après. Pour cela, il est intéressant d'avoir une part de viande-poisson-oeuf-jambon-céréale & légumineuse qui va apporter des protéines rassasiantes, une part de légumes ou crudités (ou un fruit), une part de féculents (pain, pâtes, riz, semoule, pommes de terre...) fournisseurs d'énergie. Tout cela en quantité adaptée à son appétit. Ce n'est pas une obligation mais testez-le, vous verrez que ça marche. Toutefois, ne soyons pas rigides sur ce sujet, ce n'est pas toujours possible.

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Une assiette variée où l’œuf apporte des protéines rassasiantes

- Ne pas se mettre trop de pression à cuisiner : si on a l'obligation ou le souhait d'apporter son déjeuner, il est important que cela ne soit pas trop compliqué et consommateur de temps. D'abord, on peut le faire une partie de la semaine, deux ou trois jours, pas tout le temps, si on a d'autres possibilités le reste du temps. Ensuite, on a intérêt à profiter des moments où l'on cuisine, pour préparer davantage, par exemple cuire plus de riz u autre céréale ou garder une part d'un plat cuisiné le soir ou le week-end : partir d'une base disponible pour avoir seulement à la compléter, ne pas à la composer de toute pièce, me parait sage. 

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Exemple type d'un déjeuner vite prêt (un reste de farce de la veille (quinori-tomate-feta), un reste de riz aux girolles, complétés par des dés de concombre et de tomate, du basilic)

- Varier le plus possible son déjeuner au fil des jours pour des raisons de plaisir gustatif et d'apports nutritionnels variés. On peut aussi varier les lieux, les convives...

- Manger tranquillement sans se presser et donc, adapter son repas au temps disponible : si vous avez un court créneau disponible, il vaut mieux manger un sandwich calmement qu'avaler un repas à toute vitesse. Et si avez vraiment très peu de temps, vous pouvez manger un en-cas pour tenir et décaler votre repas à un moment plus adapté. 

- Ne pas faire des réserves pour la suite, ne pas manger par anticipation. De nombreuses personnes sont marquées par les messages du style "il ne faut pas grignoter entre les repas", "on doit faire trois repas par jour"... et donc ne veulent surtout pas avoir faim dans l'après-midi. Du coup, elles vont souvent manger un peu trop le midi "pour se caler" et tenir jusqu'au dîner. C'est à la fois inconfortable et pas toujours nécessaire.

- Si on n'a plus faim, ne pas se forcer à finir son assiette, son plat, sa gamelle, son plateau... Je ne sais pas du tout pour le gaspillage mais je crois qu'il est souvent possible d'agir en amont pour adapter la quantité ou si ce n'est pas possible, plutôt laisser que se forcer et sortir du repas avec lourdeur. Au restaurant, n'hésitez pas à demander un "gourmet bag" si le plat s'y prête.

- Il peut bien sûr cependant arriver pour de bonnes raisons que l'on mange un peu trop au déjeuner (super restaurant, dessert incontournable...) et alors, on peut attendre le retour de la faim et manger beaucoup moins le soir si c'est ce que réclame le corps.

Avez-vous envie de changer quelque chose à vos déjeuner ou sont-ils satisfaisants ?

 

 

12/09/2017

Parlons petit déjeuner en huit points

En cette période encore un peu de rentrée, je n'aime pas parler de bonnes résolutions. Mais parfois, le recul des vacances donne envie de changement. Peut-être pour les repas par exemple, sans se mettre de pression. Du coup, je vous propose une petite série sur le sujet. Commençons par le début, le petit déjeuner.

J'ai déjà parlé plusieurs fois du petit déjeuner sur ce blog, j'en parle aussi dans mon livre, j'ai été interviewée sur le sujet deux fois coup sur coup il y a quelques mois mais ce ne sont que de petits pas face aux croyances vraiment bien installées, et entretenues par nombre de mes collègues, autour de ce repas. Reprenons quelques idées. Sont-elles vraies, sont-elles fausses ?

1. Il faut absolument manger le matin

Combien de centaines de fois a-t-on entendu cela ! Oui, certes, SI ON A FAIM ! Ou si on SAIT par expérience qu'on aura faim une ou deux heures plus tard et qu'on préfère anticiper un peu, si on sait qu'on ne peut vraiment pas passer une matinée confortable sans manger. Quelle est votre situation ? Avez-vous faim en vous levant ? avez-vous faim peu de temps après ? Ou pas ? Si vous n'avez pas faim le matin, c'est peut-être que vous mangez trop le soir et donc vous pouvez essayer de diminuer un peu. Mais si vous êtes certain(e) de ne jamais avoir faim le matin et d'être tout à fait opérationnel(le) toute la matinée sans manger, il n'y a aucune raison de vous forcer. Même si votre mère vous l'a toujours dit ! Et, même si on a besoin de manger le matin, on peut sauter le petit déjeuner si on a ponctuellement fait un dîner trop copieux la veille. Si on n'a pas faim, l'important est toutefois de boire quelque chose.

2. Le petit déjeuner est le repas le plus important de la journée

Je me bats contre une autre idée bien répandue : qu'on peut manger autant qu'on veut le matin, car on "brûlera" tout. Non, on mange selon sa faim, à ce repas-là comme aux autres. Si, au global, on mange trop, on peut grossir, même si les excès sont le matin. Et mon mantra : CHAQUE PERSONNE EST DIFFERENTE, à chacun son rythme : ceux qui ont peu d'appétit le matin, n'ont pas à se forcer.

3. Il existe un petit déjeuner idéal

Récemment, on me demandait ce que serait un bon petit déjeuner équilibré. Cette notion me parait étrange dans la mesure où on ne va pas se forcer à manger toutes les catégories d'aliments dans un même petit déjeuner : l'équilibre se fait dans la durée. Ce qui est sûr, c'est qu'il faut boire pour se réhydrater après la nuit. Côté nourriture, certes, il faut probablement un apport d'énergie par un féculent (pain, céréales) mais pour certains un fruit peut suffire. On mangera sucré ou salé selon son goût, sa faim, sa façon de se rassasier. Les fruits ou laitages sont des options, tout dépend de la variété globale de votre alimentation. Le "bon" petit déjeuner en semaine me paraît être celui combine plaisir, praticité, rassasiement durable jusqu'au déjeuner.

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Ce petit déjeuner que j'apprécie (granola, yaourt, fruits crus ou cuits, thé vert) ne vous fait peut-être pas du tout envie !

4. Il ne faut surtout pas manger sucré le matin

Le "petit déjeuner à la française" (tartines/beurre et/ou confiture) est souvent décrié pour le pic de glycémie qu'il créerait et son côté peu rassasiant durablement. C'est en effet exact pour un certain nombre de personnes surtout si elles consomment du pain blanc style baguette de base ou pain de mie, et un élément sucré style confiture ou jus, ou des céréales du style pétales très raffinées. Mais ne généralisons pas quand même ! Certains mangent des tartines avec de la confiture ou du miel sans problème de coup de barre à 10h-11h ni impact sur leur poids. Laissons-les tranquille ! Alors qu'ils/elles ne se privent pas de ce plaisir...Mais si vous ressentez un coup de barre ou une vraie car votre déjeuner vous a peu rassasié, vous pouvez diminuer le sucre, changer le pain pour un pain plus rassasiant (voir plus bas), ajouter un fruit, du fromage, du jambon...

5. Il faut absolument petit déjeuner chez soi avant de partir travailler

Aucune raison pour cela ! On ne va pas tomber dans les pommes si on n'a pas mangé, contrairement à ce que croient certaines personnes. Sauf si vous avez un très long temps de transport et une faiblesse avérée. Si on ne peut/veut pas prendre son temps chez soi et/ou qu'on n'a pas très faim avant de partir, on peut très bien emporter un petit déjeuner nomade ou transportable. Ce sera a priori mieux nutritionnellement et économiquement que de passer systématiquement à la boulangerie...(manger une viennoiserie de temps en temps est un plaisir absolument autorisé mais peut-être pas tous les jours...). Parmi les possibilités, selon ses préférences et son appétit, on peut emporter un petit bocal composé de céréales style muesli ou granola, laitage et fruits frais ou secs / un petit sandwich salé ou sucré / un muffin maison / un smoothie un peu consistant / des fruits secs / un fruit / une compote / un laitage. On s'adapte selon la faim qu'on aura, l'heure où on prendra ce petit déjeuner, l'heure prévue du déjeuner. Et du frais ou fait maison ou artisanal me parait autant que possible préférable à des produits industriels...

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On peut préparer une fournée de mini-muffins, les congeler et les emporter au travail quand on en a besoin

6. On peut manger ce qu'on veut le matin

On m'a posé cette question et c'était plutôt dans le sens calorique je pense. Au-delà de cela, bien sûr que l'on peut manger ce qu'on veut, selon ses goûts et ses besoins. Sucré ou salé. Solide ou liquide. Froid ou chaud. Au Japon, on se régale de poisson grillé et de riz, de soupe miso et parfois de natto (soja fermenté) tandis que certains seraient très rebutés par un tel festin. La nouvelle tendance qui comble les foodistas, c'est le porridge, autrefois bien rébarbatif. Il peut devenir fort plaisant si on l'agrémente de fruits, fruits secs, graines... Et être relativement pratique si on le fait cuire la veille. Mais je ne vois pas en quoi ce serait un petit déjeuner idéal. Et, comme je l'ai répondu à une journaliste, on ne doit pas s'obliger à manger quelque chose qu'on aime pas. En France, on a une tradition de pain et, si on aime cela, il n'y a pas de raison d'y renoncer. 

7. Si on mange du pain, il faut prendre du pain complet

On a tendance depuis des années à idéaliser le pain complet qui serait plus riche en nutriments, plus rassasiant. Stop ! D'abord, il n'a de sens que bio, sinon, l'enveloppe du blé qui est conservée risque d'être particulièrement pourvue en pesticides. Ensuite, vérifiez qu'il vous plait gustativement, côté texture, ... Enfin, les personnes à l'intestin sensible risquent vraiment un inconfort avec le pain complet. Sortons des extrêmes (pain de mie super raffiné ou pain complet) et recherchons plutôt un bon pain, rassasiant et goûteux, par exemple un pain de campagne un peu brut, un pain au levain (pas si courant), sans s'interdire une bonne baguette tradition si on l'aime.

8. Halte au café au lait !

Le café au lait fait partie de ces habitudes souvent vouées à l'opprobre au prétexte que cela serait totalement indigeste. Peut-être pour certains...Mais encore une fois, je suis contre les généralisations. A chacun de voir s'il en a envie et s'il le digère bien. A titre d'exemple, qui comme je le répète ne vaut absolument pas généralité, mon cher papa boit une grande tasse de café au lait chaque matin depuis au moins soixante ans et il s'en porte très bien.

Conclusion

CHAQUE PERSONNE EST DIFFERENTE, ALORS A CHACUN(E) SON PETIT DEJEUNER, ET SI VOUS AVEZ ENVIE DE CHANGEMENT, FAITES DES EXPERIENCES, SOYEZ CURIEUX-SE !

 

 

 

 

11/09/2017

Revoilà notre ami SAM !

SAM, c'est l'ami de votre bien-être, votre compagnon pour penser facilement à prendre soin de vous via le Sommeil-l'Alimentation-le Mouvement. Peut-être était-il bien présent pendant vos vacances, où vous étiez plus tranquille, moins débordé(e), davantage à l'écoute de vos besoins. Mais sa place n'est-elle pas aussi dans votre quotidien ?

- Le sommeil : je ne cesse de répéter à quel point il est un socle incontournable et les personnes qui ont vraiment des difficultés à dormir le savent bien. Comme en matière de sensations alimentaires, vous pouvez faire confiance à votre corps, écouter ses signaux et ne pas trop faire comme s'ils n'étaient pas là en cours de soirée. Car, selon une image d'un spécialiste que j'ai bien aimée, "le sommeil est comme un train qui s'arrête en gare toutes les 90 minutes pendant 10 minutes". Si on laisse passer ces 10 minutes, il faut donc attendre 1h30 pour le prochain bon moment. C'est dommage... Je sais que vous avez l'impression que la soirée a passé à toute vitesse, surtout si vous devez vous occuper des enfants. Le temps n'est pas extensible... Mais ne vaudrait-il pas mieux parfois rentrer un peu plus tôt du boulot que rogner sur le sommeil, je pose la question ?!

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- L'alimentation : avoir une alimentation saine, plaisante et variée est sans nul doute un facteur de forme et d'énergie pour mener les projets qui nous tiennent à coeur. Je vous en reparlerai cette semaine au travers des particularités des différents repas. Et au fait, ça veut dire quoi manger sain ?! Je n'en peux plus du "hashtag" #healthy qui inonde sur les réseaux sociaux pour, soit glorifier des pseudo super-aliments, soit qualifier la moindre salade de quinoa ou jus de pamplemousse...

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- Le mouvement : le mouvement et pas obligatoirement le sport : bouger, danser, jardiner, marcher, faire du vélo... dans la vie de tous les jours. Ou avoir une activité sportive qu'on aime et qui nous fait du bien. Je connais (j'ai testé pour vous !) la complexité d'avoir une activité sportive régulière en trouvant la juste combinaison, rare, du bon créneau horaire qui ne bouleverse pas tout l'emploi du temps, du lieu qui ne nécessite pas de traverser la ville, du bon prof/coach sympa et compétent si l'activité le nécessite, du prix non exorbitant... On peut faire le point sur ses vraies envies, tester différentes activités pour trouver celle qui vous plait et pas celle qui est à la mode, ne pas se lancer tête baissée dans un abonnement annuel sans être sûr(e) de le rentabiliser. Mais aussi marcher davantage, réfléchir à ses itinéraires habituels, voir si on peut les faire évoluer pour être davantage en mouvement, ...Tout ce qui permet d'être un peu moins assis, un peu plus actif/ve.

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 Alors, où en êtes-vous de votre compagnonnage avec SAM ?

Dessins © sobakasu - Fotolia.com

 

21/07/2017

Juillet bien occupé, pas encore le repos...

Oh qu'il est loin le temps où je préparais une série de billets en avance pour que vous ayez de la lecture tout l'été ! Oh bien sûr, j'ai arrêté car c'est tellement important que vous déconnectiez en été... Certes mais surtout, malheureusement, j'alimente déjà insuffisamment ce blog le reste de l'année et c'est d'abord à cela que j'aimerais remédier. Ce ne sont pas les idées qui manquent, mais le temps ! Ou le choix d'y allouer du temps. Seuls peut-être ceux qui tiennent/ont tenu un blog savent le temps que prend la publication d'un billet, même simple.

En attendant, un billet pour partager en vrac ce qui s'est déjà passé d'intéressant en ce mois de juillet bientôt terminé.

J'ai eu une rencontre passionnante avec Elodie Sueur-Monsenert. Après avoir expérimenté un très large échantillon de thérapies classiques, marginales ou exotiques sur elle-même, cette femme passionnée et persévérante a conclu à l'importance de passer par le corps pour mener un travail thérapeutique. Elle est devenue photo-thérapeute et a mené un travail étonnant avec la jeune actrice Chloé Hollings, auteur de Fuck les régimes, autour de l'acceptation de son corps et de sa féminité, en utilisant la photo et d'autres outils. C'est un travail thérapeutique intense mais qui me parait très riche pour des femmes qui sont vraiment en désamour, voire en ignorance totale, de leur corps.

Je suis intervenue dans l'émission de Flavie Flament sur RTL, On est faits pour s'entendre, au sujet des intolérances alimentaires. C'était la deuxième fois que je participais à cette émission et j'apprécie vraiment l'atmosphère chaleureuse et joyeuse qui règne dans ce studio, parallèlement à un vrai intérêt pour les sujets. Certes, on n'est pas allées au fond de ce sujet complexe mais je trouve intéressant que cette émission n'invite pas plus de deux personnes pour leur laisser un temps de parole non négligeable.

J'ai assisté au lancement d'une nouvelle association qui veut valoriser le travail et la place des femmes dans l'univers "Food" : Elles sont food ! Ce fut une soirée chaleureuse, passionnante, riche de retrouvailles avec de multiples connaissances et de découvertes d'autres, toutes unies par la passion de l'alimentation et de la gastronomie.

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Je suis allée voir le film A la recherche des femmes chefs : on nous avait projeté le début dans cette soirée et cela donnait vraiment envie de poursuivre la découverte. C'est très stimulant de voir des femmes chefs aux quatre coins du monde, étoilées ou dans la nourriture de rue, bosseuses, énergiques, drôles, combatives, défendre leur métier avec passion et sans beaucoup d'illusion sur l'appui à attendre des hommes.

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J'ai été invitée à la pré-ouverture de Maison Aleph, un nouveau lieu délicieux dans le Marais, consacré aux pâtisseries du Levant réinterprétées de façon personnelle par Myriam Sabet, une femme rayonnante et passionnée, reconvertie, désireuse de partager la richesse parfumée des pâtisseries de Syrie, qui voit dans la pâtisserie un moyen de concilier créativité et rigueur.

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J'ai beaucoup apprécié les premiers articles de la série de l'été anti-régimes du site Slate (pas seulement parce qu'un des articles me cite !) : les régimes ne marchent pas, les injonctions minceur de la presse fémininela dysmorphophobie (terme savant pour désigner une vision déformée de son corps). D'autres à suivre.

J'ai été interviewée par Le Huffington Post sur ce que mangent les diététiciens sur le chemin des vacances. Ben, comme tout le monde, ma bonne dame ! Enfin, en ce qui me concerne, toujours la priorité autant que possible au fait maison.

Suite à un n-ième communiqué d'une cantine "healthy", j'ai écrit un tweet qui est sans doute celui qui a le plus d'impact depuis que je publie sur ce réseau... A ce sujet, on peut (re)lire le chapitre "Sans" de mon livre (évidemment, je respecte le choix obligé de tous ceux qui n'ont pas le choix pour raisons de santé, ce n'est pas le sujet)

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Et sinon, le cabinet va faire une pause côté consultations mais moi, pas tout à fait, j'ai été conviée à faire une conférence "Stop aux diktats, vive la liberté alimentaire !" à Gordes (il y a lieu plus désagréable !) dans le Lubéron (où j'avais passé quelques jours de repos il y a quelques années). Ce sera le dimanche 6 août à 15h30 dans le cadre de la Fête du Vin et de l'Olive qui propose toutes sortes d'animations. A noter si vous êtes dans le coin ou si vous connaissez des personnes par là.

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Bon mois d'août, qu'il soit un peu, beaucoup, passionnément ou pas du tout reposant !

 

17/06/2017

Quelle semaine ! Et ce n'est pas fini, direction Ancenis !

Certains courent tout le temps à droite à gauche et c'est leur rythme. Pour ma part, mes semaines côté boulot sont souvent rythmées et remplies principalement par les consultations et ça me réjouit car ce n'est jamais pareil.
Cette semaine, comme cela arrive parfois, est toutefois autrement variée.

Outre les consultations,

- J'ai répondu à Europe1.fr sur le sujet de la maigreur des adolescentes et comment agir suite à la parution de statistiques pas très rassurantes. Le manque d''argent est une raison centrale mais la restriction voulue aussi.

- J'ai répondu à des questions au sujet des galettes de riz soufflé, triste aliment star des en-cas minceur.

- J'ai été interviewée pour un documentaire d'une télé coréenne dans le cadre d'un documentaire sur les bienfaits du chocolat et le bien manger à la française : j'ai défendu le plaisir d'abord !

- J'ai été interviewé sur la place de l'alimentation dans la qualité de vie au travail dans le cadre d'un projet de livre.

- J'ai été conviée à une soirée sur l'économie collaborative par Ulule, site de financement collaboratif et la banque Monabanq pour parler de mon parcours dans une video. J'y ai appris des choses et j'ai eu le plaisir de goûter la cuisine des Cuistots Migrateurs, un traiteur à l'équipe constituée de chefs réfugiés, de revoir Marie Kerouedan, croisée sur les réseaux sociaux puis rencontrée à Périgueux, embarquée dans le joli projet anti-gaspi des  crackers Résurrection à base de drèches (résidus de fabrication) de la bière. J'ai goûté, ces crackers ne sont pas seulement vertueux mais aussi délicieux !

 - J'ai assisté à un très intéressant colloque de l'OCPop (Observatoire des Cuisines Populaires) sur le végétal et la place qu'il prend dans nos assiettes. Et d'ailleurs j'y ai répété qu'en France, majoritairement, au contraire des pays anglo-saxons, on ne mange pas pour sa santé si le plaisir est absent. Ce colloque a mis en avant de très intéressantes et inspirante actions et recherche sur l'alimentation et l'éducation alimentaire dont je souhaite qu'elles essaiment le plus largement possible.

- J'ai assisté aux entretiens de Nutrition de Lille sur le débat animal/végétal: tiens, ce n'est pas un hasard mais sans doute plutôt une sérieuse tendance. 

Dans ces deux colloques, on a parlé pur et impur, santé et risques, symbolique et sociologie, croyances et certitudes, préhistoire et modernité...

Et aujourd'hui je suis en partance pour le Salon du livre gourmand d'Ancenis, près de Nantes. J'y serai samedi après-midi.  Si vous êtes dans les parages, venez faire un tour : il y a plein d'animation pour enfants et adultes, de très bons produits et quelques auteurs sympathiques.

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