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19/02/2013

J'ai testé pour vous... la vie sans gluten !

Cela fait pas mal de temps que j'ai l'intention de vous parler du gluten. Car le thème est très souvent sur le tapis, donne lieu à débats et les voix anti-gluten sont de plus en plus nombreuses. Encore davantage ces dernières semaines. D'où des interrogations, une certaine confusion Je vais y revenir.

Mais d'abord, comme je l'avais fait pour le lait, j'ai eu envie de me livrer à une petite expérience personnelle. Je viendrai donc à des réflexions plus générales ensuite, c'est pourquoi je vous demanderai si possible de réserver vos commentaires et questions plutôt aux prochains jours où je donnerai notamment la parole à des personne particulièrement concernées. Vous y trouverez peut-être des réponses à vos préoccupations.

Je disais donc que j'ai voulu me mettre dans la peau d'une personne qui arrête le gluten. Je n'en attendais pas de bienfait physique car je n'avais conscience d'aucun inconfort lié à ma consommation, assez importante, de gluten (pain, pâtes, céréales). Ce qui m'intéressait surtout c'était de voir l'impact psychologique d'une telle décision, quelles contraintes, difficultés on rencontre, comment en parler, comment gérer les sorties....

Le gluten est bien présent dans mon alimentation, tous les jours, presque à chaque repas : des céréales diverses le matin, du pain très régulièrement, des pâtes souvent et aussi pizza, biscuits, pâtisseries. Il fallait donc trouver quelques aliments de substitution. Je n'étais en revanche pas trop inquiète quant au besoin de pister le gluten et ses traces dans les produits car je suis assez peu consommatrice de produits industriels.  L'expérience a duré une huitaine de jours (en fait 10 jours mais avec une interruption car je n'ai pas pu résister à l'appel de Miss Suzette !), durée très courte, car cela aurait été difficile d'obtenir l'assentiment de Monsieur pour une longue période (j'ai d'ailleurs profité en partie d'une courte absence de sa part).

J'avais décidé de ne rien changer à mes habitudes de vie : des déjeuners mi-préparés maison mi- extérieurs, quelques sollicitations externes, ... Alors, voilà comment cela s'est passé :

J0 : constitution de provisions particulières au magasin bio :
- du "pain des fleurs" : la plupart des personnes arrêtant leur consommation de gluten connaissent ces petites "biscottes" à base de farine de sarrasin. Objectif : remplacer le pain en cas de besoin.
- du tamarin pour remplacer la sauce soja qui, même venue directement du Japon, contient blé et orge, pour cuisiner japonais éventuellement.
- du muesli sans gluten. Je prévois des petits déjeuners à base de smoothie certains jours mais ce muesli pourra remplacer d'autres mélanges de céréales pour les petits déjeuners de semaine.
C'est tout. Pour le reste, il y a viande, poisson, oeufs, riz, lentilles, légumes, fruits, laitages disponibles : de nombreux aliments sans gluten qui font partie de mon alimentation.

Au petit déjeuner, j'ai alterné smoothie, pain des fleurs et confiture, muesli et fruits. Ce muesli n'est pas mauvais (et garanti sans traces, c'était le seul, j'ai soigneusement lu toutes les étiquettes).

J1 :
Déjeuner : repas à l'extérieur dans un restaurant asiatique : des raviolis chinois (farine de riz) et des crudités, pas de certitude absolue sur l'absence de gluten, j'ai oublié de poser la question.
Soir : Monsieur cuisine : riz japonais avec oeuf-saumon- légumes, sans sauce ajoutée.

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J2 :
Déjeuner et déjeuner à la maison : riz, poisson, légumes.

J3 : cette journée apparait plus compliquée...
Déjeuner : je suis en colloque au Cnit à la Défense. Je me suis posée la question d'apporter mon repas mais ce n'était pas pratique et en général c'est le genre d'occasions où je rencontre des collègues notamment au déjeuner. Je n'ai pas envie de rater cette occasion de convivialité, en espérant éventuellement faire steak-pommes de terre à l'Hippo... En fait, le hasard de la conversation a fait que j'ai dû "avouer" mes pratiques à mes collègues. Elles ont été très compréhensives et prêtes à s'adapter, en évitant par exemple la pizzeria ! Finalement, c'est surtout les places disponibles qui nous orientent et on se retrouve chez Cojean. Soulagement de la "no gluten girl" ! Non seulement il y a des choix variés mais j'avais observé qu'il y a désormais des plats clairement étiquetés sans gluten (épi de blé barré), tendance oblige ! Je prends donc une salade de lentilles à la grenade et un riz au lait au caramel ainsi qu'un smoothie. C'est bon et il n'y a pas de sentiment d'exclusion.

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En fin de journée, je suis invitée à une animation crêpes pour la Chandeleur : peu probable qu'il y ait des crêpes sans gluten. Vais-je refuser de manger ou passer outre l'interdit ? Je décide d'y aller, je verrai bien. Eh bien, j'avais mal compris, on est peu nombreux et je peux difficilement faire l'impasse (voir plus haut) ! A minima, avec juste une tranche de pain perdu et deux petites crêpes, mais difficile de faire autrement à partir du moment où j'avais décidé d'y aller. J'aurais dû m'abstenir...

J4 (samedi) :
Déjeuner extérieur, je décide de tenter NoGlu, nouveau lieu très couru. Mais il n'y a déjà plus de place, je fais quelques achats (dont du granola pour varier les petits déjeuners) et je me replie au Café Pinson, autre nouveau spot très mode. C'est plein d'une clientèle branchée dont une bonne partie n'a pas l'air obligée de manger sans gluten. D'ailleurs il y a du pain normal, ce qui m'étonne un peu (ce n'est en fait pas un lieu totalement sans gluten). Le lieu propose aussi beaucoup de plats "vegan". Je mange un bouillon au miso et légumes, une tartelette aux champignons et une sorte de cheesecake au tofu et aux noix de cajou. C'est plutôt bon mais je préfère quand même une vraie pâte à tarte par exemple. En fait, le meilleur est pour la fin : un café "noisette" au lait d'amande, très plaisant, une idée à retenir. L'accueil est sympathique, le lieu cosy mais pas de quoi s'emballer, sauf si on est obligé (e). Et je trouve assez paradoxal de voir ma voisine déjeuner les yeux rivés sur son téléphone : à quoi bon manger ce qu'on pense être sain pour se faire du bien si on ne fait pas aussi une vraie pause ?!

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Dîner à la maison : poisson et épinards.

J5 (dimanche)
Je suis seule et je me suis concoctée un appétissant brunch sans gluten : le "défi" m'a amusée et je ne me suis pas sentie privée d'une bonne tartine : il y avait un scone acheté chez No Glu, du saumon fumé, un oeuf, un yaourt avec du granola, une salade de fruits, un jus de pamplemousse. Et une part d'un gâteau que j'ai improvisé sur le moment : un gâteau au yaourt avec un mélange de farine de châtaigne et de maizena avec du bicarbonate à la place de la levure (car celle-ci contient du blé), à la texture très agréable. En fait, c'était trop copieux, je n'ai pas tout mangé !

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Dîner : une soupe de légumes

J6
Déjeuner : un bento avec salade de quinoa-potimarron-chèvre-noisette, une délicieuse recette  de Pascale Weeks. Je dois avouer que j'ai vérifié ensuite en magasin l'étiquette du quinoa et elle mentionne la possibilité de traces de gluten.

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Le soir, j'ai une réunion de l'association GROS. En général, il y a du pain, du fromage, des cakes salés ou sucrés. Je n'ai pas vraiment le temps de manger un en-cas avant, je verrai. Finalement j'ai un peu faim mais il n'y a pas de fromage, seulement un gâteau au chocolat, auquel je résiste, je mange deux petits chocolats. Il y a un peu de frustration car le gâteau paraissait très bon et surtout j'ai très faim en rentrant fort tard, bien trop tard pour cuisiner. Du coup je mange une banane et quelques "crackers" Pain des fleurs.

J7
Je dois faire un déjeuner très rapide avant de partir animer un atelier : ce sera sardines et riz + un fruit.
Au dîner, je mange de la soupe, faite avec le reste du potimarron.

J8
Je déjeuner tardivement avec un reste de soupe, du saumon et du quinoa.
Au dîner, Monsieur, compréhensif, a fait un repas sans gluten et délicieux : de la polenta à la ricotta et aux épinards, avec une salade.

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J9
J'ai le temps de déjeuner à l'extérieur et j'ai repéré le Biosphere Café, pas trop loin de mon bureau, qui se présente comme un restaurant sans gluten. Malheureusement, je trouve porte close, c'est fermé pour quelques jours et cela parait être en fait essentiellement une crêperie qui sert des galettes de sarrasin (pas vraiment nouveau !). A proximité, je vois surtout pâtes et sandwiches, je me replie en métro chez Noglu où je prends une formule plat-dessert (pas donnée !) : cabillaud au coulis de poivron avec des pois gourmands (un plat très classique comme on pourrait trouver ailleurs, très bon), une part de gâteau citron-framboise (à la farine de riz et aux amandes) trop sucré à mon goût. Il y a du pain à la farine de pois chiches à la texture mousseuse.

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Dîner à la maison : du poulet au pamplemousse.

J10
Déjeuner : un bento avec poulet et lentilles et de la mangue.
Diner japonais (Monsieur en cuisine) : galettes tofu-légumes, riz, épinards.

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Fin de l'expérience. Petit bilan :

- comme je l'avais imaginé, je n'ai pas ressenti de changement particulier sur le plan physique, digestif, ... étant donnée la situation de départ.

- ce n'est pas trop difficile à mener quand on cuisine beaucoup car on achète des aliments bien repérés. La durée était trop limitée pour ressentir une vraie frustration ou de la monotonie. Mais il me parait pénible et compliqué de se passer durablement de pain, que ce soit en accompagnement ou sous forme de sandwich quand on a peu de temps, et pas agréable de se passer de pâtes. Sans compter que manger sans gluten est probablement plus coûteux.

- pour manger à l'extérieur, cela se complique, surtout si on n'habite pas Paris. Bien sûr, on peut aller manger un plat de viande ou de poisson dans n'importe quel restaurant ou brasserie mais si on veut être très vigilant(e) sur la composition, que sait-on des sauces, ... ? Quant aux restaurants goûtés, ils ne m'ont pas suffisamment emballée a priori pour que j'y retourne et ils sont peu nombreux.

- cela n'est pas facile dans un contexte de vie en société. En parler risque de susciter des discussions. A-t-on envie de se justifier ? Certes, c'était sûrement plus compliqué avant. Aujourd'hui, le sujet est davantage connu et parfois on peut même avoir envie de défendre ce mode de vie. Mais on peut craindre des réactions d'incompréhension voire d'agressivité de la part de sceptiques. Quant au couple, que se passe-t-il à la longue si l'un continue à manger du gluten et l'autre pas ? Comme certaines personnes qui font des régimes, on s'habitue probablement à faire des repas différents avec une perte de convivialité.

En fait, le principal inconvénient qui m'est apparu, c'est de devoir renoncer à une alimentation intuitive où l'on mange selon ses envies, sans "se prendre la tête".

Alors, tout cela n'est pas drôle quand on y est obligé pour raison médicale. Mais pourquoi se l'imposer si on n'y est pas obligé(e) ? Pour un mieux-être ? Je reviens sur tout cela dans les prochains jours, patience !


 

12/01/2013

Tentative de sociologie du mangeur parisien (titre légèrement exagéré...)

Il y a quelques semaines, en décembre, cheminant rue St Lazare, j'ai vu sur la vitrine de la petite "cantine" sympa Obene, habituellement toujours pleine, que le bail était à céder. Je suis entrée et cela avait beau être l'heure du déjeuner, c'était vide. Le chaleureux et volubile patron m'a expliqué qu'il avait fait son temps, que les clients avaient tendance à chercher autre chose et il s'est lancé dans une sorte d'analyse sociologique des mangeurs que je pourrais résumer ainsi : les ouvriers ne s'autorisent pas à venir chez lui et mangent un sandwich ou un kebab sans que cela soit tellement plus économique, les jeunes cadres achètent des repas à emporter pour dévorer à toute vitesse, les mangeurs chics jugeraient cela plus intéressant si c'était plus cher, les bobos viendraient davantage si c'était bio et les branchés ne jurent plus que par le bagel : deux lieux spécialisés danc ces petits pains à garnir ont ouvert en quelques mois rien que dans cette même rue (cela ne me tente guère personnellement).

Ce jour-là, j'avais un déjeuner prévu (avec la pétillante Florence) mais je suis revenue quelques jours plus tard : chez Obene, selon son appétit, on choisit 3 ou 4 saveurs et on a le choix entre de multiples propositions à couleur méditerranéenne. J'ai pris 3 saveurs et j'ai choisi un mélange de céréales parfumé, une tranche de terrine-tagine et un mélange de légumes. C'est plaisant et rassasiant. Et tout cela pour 7 euros. Si on prend un dessert car on a bien faim, on monte à 8,50 ou 9 euros. Bien sûr, tout le monde ne peut pas dépenser cela pour son déjeuner mais cela est souvent le montant des tickets repas parisiens.

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Et cela m'a donné l'idée de faire un petit comparatif socio-professionnel :
- dans la peau des cadrettes/modeuses, je suis allée chez Cojean où je vais assez rarement désormais : au lieu de deux éléments comme d'habitude, j'ai pris soupe (champignon-noisette), plat (une salade de sarrasin -ou plutôt de spelta, c'est plus chic !-cabillaud-haricots verts-fèves...), dessert (une mousse marron-pain d'épice-café spécial Noël). C'était très bon et copieux mais cela m'a coûté 15,50 euros !!!

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- dans un autre style, à la recherche d'un autre style de travailleurs et ayant des courses à faire chez Castorama, m'est venue l'idée d'aller manger chez Flunch place de Clichy. Un peu l'impression d'un retour au self-cantine de ma vie de salariée... Et en effet, c'est un autre style de clientèle, varié : des employés, retraités, étudiants... Je prends un plat (un steak haché, le plat le moins cher) + un yaourt + du pain (dont j'aurais pu me passer). A noter que les "légumes" (y compris les féculents) sont à volonté après les caisses donc avec entière liberté de se resservir : cela donne la possibilité d'un accompagnement varié mais cela peut aussi être une incitation à trop manger. Côté plaisir gustatif, ce n'est pas vraiment mauvais mais pas top non plus ! Et cela m'a quand même coûté 8 euros. Pas si économique que cela...

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Et vous, vous en pensez quoi de la sociologie des "cantines" parisiennes ?

PS : Obene ferme le 31 janvier.

02/07/2012

Repas ensoleillé tout orangé

Il y a quelques semaines, j'ai déjeuné chez Cojean, ce qui ne m'arrive plus très souvent. J'ai goûté une soupe de saison, que je ne connaissais pas, une "soupe de légumes du soleil". Elle était délicieuse et, au vu des ingrédients, je me suis dit que c'était en fait une ratatouille transformée en soupe.

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Adorant ces légumes d'été, j'ai vu là l'occasion d'ajouter une soupe à mon répertoire et je me suis lancée. Paresseuse, je me suis équipée de légumes de ratatouille surgelés : rien à découper ou éplucher (et 2,20 euros le kg de légumes, ce n'est pas ruineux !). J'ai d'abord fait revenir des oignons émincés (même s'il y en a déjà un peu dans le mélange), puis les légumes dans de l'huile d'olive et j'ai couvert d'eau. Une fois le tout cuit, j'ai mixé, ajouté du basilic frais. Cela a donné une belle soupe orangée, embaumant merveilleusement l'été.

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Le repas s'est prolongé avec un moelleux clafoutis aux abricots.

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Hasard des couleurs d'été, cela a donc donné un repas tout orange. On peut parfois s'amuser à faire ainsi des repas monocolores.

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Souvenir, souvenir, il y a eu par exemple : 

- un repas tout vert ou une assiette de la même couleur,

- un bento tout rouge,

- un autre repas orangé, plus hivernal,

- une jolie dinette en orange et blanc estivale,

- et même un repas violet.

Et vous, quelles sont vos couleurs d'été dans l'assiette ?

22/12/2011

Manger seul(e) au resto, est-ce si triste ?

Cette semaine, alors que beaucoup vont passer des moments en famille, je vous propose deux billets légèrement à contre-courant, à propos des repas pris en solitaire, à l'extérieur (aujourd'hui) ou chez soi (demain).
 
Beaucoup de personnes détestent, le mot n'est pas trop fort, manger seules au restaurant. Déjà, nombreux sont ceux qui n'aiment pas se retrouver face à leur assiette chez eux. Au restaurant, ils sont non seulement tristes de ne pas partager un moment avec autrui mais de plus, souvent, ils ont l'impression que tout le monde les observe et sans doute les plaint de ne pas être accompagnés.

Certes, manger est une activité de partage. Par goût ou par obligation, ce n'est pas toujours possible. Du coup, on peut peut-être trouver des conditions pour que ce soit quand même un bon moment.

Un très bon restaurant, c'est bien normal de préférer le partager (encore que... si la conversation est trop passionnante, elle risque de prendre le pas sur les mets et ce serait dommage). Alors, on peut lui préférer des lieux plus simples, voire même où le fait d'être seul (e) est prévu.

Soit parce qu'il y a un comptoir : il est souvent présent dans les restaurants japonais de sushis (les vrais bien sûr !), et dans quelques lieux qui s'y sont mis. Il y a aussi les bistrots où l'on peut déjeuner au bar, il permet de s'asseoir face au chef, au serveur, ... Eventuellement d'engager la conversation, de regarder les préparatifs, ...

D'autres lieux, du plus traditionnel au plus branché, ont installé une table d'hôtes, une grande table où tout le monde mange ensemble et où il est donc facile d'échanger quelques mots avec son voisin si on en a envie.

On peut aussi emporter un livre, un journal, ou le trouver sur place mais en veillant à ce que cette occupation ne nous détourne pas complètement de l'assiette et des sensations plaisantes que l'on peut capter en mangeant.

En restauration rapide, le mangeur solitaire est largement attendu et des types d'assises multiples sont prévus (longue table face au mur ou à la vitre, petites tables hautes, ...). En général, on sait qu'on ne va pas s'attarder. Ce n'est pas une raison toutefois pour avaler son repas à toute vitesse ! Faisons de ce moment une vraie pause plaisante. En effet, pourquoi ne pas profiter d'être seul(e) pour manger avec un peu plus d'attention, surtout si on a choisi quelque chose qui nous faisait envie.

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Ainsi, il y a quelques jours, de retour d'une "expédition" lointaine et pluvieuse, je suis allée déjeuner chez Cojean, ce qui est devenu assez rare. J'avais entendu parler de leur soupe de gyoza ("fantastic gyoza & noodle soup") et cela m'a paru bien adapté à la température. J'ai choisi ceux au poulet (il y a aussi végétarien et fruits de mer). On prend sa "soupe", à la caisse, le serveur ajoute le bouillon et on s'installe. Je hume les exotiques parfums (citronnelle, coriandre, menthe...), je remue et je déguste avec des baguettes. Les délicieuses sensations suffisent à m'occuper et à me satisfaire. C'est parfumé et nourrissant : outre les gyoza (sortes de ravioli), il y a des soba, un peu de légumes, un bouillon épicé. Un vrai bon plat et aucune tristesse à le manger seule !

Et vous, comment vivez-vous un repas solitaire à l'extérieur ?

19/06/2010

Cojean : j'aime / j'aime pas

Cojean fait partie des principaux acteurs qui ont totalement renouvelé l'image de la restauration rapide à Paris en quelques années. Depuis leurs débuts en 2001, ils ont été beaucoup copiés mais selon moi jamais égalés. J'ai connu le tout premier Cojean à la Madeleine peu après l'ouverture (le décor clean, les herbes en vitrine et les jus originaux m'avaient attirée). Depuis, ils ont beaucoup grandi mais sans se renier. J'y vais beaucoup moins souvent que quand j'étais salariée car je privilégie aujourd'hui des repas maison quand c'est possible mais j'y retourne de temps en temps.

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Les herbes en vitrine sont là pour la déco, on ne les utilise plus pour fabriquer le jus d'herbes

J'aime :
- avant tout la qualité des produits : c'est très bon au goût, plein de saveurs, frais, 
- l'originalité des recettes, et le renouvellement fréquent, à côté du maintien de leurs classiques,
- une offre très large et variée adaptée à tous les appétits,
- le fait de suivre grosso modo le rythme des saisons,
- le service presque toujours souriant, disponible, efficace, avec des serveurs en nombre suffisant, ce qui fait qu'on attend assez peu même aux heures de pointe,
- le fait que Cojean malgré les demandes de certains clients, se refuse absolument à afficher les calories de ses plats (je l'ai lu dans leur newsletter) : en effet, cela n'aurait aucun sens, on a tous des besoins différents, l'important est de manger varié, à sa faim et de se faire plaisir. Cela conduirait les obsédées de la ligne à comparer les calories des plats plutôt que de choisir selon leur envie,
- le fait qu'il n'y a pas de formules imposées. Si on en a envie, on prend juste un plat ou 2 desserts, ... Dans de nombreux endroits, les formules nous font souvent dépenser autant d'argent, manger plus et pas forcément ce dont on aurait le plus envie, prendre une boisson dont on n'a pas besoin, 
- les plats chauds apportés à la place, donc qui n'ont pas le temps de refroidir pendant qu'on paie, qu'on s'installe, ...
- une innovation récente : certaines salades servies en petite taille, ce qui permet d'en goûter deux différentes dans le même repas.

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Un large choix de salades originales

J'aime pas :
- évidemment, le prix, c'est franchement pas donné mais c'est le prix de la qualité et de la fraîcheur,
- l'incohérence consistant à proposer du fromage blanc 0% quand on prêche la gourmandise et qu'il est par ailleurs proposé avec un coulis très sucré,
- certains produits pas tout à fait à la hauteur, cf mon test sandwich,
- bien sûr, comme dans la plupart de ces lieux de restauration rapide, le fait de manger dans des récipients en plastique qui enlèvent une partie du plaisir des yeux et du toucher.

Pour moi, un bilan globalement positif. Et vous, allez-vous parfois chez Cojean ? Et si vous fréquentez des lieux de restauration rapide, quels sont vos critères de choix ?

17/04/2010

Graines germées : les 4 B !

P1010636.JPGDepuis quelque temps, j'utilise de temps en temps des graines germées dans des plats : sandwich, salade, ...  Le choix dans ce domaine s'est grandement élargi pour le bonheur des papilles, avec le développement du bio : on avait il y a quelques années surtout le choix entre alfafa et haricots mungo (qu'on appelait souvent pousses ou germes de soja). Aujourd'hui, on a plutôt l'embarras du choix avec des graines germées de radis, poireau, fenouil, ...

J'ai découvert par hasard il y a quelques jours que le Printemps et Cojean organisaient des ateliers bio dans le cadre de la Fête du Printemps dont l'un consacré aux graines germées et j'ai eu envie d'enrichir mes connaissances en la matière. Cela se passait samedi matin dans un cadre agréable en haut du Printemps. Nous avons été très bien accueillis par les organisateurs + Marie-Lucie, une sympathique représentante de la société Vitalfa, pionnière en matière de graines germées.

Cela a duré une heure bien remplie : explications sur les graines germées (en fait, un des rares aliments que nous consommons vivants), leurs bienfaits qu'on commence à connaître (une très forte concentration de vitamines en particulier), la façon de les "cultiver", de les accomoder... Et surtout, nous avons eu l'occasion de goûter de multiples variétés : alfafa, brocoli, poireau, betterave, petits pois, blé germé, chou rouge, ..., toutes ayant des saveurs très marquées et différentes. Pour faire cette sélection au fil du temps, Vitalfa a expérimenté toutes sortes de graines : sont écartées absolument les plantes dont les feuilles sont toxiques (tomate, poivron, aubergine, rhubarbe par exemple) ainsi que celles qui ne présentent pas d'intérêt gustatif.

Nous avons aussi goûté quelques échantillons de plats Cojean (soupe, salade, sandwich) pour voir ces graines germées en situation. Les graines germées peuvent en effet être préparées de multiples façons : non seulement dans une salade, des céréales, un sandwich, une soupe mais aussi avec une omelette, des pâtes toutes simples, une tartine de fromage frais, ...

Les graines germées, ce sont 4 B réunis : c'est beau, bon, bio et bien (pour la santé). Vu ce que j'ai écrit à propos des alicaments, il est clair pour moi que le 4e B : bien pour la santé ne peut aller sans les autres : je n'ai aucune envie de manger un aliment qui est bon pour la santé s'il ne me plait pas au goût. Mais ce n'est pas le cas des graines germées : c'est joli à regarder, cela met de la couleur dans un plat ; c'est très bon au goût et cela apporte une saveur et une texture supplémentaires. Donc vous aussi, goûtez-les si ce n'est pas déjà fait et laissez faire votre inspiration pour les associations. On trouve des barquettes de graines germées dans les magasins bio et dans de nombreuses grandes surfaces (Monoprix, ...).

En prime, un tout petit verre de jus d'herbes, la signature Cojean, que j'ai dégusté avec délice. Une grande envie d'en boire à nouveau. La centrifugeuse pourra-t-elle suivre ? Suite au prochain épisode !