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13/02/2014

Les chasseurs-cueilleurs, le mouvement et nous

Lors de la dernière Journée Annuelle Benjamin Delessert (colloque qui parle nutrition chaque année fin janvier), un prix a été remis à Chantal Simon*, chercheuse en nutrition, spécialiste de l'activité physique et de la sédentarité (et donc l'inactivité physique....).

Sujet pas vraiment nouveau, vous avez sûrement déjà entendu parler des méfaits de la sédentarité, des recommandations de marcher 30 minutes de marche par jour... Mais quelques éléments m'ont paru intéressants à partager.

D'abord le fait que nous sommes toujours des chasseurs-cueilleurs (comme il y a des dizaines de milliers d'années...). Pas dans nos activités et notre mode de vie bien sûr ! Mais dans le fonctionnement de notre organisme, oui. Ce que mettait en exergue la phrase que Chantal Simon avait retenue en introduction de son travail : "Une meilleure compréhension de nombreux problèmes de santé modernes émergera lorsque nous prendrons en compte le fait que la plus grande part de l'évolution humaine a eu lieu alors que nos ancêtres étaient des chasseurs-cueilleurs"...

J'avais intégré cette idée avec grand intérêt il y a plusieurs années en lisant le passionnant livre "Tous gros demain" de Pierre Weill. Mais la notion marquante et concrète que j'ai capté cette fois est que nous parcourons chaque jour en moyenne 16 km de moins qu'eux ! Autant dire que nos besoins alimentaires sont très très inférieurs aux leurs. Et année après année, la sédentarité augmente. On ne peut donc évidemment pas avoir des apports alimentaires similaires aux leurs, ni même à ceux de nos grands-parents ou arrière-grands-parents.

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Se déplacer pour sa subsistance...

Il nous faut écouter notre faim pour manger selon nos besoins plus modestes. Je vois ainsi beaucoup de personnes qui découvrent qu'elles peuvent manger beaucoup moins que ce qu'elles imaginaient, sans du tout s'affamer, mais au contraire en se sentant beaucoup mieux. Mais ce n'est pas forcément la panacée de ne faire que moins manger, car cela peut limiter nos apports en nutriments divers. Chantal Simon affirme que notre fonctionnement biologique n'est pas adapté à cette sédentarité et que cela explique une partie du développement des maladies actuelles.

Parallèlement, il est donc bon pour notre santé, notre tonus, notre bien-être, de BOUGER. Et pas besoin d'être obsédé(e) de sport. Pas besoin de pratique intensive ou de sport contrainte si on n'aime pas ça. Les travaux de Chantal Simon montrent que l'activité physique du quotidien est aussi bénéfique pour la santé et qu'il est surtout essentiel de diminuer la sédentarité. Nous sommes nombreux aujourd'hui à avoir des activités majoritairement sédentaires où l'on passe la journée assis sur une chaise. Si on y ajoute les transports, la télé, l'ordinateur, on limite fortement les occasions de bouger. Il serait bon d'en (re)trouver quelques unes...

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...ou pour le plaisir d'une balade en famille, c'est différent...

Aller faire quelques courses ou accompagner ses enfants à pied, faire un tour pour s'aérer après le déjeuner, faire des balades à vélo, jardiner, faire le tour de son quartier pour découvrir de nouveaux lieux, faire une partie de son trajet pour le travail à pied ... ce sont tous ces "comportements de mouvement", y compris la "simple déambulation" qui nous feront du bien. Et il y a un double effet : celui sur notre santé globale à long terme (sans certitude évidemment, les déterminants des maladies sont complexes...), comme cela est démontré par Chantal Simon mais aussi -il suffit de s'y mettre pour s'en rendre compte- une plus grande forme générale, un meilleur sommeil, moins de stress... A titre personnel, je me réjouis ainsi que ma vie de diététicienne me permette la plupart de temps d'aller travailler d'un pas alerte, un grand bonheur par (presque) tous les temps !

Et vous, quelle est votre meilleure façon de bouger ? En êtes-vous satisfait(e) ?

 

* Professeur en Nutrition à l’université de Lyon et médecin hospitalier au service d’endocrinologie, diabète et nutrition au Centre Hospitalier Lyon Sud

Visuels © Kovalenko Inna © marinezumi - Fotolia.com

29/08/2013

Sortir de ma zone de confort, je l'ai fait... en nageant !

Dans le courant du mois de juillet, je suis tombée sur un billet du très riche blog de la coach Sylvaine Pascual, incitant à sortir de sa zone de confort pendant l'été. Kezaco ? Il s'agit de sortir de ses habitudes, de sa routine pour faire quelque chose de différent, d'inhabituel. Tenter quelque chose qu'on n'a jamais fait, dormir dans des endroits improbables, ... Ce thème a fait écho en moi mais l'idée qui a germé soudain n'avait pas grand chose à voir avec les exemples suggérés. Il ne s'agissait pas de quelque chose de risqué, d'original, d'inédit. Puisque cela concerne la natation, déjà bien présente dans ma vie !

Je vais en général deux (ou parfois seulement une) fois par semaine à la piscine, en début de matinée. J'adore nager mais les contraintes d'horaire, le travail, l'affluence limitent ma fréquentation.

Or, cette fois, j'ai décidé qu'à partir de cette date (le 22 juillet), j'irai à la piscine TOUS LES JOURS PENDANT UN MOIS (sauf vraie impossibilité). Ce devait être possible : je travaillais jusqu'à fin juillet puis j'avais prévu une petite escapade dans le Sud puis des vacances principalement parisiennes avec et une reprise du boulot.

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Me voilà donc partie dans ce petit "défi" à mes habitudes. Une étape essentielle a consisté à vérifier les horaires des piscines : de nombreuses piscines parisiennes étaient fermées pour entretien et les autres ont pendant l'été des horaires divers : 7h-17h, 9h-19h, 11h-21h.

Ainsi, outre le changement de rythme d'aller à la piscine tous les jours, il a fallu jongler avec :
- les horaires : je vais d'habitude à la piscine à 7h (eh oui !) mais, malheureusement, cet été, ma piscine habituelle ouvrait à 9h. Donc, j'ai dû m'adapter à ses horaires quand je pouvais, ou (plus souvent) aller nager à 7h dans une des rares piscines ouvertes si matinalement ;
- les piscines : pour avoir donc le choix des horaires et rechercher une certaine tranquillité, j'ai varié les piscines et j'ai alterné entre trois différentes.
- la circulation et le mode de fonctionnement: toutes ces piscines ont beau dépendre de la Ville de Paris, elles gardent quelques spécificités : portillon automatique ou pas, code ou pièce de monnaie pour fermer le casier, code avant ou après avoir fermé la porte, lignes d'eau par vitesse ou pas : on ne peut pas procéder par pur automatisme !

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J'ai aussi revu mon organisation personnelle, selon les jours où je travaillais ou pas, selon l'heure où je commençais mes consultations, ... Tout cela a donc clairement bousculé mes habitudes mais j'ai tenu bon. Et cela n'a pas finalement été trop difficile, tant j'aime nager.

Il y a eu aussi bien sûr mon escapade dans le Sud, où j'ai beaucoup nagé sous le soleil, un bonheur tout autre !

Qu'est-ce que cela m'a appris ?

- Que j'ai été capable de sortir de mes habitudes sans trop de difficulté (c'est plus facile si c'est pour faire quelque chose qu'on aime !)
- Que je ne suis pas scotchée à ma "routine" de deux visites à la piscine par semaine  : je sais désormais que je peux décider d'y aller trois fois, quatre fois quand cela me dit et que j'ai le temps, puisque j'ai fait davantage.
- Que c'est compatible avec mes autres activités.
- Que je ne suis pas plus fatiguée en nageant tous les jours, et peut-être même plutôt plus en forme ! (euh, enfin, c'était en bonne partie les vacances aussi...).

Et vous, avez-vous fait quelque chose cet été pour sortir de votre "zone de confort" ?

05/03/2013

J'ai testé pour vous... le Waterbike !

Il y a quelques mois, je vous avais parlé de l'Aquabike, une drôle de discipline consistant à faire du vélo dans une piscine en musique. J'avais trouvé l'idée amusante et le moment pas désagréable mais l'ambiance un peu glauque dans deux endroits testés.

Mais l'envie d'eau est demeurée car, depuis mai 2012, les piscines maintenaient une grève au seul horaire où je peux y aller, en début de matinée, ce qui a engendré une terrible frustration, seulement interrompue par une pause estivale...

Et puis un jour, par hasard, sur le chemin entre mon cabinet et mon nid douillet, j'ai vu en passant devant un institut de beauté une annonce de Waterbike©. Je suis entrée, curieuse, et j'ai réservé une séance.

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On m'a bien expliqué comment cela marchait, les réglages, ... Quelle est la différence avec l'aquabike ? Ce n'est plus un bassin collectif, on pédale dans une petite "baignoire" privée, à son rythme, sans professeur, avec ou sans musique. Comme il n'y a pas de "coach", il n'y a pas de programme obligé et l'espace ne serait de toute façon pas adapté à trop d'excentricités. Mais on peut pédaler très vite si on le souhaite. Et il y a des couleurs censées être relaxantes, des jets massants, ... Evidemment la promesse minceur est autant mise en avant que pour l'aquabike mais le déroulement est moins axé entrainement sportif...

Les avantages (dans cet institut) :
- la flexibilité des horaires, 
- le calme et la sérénité du lieu,
- la gentillesse de l'accueil.

La différence avec la piscine :
- c'est nettement plus cosy,
- les horaires sont beaucoup plus pratiques, surtout pour moi qui dispose parfois de moments en pleine journée,
- on n'est pas dérangée par les autres qui peuvent vous bousculer,
- on peut rester maquillée !
- on ressort de là très détendue, les jambes extrêmement légères, avec une impression de flottement très agréable, différente des sensations post-piscine.

Par ailleurs, l'hygiène est très bonne, chaque cabine est vidée et nettoyée après chaque personne.

En fait, cela a beau être dans l'eau, cela n'a rien à voir, du moins dans mon expérience personnelle, avec la natation :
- à la piscine, il y a pour moi un vrai plaisir à glisser dans l'eau et cette activité capte mon attention, je ne pense pas à autre chose, je suis concentrée sur la nage et cela me vide la tête du reste.
- au contraire, quand je pédale dans l'eau, mon esprit divague, je laisse aller mes pensées. C'est ce qui en fait un moment très plaisant, une pause tranquille et en fait, c'est  davantage cela qui me plaît que la perspective de me fuseler des jambes de gazelle...

Les deux sont donc des moments de détente physique et mentale mais disons que le Waterbike©, c'est plus cosy mais beaucoup plus cher !

Dernière minute : la grève dans les piscines s'est terminée jeudi 28 février. Je suis retournée nager samedi : bonheur !

Institut des Abbesses, 4 rue Houdon, Paris 18eme

05/04/2012

J'ai testé pour vous...l'aquabiking !

Profitant d'une promo attractive, j'ai décidé de tester une séance d'aquabike (aussi appelé aquacycling, watercycle...). Si vous parlez un tant soit peu anglais, vous comprenez sans doute qu'il s'agit de faire du vélo dans l'eau. Etrange, non ?

En effet, il y avait la natation, l'aquagym, voilà le vélo dans l'eau. L'intérêt, nous dit-on, c'est que l'effort est intense mais beaucoup plus supportable que sur la route. Et qu'on brûlerait beaucoup de calories...

Ma séance durait 30 mn, ce qui est suffisant pour moi qui débute mais j'ai vu que certains centres proposent 45 mn. En l'occurence, le lieu est moins glamour que certaines photos vues sur internet : eau pas vraiment turquoise, pas d'environnement de plantes vertes mais plutôt un sous-sol tristounet. Sept vélos sont alignés dans l'eau, on met des sandales anti-glisse et on s'installe. On démarre en musique, un peu faible et pas vraiment entraînante. Puis le prof fait enchaîner des petites séquences de pédalage, avec ou sans les mains sur le guidon, avant, arrière, normal ou sprint, debout sur les pédales, ... L'effort est intense, j'ai chaud, je m'applique, je parviens au bout de tous les exercices mais suis quand même assez contente quand ça s'arrête ! Je vous rassure, l'eau est assez chaude, on n'a pas froid du tout !

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Un exemple des nombreuses promesses faites autour de l'aquabike...

Je n'aime pas vraiment le principe mis en avant de "productivité" dans la consommation de calories mais j'avoue que dans le genre d'activité "cardio" avec un effort assez intense, ce n'est pas désagréable, surtout pour moi qui aime l'eau.

Et je constate après la séance que je me sens vraiment bien, détendue sans être fatiguée.

Problème annexe : les séances sont vraiment chères, autour de 20 euros à l'unité, un peu moins en forfait, voire plus dans des instituts de beauté, ce qui peut être carrément dissuasif pour beaucoup. Comme cela devient à la mode, il semble qu'un certain nombre d'instituts ou clubs de sport surfent sur la vague...

J'ai aimé : couci couça

J'y retournerai : peut-être (sous réserve de prix raisonnable)

30/03/2012

J'ai testé pour vous : le Power Plate ! (Stop au sport qui fait mal !)

Mon sport préféré, c'est la natation. Sans doute car je la pratique depuis toute petite. J'aime glisser dans l'eau, enchaîner les longueurs sans penser à autre chose, cela me vide la tête et me détend.

J'ai déjà écrit ici qu'il ne faut pas faire du sport par pure contrainte mais écouter ses envies, se faire plaisir, voir si cela nous détend. Les préférences en la matière sont très personnelles. Pour me faire une opinion et pouvoir parfois donner un éclairage à mes patientes qui le souhaitent, j'ai décidé de tester certaines activités en vogue.

Première expérience : le Power Plate

sport,activité physique,bouger,bien dans son corps,power plate,gym suédoise,nia,natationFait essentiellement pour se muscler, très orienté vers le résultat, cela était a priori éloigné de mes goûts mais je n'avais aucune idée de ce que c'était. En ayant beaucoup entendu parler, j'étais curieuse de voir. J'ai profité d'une super promo d'un site d'achats groupés pour tester cela dans une petite salle spécialisée. Je me change, un "prof" s'occupe de moi, en même temps que de deux autres personnes. En fait, il s'agit de tenir des positions un certain temps sur une sorte de plate-forme vibrante.

Je trouve cela hyper-désagréable ! Non seulement tenir des positions immobiles simplement pour se muscler ne me parait pas très intéressant, carrément ennuyeux, mais la vibration que je ressens jusque dans la tête est vraiment insupportable. Je tiens une demi-heure, la durée du cours mais pars en me promettant de ne plus jamais essayer. Alors que j'avais un bon pour deux autres séances à prix cassé ! Cela m'étonnerait que quiconque fasse cela pour le plaisir... Le Power plate est pour moi la traduction exacte du principe stupide "il faut souffrir pour être belle" (si tant est qu'être très musclée, c'est être belle... ceci est un autre sujet...).

J'ai aimé ? Pas du tout !

J'y retournerai ? Sûrement pas !

Et vous, vous avez déjà testé le Powerplate ? Vous avez aimé ?

Voilà, je vous parlerai d'autres activités prochainement. 

29/03/2012

Faut-il faire du sport (pour maigrir) ?

Voilà encore une question que m'a posée une traductrice à la conférence de la SFT samedi dernier.

La réponse est non ! On peut mincir sans faire de sport. Perdre du poids est une question de balance entre les apports caloriques et les dépenses. On peut jouer sur les deux tableaux, diminuer ses apports (manger moins) et augmenter ses dépenses mais on n'est pas obligé(e). Pas de culpabilité (mes patient(e)s prennent souvent un air gêné pour m'annoncer qu'ils ne font aucun sport !) mais c'est toutefois intéressant de réfléchir à la question.

Bouger (sans nécessairement faire du sport) permet d'augmenter ses dépenses par rapport à son métabolisme de base. Et il n'y a pas que ça : c'est agréable pour se sentir bien dans son corps. Sans compter les bénéfices pour le tonus, le coeur, la circulation, le transit, ...

Bouger, ce n'est pas forcément aller transpirer dans une salle de sport. Il peut s'agir de marcher, de danser, de faire du vélo en ville, de jardiner, ... Rien que marcher (en profitant du retour du printemps) fait un bien fou, essayez pour voir...

Et faire du sport ? Faire du sport fait bien sûr dépenser davantage de calories que rester immobile ! Mais il en faut une bonne dose pour que ce soit significatif. De nombreuses personnes disent "je ne comprends pas, je fais du sport et je ne maigris pas !" Bien sûr, c'est normal si on en profite pour manger encore plus : combien de personnes "se lâchent" côté nourriture sous prétexte qu'elles viennent de faire un footing !

Toutefois, quand on fait du sport régulièrement, on se muscle peu à peu, on modifie sa silhouette (de façon variable) et on augmente son métabolisme, la dépense d'énergie de son corps.

Mais alors, quel sport ?

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Ce qui est vraiment important, c'est de trouver le sport que l'on pratiquera avec plaisir et non d'en choisir un qu'on fera par contrainte, uniquement pour le résultat. Combien de personnes s'abonnent pour plusieurs centaines d'euros à une salle de sports et s'arrêtent au bout d'un ou deux mois ! Il s'agit aussi de prendre en compte ses contraintes : rares sont ceux/celles qui se rendent volontiers à l'autre bout de la ville pour une heure d'activité. On peut donc réfléchir à son besoin, ses envies, ses contraintes matérielles : veut-on se détendre et apaiser du stress, se défouler, le faire seul(e) ou à plusieurs, à quel moment de la journée et de la semaine, près de chez soi ou travail, avec quel budget, ... On peut en parler autour de soi pour recueillir idées et avis et surtout aussi tester différentes activités : on peut souvent bénéficier s'une séance d'essai gratuite ou peu coûteuse.

Pour ma part, j'adore nager et je regrette que l'offre de piscines soit un peu limitée à Paris. J'ai fait pendant quelque temps du NIA, un mélange de danse et de techniques corporelles, avec plaisir mais j'ai arrêté pour l'instant faute d'horaires de cours qui me convenaient.

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Et puis, toujours curieuse, j'ai décidé de tester d'autres activités dont j'entends parler par mes patientes, par la presse, internet, ... Je partagerai ici de temps en temps mes impressions, très subjectives bien sûr ! Rendez-vous dès demain pour le premier épisode !

Et vous, vous avez trouvé le sport de vos rêves qui vous fait vraiment du bien ?

 

Images © Dominique LUZY et © Sergey Peterman - Fotolia.com

14/10/2010

Stop au sport contrainte !

Pourquoi faire du sport ? Pour le plaisir ou par nécessité ? J'ai déjà évoqué ce sujet mais j'y ai repensé récemment pour plusieurs raisons :

Il y a quelques semaines, dans un article du Monde à propos des clubs de remise en forme "lowcost", le directeur d'une grande chaîne du secteur affirmait qu'un grand avenir était promis aux salles de sport car "la France est en retard par rapport à d'autres pays, le sport y est vécu comme un loisir alors qu'ailleurs, il est perçu comme quelque chose de nécessaire pour se maintenir en forme". Ce genre d'affirmation me fait frémir ! On serait en retard sur les autres pays européens et ce serait un tort ! Mais s'il en est du sport comme de l'alimentation, n'imitons surtout pas le modèle anglo-saxon qui est fonctionnel, utilitaire, et non de plaisir, d'envie, de partage.

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Je vois quasiment tous les jours des personnes qui 1, 2, 3 fois ont pris des abonnements coûteux dans des salles de gym et les ont lâchés au bout de quelques séances. Ou d'autres qui se forcent à y aller sans aucun plaisir.  En revanche, donnons et trouvons l'envie de bouger par l'expérience de sports ludiques, plaisants, stimulants.

Par ailleurs, lors d'un déjeuner récent un week-end, j'ai entendu à une table proche une jeune femme stressée dire avec mauvaise humeur à son compagnon : "C'est déjà assez dur d'aller faire du sport, si en plus il faut y aller avec un tel...". Cela avait vraiment l'air d'être la pire corvée !

Cela ne veut pas dire qu'il ne faut pas avoir d'activité physique. Mais quelle est votre motivation ? En avez-vous vraiment envie ? Si vous vous dites "il faut" faire du sport, remplacez-le par "j'ai envie" et voyez si cela colle. Votre motivation ne devrait pas être de maigrir, cela ne suffira pas à vous motiver durablement ni ne sera probablement très efficace. Il vaut sans doute mieux comprendre ce qui vous a fait prendre du poids et agir sur votre alimentation. En revanche, être bien dans son corps, dépenser de l'énergie, se détendre, évacuer son stress, s'amuser, se sentir bien, tout cela, le sport peut le permettre.

Alors, prenez le temps de trouver une activité qui vous plaise et aussi qui soit adaptée à vos contraintes (d'emploi du temps, de transport, d'argent). Et pratiquez-la pour le plaisir.

17/07/2010

Stop aux corps normés !

Ce samedi, j'étais à un cours de NIA, donné par la co-créatrice de cette discipline, Debbie Rosas-Stewart. Ce qui est bien avec le NIA, outre le bien-être énergisant qu'il procure, dont j'ai déjà parlé ici, c'est qu'on y cultive la diversité des corps : pas des corps normés comme en danse classique, pas des corps sur-musclés comme en aérobic, pas des corps tous pareils et androgynes comme dans les magazines : non,  ici, il y a des corps grands, des petits, des minces, des ronds, des maigres : tous les corps ont droit de cité et la règle est bienveillance et non jugement. Car le problème des normes, c'est qu'on veut y ressembler alors que nos corps sont faits pour être différents. Et on se met au régime, on se met sous contrôle, en restriction permanente pour atteindre un poids, une silhouette qui ne nous sont pas naturels, et pour le plus souvent prendre du poids in fine. Alors, ne pourrait-on s'inspirer du NIA pour la vraie vie et cultiver la diversité des corps ?

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18:01 Publié dans Fondamentaux | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : nia, danse, corps, femme, minceur, régime, normes, sport, modèles féminins | |  Facebook | |  Imprimer

14/09/2009

Le NIA pour se sentir bien dans son corps

Connaissez-vous le NIA ? Une discipline arrivée des USA, inspirée de la danse, des arts martiaux et de la prise de conscience du corps. On bouge et on se sent bien !

Le NIA (pour "Now I am") est né aux Etats-Unis il y a 20 ans. Après s'être implanté dans de nombreux pays, il est arrivé en France en 2003, sous l'impulsion en particulier de Régine Petit, qui s'est formée aux Etats-Unis et qui donne aujourd'hui des cours dans plusieurs lieux à Paris. Le NIA se présente comme une discipline qui en a assimilé 9 autres. Les mouvements sont en effet issus à la fois de la danse jazz, de la danse moderne et de celle d'Isadora Duncan, du tai-chi-chuan, du taekwondo et de l'aïkido, et de plusieurs techniques visant à prendre conscience de son corps et de ses mouvements, la technique Alexander, la méthode Feldenkrais et le yoga.NIA1_tplf.jpg

Quel mélange, direz-vous ! En effet, mais c'est tout l'intérêt et l'équilibre du NIA. Peut-être, ne voulez-vous pas de la discipline et des chorégraphies parfois compliquées de la danse, de la maîtrise exigée par les arts martiaux, ou recherchez-vous une détente plus tonique et plus amusante que celle du yoga. Eh bien, vous devriez essayer le NIA. Il apporte à la fois détente, énergie, bien-être : on danse en musique, pieds nus, on se dépense, on se lâche, on improvise, on se relaxe. On bouge pour le plaisir et pas pour la performance.

C'est une activité qui est ouverte à toute personne, quel que soit son niveau. Les pas sont très simples, accessibles à tous. On peut se lancer et s'amuser même si on n'a pas fait de sport depuis longtemps. Chacun réalise les mouvements avec l'ampleur qu''il souhaite et petit à petit, avec la répétition des mêmes mouvements de base, on se sent de plus en plus à l'aise. Et, étonnamment, on ressort d'un cours complètement détendu(e) et plein(e) d'énergie à la fois. Il y a une alternance de moments toniques avec des musiques entrainantes et de moments de calme et de relaxation. On ne force pas, pas de risque de courbature ! Et, dans chaque séance, il y a des moments où l'on s'inspire de la musique pour improviser librement.NIA2_tplf.jpg De quoi se lâcher et prendre davantage confiance en soi sans s'en rendre compte.

Le NIA a été créé par deux professeurs issus de l'aerobic, Carlos et Debbie Rosas. Ils cherchaient à travers la joie du mouvement à retrouver une harmonie entre le corps et l'esprit. Et, en effet, les cours de NIA aident à se libérer de tensions physiques, du stress, à se sentir bien dans son corps et à reprendre conscience de ses sensations. C'est donc typiquement le type d'activité que je peux recommander à mes patients qui se sont éloignés de leur corps, pour les aider à reprendre contact avec lui. Il ne s'agit pas de faire du sport pour maigrir, mais de bouger pour se sentir bien et se détendre, ce qui peut finalement conduire à de biens meilleurs résultats si ce bien-être permet d'éviter certaines prises alimentaires liées au stress.

Il y a de nombreux cours à Paris et de plus en plus dans des villes de province. Pour plus d'informations, vous pouvez consulter le site du NIA en France : www.nianow.fr.

Photos : copyright Nianow

 

22:32 Publié dans Bien-être sans régime | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : sport, danse, activité physique, corps, bien-être | |  Facebook | |  Imprimer

02/11/2008

Pourquoi faire du sport ?

De nombreuses personnes pensent que le sport est essentiel pour maigrir ou éliminer quelques excès. Combien de fois ai-je entendu : je vais courir pour éliminer ce croissant, ces chocolats, ce gros repas, ... ?
Eh bien, en fait, pour maigrir avec le sport, il faut en faire beaucoup, vraiment beaucoup.
Je vous livre quelques chiffres donnés par Jean-Pierre Mondenard, médecin du sport : pour éliminer un kg de graisse, il faudrait, à un rythme de loisir :
15 h de footing
ou 17 h de natation
ou 30 h de vélo, c’est-à-dire beaucoup d’efforts !
Il est donc clair qu’il ne faut pas trop compter sur le sport pour expier de soi-disants péchés de gourmandise.

Alors pourquoi bouger ?
Tout d’abord, j’aime beaucoup un proverbe africain qui m’a été appris par Pierre Dalarun, psychomotricien :
« Si l’être humain a deux pieds, c’est pour aller dire bonjour à son voisin » !

Ensuite, faire du sport ou avoir une activité physique, c’est :
- d'abord pour se faire plaisir,
- pour se détendre, s’amuser, partager un bon moment avec des proches,
- pour avoir conscience de son corps et de sa place dans l’espace,
- pour développer sa masse musculaire. Et c’est à ce titre qu’on recommande souvent le sport en complément d'être attentif à son alimentation : en effet, un corps musclé consomme a priori davantage d’énergie qu’un corps non musclé, donc se dépense plus, à activité égale.
marche_en foret.jpgDonc bougez comme vous en avez envie mais par pas obligation et ne négligez pas toutes les occasions : faire les courses, accompagner les enfants à l’école, faire une balade en forêt ou une virée shopping, ...

Et soyez attentifs aux quantités que vous mangez et à vous arrêter quand vous sentez que vous êtes rassasié afin de ne pas manger plus que vos besoins.