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09/12/2016

Les émotions, un univers complexe et essentiel

Les émotions que l'on ressent, c'est un sujet que j'évoque très fréquemment avec mes patients car elles ont souvent un lien avec la nourriture, qu'il s'agisse de se réconforter, de se faire plaisir, de s'apaiser voire de fuir quelque chose de ressenti trop pénible. "Le poids des émotions" étaient le thème du congrès aux XIVemes rencontres du GROS (Groupe de Réflexion sur l'Obésité et le Surpoids, association dont je fais partie depuis mes débuts de diététicienne) le jeudi 24 novembre. Je ne vais pas rendre compte de la totalité mais évoquer quelques interventions particulièrement intéressantes et complémentaires.

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En introduction, Gérard Apfeldorfer s'est réjoui que les émotions reviennent sur le devant de la scène après des siècles où on a essayé de nous convaincre que nous devrions être des êtres de pure rationalité... Et heureusement ! Car les émotions sont un moyen de nous adapter aux événements et à notre environnement et d'assurer entre autres notre survie ! Et notre bien-être. Elles nous aident à comprendre ce dont nous avons besoin, à nous motiver, à avoir des relations avec autrui...

congrès du gros,rencontres du gros,obésité et surpoids,comportement alimentaire,émotions,thérapie des émotionsLe professeur et psychothérapeute belge Pierre Philippot, spécialisé dans la thérapie des émotions, a rappelé ainsi que les émotions avaient d'abord une fonction, celle de réguler nos interactions avec notre environnement. Elles sont toutes utiles, il n'y a donc pas lieu d'opposer "bonne" et "mauvaise" émotion. Mais les problèmes commencent quand le processus d'expression d'une émotion dérape, qu'on veut la fuir, la refouler, l'étouffer ou qu'elle soit en décalage avec la situation.

Cette habitude qu'ont certaines personnes de réprimer ainsi leurs émotions peut trouver son origine dans l'enfance, selon l'éducation émotionnelle qu'on a reçue. La psychologue Jeanne Siaud-Facchin, a fait une intervention passionnante sur 'l'enfance des émotions", la place des émotions dans l'enfance. Les émotions étant un régulateur et un moyen d'exprimer nos besoins profonds, il est impératif de prendre en compte sans discuter les émotions de l'enfant, qu'il ressent de façon brute et instantanée et de ne surtout pas faire comme si c'était "pas grave", "sans raison" et au contraire de nommer l'émotion qu'il ressent, de lui donner un sens. J'ai trouvé très intéressant qu'elle affirme que, finalement, il y a une seule question à poser à un enfant dans ce cas-là est "De quoi as-tu besoin ?" 

Elle a montré l'importance de l'attachement qui se crée avec une figure de "mère" (pas forcément la mère biologique) qui sécurise les débuts de la vie. Une relation aimante, soutenante, empathique permet de développer d'une bonne régulation émotionnelle. Cela m'a évoqué le contre-exemple absolu, dans un livre qui m'a beaucoup marquée et passionnée ces derniers mois, Laetitia, d'Ivan Jablonka : Laetitia et sa sœur jumelle ont totalement manqué justement de cette sécurité affective et en ont eu des séquelles durables.

Il n'y a cependant pas de fatalité à avoir un mode d'expression émotionnel perturbé. Jeanne Siaud-Facchin a expliqué qu'on peut à tout âge développer ses compétences émotionnelles et déclencher les hormones de l'attachement et de la sécurité (la fameuse ocytocine). Il n'est jamais trop tard pour apprendre à repérer, nommer, accueillir, exprimer son vécu émotionnel.

J'ai beaucoup apprécié que Pierre Philippot tempère la mode omniprésente de la pleine conscience en parlant d'une souhaitable flexibilité : l'important est d'élargir son répertoire émotionnel et de ne pas fonctionner toujours sur le même mode. Au lieu d'être toujours dans l'évitement émotionnel (qui finit par nuire au respect de ses émotions et peut conduire à des compensations alimentaires) ou d'être toujours dans l'introspection de son ressenti (qui demande un effort certain), on peut avoir la souplesse (ah, la souplesse, un mot que j'emploie à longueur de temps mais que j'ai mystérieusement oublié dans mon livre !) de jongler avec différentes possibilités : on peut parfois se confronter à ses émotions ou en parler à un proche mais on a aussi le droit de se changer les idées et se distraire avec une série, un magazine, ... Et bien sûr aussi, se réconforter avec le nourriture en ne culpabilisant de le faire de temps en temps avec un aliment qu'on aime.

Bienvenue au royaume des émotions, ne les craignez pas !

Image © claudykant Fotolia.com

 

 

16/09/2016

On se rencontre ?

Vous lisez le blog depuis quelques jours, quelques mois, quelques années. Vous êtes muet(te) ou vous commentez quelquefois.? Ou fréquemment ? La sortie de mon livre ne serait-elle pas l'occasion de se rencontrer, d'échanger autour de son thème ? A Paris, il y a plusieurs occasions. Il y aura Lille aussi. Le Salon du Livre Gourmand de Périgueux. J'ai le projet de "visiter" quelques villes de France. J'ai quelques pistes mais ce n'est pas finalisé.

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Dites-moi où vous aimeriez que je vienne. Je ne pourrai pas aller partout bien sûr, je ne peux pas abandonner mes patients mais je serai ravie si je pouvais mettre des têtes sur quelques noms. Ou croiser des lecteur-trices silencieux... A vous !

01/02/2016

Janvier deci-delà...sur internet

J'ai été pour le moins légère en termes de billets de blog ce mois-ci mais je reste fidèle à ce petit rendez-vous mensuel.

Alors, en ce mois de janvier, j'ai lu diverses choses intéressantes sur internet. En voici quelques-unes :

Cuisine et pâtisserie

J'ai bien envie d'essayer ce mode de cuisson des œufs pochés, suggéré par Pascale Weeks.

J'ai trouvé qu'étaient très bien faits ces deux billets écrits par Edda Onorato pour décrypter la chimie de la pâtisserie côté ingrédients centraux et cuisson

A propos de pâtisserie, une délicieuse pâtissière de Bordeaux en partance pour le Canada (que je ne connais que par les réseaux sociaux) a la gentillesse de partager plein de recettes sucrées .

 

Avenir de l'alimentation

Certains s'y intéressent, notamment Gilles Fumey, géographe de l'alimentation, qui a initié le site Food 2.0 Lab "Penser l'alimentation de demain" en liaison avec les travaux de son laboratoire.

Comportement alimentaire

Mince alors ! Une video pédagogique à l'intention des ados ou de leurs parents expliquant les troubles du comportement alimentaire de façon simple et imagée, sans simplification excessive. Elle est réalisée par la chaire ANCA, un organisme qui promeut une alimentation saine. Le questionnaire de dépistage et plus d'infos ici.

 

Vivre bien

Une belle interview du psychiatre Christophe André (qui prolonge ce qu'il racontait dans le passionnant livre Les psys qui est à donner en exemple de comment on peut agir sa vie malgré des déterminants sociaux et émotionnels pas évidents, en y travaillant sans répit bien sûr.

Un proverbe chinois cité par la prof de yoga Laurence Gay : «Quand le vent du changement souffle, certains érigent des murs, d’autres construisent des moulins»

Quelques conseils pour mieux utiliser son temps, suggérés par un moine zen : yapluka ?!

A propos du temps, une belle phrase essentielle à la fin d'un docu hommage à Bernard Maris : "Time is not money"...

Dormir : alors que je ne cesse de parler de l'importance de bien dormir, j'ai été intéressée le témoignage sincère de Géraldine Dormoy de L'Express Styles sur son nouveau rythme de sommeil.

Et vous, qu'avez-vous lu/vu en ligne d'intéressant ?

 

16/10/2015

Pourquoi mincir vite... si c'est pour regrossir ?

Je reçois beaucoup de personnes qui ont fait de nombreux régimes. A chaque fois, perdant du poids puis le reprenant, souvent avec quelques kilos supplémentaires. Mais replongeant souvent malgré cet échec. Parce que se présente un nouveau régime séduisant. Séduisant car il promet une perte de poids RAPIDE.

En effet, à partir du moment où l'on a pris la décision de mincir, bien souvent, on voudrait que le résultat soit immédiat. On garde en tête l'expérience de régimes précédents, les 3 kgs qu'on a perdus la première semaine, ... en oubliant la suite. Ou en se disant, c'était de ma faute, j'ai manqué de volonté...

Mais pourquoi perdre du poids aussi vite si c'est pour le reprendre après quelques mois ? Est-il si difficile de se situer dans une perspective un peu moins immédiate ? Qui ferait peut-être perdre du poids un peu moins vite mais surtout, et n'est-ce pas l'essentiel, ne pas en reprendre ? Et stabiliser un poids, un corps avec lequel on se sente bien ?

Faisons ainsi une petite comparaison.

Prenons deux personnes qui ont pris du poids et veulent perdre une dizaine de kilos, en passant de 70 kilos à 60 kilos environ, ce qu'elles pesaient avant.

Imaginons la personne A qui va suivre un régime restrictif (pas ci, pas ça, pas de féculents le soir, presque pas de matière grasse, un "écart" par semaine, ...). Elle applique cela sérieusement, perd du poids assez rapidement, parvient au poids qu'elle souhaitait au bout de 3-4 mois, et même un peu en-deçà : 58 kilos. Oh, elle est ravie, elle se sent bien, elle arrête le régime puisqu'elle a atteint son objectif.

Imaginons la personne B qui décide de changer sa façon de manger sans régime. Elle réapprend à écouter sa faim, à manger de tout en variant son alimentation. Parfois, elle mange trop, elle met un peu de temps à comprendre ce qui se passe, elle travaille à changer des habitudes bien ancrées, à ne plus utiliser la nourriture comme compensation. Cela lui parait long, après 3-4 mois, elle n'a perdu "que" 1 kilo ou 2. Elle est tentée d'abandonner. Mais elle persévère car elle ne voit pas d'autre solution et peu à peu, elle se met à perdre du poids doucement.

Regardons ce que cela donne sur un an.

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Au bout de 3-4 mois, la première avait atteint son objectif, la seconde en était encore loin. Mais quelques mois plus tard ?

La première a arrêté son régime, repris ses habitudes antérieures, remangé tout ce dont elle s'était privée. Peu à peu son poids remonte, elle est stressée, elle mange de plus en plus, ne sait plus s'arrêter, s'en veut de gâcher ses efforts, culpabilise.

La deuxième ne se décourage pas même si elle aimerait que cela aille un peu plus vite. Elle continue et peu à peu, après presque un an, arrive au poids souhaité en ayant vraiment changé sa façon de manger.

C'est un peu l'histoire du lièvre et de la tortue, non ? Mais en plus le "lièvre" n'arrive pas après la tortue mais repart à zéro, malheureusement.

Je vous raconte cela car j'en vois sans cesse, des victimes du mirage des régimes. Malheureuses. Et pourtant, même parfois après avoir commencé un travail avec moi, tentées de s'y remettre. Alors que prendre son temps, même un an (la durée varie selon les personnes), est-ce tant que ça quand on est fâché(e) avec la nourriture depuis 15, 20, 30 ans ?

31/12/2014

2014 : pas vraiment un bilan, juste quelques impressions

Les bilans en fin d'année, vous en avez probablement lu, vu, entendu ailleurs... Pas trop ma tasse de thé de vous infliger cela ici, même s'il est toujours intéressant de se retourner un peu vers le passé récent pour envisager l'avenir...

En 2014, j’ai accompagné de multiples personnes en difficulté avec leur alimentation, leur silhouette, en perte de repères sur comment manger, victimes des régimes qui perturbent le corps et la tête,  et je les ai aidées, ou j'ai essayé, à restaurer leur plaisir de manger et leur bien-être.

Ce que je retiens sinon, ce sont deux aspects :

1. J'ai réalisé que 2014 a été l'occasion de quelques amusantes premières fois, car il ne faut jamais dire "jamais" :

- mon premier achat de betterave crue, merci Esterelle (pour un jus quand même, pas pour la manger !),

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- ma première expérience de coing en cuisine, merci Clea et son joli livre,

- ma première régalade avec des choux de Bruxelles, merci le restaurant Semilla,

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- ma première culture de graines germées, essayée et adoptée, merci Laure Kié qui m'a convaincue via son livre,

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- mon premier cours de yoga, merci Mathilde qui n'y est sans doute pas pour rien.

2. Que de rencontres, discussions, partages encore cette année...Car plus j'avance, plus je suis convaincue que l'échange, la confrontation, le mélange, sont au cœur d'une vie joyeuse et passionnante.

Alors, merci Alessandra, Alice, Anna, Anne-Christelle, Anne-Laure, Aurélie, Barbara, Béatrice, Beena, Bénédicte, Betty, Brice, Brigitte, Camille(s), Carine, Caroline, Catherine, Céline, Christian, Christie, Christine, Christophe, Claire, Clotilde, Corinne, Edda, Elsa, Esterelle, Eva, Fiamma, Florence(s), Françoise, Frédérique, Gaëlle, Géraldine(s), Guillaume, Isabelle, Jean-Philippe, Jérôme, Julia, Karine(s), Keiko, Lauranie, Laure, Laurence(s), Laurent, Lucie, Marie(s), Marie-Christine, Marie-Claire, Marie-Laure(s), Marine(s), Marion(s), Mathilde, Myriam, Nathalie(s), Olivia, Olivier, Ona, Patricia, Philippe, Rachel, Roland, Sandrine, Sophie(s), Sylvaine, Sylvie, Thierry, Thomas, Valérie(s), Véronique, Xavier, Yasmine, plus toutes ces personnes croisées brièvement et d'autres que j'oublie, désolée, vous avez contribué à faire de 2014 une belle année. 

Et vous, quelles sont vos petites et grandes impressions de 2014 ?

01/07/2014

Au revoir juin, ça y est c'est vraiment l'été !

En juin, après notre court séjour toscan, il a fallu se remettre dans le rythme parisien. Il y eut beaucoup de consultations, l'animation d'un atelier en entreprise, un colloque à Lille, une formation... mais aussi beaucoup de moment amicaux, gourmands, joyeux.

Côté amicale convivialité :

J'ai eu le plaisir d'une balade fort agréable à Versailles avec le trio de blogueuses que j'ai toujours grand plaisir à retrouver, Corinne, Gaëlle et Sophie (Corinne est versaillaise, a créé un blog très lu sur la ville et nous en a fait découvrir des recoins méconnus).

J'ai goûté avec des amis de longue date et il y avait un très bon cheesecake maison.

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J'ai retrouvé avec bonheur Sandrine et Frédérique et on a découvert le BAT : beau plat d'encornets au chorizo et envie d'y retourner le soir goûter les tapas.

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J'ai savouré un délicieux déjeuner en terrasse aux Philosophes, avec deux belles dames, Béatrice, coach et hypnothérapeute, et Fiamma, auteur de BD drôles et intellligentes. Il y avait un dessert frais et japonisant (la présence de gelée dont raffolent les Japonais en été) à la pêche qui m'a ravie.

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J'ai participé à un déjeuner d'"entrepreneuses" chez Hélène, qui nous avait concocté un repas simple et délicieux, avec notamment une tarte aux blettes (elle achète ses légumes chez le célèbre Joël Thiébaut et cela n'est pas ruineux dit-elle !).

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J'ai découvert les nouveaux petits déjeuners "Batterie nouvelle" destinés à booster notre créativité de la délicieuse Christie et ça tombe bien, ça se passe au Wepler, place Clichy, tout près de chez moi. J'aime ces moments d'échange bienveillant dont je ressors toujours avec des idées, des envies.

J'ai passé un moment à la plaisante et colorée soirée Fraich'Pop, organisée dans le cadre de la semaine Fraich'Attitude, qui vise à promouvoir la consommation de fruits et légumes, même si ce n'est certainement pas moi qui suis à convaincre :  je ne cesse d'en manger pour le plaisir et non par devoir ! J'y ai notamment croisé Véronique, l'initiatrice d'Amoureusement Soupe, un événement montmartrois fort sympathique autour des soupes (manque de chance, je ne suis jamais disponible pour y aller). Le programme 2014 (le 8 novembre) a été mis en ligne et cela s'annonce assez grandiose avec des blogueur(se)s de grand talent.

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Côté médias :

C'est un plaisir de prendre son temps avec France Culture, avec le sujet du poids traité de façon approfondie à travers un intéressant entretien avec Bernard Waysfeld, Président d'honneur du GROS.

Pour ma part, de façon plus légère, j'ai été plusieurs fois sollicitée/citée par les medias web :

- un chat sur le site du quotidien 20 minutes, avec beaucoup de questions autour de la perte de poids.

- comme je l'ai déjà dit, la distinction de mon blog comme "Top blog stylé" par l'Express Styles,

- encore l'Express Styles qui m'a demandé mon avis sur une mode de thé chinois anti-gonflette qui s'est répandue sur le web,  

- la publication de mon interview par le site dédié à la gastronomie A Tabula, autour de la BD "Mon gras et moi" sur les malheurs d'une régimeuse (j'en avais déjà parlé).

Côté gourmandise, elle fut variée avec par exemple :

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Une jolie assiette composée comme sait si bien les préparer Monsieur

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un repas "du placard avec un mélange de céréales et des légumes du "Bonheur est dans le pot"

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 une salade d'épeautre, thon et tomates à l'Oenosteria, suivi d'un tiramisu partagé, pour conclure une jolie balade à St Germain des Prés

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 De savoureuses aubergines à la parmesane, toujours avec Monsieur en cuisine

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Une salade de fruits (pêche, abricot, banane, kiwi) parce qu'il n'y a pas que les smoothies dans la vie (et le blender parait en piteux état...)

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 Une très réussie salade fenouil, courgette, anchois, mozarella, inspirée par le magazine Zeste.

Côté repérages divers :

Je vous recommande la lecture de cette interview de Lydia et Claude Bourguignon, "médecins de la terre" dont j'ai déjà vu avec intérêt les travaux, qui aident les agriculteurs à changer leur façon de travailler.

J'ai aimé que le chef Michel Roth travaille à une alimentation plus plaisante et adaptée aux personnes âgées en maison de retraite et rêve que d'autres lui emboîtent le pas...

J'ai adoré cette jolie citation partagée par Roselyne sur twitter (avec qui on partage -au moins- le goût de la natation) : "La motivation, c'est quand les rêves enfilent leurs habits de travail." Benjamin Franklin.

J'ai appris que la ministre Marisol Touraine avait lancé une base de données pour la transparence des activités des professionnels de santé pouvant donner lieu à liens d'intérêt. Vous ne risquez pas de m'y trouver, je n'ai pas la moindre accointance avec quelque marque ou organisme que ce soit !

Et vous, que retenez-vous de votre mois de juin ?

 

06/05/2014

6 mai : pas de régime, pas d'obligation de mincir non plus !

Chaque année, le 6 mai, c'est la Journée Internationale sans Régime. Chaque année, ou presque, j'en parle, sans beaucoup d'écho ici en France. Toutefois, cette année, est-ce un hasard, France 2 rediffuse à 22h35 son documentaire "Régimes, la vérité qui dérange", plutôt bien fait sur le sujet.

Vous qui me lisez, savez bien que je suis contre les régimes, tous les régimes. Je suis intervenue récemment sur ce sujet sur France Inter : le temps imparti m'a permis de critiquer les régimes et leurs prescripteurs mais pas forcément de détailler mon approche alternative, que j'avais résumé ici, consistant notamment à comprendre pourquoi et comment on a pris du poids et à agir sur les leviers adéquats, de façon personnalisée, sans privation (écoute des sensations, travail sur les émotions, acceptation de soi, réconciliation avec tous les aliments...).

Nous sommes au printemps et les magazines féminins n'hésitent pas à proposer, quelle originalité, de nombreuses couvertures à objectif minceur (quoique c'est un peu toute l'année désormais...). Mais cette année, comme cela est déjà arrivé ponctuellement, on ne parle pas (en apparence) de régime mais, dans plusieurs magazines, plutôt de l'aspect psychologique des kilos pris : couverture de Marie-Claire : "Maigrir c'est dans la tête", couverture de Elle : "les kilos émotionnels".

Cela appelle plusieurs remarques :

- Je devrais me réjouir de cette prise en compte de la dimension émotionnelle de la relation à l'alimentation car je la rencontre quasi-quotidiennement dans mon cabinet : en parler dans des magazines grand public dénote une meilleure prise en compte de la complexité de cette relation, qui ne peut être traitée par une approche simpliste comme un régime. Cela semble donner peu à peu davantage de visibilité aux personnes qui, comme moi, travaillent sur ce sujet (et ce ne sont pas forcément que des psys !).

MAIS...

- Cette mise en avant des "kilos émotionnels", de "maigrir, c'est dans la tête" est faite par les mêmes magazines qui, quelques semaines plus tôt ou plus tard, vont vanter le dernier régime à mode, le "régime 5-2" américain ou  le 7-4-2 du Dr Fricker ou... Tout se vaut du moment que cela fait vendre...

- J'ai feuilleté ces magazines (j'avoue que je suis parfois fatiguée de dépenser de l'argent pour les lire, m'agacer et vous en parler..) et j'ai été étonnée d'une certaine incohérence : ainsi Marie-Claire par exemple relaie des propos du Docteur Zermati* (président de l'association G.R.O.S. dont je fais partie), avec lesquels je me sens plutôt en phase et, soudain, en lisière d'article, parmi les "adresses" à retenir, que vois-je : les sites de Jean-Michel Cohen ou de Weight Watchers...

- Comme le soulignent "Mélissa & Nora" sur leur blog, en prenant cet angle d'approche, n'y a-t-il pas toujours une injonction à maigrir, à se conformer aux stéréotypes de la silhouette féminine, une culpabilisation sous-jacente des femmes qui ne prendraient pas soin d'elles-mêmes sur ce plan et qui ne sauraient pas "gérer" leur stress ?

- Je ne suis toutefois pas totalement en phase avec leur analyse : certes, il y a une incitation à maigrir alors que chacune a la droit de s'accepter et d'être bien dans son corps sans faire une taille 36... Mais, en même temps, souligner cet aspect émotionnel peut être instructif pour certaines femmes et il ne relève pas forcément de la culpabilisation : ainsi, quand je traite cet aspect émotionnel avec mes patientes, j'insiste sur l'importance de comprendre comment on réagit et non de se juger (sévèrement, le plus souvent). Par ailleurs, il faut différencier la personne qui veut mincir alors qu'elle a un poids normal, pour se conformer à certains canons, et la personne qui a effectivement pris un certain nombre de kilos pour diverses raisons.

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Se rêver plus mince... pour quoi faire ?

Pour ma part, je prends soin de faire réfléchir les personnes qui viennent me voir à leurs motivations. Certaines ne cherchent pas à mincir, ou pas en priorité, mais plutôt à se libérer la tête de l'obsession alimentaire. D'autres souhaitent arrêter une spirale de prise de poids. D'autres veulent se défaire de ce qu'elles considèrent comme une sorte d'addiction à la nourriture. D'autres encore, nombreuses, ont une demande d'amincissement. Alors, s'agit-il de confort, de retrouver une silhouette d'antan, d'injonctions des médecins, de peur pour leur santé, de séduction, de plus grande liberté à s'habiller, ...? Il est important de clarifier cela et de ne pas tout miser sur la minceur : eh non, la vie ne sera pas parfaite et sans souci une fois qu'on sera mince !

 

*Malheureusement, les Drs Apfeldorfer et Zermati, pour lesquels j'ai beaucoup d'estime pour tout ce qu'ils m'ont appris, ont tendance désormais à promouvoir davantage leur entreprise en ligne Linecoaching que l'association G.R.OS. qui regroupe un ensemble de thérapeutes partageant un certain nombre de convictions, notamment contre les régimes...

Dessin © diavolessa - Fotolia.com

28/04/2014

"Mon gras et moi", une BD drôle et utile

Récemment, Stéphane Dubreil, que je connus naguère comme boulettologue moderne, m'a proposé de m'interviewer à propos d'une BD, domaine dont il est expert. Pas vraiment le mien, n'est-ce pas ?! Sauf qu'il s'agissait d'une BD sur le poids, l'apparence, les régimes. La maison d'édition m'a donc envoyé la BD, une réédition, "Mon gras et moi" de Gally, et je l'ai lue avec beaucoup d'intérêt.

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J'ai envie de vous en parler car je l'ai beaucoup aimée. Il s'agit du récit autobiographique d'une jeune femme, semblable à beaucoup d'autres : elle est malheureuse de ses kilos en trop, liés à sa gourmandise et sa propension à se réfugier dans la nourriture et essaie par tous les moyens, vraiment tous les moyens, de les perdre, ce qui a pour seul résultat de lui faire prendre davantage de poids... Cela m'a évidemment rappelé beaucoup de récits de mes patientes, qui ont souvent essayé toute la palette des solutions plus ou moins sérieuses, magiques ou farfelues de perte de poids avant de pousser ma porte...

Situations difficiles le plus souvent source de tristesse et d'angoisse, de perte d'estime de soi, mais sur laquelle Gally jette un regard plein d'auto-dérision. On rit clairement lorsqu'elle dépeint ces situations, toutes ses tentatives, ses craquages, son ressenti, ses relations avec les autres, les conseils de ses proches maladroits ou carrément à côté de la plaque...

Il me semble vraiment que la lecture de cette BD peut être bénéfique pour des personnes en difficulté avec leur poids, qui sont mal dans leur corps, accumulent les kilos émotionnels et les régimes yoyo. Car cela peut être une lecture réconfortante et qui aidera peut-être certaines à avoir un autre regard sur leur corps et à arrêter de se maltraiter avec toutes sortes de privations.

Et vous, si vous avez lu cette BD, qu'en avez-vous pensé ?


"Mon gras et moi" de Gally, éditions La boite à bulles

10/03/2014

Le blog en mode slow...

blog,pause,diététicienne gourmande paris,comportement alimentaire,fréquence de publication,billets de blogCette semaine, le blog va prendre quelques jours de repos. Et cela reviendra de temps en temps, dans les semaines qui viennent. Non que je parte en vacances mais j'ai besoin d'un peu de temps, à la fois pour mes autres activités et pour vous concocter quelques savoureux sujets à épisodes.

J'ai en effet l'idée de quelques thématiques et pas envie de me précipiter, il y a aussi un temps pour la pause, le ralentissement... Un peu difficile de vous lâcher pourtant alors que vous me témoignez tant de gentillesse...

En attendant, je vous rappelle qu'il y a un moteur de recherche et plus de 1300 billets : tapez le mot-clé qui vous intéresse, qu'il s'agisse de comportement alimentaire, minceur, régimes, idées de plats, gourmandise, adresses... vous trouverez sans doute quelques réponses.

Et merci de votre lecture, fidèle ou ponctuelle !

NB : pour ceux qui fréquentent les réseaux sociaux, je continue néanmoins à tweeter...

 

06/03/2014

Perfection ou cohérence ? (Je ne suis pas une mangeuse parfaite !)

Parfois, des patient(e)s, s'interrogeant sur leur façon de manger, voudraient savoir comment je fais, moi.
Parfois, des lecteurs-trices de ce blog voudraient suivre ma façon de manger à la lettre.
Parfois, des personnes curieuses voudraient pouvoir observer comment je mange.

Croient-ils donc que je suis une mangeuse parfaite ?!

Eh bien non, je dis NON, NON, NON, je ne suis pas une mangeuse parfaite ! Quelques croustillantes révélations !
Voilà par exemple ce qu'il peut m'arriver de faire :
- manger trop parce que je suis dans un super resto, parce que c'est trop bon, ...
- manger sans avoir vraiment faim parce que c'est l'heure et qu'il n'y a pas le choix, 
- manger en regardant la télé parce que je suis seule et qu'un programme m'intéresse,
- gaspiller et jeter des aliments par manque d'organisation,
- acheter des produits de l'autre bout du monde ou hors saison,
- ne pas avoir envie de cuisiner et bricoler un repas à base de tartines, de chocolat, ...
- rester, oh rendez-vous compte, toute une journée sans manger de légumes !
etc.

Est-ce que c'est grave ?

Non ! Désolée si je détruis vos illusions !

Parce que la perfection, ça n'existe pas dans cette sphère du comportement humain comme dans les autres. Et cela reviendrait à avoir la rigidité des orthorexiques...

Je ne cherche pas la perfection, je suis plutôt en quête de cohérence, d'harmonie entre ce que je pense, ce que je dis et ce que je fais.

Mais comme le dit Pierre Rabhi dans son dernier livre, on ne peut pas être totalement cohérent  : lui-même en prenant sa voiture ou l'avion contribue aux multinationales qu'il dénonce. Ou il reconnait sa contradiction entre consommer de la viande et être très sensible à la condition animale. Mais, propose-t-il, on peut travailler à diminuer son incohérence.

Ainsi, il me serait impossible aujourd'hui de mettre au menu, comme cela m'est arrivé il y a une quinzaine d'années au réveillon, une salade de fruits rouges hors de prix venus du bout du monde. Je choisis de plus en plus des aliments de saison, venant de France aussi souvent que possible.

Ainsi, il ne m'arrive quasiment plus, car je déteste cela désormais, de sortir de table en ayant beaucoup trop mangé alors que j'ai souvenir de quelques orgies alimentaires de jeunesse...

Ainsi, je n'achète quasiment jamais de plats préparés car je trouve le fait maison tellement meilleur mais il peut m'arriver d'être prise au dépourvu : un midi il y a quelque temps, ayant eu la paresse de préparer un bento ou équivalent, j'ai un peu de temps pour déjeuner avec Monsieur mais il ne m'attendait pas. Je passe au supermarché du coin et je récupère un plat préparé, une sorte de couscous : je me dis qu'ayant souvent mangé cela dans des cantines, cela ne doit pas être bien pire... Non seulement je n'en ai pas fait un drame mais figurez-vous que c'était même pas mauvais du tout et bien épicé !

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Alors, s'il vous plait, ne visez pas la perfection alimentaire, elle induit plus de stress que de bien-être, ne tombez pas comme je le disais dans une sorte d'orthorexie, acceptez vos limites et vos faiblesses avec bienveillance mais travaillez, si je peux me permettre, à mettre en accord vos pensées, vos convictions et vos actes...

Qu'en dites-vous ?