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12/01/2013

Tentative de sociologie du mangeur parisien (titre légèrement exagéré...)

Il y a quelques semaines, en décembre, cheminant rue St Lazare, j'ai vu sur la vitrine de la petite "cantine" sympa Obene, habituellement toujours pleine, que le bail était à céder. Je suis entrée et cela avait beau être l'heure du déjeuner, c'était vide. Le chaleureux et volubile patron m'a expliqué qu'il avait fait son temps, que les clients avaient tendance à chercher autre chose et il s'est lancé dans une sorte d'analyse sociologique des mangeurs que je pourrais résumer ainsi : les ouvriers ne s'autorisent pas à venir chez lui et mangent un sandwich ou un kebab sans que cela soit tellement plus économique, les jeunes cadres achètent des repas à emporter pour dévorer à toute vitesse, les mangeurs chics jugeraient cela plus intéressant si c'était plus cher, les bobos viendraient davantage si c'était bio et les branchés ne jurent plus que par le bagel : deux lieux spécialisés danc ces petits pains à garnir ont ouvert en quelques mois rien que dans cette même rue (cela ne me tente guère personnellement).

Ce jour-là, j'avais un déjeuner prévu (avec la pétillante Florence) mais je suis revenue quelques jours plus tard : chez Obene, selon son appétit, on choisit 3 ou 4 saveurs et on a le choix entre de multiples propositions à couleur méditerranéenne. J'ai pris 3 saveurs et j'ai choisi un mélange de céréales parfumé, une tranche de terrine-tagine et un mélange de légumes. C'est plaisant et rassasiant. Et tout cela pour 7 euros. Si on prend un dessert car on a bien faim, on monte à 8,50 ou 9 euros. Bien sûr, tout le monde ne peut pas dépenser cela pour son déjeuner mais cela est souvent le montant des tickets repas parisiens.

P1060697_obene.jpg

Et cela m'a donné l'idée de faire un petit comparatif socio-professionnel :
- dans la peau des cadrettes/modeuses, je suis allée chez Cojean où je vais assez rarement désormais : au lieu de deux éléments comme d'habitude, j'ai pris soupe (champignon-noisette), plat (une salade de sarrasin -ou plutôt de spelta, c'est plus chic !-cabillaud-haricots verts-fèves...), dessert (une mousse marron-pain d'épice-café spécial Noël). C'était très bon et copieux mais cela m'a coûté 15,50 euros !!!

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- dans un autre style, à la recherche d'un autre style de travailleurs et ayant des courses à faire chez Castorama, m'est venue l'idée d'aller manger chez Flunch place de Clichy. Un peu l'impression d'un retour au self-cantine de ma vie de salariée... Et en effet, c'est un autre style de clientèle, varié : des employés, retraités, étudiants... Je prends un plat (un steak haché, le plat le moins cher) + un yaourt + du pain (dont j'aurais pu me passer). A noter que les "légumes" (y compris les féculents) sont à volonté après les caisses donc avec entière liberté de se resservir : cela donne la possibilité d'un accompagnement varié mais cela peut aussi être une incitation à trop manger. Côté plaisir gustatif, ce n'est pas vraiment mauvais mais pas top non plus ! Et cela m'a quand même coûté 8 euros. Pas si économique que cela...

flunch.jpg

Et vous, vous en pensez quoi de la sociologie des "cantines" parisiennes ?

PS : Obene ferme le 31 janvier.