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31/05/2017

En mai, j'ai fait ce qui me plait !

Comme d'habitude, d'ailleurs ! J'ai travaillé, écouté, animé, échangé, découvert, cuisiné, mangé, paressé...

Et passé un peu trop de temps sur les réseaux sociaux. Serai-je un peu addict ?! Mes multiples problèmes de communication des dernières semaines (ligne fixe professionnelle coupée par erreur pendant 3 semaines puis accès internet pro planté par les mêmes puis téléphone portable HS sans prévenir) ont été interprétés par certains comme une incitation à mettre un peu de distance avec le monde connecté. Pas vraiment tenté ! Car les réseaux sociaux, avec leurs défauts, c'est là où je trouve une masse d'informations intéressantes (il faut évidemment faire le tri et prêter attention aux sources) et d'échanges sympathiques.

J'ai LU par exemple avec intérêt un exemple d'expérimentation de l'apprentissage de la cuisine au collège. Ce type de démarche va totalement dans le sens qui me parait à développer : apprendre à connaître les aliments (leur provenance, leur mode de production, leur goût, leur utilisation...et non de strictes informations nutritionnelles) et se familiariser avec eux en les cuisinant. Je suis certaine que donner ces bases est le meilleur moyen d'apprendre à bien manger durablement en se détachant de l'alimentation industrielle.

J'ai APPRECIE cet article autour de la lutte contre les stéréotypes des praticiennes du yoga, qui devraient être chic, minces et blanches.

J'ai bien RI avec cette vidéo des phrases qu'on n'entendra jamais chez le médecin

... Ceci-dit, il m'est déjà arrivé de dire à une patiente de manger moins de légumes ! 

J'AIME beaucoup l'approche du site Alimentation Générale et j'ai aimé y lire un article sur un maraîcher passionné, Christophe Collini, déjà croisé brièvement.

J'ai SALIVE avec le palmarès des cafés liégeois à Paris et réalisé que je n'en avais peut-être jamais mangé... Sans doute car j'ai été longtemps réfractaire au café dans les desserts. Je vais remédier à cela prochainement !

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J'ai BRICOLE quelques repas sur la base de ce que j'avais en stock et des légumes achetés. Cela a donné par exemple :

- une salade toute verte rougette-courgettes grillées-tagliatelles de concombre-coriandre-menthe

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 une autre avocat-courgette-kiwi-coriandre, vraiment vide-frigo et finalement très bonne.,

- une tarte courgettes-chèvre-parmesan,

- une salade haricots roses-thon-mesclun-oignon

- un brunch pas compliqué (concombre au yaourt, mini-crêpes du placard (farine de châtaigne, compote de pommes, lait de coco), toast avocat-tartare d'algues, jus)

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J'ai PROFITE des légumes de printemps pour improviser avec ceux que j'avais achetés (petits pois, haricots verts, radis, fenouil, tomate, concombre) :

- des tartines dans l'esprit d'une recette que j'avais beaucoup aimée il y a quelques années dans le Nature d'Alain Ducasse, avec de la ricotta,

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- une salade avec persil plat, basilic et sésame

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- une autre, délicieuse, pommes de terre nouvelles rôties, asperges, petits pois, radis, herbes.

- ou petits pois, tomates, concombre, courgettes et poivrons grillés, basilic.

Monsieur a aussi beaucoup cuisiné les légumes de saison, notamment de délicieuses poêlées autour des artichauts.

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J'ai SAVOURE des fraises, fruit que je chéris, mais pas tant que ça car j'ai quand même une hésitation devant le prix des bonnes fraises françaises à Paris...

Je suis RETOURNEE dans des lieux que j'aime, le Petit Keller, Botanique, Mokonuts, Belle Maison, Fulgurances qui accueille la très talentueuse Céline Pham 

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Salade de courgettes chez Mokonuts

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Déjeuner de Céline Pham chez Fulgurances

J'ai DECOUVERT une petite "cantine" sympathique pas trop trop loin de mon cabinet, Graine, "bar à couscous", où on peut manger un couscous végétarien ou pas, une chackchouka (très bonne), et autres plats méditerranéens.

Et une autre qui peut dépanner agréablement à deux pas de mon cabinet cette fois, Les Carrés, qui proposent divers croque-monsieur savoureux et au pain bien toasté. Le végétarien était très bon. 

Et aussi le restaurant Table, de Bruno Verjus, ex blogueur, obsessionnel des bons produits

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J'ai GOÛTE les extraordinaires produits grecs artisanaux et de tradition ancienne proposés par la petite entité Profil Grec dont une poutargue extraordinaire et une feta merveilleuse.

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J'ai REPONDU aux questions d'une collègue diététicienne, "Nutrimiam" sur mon livre et mon approche

J'ai TEMOIGNE une nouvelle fois de mon parcours et de ma reconversion, pour le site Bloomr, qui aide les personne, notamment les jeunes, à s'orienter.

Et vous, avez-vous fait ce qui vous plait en mai ?

NB : une partie de mes photos culinaires/gourmandes de mai se sont évanouies avec le téléphone mais certaines existent toujours dans le vaste univers virtuel sur Instagram !

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25/05/2017

Un peu de télé...pas seulement pour me voir !

Ce début de semaine, le hasard a fait que je suis passée deux fois à la télé, dans des émissions de France 5. Je vous propose ici les liens, pas tant par égocentrisme de vous faire voir ma tête mais car j'ai eu l'impression qu'il y avait du contenu intéressant à prendre dans chacune des deux :

Mardi, j'étais (une deuxième fois) invitée dans la Quotidienne, émission de vie pratique qui passe le midi sur France 5. Le thème était "Mincir sans régime, est-ce vraiment possible ?" et j'étais en compagnie de Michel Desmurget, chercheur en neurosciences, qui a lui-même perdu 50 kg sans régime mais en changeant ses habitudes peu à peu dans la durée. Il a compilé toutes les études sur le sujet de l'obésité et en a toujours une sous le coude pour appuyer son argumentation. Dans les échanges que nous avons eu hors plateau, nous étions pas d'accord sur absolument tout, mais nous avons été en phase sur l'essentiel : LES REGIMES FONT GROSSIR et donc ne marchent absolument dans la durée et on peut perdre du poids autrement, sans régime, en PERSEVERANT dans la durée. Il faut résister à l'envie d'aller vite qui conduit quasi-toujours à une reprise de poids. On a parlé famine, métabolisme, mémoire du corps, jeûne intermittent... A noter que je ne suis pas en phase avec la pratique de la diététicienne montrée dans le reportage qui, certes, ne donne pas de régime, mais propose des repas équilibrés. Je rappelle que l'équilibre se fait dans la durée et pas sur un repas. Je réapprends, si besoin, à mes patients, à manger de tout, à avoir une grande variété d'aliments de toutes catégories mais avec SOUPLESSE. Ce type d'émission est toujours un peu frustrante car il y aurait tellement à dire sur le sujet mais cela a toujours une certaine utilité, je crois, pour lutter contre les régimes. Le lien est là et disponible quelques jours.

Mercredi, j'étais invitée de l'émission Allo Docteurs sur le thème des aliments fermentés et leurs bienfaits. J'étais en compagnie de Sylvie Lortal, chercheuse à l'INRA spécialiste du lait, qui s'est passionnée d'abord pour la fermentation des produits laitiers puis au-delà. Il y a un reportage avec démonstration concrète de légumes fermentés par Marie-Claire Frédéric, très grande spécialiste du sujet. Il faut d'ailleurs que je vous reparle des expériences que j'ai faites dans ce domaine avec un de ses livres. Je n'ai pas été vraiment très claire sur les cornichons, alors, je vous joins une recette ! L'idée, autour des aliments fermentés, est d'observer sa consommation et se demander si on peut l'élargir, pour se faire du bien et aussi pour le plaisir des découvertes gustatives et explorations culinaires. Voici le lien, disponible quelques jours aussi.

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Profitez bien de votre journée, pas seulement derrière les écrans quand même !

 

 

17/02/2017

Ce n'est pas le pain qui est mauvais...

"Ce n'est pas le pain qui est mauvais... c'est la manière dont on le produit". Cette phrase qui résume plutôt bien mon avis sur le sujet est extraite de la bande annonce d'un film, Regards sur nos Assiettes que j'ai vu et apprécié fin 2015. C'est un documentaire qui raconte l'expédition de quelques étudiants en quête d'acteurs du bien manger. J'avais espéré alors que ce type de film parlerait aux jeunes et apprécié le fait de trouver une initiative positive, porteuse de solutions (comme l'a fait, peu après, le film Demain), à l'envers des émissions souvent catastrophistes de la télé.

Pour revenir au pain, en effet, ce n'est pas le pain en soi qui est mauvais, pas plus que le gluten qu'il contient, mais la façon dont il est produit. Clarifier cela sans relâche me parait absolument essentiel à un moment où la folie du "sans gluten" nous envahit chaque jour davantage. Comme à chaque fois qu'une tendance possiblement rémunératrice émerge, les gros acteurs du marché s'y sont précipités. Et les gourous du bien-être veulent absolument vous convaincre que le gluten est le diable !

J'ai déjà évoqué plusieurs fois la question du gluten, la complexité du sujet, en me situant ni parmi les accusateurs tous azimuts du gluten, ni parmi ceux qui nient totalement le problème et n'y voient qu'une mode.

Comme je l'ai déjà dit, les difficultés naissent souvent de la rencontre d'un intestin sensible et d'un pain peu digeste. Je ne reviendrai pas ici sur le premier aspect et parlerai du pain.

En effet, il y a un réel problème avec une part non négligeable du pain actuel. Fréquemment, on mange du pain qui est produit de façon inadéquate pour qu'on puisse le digérer facilement. Surtout si on un intestin sensible. Comme je l'explique dans mon livre, chaque étape compte pour produire du "bon pain" (d'où ce dessin que j'avais improvisé pour une rencontre autour du pain). C'est-à-dire un pain bon pour le goût mais aussi la digestibilité, le rassasiement, la conservation, la santé. Bon, ne cherchons pas forcément le pain parfait mais plutôt celui qui convient à notre corps, à notre goût, peut-être un peu à notre tête et nos convictions aussi.

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Le pain, c'est simple et très compliqué à la fois. Le pain, basiquement, c'est de la farine, de l'eau, un peu de sel et du levain ou de la levure. Mais pas n'importe lesquels, pas n'importe comment. Tout compte et cela peut tourner bien ou mal.

1. Le paysan / la culture du blé (la grande majorité du pain est fait à base de blé)

Depuis quelques décennies, à l'exception de quelques productions minoritaires, on a sélectionné et standardisé des blés pour leur résistance et leur qualité panifiable, leur capacité à donne un gluten solide, et pas prioritairement pour leur qualité digestible. Au contraire même ! On s'en rend compte maintenant ! Jean-François Berthelot explique bien que l'on a privilégié des "blés de force" plus riches en gliadine et donc en gluten. Aujourd'hui, la majorité des boulangers sont liés aux grands meuniers. On trouve cependant des meuniers et donc des boulangers qui travaillent à partir de blés anciens ou de "blés de population", non standardisés, qui s'ils sont bien travaillés donneront un pain digeste.

2. Le meunier / la mouture

Au mieux, elle est faite sur meule de pierre, ce qui préserve l'intégralité du germe de blé et ses nutriments. Plus la farine est ensuite utilisée fraîche, lieux sont préservés arômes et bienfaits nutritionnels. La mouture automatisée la plus fréquente aujourd'hui broie plus "violemment" les épis de blé et fournit une farine appauvrie. 

3. Le boulanger / le pétrissage, la fermentation, la cuisson

Le boulanger utilise-t-il du levain ou de la levure ? Fait-il un pétrissage court ou long ? Laisse-t-il sa pâte fermenter lentement ? Comment le pain est-il cuit ? Un pétrissage court préserve les qualités de farines fragiles et leurs arômes. L'usage de levain a un rôle non seulement dans les arômes mais aussi dans la conservation et la digestibilité du pain. Une lente fermentation, en deux étapes, jouera un rôle dans les arômes et la digestibilité du gluten. Les boulangers exigeants sont également attentifs à la qualité de l'eau.

Le pain est ensuite cuit suffisamment pour avoir une croûte de bonne épaisseur qui participe au plaisir gustatif par son croustillant et ses arômes et à la conservation en préservant l'humidité de la mie.

Un pain fait avec de la levure, une fermentation très courte, une cuisson insuffisante n'apportera pas de plaisir, présente un risque de digestion difficile et ne se conserve pas du tout.

Le site Bastamag avait publié un article intéressant sur la qualité du pain et le travail de boulangers

4. La dégustation / Le mangeur

Le mangeur réclame-t-il une "baguette blanche" molle ? Se précipite-t-il sur le pain tout chaud ? Le mange-t-il goulûment ou prend-il le temps de mâcher ? Un pain chaud contient encore du gaz carbonique qui risque de créer des ballonnements.

Toutes ces étapes concourent à rendre un pain plus ou moins digeste, plus ou moins rassasiant et plus ou moins riche en nutriments. La dimension de la digestibilité me parait nécessairement à prendre en compte au moment où on diabolise le gluten : si on ne digère pas, c'est simple, on arrête de manger du pain ! Et malheureusement, beaucoup de personnes, par peur irraisonnée du gluten ou inconfort réel, cessent de manger du pain. Alors qu'il y a pain et pain !

Le pain peut avoir tout faux, en cumulant les étapes qui vont le rendre particulièrement indigeste (farine industrielle de blé standardisé, fermentation courte, ajout d'additifs voire de gluten sec, cuisson insuffisante, pain mangé vite et chaud). Mais parfois, une étape peut en compenser une autre : même s'il n'a pas la meilleure farine du monde, un bon boulanger qui prend son temps fournira un pain déjà bien plus digeste que beaucoup d'autres.

Pour ma part, je n'ai aucun problème de digestion à ce jour mais je prends en compte différents critères :

- évidemment un pain doit être bon au goût et pour ma part, j'aime une croûte assez épaisse, bien cuite mais surtout pas brûlée (j'ai d'ailleurs participé à un intéressant débat sur la croûte du pain, organisé par le (très intéressant) site gastronomique Bruit de Table, avec notamment le passionnant et passionné et expert Steven Kaplan), des arômes et saveurs agréables sans une trop forte acidité.

- un pain qui se conserve facilement 2-3 jours au moins, qui même s'il est plus cher à l'achat, finit par être plus rentable qu'une baguette vite insipide,

- un pain d'un boulanger qui travaille de façon artisanale, avec du levain, et si possible que toute la chaîne, pour ce que je peux en connaître, soit vertueuse. 

Avec tout cela, j'ai à peu près totalement abandonné les baguettes de proximité (d'autant plus facilement que je n'ai plus de boulangerie satisfaisante dans mon environnement immédiat). Du coup, je fais en général du chemin pour aller chercher du bon pain, j'en achète en quantité pour en manger quelques jours et en congeler une partie.

Selon que vous avez un intérêt au goût, une sensibilité digestive, une attention à une chaîne de production vertueuse, vous pouvez vous orienter vers tel ou tel boulanger de votre proximité. Si vous pensez digérer mal le pain, je vous conseille, sans arrêter totalement, de procéder par étapes :

- d'abord, ne pas se tourner vers du pain complet, en général moins digeste si on un intestin sensible,

- abandonner le pain de mie industriel si c'est ce que vous consommez, ainsi que les pains cartonneux de votre cantine.

- diminuer les quantités de votre pain habituel, en manger un peu en le mâchant bien.

- si cela n'améliore pas les choses, rechercher du pain au levain (en vous assurant que c'est un pain uniquement au levain)

- si cela ne suffit toujours pas, chercher des boulangers travaillant avec des farines de blés anciens ou de petits moulins artisanaux.

Il ne faut pas désespérer. Plutôt que d'arrêter carrément le pain en écoutant tout ce qu'on dit sur le gluten, ou se tourner vers du pain sans gluten, on peut consacrer un peu d'énergie à trouver du bon pain si on aime ça.

De plus en plus d'artisans-boulangers s'extraient des circuits traditionnels, trouvent des farines de petits moulins, préparent leur pain en prenant le temps nécessaire. 

Il y a par ailleurs, comme dans d'autres cultures, du bio et du non bio. Le bio n'est pas une garantie selon moi de "bon pain". On n'est pas obligés de manger du pain bio mais si on veut manger du pain complet, il est vraiment préférable de le choisir bio car il garde l'enveloppe du grain de blé. Par ailleurs, je ne suis pas persuadée de l'intérêt de se tourner vers du pain complet. Un bon pain au levain sera aussi nourrissant.

Voici quelques adresses dont j'ai goûté le pain et que j'apprécie. C'est personnel et évidemment non exhaustif.

A Paris 

Le Bricheton, dans le 20eme, me réjouit. De bonnes farines, un travail attentionné avec le temps qu'il faut. Il n'est pas très central et a des horaires limités mais ses pains sont vraiment très bons et je fais le déplacement.

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A La Gambette à Pain, dans le 20ème, Jean-Paul Mathon propose un merveilleux Pain préféré au goût fumé que j'aime beaucoup mais c'est loin pour moi et fermé le week-end.

La Boulangerie Bonneau citée plus haut, dans le 16ème propose certains jours de la semaine (se renseigner), des pains réalisés avec les farines de Roland Feuillas.

Thierry Delabre, le "boulanger clandestin" / Panadero Clandestino travaille avec des farines de grande qualité et essaie sans relâche d'améliorer ses pains avec passion. Il a un fournil dans le 13ème mais ne vend que sur réservation ou dans quelques boutiques dépositaires.

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J'ai aimé aussi les pains de la boulangerie Dupain, dans le XIème.

J'aime aussi le pain du Coin de la boulangerie Liberté et, de temps en temps, il me dépanne bien quand j'en trouve chez le Causses voisin. Mais c'est déjà une vision moins artisanale du pain, quand il y a plusieurs boutiques.

Mise à jour octobre 2017, Roland Feuillas, le boulanger de Cucugnan, a ouvert une boulangerie à Paris, Au Fournil des Champs (58 rue Pierre Charron dans le 8eme), en partenariat avec Le Pain Quotidien, et on y trouve des pains faits avec des blés de Cucugnan et farine moulue sur place)

A MarseilleDame Farine fait des pains originaux et délicieux, est attentive au choix des farines (blés anciens et biologiques) et essaie patiemment jour après jour, sans relâche, d'éduquer sa clientèle à comprendre ce qu'est du bon pain.

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A Aix, le Farinoman Fou, Benoît Fradette produit une variété de pains nourrissants, atypiques et délicieux.

A Bordeaux, j'ai découvert récemment le boulangerie Hermelin qui est attentif au choix de ses farines, propose une large variété de pains et essaie d'éduquer à des pains peu habituels en faisant beaucoup goûter.

Parmi ceux qui travaillent sans relâche à valoriser une façon vertueuse de faire du pain, il y a bien sûr à Cucugnan, un des initiateurs passionnés du renouveau du pain, le paysan-meunier-boulanger Roland Feuillas. Il a mis en place un réseau de boulangers 100% nature et forme des boulangers/partage son avoir sur les graines et le pain. On peut l'écouter là.

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Il y a aussi le passionnant Nicolas Supiot, qui fait calmement son pain jour après jour pour un nombre limité de familles. France Inter l'avait rencontré aussi.

Il y a d'autres paysans-boulangers, peut-être de plus en plus, d'autres sont cités ici. Mais le boulanger n'est évidemment pas obligé de devenir paysan. Il peut chercher les blés et les farines qui lui conviennent. Nous consommateurs pouvons défendre les boulangers artisans qui travaillent honnêtement et font du pain avec de bonnes farines, travaillent au levain, une tâche beaucoup plus engageante au quotidien que le pain fait avec de la levure.

Si vous avez non pas une intolérance avérée mais une sensibilité vis-à-vis du gluten, essayez de trouver et goûter des pains au levain faits avec des farines issues de blés paysans, de blés anciens. Beaucoup de boulangers témoignent que ces pains sont très bien digérés par des personnes sensibles aux pains "classiques".

Alors, soyez curieux,  cherchez de l'information dans votre environnement, posez des questions, cherchez les boulangers passionnés, partez à la découverte !...Si vous en ressentez l'envie/le besoin évidemment !

 

 

24/11/2016

Rencontres du GROS : le poids des émotions

Fotolia_54190846_XS.jpgCe jeudi ont lieu les 14emes Rencontres du GROS (Groupe de Réflexion sur l'Obésité et le Surpoids), consacrées cette année au "poids des émotions". Sujet essentiel. En effet, chez certaines personnes, les émotions, qu'il s'agisse d'angoisse, de tristesse, de frustration... sont parfois (ou souvent ou toujours) compensées, apaisées, anesthésiées, par une prise alimentaire. Et plus on culpabilise de le faire, plus on ressent le besoin de manger. Je parle de ce cercle vicieux dans mon livre. Je vais assister avec intérêt à cette journée, avec le plaisir de retrouver de nombreux collègues. Sur le même thème est proposée samedi matin une conférence grand public et gratuite "Les émotions font-elles grossir ?" Cela se passe à Paris dans le 6eme arrondissement à partir de 10H30. Les informations et le lien pour s'inscrire, c'est ici.

Image © kyoko via Fotolia

08/09/2016

Jour J : "La gourmandise ne fait pas grossir !" sort aujourd'hui !

Désolée de vous "saoûler" avec la sortie de ce livre mais c'est un moment important pour moi. Pas seulement parce que c'est l'aboutissement d'un travail certain. Mais surtout parce que j'aimerais vraiment qu'il rencontre un écho large et favorable. Pas du tout pour l'argent que cela me ferait gagner ! Il faudrait vraiment en vendre beaucoup, et l'argent n'est pas un but en soi pour moi. Pas pour la pure gloire non plus, je n'aspire pas à la célébrité. Non, c'est parce que j'aimerais tant qu'il puisse aider des personnes, si nombreuses, qui sont en difficulté, en stress, en lutte, en désamour, avec la nourriture, à retrouver le plaisir de manger sans culpabilité et donc une tranquillité alimentaire qui rend la vie plus simple. Si vous connaissez des personnes dans cette situation, parlez leur peut-être du livre. peut-être pourra-t-il les aider sans prétendre au miracle évidemment. Un livre, c'est ainsi la possibilité de toucher un autre public, pas forcément demandeur d'une prise en charge diététique ou n'en ayant ni le temps, ni les moyens, ni la possibilité géographique.

C'est un livre facile d’accès et grand public, enfin je crois, anti-régime bien sûr. Il s'agit d'un abécédaire aux thèmes variés (grignotage, stress, bio, chocolat, calories, interdits, sport, frustration…), que le lecteur a la liberté de picorer selon ses envies. Il s'agit pour moi :
- de lutter contre les diktats et croyances alimentaires, l’obsession de la minceur, qui font de l’alimentation une source d’angoisse,
- de donner des pistes concrètes pour retrouver une relation sereine à la nourriture et le plaisir de manger,
- d'inciter à prendre un peu de recul sur son alimentation.

Et comme je vous le disais, il y aura plein d'occasions sympathiques de se rencontrer, je mets à jour la liste dès que j'ai des informations fiables.

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C'est ce soir chez RAP Paris 9eme !

22/07/2016

La gourmandise ne fait pas grossir ! lisons la 4eme de couv

La couv d'un livre, c'est bien joli, mais certains aimeraient en savoir un peu plus. Comme quand on est dans une librairie, qu'on se saisit d'un livre, attirés par le titre, qu'on le retourne pour comprendre de quoi il s'agit, décider s'il faut prolonger l'intérêt. C'est à cela que sert la "quatrième de couv", à ouvrir quelques pistes vers l'intérieur, à préciser les intentions.

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Alors, sans attendre la sortie, voilà ce que l'éditeur Carnets Nord a écrit sur la quatrième de couverture :

"On ne mange pas des calories, on mange des aliments!" "Etre bien dans son corps, ce n’est pas une question de poids." "Plus on s’interdit un aliment, plus on en a envie." "Ça serait pas un peu de l’intox, la detox?"

Ariane Grumbach, diététicienne atypique et passionnée, veut en finir avec les angoisses liées à la nourriture aujourd’hui, les derniers régimes à la mode, le diktat de la minceur à tout prix, les idées reçues sur les aliments à proscrire et ceux aux vertus soi-disant extraordinaires.

Dans son abécédaire gourmand, où plaisir de manger rime avec bien-être, elle déconstruit ces injonctions et croyances en tout genre, décrypte les modes alimentaires, analyse nos modes de vie et de consommation et nous donne des pistes pour retrouver une relation sereine à la nourriture qui nous mènera à notre juste poids. Et elle crie haut et fort: "Arrêtez les régimes, tous les régimes!"

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Ariane Grumbach est diététicienne-nutritionniste à Paris. Diplômée d’HEC, elle a travaillé pendant vingt ans dans des grandes entreprises avant de se reconvertir par passion pour l’alimentation et l’humain. Elle fait partie du GROS (Groupe de réflexion sur l’obésité et le surpoids). Elle tient un blog, "L’art de manger", qui mêle réflexions sur l’alimentation, conseils nutritionnels et recettes gourmandes.

Voilà qui ne doit pas trop vous surprendre, vous fidèles lecteurs et lectrices de ce blog... Mais l'info, c'est qu'il s'agit d'un abécédaire, pour qu'on puisse lire librement !

Pour la suite, rendez-vous le 8 septembre !

25/01/2016

Halte à la grossophobie médicale !

Je ne compte plus les tristes récits de mes patientes sur des moments douloureux avec des personnes du monde médical, en cabinet ou à l’hôpital. Les nombreuses fois où elles consultent pour un rhume, une angine, un problème capillaire, un projet d'enfant... Et où, au lieu de se concentrer sur la demande, l'interlocuteur évoque leur poids. Rarement de façon sympathique et chaleureuse. Bien sûr, il existe une masse de soignants bienveillants et attentifs. Mais trop ne le sont visiblement pas. Ou pas avec tout le monde.

Je me souviens de patientes en pleurs au début de leur grossesse parce qu'on les avait sermonnées, alertées sur tout un tas de dangers potentiels (mais pas du tout automatiques) liés à leur poids, sommées de se mettre au régime... 

Je me souviens aussi d'une réunion d'une réseau hospitalier en charge du cancer du sein : on nous avait décrit comment les situations stressantes que vivent des personnes obèses lors d'examens, mammographies... pouvaient peu à peu en conduire certaines à arrêter le suivi médical.

Si j'en parle, c'est que le sujet a resurgi de deux façons concomitantes :

- le récit d'une patiente il y a une quinzaine de jours.

- un article dans Libération, reprenant notamment une série de tweets que j'avais vu passer.

Ce n'est pas la première fois que le sujet est abordé dans les medias : il y a eu par exemple un article dans TerraFemina en septembre dernier.

Les personnes en surpoids sont rares à ne pas être conscientes de leur situation corporelle et, très souvent, elles en souffrent. Elles vivent dans un environnement majoritairement hostile, sans compter les difficultés à s'habiller, l'inconfort physique... Mais elles n'ont pas forcément davantage de problèmes de santé que les autres : leurs analyses de sang sont souvent impeccables... Alors pourquoi les ennuyer avec leur poids quand elles ne consultent pas pour cela ?

Beaucoup de personnes en difficulté avec leur silhouette sont fragilisés, manquant de confiance en elles, souvent confrontées à un environnement qui souligne leur manque de volonté... Mais est-ce le rôle de professionnels de santé d'enfoncer le clou ? Certes, beaucoup croient sans doute bien faire pour la santé de leur patient mais ils méconnaissent totalement la complexité de la relation à la nourriture et au poids. Beaucoup croient que "yaka" manger moins, faire du sport, se discipliner. Ceux qui se renseignent ont peut-être entendu parler des régimes mais n'ont pas eu le temps de creuser. Tous ne seraient-ils pas au moins tenus à de l'écoute et et de la bienveillance ? Et au respect de chacun, quel que soit sa silhouette... ?

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Quand elles connaissent les travaux du GROS, qu'elles consultent un thérapeute qui en fait partie, elles se laissent moins impressionner. Ainsi, il m'arrive "d'entraîner" mes patientes à répondre du tac au tac au professionnel de santé, à ne pas se laisser faire, à le recentrer sur le motif de la visite... Bien sûr, il est aussi opportun de changer de médecin si ce n'est  pas trop compliqué...

Comme le dit Martin Winckler dans l'article de Libération : "Si la personne ne mentionne pas la question du poids, il n'y a pas lieu de l'aborder". Suggestion : cela ne pourrait-il pas devenir un "mantra" à formuler calmement si on se trouve confronté à ce type de situation : "Je n'ai pas mentionné le sujet du poids, il n'y a donc pas lieu d'en parler" et le répéter, répéter sans se démonter ?

Avez-vous connu des expériences de ce type ? Qu'avez-vous fait ?

Visuel Fotolia © scb13

06/01/2016

2016 : faites de SAM votre ami, il vous le revaudra !

Bon, ok, on sait, les résolutions de début d'année, ça ne sert pas à grand chose, ça ne tient jamais bien longtemps... Mais la pause plus ou moins tranquille de fin d'année vous a peut-être permis de prendre un peu de recul et de penser à vous. Car vous êtes important(e) ! Et c'est pourquoi j'aimerais que SAM devienne votre ami quotidien. Mais de quoi je parle ?!

Eh bien, je vous présente S.A.M : c'est un ami constitué des trois piliers vous permettant de mener une bonne vie :

- le SOMMEIL,

- l'ALIMENTATION,

- le MOUVEMENT.

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Les enfants savent réclamer à manger quand ils ont faim, bouger en tous sens spontanément puis s'écrouler quand ils ont sommeil. Pourquoi ne pas retrouver cette écoute intuitive de nos besoins si on l'a perdue ?

Dormir, c'est le pilier fondamental et souvent beaucoup trop négligé. Or, c'est tellement régénérant de dormir suffisamment. Faites-en l'expérience et vous jours se dérouleront bien différemment. Je rencontre souvent des personnes stressées, très émotives, fatiguées. Et qui, étrangement, ne font pas forcément le lien avec le manque de sommeil. Je suis vraiment triste pour ceux qui ont réellement beaucoup de difficultés à dormir et je les incite vraiment à en comprendre les causes (nervosité, angoisses, habitudes, alimentation, rythme...) pour sortir d'un état forcément pas optimal. Mais je trouve dommage que d'autres décident volontairement de se priver d'une dose de sommeil pour davantage remplir leurs journées.

Manger est un besoin fondamental bien sûr mais aussi un plaisir. Loin de moi l'idée de vous imposer une alimentation stricte et triste, bien au contraire ! Pas de privation, mangez de tout, aimez la variété, partez à la découverte de nouvelles saveurs. Et arrêtez de croire et vouloir appliquer toutes les fantaisies alimentaires que vous lisez ou entendez. Ecoutez plutôt les envies de votre corps, il sait ce dont il a besoin. 

Bouger, peut-être en a-t-on oublié la nécessité. De la même façon, je ne suis pas du tout une ayatollah du sport. Mais le mouvement, notre corps en a besoin : bougez, marchez, étirez-vous, dansez, pédales, nagez, tout ce que vous voulez et que vous aimez : essayez, si ce n'est pas déjà le cas, et vous verrez que vous vous sentirez très bien. Le plaisir plutôt que la performance.

Bien sûr, bien vivre, cela veut dire aussi être entouré de proches avec qui on se sent bien, d'être épanoui(e) dans son travail, de pratiquer des activités qu'on aime, ... Mais sans ces trois piliers SAM, vous risquez d'avoir du mal à profiter de tout le reste...

Alors, petit conseil à prendre si vous en avez envie, si vous en ressentez le besoin, pensez à votre nouvel ami SAM un peu chaque jour et demandez-vous si vous lui prêtez assez d'attention. Car si vous le faites, vous verrez que vous apprécierez... Et si vous avez des éléments de votre mode de vie à changer, prenez votre temps, écoutez-vous, faites-vous confiance.

 

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16/10/2015

Pourquoi mincir vite... si c'est pour regrossir ?

Je reçois beaucoup de personnes qui ont fait de nombreux régimes. A chaque fois, perdant du poids puis le reprenant, souvent avec quelques kilos supplémentaires. Mais replongeant souvent malgré cet échec. Parce que se présente un nouveau régime séduisant. Séduisant car il promet une perte de poids RAPIDE.

En effet, à partir du moment où l'on a pris la décision de mincir, bien souvent, on voudrait que le résultat soit immédiat. On garde en tête l'expérience de régimes précédents, les 3 kgs qu'on a perdus la première semaine, ... en oubliant la suite. Ou en se disant, c'était de ma faute, j'ai manqué de volonté...

Mais pourquoi perdre du poids aussi vite si c'est pour le reprendre après quelques mois ? Est-il si difficile de se situer dans une perspective un peu moins immédiate ? Qui ferait peut-être perdre du poids un peu moins vite mais surtout, et n'est-ce pas l'essentiel, ne pas en reprendre ? Et stabiliser un poids, un corps avec lequel on se sente bien ?

Faisons ainsi une petite comparaison.

Prenons deux personnes qui ont pris du poids et veulent perdre une dizaine de kilos, en passant de 70 kilos à 60 kilos environ, ce qu'elles pesaient avant.

Imaginons la personne A qui va suivre un régime restrictif (pas ci, pas ça, pas de féculents le soir, presque pas de matière grasse, un "écart" par semaine, ...). Elle applique cela sérieusement, perd du poids assez rapidement, parvient au poids qu'elle souhaitait au bout de 3-4 mois, et même un peu en-deçà : 58 kilos. Oh, elle est ravie, elle se sent bien, elle arrête le régime puisqu'elle a atteint son objectif.

Imaginons la personne B qui décide de changer sa façon de manger sans régime. Elle réapprend à écouter sa faim, à manger de tout en variant son alimentation. Parfois, elle mange trop, elle met un peu de temps à comprendre ce qui se passe, elle travaille à changer des habitudes bien ancrées, à ne plus utiliser la nourriture comme compensation. Cela lui parait long, après 3-4 mois, elle n'a perdu "que" 1 kilo ou 2. Elle est tentée d'abandonner. Mais elle persévère car elle ne voit pas d'autre solution et peu à peu, elle se met à perdre du poids doucement.

Regardons ce que cela donne sur un an.

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Au bout de 3-4 mois, la première avait atteint son objectif, la seconde en était encore loin. Mais quelques mois plus tard ?

La première a arrêté son régime, repris ses habitudes antérieures, remangé tout ce dont elle s'était privée. Peu à peu son poids remonte, elle est stressée, elle mange de plus en plus, ne sait plus s'arrêter, s'en veut de gâcher ses efforts, culpabilise.

La deuxième ne se décourage pas même si elle aimerait que cela aille un peu plus vite. Elle continue et peu à peu, après presque un an, arrive au poids souhaité en ayant vraiment changé sa façon de manger.

C'est un peu l'histoire du lièvre et de la tortue, non ? Mais en plus le "lièvre" n'arrive pas après la tortue mais repart à zéro, malheureusement.

Je vous raconte cela car j'en vois sans cesse, des victimes du mirage des régimes. Malheureuses. Et pourtant, même parfois après avoir commencé un travail avec moi, tentées de s'y remettre. Alors que prendre son temps, même un an (la durée varie selon les personnes), est-ce tant que ça quand on est fâché(e) avec la nourriture depuis 15, 20, 30 ans ?

10/10/2015

Du poisson, oui, un peu et surtout pas toujours le même !

Il y a déjà 6 ans, en 2009, je publiais le billet ci-dessous où je m'interrogeais sur notre capacité à varier davantage les poissons. Ce billet m'est revenu suite à un échange avec un des concepteurs de l'exposition "Dans les mailles du filet" qui vient de commencer au Musée de la Marine (j'étais conviée à une visite cette semaine). En effet, la dernière partie de l'exposition évoque la problématique actuelle de la sur-pêche de certaines espèces. Et on se disait, ce n'est pas une révélation, que les Français mangent un peu toujours les mêmes poissons : du saumon, du thon, du cabillaud, des sardines...

J'ai pour ma part refait le petit exercice auquel je m'étais livrée en 2009. En fait, la variété reste à peu près la même si l'on considère l'occasionnel mais, en fait, je mange au global du poisson moins souvent car je fais beaucoup de repas végétariens. Ma consommation se répartit ainsi, me semble-t-il :

- anchois, bar, bonite, daurade, maquereau, sardine, saumon, thon (ceux que Monsieur cuisine ou l'utilisation de conserves). On est attentif à l'origine, au type de pêche... Par exemple en allant chez le poissonnier de Terroirs d'Avenir, où il y a de merveilleux poissons qui arrivent en direct, d'espèces variées selon la disponibilité du jour. 

- anguille, bonite, cabillaud, chinchard, espadon, hareng, lieu jaune, lotte, St Pierre, sole, truite (occasionnellement au restaurant, chez des amis...).

Pour moi, il en est du poisson comme du reste de l'alimentation : mieux vaut moins souvent et de bonne qualité. Et si possible, continuer à se faire plaisir avec du bon plutôt que le supprimer de son alimentation. 

Et vous, combien de poissons différents mangez-vous ? Quelles espèces ? Etes-vous parfois curieux(se) d'en découvrir de nouvelles ? Trouvez-vous que la proposition trop pauvre ?

 

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Billet publié le 16 février 2009

Je reviens sur le poisson, dont j'ai parlé il y a quelques semaines suite à une conférence de l'Institut Français de Nutrition. Des questions qu'on se pose souvent : que vaut le poisson d'élevage ? Faut-il privilégier le poisson de pêche ? En France, c'est encore très majoritairement la pêche qui domine : 85 % contre 15 % environ pour l'élevage (alors que dans le monde, la pêche représente 55 % seulement).

En fait, tout n'est pas blanc ou noir. Il y a de bons et de mauvais poissons d'élevage car il y a différentes façons de les nourrir. Et l'élevage permet de garantir une régularité dans leur nourriture meilleure qu'en mer, ce qui leur assure notamment un niveau de chair grasse constant. Le problème, c'est que la meilleure nourriture, c'est l'huile de poisson, mais cela en consomme une trop grande quantité. Il y a des recherches pour mixer différentes alimentations.

Mais le problème est surtout que les mers se vident, certaines espèces n'arrivent plus à se renouveler et pourraient disparaître. Selon l'IFREMER, 75 % des espèces sont surexploitées ou totalement exploitées. Alors, ne pourrait-on pas nous faire découvrir d'autres variétés de poissons ? Ne mange-t-on pas toujours les mêmes par habitude ou méconnaissance ?

Ainsi, à l'étal de mon poissonnier, j'ai compté une vingtaine d'espèces. C'est déjà pas mal, il est plutôt bien fourni mais ce sont quasiment toujours les mêmes poissons. Ce qu'il trouve chez ses fournisseurs et ce que demandent ses clients.
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Il y a 250 espèces de poissons dans les vastes océans. Mais, en France, une dizaine d'espèces seulement représentent 70 % des ventes : le thon, le saumon, le lieu, le cabillaud, le merlu, la sardine, le hareng, la truite, le maquereau, le panga , le perche du Nil.
Certes, certains poissons ne seraient pas à notre goût mais sont-ils tous immangeables ? Ou est-ce un manque de curiosité ? Et je suis bien désolée que, parmi les plus consommés, on trouve le panga, encore inconnu il y a quelques années et pas vraiment inoubliable gustativement parlant. Et même pas intéressant d'un point de vue nutritif. Malheureusement, il est en train d'envahir les collectivités.

Moi-même, plutôt amatrice de poisson et notamment via la cuisine japonaise, j'ai compté que je consommais de façon plus ou moins régulière 12 variétés (sans compter coquillages et crustacés) : sardine, maquereau, saumon, thon (de moins en moins de thon rouge, qui devient rare), anguille, bar, cabillaud, sole, espadon, lotte, merlan, daurade...

Et vous, avez-vous déjà compté ? Vous arrive-t-il de goûter de nouveaux poissons ? Et variez-vous les modes de préparation ? Car le poisson, on peut le manger par exemple grillé, au four, à la vapeur, au court-bouillon, mariné, en terrine, en salade, etc.