16/02/2015
En route vers la sobriété JOYEUSE !
08:49 Publié dans Activités, medias, lectures..., Fondamentaux | Lien permanent | Commentaires (25) | Tags : sobriété heureuse, simplifier sa vie, sobriété joyeuse, pierre rabhi, simplicité, art de l'essentiel, modération volontaire | | Facebook | | Imprimer
06/03/2014
Perfection ou cohérence ? (Je ne suis pas une mangeuse parfaite !)
Parfois, des patient(e)s, s'interrogeant sur leur façon de manger, voudraient savoir comment je fais, moi.
Parfois, des lecteurs-trices de ce blog voudraient suivre ma façon de manger à la lettre.
Parfois, des personnes curieuses voudraient pouvoir observer comment je mange.
Croient-ils donc que je suis une mangeuse parfaite ?!
Eh bien non, je dis NON, NON, NON, je ne suis pas une mangeuse parfaite ! Quelques croustillantes révélations !
Voilà par exemple ce qu'il peut m'arriver de faire :
- manger trop parce que je suis dans un super resto, parce que c'est trop bon, ...
- manger sans avoir vraiment faim parce que c'est l'heure et qu'il n'y a pas le choix,
- manger en regardant la télé parce que je suis seule et qu'un programme m'intéresse,
- gaspiller et jeter des aliments par manque d'organisation,
- acheter des produits de l'autre bout du monde ou hors saison,
- ne pas avoir envie de cuisiner et bricoler un repas à base de tartines, de chocolat, ...
- rester, oh rendez-vous compte, toute une journée sans manger de légumes !
etc.
Est-ce que c'est grave ?
Non ! Désolée si je détruis vos illusions !
Parce que la perfection, ça n'existe pas dans cette sphère du comportement humain comme dans les autres. Et cela reviendrait à avoir la rigidité des orthorexiques...
Je ne cherche pas la perfection, je suis plutôt en quête de cohérence, d'harmonie entre ce que je pense, ce que je dis et ce que je fais.
Mais comme le dit Pierre Rabhi dans son dernier livre, on ne peut pas être totalement cohérent : lui-même en prenant sa voiture ou l'avion contribue aux multinationales qu'il dénonce. Ou il reconnait sa contradiction entre consommer de la viande et être très sensible à la condition animale. Mais, propose-t-il, on peut travailler à diminuer son incohérence.
Ainsi, il me serait impossible aujourd'hui de mettre au menu, comme cela m'est arrivé il y a une quinzaine d'années au réveillon, une salade de fruits rouges hors de prix venus du bout du monde. Je choisis de plus en plus des aliments de saison, venant de France aussi souvent que possible.
Ainsi, il ne m'arrive quasiment plus, car je déteste cela désormais, de sortir de table en ayant beaucoup trop mangé alors que j'ai souvenir de quelques orgies alimentaires de jeunesse...
Ainsi, je n'achète quasiment jamais de plats préparés car je trouve le fait maison tellement meilleur mais il peut m'arriver d'être prise au dépourvu : un midi il y a quelque temps, ayant eu la paresse de préparer un bento ou équivalent, j'ai un peu de temps pour déjeuner avec Monsieur mais il ne m'attendait pas. Je passe au supermarché du coin et je récupère un plat préparé, une sorte de couscous : je me dis qu'ayant souvent mangé cela dans des cantines, cela ne doit pas être bien pire... Non seulement je n'en ai pas fait un drame mais figurez-vous que c'était même pas mauvais du tout et bien épicé !
Alors, s'il vous plait, ne visez pas la perfection alimentaire, elle induit plus de stress que de bien-être, ne tombez pas comme je le disais dans une sorte d'orthorexie, acceptez vos limites et vos faiblesses avec bienveillance mais travaillez, si je peux me permettre, à mettre en accord vos pensées, vos convictions et vos actes...
Qu'en dites-vous ?
08:30 Publié dans Activités, medias, lectures..., Pistes pour bien manger | Lien permanent | Commentaires (19) | Tags : perfectionnisme, cohérence, pierre rabhi, semeur d'espoirs, orthorexie, comportement alimentaire, alimentation intuitive, plats préparés | | Facebook | | Imprimer
25/03/2013
Rencontres et gourmandise, waouh, quelle semaine !
Il y a des semaines où je suis quasiment scotchée du matin au soir tous les jours à mon cabinet pour des consultations. Et d'autres, un peu plus calmes de ce côté-là, qui sont du coup propices à de belles rencontres. Et souvent aussi très gourmandes. La semaine dernière en fut un bel exemple.
Lundi, j'avais finalement réussi à dégager quelques heures pour me rendre au salon Omnivore de la jeune cuisine, où j'ai entendu de passionnantes interventions et croisé plus ou moins rapidement Caroline, Clotilde, Franck et Violaine d'Atabula ou goûté quelques savoureux fromages italiens ou de nouvelles Badoit parfumées (celle à la framboise est plutôt sympa pour qui n'aime pas trop l'eau "nature").
Le soir, j'avais une réunion du conseil d'administration du GROS (j'y suis invitée sans être membre élu) et c'est toujours un plaisir d'échanger avec tous les grands professionnels qui le composent.
Mardi, beaucoup de consultations. En début de soirée, j'ai travaillé avec Anne-Laure la responsable de l'association "Etre femme vous va si bien" sur l'élaboration d'un programme en groupe qui serait destiné à des femmes en surpoids.
Mercredi, dîner chez Invictus avec un ami. C'est Monsieur qui a choisi cette table récemment ouverte : la clientèle est plutôt tranquille, l'atmosphère cosy, la nourriture classique et bonne, et d'un très bon rapport qualité-prix (je vous en reparlerai).
Bon Paris-Brest mais l'étalon en la matière reste celui de Philippe Conticini...
Jeudi, une consultation annulée permet d'improviser un déjeuner avec Annabel que j'ai le plaisir de voir de temps en temps pour parler de nos actualités respectives et autres papotages. Comme j'ai assez peu de temps, on reste à proximité et on va chez "Secrets de famille" (déjà goûté il y a quelque temps), un bistrot traditionnel assez bondé. On mange une originale et savoureuse tarte feuilletée à la viande faite maison puis on se partage une tarte aux pommes fondante.
Le soir, malheureux loupé, je devais participer à une formation proposée par un réseau de santé auxquel je participe, Recupair, qui prend en charge des personnes qui ont des difficultés respiratoires : je me trompe d'adresse et le réalise trop tard. Mais finalement, c'est une soirée tranquille bienvenue !
Vendredi, après de nombreux échanges bloguesques, j'ai le plaisir de rencontrer la gourmande éditrice Brigitte autour d'un déjeuner à la délicieuse Pascade. Je goûte une nouvelle pascade : "Autour du Canard" : fritons de canard, pissenlits, mâche, vinaigrette à l’œuf mollet & foie gras. A nouveau excellent, j'aime toujours beaucoup ce contraste de la garniture variée et salée et de la pascade sucrée.
Le soir, j'ai pris une place pour la projection en avant-première du film consacré à Pierre Rabhi, "Au Nom de la terre" et il est présent pour un débat. Film intéressant sur son parcours, avec de nombreux points de convergence avec l'émission Empreintes de France 5. Intéressant de le voir et l'écouter en vrai.
Samedi, après une matinée de travail, je cours au Salon du Livre qui a mis en place un Square Culinaire (l'édition en ce domaine se porte fort bien !) : j'ai gagné une entrée grâce au blog de Pascale Weeks et je rencontre avec grand plaisir Pascale, Dorian, Laure de Gustonomie, Chihiro Masui dont j'adore le ton, Eva qui dédicace le livre de portraits de vigneron Tronches de Vin auquel elle a participé, Valérievenue d'Avignon... Mais trop de monde, je ne m'éternise pas !
Dimanche : repos !!!
Et vous, elle fut belle, votre semaine ?
08:00 Publié dans Activités, medias, lectures..., Plaisirs gourmands, Restaurants & Shopping | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : diététicienne gourmande, invictus, omnivore, pascade, salon du livre, square culinaire, pierre rabhi, au nom de la terre | | Facebook | | Imprimer
05/11/2012
Quelle vie voulons-nous ?
Waouh, quel titre ! Loin de moi l'idée de répondre à cette question ou d'embrasser même ce vaste sujet. Ce billet est seulement l'émanation d'une réflexion qui m'est venue il y a quelques jours. En effet, ce matin-là, j'ai lu un billet de blog du psychiatre Christophe André, faisant part de ses réflexions. Une "interpellation" de Pierre Rabhi ( « Les humains se demandent souvent s’il existe une vie après la mort. Nous ferions mieux de nous poser la question de la vie que nous sommes en train de mener avant notre mort ! ») l'avait conduit à se demander si sa vie s'écartait parfois de ses valeurs. Juste après cette lecture matinale, je suis partie voir la belle exposition Hopper et face à tous ces personnages solitaires, pensifs, mélancoliques, ... qui ont vite fait de nous entraîner dans une dérive imaginaire de ce qu'ils pourraient être, je me suis demandée s'ils vivaient la vie qu'ils voulaient.
Ces deux éléments m'ont ramenée à mes patients que je vois souvent dans le stress, la tristesse, la détresse. Qui, nombreux, ne semblent pas complètement en harmonie avec leur vie. Je travaille avec eux à peu à peu accepter leurs émotions désagréables. Mais cela ne suffit pas forcément à avancer. Il s'agit ensuite de réfléchir à ce que l'on veut vraiment, à ce qui est vraiment important pour soi dans les différents domaines de sa vie, à ses valeurs. Cela vaut vraiment la peine de se demander cela pour avancer vers ces choses importantes, pour avoir des directions de vie, pour ne pas se tromper en partant dans des directions qui nous importent finalement peu. Et pour ne pas se retrouver, à l'arrivée de la vieillesse, avec une lourde charge de regrets...
Cette réflexion s'est poursuivie suite à la lecture d'une passionnante interview de Thierry Janssen qui peut aussi aider à réfléchir sur le mode de vie qu'on mène.
Et vous, vous demandez-vous parfois si vous menez la vie que vous voulez vraiment ?
A propos de Pierre Rabhi, on peut relire ce billet. Et, après la "Sobriété heureuse", je viens de finir son autobiographie "Du Sahara aux Cévennes", quelle vie, quel homme !
Et à propos de Christophe André, celui-ci
Image © bruniewska - Fotolia.com
08:23 Publié dans Fondamentaux | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : christophe andré, pierre rabhi, thierry janssen, edward hopper, valeurs, stress | | Facebook | | Imprimer
09/03/2012
Vers la sobriété heureuse de Pierre Rabhi ?
Je connaissais Pierre Rabhi, agriculteur et penseur, depuis quelque temps. Au début, je pensais que ses préoccupations étaient très écologiques pures et dures, pas forcément la tasse de thé d'une vraie citadine. Puis je l'ai entendu, notamment sur France Inter, dans l'excellente et éclectique émission Service Public. Sa vision de l'humain et de la planète, son approche de la modération m'ont vraiment parlé. Et j'ai fini par lire un de ses livres, "Vers une sobriété heureuse". Ce livre m'a passionnée car Pierre Rabhi raconte à la fois son itinéraire personnel, sa prise de conscience très précoce de la marche folle du monde dans lequel on vit, son indignation face à un système "omnicrétinisant" et comment il apporte une réponse concrète sur la possibilité d'une autre voie.
Pour vous mettre dans l'ambiance, il cite ainsi par exemple une terrible et si lucide prophétie des peuples premiers : "Seulement après que le dernier arbre aura été coupé, que la dernière rivière aura été empoisonnée, que le dernier poisson aura été capturé, alors seulement vous découvrirez que l'argent ne se mange pas". Face à cela, Pierre Rabhi est persuadé (citant en quelque sorte Gandhi) que chacun peut agir à son échelle et que c'est ainsi que le monde pourra changer. C'est d'ailleurs le sens du nom de l'association qu'il a initiée, Colibris, d'après une légende selon laquelle le petit colibri fait sa part avec ses modestes moyens pour combattre un désastre.
En effet, chacun peut agir à son niveau en prenant du recul sur son mode de vie et en ayant conscience que la possession exponentielle des biens matériels n'est pas la seule voie possible. Pierre Rabhi regarde d'un oeil très sévère la consommation effrénée qui mène à l'"obésité physique et psychique", qui fabrique des enfants qui s'habituent à avoir tout tout de suite, qui est basé sur l'idée du toujours plus. Il se demande d'ailleurs non seulement "quelle planète nous laisserons à nos enfants" mais aussi "quels enfants nous laisserons à notre planète"... Il plaide pour une toute autre éducation redonnant sa place au manuel, laissé complètement de côté dans l'éducation. Il aborde tous les aspects de ce que peut signifier la modération, même la beauté ! Il déclare par exemple que pour les femmes (qui devraient jouer un rôle bien plus essentiel selon lui),"élégance, charme et beauté ne sont pas incompatibles avec la sobriété et ne sont pas subordonnés au niveau des dépenses que l'on peut y consacrer".
A titre personnel, je me suis partiellement retrouvée dans cette sobriété heureuse sans aller bien sûr aussi loin que lui. Loin de moi l'idée de partir en pleine nature cultiver mon petit coin de terre ! Mais j'ai pris conscience il y a plusieurs années que gagner toujours plus d'argent (en travaillant toujours plus) pour en dépenser toujours plus ne me satisfaisait vraiment pas : j'ai ainsi quitté un travail bien rémunéré pour l'actuel qui me passionne et qui a vraiment un sens pour moi, avec l'idée d'en vivre correctement sans plus. Et je constate depuis que, sans ressentir de privation, je me sens tellement nourrie par les découvertes, les rencontres, ce que j'apprends, que naturellement je suis moins encline à dépenser de l'argent.
Evidemment, la sobriété heureuse a aussi un sens côté nourriture. Il s'agit de se nourrir autrement, avec davantage de produits locaux et avec modération. La sobriété heureuse n'est pas du tout la restriction triste ! Il est question de manger selon ses besoins en respectant et en ne gaspillant pas ce que nous offre la nature.
On trouve dans ce livre de Pierre Rabhi une indignation globale qui me paraît vraiment fondamentale mais aussi des pistes concrètes pour un mode de société plus respectueux de l'homme et de la terre. Donc, une lecture profondément utile à quiconque ne se trouve pas vraiment satisfait du monde d'aujourd'hui.
Et vous, réfléchissez-vous autour de ces sujets ?
Si vous voulez avoir un aperçu complémentaire de la vision de Pierre Rabhi, un "chat" intéressant sur le site du Monde http://www.lemonde.fr/planete/article/2011/06/03/pierre-r...
09:33 Publié dans Activités, medias, lectures... | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : pierre rabhi, sobriété heureuse, colibris, modération, écologie, transformation de la société, planète | | Facebook | | Imprimer