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14/09/2017

Goûter ou ne pas goûter, là est la question...

Il parait que goûter, c'est pour les enfants. Nous, adultes, nous n'en avons pas besoin. D'ailleurs, on nous serine qu'il faut faire trois repas par jour. Pourtant, il m'a semblé voir récemment quelques odes au goûter pour tous. Un coup du lobby des boulangers-pâtissiers ?!  Alors, qu'en penser ? Si on utilisait la célèbre méthode d'investigation QQOQCCP (un peu dans le désordre !) ?

Qui

Potentiellement tout le monde. Certaines personnes ont toujours besoin d'un goûter, c'est leur rythme naturel, elles ont plutôt un petit appétit, sont vite rassasiées, ont besoin de manger souvent.

D'autres personnes sont de façon naturelle sur un rythme de trois repas par jour. Mais les contraintes professionnelles, de transport, familiales ou habitudes sportives ou culturelles...les amènent à dîner beaucoup plus tard que ce dont elles ont auraient naturellement besoin. Du coup, un en-cas ou goûter leur permet de tenir jusqu'au dîner tranquillement. 

Si en revanche, on dîne relativement tôt, comme dans beaucoup d'autres pays, il n'est pas forcément nécessaire de faire un goûter.

Il est donc intéressant d'observer si on a vraiment besoin de manger quelque chose ou si on le fait par automatisme, peur d'avoir faim, habitude...

Quoi

Tout est possible ! Un goûter doit répondre si possible à plusieurs caractéristiques : être plaisant, être pratique vu le contexte, être rassasiant mais pas trop, juste ce qu'il faut pour tenir jusqu'au dîner. On m'a récemment demandé de décrire un goûter équilibré. Mais ça n'existe pas ! Là encore, je crois qu'on mélange manger équilibré et manger sain. Une pomme, ce n'est pas un goûter équilibré, un fruit ne représente pas l'équilibre à lui tout seul ! Pour le côté sain, il me semble que c'est toujours mieux de penser produits bruts ou maison ou peu transformés.

- l'aspect rassasiant est à expérimenter. Il s'agit d'être tranquille jusqu'au prochain repas sans se couper l'appétit pour celui-ci (sauf cas exceptionnel d'un goûter très copieux parce qu'on l'a décidé)

- l'aspect plaisant est très personnel. Sucré ou salé ? Fruité ou chocolaté ? Ne culpabilisez pas si cela vous parait riche, c'est sans doute bien nourrissant et donc à manger en petite portion. Ne vous forcez pas à manger quelque chose qui ne serait que "raisonnable" et ne vous apporterait aucune satisfaction si ce n'est celle de contrôler rigoureusement votre alimentation. Ainsi, nombreuses sont les personnes qui mangent une pomme l'après-midi, mais combien s'en réjouissent vraiment parce que la pomme est savoureuse et choisie avec envie ?

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Cela fait un moment que la pomme est davantage fruit raisonnable que fruit défendu...

- l'aspect pratique dépend de votre contexte. Travail ou maison. Emporté, acheté, conservé. disponibilité d'un frigo ou pas. Non périssable si on n'est pas sûr(e) d'en avoir besoin. 

Donc, cela peut être par exemple un fruit de saison, des fruits secs et oléagineux, un peu de chocolat, un ou deux biscuits, une compote, du pain et du chocolat, du pain et du fromage, un laitage, le dessert du déjeuner, une part de gâteau maison...tout cela seul ou à combiner selon le besoin.

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On peut mettre de côté une part d'un gâteau qu'on a cuisiné s'il est facile à transporter dans une petite boîte

Quand

Ni trop tôt ni trop tard. Si c'est trop peu de temps après le déjeuner, on n'aura pas faim du tout. Si c'est trop tard, au-delà de 18h00 par exemple, on risque d'avoir trop faim car l'heure naturelle du dîner approche, et du coup, on peut avoir du mal à se contenter d'un petit en-cas. Alors que si on le prend vers 16h30-17h00, il peut permettre d'attendre le dîner tranquille. Certaines patientes ont du mal à accepter cette idée, marquées par l'injonction de ne pas manger entre les repas, craignant de trop se lâcher face à mets un peu "diabolisé", ou simplement trop absorbées par leur travail pour penser à manger. Mais souvent quand elles acceptent d'essayer, celles qui ont un dîner tardif constatent le mieux-être en fin de journée. A expérimenter !

Combien

Comme je le disais plus haut, c'est une quantité adaptée à votre besoin en fonction du temps prévu avant le prochain repas et d'éventuelles activités sportives par exemple. C'est en testant que vous trouverez vos repères et ce sont les vôtres et pas ceux décidés par un fabricant de biscuits qui a décidé du contenu de sachets par trois ou quatre, ou la poignée d'amandes qu'on vous a conseillé. 

Où & Comment

Bien souvent, cela se passe au travail. Et il ne faut pas avoir peur du regard des collègues, chacun a le droit d'avoir son propre rythme alimentaire. Parfois, cela peut être chez soi, parce qu'on y travaille ou qu'on rentre tôt. Si on décide de manger, il est bénéfique d'en faire une vraie pause et de savourer ce qu'on a décidé de manger. Parfois sur le trajet de retour : si possible, il est préférable d'avoir un minimum de confort et d'attention à ce que l'on mange. Dans tous les cas, on peut pratiquer les 3 AS dont je parle dans mon livre -Assez-Assis-Assiette (ou équivalent), démarche qui a notamment marqué ce journaliste de Slate.

Pourquoi

Pour ne pas arriver affamé(e) le soir. Pour ne pas "se jeter sur tout ce qui traîne" en rentrant. Pour ne pas grignoter pendant le repas des enfants et se couper la faim pour le dîner. Pour pouvoir prendre le temps de préparer un dîner plaisant et ne pas se tourner ers la solution la plus instantanée. Pour prendre un temps de décompression en rentrant sans être tenaillé(e) par la faim. Pour ne pas trop manger le midi par anticipation. Pour être en forme pour une activité sportive de fin de journée. Mais PAS parce que "il FAUT goûter" !