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17/09/2017

Qu'est-ce qu'on mange ce soir ? Tout est possible !

Quatrième épisode de la saga des repas, parlons du dîner. Quand je dis que tout est possible, c'est à la fois sans doute le repas le plus libre (si l'on excepte ceux du week-end) car la plupart des contraintes de la journée sont passées, que personne ne vous impose quoi manger mais peut-être aussi le plus stressé car vous manquez de temps ou d'idées pour préparer le repas dont vous auriez envie, que vous êtes fatigué(e), que vous demander chaque jour "que va-t-on manger ?" vous stresse.

Essayons de voir comment on pourrait en faire le plus souvent un moment plaisant et gourmand sans y passer des heures de préparatifs. Je vais ici, comme pour les repas précédents, donner des pistes mais sans prétendre à l'exhaustivité ni aux miracles. Il ne faut pas se cacher que bien se nourrir, c'est-à-dire acheter des aliments, les cuisiner, les manger, requiert un minimum de temps. Il s'agit de l'optimiser et/ou le rendre plaisant.

Avant le dîner

Les idées et les courses. Ou les courses et les idées.

Si on n'est pas très sûr(e) de soi en cuisine, il vaut mieux réfléchir en amont à ce qu'on voudrait cuisiner, se plonger dans son répertoire culinaire de saison (à constituer au fil du temps), glaner quelques idées appétissantes sur internet ou dans les livres de cuisine. Et peu à peu les noter quelque part. Avant d'aller faire les courses :

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Liste de courses en fonction de ce qu'on veut cuisiner ou achats libres et décider après, chacun fait ce qui lui convient pour éviter le stress du soir

- on consulte son agenda pour voir combien de dîners on fera chez soi (en prenant en compte les différents styles de dîners selon les participants, les horaires en fonction d'activités associatives, culturelles, sportives..;le soir).

- on fait le point des stocks : on regarde si on a déjà des aliments disponibles ou des plats qu'on voudrait décongeler.

- en fonction de cela et des plats qu'on a envie de préparer (à imaginer plus ou moins précisément selon son tempérament), on fait une liste de courses,

- on fait les courses, si possible en amont. Il me parait, sauf exception, préférable de ne pas faire de courses le soir en sortant du boulot : cela retarde la préparation du dîner, il y a du monde, c'est stressant...

- en rentrant des courses, on range, éventuellement on nettoie, on coupe, on prépare certains ingrédients.

La cuisine en avance

En fonction de son organisation de vie, du temps dont on dispose le soir (horaire de retour, obligations familiales...), on peut cuisiner les plats du week-end en plus grande quantité, préparer des plats spécifiques pour la semaine ou préparer certains ingrédients (couper des légumes, les cuire...). Eventuellement blanchir et congeler certains légumes qu'on n'utilisera qu'en fin de semaine. Pour ma part, il me parait intéressant, surtout si on dispose d'un temps limité le soir, d'avoir un, deux, trois plats quasiment finalisés en début de semaine.

On peut décongeler un plat le matin pour le soir, en le plaçant au frigo pour la journée. ¨Pour ma part, n'ayant pas de micro-ondes, je pratique ainsi si je veux manger le soir un plat que j'ai congelé. Je suis d'ailleurs souvent étonnée du nombre de personnes qui semblent rechigner/hésiter à congeler des plats maison, par manque d'habitude.

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Cuisiner des légumes en quantité le week-end et en congeler des portions à accompagner de riz, semoule, épeautre, quinoa... est bien pratique 

Juste avant et pendant

Le soir

Si on peut préparer certains plats en avance, on peut aussi alterner avec des dîners préparés rapidement (en l'ayant décidé avant) ou vraiment improvisés. Chez certaines personnes, il y a par exemple un soir (le vendredi ou le dimanche) où on fait une sorte de pique-nique de restes. Il y aussi des soirs où on peut préparer un plat rapide, et ce n'est pas seulement des pâtes au beurre. Pourquoi pas des pâtes mais celles peuvent être thon-tomate-olive (avec une bonne sauce tomate ou des tomates cerise), brocoli-anchois (j'ai même une fois fait une recette super express en décongelant des brocolis dans l'eau de cuisson des pâtes...), courgettes ou champignons qu'on fait revenir pendant la cuisson des pâtes,

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Des pâtes courgette-espadon, pas très longues à préparer (espadon du congélateur) donc envisageables au dîner si on y a pensée un peu avant

Si on a un peu de temps et besoin de décompresser de sa journée de travail, on peut essayer de prendre le temps de la cuisine comme un temps de détente et non une corvée à régler, ce que j'ai essayé de suggérer dans la préface de Cuisiner c'est méditer.

Et quoi préparer ? Contrairement à ce qu'on croit et pratique souvent, on n'a pas BESOIN de manger de la viande ou du poisson le soir, si on en a mangé (ou un équivalent) au déjeuner. Ce qui n'interdit pas d'en manger évidemment ! (exemples : poulet, thon, crevettes... dans un plat, œufs dans une quiche ou une omelette, jambon...) Mais le grosse entrecôte risque d'être un peu longue à digérer... Le soir est le bon point d'entrée pour s'habituer peut-être à ne plus voir la viande (ou le poisson) au centre de l'assiette... Par ailleurs, il ne faut absolument pas avoir peur des féculents. Non, les féculents le soir ne font pas grossir. Ils rassasient et évitent d'avoir faim au moment de se coucher (ce qui risque d'arriver si le dîner est uniquement composé de légumes, salade légère...). Un dîner plaisant, rassasiant et pas lourd peut tout à fait être composé de légumes et féculent. Sous diverses formes : une soupe, une salade et du pain, des pâtes au légumes, des légumes de couscous et de la semoule, de la ratatouille et du riz. Mais aussi une part de quiche et de la salade ou un bol de soupe, un gratin de légumes...

Le dîner est prêt !

Il me parait important :

- de ne pas être affamé(e) pour ne pas se jeter sur le dîner,

- de prendre quelques instants de détente avant de commencer à manger pour profiter du repas,

- d'avoir éventuellement une vision globale du repas si on a envie d'un dessert ou de fromage,

- de ne pas se servir trop. Si on n'est pas sûr(e) de bien évaluer son appétit, il vaut mieux se servir une petite portion et se resservir si on a encore faim

- de manger à table. Même si on décide de manger quelques restes ou un encas si on n'a pas très faim, on peut les présenter joliment dans une assiette.

- de manger tranquillement, en prenant le temps de savourer chaque bouchée,

- de s'arrêter quand on n'a plus faim. Ce qu'on n'a pas mangé sera encore là demain !

 

Après le dîner

Si on mangé un repas adéquat en composition et quantité, on doit le digérer facilement et se coucher sans lourdeur. Plus on dîne tard, plus on a intérêt à manger un repas facile à digérer, donc pas trop copieux, pas trop lourd.

Avez-vous des questions, des suggestions, des pratiques à partager au sujet de vos dîners ?

14/09/2017

Goûter ou ne pas goûter, là est la question...

Il parait que goûter, c'est pour les enfants. Nous, adultes, nous n'en avons pas besoin. D'ailleurs, on nous serine qu'il faut faire trois repas par jour. Pourtant, il m'a semblé voir récemment quelques odes au goûter pour tous. Un coup du lobby des boulangers-pâtissiers ?!  Alors, qu'en penser ? Si on utilisait la célèbre méthode d'investigation QQOQCCP (un peu dans le désordre !) ?

Qui

Potentiellement tout le monde. Certaines personnes ont toujours besoin d'un goûter, c'est leur rythme naturel, elles ont plutôt un petit appétit, sont vite rassasiées, ont besoin de manger souvent.

D'autres personnes sont de façon naturelle sur un rythme de trois repas par jour. Mais les contraintes professionnelles, de transport, familiales ou habitudes sportives ou culturelles...les amènent à dîner beaucoup plus tard que ce dont elles ont auraient naturellement besoin. Du coup, un en-cas ou goûter leur permet de tenir jusqu'au dîner tranquillement. 

Si en revanche, on dîne relativement tôt, comme dans beaucoup d'autres pays, il n'est pas forcément nécessaire de faire un goûter.

Il est donc intéressant d'observer si on a vraiment besoin de manger quelque chose ou si on le fait par automatisme, peur d'avoir faim, habitude...

Quoi

Tout est possible ! Un goûter doit répondre si possible à plusieurs caractéristiques : être plaisant, être pratique vu le contexte, être rassasiant mais pas trop, juste ce qu'il faut pour tenir jusqu'au dîner. On m'a récemment demandé de décrire un goûter équilibré. Mais ça n'existe pas ! Là encore, je crois qu'on mélange manger équilibré et manger sain. Une pomme, ce n'est pas un goûter équilibré, un fruit ne représente pas l'équilibre à lui tout seul ! Pour le côté sain, il me semble que c'est toujours mieux de penser produits bruts ou maison ou peu transformés.

- l'aspect rassasiant est à expérimenter. Il s'agit d'être tranquille jusqu'au prochain repas sans se couper l'appétit pour celui-ci (sauf cas exceptionnel d'un goûter très copieux parce qu'on l'a décidé)

- l'aspect plaisant est très personnel. Sucré ou salé ? Fruité ou chocolaté ? Ne culpabilisez pas si cela vous parait riche, c'est sans doute bien nourrissant et donc à manger en petite portion. Ne vous forcez pas à manger quelque chose qui ne serait que "raisonnable" et ne vous apporterait aucune satisfaction si ce n'est celle de contrôler rigoureusement votre alimentation. Ainsi, nombreuses sont les personnes qui mangent une pomme l'après-midi, mais combien s'en réjouissent vraiment parce que la pomme est savoureuse et choisie avec envie ?

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Cela fait un moment que la pomme est davantage fruit raisonnable que fruit défendu...

- l'aspect pratique dépend de votre contexte. Travail ou maison. Emporté, acheté, conservé. disponibilité d'un frigo ou pas. Non périssable si on n'est pas sûr(e) d'en avoir besoin. 

Donc, cela peut être par exemple un fruit de saison, des fruits secs et oléagineux, un peu de chocolat, un ou deux biscuits, une compote, du pain et du chocolat, du pain et du fromage, un laitage, le dessert du déjeuner, une part de gâteau maison...tout cela seul ou à combiner selon le besoin.

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On peut mettre de côté une part d'un gâteau qu'on a cuisiné s'il est facile à transporter dans une petite boîte

Quand

Ni trop tôt ni trop tard. Si c'est trop peu de temps après le déjeuner, on n'aura pas faim du tout. Si c'est trop tard, au-delà de 18h00 par exemple, on risque d'avoir trop faim car l'heure naturelle du dîner approche, et du coup, on peut avoir du mal à se contenter d'un petit en-cas. Alors que si on le prend vers 16h30-17h00, il peut permettre d'attendre le dîner tranquille. Certaines patientes ont du mal à accepter cette idée, marquées par l'injonction de ne pas manger entre les repas, craignant de trop se lâcher face à mets un peu "diabolisé", ou simplement trop absorbées par leur travail pour penser à manger. Mais souvent quand elles acceptent d'essayer, celles qui ont un dîner tardif constatent le mieux-être en fin de journée. A expérimenter !

Combien

Comme je le disais plus haut, c'est une quantité adaptée à votre besoin en fonction du temps prévu avant le prochain repas et d'éventuelles activités sportives par exemple. C'est en testant que vous trouverez vos repères et ce sont les vôtres et pas ceux décidés par un fabricant de biscuits qui a décidé du contenu de sachets par trois ou quatre, ou la poignée d'amandes qu'on vous a conseillé. 

Où & Comment

Bien souvent, cela se passe au travail. Et il ne faut pas avoir peur du regard des collègues, chacun a le droit d'avoir son propre rythme alimentaire. Parfois, cela peut être chez soi, parce qu'on y travaille ou qu'on rentre tôt. Si on décide de manger, il est bénéfique d'en faire une vraie pause et de savourer ce qu'on a décidé de manger. Parfois sur le trajet de retour : si possible, il est préférable d'avoir un minimum de confort et d'attention à ce que l'on mange. Dans tous les cas, on peut pratiquer les 3 AS dont je parle dans mon livre -Assez-Assis-Assiette (ou équivalent), démarche qui a notamment marqué ce journaliste de Slate.

Pourquoi

Pour ne pas arriver affamé(e) le soir. Pour ne pas "se jeter sur tout ce qui traîne" en rentrant. Pour ne pas grignoter pendant le repas des enfants et se couper la faim pour le dîner. Pour pouvoir prendre le temps de préparer un dîner plaisant et ne pas se tourner ers la solution la plus instantanée. Pour prendre un temps de décompression en rentrant sans être tenaillé(e) par la faim. Pour ne pas trop manger le midi par anticipation. Pour être en forme pour une activité sportive de fin de journée. Mais PAS parce que "il FAUT goûter" !

 

17/07/2017

Comment utilisez-vous votre congélateur ?

Je questionne souvent mes patient(e)s sur leur usage du congélateur. En effet, celui-ci me parait être un facilitateur d'organisation pour manger sain et varié. Assez rares sont les personnes qui n'en ont pas du tout. Malheureusement, ce sont souvent les personnes qui en auraient le plus besoin, par exemple des célibataires avec un emploi du temps très mouvant, des sorties improvisées et un manque d'envie de cuisiner pour chaque repas.

Parmi celles qui en ont un, que cela soit seulement un compartiment ou un vaste congélateur indépendant, les usages sont variés. Il y a :

- le congélateur vide, occasionnellement rempli avec quelques glaces en été ou des produits tout faits pour dépanner. 

- le congélateur plein de produits prêts à l'emploi, poêlées de légumes, pizzas, plats exotiques... 

- le congélateur chargé de méga-portions d'aliments achetés en direct, des pièces de viande par exemple.

- le congélateur rempli de produits bruts, légumes découpés, "bols vapeur", filets de poisson, steaks hachés qu'on achète plein(e) de bonnes intentions mais qu'on n'a pas le courage de cuisiner le soir pour les rendre plaisants et goûteux.

- le congélateur plein de ces divers éléments mais qu'on oublie qu'on ne pense jamais à aller rechercher sauf quand on arrive vraiment plus à y mettre quelque chose de nouveau.

- et puis le congélateur riche de préparations maison qu'on décongèlera et seront alors prêtes à l'emploi. Ce qui me parait l'usage le plus pratique au quotidien. Or, il est amusant de constater que cet usage bien utile est laissé de côté par beaucoup de personnes. Nombreuses sont celles qui semblent même faire un blocage persistant quand j'évoque l'intérêt du sujet. Sans doute une question d'usage familial qui s'est transmis ou pas. Manque de réflexe du coup, voire peur de ne pas savoir comment faire.

Rien de compliqué pourtant. Il faut avoir quelques contenants adéquats, boites en plastique exprès ou recyclées, sacs de tailles diverses. Laisser refroidir un plat qui a cuit avant de le congeler. Ne pas surcharger le contenant et bien le refermer. Noter dessus ce que c'est (il est illusoire de croire qu'on va s'en rappeler !). Et prévoir de ressortir cela sans trop tarder.

Pour ma part, je n'ai pas eu de transmission en la matière : mes parents n'avaient qu'un petit freezer toujours vide à part des glaçons et ma mère achetait exclusivement des produits frais et allait au marché trois fois par semaine. Mais j'ai changé mes habitudes sur le tas ! En suivant l'exemple de Monsieur aussi, plus expérimenté en la matière. Avant de déménager, j'ai eu pendant une vingtaine d'années un très pratique combiné frigo-congélateur de petite taille, avec trois tiroirs de taille non négligeable. Je l'utilisais pour stocker des plats maison mais aussi des produits bruts de Mr P (oignons émincés, quelques légumes, fruits...). Depuis que j'ai déménagé, cela a bien changé sans vraiment le chercher : d'une part, j'ai seulement un petit compartiment en haut de mon frigo.  Par ailleurs, je suis beaucoup plus encline à acheter quasi exclusivement des produits frais. Enfin, je n'ai plus de magasin de Mr P aussi proche. Du coup, je n'y ai même pas mis les pieds pendant plus d'un an et j'y suis retournée seulement récemment pour acheter des fruits exotiques pour agrémenter des smoothies.

Je peux témoigner que même avec un simple compartiment, on peut stocker quelques éléments qui faciliteront la vie. Voilà par exemple ce que je suggère souvent, et pratique aussi :

- toujours préparer une ou deux portions de plus quand on réalise un plat qui peut se prêter à la congélation, par exemple tout ce qui est plats mijotés. Je fais par exemple des cocottes, tagines, curries de légumes et j'en congèle des portions qui seront disponibles prêtes à l'emploi avec un peu de riz, semoule, quinoa, ... On peut aussi congeler la soupe (si elle ne contient pas de pommes de terre, peu propices à la congélation).

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Légumes mijotés propices à la congélation

- congeler un reste de plat non prévu, plutôt que se forcer à le finir sur plusieurs jours sans en avoir vraiment envie. Ce n'est pas seulement intéressant pour le salé mais aussi pour un gâteau qu'on congèlera très bien en parts et qu'on sera heureux de retrouver quelques jours plus tard.

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Gâteau tellement meilleur si on ne se force pas à le terminer

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- acheter du bon pain et le congeler tranché plutôt que d'acheter du pain tous les jours et se limiter à la baguette de la boulangerie la plus proche.

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Quand je vais au Bricheton, je fais un petit stock pour quelques jours et un peu de congélateur

- laver, découper, émincer, voire blanchir des légumes qu'on a acheté en quantité ou qu'on décide de ne pas utiliser tout de suite. J'émince ou découpe ainsi un reste d'oignon, des dés de rhubarbe ou de potiron.

- congeler un reste de sauce ou autre tartinade, du pesto, du houmous, ... et aussi des légumes secs cuits, ce que je fais par exemple si je cuis une grande quantité de pois chiches.

Et vous, quel est votre usage du congélateur ?

24/03/2017

Cuisine impro domino ou cuisine de maestro des fourneaux ?

Ces derniers jours, deux de nos repas m'ont frappée par leur contraste de réalisation et de présentation. D'un côté, Monsieur a pris tout son temps dimanche matin (voire déjà un peu samedi soir) pour nous proposer un déjeuner japonais aux petits plats multiples, aux délices variés, plein d'une jolie sophistication qui rend envieux mes abonnés sur les réseaux sociaux... (légumes mijotés, tataki de thon, salade de concombre, œuf mollet aux œufs de saumon, assiette maritime, tofu...).  

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Pour ma part, j'ai comme d'habitude pratiqué davantage de la cuisine 5S. Ainsi, un matin de lever matinal, ayant décongelé un reste de curry de légumes en prévision du soir, je n'ai pas eu trop envie de le servir tel quel et j'ai improvisé une tarte au curry de légumes (pâte à tarte avec une touche de farine de pois chiches pour le goût), d'autant plus simple que j'avais du lait et de la crème entamés, des œufs, de la coriandre. Cette tarte, servie avec une salade de pourpier fut tout à fait délicieuse. C'est ce que j'appelle de la cuisine domino.

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Je trouve les deux très satisfaisants, chacun dans son registre même si, clairement, l'un est plus impressionnant que l'autre... Mais il requiert un temps assez conséquent. Je trouve important de défendre, et donc de pratiquer, le plaisir de manger au quotidien, pas seulement le week-end, et donc la simplicité et l'organisation qui permettent de ne pas passer des heures en cuisine et de bien manger quand même.

Qu'en pensez-vous ?

13/03/2017

Le temps, la qualité, le coût : l'équation alimentaire à 3 dimensions

Je crois que c'est en préparant une conférence il y a presque un an que j'ai pensé à cette "équation". Depuis, j'en parle régulièrement, je la retourne dans tous les sens, et je la trouve incontournable. Je m'explique.

Le temps - la qualité - le coût : comme je le disais dans un billet il y a quelques jours, on ne peut pas gagner sur tous les tableaux. On ne peut pas bien manger, pour pas cher, en n'y passant pas de temps. Je suis convaincue que ce n'est pas possible !

Je m'élève contre les chantres de la "fracture alimentaire", ceux qui simplifient le problème en n'en faisant qu'une question de budget. C'est beaucoup plus compliqué que cela. Car on peut bien manger sans dépenser beaucoup d'argent, mais à une condition : faire des courses malines, trouver les bons circuits et CUISINER, donc passer du temps à cela, plutôt qu'à une autre activité. Et peut-être passer du temps à développer son SAVOIR-FAIRE culinaire si on n'a pas beaucoup appris dans sa famille. Mais c'est possible. Avez-vous déjà calculé le coût d'une soupe de légumes, d'une omelette ou d'une salade de lentilles ? Avez-vous déjà évalué la quantité de tutoriels culinaires de tous niveaux qui existent sur internet ? A condition de s'y intéresser. Cela me fait penser au "défi" que j'avais lancé il y a quelque temps de manger pour 25 euros/semaine.

A l'inverse, si on ne veut pas consacrer de TEMPS à avoir une alimentation saine et variée, on peut DELEGUER cela mais avec un coût certain, plus ou moins important. A l'extrême, on embauchera un cuisinier. Ce qui fait rêver beaucoup de personnes. Mais est rarement concrétisable...Ou on prendra ses habitudes dans un restaurant adapté. Ou on se fera livrer de bons plats.

On peut donc avoir la QUALITE et un COÛT bas en passant du TEMPS.
On peut avoir la QUALITE sans la nécessité du TEMPS en mettant le PRIX.
Mais on ne peut pas avoir la QUALITE sans y consacrer ou du TEMPS ou un certain PRIX.

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Il est clair que tout le monde ne va pas soudain devenir riche... Alors, l'enjeu, ou le casse-tête, est de faire comprendre à une part de la population qui ne veut plus / ne sait pas cuisiner, même simplement, que cela peut être un plaisir, un partage, une détente, un moment pour soi, une découverte, qu'il peut être plus agréable de manger des plats fait-maison que d'acheter des plats cuisinés, des conserves, des plats surgelés prêts à l'emploi. Je ne dis pas qu'il faut forcer ou faire culpabiliser quiconque, chacun est LIBRE évidemment. Mais je trouve dommage de laisser majoritairement à l'agro-alimentaire le soin de décider de ce qu'on avale. Cela ne me parait pas souhaitable individuellement et collectivement.

Bref, je suis pour l'augmentation (raisonnable) du temps passé à préparer de bons repas et pour la transmission de savoir-faire en la matière à ceux qui en ont besoin.

01/03/2017

Au revoir février, joliment occupé et gourmand !

En février, j'ai profité de quelques jours plus calmes côté activité du fait des vacances scolaires pour déjeuner dehors, me balader, boire du thé dans un bon fauteuil, paresser...

En février, j'ai très bien mangé* (vous étonnerais-je ?!) :

Monsieur avait rapporté du potager nîmois du brocoli et on a dîné une fois de dentelles de Cucugnan (les pâtes du paysan-boulanger Roland Feuillas) aux brocolis et anchois et une autre fois d'une salade de mâche-brocoli-parmesan-pignons.

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Monsieur, fidèle à son tropisme nippon, nous a préparé un délicieux nabe de poisson (sorte de pot-au-feu).

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J'ai fait différentes soupes, par exemple de pois cassés, courge-butternut-patate douce-carotte-épices, etc.

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J'ai fait un délicieux gratin d'endives, non pas au jambon mais à la très délicieuse saucisse aux algues d'Olivier Hélibert, merveilleux charcutier installé près de Brest.

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J'ai parfois improvisé des déjeuners rapides avec de plaisants restes du frigo, ainsi une savoureuse salade de lentilles et un oeuf au plat.

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J'ai découvert et apprécié le Petit Keller, le restaurant de Kaori Endo (ex chef de Nanashi) où je me suis régalée d'une assiette végétarienne colorée, parfumée, variée, de saison et d'un fameux dessert autour du marron.

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J'ai dîné en très bonne compagnie chez Mokonuts, lieu délicieux au déjeuner, que l'on peut privatiser le soir pour 4 à 12 personnes.

Je suis retournée chez Belle Maison, un restaurant du IXeme spécialisé dans le poisson, pour la troisième fois (ils ont la bonne idée d'être ouverts le samedi midi) et c'est vraiment un plaisir d'y prendre le plat du jour à 14 euros, dans un cadre agréable, avec un service souriant. Cette fois, c'était un très bon cabillaud skrei de Norvège.

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Nous sommes retournés chez Neva Cuisine et comme toujours les desserts de Yannick Tranchant sont un enchantement, cette fois ce fut une merveilleuse une tarte au chocolat.

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J'ai participé au premier "dîner-mystère" de 716Lavie (à dire à haute voix), le blog très riche en adresses gourmandes et accessibles de Guillaume Le Roux, par ailleurs passionné de musique, de voyages, de découverte de Paris : il avait convié une trentaine de volontaires à un dîner dans un restaurant de prix raisonnable sans nous dire où. Il nous l'a appris la veille et ce fut Varisa, un restaurant sri-lankais du 18eme. Bons samossa aux légumes, excellent poulet biryani et fort plaisant dîner en bonne compagnie. Bien envie d'y retourner.

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En février, j'ai écouté :

Fabrice Midal, auteur du livre Foutez-vous la paix et fondateur de l'Ecole Occidentale de Méditation en conférence en compagnie, et c'était le plus intéressant à mon avis, de Tal Ben Shahar, gourou de la psychologie positive. Il a bien précisé que la psychologie positive ne veut pas dire tout voir en rose mais accepter les moments pénibles, les échecs... pour avancer (ce qui est proche des thérapies ACT que je connais mieux). Il a dit beaucoup de choses intéressantes sur les rituels, la répétition, l'estime de soi, la passion.
J'ai aimé quand il a expliqué que son mot préféré en hébreu est NATAN, qui veut dire donner et est un palindrome (il se lit dans les deux sens), ce qui symbolise le fait que donner, c'est recevoir.

En février, j'ai lu :

- cet fort intéressant article sur la cuisine sans recettes. Je ne crois pas qu'on puisse s'en passer totalement, surtout quand on débute en cuisine, mais je défends une certaine souplesse (un des S de ma cuisine 5S) et une capacité à s'adapter/improviser/décliner les recettes en fonction de l'envie et du disponible. Et j'aimerais qu'il existe un apprentissage des techniques de base de la cuisine pour devenir autonome, ce qui serait beaucoup plus utiles que de connaitre des recettes.

- cet autre article (Slate encore) sur le fait qu'on consomme moins d'objets et davantage de moments, ce que je fais personnellement depuis des années, au moins dix ans, que j'achète beaucoup moins pour moi-même et offre des expériences, des moments, des voyages, des nourritures, des restos, des spectacles...

En février, je suis passée à la télé :

pour parler décryptage des yaourts au JT de France 2, avec ma conclusion de préférer des yaourts nature et, si vous ne les aimez pas tels quels (moi, j'adore ça !), leur ajouter votre patte perso (confiture, miel, morceaux de fruit, compote...) plutôt que d'acheter des yaourts fantaisie pleins d'ingrédients bizarres et d'additifs.

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En février, je me suis promenée dans le XXeme arrondissement et suis notamment retournée à la Gambette à pain où j'ai trouvé, outre le "pain préféré", un délicieux chou au sésame noir.

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 *rappel : vous pouvez suivre mes tribulations gourmandes sur Instagram si cela vous dit

 

02/08/2016

Instantanés estivaux et gourmands

Malheureusement, par manque de temps et facilité, j'ai réservé le partage de mes photos gourmandes à Instagram et autres réseaux sociaux depuis quelques mois. Je ne vais pas passer en revue tout ce qui s'est passé dans nos assiettes au fil des saisons. Je reviendrai sur quelques jolies adresses découvertes en chemin. Parlons un peu du plus récent.

Du côté de Monsieur, on a toujours plaisir à présenter et savourer des assiettes composées italianisantes (notamment avec une focaccia rapportée de Ligurie) ou des pâtes (aux aubergines par exemple) ou à proposer à un ami cher un joli buffet italien, qui fait office d'apéritif et d'entrée.

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De mon côté, j'aime m'amuser de temps en temps avec des repas thématiques ou mono-aliment

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Déclinaison courgette-fromage : tarte chèvre-courgette, soupe froide de courgette et ricotta, carpaccio de courgettes et parmesan

Ou décliner les fruits de saison

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Merveilleuse salade de fruits (fraise, framboise, groseille, myrtille)

 

27/12/2011

Chez nous, c'est la fête tous les jours ! - épisode 1 (ou un repas tout orangé)

Pendant les fêtes, je ne vous abandonne pas complètement (si vous passez de temps en temps devant votre ordinateur...). Je vous reparlerai peut-être, si c'est utile, des repas de fête. Et, si besoin, pour le réveillon à venir, vous pouvez (re)lire mes conseils de plaisir serein et gourmand ;-)). Mais pour l'instant, j'ai envie de vous montrer, comme je le répète souvent, qu'il n'est nul besoin d'attendre les fêtes ou de dépenser des fortunes pour se faire plaisir à table. En effet, ce n'est souvent pas une question de coût, peut-être davantage une question de temps. Mais on n'a vraiment pas besoin de passer des heures en cuisine !

Ainsi, la semaine dernière, j'ai eu envie de faire un dîner tout orange (et encore, je me suis limitée, il n'y avait pas de dessert* !). Je vous ai déjà parlé de ces repas monocolores qui sont un moyen à la fois de concevoir un ensemble joli à regarder et de débloquer sa créativité.

Au départ, j'avais des carottes et une recette appétissante que j'avais envie de tester : une soupe carotte-gingembre-orange (vue dans un livre que je continue à apprécier, le "Bonheur de cuisiner"). Très simple, comme souvent les soupes : on prépare les ingrédients, on cuit, on mixe.

Je me suis souvenue aussi d'une recette de potimarron au four, du livre "Les petits légumes", qui avait l'air toute simple (avec ail, sirop d'érable, épices, coriandre). Première occasion de cuisiner du potimarron cette année.

Du coup, il a suffi d'insérer un peu de coeur de saumon fumé moelleux que je venais d'acheter pour avoir un repas complet, facile et surtout délicieux.

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Suite au prochain épisode !

*ce n'aurait pas été compliqué en cette saison, il suffisait de faire appel aux clémentines....