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17/07/2017

Comment utilisez-vous votre congélateur ?

Je questionne souvent mes patient(e)s sur leur usage du congélateur. En effet, celui-ci me parait être un facilitateur d'organisation pour manger sain et varié. Assez rares sont les personnes qui n'en ont pas du tout. Malheureusement, ce sont souvent les personnes qui en auraient le plus besoin, par exemple des célibataires avec un emploi du temps très mouvant, des sorties improvisées et un manque d'envie de cuisiner pour chaque repas.

Parmi celles qui en ont un, que cela soit seulement un compartiment ou un vaste congélateur indépendant, les usages sont variés. Il y a :

- le congélateur vide, occasionnellement rempli avec quelques glaces en été ou des produits tout faits pour dépanner. 

- le congélateur plein de produits prêts à l'emploi, poêlées de légumes, pizzas, plats exotiques... 

- le congélateur chargé de méga-portions d'aliments achetés en direct, des pièces de viande par exemple.

- le congélateur rempli de produits bruts, légumes découpés, "bols vapeur", filets de poisson, steaks hachés qu'on achète plein(e) de bonnes intentions mais qu'on n'a pas le courage de cuisiner le soir pour les rendre plaisants et goûteux.

- le congélateur plein de ces divers éléments mais qu'on oublie qu'on ne pense jamais à aller rechercher sauf quand on arrive vraiment plus à y mettre quelque chose de nouveau.

- et puis le congélateur riche de préparations maison qu'on décongèlera et seront alors prêtes à l'emploi. Ce qui me parait l'usage le plus pratique au quotidien. Or, il est amusant de constater que cet usage bien utile est laissé de côté par beaucoup de personnes. Nombreuses sont celles qui semblent même faire un blocage persistant quand j'évoque l'intérêt du sujet. Sans doute une question d'usage familial qui s'est transmis ou pas. Manque de réflexe du coup, voire peur de ne pas savoir comment faire.

Rien de compliqué pourtant. Il faut avoir quelques contenants adéquats, boites en plastique exprès ou recyclées, sacs de tailles diverses. Laisser refroidir un plat qui a cuit avant de le congeler. Ne pas surcharger le contenant et bien le refermer. Noter dessus ce que c'est (il est illusoire de croire qu'on va s'en rappeler !). Et prévoir de ressortir cela sans trop tarder.

Pour ma part, je n'ai pas eu de transmission en la matière : mes parents n'avaient qu'un petit freezer toujours vide à part des glaçons et ma mère achetait exclusivement des produits frais et allait au marché trois fois par semaine. Mais j'ai changé mes habitudes sur le tas ! En suivant l'exemple de Monsieur aussi, plus expérimenté en la matière. Avant de déménager, j'ai eu pendant une vingtaine d'années un très pratique combiné frigo-congélateur de petite taille, avec trois tiroirs de taille non négligeable. Je l'utilisais pour stocker des plats maison mais aussi des produits bruts de Mr P (oignons émincés, quelques légumes, fruits...). Depuis que j'ai déménagé, cela a bien changé sans vraiment le chercher : d'une part, j'ai seulement un petit compartiment en haut de mon frigo.  Par ailleurs, je suis beaucoup plus encline à acheter quasi exclusivement des produits frais. Enfin, je n'ai plus de magasin de Mr P aussi proche. Du coup, je n'y ai même pas mis les pieds pendant plus d'un an et j'y suis retournée seulement récemment pour acheter des fruits exotiques pour agrémenter des smoothies.

Je peux témoigner que même avec un simple compartiment, on peut stocker quelques éléments qui faciliteront la vie. Voilà par exemple ce que je suggère souvent, et pratique aussi :

- toujours préparer une ou deux portions de plus quand on réalise un plat qui peut se prêter à la congélation, par exemple tout ce qui est plats mijotés. Je fais par exemple des cocottes, tagines, curries de légumes et j'en congèle des portions qui seront disponibles prêtes à l'emploi avec un peu de riz, semoule, quinoa, ... On peut aussi congeler la soupe (si elle ne contient pas de pommes de terre, peu propices à la congélation).

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Légumes mijotés propices à la congélation

- congeler un reste de plat non prévu, plutôt que se forcer à le finir sur plusieurs jours sans en avoir vraiment envie. Ce n'est pas seulement intéressant pour le salé mais aussi pour un gâteau qu'on congèlera très bien en parts et qu'on sera heureux de retrouver quelques jours plus tard.

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Gâteau tellement meilleur si on ne se force pas à le terminer

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- acheter du bon pain et le congeler tranché plutôt que d'acheter du pain tous les jours et se limiter à la baguette de la boulangerie la plus proche.

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Quand je vais au Bricheton, je fais un petit stock pour quelques jours et un peu de congélateur

- laver, découper, émincer, voire blanchir des légumes qu'on a acheté en quantité ou qu'on décide de ne pas utiliser tout de suite. J'émince ou découpe ainsi un reste d'oignon, des dés de rhubarbe ou de potiron.

- congeler un reste de sauce ou autre tartinade, du pesto, du houmous, ... et aussi des légumes secs cuits, ce que je fais par exemple si je cuis une grande quantité de pois chiches.

Et vous, quel est votre usage du congélateur ?

08/09/2014

Le pain rassis, on ne le gaspille pas, on le recycle !

J'essaie, autant que possible, d'éviter le gaspillage alimentaire. Et je ne jette jamais de pain. Quand j'en ai trop, je le coupe en tranches, en morceaux et je le congèle pour une utilisation ultérieure, souvent avec l'aide du grille-pain. Mais parfois, il arrive qu'on laisse du pain rassir. Ce n'est pas une raison pour le gaspiller non plus. 

Cela m'est arrivé récemment. Je vous ai parlé de la boulangerie Dame Farine à Marseille. Je lui ai rendu deux visites. Lors de la première, j'avais acheté différents pains en petites quantités pour les consommer les jours suivants au petit déjeuner. Mais j'avais vu grand et il m'est resté du pain "Méteil" (mi-blé mi-seigle).

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Quatre jours après achat, il était un peu rassis. Il aurait été tout à fait mangeable en le réchauffant un peu, c'est l'avantage du bon pain... Mais j'avais aussi du pain frais (fruit de ma 2ème visite) qui me faisait envie. Donc, j'ai préféré recycler le premier. Du coup, j'ai fait tout un repas sur le thème du recyclage panophile. Il y a des tas de possibilités, j'en ai pratiqué trois :

-une célèbre salade italienne, la panzanella, en prenant la recette d'Edda Onorato dans son nouveau livre (mais elle est aussi sur son blog), salade à base de pain "trempé" et de tomate, concombre, ...

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- de la chapelure, petit ajout à une recette qui me faisait envie dans le livre "Cuisine végétarienne" de Laure Kié, des poivrons farcis (farce à base de quinoa, tomate et chèvre).

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- un usage classique, du pain perdu, avec des figues fraîches rôties. 

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On peut aussi faire des croûtons, du pudding (jamais tenté), l'utiliser pour une farce ou un pain de viande ou de poisson. Ou cette appétissante recette de gâteau de pain au jambon d'Isabelle-"Cenwen" à laquelle je penserai volontiers la prochaine fois.

Et vous, cela vous arrive-t-il d'avoir du pain rassis ? Qu'en faites-vous ?

30/05/2014

Mai s'en va doucement, juin approche à grands pas...

En mai, il y a eu beaucoup de bons repas, de délices sucrés et salés, dont je vous donnerai un aperçu demain. Mais aussi des lectures, des rencontres, des réflexions...

. Côté alimentation gourmande, un point utile sur la conservation du chocolat par la néo-chocolatière Carine (je vous recommande la lecture de son blog instructif).

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. Un peu à l'opposé, côté detox et jus, j'ai répondu aux questions de Caroline Franc Desages pour l'Express Styles sur ce sujet très "tendance".

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. Côté enfants, j'ai bien aime cet article qui recommande de ne pas raconter trop d'histoires aux enfants sur les bienfaits des aliments mais plutôt valoriser le goût.

. Côté Italie et BD, j'ai encore une fois ri à la lecture de Fiamma Luzzati partie à la découverte de la mozzarella de bufflonne.

. Côté tolérance et acceptation de la diversité du corps des femmes sans modèle imposé, les choses semblent bouger UN PEU, notamment au Canada. Ainsi, suite à une couverture de Elle Quebec, une tribune qui déplore, comme je le fais souvent que celle qu'on ne voit quasiment jamais, c'est la "femme normale"...

A propos de corps imparfaits, on voit de plus en plus d'initiatives sur la "Toile" et j'ai aimé cet article "Un corps parfait est-il attirant ?", et notamment cette phrase : "L'inachèvement et l'imperfection fondent notre humanité".

. Côté stress féminin et journée débordées que je vois souvent chez mes patientes, j'ai eu l'impression qu'il pourrait y avoir quelques principes utiles dans cet article "boîte à outils" du blog du programme EVE. Là aussi, abandonnons la quête de perfection sans culpabilité !

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. Côté budget alimentaire et anti-gaspi :

- un dossier utile à la réflexion, même si certains aspects vous paraîtront peut-être extrêmes.

- un partage par Pascale Weeks d'astuces de chefs pour ne pas gaspiller en cuisine.

. Côté gastronomie, un article sérieux et intéressant sur un sujet sur lequel je ne me fais guère d'illusions, les liens étroits entre l'industrie agro-alimentaire et les chefs.

. Côté agriculture, semences & co, un intéressant documentaire de France 5 qui résume très bien les enjeux mondiaux de la "guerre des graines", sans doute visible seulement quelques jours.

Bonne lecture des sujets qui vous intéressent, vive la diversité !

Photo femme © mariesacha - Fotolia.com

19/03/2014

Se régaler avec Slowfood de...déchets alimentaires !

Lundi soir, je m'étais inscrite à un dîner Slowfood consacré au gaspillage alimentaire. Il s'agissait de prendre conscience des nombreuses possibilités culinaires qui existent pour moins gaspiller chez soi. A la fois, savoir cuisiner/réutiliser les restes de repas (ce dont je vous parle parfois à travers la cuisine domino). Mais aussi constater, à travers des exemples, qu'on jette souvent une partie des aliments par habitude ou méconnaissance alors qu'on pourrait la cuisiner.

Véronique Chapacou, qui animait ce dîner, nous a montré toutes ces possibilités à travers différentes réalisations présentées dans une assiette salée puis une assiette sucrée. Afin qu'on savoure les mets sans être influencés et éventuellement réfractaires, elle ne nous a pas dit ce que l'on mangeait et on a joué aux devinettes... Il s'est avéré que tout était délicieux (mais elle est sans doute fine cuisinière et pas sûr que tout le monde en fasse autant avec les mêmes ingrédients...)

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L'assiette salée

L'assiette salée contenait :

- un pudding salé aux feuilles de chou-fleur (avez-vous déjà songé à les cuisiner ?) et restes de pain,

- une soupe principalement constituée avec un bouillon de volaille maison et des épluchures diverses (plus un peu de pomme de terre notamment),

- un cracker dont l'ingrédient principal était des restes de biscuits apéritif mixés avec diverses graines et assemblés par un blanc d’œuf,

- une salade avec vinaigrette recyclée : huile de boite de sardines et vinaigre de bocal de cornichons  (oui oui !),

- un aigre-doux d'écorces de melon et pastèque (préparé l'été dernier, sans doute ce qui demande le plus de travail).

 

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L'assiette sucrée

L'assiette sucrée quant à elle comprenait :

- une crème aux écorces de pamplemousse à base de riz (différents fonds de paquets de riz mixés, ce qui donne une texture plutôt proche du gâteau de semoule au goût de riz),

- un biscuit croquant aux épluchures de carotte (qui caramélisent),

- une barre au chocolat à base de carrés de chocolat fondu, noix de coco en poudre, biscuits mixés.

Mention particulière personnelle pour le cracker et l'aigre-doux d'écorces mais tout était très réussi.

Véronique Chapacou a évidemment rappelé (était-ce la peine dans un dîner Slowfood ?!) que cet usage des épluchures, écorces... n'est possible qu'avec des fruits et légumes bio.

Bravo à elle pour le partage et la créativité et tout cela s'est déroulé dans une chaleureuses ambiance.

Bref, il s'agit toujours face à un reste, à un aliment, à un fond de paquet de se poser la question : en ai-je vraiment tiré tout ce que je pouvais ?

Pour ma part, j'ai encore du chemin à faire et il faut aussi bien sûr trouver le temps...Mais cela permet de changer son regard et peut-être peu à peu ses gestes.

Et vous, quelles sont vos meilleures astuces de recyclage ?

 

NB1 : Cela m'a permis de découvrir un lieu sympathique où j'ai assez envie de retourner dîner pour découvrir leur carte de produits des terroirs organisée par tailles d'assiette, Inaro (leur signature : "Boire, savourer et refaire le monde"...)

NB2 : j'ai mis les photos pour info mais suis désolée de leur qualité lamentable...

23/02/2014

Et je vous reparle du "doggy bag" à la française...

Car je ne suis décidément pas la seule à m'intéresser au sujet...

Après avoir échangé avec le mini-groupe de travail et lu les articles d'Anne-Sophie Novel, je réfléchissais aux bonnes pratiques à suggérer aux restaurants et clients. Une fort gentille lectrice (merci Liesbeth !) me suggère le mot Restorestes qui me plait bien. Et du coup, inspirée par un slogan anglais ("too good to waste"), j'imagine dans mon coin la phrase suivante : 

"Trop copieux pour finir, trop bon pour jeter, ayez le geste Restorestes". Pas mal, non ?!

Mais quelques jours plus tard, je suis contactée par Laurent, un entrepreneur spécialisé dans les emballages écologiques, qui lance justement le projet Trop Bon pour Gaspiller : il s'agit de proposer aux restaurants des emballages écologiques pour un prix modique, pour permettre l'emport des restes. Il a fait un projet de co-financement sur Kiss Kiss Bank Bank  avec un descriptif détaillé de sa démarche (où il cite un extrait de mon blog, c'est lorsqu'il me l'a demandé que j'ai découvert son projet). Si vous croyez à ce projet, vous pouvez l'aider (sans trop tarder). C'est un projet qui me parait cohérent, clair et bien construit. J'ai un léger scepticisme sur le fait que les restaurateurs acceptent de payer ces emballages mais peut-être peuvent-ils percevoir le bénéfice d'image et répercuter le coût sur le client de toute façon. Et cela peut être pratique pour des restaurants peu coutumiers de la vente à emporter. Il a été interviewé récemment sur le sujet sur France Info notamment.

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Et plus récemment (je suis décidément visiblement une référence* sur le sujet, sans doute parce que personne ne s'y intéressait !!!), j'ai été contactée par deux autres entrepreneurs, issus de la comm et du web, en train de lancer le projet Rest'O Resto (ils ont déposé le nom), un annuaire en ligne qui répertoriera des restaurants qui proposent un principe de doggy bag. Encore plus sceptique sur ce projet qui ne sera rentable (et c'est le but recherché) qu'avec un grand nombre de restaurants mettant en avant ce sujet. Or, pour moi, cela doit rester une souplesse, une possibilité éventuelle mais en aucun cas quelque chose de systématique (qui pourrait entraîner peut-être une augmentation des portions et bien sûr des prix...). Les restaurants sont-ils nombreux à être sensibilisés au sujet ? Certains le pratiquent et leurs clients le savent, ont-ils besoin de davantage de visibilité ?

En même temps, il semble que la réglementation oblige les restaurants à réduire sérieusement leurs déchets. Le recyclage des biodéchets est une voie mais en donner une partie au client pourrait en être une autre...

J'ai timidement émis l'idée qu'ils pourraient discuter mais ils ne sont visiblement pas sur la même longueur d'onde. En fait, ce que j'aimerais, moi, c'est une sorte de label (non commercial) que pourrait avoir le restaurant sur sa carte, qui signifierait : "ici, vous pouvez demander à emporter le reste d'un plat trop copieux". On peut rêver !

Alors, que pensez-vous de ces deux projets ? De quoi avez-vous envie concernant le "doggy bag à la française" ? Et si vous êtes restaurateur, votre avis m'intéresse beaucoup !

*J'ai même été contactée pour en parler dans la nouvelle émission de Laurent Ruquier sur France 2 mais j'ai décliné l'invitation : pas disponible et pas vraiment envie de prendre part à ce type d'émission...

Visuel : source Trop Bon pour Gaspiller

07/02/2014

Frigo, congélo, impro à rebond : suivons encore notre intuition !

Un jour récent, j'avais eu une idée pour le dîner nécessitant quelques courses. Puis je me suis souvenue que j'avais quelques légumes restants au frigo : carotte et poireau, restes d'un projet de soupe abandonné. Pas de courses donc, faisons avec les moyens du bord. Carotte et poireau pourront constituer deux piliers du dîner : des carottes finement tranchées, cuites, puis parfumées à l'orange et au cumin. Du poireau vinaigrette (finement émincé). Cela ne fait pas vraiment un repas. On va ajouter un peu de boulgour. Et puis, si je sortais cette terrine à l'artichaut bretonne qui commence à s'impatienter dans le placard ? Voilà donc une assiette un peu hétéroclite mais donc tout s'est avéré savoureux. Mention spéciale à la terrine, trouvée il y a quelques mois entre autres beaux produits dans l'appétissante boutique en ligne Le Goût est dans le Pré alors que franchement, je ne suis pas fan de pâté en général. 

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J'avais prévu trop large côté boulgour et il est resté aussi un peu de carottes. Le lendemain, je devais me préparer un dîner rapide avant-spectacle et plutôt que de manger cela tel quel, ce que je trouvais un peu triste, j'ai pensé cuisine domino. Pourquoi ne pas faire des sortes de galettes/croquettes de boulgour aux carottes puisque cela se fait avec diverses céréales ? Je râpe les carottes, je les ajoute au boulgour avec un œuf battu qui fera le liant, un peu de yaourt, du basilic, de la moutarde. Je fais cuire des petites boules aplaties à la poêle et cela me donne des "galettes" dorées tout à fait délicieuses. Fière de moi !

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Et vous, de quoi êtes-vous fier(e) en cuisine du quotidien ?

30/01/2014

Le "doggybag" à la française, on avance !

Si vous me lisez depuis quelque temps, vous savez peut-être que le "doggy bag" est un sujet qui me tient à cœur depuis quelques années. Parce que je me désole de voir mes patient(e)s trop manger au restaurant pour ne pas gâcher. Comme je l'avais évoqué il y a quelques mois (avec beaucoup de commentaires et de soutiens de votre part, je vous en remercie), j'ai lancé un petit "groupe de travail" pour échanger sur le sujet avec quelques charmantes personnes de bonne volonté. Puis j'en ai parlé un peu avec la journaliste-blogueuse Anne-Sophie Novel car elle préparait un article sur le sujet. Son dossier est sorti la semaine dernière et il est riche d'enseignements car elle a cherché à comprendre, via l'étude des coutumes d'autres pays, l'appel à témoignages, l'interview de sociologues, ... pourquoi cette pratique est si difficile à développer en France. Si le sujet vous intéresse, je vous recommande vivement la lecture :

- de l'article paru dans le supplément "M Le Monde",

- de son billet de blog, plus approfondi,

- des témoignages recueillis.

Visiblement, l'idée chemine lentement. Certains restaurants prennent l'initiative de le proposer à leurs clients. Ou mettent en place deux tailles de portions. Certaines personnes se sentent mieux à même de le réclamer, motivées par la préoccupation de moins gaspiller. La région Ile-de-France a inclus le sujet dans sa campagne contre le gaspillage alimentaire via un petit film.

Mais beaucoup de freins subsistent des deux côtés. Bien sûr, il ne s'agit pas de se comparer ou d'imiter les Américains et leurs mega-portions : il est clair que dans de nombreux restaurants ici, on mange à sa faim et pas plus. Mais notre appétit de sédentaire citadin n'est pas toujours conforme aux portions (pâtes, pizza, riz, desserts, ...), on aimerait parfois laisser du plat pour le dessert ou emporter la moitié de celui-ci pour son dîner, on a des appétits variables, ... Et les chiffres montrent qu'il y a bel et bien un gaspillage important en restauration, pas seulement dû aux plats qu'on n'a pas aimés... Evidemment, il n'est pas question de généraliser, certains plats ne se prêtent ni à l'emport ni au réchauffage, mais seulement de rendre cela plus usuel et moins honteux...

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Un plat trop copieux et propice au réchauffage, pourquoi ne pas l'emporter ?

Car il semble que la personne qui demanderait un "doggy bag" a peur d'être jugée un peu radine. Le moment est peut-être propice pour que cela change, en lien avec à la fois la crise et la lutte contre le gaspillage.

Pour notre part, nous allons continuer à avancer pour fournir notre petite pierre à l'édifice (je n'ai aucune intention marchande dans l'histoire, juste contribuer modestement si possible à faire évoluer cette pratique). Nous avons notamment clairement identifié, comme d'autres personnes, que c'est surtout au restaurant d'être force de proposition car beaucoup de personnes auraient peur de se faire rembarrer. La question de l'emballage est aussi à traiter. Il parait également important de trouver un nom plus adapté à notre culture. J'ai d'ailleurs déjà eu des propositions assez sympas en ce sens.

Si vous connaissez/repérez des restaurants qui ont mis en place cette pratique de façon sympathique, je serais ravie que vous partagiez leurs noms.

Visuel © stocksolutions - Fotolia.com

16/10/2013

Stop au gaspillage alimentaire n°2 : fixons des objectifs concrets

J'ai l'impression de n'avoir jamais beaucoup gaspillé la nourriture, je n'ai jamais vu mes parents le faire. Mais, comme sûrement certains d'entre vous, je n'y étais pas très attentive jusqu'à il y a quelques années. Quand j'étais une jeune célibataire, il m'arrivait parfois de jeter des légumes vraiment trop défraîchis, des produits ayant dépassé leur date de consommation, ...

Désormais, je suis plus attentive à adapter mes achats à mes besoins, je pratique la cuisine du placard ou du congélo, je recycle les restes éventuels de plats ou d'aliments à travers la cuisine domino. Mais j'ai encore des progrès à faire. Du coup, je me suis dit qu'il serait préférable de me fixer un périmètre d'action très concret. Deux exemples :

- utiliser les aliments le plus complètement possible afin d'en dégager des nouveaux usages et de limiter les déchets comestibles. Ainsi, j'ai essayé le recyclage des fanes de radis ou des cosses de petits pois dans des soupes ou du pesto. Récemment, j'ai tenté de conserver les graines d'une courge bleue achetée via La Ruche qui dit oui. J'ai suivi les indications de Sandra pour en faire une denrée apéritive mais, les graines étaient-elles trop grosses ou atypiques, elles se sont avérées plutôt immangeables... A refaire !

- et surtout ne pas laisser dépérir les aliments frais. J'ai une marge de progression concernant les herbes fraîches. Je les préfère vraiment aux herbes congelées que je trouve fades mais j'ai constaté que je n'utilisais pas toujours entièrement un bouquet de persil, de coriandre, ...

Première action : en attendant peut-être de cultiver moi-même quelques aromates, j'ai acheté du basilic en pot. Vraiment pratique et économique : j'en tire quelques brins en cas de besoin et il tient le coup pendant au moins trois semaines-un mois sans dépérir : pas de gaspillage et une économie évidente.

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Deuxième action : toujours s'occuper des herbes fraîches juste après l'achat. J'en prélève ce dont j'ai besoin tout de suite pour une recette puis je lave, égoutte, prépare, range au frais ce qui reste pour en avoir l'usage pendant quelque temps. Et multiplier les usages pour le plaisir des papilles.

Exemple ce week-end : achat d'une botte de persil plat, lavage et égouttage, congéaltion d'une partie des tiges, utilisation des autres (pourquoi les jeter ?) dans une soupe pour donner du goût en remplacement d'un bouillon de légumes, une bonne poignée dans un tagine et le reste soigneusement rangé au frigo pour les prochains jours.

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Bien sûr, c'est une action minuscule. Mais c'est un exemple d'un état d'esprit que chacun peut avoir pour limiter la perte de produits comestibles.

Et vous, quelles actions concrètes contre le gaspillage alimentaire pourriez-vous envisager dans votre cuisine du quotidien ?

Aujourd'hui 16 octobre, c'est la Journée nationale de lutte contre le gaspillage alimentaire.

14/10/2013

Stop au gaspillage alimentaire n°1 : travaillons sur le "doggy bag" !

Le gaspillage alimentaire, on en parle beaucoup, les pouvoirs publics se sont emparés du sujet, une campagne est lancée. Mercredi 16, ce sera la Journée nationale de la lutte contre le gaspillage alimentaire. Et c'est vrai que tout le monde est concerné :

- le particulier, vous et moi, qui achetons trop, laissons passer les dates de consommation ou oublions les légumes défraîchis au fond du frigo, jetons les restes, ...

- le distributeur qui retire des rayons des produits encore propres à la consommation,

- le grossiste ou le marchand qui réclame des fruits et légumes parfaitement calibrés, 

- la cantine qui propose une nourriture quasi-immangeable et des portions standard souvent inadaptées à l'appétit,

- et aussi les restaurants qui vous laissent rarement le choix de la quantité, vous imposent parfois des formules ou menus qui sont trop copieux. N'ont-ils pas pris conscience de notre sédentarité qui diminue nos besoins énergétiques ? Ou veulent-ils satisfaire une partie des mangeurs qui valorisent d'abord la quantité ?

Du coup, au restaurant, beaucoup de personnes mangent au delà de leur appétit :

- par éducation ou habitude de finir leur assiette,

- parce qu'elles veulent en avoir pour leur argent,

- par volonté de ne pas gaspiller,

- par crainte de déplaire au restaurateur ou de passer pour radin(e).

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Vous est-il déjà arrivé de demander à emporter le reste d'une pizza trop copieuse ?

Ce qui n'est pas satisfaisant. Pourquoi trop manger et risquer un inconfort digestif, une somnolence post-repas, une prise de poids progressive, .... simplement parce que c'était trop copieux.

Que faire alors ? Il y a deux ans, j'avais lancé ici le sujet du "doggy bag", si répandu aux Etats-Unis. Depuis, j'ai fait quelques expériences personnelles positives, aussi bien dans un restaurant thai que chez l'élégant Neva Cuisine ou le branché Nanashi. Je suggère régulièrement à mes patientes de se lancer en y mettant les formes : que risquent-elles ? Et j'ai un peu réfléchi au sujet.

Faire évoluer les comportements et les mentalités de part et d'autre n'est pas simple et je souhaiterais initier une petite réflexion concrète sur le sujet (n'appelons pas cela un groupe de travail !). Les personnes que j'aimerais avoir autour de la table seraient par exemple :

- un ou deux représentants ou fins connaisseurs de la restauration usuelle (pas trop gastronomique),

- une personne au fait de la législation en terme d'hygiène alimentaire dans ce contexte (quelles sont les obligations du restaurateur, quelles précautions doit-il prendre),

- une designeuse (a priori trouvée),

- un ou deux clients réguliers de restaurants.

Et j'ai déjà un nom un peu plus sympa que "doggy bag" qui m'a été suggéré !

Tout cela pour envisager  s'il y a une voie possible de "doggy bag à la française" et, si elle nous paraît intéressante, la promouvoir par diverses voies (rassurez-vous, je n'ai aucune intention mercantile en la matière !).

Alors merci de me dire en commentaire ou par mail si vous vous sentez l'envie (et le profil) de participer à cette petite aventure conviviale (parisienne) ou si vous pouvez m'indiquer des personnes adéquates.

Merci !

Image © adrenalinapura - Fotolia.com

16/08/2013

Qu'est-ce qu'on mange en été ? De la cuisine domino !

La cuisine domino, je vous en parle régulièrement, c'est ma façon d'utiliser des restes d'aliments ou de plats pour en faire autre chose de bon.

Cette fois, ce fut la conjonction de deux plats estivaux qui me permit d'en constituer un troisième, savoureux.

D'abord, j'avais réalisé une délicieuse papillote de poulet aux tomates, mozzarella, jambon cru (une vieille recette de Saveurs ressortie opportunément). Restes : de la mozzarella, un peu de jambon, du basilic.

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Le lendemain, j'ai fait le merveilleux minestrone Dauno dont je vous ai parlé. Restes : des tranches d'aubergine, des tomates.

Evidemmment, tout cela peut se marier. D'où l'idée : faire des sortes de mini-parmesanes d'aubergines : j'assemble ainsi une tranche d'aubergine, un peu de jambon, une tranche de mozzarella, du basilic, une tranche de tomate et hop, au four. A mi-cuisson (30-35 mn au total), je rajoute quelques copeaux de parmesan qui vont gratiner. Résultat : un régal !

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Car ce n'est pas parce que c'est l'été qu'on va gaspiller, n'est-ce pas ? Alors, vous, c'est quoi, votre cuisine domino ?