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28/02/2014

Et si on mangeait des fruits rôtis...

Souvent, quand mes patient(e) parlent de leur difficulté ou de leur lassitude à manger des fruits, notamment en hiver, je leur rappelle qu'il y a différentes façons de les manger pour varier les plaisirs et ne pas se contenter du fruit brut. Ce peut être en compote, en salade, en tarte, en crumble, poêlés et pourquoi pas rôtis. Pour ma part, j'adore les fruits cuits et j'ai plutôt tendance à les cuire dans une poêle mais dans un de mes récents achats très bobo-style, le livre des Bento de Nanashi, j'ai trouvé une recette de fruits rôtis à décliner par saison.

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J'ai eu envie de m'y mettre tout de suite (pour les bento, je crois qu'il faut que je trouve un peu plus de temps, pas vraiment des bento à improviser le matin...). Je n'ai pas suivi à la lettre la recette, j'ai fait avec les fruits que j'avais, frais ou congelés, pomme, poire, ananas, mangue, kiwi, myrtilles, raisins secs, noix, et ajouté vanille, badiane, cannelle, sucre. Cela cuit tranquillement au four et à l'arrivée, c'est fondant, parfumé, merveilleux ! Il n'y avait pas de fruit rouge dans la recette proposée mais cela a constitué un jus acidulé bien plaisant.

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A décliner avec tous les fruits, même ceux qu'on n'imagine pas cuits, est-il conseillé (cuire le kiwi était ainsi une première pour moi et c'est adopté !) .

30/12/2013

Au revoir décembre, adieu 2013 !

Ici, pas de rétrospective de l'année comme font tant d'autres mais je continue mon butinage mensuel. Je l'ai conçu chronologiquement et, cette fois, vous l'aurez en deux épisodes pour ne pas risquer l'indigestion dans cette période déjà bien nourrissante...

Le 1er, j'aime lire le billet de Nicolas Bordas, grand ponte de la communication, à propos du sens qu'on donne à sa vie (à ses vies ?).

Le 2, je suis interviewée sur l'orthorexie pour Up Magazine, un peu déçue par le résultat global, un peu court...

Le 3, je participe à une soirée organisée par le Digital Food Lab sur la restauration à l'heure du numérique, en fait c'est surtout la brasserie. J'espère trouver le temps de vous en parler mais en attendant, il y a un compte-rendu ici.

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Le 4, je note dans le Figaroscope une sélection d'adresses gourmandes à Paris, certaines que j'ai visitées, d'autres à découvrir. J'apprécie par exemple Barthouil, la Jurasserie Fine, le Petit Duc (ci-dessous).

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Le 4 aussi, je fais une pause bienvenue en début d'après-midi pour écouter la Tête au Carré, émission scientifique de France Inter, qui parle des hyper-actifs. Vous pensez en être ? (pas moi, j'ai fait le test !)

Le 4 encore, j'ai le bonheur de rencontrer, trop brièvement, "Chef Simon", grand chef sans restaurant mais au site internet archi-fréquenté, faisant référence dans le monde culinaire, très chaleureux, qui me fait une gentille dédicace. Et c'est l'heureuse occasion de rencontrer aussi l'angélique blogueuse et fidèle lectrice depuis longtemps, Isabelle "Cenwen".

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Le 5, j'assiste à une conférence organisée par l'Atelier BNP à propos des objets connectés dans le domaine de la santé. Intéressant et assez effrayant aussi sur les perspectives que cela laisse entrevoir. 

Après cela, j'ai la grande joie de déjeuner au restaurant le Cristal de Sel, toujours plaisant, avec un merveilleux trio : Corinne, Gaëlle et Sophie, chacune œuvrant à sa façon dans le domaine de l'écriture (merci twitter de permettre ces rencontres). 

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Un savoureux repas en plaisante compagnie, j'adore !

 Le 6, je me régale d'un déjeuner aux Philosophes, et je fais une longue et belle balade gourmande pour collecter quelques cadeaux.

Le 7, je lis cette belle citation : "Je redoute l'hiver parce que c'est la saison du confort !" (Arthur Rimbaud 'Une Saison en enfer')

Le 8, je regarde cette vidéo sur ce que les médias font aux femmes et je vous invite à faire de même (en anglais).

Le 9 est une journée de beaux partages, un petit déjeuner avec Marine, toujours un joli moment, et un dîner avec Françoise qui me fait découvrir le petit resto Cocottes et Donabés.

Le 10 est un jour de fine cuisine : le midi, je déjeune chez KGB (Kitchen Galerie Bis) et le soir, je passe fêter un bon anniversaire à l'équipe de La Pascade, qui a déjà un an. Et justement, j'ai dit à Flavie que c'était mon restaurant préféré du moment.

Le 12, j'ai le plaisir de rencontrer Bergeou, adorable blogueuse culinaire bordelaise (encore un coup de twitter !) qui est en balade quelques jours à Paris et de lui faire découvrir le salon de thé Toraya.

Le 13, je ris en lisant la BD gastronomique de l'italienne Fiamma Luzzati.

Et je découvre une initiative intéressante et originale de lutte contre le gaspillage.

Le 14, à l'occasion d'une dédicace aux éditions La Plage, j'ai le plaisir de rencontrer enfin dans la vraie vie Clea, dont je lis le blog sain et gourmand depuis plusieurs années.

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La suite demain !

03/12/2013

Brunch (et autres repas) végétarien (s) (AVEC* oeufs, lait, gluten !)

Comme je l'ai déjà dit à plusieurs reprises ici, il m'arrive souvent de faire, naturellement, des repas végétariens. Il y en a eu de toutes sortes récemment. Parce qu'on n'a pas besoin de manger de la viande et du poisson tous les jours.

Ainsi, dimanche dernier, j'ai préparé un brunch et je l'ai imaginé végétarien, comme ça, pour le plaisir, pour me fixer une sorte de contrainte pas compliquée à respecter : pas de charcuterie, pas de saumon fumé, .... Mais des œufs, du fromage, ...

Il y a donc eu :

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- un moelleux "banana bread" ou cake à la banane et aux noix, une recette du petit livre "Cookies, muffins & co" de Pascale Weeks où je puise régulièrement de délicieuses recettes,

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- une compote pomme-poire rehaussée d'un peu de Poudre Equinoxiale d'Olivier Roellinger,
- un smoothie tout doux de saison pêché dans le livre "Veggie" de Clea, que j'ai encore très peu utilisé : orange-poire-pruneau,
- du fromage blanc caillé, à manger nature ou avec un peu de miel,
- des oeufs à la coque avec des mouillettes au Comté et un peu de Comté,
- une salade de mâche avec avocat, carotte, pamplemousse et coriandre.

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Avec tout cela, on a fait un délicieux repas et j'ai plein de restes pour les jours à venir car aucune raison ni de se gaver ni de gaspiller.

Ces derniers jours, je suis retournée une nouvelle fois à la Pascade et là aussi, ce fut un repas végétarien car c'était la pascade "cœur d'artichaut" (artichauts cuits & frits, crème de polenta, chanterelles, citron & piment) qui me tentait le plus. Je me suis régalée, c'est toujours la richesse des accords qui me ravit à cette adresse. Puis une pascade sucrée "Dose de café" avec café/noisette/chocolat qui est une merveille pour qui adore ce trio.

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Il y eut aussi un retour à la crêperie Brocéliande à Montmartre : crêpe œuf miroir et crêpe à la crème de citron, un délicieux déjeuner.

Et aussi un repas végétarien très japonais et même nippo-monacal que j'adore : yudofu, ou tofu bouilli, si bien préparé par Monsieur.

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Mais je ne suis pas végétarienne ! J'ai dans le même temps savouré un fondant veau au citron longuement mijoté chez notre ami Philippe qui sait si bien recevoir. Sans doute cela qu'on appelle la "comfort food" ?

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Et aussi un excellent chinchard au miso au sein d'un repas japonais aux multiples saveurs, couleurs, textures concocté par mon chef nippophile.

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Et vous, vous faites souvent des repas végétariens ?

*AVEC : car je suis agacée par cette mode excessive du SANS, cf une Minute gourmande il y a quelques mois. Parce que manger bon, sain, varié, goûteux ne veut pas dire se priver de tous nos ingrédients traditionnels de base quand on les supporte très bien.

22/08/2013

Buller, boire du thé et du café, se balader... (vacances d'été-épisode 2 : Paris)

J'ai passé une partie des vacances à Paris, à continuer à lire, à ne rien faire, me promener quand le temps était clément, boire du thé, souvent chaud, parfois froid (chez moi) et du café (dehors). Et manger dedans ou dehors, en jonglant entre les envies de cuisine et les restaurants rarement ouverts.

Cet été vacant parisien m'a permis de :

- Pratiquer une activité que j'adore, quasi-inépuisable et gratuite, me promener dans Paris, les yeux en l'air pour regarder les variations de l'architecture.

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- Me faire complètement tremper comme je ne l'avais jamais été par une pluie battante (en tee-shirt) et ne pas râler (sur le chemin de la piscine, c'est moins gênant !),

- Savourer des pâtes délicieuses préparées par Monsieur, riches en goûts se répondant à merveille : aubergine, pignons, citron, anchois, ...

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- Découvrir avec bonheur une nouvelle adresse qui vient d'éclore début août et ira sûrement loin, Encore, restaurant tenu par un jeune chef japonais (j'y reviens plus en détail dès demain).

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- Avoir le plaisir de déjeuner en amicale compagnie, plaisir trop rare en temps normal du fait de mes consultations à l'heure du déjeuner : il y eut un agréable déjeuner à l'Essentiel par exemple, "annexe" bistrotière du Villaret où nous nous étions régalés il y a quelques années.

- Aller de square en jardin en en découvrant sans cesse, pas étonnant car, me dit une amie, le baron Haussmann voulait faire en sorte que tout Parisien ne soit qu'à quelques minutes de marche d'un espace vert. J'ai ainsi découvert le mignon square Giacometti (mais pourquoi donc a-t-on planté uen poubelle en plein milieu ?!) près de la bucolique rue des Thermopyles, dont le nom mystérieux a pu ainsi trouver une réalité.

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- Tomber au hasard de la promenade sur l'impasse Florimond où vécut longtemps Georges Brassens, que justement nous réécoutions quelques jours auparavant.

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- Entamer la lecture du passionnant "testament" d'Irvin Yalom, "L'Art de la Thérapie", qui se veut une sorte de "Lettres à un jeune psychanalyste".

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- Etre horrifiée par l'augmentation (en tout cas dans mon esprit) des prix du thé chez Mariage Frères (11 euros pour un thé "basique" !), que je tenais jusque-là pour un lieu plaisant et calme pour lire ou se rencontrer et me promettre de ne plus y retourner.

- Flâner sur les berges de Seine archi-tranquilles en matinée.

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- Me poser fréquemment aux terrasses des cafés pour un simple "petit noir" ou le même accompagné d'une tartine quand je n'ai pas pris de petit déjeuner et que le déjeuner est encore loin.

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- Goûter enfin le "Grand Cru Vanille" créé par Philippe Conticini à la Pâtisserie des Rêves (enfin, une petite bouchée, il faudra que j'y revienne...) et être étonnée, charmée, bluffée par le goût de ce gâteau.

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- Savourer un délicieux éclair fortement caféiné à la plaisante terrasse de la Maison du Chocolat à la Madeleine (ouverte jusqu'à fin août), servi aimablement avec un verre d'eau et un petite bouchée à découvrir, et on peut rester là aussi longtemps qu'on le souhaite.

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J'ai donc été pour une partie des vacances ce que les Américainc appellent une "staycationer" : une vacancière chez elle (mot découvert dans "A Nous Paris") et ce fut un plaisir.

Et vous, il vous arrive de passer ainsi des vacances "à la maison" sans corvées ? Quelles sont alors vos activités-plaisir ?

17/07/2013

Ne vous oubliez pas !

Lundi, je m'étais prévu une journée "off". J'ai besoin de temps en temps de ces respirations au milieu de mon travail passio(pre)nant et elles passent pour moi par la liberté d'improviser, le fait de vivre sans contrainte ou presque. J'avais cette fois quand même réservé un billet pour l'exposition Jacques Demy, je vous en avais parlé.

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Jolie exposition, une sorte de bulle musicale et enchantée hors du temps, qui montre le parcours d'un homme qui a été au bout de ses passions d'enfant. A la sortie, j'ai trouvé un banc à l'ombre pour lire dans le parc de Bercy.

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La veille au soir, un déjeuner de "twittos" s'était improvisé avec des personnes que je connaissais virtuellement depuis longtemps, mais pas dans la vraie vie, "Doudette" et "Petouillette", auxquelles s'est joint un quatrième convive, Adrien. Vanessa-Petouillette nous a fait découvrir un bistrot sympa près de la place de la Nation, God Save The Kitchen, où tout semble fait maison. J'ai mangé une plaisante Caesar Salad et ce fut un moment fort sympathique d'échanges variés, que je renouvellerai avec plaisir. On n'est pas obligé d'aimer twitter mais moi, j'apprécie notamment la possibilité de créer des liens plus ou moins étroits avec des personnes très éclectiques.

J'ai ensuite flâné et me suis posée un moment aux Tuileries puis j'ai fait une escale à la Fnac. L'idée était de me constituer une petite série de lectures faciles pour l'été. Ce fut fait au feeling, en lisant les quatrièmes de couverture ou les suggestions des vendeurs.

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De retour à la maison, après un peu de repos en buvant une citronnade rafraîchissante (ma boisson favorite l'été : 1/2 citron pressé, des glaçons et de l'eau pétillante), j'ai préparé un dîner simple, une recette que j'adore depuis longtemps, une poêlée de tomates au thym dans laquelle on casse des oeufs.

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Alors, pourquoi je vous raconte cela ?

Parce que, souvent, je vois des femmes qui sont très prises par leur travail, leurs enfants, leur mari, leurs obligations pour la maison... Et cela prend tellement de temps qu'il en reste fort peu pour elles, voire pas du tout, car elles passent après tout ça : elles ne se mettent pas en tête de liste des priorités, elles craignent de se faire taxer d'égoïsme...

Pourquoi arrivent-elles parfois chez moi ? Car certaines d'entre elles ont tendance à manger au-delà de leur besoin. Elles mangent pour se détendre enfin après avoir assumé leur longue journée, elles mangent pour se réconforter car leur vie est stressante, elles mangent pour oublier des frustrations liées à l'oubli de leurs aspirations profondes, ... 

Bien sûr, on parle alimentation, écoute du corps pour ressentir la faim ou le rassasiement. Mais on évoque aussi tout ce qui perturbe cette écoute. Un des conseils essentiels que je leur donne, et on réfléchit ensemble à comment le mettre en pratique, c'est justement d'écouter leurs autres besoins et de prendre du temps pour elles. Que ce soit pour dormir (une nécessité élémentaire !), avoir une activité culturelle ou manuelle, faire du sport, lire, voir des amies...ou ne rien faire.

Et vous, vous pensez à prendre du temps pour vous ?

God Save the Kitchen, 301 rue du Faubourg St Antoine, Paris 11e

18/03/2013

Pas encore végétarienne ! (ou un savoureux hamburger chez Blend)

Dimanche, l'émission On Va Déguster sur France Inter était consacrée à la tentation végétarienne. Pas vraiment un hasard... L'éloignement de la viande a commencé depuis quelque temps chez certains dans le cadre de préoccupation écologiques sur fond de "pollution" bovine. Puis il y a eu "l'affaire des lasagnes". De quoi semer encore plus le doute...

Pour ma part, si je ne suis pas accro à la viande, loin de là, je crois que j'aime trop la diversité pour devenir végétarienne. Ainsi, vendredi dernier, j'avais du temps pour déjeuner, ce qui est plutôt rare. Pas envie de partir trop loin ni de faire des dépenses exagérées. On pense alors à Blend, un des hauts lieux du néo-hamburger chic (avec viande du boucher vedette Yves-Marie le Bourdonnec, s'il vous plait !), que l'on ne connait pas encore. Naïfs, on  imagine que vacances aidant, il y aura peu de monde. Erreur : Le lieu (petit) est plein, la queue est déjà là.... Mais cela va vite, pas vraiment le type de lieu où l'on s'installe pendant des heures. On complète une table, on choisit et les hamburgers arrivent assez vite. J'ai choisi un hamburger "Signature" : "boeuf, compotée d'oignons caramélisés au vinaigre balsamique, bacon, Bleu d'Auvergne, Emmenthal de Savoie, pousses d'épinard".

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Je ne suis pas du tout une spécialiste du hamburger mais j'avoue que celui-ci était un régal : pain maison moelleux et délicieux, viande goûteuse et parfaitement cuite (saignante), accompagnement qui ajoute aux parfums et textures sans être agressif, le tout faisant un ensemble goûteux et harmonieux.

J'étais ravie de ce repas et cela me confirme :

- que je n'ai pas de projet de devenir végétarienne même si je fais de nombreux repas végétariens,

- qu'il vaut mieux manger peu de viande mais de la très bonne ! Ici, la viande est un "blend" : mélange de morceaux de boeuf (onglet et entrecôte) maturés pendant 40 jours (maturation qui est une spécialité du boucher Yves-Marie le Bourdonnec).

C'est aussi d'ailleurs ce qui ressortait de l'émission : déjà, diminuer sa consommation de viande et de poisson sans forcément devenir végétarien : de la souplesse !

Et vous, où en êtes-vous de votre relation à la viande ? Avez-vous des tentations végétariennes ? Ou le pas est-il déjà franchi ?

 

Blend, 44 rue d'Argout, Paris IIème, 01 40 26 84 57 (pas de réservation)

Hamburger 10 euros ; menu hamburger frites boisson 15 euros

12/01/2013

Tentative de sociologie du mangeur parisien (titre légèrement exagéré...)

Il y a quelques semaines, en décembre, cheminant rue St Lazare, j'ai vu sur la vitrine de la petite "cantine" sympa Obene, habituellement toujours pleine, que le bail était à céder. Je suis entrée et cela avait beau être l'heure du déjeuner, c'était vide. Le chaleureux et volubile patron m'a expliqué qu'il avait fait son temps, que les clients avaient tendance à chercher autre chose et il s'est lancé dans une sorte d'analyse sociologique des mangeurs que je pourrais résumer ainsi : les ouvriers ne s'autorisent pas à venir chez lui et mangent un sandwich ou un kebab sans que cela soit tellement plus économique, les jeunes cadres achètent des repas à emporter pour dévorer à toute vitesse, les mangeurs chics jugeraient cela plus intéressant si c'était plus cher, les bobos viendraient davantage si c'était bio et les branchés ne jurent plus que par le bagel : deux lieux spécialisés danc ces petits pains à garnir ont ouvert en quelques mois rien que dans cette même rue (cela ne me tente guère personnellement).

Ce jour-là, j'avais un déjeuner prévu (avec la pétillante Florence) mais je suis revenue quelques jours plus tard : chez Obene, selon son appétit, on choisit 3 ou 4 saveurs et on a le choix entre de multiples propositions à couleur méditerranéenne. J'ai pris 3 saveurs et j'ai choisi un mélange de céréales parfumé, une tranche de terrine-tagine et un mélange de légumes. C'est plaisant et rassasiant. Et tout cela pour 7 euros. Si on prend un dessert car on a bien faim, on monte à 8,50 ou 9 euros. Bien sûr, tout le monde ne peut pas dépenser cela pour son déjeuner mais cela est souvent le montant des tickets repas parisiens.

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Et cela m'a donné l'idée de faire un petit comparatif socio-professionnel :
- dans la peau des cadrettes/modeuses, je suis allée chez Cojean où je vais assez rarement désormais : au lieu de deux éléments comme d'habitude, j'ai pris soupe (champignon-noisette), plat (une salade de sarrasin -ou plutôt de spelta, c'est plus chic !-cabillaud-haricots verts-fèves...), dessert (une mousse marron-pain d'épice-café spécial Noël). C'était très bon et copieux mais cela m'a coûté 15,50 euros !!!

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- dans un autre style, à la recherche d'un autre style de travailleurs et ayant des courses à faire chez Castorama, m'est venue l'idée d'aller manger chez Flunch place de Clichy. Un peu l'impression d'un retour au self-cantine de ma vie de salariée... Et en effet, c'est un autre style de clientèle, varié : des employés, retraités, étudiants... Je prends un plat (un steak haché, le plat le moins cher) + un yaourt + du pain (dont j'aurais pu me passer). A noter que les "légumes" (y compris les féculents) sont à volonté après les caisses donc avec entière liberté de se resservir : cela donne la possibilité d'un accompagnement varié mais cela peut aussi être une incitation à trop manger. Côté plaisir gustatif, ce n'est pas vraiment mauvais mais pas top non plus ! Et cela m'a quand même coûté 8 euros. Pas si économique que cela...

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Et vous, vous en pensez quoi de la sociologie des "cantines" parisiennes ?

PS : Obene ferme le 31 janvier.

08/12/2012

Merveilleuse pascade ou la belle gourmandise traditionnello-moderne d'Alexandre Bourdas

L'alliance de la tradition et de la modernité, c'est un poncif qu'on utilise souvent à propos du Japon (que connaît d'ailleurs fort bien Alexandre Bourdas pour y avoir travaillé chez Michel Bras). Alexandre Bourdas, c'est l'initiateur de cette Pascade nouvellement arrivée à Paris, et le chef du restaurant 2 étoiles Saquana à Honfleur, que j'adore.

J'avoue, j'ai été inquiète quand le foodobuzz parisien a commencé à bruisser de l'arrivée prochaine de ce chef dans la capitale. Quoi, lui aussi, comme tant d'autres, il allait se disperser, multiplier les Saquana alors qu'il disait plutôt vouloir réduire la taille de son restaurant pour assurer un meilleur service ?

Que nenni, me voilà rassurée ! Car, souvent loin de l'empressement de certains envers les nouvelles tables, je me suis cette fois précipitée pour découvrir la création de ce chef si talentueux. La Pascade n'a rien à voir avec un doublon de Saquana sauf la présence de la pascade, qui est servie comme amuse-bouche à Honfleur. Ici, c'est un mono-produit, déclinée en quelques variantes salées et sucrées, dont on sent qu'Alexandre Bourdas, chef gourmand, a dû se faire plaisir en les créant.

Pourquoi parler de mix de tradition et de modernité ? Parce que :
- la pascade est une traditionnelle crêpe aveyronnaise (la région d'origine du chef) mais qu'il rend complètement actuelle par les mélanges subtils qu'il y adjoint et la façon de la servir.
- le lieu est un beau mélange de matières brutes (bois, tissu, métal) traitées dans des formes contemporaines.
- chaque détail est à fois connu et revisité (couteau Laguiole mais d'une forme conçue spécialement pour le lieu), menu en papier kraft mais roulé et glissé dans un trou de la table, ...

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En attendant la pascade, on a une petite corbeille de pain-saucisse très bon, mais dont je n'abuse pas pour ne pas me couper l'appétit.

Je choisis d'abord une pascade salée : elle arrive garnie de semoule, chou fleur, carotte, amandes, herbes, chermoula... Quel délice, chaque bouchée mêlant différemment les ingrédients est une merveille parfumée, moelleuse, sucrée-salée en bouche. Je me régale !

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Ensuite, je déguste une pascade sucrée, ananas au réglisse, mandarine, crème au cacao, délicieuse aussi, peut-être un peu plus raisonnable en parfums.

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Quel merveilleux repas, bien sûr pas donné pour un déjeuner (compter 30 euros pour deux pascades) mais vraiment totalement unique.

Petits détails supplémentaires : eau plate ou pétillante à discrétion, service souriant et sympathique.
Bref, que du bonheur, j'ai grande hâte d'y retourner pour goûter d'autres pascades.

La Pascade, 14 rue Daunou, Paris 2eme, du lundi au vendredi au déjeuner et au dîner, 01 42 60 11 00

19/10/2012

Ma petite cuisine : et si elle n'était pas à moi justement...

Il y a deux jours, flânant rue Traversière dans le 12eme en attendant un déjeuner, je tombe sur une pimpante boutique qui s'appelle "Ma petite cuisine". Evidemment, un tel nom attire mon attention ! Ce n'est pas un restaurant, pas une boutique d'alimentation, pas un magasin de vaisselle... Intriguée, je rentre et je comprends vite.

Ma petite cuisine, c'est une idée originale et en même temps qui paraît tellement utile : pouvoir louer des ustensiles de cuisine/de repas dont on n'a qu'un usage occasionnel. Il y a un large choix et on peut par exemple :

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- louer une machine à barbe à papa et une à popcorn pour une après-midi d'enfants ambiance fête foraine,
- se procurer pour un repas tous les classiques de la convivialité : raclette, crêpe, plancha, gril à panini ...
- mais aussi tester ce super robot hors de prix avant de l'acheter pour être sûr(e) qu'on ne fait pas une bêtise.
- ou même s'offrir pour un week-end l'illusion de posséder la superbe turbine à glace quasi-pro qu'on ne s'offrira jamais et se régaler de glaces onctueuses faites minute.

Pour ma part, je me verrai bien louer un jour le gaufrier pour assouvir mon envie de bonnes gaufres maison lors d'un goûter hivernal. Ou la machine à hot-dogs pour une fête à l'ambiance new-yorkaise.

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On peut louer pour 24h, un week-end, ... et les prix m'ont paru plutôt raisonnables au regard du plaisir festif ou culinaire qu'on peut obtenir : souvent autour d'une dizaine d'euros.

Cela a l'air d'une idée toute simple, il suffisait d'y penser... Et il y a en plus l'accueil chaleureux, les conseils, le mode d'emploi plastifié, les recettes pour aider à se lancer, les ateliers chocolat ou guimauve pour les enfants, ....

Sans vouloir faire la stratège tendance sociologue, il me semble que Ma Petite cuisine pourrait cartonner dans une époque ou l'on commence à raisonner de plus en plus en termes d'usage plutôt que de possession.

Et vous, vous vous verriez louer ainsi du matériel culinaire ?

NB : encore une reconversion ! Les deux créatrices, Eléonore et Caroline, étaient ingénieurs chimistes dans le monde du parfum.


Ma petite cuisine, 34 rue Traversière, Paris 12eme, 01 46 28 15 38, mardi-samedi 11h-19h30

12/10/2012

Le restaurant au juste prix, j'apprécie

Du 17 au 23 septembre, c'était la semaine de l'opération Tous au Restaurant (une personne payante, une personne invitée). Alors que l'année dernière, j'en avais profité pour goûter deux restaurants avec des réussites diverses, cette année, j'ai, si l'on peut dire, boycotté l'opération. Ce n'était pas ma première intention. En effet, toujours curieuse de découvrir de nouvelles tables, pourquoi ne pas en profiter à moitié prix ? Mais en consultant le site, je me suis rendue compte que la plupart proposaient un menu spécifique pour cet événement (au rabais ? Je ne saurais dire) et non leur repas habituel. Aucun ne me tentait vraiment, j'ai donc renoncé. Alors que cette opération est une opportunité pour les restaurants de se faire connaître d'une nouvelle cleintèle, je n'ai pas le sentiment qu'ils mettent toujours toutes les chances de leur côté de laisser une belle impression.

En revanche, les hasards de célébrations diverses m'ont néanmoins amenée plusieurs fois à de bonnes tables. Et je me rends compte que, tout en étant ravie de découvrir de nouveaux lieux, je suis de plus en plus réfractaire au buzz exagéré, virevoltant sur internet d'un "must" absolu à un autre de semaine en semaine.

Du coup, on a nos quelques classiques mêlés de nouveautés ou de retour à d'anciennes connaissances.

Ze Kitchen Galerie, jamais décevant, toujours réjouissant

Cela fait de nombreuses années que nous adorons la cuisine de William Ledeuil. Avouons que nous délaissons parfois la maison principale pour son "annexe" KGB. Le plaisir est d'autant plus grand d'y revenir, j'y reviendrai plus en détail tellement c'est un régal.

Neva Cuisine, on devient des habitués

Ce restaurant dont j'ai déjà parlé plusieurs fois, où Monsieur est très friand de ris-de-veau, et moi de variété, présente, outre sa bonne cuisine, l'avantage d'être à 5 mn de mon cabinet. Je n'en ai pas pour autant fait ma cantine, d'autant que j'ai rarement l'occasion de déjeuner à une heure normale ! Il y a un menu-carte avec des propositions entrée-plat ou plat-dessert mais mes envies m'ont orientée ce jour-mà vers deux entrées-un dessert et cela m'a grandement satisfaite en plaisir et en quantité. L'ensemble était joliment adapté à un début d'automne :

- de merveilleuses langoustines "juste snackés" c'est-à-dire à peine cuites avec un jus de roquette ; des petites girolles avec un "jaune d'oeuf confit"
- un biscuit moelleux à la pistache avec framboises et figues et un sorbet au fromage blanc.

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Un retour plutôt réussi au Clos des Gourmets

Avec certaines personnes, on sait qu'il n'est pas question d'être aventurier. Cette table que je n'avais pas fréquentée depuis deux ans présente l'avantage (sans en abuser) d'une tonalité bourgeoise dans le cadre, les plats, la clientèle. Là aussi, j'ai pris deux entrées et un dessert et c'était bon, plaisant, sans être enthousiasmant : des sardines marinées, une entrée à base de calamars en gelée, une compotée de mirabelles.

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Une curiosité, découverte longtemps reportée : Le 28 de l'école Grégoire Ferrandi

Il s'agit d'un des deux restaurants d'application des élèves de l'école Grégoire Ferrandi, réputée pour sa formation de cuisiniers. Cela faisait longtemps que je voulais y aller mais les horaires limités et la difficulté de réserver par téléphone m'avait découragée jusqu'à ce que je découvre qu'on peut maintenant réserver par mail. Les tables d'écoles de cuisine sont souvent réputées pour leur grande qualité à prix raisonnable. Ici, le soir, le menu du 28 est quand même à 40 euros, on s'attend donc à festoyer. Il y a un service très présent, assez cérémonieux, auquel on n'est plus habitué. Par ailleurs, il vaut mieux être disposé à prendre son temps car outre le fait qu'il y a six plats, les préparations en cuisine peuvent parfois avoir quelques longueurs inexpliquées. L'ensemble fut agréable, tous les plats étaient bons, j'ai notamment beaucoup aimé une lotte parfaitement cuite à la vapeur, accompagnée de choux et d'une écume à la rose (eh oui, cette cuisine plutôt classique se met aux espuma !).

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Le fromage (du cantal) fut servi avec de la mâche et des tomates séchées savoureuses (élégant service sur chariot !). Sinon il y eut un carpaccio de daurade, une selle d'agneau en croûte d'herbes, une tarte aux poires façon tatin, des mignardies : tout était bon mais manquait quand même un peu de relief : assez logique, cela reste une école. Le maître d'hôtel, déjà un peu exéprimenté et en fin d'études, fut efficace et sympathique.

Une table select (invitation familiale !) : les Tablettes de Jean-Louis Nomicos

Je n'étais pas décisionnaire ici. Pour rester dans un prix "raisonnable", on a pris le menu du déjeuner. Je trouve souvent cela un peu frustrant car cela donne l'impression de ne pas vraiment découvrir la carte (qui est inabordable de toute façon ici, sans doute du fait du CV haut de gamme du chef !). Le service est stylé et plaisant, il y a notamment un sommelier qui parle avec un bel enthousiasme des vins atypiques qu'il choisit. Ce menu est proposé (week-end compris) à 58 euros avec fromage, vin, café et on peut aussi en profiter à 42 euros (entrée-plat-dessert), ce qui vu le cadre, le service, les à-côtés, ...  est  vraiment correct. J'ai mangé des "cèpes en fine pâte/jus de veau/pousses d’épinards/huile de noix" agréables, une délicieuse "Pluma de porc Ibérique farcie/piquillos/purée de châtaignes/poires/cèpes crus" (je goûtais cela pour la première fois, c'est une partie moelleuse et rare des célèbres porcs pata-negra), un Paris-Brest (avec glace vanille de Tahiti) pas assez fort en praliné à mon goût et décevant quand on connait l'inégalable de Philippe Conticini (je prenais un risque !) mais qui recelait des noisettes entières caramélisées qui apportaient une touche croquante réjouissante. Ce n'est pas vraiment la cuisine de mes rêves mais c'était un repas agréable.

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Aucun de ces restaurants n'est très bon marché (pas moins de 30 euros). Car il faut payer les bons produits, un chef compétent, un personnel de qualité, le cadre, le lieu, la présentation, l'entretien, ....  Mais à chaque fois, j'ai trouvé qu'on en avait plutôt pour notre argent, je n'ai pas été choquée par les prix et donc je préfère cela à un restaurant en promotion où je n'aurais pas forcément 100% de l'expérience promise ou à un restaurant médiocre qui sera bien en-dessous de ce qu'on mange chez nous.

Tout cela vous parait peut-être beaucoup, je vous rassure, je ne suis pas critique gastronomique, c'était étalé sur plusieurs semaines ! Et je précise que je n'ai pas pris un gramme, toujours pour vous convaincre que ce n'est pas le restaurant qui fait grossir mais la façon dont on y mange ou le fait qu'on ne régule pas son appétit (n'est-ce pas Viny ?!).

 

Ze Kitchen Galerie, 4 rue des Grands-Augustins, Paris 6ème, 01 44 32 00 32.

Neva Cuisine, 2 rue de Berne, Paris 8ème, 01 45 22 18 91.

Le Clos des Gourmets, 16 avenue Rapp, Paris 7ème, 01 45 51 75 61.

Les Tablettes Nomicos, 16 avenue Bugeaud, Paris 16ème, 01 56 28 16 16. 

Restaurants de l'Ecole Ferrandi, 28 rue de l'Abbé Grégoire, Paris 6ème, 01 49 54 17 31.