15/01/2018
Le goût de l'hiver au Japon
Cette fin d'année, nous sommes partis (encore !) au Japon. Je crois que dans ce pays fort attentif au rythme des saisons, celles-ci sont toutes sources de plaisirs variés. C'est le cas de l'hiver aussi. Certes, les journées sont courtes mais la lumière y est particulièrement belle et le temps majoritairement sec. On a fait des balades vivifiantes sous le ciel bleu éclatant de Tokyo. On s'est baignés avec émerveillement dans des onsen (sources chaudes) entourés de magnifiques paysages de neige. C'est en hiver que le contraste est le plus plaisant entre la forte chaleur de ces bains et l'air froid. On a eu de la neige aussi. Et on a ainsi alterné les villes, moyennes ou grandes, et la campagne montagneuse.
On est passés de ça (ci-dessus)...à ça
Côté nourriture, on a savouré les spécialités, nationales ou locales :
- les soba, choisies par préférence froides malgré la météo,
- les tempura, de légumes pour moi, avec notamment un très bel et bon assortiment dans un restaurant de Matsumoto,
- le tonkatsu (porc pané)
- Le poisson cru, en sushi ou chirashi (bol de riz)
- Le miso aux légumes grillé sur feuille de magnolia, spécialité de la région de Takayama,
On a aussi improvisé selon le temps disponible, la faim et ce qui était ouvert et ne nécessitait pas une heure de queue. En effet, la période de fin d'année est une époque festive et vacancière essentielle dans ce pays : tous les musées, un grand nombre de restaurants, beaucoup de magasins sont fermés plusieurs jours entre le 29-30 décembre et le 3-4 janvier. Cela ne nous a pas vraiment gênés et on ne s'est jamais affamés ! On a même toujours bien mangé grâce au hasard, à notre intuition ou à des conseils avisés.
Il y a eu un bento (végétarien) dans le train.
Arrivés dans la ville très touristique de Takayama, on a vu beaucoup de monde faire la queue et on est tombés par hasard sur une petite "cantine" à l'accueil adorable, proposant seulement 2-3 plats, où j'ai mangé des croquettes de pomme de terre à la viande (fameuse dans cette région, le boeuf de Hida) très plaisantes.
Arrivés en soirée à Nagoya le 1er janvier, on a ainsi demandé de l'aide à l'hôtel et ils ont trouvé un unique restaurant à nous conseiller à proximité. C'est bien tombé, c'était un restaurant de udon (pâtes de blé épaisses) tout à fait délicieux, avec des udon cuites dans une soupe miso et servies dans une sorte de cocotte en terre. On pouvait choisir la garniture et j'ai pris tofu frit et ciboule.
Les Japonais sont grands amateurs de glace en toute saison. On est retournés dans un endroit qu'on avait beaucoup aimé, manger une glace, pour moi, matcha et sésame noir.
On a aussi mangé des tas de mets fort délicieux dans les auberges / ryokan où nous dormions, avec une finesse et une sophistication variables selon les lieux.
Exemple d'un petit plat délicieux : tofu pané, tempura de légume, piment et bouillon parfumé
Il y eut aussi quelques repas non japonais, quand on a cuisiné pour fêter Noël ou recevoir des amis notamment. Et il y a aussi un des rituels de week-end de notre cher hôte de Tokyo, qui est d'aller manger une omelette à la terrasse des Bacchanales, bistrot à la française : omelette assez irréelle dans sa forma parfaite, et tout à fait délicieuse (mignon clin d'oeil du serveur sur le pain)
On a aussi découvert un nouveau "concept" amusant et bon : la salade croquante et hachée, chez Crisp Salad Works : le principe est de choisir une salade composée (Caesar, thaï....) et une personne la hache énergiquement avec un grand hachoir sur le moment, l'assaisonne et vous sert la salade dans un bol, à manger à la cuillère. Le hachage a la juste taille et la salade est fraîche, croquante et plaisante. A exporter ?
Les petits déjeuners ont été très variés selon les ryokan et hôtels où nous dormions. J'en avais déjà parlé. Le plus souvent, il s'agit soit d'un petit déjeuner très classique et varié, soit d'un buffet au large choix.
08:20 Publié dans Du côté des aliments, Plaisirs gourmands, Restaurants & Shopping | Lien permanent | Commentaires (15) | Tags : japon, vacances au japon, hiver au japon, nourriture japonaise, cuisine japonaise, spécialités japonaises | | Facebook | | Imprimer
24/03/2017
Cuisine impro domino ou cuisine de maestro des fourneaux ?
Ces derniers jours, deux de nos repas m'ont frappée par leur contraste de réalisation et de présentation. D'un côté, Monsieur a pris tout son temps dimanche matin (voire déjà un peu samedi soir) pour nous proposer un déjeuner japonais aux petits plats multiples, aux délices variés, plein d'une jolie sophistication qui rend envieux mes abonnés sur les réseaux sociaux... (légumes mijotés, tataki de thon, salade de concombre, œuf mollet aux œufs de saumon, assiette maritime, tofu...).
Pour ma part, j'ai comme d'habitude pratiqué davantage de la cuisine 5S. Ainsi, un matin de lever matinal, ayant décongelé un reste de curry de légumes en prévision du soir, je n'ai pas eu trop envie de le servir tel quel et j'ai improvisé une tarte au curry de légumes (pâte à tarte avec une touche de farine de pois chiches pour le goût), d'autant plus simple que j'avais du lait et de la crème entamés, des œufs, de la coriandre. Cette tarte, servie avec une salade de pourpier fut tout à fait délicieuse. C'est ce que j'appelle de la cuisine domino.
Je trouve les deux très satisfaisants, chacun dans son registre même si, clairement, l'un est plus impressionnant que l'autre... Mais il requiert un temps assez conséquent. Je trouve important de défendre, et donc de pratiquer, le plaisir de manger au quotidien, pas seulement le week-end, et donc la simplicité et l'organisation qui permettent de ne pas passer des heures en cuisine et de bien manger quand même.
Qu'en pensez-vous ?
08:30 Publié dans Pistes pour bien manger, Plaisirs gourmands | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : cuisine domino, manger simple et bon, impro en cuisine, cuisine japonaise, un homme en cuisine, bien manger tous les jours | | Facebook | | Imprimer
24/08/2016
Au Japon, régalons-nous des classiques !
Ma connaissance de la cuisine japonaise avait commencé, il y a bien longtemps (plus de vingt ans...), par la découverte des brochettes (yakitori) dans un restaurant proche de mon bureau d'alors. Puis sont venus les sushi. Puis toute la diversité de la cuisine japonaise, familiale ou de restaurant, simple ou sophistiquée. Ces deux premiers exemples sont d'ailleurs loin d'être les nourritures les plus répandues sur place. Durant notre séjour, nous avons mangé avec une grande diversité (je suis incapable de faire autrement !). Nous avons notamment savouré les grands classiques de la restauration japonaise, dans des endroits un peu chics sans être luxueux ou carrément populaires (je reviendrai en particulier sur le tofu dans un autre billet). C'est-à-dire :
- les soba (nouilles de sarrasin) plusieurs fois. On a notamment découvert à Kyoto, Owariya, un restaurant de soba vieux de 550 ans (!) et proposant un assortiment d'assaisonnements pour accompagner plusieurs mini-portions de soba empilées. Amusant et délicieux.
- le tonkatsu, filet de porc pané, accompagné de salade de chou et d'une fameuse sauce, de style sauce "Bulldog"dont chaque établissement garde jalousement la recette.
- les tempura : nous sommes tombés par hasard à Nagoya sur un délicieux restaurant de tempura où l'on s'est régalés d'une succession fine et croustillante. J'ai aussi mangé des assortiments de tempura de légumes avec des soba.
- le sukiyaki, un plat représentatif du développement de la consommation de viande au Japon à partir de l'ère Meiji. Toujours délicieux dans la chaîne Imahan, avec, outre la viande délicieuse, le plaisir d'observer les gestes précis et élégants de la personne qui fait cuire le bœuf.
- les takoyaki, une spécialité de la cuisine de rue d'Osaka (où nous avons passé une nuit), des boulettes farcies au poulpe, q'on mange brûlantes, savourées dans une minuscule échoppe recommandée par un passant.
- l'oyakodon, un bol de riz avec oeuf et poulet.
- un plat très populaire et bon marché, qu'on mangeait pourtant pour la première fois, dans une gare où on n'avait pas le choix, mais qui s'est avéré très bon, l'omurice / omuraisu (contraction d'omelette et riz), une omelette farcie au riz.
- bien sûr du poisson cru, notamment quand on se trouve près de la mer, sous forme de sashimi, sushi ou chirashi (bol de riz recouvert de poisson)
Bref, on a très bien mangé ! J'espère qu'il en a été de même lors de vos vacances proches ou lointaines.
08:30 | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : japon, cuisine japonaise, vacances au japon, spécialités japonaises, variété alimentaire, tonkatsu, sukiyaki, takoyaki, tempura, soba, cuisine populaire au japon | | Facebook | | Imprimer
22/08/2016
Vive le petit déjeuner...japonais !
Je suis grande amatrice de petits déjeuners, de céréales ou de tartines, de granola ou de pain délicieux, de jus ou de bon café...Mais je n'ai aucune difficulté à plonger dans les délices salés et poissonneux des petits déjeuners japonais et je m'en régale. Les "hôteliers" Japonais ont, sans doute, compris que le petit déjeuner est la dernière impression qu'on garde d'un séjour et ils le soignent. On est rarement déçus.
Quel que soit le niveau des prestations, le petit déjeuner a une structure de base habituelle : du poisson (le plus souvent grillé ou séché + grillé), du riz, une soupe miso, quelques légumes cuits et/ou algues. S'y ajoutent, selon les lieux et le standing de l'hôtel, des œufs (omelette japonaise, parfois faite sur l'instant, œuf dur, mollet, poché, ...), d'autres légumes dans des préparations différentes, du tofu, des tsukemono (pickles), des algues nori à manger avec le riz, du natto (graines de soja fermentées), parfois une salade (influence occidentale), des tranches de fruit... Tout cela constitue un repas copieux qui, bien souvent, réduit sérieusement le besoin de s'attabler quelques heures plus tard au déjeuner. J'ai parfois sauté le déjeuner ou ai déjeuné tardivement ou très légèrement.
Voilà quelques exemples de petits déjeuners pris lors de notre récent séjour. Outre la variété, une des caractéristiques de l'alimentation japonaise, qu'on retrouve partout, le niveau de qualité des mets varie bien sûr selon le lieu. Le riz est toujours à volonté.
Une fantaisie dans ce petit déjeuner servi dans un ryokan simple, des "ravioli" chinois
Même quand on n'est pas dans le luxe, la diversité est présente
Une particularité : le poisson préalablement séché est cuit sur l'instant par le client
Belle et originale présentation d'un petit déjeuner varié présenté dans un grand bento (avec riz, soupe, tsukemono en libre-service à côté)
Tous les classiques sont là plus d'inhabituelles saucisses, c'est sûr qu'on ne risque pas de mourir de faim dans la matinée!
Dans les "business hotels", c'est souvent un buffet qui est proposé où on trouve poisson, légumes divers, tofu et souvent une part occidentale
Même si j'ai été ravie de retrouver du bon pain, cela ne m'a pas manqué et j'adore le riz aussi !
Alors, cela vous fait envie ou pas du tout ?!
08:29 Publié dans Activités, medias, lectures..., Plaisirs gourmands, Restaurants & Shopping | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : japon, vacances au japon, été au japon, cuisine japonaise, petit déjeuner japonais, ryokan, petit déjeuner complet, manger salé le matin | | Facebook | | Imprimer
17/08/2016
De retour du Japon, la valise gourmande bien alourdie...
Eh oui, cet été, nous sommes une nouvelle fois partis au Japon, ce pays que nous aimons tant et dont nous adorons la nourriture. De belles journées à la chaleur tropicale et aux délices variés, parsemées de multiples rencontres éphémères avec la si merveilleuse gentillesse des Japonais. Je ne suis pas revenue les mains vides et ma valise s'était alourdie d'une dizaine de kilos... De quoi donc ?
- des classiques de chaque voyage : une très grande quantité de thés verts variés (j'y reviendrai) dont du matcha, et du riz japonais de haute qualité,
- d'autres boissons : du sobacha acheté lors d'une sorte de foire de producteurs, du kombucha (à base d'algue kombu),
- des furikake (mélanges divers d'épices, aromates, ingrédients séchés, qu'on met sur le riz) dont un au wasabi, spécialité de la ville de Shizuoka, et aussi du shiso rouge séché, du sésame noir, du sésame blond fumé (une curiosité offerte par une amie japonaise),
- des ume (prunes japonaises) que j'adore (des petites à Kyoto, des plus grosses de Wakayama, ville de référence pour la production des ume (à la même foire de producteurs), et un essai, une purée pour d'autres types d'usages),
- des algues wakame à réhydrater pour mettre dans des salades et des algues nori (nature pour les makis et autres rouleaux et parfumées à la prune à grignoter),
- du yuba (peau de tofu) déshydraté, qui n'égalera probablement pas le frais qu'on adore, mais on va tenter quand même...
- du yuzu en poudre, trouvé par hasard, curieuse de goûter car le prix était très faible au regard des prix habituels du yuzu,
- côté desserts, du kinako (poudre de soja grillé) car j'adore son goût quand il enrobe des gâteaux, du warabimochiko, une sorte de farine particulière pour tenter de faire des gâteaux japonais tout mous (merci au blog de Clotilde Dusoulier pour les précisions et la piste de recette), de la an-paste (pâte de haricots azuki), de la pâte de sésame noir, du kuromitsu (sucre noir japonais, liquide).
- des bouillons de kombu et légumes, en sachets, complètement naturels et délicieux, déjà goûtés.
- de la sauce soja, choisie avec difficulté après en avoir goûté quelques-unes parmi un choix innombrable,
et même un peu de granola, produit évidemment pas très japonais, mais qui m'a tentée au retour d'une allée commerciale car parfumé au matcha et gingembre. A reproduire maison s'il est bon.
Côté ustensiles, j'ai réussi à être fort raisonnable dans le quartier spécialisé de Kappabashi à Tokyo mais j'ai quand même craqué sur un objet pas spécialement japonais (mais disponible en modèle réduit), un gaufrier traditionnel, que j'ai hâte d'utiliser ! Et aussi quelques cuillères en bambou.
Et vous, avez-vous rapporté quelques spécialités de votre lieu de vacances ou les avez-vous surtout consommées sur place ?
08:45 Publié dans Activités, medias, lectures..., Plaisirs gourmands, Restaurants & Shopping | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : japon, vacanses au japon, cuisine japonaise, thé japonais, ingrédients japonais, souvenirs gastronomiques | | Facebook | | Imprimer
29/02/2016
Variations sur le thème de la courge
Je vous parlais il y a quelques jours de variations sur la courge au sein d'un repas. Ce week-end, elle a été très présente, cette fois au fil des repas successifs. Signe qu'elle est vraiment déclinable à volonté, alors que nombre de personnes se contentent de la préparer en soupe...
Monsieur a préparé samedi soir des pâtes à la courge et au guanciale (une charcuterie italienne), délicieuses.
Dimanche, il nous a proposé de la courge Hokkaido au sésame à la japonaise (cuite avec sauce soja et un peu de sucre) dans le cadre d'un très succulent et varié repas japonais comme il en a le secret (pmat principal : un porc au gingembre délicieusement fondant).
Et, hasard, j'avais aussi prévu de la courge le dimanche soir, et j'ai décidé de préparer une soupe de courge butternut et céleri-rave (recette du Veggivore de Clotilde Dusoulier), servie avec des croûtons à l'ail et au romarin.
Des façons très différentes de préparer une courge, sans compter la grande variété des courges elles-mêmes.
Vite, vite, continuons avant la fin de l'hiver !
08:20 Publié dans Du côté des aliments, Pistes pour bien manger, Plaisirs gourmands | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : courge, courge buttenut, variations sur la courge, recettes de courge, legumes d'hiver, cuisine japonaise, soupe de légume, pates a la courge | | Facebook | | Imprimer
09/04/2015
Hommage à l'homme en cuisine
Ainsi, récemment, il nous a concocté :
. une moelleuse omelette/fritatta aux courgettes, asperges, petits pois, oignon doux, parmesan,
08:30 Publié dans Pistes pour bien manger, Plaisirs gourmands | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : un homme en cuisine, qui cuisine dans le couple, couple qui cuisine, cuisiner à deux, partage des tâches, cuisine japonaise, flexitarisme, cuisine italienne | | Facebook | | Imprimer
21/11/2014
Le Japon est-il si cher que ça (pour manger) ?
Souvent, quand on me demande si le Japon est cher, je réponds surtout qu'il y a un éventail de prix extrêmement étendu. C'est notamment vrai pour la nourriture : les repas dans les restaurants les plus raffinés peuvent atteindre des sommets mais on peut bien manger pour des prix très raisonnables voire fort étonnants. Quelques exemples tirés de notre récent voyage.
Le record
En balade à Arita, ville moyenne plutôt touristique du fait de sa place dans l'histoire de la céramique japonaise, sur le coup de 13h, nous nous soucions de déjeuner. Rien à l'horizon dans la longue rue anciennement dédiée aux céramistes. On interroge des passants et on nous indique un restaurant un peu plus loin, qui semble être un peu seul. On entre, nous sommes très gentiment accueillis (par des personnes qui sont en fait des clients, voir plus bas) et on prend un des deux seuls plats de la carte, une soupe de udon (pâtes) et algues wakame. C'est bon, réchauffant, nourrissant. Et au final, combien ça coûte ? 150 yen ! Soit un euro !!!! Vous avez déjà mangé un vrai plat, assis à table, en France pour ce prix-là ? Notre ami qui vit depuis longtemps au Japon nous expliquera que c'est un exemple de la déflation à la japonaise, de la non-capacité du Japon à augmenter les prix pendant des années. J'ai d'ailleurs lu récemment que le Premier Ministre japonais mettait en place des mesures pour favoriser les hausses de prix. Alors peut-être ce prix est-il le même depuis un siècle ! Par ailleurs, pour cette fort modique somme, on a rencontré deux personnes adorables, en charge du tourisme et de la promotion de la ville, qui nous ont ensuite emmené visiter quelques lieux clés de l'endroit (je n'ai pas pensé à faire une photo de ce plat économique, tout à fait présentable).
La pause gourmande
A chaque voyage au Japon, je vois de ces petites fabriques où l'on peut observer à travers la vitrine les étapes de fabrication de diverses spécialités sucrées, souvent une sorte de pâte à gaufre farcie de purée de azuki. Cette fois, en promenade dans Kagoshima, j'ai proposé qu'on en goûte, on en prend un chacun, c'est 100 yen pièce (70 centimes d'euro). On s'apprête à les emporter et la vendeuse nous demande si on veut manger sur place. Pourquoi pas, alors on nous installe et on nous apporte un thé. Tout cela donc pour 70 centimes ! Cette attention est peut-être due au fait qu'au Japon, cela ne se fait pas de manger en marchant.
Le petit déjeuner
En France, le petit déjeuner d'hôtel coûte souvent un prix qui me parait démesurément élevé au regard de ce qui est proposé. Au Japon, il y a toute une gamme de prix mais on a pour son argent.
Pour 350 yen (2,40 euros), un petit déjeuner semi-occidental dans une sorte de café-bar avec pain de mie japonais toasté, salade fraîche et croquante, œuf ou yaourt, café. Pour ce prix, si on s'asseoit à une table dans un café parisien, on a... le café.
Pour 1000 yen (moins de 7 euros), on a un petit déjeuner d'hôtel de très bonne qualité, avec les basiques du petit déjeuner japonais servis à table dans un cadre plaisant et un buffet de petites salades japonaises, du tofu, et, si on le souhaite, des éléments occidentaux (œufs brouillés, saucisse...).
Le repas
Un exemple : alors que les soba sont très coûteuses à Paris, que ce soit chez Sara, nouvellement installé ou chez Yen, présent depuis des années. Au Japon, c'est un plat tput à fait basique et des "zaru soba" (soba agrémentées de nori et servies froides avec une sauce) sont autour de 500-600 yen. Si on prend un menu de soba et tempura (cf photo), ce qui fait un repas vraiment nourrissant, on s'en tire, dans un restaurant simple mais bon, pour 900 yen (6,20 euros).
Et même gratuitement...
Au Japon, on aime vous faire goûter pour vous convaincre d'acheter un produit. Alors, si on est vraiment fauché, on peut arpenter les rayons alimentaires au sous-sol des grands magasins vers l'heure du déjeuner et on doit pouvoir se constituer quasiment un repas avec plein de petites bouchées (poisson, légumes, tofu, spécialités diverses...). Ne pas abuser quand même de la gentillesse des vendeurs.
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19/11/2014
Au Japon, on est omnivore ! (épisode 1 : le poisson)
Il y a quelques semaines, je vous parlais de ma tendance flexitarienne, de mon éloignement du poisson et de la viande en cuisine. Rien de changé à cela mais quand on est en voyage, on se plie aux us et coutumes locaux. Et, au Japon, difficile d'éviter le poisson et, dans une moindre mesure, la viande. Mais ce fut avec plaisir !
Outre Tokyo, nous avons fait un périple dans le Kyushu, la partie du Japon la plus au Sud (outre Okinawa). Nous étions souvent près de la mer et donc de ses ressources naturelles, poissons, coquillages et crustacés. C'est bien sûr cette proximité quasi-permanente avec la mer qui a façonné les habitudes alimentaires japonaises, avec une présence importante du poisson.
- Il y a le poisson grillé, incontournable de tout petit déjeuner traditionnel, souvent du saumon mais aussi d'autres poissons, selon la région et la saison, dont il faut se saisir bouchée par bouchée avec les baguettes si possible élégamment !
- Il y a le poisson cru de première fraîcheur au bord de la mer ou tout proches, en sushi (à un comptoir) ou en sashimi (pendant un repas).
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- Il y a aussi la crevette, élément central d'un assortiment basique de tempura, le poisson et les coquillages qu'on fait mijoter. Il y a aussi le délicieux accord doux-acide des oursins et des œufs de saumon. Il y a enfin l'anguille grillée qu'on trouve par hasard en poussant la porte du seul restaurant visible dans un coin isolé d'une petite ville.
Et c'est toujours un bonheur du voyage de profiter des mets locaux.
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18/11/2014
Les tsukemono, incontournable du repas japonais
Au Japon, les tsukemono, ou pickles japonais, sont omniprésents lors des repas, du petit déjeuner au dîner, quel que soit le niveau du restaurant où l'on mange. J'ai eu envie, lors de mon récent voyage, d'observer leur diversité et je me suis efforcée, aussi souvent que possible, de prendre en photo les tsukemono proposés avec les repas. Il y a deux cas de figure principaux :
- soit on prend un menu assez basique, en général le midi, servi sur un plateau en une fois, et les tsukemono sont présents avec le reste.
- soit, plus traditionnellement, les plats se succèdent et le repas se termine par un trio immuable, soupe miso, riz et tsukemono. On les mange avec le riz blanc et les deux se complètent à merveille. Les tsukemono sont censés favoriser une bonne digestion.
Plus rarement, au petit déjeuner, on peut se trouver devant un buffet et alors, il y a un petit choix de tsukemono et ont peut composer son assiette.
Les tsukemono résultent de la macération de légumes sous différentes formes (avec du son de riz ("nuka"), du miso, du vinaigre...). Les aliments de base des tsukemono sont variables même si certains comme le concombre, le chou, l'aubergine ou le daikon (radis blanc) sont très souvent présents.
La vaisselle fait souvent l'objet d'un effort particulier (lors d'un repas japonais, elle est toujours dépareillée, avec une infinie variété de formes et de motifs). Et, dans les endroits les plus raffinés, la façon dont vont être présentés les tsukemono dans l'assiette importe aussi.
NB : je dédie ce billet à Marie-Claire Frédéric, reine des aliments fermentés, auxquels elle a consacré un fabuleux livre, Ni cru ni cuit, dont je vous ai déjà parlé. Elle donne d'ailleurs sur son blog une recette pour faire ses propres tsukemono ou pickles.
08:40 Publié dans Du côté des aliments, Plaisirs gourmands | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : tsukemono, pickles, japon, cuisine japonaise, repas japonais, aliments fermentés, fermentation, saumure, légumes, marie-claire frédéric | | Facebook | | Imprimer