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10/10/2015

Du poisson, oui, un peu et surtout pas toujours le même !

Il y a déjà 6 ans, en 2009, je publiais le billet ci-dessous où je m'interrogeais sur notre capacité à varier davantage les poissons. Ce billet m'est revenu suite à un échange avec un des concepteurs de l'exposition "Dans les mailles du filet" qui vient de commencer au Musée de la Marine (j'étais conviée à une visite cette semaine). En effet, la dernière partie de l'exposition évoque la problématique actuelle de la sur-pêche de certaines espèces. Et on se disait, ce n'est pas une révélation, que les Français mangent un peu toujours les mêmes poissons : du saumon, du thon, du cabillaud, des sardines...

J'ai pour ma part refait le petit exercice auquel je m'étais livrée en 2009. En fait, la variété reste à peu près la même si l'on considère l'occasionnel mais, en fait, je mange au global du poisson moins souvent car je fais beaucoup de repas végétariens. Ma consommation se répartit ainsi, me semble-t-il :

- anchois, bar, bonite, daurade, maquereau, sardine, saumon, thon (ceux que Monsieur cuisine ou l'utilisation de conserves). On est attentif à l'origine, au type de pêche... Par exemple en allant chez le poissonnier de Terroirs d'Avenir, où il y a de merveilleux poissons qui arrivent en direct, d'espèces variées selon la disponibilité du jour. 

- anguille, bonite, cabillaud, chinchard, espadon, hareng, lieu jaune, lotte, St Pierre, sole, truite (occasionnellement au restaurant, chez des amis...).

Pour moi, il en est du poisson comme du reste de l'alimentation : mieux vaut moins souvent et de bonne qualité. Et si possible, continuer à se faire plaisir avec du bon plutôt que le supprimer de son alimentation. 

Et vous, combien de poissons différents mangez-vous ? Quelles espèces ? Etes-vous parfois curieux(se) d'en découvrir de nouvelles ? Trouvez-vous que la proposition trop pauvre ?

 

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Billet publié le 16 février 2009

Je reviens sur le poisson, dont j'ai parlé il y a quelques semaines suite à une conférence de l'Institut Français de Nutrition. Des questions qu'on se pose souvent : que vaut le poisson d'élevage ? Faut-il privilégier le poisson de pêche ? En France, c'est encore très majoritairement la pêche qui domine : 85 % contre 15 % environ pour l'élevage (alors que dans le monde, la pêche représente 55 % seulement).

En fait, tout n'est pas blanc ou noir. Il y a de bons et de mauvais poissons d'élevage car il y a différentes façons de les nourrir. Et l'élevage permet de garantir une régularité dans leur nourriture meilleure qu'en mer, ce qui leur assure notamment un niveau de chair grasse constant. Le problème, c'est que la meilleure nourriture, c'est l'huile de poisson, mais cela en consomme une trop grande quantité. Il y a des recherches pour mixer différentes alimentations.

Mais le problème est surtout que les mers se vident, certaines espèces n'arrivent plus à se renouveler et pourraient disparaître. Selon l'IFREMER, 75 % des espèces sont surexploitées ou totalement exploitées. Alors, ne pourrait-on pas nous faire découvrir d'autres variétés de poissons ? Ne mange-t-on pas toujours les mêmes par habitude ou méconnaissance ?

Ainsi, à l'étal de mon poissonnier, j'ai compté une vingtaine d'espèces. C'est déjà pas mal, il est plutôt bien fourni mais ce sont quasiment toujours les mêmes poissons. Ce qu'il trouve chez ses fournisseurs et ce que demandent ses clients.
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Il y a 250 espèces de poissons dans les vastes océans. Mais, en France, une dizaine d'espèces seulement représentent 70 % des ventes : le thon, le saumon, le lieu, le cabillaud, le merlu, la sardine, le hareng, la truite, le maquereau, le panga , le perche du Nil.
Certes, certains poissons ne seraient pas à notre goût mais sont-ils tous immangeables ? Ou est-ce un manque de curiosité ? Et je suis bien désolée que, parmi les plus consommés, on trouve le panga, encore inconnu il y a quelques années et pas vraiment inoubliable gustativement parlant. Et même pas intéressant d'un point de vue nutritif. Malheureusement, il est en train d'envahir les collectivités.

Moi-même, plutôt amatrice de poisson et notamment via la cuisine japonaise, j'ai compté que je consommais de façon plus ou moins régulière 12 variétés (sans compter coquillages et crustacés) : sardine, maquereau, saumon, thon (de moins en moins de thon rouge, qui devient rare), anguille, bar, cabillaud, sole, espadon, lotte, merlan, daurade...

Et vous, avez-vous déjà compté ? Vous arrive-t-il de goûter de nouveaux poissons ? Et variez-vous les modes de préparation ? Car le poisson, on peut le manger par exemple grillé, au four, à la vapeur, au court-bouillon, mariné, en terrine, en salade, etc.

22/01/2013

La Minute Gourmande du 22 janvier : ne confondons pas poids et santé !

Parfois, on parle poids, on pense santé. Ou on mange santé en pensant poids. C'est compliqué tout ça ! Qu'en dit la Minute Gourmande ?

07/12/2011

Leçon japonaise 7 : la variété, c'est bon et c'est bon

Il y a quelque temps, je lisais dans une interview de je ne sais plus qui : "J'essaie de manger trente aliments par jour, comme les Japonais". Je ne sais pas si les Japonais ont vraiment une pratique aussi précisément comptabilisée... Certes, quelquefois, ils se contentent d'un plat de soba. Mais leur repas font souvent preuve d'une variété extraordinaire, avec une multitude d'aliments différents en petite quantité. Les premiers jours de notre voyage, je me suis amusée à compter un peu et on dépassait largement les trente !

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Dans ce petit déjeuner simple, déjà plus de dix ingrédients différents !

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Dans celui-ci, fort peu coûteux, il y en a une quinzaine et la journée que fait que commencer !

La variété, c'est bon au goût et c'est bon pour la santé, donc ne nous en privons pas ! Cela peut être :

- au sein d'un repas, pour varier les sensations gustatives,

- au cours de la journée, la multitude des aliments garantissant plaisir et apports nutritionnels variés sans se prendre la tête,

- au cours de la semaine, pour éviter la monotonie, d'autant que l'équilibre nutritionnel se fait sur la durée : pas besoin que chaque repas soit "équilibré" !

- au cours de l'année, en suivant le rythme des saisons pour choisir ses aliments,

- la variété des modes de cuisson, comme le font les Japonais qui cumulent, souvent au sein d'un même repas quand il s'agit de cuisine raffinée : grillé, bouilli, mijoté, sauté, frit, vapeur, ....

Bien sûr, on n'a pas vraiment le temps de se préparer un petit déjeuner comme ceux-là mais on peut sûrement améliorer la diversité de ce que nous mangeons. Alors, observez vos habitudes alimentaires, voyez si vous ressentez une certaine monotonie, si vous achetez toujours les mêmes aliments quand vous faites vos courses, bref, s'il ne serait pas temps de raviver votre curiosité et de surprendre vos papilles !

05/06/2011

Les Drs Apfeldorfer et Zermati lancent Linecoaching

Gérard Apfeldorfer et Jean-Philippe Zermati, les biens connus Présidents d'honneur du GROS, auteurs de plusieurs livres essentiels sur la relation à l'alimentation et l'amaigrissement, viennent de lancer un site de suivi en ligne pour faire évoluer le comportement alimentaire des personnes qui en ressentent le besoin, www.linecoaching.com. Alors, qu'en penser ?

Sûrement certains détracteurs diront qu'ils copient les Drs D... ou C..., qu'ils critiquent. Mais ne confondons pas le support et le contenu. Ce n'est pas parce qu'ils utilisent un site internet qu'ils vont donner des régimes ! Ce site leur a demandé beaucoup de travail, ils ont formalisé toute leur approche sous forme de questionnaires, d'exercices, ...à travers différents registres qui peuvent aider à pacifier son comportement alimentaire : écouter ses sensations, manger en conscience, gérer ses émotions, ...

Pour ma part, je me suis interrogée quand ils ont annoncé la nouvelle. Je suis membre du GROS, ils ont largement influencé ma pratique et j'apprends beaucoup à leur contact. Mais je crois tellement à l'importance de la relation humaine (cf les propos d'Irvin Yalom) que je doute qu'on puisse faire un travail véritablement personnalisé, adapté à chacun (tel que je le conçois) avec un programme informatique, même très sophistiqué. C'est d'ailleurs ce que reconnait Gérard Apfeldorfer et il ne prétend pas que Linecoaching puisse remplacer une prise en charge humaine.

Je comprends cependant leur intention : un site internet comprend une part d'interactivité qui permet un parcours semi-personnalisé, plus satisfaisant qu'un livre qui part dans la nature sans possibilité de dialogue. De plus, certaines personnes ont eu un parcours difficile avec des médecins, diététiciennes, ... et n'ont plus envie à un moment donné de se retrouver face à un professionnel de santé. S'abonner à ce site peut leur permettre de retrouver l'envie de travailler sur leurs habitudes alimentaires. Pour d'autres personnes intéressées par cette approche, il n'y a tout simplement pas de thérapeute du GROS à proximité de leur lieu de vie.

J'ai résumé quelques aspects de ces différentes possibilités avec un petit schéma qui pourrait vous aider à réfléchir au choix entre un livre, le site Linecoaching et le suivi par un professionnel, si la question venait à se poser :

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Dans GROS Info n°3, vous pouvez lire la présentation de Linecoaching par Gérard Apfeldorfer (pages 4-5) et le commentaire de Bernard Waysfeld, Président du GROS (page 7).

09/04/2011

Une journée pleine de santé !

Ce vendredi était une journée vraiment orientée santé ! Le matin, je tournais une vidéo pour parler du plaisir (et non de la contrainte !) de manger des fruits et légumes pour le site www.maisonducancer.com dans le cadre d'une série de vidéos de prévention (j'en reparlerai). En sortant, j'étais à proximité de la rue de Trévise et j'ai eu l'idée d'aller chez Supernature, un restaurant très sain, où je n'étais pas allée depuis fort longtemps. Pour faire les choses à fond, j'ai pris une "assiette vitalité" et un jus de pomme au jus d'herbes. Que de la santé je vous dis !

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P1030352.JPGJ'ai vraiment dû faire le plein de vitamines ! Le jus était délicieusement acidulé. L'assiette était colorée et pleine de saveur, avec des crudités émincées (carottes, betterave, concombre, radis, ...), de la salade, une galette aux légumes, des tas de graines germées, du chèvre frais. Je me suis régalée, et c'est le plus important ! Ayant bien faim, j'ai conclu par un cheesecake crémeux, fondant, parsemé de graines, pas du tout comme je les aime habituellement mais absolument merveilleux.

Supernature, 12 rue de Trévise, Paris 9eme



25/03/2011

Stop aux super-aliments !

alimentation,nutrition,super-aliments,anti-oxydants,baies de goji,brocoli,santéRécemment, la très sympathique Isabelle, freelance en communication, a pensé à moi pour animer un événement autour des baies de Goji. Je lui aurais bien fait plaisir mais mener une action à laquelle je ne crois pas, ce n'est pas possible pour moi. Alors, j'ai dit non. Pourquoi ?

D'abord, car, par curiosité, j'ai déjà goûté des baies de Goji, dans mon mélange de fruits secs ou dans mon muesli du matin, et franchement, je n'ai pas été convaincue par leur intérêt gustatif.

Ensuite, car cet intérêt pour quelque chose d'inconnu il y a peu et qu'on qualifie tout à coup de super-aliment indispensable à notre santé m'agace !

Régulièrement, en effet, on nous parle de super-aliments dotés de propriétés quasi-miraculeuses pour nous préserver de tas de maladies, dont le cancer : les baies de goji, le jus de grenade, les cranberries, le thé vert, le brocoli, ... Du coup, de nombreuses personnes se tournent vers ces super-aliments, pour certains assez chers, en pensant que c'est bon pour leur santé.

Pour ma part, je ne suis pas vraiment d'accord avec cette folie des super-aliments :

- d'abord, de nombreuses personnes consomment certains de ces aliments sans en tirer de plaisir gustatif. Un patient me racontait ainsi qu'il s'était forcé à boire du jus de grenade le matin alors qu'il préférait largement le jus d'orange, mais il pensait au bénéfice santé supposé ;

- ensuite, les études mettant en valeur les propriétés de ces aliments sont très évolutives, plus ou moins sérieuses et ils ne peuvent de toute façon pas nous garantir d'éviter les maladies ;

- enfin, j'ai l'impression qu'on évolue vers une société des extrêmes : d'une part, des personnes extrêmement soucieuses de l'impact de l'alimentation sur leur santé et s'orientant donc vers une alimentation fonctionnelle plus que source de plaisir (le modèle anglo-saxon de relation à la nourriture). De l'autre, des personnes qui vont au plus simple, au plus rapide, et consomment moult produits industriels, plats préparés, ... sans se soucier des additifs qu'ils contiennent le plus souvent. Ne serait-il pas préférable de promouvoir une "voie du milieu", basée sur une alimentation plutôt naturelle, variée et saine sans se préoccuper spécifiquement de manger tel ou tel aliment. Pour de nombreuses personnes, ce changement plus global ne serait-il pas d'abord souhaitable ?

Donc, il n'y a pas de raison de se priver de certains de ces aliments si on les aime mais n'en attendons surtout pas des miracles.

Et vous, que pensez-vous de ces super-aliments ? 

25/10/2010

Stop au tout beau tout bio !

Souvent, on me demande ce que je pense de l'alimentation bio. Je suis tentée de retourner une question à mes interlocuteurs : pourquoi voulez-vous manger bio ? En fait, cela ne parait pas toujours très clair dans leur tête. Il y a sans aucun doute un effet de mode chez les consommateurs et aussi une démarche marketing de certains intervenants de l'agro-alimentaire face à un filon qu'ils pressentent rentable. Si on creuse un peu, on pourrait manger bio pour plusieurs raisons :

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Si tous ces légumes ne sont pas bio, c'est grave ?

- Manger bio, c'est écolo !

On répondrait à des préoccupations d'ordre écologique. C'est sûrement mieux pour la planète. On est en train de la maltraiter à coup de produits chimiques. Sans doute. Mais je vois beaucoup d'incohérences dans cette approche : pourquoi tellement de produits bio contenant de l'huile de palme qui contribue à la déforestation ? Pourquoi tellement de produits bio venant de l'autre bout du monde, de Chine ou de Nouvelle-Zélande et donc à forte empreinte carbone ? Ne vaudrait-il pas mieux consommer des produits cultivés localement, bio ou non ? Même Laurence Salomon, restauratrice apôtre d'une alimentation saine, déclare faire confiance à des petits producteurs locaux, même s'ils ne sont pas estampillés bio. Beaucoup de producteurs pratiquent une agriculture raisonnée, ne peut-on s'y intéresser ?

- Manger bio, c'est meilleur !

Manger bio, ce serait meilleur au goût. Ah, la saveur incomparable des légumes bio, nous dit-on. C'est ce dont on est convaincus. Or, les études basées sur des dégustations faites en aveugle ne montrent pas de plus-value gustative notable du côté des aliments bio. Bien sûr manger un produit naturel, des légumes de saison d'un petit producteur, cueillis à maturité, de la cuisine maison, tout cela peut être meilleur que les équivalents industriels, les légumes conservés longtemps au froid dans des circuits de grande distribution ou produits à contre-saison. Mais cela n'a rien à voir avec le fait d'être étiqueté bio. Du naturel, du brut, de l'aliment de saison, oui mais pas obligatoirement du bio. Ne confondons pas bio et naturel.

- Manger bio, c'est diététique !

Ce n'est pas l'argument le plus courant mais il y a parfois des confusions. Bien sûr, cela n'a aucun rapport ! Les produits bio ne sont pas plus légers que les autres. Quick vient par exemple de lancer un hamburger bio et comme l'écrivait justement une journaliste de Libération, "des calories et du gras bio, c'est toujours des calories et du gras !".
De même, les biscuits bio par exemple sont aussi caloriques que les autres. Il n'y a aucune raison de privilégier les produits bio pour des raisons de légèreté (mais pas non plus les produits allégés). Restons-en donc aux produits "normaux" !

- Manger bio, c'est bon pour la santé !

C'est sans doute un argument valable. Même si des preuves irréfutables n'ont pas encore été apportées, il est fort probable que l'absorption de certains pesticides présents notamment dans les fruits et légumes ne soit pas très bonne pour notre santé. Mais cela n'est pas vrai pour tous. Et on peut déjà laver, éplucher ceux qu'on achète. Attachons-nous déjà à avoir une alimentation variée, à ne pas acheter trop de produits industriels transformés à la composition complexe. Et si l'on trouve les aliments bio trop chers, que cela ne soit pas un prétexte pour ne pas manger de fruits et légumes. L'intérêt de ces derniers dans une alimentation variée existait bien avant que l'on parle de bio !

Au final, ce qui m'agace, c'est la folie bio qui envahit tous les domaines, sans beaucoup d'esprit critique. Pourquoi ne pas surtout acheter des aliments locaux, non transformés, naturels, de saison, et les cuisiner ?

Quant aux cosmétiques bio (ce n'est pas du tout mon domaine), la dermatologue avec laquelle je partageais un atelier Beauty Loft il y a quelques jours était plutôt catégorique pour dire que cela n'avait aucun intérêt et ses arguments avaient l'air assez convaincants.

14/10/2010

Stop au sport contrainte !

Pourquoi faire du sport ? Pour le plaisir ou par nécessité ? J'ai déjà évoqué ce sujet mais j'y ai repensé récemment pour plusieurs raisons :

Il y a quelques semaines, dans un article du Monde à propos des clubs de remise en forme "lowcost", le directeur d'une grande chaîne du secteur affirmait qu'un grand avenir était promis aux salles de sport car "la France est en retard par rapport à d'autres pays, le sport y est vécu comme un loisir alors qu'ailleurs, il est perçu comme quelque chose de nécessaire pour se maintenir en forme". Ce genre d'affirmation me fait frémir ! On serait en retard sur les autres pays européens et ce serait un tort ! Mais s'il en est du sport comme de l'alimentation, n'imitons surtout pas le modèle anglo-saxon qui est fonctionnel, utilitaire, et non de plaisir, d'envie, de partage.

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Je vois quasiment tous les jours des personnes qui 1, 2, 3 fois ont pris des abonnements coûteux dans des salles de gym et les ont lâchés au bout de quelques séances. Ou d'autres qui se forcent à y aller sans aucun plaisir.  En revanche, donnons et trouvons l'envie de bouger par l'expérience de sports ludiques, plaisants, stimulants.

Par ailleurs, lors d'un déjeuner récent un week-end, j'ai entendu à une table proche une jeune femme stressée dire avec mauvaise humeur à son compagnon : "C'est déjà assez dur d'aller faire du sport, si en plus il faut y aller avec un tel...". Cela avait vraiment l'air d'être la pire corvée !

Cela ne veut pas dire qu'il ne faut pas avoir d'activité physique. Mais quelle est votre motivation ? En avez-vous vraiment envie ? Si vous vous dites "il faut" faire du sport, remplacez-le par "j'ai envie" et voyez si cela colle. Votre motivation ne devrait pas être de maigrir, cela ne suffira pas à vous motiver durablement ni ne sera probablement très efficace. Il vaut sans doute mieux comprendre ce qui vous a fait prendre du poids et agir sur votre alimentation. En revanche, être bien dans son corps, dépenser de l'énergie, se détendre, évacuer son stress, s'amuser, se sentir bien, tout cela, le sport peut le permettre.

Alors, prenez le temps de trouver une activité qui vous plaise et aussi qui soit adaptée à vos contraintes (d'emploi du temps, de transport, d'argent). Et pratiquez-la pour le plaisir.

17/07/2010

Comprendre le comportement alimentaire, c'est compliqué !

Il y a quelques jours, j'ai assisté à un très intéressant colloque de l'lNRA (Institut National de Recherche Agronomique). Il s'agissait de la présentation d'une "expertise collective" qui a consisté à analyser et synthétiser 1600 articles traitant des comportements alimentaires.

Les trois enseignements clés que les chercheurs ont tiré de ce travail colossal étaient intéressants. Les voici :

- il est très difficile d'établir un lien de causalité entre l'alimentation globale et la santé. Cela peut paraître étonnant tant on entend de discours sur les bienfaits de tel ou tel aliment ou groupes d'aliments. Mais le fonctionnement du corps humain est tellement complexe, les interactions entre aliments tellement nombreuses, le temps d'apparition de certaines pathologies tellement long qu'on ne peut établir vraiment de relation claire entre les deux.

- les normes sociales ont un poids important sur nos comportements alimentaires. Les habitudes en matière de structure et rythme des repas, les choix alimentaires, le sens qu'on donne à certains aliments, tout cela est très lié au milieu social et à ce qui nous est transmis.

- il y a de sérieuses limites à l'efficacité des actions ciblant les consommateurs (du style "Mangez 5 fruits et légumes chaque jour"...) et visant à accroître leurs connaissances. Il serait préférable de mener des actions globales et agissant notamment aussi sur l'environnement.

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Il ne suffit pas de répéter "Mangez 5 fruits et légumes" pour changer les comportements !

J'ai apprécié qu'il soit beaucoup question de goût dans les interventions des chercheurs et des représentants du Ministère de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Pêche (MAAP), en espérant que cela se concrétise  dans des actions, notamment à destination des enfants. Il a en effet été noté l'importance de la petite enfance dans la formation des habitudes alimentaires.

Voilà en tout cas matière à réflexion pour les pouvoirs publics. Ceux-ci ont également reçu récemment un rapport du CNA (Conseil National de l'Alimentation). Attendons maintenant la publication du "Plan National Alimentation" pour voir les grandes lignes de leurs décisions en matière d'alimentation. Ce n'est certes pas facile de définir une politique dans ce domaine tant l'alimentation est au carrefour de préoccupations multiples : économique, sociale, géographique, de santé, patrimoniale, éducative, gastronomique, comportementale, ... Il y aurait tant à faire mais l'argent manquera sûrement !

Si vous êtes intéressé (e) par la synthèse du rapport , il est téléchargeable sur le site de l'INRA.

Si vous voulez lire le rapport du CNA, c'est sur le site du MAAP

17/04/2010

Graines germées : les 4 B !

P1010636.JPGDepuis quelque temps, j'utilise de temps en temps des graines germées dans des plats : sandwich, salade, ...  Le choix dans ce domaine s'est grandement élargi pour le bonheur des papilles, avec le développement du bio : on avait il y a quelques années surtout le choix entre alfafa et haricots mungo (qu'on appelait souvent pousses ou germes de soja). Aujourd'hui, on a plutôt l'embarras du choix avec des graines germées de radis, poireau, fenouil, ...

J'ai découvert par hasard il y a quelques jours que le Printemps et Cojean organisaient des ateliers bio dans le cadre de la Fête du Printemps dont l'un consacré aux graines germées et j'ai eu envie d'enrichir mes connaissances en la matière. Cela se passait samedi matin dans un cadre agréable en haut du Printemps. Nous avons été très bien accueillis par les organisateurs + Marie-Lucie, une sympathique représentante de la société Vitalfa, pionnière en matière de graines germées.

Cela a duré une heure bien remplie : explications sur les graines germées (en fait, un des rares aliments que nous consommons vivants), leurs bienfaits qu'on commence à connaître (une très forte concentration de vitamines en particulier), la façon de les "cultiver", de les accomoder... Et surtout, nous avons eu l'occasion de goûter de multiples variétés : alfafa, brocoli, poireau, betterave, petits pois, blé germé, chou rouge, ..., toutes ayant des saveurs très marquées et différentes. Pour faire cette sélection au fil du temps, Vitalfa a expérimenté toutes sortes de graines : sont écartées absolument les plantes dont les feuilles sont toxiques (tomate, poivron, aubergine, rhubarbe par exemple) ainsi que celles qui ne présentent pas d'intérêt gustatif.

Nous avons aussi goûté quelques échantillons de plats Cojean (soupe, salade, sandwich) pour voir ces graines germées en situation. Les graines germées peuvent en effet être préparées de multiples façons : non seulement dans une salade, des céréales, un sandwich, une soupe mais aussi avec une omelette, des pâtes toutes simples, une tartine de fromage frais, ...

Les graines germées, ce sont 4 B réunis : c'est beau, bon, bio et bien (pour la santé). Vu ce que j'ai écrit à propos des alicaments, il est clair pour moi que le 4e B : bien pour la santé ne peut aller sans les autres : je n'ai aucune envie de manger un aliment qui est bon pour la santé s'il ne me plait pas au goût. Mais ce n'est pas le cas des graines germées : c'est joli à regarder, cela met de la couleur dans un plat ; c'est très bon au goût et cela apporte une saveur et une texture supplémentaires. Donc vous aussi, goûtez-les si ce n'est pas déjà fait et laissez faire votre inspiration pour les associations. On trouve des barquettes de graines germées dans les magasins bio et dans de nombreuses grandes surfaces (Monoprix, ...).

En prime, un tout petit verre de jus d'herbes, la signature Cojean, que j'ai dégusté avec délice. Une grande envie d'en boire à nouveau. La centrifugeuse pourra-t-elle suivre ? Suite au prochain épisode !