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15/01/2018

Le goût de l'hiver au Japon

Cette fin d'année, nous sommes partis (encore !) au Japon. Je crois que dans ce pays fort attentif au rythme des saisons, celles-ci sont toutes sources de plaisirs variés. C'est le cas de l'hiver aussi. Certes, les journées sont courtes mais la lumière y est particulièrement belle et le temps majoritairement sec. On a fait des balades vivifiantes sous le ciel bleu éclatant de Tokyo. On s'est baignés avec émerveillement dans des onsen (sources chaudes) entourés de magnifiques paysages de neige. C'est en hiver que le contraste est le plus plaisant entre la forte chaleur de ces bains et l'air froid. On a eu de la neige aussi. Et on a ainsi alterné les villes, moyennes ou grandes, et la campagne montagneuse. 

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On est passés de ça (ci-dessus)...à ça

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Côté nourriture, on a savouré les spécialités, nationales ou locales :

- les soba, choisies par préférence froides malgré la météo,

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- les tempura, de légumes pour moi, avec notamment un très bel et bon assortiment dans un restaurant de Matsumoto,

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- le tonkatsu (porc pané)

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- Le poisson cru, en sushi ou chirashi (bol de riz)

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- Le miso aux légumes grillé sur feuille de magnolia, spécialité de la région de Takayama,

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On a aussi improvisé selon le temps disponible, la faim et ce qui était ouvert et ne nécessitait pas une heure de queue. En effet, la période de fin d'année est une époque festive et vacancière essentielle dans ce pays : tous les musées, un grand nombre de restaurants, beaucoup de magasins sont fermés plusieurs jours entre le 29-30 décembre et le 3-4 janvier. Cela ne nous a pas vraiment gênés et on ne s'est jamais affamés ! On a même toujours bien mangé grâce au hasard, à notre intuition ou à des conseils avisés. 

Il y a eu un bento (végétarien) dans le train.

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Arrivés dans la ville très touristique de Takayama, on a vu beaucoup de monde faire la queue et on est tombés par hasard sur une petite "cantine" à l'accueil adorable, proposant seulement 2-3 plats, où j'ai mangé des croquettes de pomme de terre à la viande (fameuse dans cette région, le boeuf de Hida) très plaisantes.

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Arrivés en soirée à Nagoya le 1er janvier, on a ainsi demandé de l'aide à l'hôtel et ils ont trouvé un unique restaurant à nous conseiller à proximité. C'est bien tombé, c'était un restaurant de udon (pâtes de blé épaisses) tout à fait délicieux, avec des udon cuites dans une soupe miso et servies dans une sorte de cocotte en terre. On pouvait choisir la garniture et j'ai pris tofu frit et ciboule.

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Les Japonais sont grands amateurs de glace en toute saison. On est retournés dans un endroit qu'on avait beaucoup aimé, manger une glace, pour moi, matcha et sésame noir.

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On a aussi mangé des tas de mets fort délicieux dans les auberges / ryokan où nous dormions, avec une finesse et une sophistication variables selon les lieux.

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Exemple d'un petit plat délicieux : tofu pané, tempura de légume, piment et bouillon parfumé

Il y eut aussi quelques repas non japonais, quand on a cuisiné pour fêter Noël ou recevoir des amis notamment. Et il y a aussi un des rituels de week-end de notre cher hôte de Tokyo, qui est d'aller manger une omelette à la terrasse des Bacchanales, bistrot à la française : omelette assez irréelle dans sa forma parfaite, et tout à fait délicieuse (mignon clin d'oeil du serveur sur le pain)

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On a aussi découvert un nouveau "concept" amusant et bon : la salade croquante et hachée, chez Crisp Salad Works : le principe est de choisir une salade composée (Caesar, thaï....) et une personne la hache énergiquement avec un grand hachoir sur le moment, l'assaisonne et vous sert la salade dans un bol, à manger à la cuillère. Le hachage a la juste taille et la salade est fraîche, croquante et plaisante. A exporter ?

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 Les petits déjeuners ont été très variés selon les ryokan et hôtels où nous dormions. J'en avais déjà parlé. Le plus souvent, il s'agit soit d'un petit déjeuner très classique et varié, soit d'un buffet au large choix.

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26/08/2016

Sur les traces du thé japonais 1er épisode : multitude de moments théophiles

Le thé vert fait vraiment partie des fondamentaux du Japon. Il est souvent banalisé aujourd'hui, par exemple quand il est servi avec le repas au restaurant. Ou au contraire, il est parfois traité de façon snob et exagérément cérémonieuse. Peut-être un moyen de résister à l'invasion du café ? Alors que le maitre de thé Sen no Rikyu, grand codificateur de la cérémonie du thé au XVIème siècle, aurait dit La voie du thé n'est rien que cela : tout d'abord tu fais bouillir de l'eau, ensuite tu fais le thé, et tu le bois. Je suis assez adepte de cette vision ! Tout en aimant savourer de bons thés.

Nous sommes justement partis sur les traces de Sen no Rikyu, en allant revoir un temple où il a joué un rôle important, un des temples du Daitoku-ji, à Kyoto, et découvrir sa ville de naissance, Sakai, près d'Osaka. Cette ville, dont l'importance est révolue (mais qui conserve un rôle majeur dans la production de couteaux), cherche probablement à tirer partie de la célébrité de Sen no Rikyu côté tourisme et a aménagé récemment un espace de musée pour lui rendre hommage. Il ne subsiste de sa maison natale qu'un puits. Le musée était intéressant pour le resituer dans son contexte historique, visualiser la façon dont il a évolué vers une sobriété accrue pour les espaces de thé et dont ses descendants ont fait évoluer la cérémonie du thé. A cette occasion, on a dégusté un matcha préparé par une maître de thé.

Shizuoka est la première région productrice de thé japonais (je vous parlerai du thé de Shizuoka dans le 2eme épisode), Kagoshima dans le Kyushu, la deuxième. Et on a découvert par hasard que la régione d'Ise (davantage connue pour son temple shinto majeur) était la troisième zone de production. Par curiosité, nous sommes allés y découvrir le thé et avons été chaleureusement reçus dans une vieille boutique avec plusieurs dégustations avant de choisir.

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Il y a eu de nombreuses autres occasions :

- C'est la boisson d'accueil dans les ryokan (auberges traditionnelles) : sencha ou matcha, en général avec une petite douceur, dans le hall dès qu'on arrive, ou dans la chambre. Selon le niveau de l'hôtel, on vous sert ou on vous met à disposition du thé, il est en vrac ou en sachet, il y a une pâtisserie fraîche ou pré-emballée.

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 - un thé matcha peut aussi être servi avec une pâtisserie ou un dessert.

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- Nous avons bu un thé dans un espace joliment consacré à la dégustation de thé (dans la pénombre) où l'on retourne souvent quand on séjourne à Tokyo,  Cha no Ha, au sous-sol du grand magasin Matsuya, dans le quartier de Ginza.

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Le thé vert est aussi un ingrédient incontournable des desserts, entremets, glaces, pâtisseries...

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On s'est en particulièrement régalés de glace au matcha grâce à la découverte du glacier Nanaya à Shizuoka et à Tokyo, qui propose sept degrés de glace au matcha, selon l'intensité du matcha, le grade 7 étant particulièrement richement doté en matcha. Découverte grâce à Robert Gilles, gourmet installé de très longue date à Shizuoka et multi-blogueur, qui n'ignore rien des richesses gustatives de sa ville. Nous avons goûté ces glaces à Shizuoka et nous y sommes retournés à Tokyo (où je me suis aussi régalée de sésame noir).

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Et j'ai bien sûr rapporté une grande quantité de thés japonais variés dans mes bagages !

 

 

 

24/08/2016

Au Japon, régalons-nous des classiques !

Ma connaissance de la cuisine japonaise avait commencé, il y a bien longtemps (plus de vingt ans...), par la découverte des brochettes (yakitori) dans un restaurant proche de mon bureau d'alors. Puis sont venus les sushi. Puis toute la diversité de la cuisine japonaise, familiale ou de restaurant, simple ou sophistiquée. Ces deux premiers exemples sont d'ailleurs loin d'être les nourritures les plus répandues sur place. Durant notre séjour, nous avons mangé avec une grande diversité (je suis incapable de faire autrement !). Nous avons notamment savouré les grands classiques de la restauration japonaise, dans des endroits un peu chics sans être luxueux ou carrément populaires (je reviendrai en particulier sur le tofu dans un autre billet). C'est-à-dire : 

- les soba (nouilles de sarrasin) plusieurs fois. On a notamment découvert à Kyoto, Owariya, un restaurant de soba vieux de 550 ans (!) et proposant un assortiment d'assaisonnements pour accompagner plusieurs mini-portions de soba empilées. Amusant et délicieux.

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- le tonkatsu, filet de porc pané, accompagné de salade de chou et d'une fameuse sauce, de style sauce "Bulldog"dont chaque établissement garde jalousement la recette.

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- les tempura : nous sommes tombés par hasard à Nagoya sur un délicieux restaurant de tempura où l'on s'est régalés d'une succession fine et croustillante. J'ai aussi mangé des assortiments de tempura de légumes avec des soba.

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- le sukiyaki, un plat représentatif du développement de la consommation de viande au Japon à partir de l'ère Meiji. Toujours délicieux dans la chaîne Imahan, avec, outre la viande délicieuse, le plaisir d'observer les gestes précis et élégants de la personne qui fait cuire le bœuf.

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- les takoyaki, une spécialité de la cuisine de rue d'Osaka (où nous avons passé une nuit), des boulettes farcies au poulpe, q'on mange brûlantes, savourées dans une minuscule échoppe recommandée par un passant.

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- l'oyakodon, un bol de riz avec oeuf et poulet.

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- un plat très populaire et bon marché, qu'on mangeait pourtant pour la première fois, dans une gare où on n'avait pas le choix, mais qui s'est avéré très bon, l'omurice / omuraisu (contraction d'omelette et riz), une omelette farcie au riz.

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- bien sûr du poisson cru, notamment quand on se trouve près de la mer, sous forme de sashimi, sushi ou chirashi (bol de riz recouvert de poisson)

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Bref, on a très bien mangé ! J'espère qu'il en a été de même lors de vos vacances proches ou lointaines.

22/08/2016

Vive le petit déjeuner...japonais !

Je suis grande amatrice de petits déjeuners, de céréales ou de tartines, de granola ou de pain délicieux, de jus ou de bon café...Mais je n'ai aucune difficulté à plonger dans les délices salés et poissonneux des petits déjeuners japonais et je m'en régale. Les "hôteliers" Japonais ont, sans doute, compris que le petit déjeuner est la dernière impression qu'on garde d'un séjour et ils le soignent. On est rarement déçus.

Quel que soit le niveau des prestations, le petit déjeuner a une structure de base habituelle : du poisson (le plus souvent grillé ou séché + grillé), du riz, une soupe miso, quelques légumes cuits et/ou algues. S'y ajoutent, selon les lieux et le standing de l'hôtel, des œufs (omelette japonaise, parfois faite sur l'instant, œuf dur, mollet, poché, ...), d'autres légumes dans des préparations différentes, du tofu, des tsukemono (pickles), des algues nori à manger avec le riz, du natto (graines de soja fermentées), parfois une salade (influence occidentale), des tranches de fruit... Tout cela constitue un repas copieux qui, bien souvent, réduit sérieusement le besoin de s'attabler quelques heures plus tard au déjeuner. J'ai parfois sauté le déjeuner ou ai déjeuné tardivement ou très légèrement.

Voilà quelques exemples de petits déjeuners pris lors de notre récent séjour. Outre la variété, une des caractéristiques de l'alimentation japonaise, qu'on retrouve partout, le niveau de qualité des mets varie bien sûr selon le lieu. Le riz est toujours à volonté. 

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Une fantaisie dans ce petit déjeuner servi dans un ryokan simple, des "ravioli" chinois

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Même quand on n'est pas dans le luxe, la diversité est présente

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Une particularité : le poisson préalablement séché est cuit sur l'instant par le client

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Belle et originale présentation d'un petit déjeuner varié présenté dans un grand bento (avec riz, soupe, tsukemono en libre-service à côté)

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Tous les classiques sont là plus d'inhabituelles saucisses, c'est sûr qu'on ne risque pas de mourir de faim dans la matinée!

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Dans les "business hotels", c'est souvent un buffet qui est proposé où on trouve poisson, légumes divers, tofu et souvent une part occidentale

Même si j'ai été ravie de retrouver du bon pain, cela ne m'a pas manqué et j'adore le riz aussi !

Alors, cela vous fait envie ou pas du tout ?!

28/11/2014

Au revoir le Japon, à bientôt !

Voilà, le feuilleton nippo-gastronomique est terminé. J'espère que je ne vous ai pas trop ennuyés, que certains épisodes vous ont intéressés, fait saliver, donner envie de découvrir le Japon ou y retourner. Avant de quitter ce pays et ses délices, encore quelques images en vrac.

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Un étonnant et délicat sushi d'aubergine marinée

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La tranquille habitude japonaise de faire longuement la queue pour un restaurant

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Des glaces "fior di latte" au bon lait du Kyushu (au niveau des meilleurs italiennes selon Monsieur)

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Le daikon (radis blanc), particulièrement réputé à Kagoshima du fait du sol volcanique du Sakurajima

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Pierre Hermé se décline en mousses de yaourt parfumées d'après ses célèbres desserts

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A Kagoshima, une "cantine" assez "bobo" aux jolis menus dessinés (et copieux dans l'assiette)

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 Image qui a bien amusé les vinophiles de twitter

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 Retour chargé

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 Plaisir de se souvenir d'un beau voyage par la vaisselle...

 

 

27/11/2014

Le riz japonais, respect !

Récemment, je vous parlais de différents riz. Le Japon est bien sûr un pays de choix pour ce mets. De mon récent voyage, je suis revenue chargée de près de 3 kilos de riz japonais (bien tassés au fond de mon petit bagage cabine car j'avais pressenti qu'ils risquaient de faire basculer ma valise du côté de l'excédent...). C'est la première fois que j'en rapporte autant, d'habitude je me limite à un petit échantillon, mais les circonstances ont cumulé les quantités.

D'abord, suite à un fabuleux article sur la préparation du riz par un grand maître en la matière, j'ai voulu aller découvrir sa boutique, Suzunobu. Cela a été l'occasion d'une très jolie balade tranquille dans Tokyo. La boutique recèle une variété de riz incroyable, j'en ai choisi un et nous avons rencontré assez brièvement des personnes de la boutique (ce sont les moments où l'on regrette de ne pas parler mieux japonais...). Particularité des boutiques ou rayons spécialisés dans le riz, tout le riz est proposé complet et vous pouvez décider du degré de "raffinage" que vous voulez : semi-complet, blanc... avec 3-4 possibilités différentes. Une fois que vous avez décidé, l'opération est faite immédiatement (voir machine ci-dessous) et on vous remet votre paquet de riz quasiment sur mesure.

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Nous avons découvert une autre boutique spécialisée dans le riz, dans le quartier de Ginza, Akomeya. Là aussi, je choisis un riz d'une région réputée, celle de Yamagata, dans le Tohoku.

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Il y a eu aussi un très gentil geste de Kazuhiro, un ami japonais de notre hôte, qu'on avait déjà rencontré en 2012 : il m'offre un petit sac de riz, là aussi de la région de Yamagata où il habite, produit par un de ses amis qui cultive du riz bio.

J'ai aussi fait à Takeo Onsen, l'une de nos étapes dans le Kyushu, un petit achat de riz de la région de Saga car on l'avait goûté lors des repas. Les Japonais sont souvent comme nous curieux des origines produits, donc on peut s'informer sur les agriculteurs... si on sait lire le japonais bien sûr !

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Nous avons bien sûr mangé du riz à quasiment tous les repas (sauf ceux à base de soba), comme ingrédient de base (l'équivalent du pain chez nous). Mais on a aussi fait un bon déjeuner dans un restaurant spécialisé dans le riz, Kome Show (kome, c'est le mot japonais pour le riz cru). Nous choisissons un menu avec du riz cuisiné et on nous annonce alors qu'il y aura 1/2 h d'attente. Il en faut davantage pour nous décourager et c'est la preuve que c'est cuisiné sur le moment. Le menu arrive avec ce riz cuisiné aux crabe, délicieux, dans une petite marmite. On se régale mais pour ma part, la portion est vraiment trop copieuse vu le reste du repas. Pas question de gaspiller, comme à mon habitude, je demande un "doggy bag". Il est préparé fort gentiment et emballé dans un petit sac. Monsieur s'en régalera le lendemain.

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Bref, après une petite pause de réacclimatation aux délices de chez nous, tout ce riz japonais de haute qualité s'invitera à notre table.

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26/11/2014

Japon : les délices du Kyushu 2e épisode : le tofu

Au Japon, on peut se régaler de tofu à Kyoto où l'abondance de temples zen fournit une généreuse offre de restaurants végétariens en leur sein. On dit aussi que le tofu de Kyoto est particulièrement bon grâce à la qualité de l'eau locale. J'ai de beaux souvenirs de ce mets façon ancienne ou moderne dans l'ancienne capitale impériale. Mais, plus surprenant, le Kyushu, où nous avons séjourné, se révèle aussi une terre généreuse en tofu de haute gourmandise.

Ainsi, nous avons fait un fabuleux déjeuner dans un petit restaurant de la ville de Karatsu, non loin de Fukuoka, où nous avions réservé car cela était vivement conseillé. C'est en fait un comptoir d'une dizaine de places, adossé à une fabrique-boutique de tofu. Que nous avions découverte, sans y manger, lors d'un passage dans cette ville il y a 8 ans. J'avais noté cette adresse dans un coin de ma mémoire et le moment a fini par arriver...

Derrière le comptoir officie le maître tofu, qui représente, ce n'est pas rien, la 9eme génération de sa famille dans l'activité. Il est très impliqué dans toute la chaîne du produit, de la surveillance des fèves de soja dans les champs au service dans le restaurant, observant derrière le comptoir les réactions des convives et prêt à servir cérémonieusement une deuxième ration de tofu tout frais. Car tout le monde en a redemandé avec ardeur. J'en vois qui sont étonnés car pour eux, le tofu n'est que fadeur. Mais c'est sans doute qu'ils n'ont jamais goûté le tofu authentique... Après ce tofu nature tiède, ce fut un festival de tofu sous différentes formes, jusque dans le riz. Et une panacotta au tofu en dessert. Un régal de bout en bout.

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Quelques jours plus tard, de retour à Tokyo, nous avons fait un fabuleux déjeuner chez Ume No Hana. Il s'agit d'une chaine de restaurants, spécialisée dans le tofu, présente dans de nombreuses villes mais, là encore, originaire du Kyushu, et très présente dans cette partie du Japon. C'est d'ailleurs à Fukuoka, que nous l'avions découverte par hasard. J'y ai repensé lors de ce voyage en passant devant une de leurs adresses et cela m'a donné envie d'y fêter mon anniversaire.

Il y a un menu qui parait imposant car composé d'une bonne douzaine de plats mais il s'agit de mets de petite taille. Dès le début, on est plongé délicieusement dans les variations tofuesques, avec des accords, des goûts, des textures tous différents. Tout s'enchaîne à un rythme parfait, accompagné de thé du Kyushu et servi avec gentillesse et délicatesse. 

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Au moment du dessert, on nous donne le choix entre trois desserts, je choisis le yokan au tofu mais la serveuse nous propose aussi le dessert du jour, un "pudding" au tofu. Elle est tellement convaincue qu'on va adorer qu'elle insiste (c'est rare au Japon !) pour qu'on en prenne deux et pas un à partager comme on l'imagine. On l'écoute et aucun regret ! Une merveille de douceur onctueuse, un grand dessert !

A chaque fois que je me régale ainsi de tofu au Japon, je me lamente qu'aucun chef japonais n'ait l'envie de se lancer dans une telle activité à Paris... La vague de néo-végétarisme serait sûrement une belle opportunité et je doute qu'on ne puisse pas cultiver ici du soja de haute qualité et en faire du bon tofu. Ou alors, dis, Clea, si on lançait une action pour l'installation d'Ume No Hana en France ?!

 

25/11/2014

Japon : les délices du Kyushu 1er épisode : le thé

Si vous connaissez un peu le thé japonais, sans doute avez-vous entendu parler du thé d'Uji, près de Kyoto, peut-être de celui de la région de Shizuoka. Mais savez-vous que des thés de haute qualité sont cultivés dans le Kyushu ?

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Sans prétendre à l'exhaustivité, nous avons eu l'occasion de voyager dans deux régions importantes en matière de thé.

1. Dans la partie nord du Kyushu, il y a notamment la région de Yame et Hoshino-Mura, dont est originaire le thé Tamayura, dont on se régale à Paris, richement parfumé.

Lors de notre voyage, on a découvert Ureshino Onsen, dans la préfecture de Saga, ville de "onsen" (souces chaudes) également réputée pour son thé. On en a goûté et acheté différentes variétés. L'auberge où on résidait en avait d'ailleurs fait un argument central pour se distinguer : on était ainsi incités à cumuler bienfaits du thé pour la peau et bienfait de l'eau de la source en trempant des sachets de thé dans l'eau du onsen avant de s'en imprégner... Et au dîner, on avait chacun un petit mortier (suribachi) et un pilon pour écraser un peu de thé et en parfumer les plats ou les bouillons si on le souhaitait.

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2. Dans le Sud du Kyushu, du côté de Kagoshima, les thés "sencha" de la région de Chiran sont réputés et nous ont souvent été proposés à la dégustation dans les boutiques et corners de thé des grands magasins. Car, au Japon, on est toujours disposé à vous faire goûter les produits. Souvent les vendeurs de thé pensent qu'en tant qu'occidental, vous n'y connaissez rien et allez juste faire une grimace face à l'amertume ou au côté herbacé ou marin. Du coup, ils sont étonnés et ravis quand on montre qu'on apprécie, qu'on demande à en goûter un autre, qu'on s'intéresse au lieu de production...

J'ai donc fait quelques emplettes de thés de ces différents lieux ainsi que, revenue à Tokyo, du thé d'une délicieuse boutique-lieu de dégustation que nous connaissons bien, Cha Ginza, de Genmaicha, de matcha pour la pâtisserie... Ce qui fait, qu'au global, je suis revenue avec quelque 2,5 kgs de thé japonais qui vont m'accompagner au fil des prochains mois.

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Si vous voulez approfondir votre connaissance du thé japonais, le mieux est d'en goûter ! mais il y a aussi quelques blogs spécialisés, par exemple le très expert http://sommelier-the-japonais.blogspot.fr/ et le site de vente correspondant, où il y a beaucoup d'informations pratiques et aussi un recap des régions de thé du Japon. Tamayura propose des infos sur son site et quelques videos pratiques, par exemple sur le sencha.

Et vous, buvez-vous, aimez-vous les thés japonais ?

21/11/2014

Le Japon est-il si cher que ça (pour manger) ?

Souvent, quand on me demande si le Japon est cher, je réponds surtout qu'il y a un éventail de prix extrêmement étendu. C'est notamment vrai pour la nourriture : les repas dans les restaurants les plus raffinés peuvent atteindre des sommets mais on peut bien manger pour des prix très raisonnables voire fort étonnants. Quelques exemples tirés de notre récent voyage.

Le record

En balade à Arita, ville moyenne plutôt touristique du fait de sa place dans l'histoire de la céramique japonaise, sur le coup de 13h, nous nous soucions de déjeuner. Rien à l'horizon dans la longue rue anciennement dédiée aux céramistes. On interroge des passants et on nous indique un restaurant un peu plus loin, qui semble être un peu seul. On entre, nous sommes très gentiment accueillis (par des personnes qui sont en fait des clients, voir plus bas) et on prend un des deux seuls plats de la carte, une soupe de udon (pâtes) et algues wakame. C'est bon, réchauffant, nourrissant. Et au final, combien ça coûte ? 150 yen ! Soit un euro !!!! Vous avez déjà mangé un vrai plat, assis à table, en France pour ce prix-là ? Notre ami qui vit depuis longtemps au Japon nous expliquera que c'est un exemple de la déflation à la japonaise, de la non-capacité du Japon à augmenter les prix pendant des années. J'ai d'ailleurs lu récemment que le Premier Ministre japonais mettait en place des mesures pour favoriser les hausses de prix. Alors peut-être ce prix est-il le même depuis un siècle ! Par ailleurs, pour cette fort modique somme, on a rencontré deux personnes adorables, en charge du tourisme et de la promotion de la ville, qui nous ont ensuite emmené visiter quelques lieux clés de l'endroit (je n'ai pas pensé à faire une photo de ce plat économique, tout à fait présentable).

La pause gourmande

A chaque voyage au Japon, je vois de ces petites fabriques où l'on peut observer à travers la vitrine les étapes de fabrication de diverses spécialités sucrées, souvent une sorte de pâte à gaufre farcie de purée de azuki. Cette fois, en promenade dans Kagoshima, j'ai proposé qu'on en goûte, on en prend un chacun, c'est 100 yen pièce (70 centimes d'euro). On s'apprête à les emporter et la vendeuse nous demande si on veut manger sur place. Pourquoi pas, alors on nous installe et on nous apporte un thé. Tout cela donc pour 70 centimes ! Cette attention est peut-être due au fait qu'au Japon, cela ne se fait pas de manger en marchant.

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Le petit déjeuner

En France, le petit déjeuner d'hôtel coûte souvent un prix qui me parait démesurément élevé au regard de ce qui est proposé. Au Japon, il y a toute une gamme de prix mais on a pour son argent.

Pour 350 yen (2,40 euros), un petit déjeuner semi-occidental dans une sorte de café-bar avec pain de mie japonais toasté, salade fraîche et croquante, œuf ou yaourt, café. Pour ce prix, si on s'asseoit à une table dans un café parisien, on a... le café.

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Pour 1000 yen (moins de 7 euros), on a un petit déjeuner d'hôtel de très bonne qualité, avec les basiques du petit déjeuner japonais servis à table dans un cadre plaisant et un buffet de petites salades japonaises, du tofu, et, si on le souhaite, des éléments occidentaux (œufs  brouillés, saucisse...).

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Le repas

Un exemple : alors que les soba sont très coûteuses à Paris, que ce soit chez Sara, nouvellement installé ou chez Yen, présent depuis des années. Au Japon, c'est un plat tput à fait basique et des "zaru soba" (soba agrémentées de nori et servies froides avec une sauce) sont autour de 500-600 yen. Si on prend un menu de soba et tempura (cf photo), ce qui fait un repas vraiment nourrissant, on s'en tire, dans un restaurant simple mais bon, pour 900 yen (6,20 euros).

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Et même gratuitement...

Au Japon, on aime vous faire goûter pour vous convaincre d'acheter un produit. Alors, si on est vraiment fauché, on peut arpenter les rayons alimentaires au sous-sol des grands magasins vers l'heure du déjeuner et on doit pouvoir se constituer quasiment un repas avec plein de petites bouchées (poisson, légumes, tofu, spécialités diverses...). Ne pas abuser quand même de la gentillesse des vendeurs.

17/11/2014

Cuisiner chez les autres, ce n'est pas si compliqué...

Sans être une grande cuisinière (il s'en faut de beaucoup !), je suis plutôt habituée à ma cuisine, mes ustensiles, mon organisation. Il est rare que j'ai l'occasion de cuisiner ailleurs. Mais cela s'est présenté lors de notre récent séjour à Tokyo. Notre cher ami installé dans la capitale japonaise, qui nous reçoit si bien depuis fort longtemps, avait convié quelques proches (japonais et gourmets) pour un dîner. C'était la moindre des choses de lui proposer de prendre en main l'essentiel du repas...

Quand on n'est pas chez soi, il faut faire avec les moyens du bord, ne pas faire trop compliqué, ne pas dévaster la cuisine évidemment ! Monsieur s'est lancé dans un de ses classiques, les pâtes à la Norma, dont toute la tablée s'est régalée : on trouve de délicieuses aubergines au Japon, c'est un légume très courant ; la ricotta, c'est un peu moins simple mais Monsieur s'est débrouillé avec la production locale de fromages. 

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Pour ma part, j'ai proposé mes très classiques rillettes de thon (avec du cottage cheese à la place du St Morêt) et elles ont accompagné un délicieux champagne Charles Heidsieck en apéritif. Et, pensant produits de saison, je me suis lancée dans des tartelettes aux champignons (on trouve une belle variété de ce légume au Japon). J'ai fait une pâte brisée, on a retrouvé in extremis des mini-moules à tartelettes, j'ai fait cuire les fonds et j'ai poêlé à côté les champignons avec du persil plat. J'étais assez fière de moi, d'autant que c'était une première, et je crois que les invités ont apprécié...

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Côté desserts, on a été gourmands et paresseux et on a préféré s'en remettre aux très sûres propositions de Pierre Hermé. On a tout partagé et j'ai beaucoup aimé les tartes "Infiniment citron" et "Infiniment Vanille".

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Et vous, vous arrive-t-il de cuisiner chez les autres ? Est-ce compliqué ?