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22/12/2015

Mars 2015 : j'aime la liberté hors menu imposé !

Petit retour sur les bons côtés, les jolis moments de 2015, ceux dont je n'avais pas pris le temps de vous parler sur le blog, et ils vont nous amener tranquillement à la fin de l'année.

En mars, je suis retournée chez Coretta pour fêter un anniversaire. J'y avais déjà dîné et apprécié à la fois la cuisine et le cadre très plaisant. Une fois encore, j'ai été davantage attirée par les entrées que par les plats et je souhaitais garder une place pour la brioche roulée à la cannelle dont j'avais entendu parler avec gourmandise. Car Coretta a l'avantage, ce qui n'est malheureusement pas toujours le cas, de ne pas avoir un menu obligé entrée-plat-dessert.

En effet, mon appétit rarement suffisant pour un repas entrée-plat-dessert de portions standard

+ mon goût de la variété

+ la tendance à trouver souvent les entrées plus attractives et originales que les plats

+ ma capacité à demander ce dont j'ai envie sans peur du refus

+ mon envie de viande/poisson en grande portion rarement présente

font que j'aime pratiquer de plus en plus souvent un repas sans plat principal au restaurant.

En effet, soit je n'ai pas une énorme faim et je prends une entrée + un dessert.
Soit j'ai bien faim et/ou le moment est festif, je prends deux entrées + un dessert ou un 1/2 dessert.

Ce jour-là, chez Coretta, même si mes acolytes avaient choisi plat-dessert (ah, le fameux ris de veau de Beatriz Gonzales, comme chez Neva Cuisine !), j'étais restée sur mon choix et je me suis régalée de deux entrées, excellentes (comme les autres attendaient, je leur avais fait goûter la première !) : l'une à base d'anguille fumée et pomme verte, l'autre de poulpe et soupe de pois chiche. Puis j'avais savouré une délicieuse (mais un peu trop copieuse) brioche perdue à la cannelle.*

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Fabuleux très beau dessert (pour deux) du talentueux Yannick Tranchant chez Neva Cuisine : ce serait vraiment dommage de ne plus avoir faim quand on y arrive...

Ce type de choix est possible dans de nombreux restaurants qui proposent à la fois un menu (un peu plus avantageux) et une possibilité de prendre les plats à la carte. Alors que m'agacent un peu ces lieux où l'on doit impérativement prendre entrée-plat-dessert et pas moyen de négocier une petite réduction si on prend deux entrées/dessert...

Bref, vive la liberté, l'écoute de sa faim et de ses envies au restaurant ! Surtout quand le type de plat est peu propice au "doggy bag"...

Et vous, prenez-vous cette liberté de choisir vraiment selon vos envies et votre appétit ?

*je crois que j'ai effacé par erreur les photos de ce bon repas

08/06/2015

Vive les fraises ou gardons une place pour les (très bons) desserts

Toute la semaine, le blog parle desserts et douceurs en réaction à l'énorme vague "Sans Sucre" dont vous avez peut-être entendu parler...

 

J'ADORE les fraises alors quand la saison commence, je me réjouis et me régale.
Je les aime nature quand elles sont tres bonnes, mûres et parfumées. J'en ai un peu moins cette année pour l'instant car il n'était pas évident d'en trouver de délicieuses à prix raisonnable...

Quand des personnes talentueuses la mettent au centre de leurs desserts, je suis forcément attirée. C'est arrivé deux fois la semaine dernière et cela a atteint des sommets de gourmandise.

Il y a eu un dessert tout fraise, en deux assiettes de Yannick Tranchant, le très créatif pâtissier de Neva Cuisine, qui fut une merveilleuse surprise tant il y avait de travail et d'imagination au service du goût : c'était beau, bon, plein de textures et de surprises (la photo ne dévoile pas tout...), une merveille ! Et j'avais pris soin de ne pas trop manger avant (deux entrées pas trop copieuses) pour pouvoir vraiment l'apprécier. Très gourmande de desserts depuis toujours, j'étais devenue un peu blasée ces dernières années car très souvent déçue car des propositions trop banales ou trop complexes. Ce pâtissier a vraiment réussi à me réconcilier en beauté avec les desserts de restaurants et je conçois toujours mon repas pour garder une priorité au dessert.

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Il y a eu une très réussie pascade fraise-rhubarbe créée par le chef David Toutain invité du mois à La Pascade : il a pris cette invitation très à coeur, a fait beaucoup d'essais et le résultat est vraiment une très belle et bonne gourmandise, là aussi pleine de variations sur les textures, parfums, températures. Elle était juste un petit peu trop sucrée à mon goût. Je vais suffisamment souvent à La Pascade pour savoir qu'après une pascade salée, je n'ai plus forcément faim pour un dessert. Du coup, il m'est arrivé d'aller y goûter (un des rares endroits ouverts non stop du déjeuner au diner). Cette fois, on y déjeunait et j'ai proposé à Monsieur qu'on partage une pascade salée (tout à fait délicieuse : avocat-crevette-feta-tomate...) pour garder la place d'une sucrée. Ce qui fut fait et a permis de pleinement savourer cette douceur.

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Pour ma part, j'ai préparé dimanche un petit dessert beaucoup plus simple avec des fraises de plein champ d'un maraîcher des Yvelines (trouvées chez Terroirs d'Avenir, fournisseur de bons produits) : des simili-tartelettes avec des sablés, de la chantilly maison et des fraises : l'accord était délicieux.

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Et vous, comment aimez-vous les fraises ?

La Pascade, 14 rue Daunou, Paris 2eme

Neva Cuisine, 2 rue de Berne, Paris 8eme

31/10/2014

Octobre bref et dense terminé, bonjour doux mois de novembre

Ce mois d'octobre a été riche en consultations mais il m'a quand même laissé le temps de quelques balades, lectures, rencontres... Et bons repas bien sûr.
 
Parmi mes lectures et autres
 
J'ai assisté à un intéressant colloque de l'Institut Benjamin Delessert et j'ai beaucoup aimé l'hommage rendu au médecin nutritionniste Jean Trémolières par un montage video de ses interventions datant de plusieurs décennies. Il avait tout compris de la complexité de la relation à l'alimentation... Un aperçu de sa vision dans Radioscopie de Jacques Chancel.
 
Je me suis logiquement intéressée aux nouveaux objectifs du Plan National Alimentation (PNA) du Ministère de l'Agriculture, qui m'intéresse bien davantage par son travail sur le goût, les aliments, le lien avec l'agriculture que le PNNS (Plan National Nutrition Santé) qui nutritionnalise trop l'alimentation.
 
J'avais diffusé cet été une video sur la filière du lait et suis ravie de voir que cela a été repris et commenté par Bastamag. Je connais bien Christophe, un des co-fondateurs du BASIC ayant réalisé cette video mais ce n'est pas pour cela que je la trouve intéressante. Elle est vraiment claire et instructive. Mais cela ne veut pas dire qu'il faut forcément arrêter de boire du lait !
 
J'ai bien aimé ces 10 bonnes raisons de cultiver des fruits et légumes en ville, une incitation à remettre en question nos idées préconçues et peut-être changer nos habitudes un jour ou l'autre.
 
J'ai lu un article sur le nombre croissant d'actions de communication (surtout anglo-saxonnes me semble-t-il) allant dans le sens de la diversité corporelle, soyons optimistes, le mouvement va peut-être s'amplifier...
 
Mais il y a un long chemin... J'ai lu avec tristesse ce témoignage d'une personne souffrant d'obésité à propos de la visite d'un médecin. A quand une formation bienveillance et non-stigmatisation dans le cursus des professionnels de santé ?! (merci Sylvie pour le partage).
 
Côté restaurants
 
Nous sommes retournés déjeuner chez Neva Cuisine, où j'ai l'habitude de prendre une entrée plutôt qu'un plat pour garder une place pour le dessert. Et il valait mieux car le si talentueux pâtissier Yannick Tranchant connaissant mon goût de ses desserts, nous a gentiment offert un demi-dessert en préambule, une merveilleuse déclinaison autour du citron. Puis est arrivé le dessert qu'on avait choisi, un soufflé au chocolat déjà délicieux en soi mais en plus, accompagné d'une délicieuse composition très parfumée et multi-textures autour de la banane, le fruit de la passion...

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J'ai aussi découvert avec la plaisir l'autre adresse ouverte par Beatriz Gonzales, la chef de Neva Cuisine avec un autre chef, Coretta. Tout autre cadre, très lumineux et plus moderne, assiettes très plaisantes. Mais là, plus de place pour le dessert, il faudra y retourner.

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Je m'intéresse à ce qui se passe dans le domaine de la gastronomie, je suis ce qui se passe, du coup je dois souvent faire des suggestions à des amis qui me font confiance sur les adresses que je leur conseille. Alors, parfois, je suis contente de ne pas décider, de laisser faire les autres. Et du coup, d'aller un peu au-delà des mes préférences spontanées.

Ainsi, je suis allée dîner avec des amis chez Zicatela, restaurant mexicain du 9eme. Excellent guacomole et bon "mole de poulet" (poulet au cacao).
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J'ai aussi retrouvé mes chers gourmets twitteriens pour un déjeuner : cette fois, étaient autour de la table Beena, Claire, Florence, Céline, Alice et Thomas, Marie (récente auteur d'un fort appétissant livre). Marie suggère le Comptoir Canailles, je frémis un peu car je suis passée devant et j'ai vu en vitrine leur spécialité de viande longuement maturée qui ne me dit vraiment rien. Mais, ouf, il n'y a pas que cela et la carte est appétissante. De fait, le repas s'est avéré délicieux et... végétarien ! (coeur de laitue-Bleu d'Auvergne-poire ; risotto aux champignons des bois et vieux parmesan ; dessert partagé : pain perdu pomme-coing crème mi-montée)

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Invitée à découvrir la revue de l'équipe Fulgurances, j'en ai profité pour découvrir la rue Notre Dame de Nazareth qui semble se "branchiser" rapidement. Je suis ainsi tombée sur Kilikio, une toute nouvelle épicerie grecque proposant des produits artisanaux de qualité (des pâtes, des légumes secs, toutes sortes de tartinades, des huiles évidemment, des fromages...). Ils ont eu la jolie idée de donner un petit sachet d'origan en guise de carte de visite. J'ai acheté de la feta qui m'a régalée pendant plusieurs repas.

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Et vous quelles découvertes, quels délices d'octobre retenez-vous ?
 
 
Comptoir Canailles, 47 rue Rodier, Paris 9eme
 
Coretta, 151 rue Cardinet, Paris 17eme
 
Neva Cuisine, 2 rue de Berne, Paris 8eme
 
Zicatela, 8 rue Geoffroy Marie, Paris 9eme
 
Kilikio, 34 rue Notre-Dame-de-Nazareth, Paris 3eme
 

24/03/2014

Omnivore : de beaux moments à voir/écouter/sentir/goûter

Avant de parler plus en détail de certains intervenants des journées Omnivore parisiennes, voilà quelques instantanés recueillis au cours des deux jours que j'ai passés la semaine dernière dans ce passionnant festival de la "Jeune Cuisine" (j'ai eu la chance d'avoir un pass gagné sur le site des huiles Kalios).

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Visite sur le stand Kalyos avec accueil fort sympathique et savoureuses dégustations (j'utilise déjà l'huile "Equilibre")


Au sein d'Omnivore, il y a quatre "scènes" : Salé, Sucré, Artisan et Boissons.
La scène Salé se passe dans un grand auditorium et il s'agit de faire le show, une performance, une création en direct. Coté scène Artisan, c'est beaucoup plus intime et plutôt de l'ordre d'une interview-conférence. C'est là que j'ai passé le plus de temps.

Coté scène Sucré, il y a une diversité d'approches : certains font une création en direct (avec quelques raccourcis du fait du temps bref), d'autre sont davantage dans les explications. Dans tous les cas, cela s'adresse plutôt à un public professionnel ou assez averti car c'est souvent assez technique.

Claire Damon, la pâtissière des Gâteaux et du Pain avait choisi de décrire un détail la réalisation de ses gâteaux (et de les faire goûter, ce qui créa un sérieux attroupement). Cette pâtissière de haute volée qui parait fort sérieuse et perfectionniste, nous a par ailleurs dévoilé l'importance de la musique dans son approche, qu'il s'agisse d'un morceau de Led Zeppelin inspirant le gâteau Cachemire, du choix de la playlist de ses boutiques, ou de l'ambiance musicale qui colore la dégustation d'un gâteau...

De son côté, Yannick Tranchant, le sympathique et talentueux patissier de Neva Cuisine, restaurant dont nous sommes familiers, avait décidé de réaliser un de ses desserts emblématiques, une sphère, en l'occurrence à la mandarine et au marron : il a expliqué que cet accord découvert par hasard était vraiment intéressant : ça, on peut facilement l'essayer sans faire très compliqué... En revanche, la sphère, son aspect, son empilement sophistiqué de couches intérieures, sont réservés à des pros ! NB : c'est la chef du restaurant, Beatriz Gonzales qui faisait la commis appliquée. Et Yannick Tranchant a annoncé une nouvelle qui me fait saliver : l'ouverture prochaine d'une pâtisserie (il n'a jamais fait de pâtisserie boutique, a-t-il rappelé, donc surprise !). 

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Dans un tout autre style, les chefs/pâtissières du Bal Café ont montré des échantillons de leur cuisine traditionnelle anglaise côté sucrée : scones (j'ai pris des notes, cela a l'air très facile, du moment qu'on a un robot !), pudding, shortbread... La quantité de sucre et de beurre de chaque recette était clairement à contre-courant de beaucoup de tendances aux desserts régimes !

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Le chef William Ledeuil (de la Kitchen Galerie) présent lui aussi côté sucré avait choisi un autre angle, rendre hommage aux agrumes Bachès (la Rolls des agrumes...), à leur infinie diversité qui enrichit ses desserts et il a réalisé un dessert tout agrumes.

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Rien à voir avec les présentations, à l'occasion d'un déjeuner rapide dans la rue (un hamburger qui apparaissait légèrement décalé avec la qualité revendiquée par l'événement..), j'ai rencontré un chef breton en visite. La discussion fut fort plaisante et intéressante. Il est le patron du restaurant Le Poulpe sur le port de Lorient (après avoir travaillé notamment chez Alain Passard) et pratique du fait maison intégral avec des produits locaux et de saison : il propose un menu entrée-plat-dessert à 12,50 euros (si je me souviens bien), uniquement le midi en semaine (le reste du temps, il est fermé, notamment pour pouvoir s'adonner à sa passion de la pêche). Il fait le plein, s'occupe beaucoup de ses cinq employés, les clients sont contents : un exemple qui montre qu'il est possible (en travaillant beaucoup, certes...) de ne pas céder au pessimisme et aux sirènes du prêt-à-manger industriel... 

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Alexandre Nagy, le chef du Poulpe

C'est ce que j'aime dans ces journées Omnivore, l'intérêt des conférences, démonstrations...mais tout autant les rencontres imprévues ou les retrouvailles entre passionnés d'alimentation.

26/02/2014

Et si on privilégiait parfois les desserts au restaurant...

En France, on a la tradition du repas entrée-plat-dessert (voire même avec le fromage). Puis de plus en plus, on mange entrée-plat ou plat-dessert, à la fois pour des raisons de temps (le midi), de budget et d'appétit. Pour ma part, je préfère des restaurants où il n'y a pas de formule unique imposée et selon ma faim et mon envie, je prends une entrée-un plat, un plat-un demi-dessert, une entrée-un dessert, deux entrées-un dessert, seulement un plat, ... Particulièrement quand je sais les desserts fameux, je fais en sorte de préserver une part de mon appétit pour en profiter.

Cette fois, nous voilà revenus pour déjeuner chez Neva Cuisine (une invitation de Monsieur, un de ses restaurants préférés). J'ai bien faim et comme cela arrive souvent dans beaucoup de restaurants, les entrées me font davantage envie que les plats. Et côté desserts, toujours merveilleusement réalisés par le fort talentueux Yannick Tranchant, il y a l'embarras du choix. Je décide donc de tenter une construction inédite, une entrée et deux desserts car ici, tout est possible !

L'entrée est savoureuse et raisonnablement copieuse, des Saint Jacques crues et cuites à la poudre de clémentines, un accord très réussi.

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Puis arrive la tarte au chocolat, plus précisément "Tarte au chocolat "Sura, île de Java" aux notes exotiques, sorbet noix de coco et fruit de la passion" très originale car servie en deux étages : sorbet sur un fond cacaoté sur le couvercle et à l'intérieur, un cercle de chocolat sous lequel se cache la tarte à probablement parler fond et ganache, sensation ultra-chocolatée  

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Deuxième dessert qui me ravit encore davantage, dont l'intitulé purement descriptif "Pommes, gingembre cru et cuit, tube croustillant vanille-caramel" ne décrit pas, loin de là, la merveille gourmande qu'il est, avec de la pomme crue et compotée, du croustillant, le piquant sans excès du gingembre, de la glace, de l'onctueux caramel bien caché... Grand bonheur gustatif !

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Bon, clairement, j'ai un peu trop mangé au final mais je me suis régalée et j'ai mangé exactement ce dont j'avais envie.

Et vous, quelle liberté prenez-vous au restaurant ? Vous arrive-t-il de privilégier carrément les desserts ?

Neva Cuisine, 2 rue de Berne, Paris 8ème, 01 45 22 18 91 

08/11/2013

Ode au gras n°4 : vive le chocolat (sans Salon du Chocolat) !

Le chocolat, non seulement c'est gras, mais en plus c'est sucré ! Quel aliment diabolique ! Mais on l'aime tellement. Très rares sont les personnes qui ne l'aiment pas mais certaines en abusent par gloutonnerie parfois ou par besoin de réconfort aussi. Mais on peut apprendre à le remettre à sa place pour simplement l'apprécier et le savourer...

Ces derniers jours se tenait le Salon du Chocolat. Je n'y suis pas allée, je n'y ai plus remis les pieds depuis une unique visite très décevante il y a 7-8 ans. Cela s'est probablement amélioré mais la foule, ce n'est pas trop mon truc. J'ai été invitée à l'inauguration (eh oui, c'est ça d'être prise pour une "blogueuse influente !), cela m'aurait peut-être convaincue mais je n'étais malheureusement pas disponible.

Toutefois, même sans visite à ce Salon, j'aime toujours autant le chocolat et je choisis le moment de le manger et sous quelle forme. J'ai ainsi eu de belles occasions ces derniers temps. D'abord un fabuleux dessert du pâtissier de Neva Cuisine. Dans ce restaurant, les plats sont délicieux mais il serait dommage de ne pas garder une place pour les excellents desserts classico-créatifs du chef pâtissier, Yannick Tranchant. Cette fois, il a frappé fort. L'intitulé ne laissait pas présager de la merveille que cela allait être: "Chaud-froid de chocolat/banane crème glacée" : c'est une explosion de sensations avec du chaud, du froid, du tiède, du moelleux, du fondant, de l'onctueux, du croquant : grand moment de haute gourmandise, que je rééditerai volontiers !

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Ensuite, période d'anniversaire oblige, je suis allée m'offrir quelques petits rochers praliné chez Patrick Roger, je crois que c'est une des délices que je préfère chez lui. J'aime leur petite taille, leur délicieux praliné, le contraste entre le fondant intérieur et les éclats...

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Cette semaine, j'ai aussi eu l'occasion de préparer un gâteau au chocolat. Pour changer, je suis allée chercher une recette sur le blog de Pascale Weeks et je suis tombée sur un fondant au chocolat du merveilleux pâtissier Jacques Genin. Comme Pascale l'indiquait, la cuisson est délicate et je ne suis pas certaine d'avoir obtenu le résultat escompté. Pas grave, ce fut une merveille en bouche ! A refaire !

J'ai aussi repéré une recette de soufflé au chocolat sur le blog de l'italo-gourmande Edda Onorato. Non que ce soit un dessert italien mais je fais toute confiance à ses recettes. Il me tarde de la faire, connaissant le goût de Monsieur pour ce type de desserts.  

Et vous, vous aimez le chocolat ? sous quelles formes ? Vous le mangez seulement avec plaisir ou avec un peu de culpabilité ?

Bonus : une petite devinette que j'avais proposée à propos du chocolat...

10/12/2012

Les coquilles Saint Jacques, c'est de saison !

Les fêtes de fin d'année approchent et avec elles, bien souvent, une série de mets de choix, notamment maritimes. On a peut-être tendance à les mettre tous dans le même sac, huîtres, langoustines, coquilles St Jacques, homard... Or, il y en a dont c'est clairement la saison et d'autres pas du tout.

Ainsi, les huîtres sont tout à fait légitimes mais je vous conseillerais d'oublier le homard, qui est plutôt de sortie au printemps ou les langoustines qu'on devrait maintenant oublier (et de toute façon peu propices au transport loin de leurs rivages d'origine). Et c'est le parfait moment pour se régaler de coquilles St Jacques.

C'est un mets fin qui doit être traité avec délicatesse et notamment très peu cuit. Le restaurant Neva Cuisine, une de nos tables favorites, proposait ainsi il y a quelques semaines des Saint Jacques "juste snackées", un terme culinaire qui signifie une cuisson rapide à feu vif. Elles étaient servies avec des gnocchi de roquette et une émulsion de parmesan et ce fut un plat tout simplement fantastiquement bon, terriblement doux, onctueux, parfumé, avec des St Jacques à la texture merveilleuse, dont j'ai savouré chaque bouchée avec délectation.

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Je ne suis pas la seule... Tellement bon que quand on y retournés pour dîner quelques semaines plus tard pour un événement à fêter, j'ai repris cette entrée.

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Elles se sont aussi invitées de façon délicieuse à notre table : en carpaccio, toutes simples et fraîches sur un lit de roquette.

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Et delicatement poêlées, accompagnées d'un savoureux petit gratin d'artichauts.

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En respectant la saison des fruits de mer et crustacés, vous les goûterez à leur meilleur (et leur meilleur prix aussi !). Est-ce que vous pensez ainsi à la saison des produits de la mer ?

12/10/2012

Le restaurant au juste prix, j'apprécie

Du 17 au 23 septembre, c'était la semaine de l'opération Tous au Restaurant (une personne payante, une personne invitée). Alors que l'année dernière, j'en avais profité pour goûter deux restaurants avec des réussites diverses, cette année, j'ai, si l'on peut dire, boycotté l'opération. Ce n'était pas ma première intention. En effet, toujours curieuse de découvrir de nouvelles tables, pourquoi ne pas en profiter à moitié prix ? Mais en consultant le site, je me suis rendue compte que la plupart proposaient un menu spécifique pour cet événement (au rabais ? Je ne saurais dire) et non leur repas habituel. Aucun ne me tentait vraiment, j'ai donc renoncé. Alors que cette opération est une opportunité pour les restaurants de se faire connaître d'une nouvelle cleintèle, je n'ai pas le sentiment qu'ils mettent toujours toutes les chances de leur côté de laisser une belle impression.

En revanche, les hasards de célébrations diverses m'ont néanmoins amenée plusieurs fois à de bonnes tables. Et je me rends compte que, tout en étant ravie de découvrir de nouveaux lieux, je suis de plus en plus réfractaire au buzz exagéré, virevoltant sur internet d'un "must" absolu à un autre de semaine en semaine.

Du coup, on a nos quelques classiques mêlés de nouveautés ou de retour à d'anciennes connaissances.

Ze Kitchen Galerie, jamais décevant, toujours réjouissant

Cela fait de nombreuses années que nous adorons la cuisine de William Ledeuil. Avouons que nous délaissons parfois la maison principale pour son "annexe" KGB. Le plaisir est d'autant plus grand d'y revenir, j'y reviendrai plus en détail tellement c'est un régal.

Neva Cuisine, on devient des habitués

Ce restaurant dont j'ai déjà parlé plusieurs fois, où Monsieur est très friand de ris-de-veau, et moi de variété, présente, outre sa bonne cuisine, l'avantage d'être à 5 mn de mon cabinet. Je n'en ai pas pour autant fait ma cantine, d'autant que j'ai rarement l'occasion de déjeuner à une heure normale ! Il y a un menu-carte avec des propositions entrée-plat ou plat-dessert mais mes envies m'ont orientée ce jour-mà vers deux entrées-un dessert et cela m'a grandement satisfaite en plaisir et en quantité. L'ensemble était joliment adapté à un début d'automne :

- de merveilleuses langoustines "juste snackés" c'est-à-dire à peine cuites avec un jus de roquette ; des petites girolles avec un "jaune d'oeuf confit"
- un biscuit moelleux à la pistache avec framboises et figues et un sorbet au fromage blanc.

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Un retour plutôt réussi au Clos des Gourmets

Avec certaines personnes, on sait qu'il n'est pas question d'être aventurier. Cette table que je n'avais pas fréquentée depuis deux ans présente l'avantage (sans en abuser) d'une tonalité bourgeoise dans le cadre, les plats, la clientèle. Là aussi, j'ai pris deux entrées et un dessert et c'était bon, plaisant, sans être enthousiasmant : des sardines marinées, une entrée à base de calamars en gelée, une compotée de mirabelles.

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Une curiosité, découverte longtemps reportée : Le 28 de l'école Grégoire Ferrandi

Il s'agit d'un des deux restaurants d'application des élèves de l'école Grégoire Ferrandi, réputée pour sa formation de cuisiniers. Cela faisait longtemps que je voulais y aller mais les horaires limités et la difficulté de réserver par téléphone m'avait découragée jusqu'à ce que je découvre qu'on peut maintenant réserver par mail. Les tables d'écoles de cuisine sont souvent réputées pour leur grande qualité à prix raisonnable. Ici, le soir, le menu du 28 est quand même à 40 euros, on s'attend donc à festoyer. Il y a un service très présent, assez cérémonieux, auquel on n'est plus habitué. Par ailleurs, il vaut mieux être disposé à prendre son temps car outre le fait qu'il y a six plats, les préparations en cuisine peuvent parfois avoir quelques longueurs inexpliquées. L'ensemble fut agréable, tous les plats étaient bons, j'ai notamment beaucoup aimé une lotte parfaitement cuite à la vapeur, accompagnée de choux et d'une écume à la rose (eh oui, cette cuisine plutôt classique se met aux espuma !).

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Le fromage (du cantal) fut servi avec de la mâche et des tomates séchées savoureuses (élégant service sur chariot !). Sinon il y eut un carpaccio de daurade, une selle d'agneau en croûte d'herbes, une tarte aux poires façon tatin, des mignardies : tout était bon mais manquait quand même un peu de relief : assez logique, cela reste une école. Le maître d'hôtel, déjà un peu exéprimenté et en fin d'études, fut efficace et sympathique.

Une table select (invitation familiale !) : les Tablettes de Jean-Louis Nomicos

Je n'étais pas décisionnaire ici. Pour rester dans un prix "raisonnable", on a pris le menu du déjeuner. Je trouve souvent cela un peu frustrant car cela donne l'impression de ne pas vraiment découvrir la carte (qui est inabordable de toute façon ici, sans doute du fait du CV haut de gamme du chef !). Le service est stylé et plaisant, il y a notamment un sommelier qui parle avec un bel enthousiasme des vins atypiques qu'il choisit. Ce menu est proposé (week-end compris) à 58 euros avec fromage, vin, café et on peut aussi en profiter à 42 euros (entrée-plat-dessert), ce qui vu le cadre, le service, les à-côtés, ...  est  vraiment correct. J'ai mangé des "cèpes en fine pâte/jus de veau/pousses d’épinards/huile de noix" agréables, une délicieuse "Pluma de porc Ibérique farcie/piquillos/purée de châtaignes/poires/cèpes crus" (je goûtais cela pour la première fois, c'est une partie moelleuse et rare des célèbres porcs pata-negra), un Paris-Brest (avec glace vanille de Tahiti) pas assez fort en praliné à mon goût et décevant quand on connait l'inégalable de Philippe Conticini (je prenais un risque !) mais qui recelait des noisettes entières caramélisées qui apportaient une touche croquante réjouissante. Ce n'est pas vraiment la cuisine de mes rêves mais c'était un repas agréable.

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Aucun de ces restaurants n'est très bon marché (pas moins de 30 euros). Car il faut payer les bons produits, un chef compétent, un personnel de qualité, le cadre, le lieu, la présentation, l'entretien, ....  Mais à chaque fois, j'ai trouvé qu'on en avait plutôt pour notre argent, je n'ai pas été choquée par les prix et donc je préfère cela à un restaurant en promotion où je n'aurais pas forcément 100% de l'expérience promise ou à un restaurant médiocre qui sera bien en-dessous de ce qu'on mange chez nous.

Tout cela vous parait peut-être beaucoup, je vous rassure, je ne suis pas critique gastronomique, c'était étalé sur plusieurs semaines ! Et je précise que je n'ai pas pris un gramme, toujours pour vous convaincre que ce n'est pas le restaurant qui fait grossir mais la façon dont on y mange ou le fait qu'on ne régule pas son appétit (n'est-ce pas Viny ?!).

 

Ze Kitchen Galerie, 4 rue des Grands-Augustins, Paris 6ème, 01 44 32 00 32.

Neva Cuisine, 2 rue de Berne, Paris 8ème, 01 45 22 18 91.

Le Clos des Gourmets, 16 avenue Rapp, Paris 7ème, 01 45 51 75 61.

Les Tablettes Nomicos, 16 avenue Bugeaud, Paris 16ème, 01 56 28 16 16. 

Restaurants de l'Ecole Ferrandi, 28 rue de l'Abbé Grégoire, Paris 6ème, 01 49 54 17 31.

02/11/2011

Neva Cuisine, vive la liberté !

Parfois, j'apprécie les menus dégustation, les restaurants où le menu unique est imposé : pas de choix à faire, on se laisse porter et souvent on découvre des saveurs inconnues qu'on aurait sinon laissées de coté.

Mais j'aime aussi la liberté de choisir selon son humeur du jour et sa faim. Ainsi, de retour chez Neva Cuisine, j'ai eu envie à la lecture du menu d'une entrée et d'un dessert. J'ai constaté avec plaisir qu'on pouvait tout à fait manger à la carte bien qu'il existe des formules : aucun problème. Bien m'en a pris : tout d'abord, je me suis régalée. Ensuite, cela correspondait à ma faim, les portions étant généreuses. J'ai ainsi mangé un délicieux "oeuf de poule croustillant, variation autour du chou-fleur, jus perlé". C'était en effet tout croustillant car entouré de kadaif, ces drôles de filaments qu'on rencontre parfois, notamment autour de crevettes.

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En dessert, j'ai flashé sur le "Coussin au pralin et speculos rafraîchi au café arabica" car il me paraissait réunir plusieurs parfums que j'aime. Tant pis si cela fait encore de l'oeuf ! En effet, c'était un blanc d'oeuf à la neige dense et moelleux, parsemé de speculos, posé sur une nappe de pâte de pralin et garni en son coeur d'une glace au café. Contraste des goûts, des textures, des températures : sophistiqué et délicieux !  Le baba au rhum avait l'air pas mal non plus, pour les amateurs...

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Bref, un excellent repas avec la qualité et la quantité dont j'avais pile envie. Donc, au restaurant, l'important c'est d'écouter à la fois ses envies et son appétit !

Neva Cuisine, 2 rue de Berne, Paris 8ème, 01 45 22 18 91

07:15 Publié dans Restaurants & Shopping | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : neva cuisine, menu, manger à la carte, oeuf | |  Facebook | |  Imprimer

12/08/2011

Neva Cuisine, on reviendra ! (ou comment choisit-on un nouveau restaurant ?)

Début août, nous avons eu le plaisir de découvrir au déjeuner Neva Cuisine, une nouvelle et fort plaisante table, qui a de plus l'avantage de nous éviter de courir jusqu'au bout du 15eme ou autre quartier lointain pour nous régaler (elle est dans le 8e à la limite du 9e).

neva cuisine,restaurant paris 8,diététicienne gourmande,blogs,critique gastronomique,françois-regis gaudryVous savez que le contenu de l'assiette est essentiel pour moi mais il ne suffit pas à faire un délicieux moment. Là, tout y était, un joli cadre lumineux, un service chaleureux. Et bien sûr, les plats. Il y a un menu-carte à 36 euros (si on a suffisamment faim pour entrée-plat-dessert), commun au déjeuner et au dîner. On commence par de savoureuses petites gougères légères et bien "fromagées". Je me régale ensuite de ravioles de gambas et julienne de légumes dans un bouillon mousseux au gingembre délicieusement parfumées avec une note d'Asie (qui rappelle le meilleur de la Kitchen Galerie).

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J'ai ensuite choisi un pavé de cabillaud sur un onctueux caviar d'aubergine très bon mais je regrette presque de ne pas avoir osé (car ce n'est pas un de mes mets favoris a priori) les ris de veau croustillants qui ont déclenché  l'enthousiasme de plusieurs convives.

En dessert, je me laisse tenter par une superbe "Sphère déstructurée chocolat, citron vert, amande"  à la mise en scène spectaculaire : un régal de sensations : du chaud, du tiède, du froid, du craquant, du croustillant, du moelleux, du doux, de l'amer, de l'acide...  Un air de famille avec un dessert de La Fourchette du Printemps mais très différent en goût. Il y avait aussi une ile flottante au design étonnant, un baba au rhum, ... Car, et c'est finalement assez rare en dehors des grandes tables, il y a un pâtissier aux côtés de la chef (les deux venant du restaurant La Grande Cascade). Bonne initiative car on dit toujours que ce sont deux métiers bien différents...

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Au final, j'ai un peu trop mangé mais ce n'était pas grave, cela n'allait pas jusqu'à l'inconfort, loin de là, et je fais confiance à mon corps pour réguler ce petit excès sur le repas suivant et ne me signaler une nouvelle faim qu'avec retard et modération.

Comment ai-je entendu parler de ce restaurant ouvert début juillet ? Par le buzz internet bien sûr, qui a détrôné le lent bouche à oreille ! Mais pas n'importe lequel. En fait, j'ai quelques sources que je considère fiables car j'ai identifié que nous étions plutôt sur la même longueur de papilles. J'aime ainsi lire entre autres les Chroniques du plaisir de Thierry Richard, les comptes-rendus gourmands de Caroline Mignot, ... Ici, c'est Francois-Régis Gaudry, critique gastronomique à L'Express, qui a donné l'alerte sur son blog : je lui fais assez confiance car il est fan de certains de mes chouchous, Saquana, Guilo Guilo ou KGB, il m'a fait découvrir la Fourchette du Printemps, ...

Il y aussi les modernes du Fooding, le nippophile (mais pas que) François Simon, etc.

Et vous, vous préférez les pros de la fourchette, les gourmets technophiles qui racontent tous leurs repas, les copains de la vraie vie ? Comment découvrez-vous de nouvelles tables gourmandes ?