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09/12/2016

Les émotions, un univers complexe et essentiel

Les émotions que l'on ressent, c'est un sujet que j'évoque très fréquemment avec mes patients car elles ont souvent un lien avec la nourriture, qu'il s'agisse de se réconforter, de se faire plaisir, de s'apaiser voire de fuir quelque chose de ressenti trop pénible. "Le poids des émotions" étaient le thème du congrès aux XIVemes rencontres du GROS (Groupe de Réflexion sur l'Obésité et le Surpoids, association dont je fais partie depuis mes débuts de diététicienne) le jeudi 24 novembre. Je ne vais pas rendre compte de la totalité mais évoquer quelques interventions particulièrement intéressantes et complémentaires.

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En introduction, Gérard Apfeldorfer s'est réjoui que les émotions reviennent sur le devant de la scène après des siècles où on a essayé de nous convaincre que nous devrions être des êtres de pure rationalité... Et heureusement ! Car les émotions sont un moyen de nous adapter aux événements et à notre environnement et d'assurer entre autres notre survie ! Et notre bien-être. Elles nous aident à comprendre ce dont nous avons besoin, à nous motiver, à avoir des relations avec autrui...

congrès du gros,rencontres du gros,obésité et surpoids,comportement alimentaire,émotions,thérapie des émotionsLe professeur et psychothérapeute belge Pierre Philippot, spécialisé dans la thérapie des émotions, a rappelé ainsi que les émotions avaient d'abord une fonction, celle de réguler nos interactions avec notre environnement. Elles sont toutes utiles, il n'y a donc pas lieu d'opposer "bonne" et "mauvaise" émotion. Mais les problèmes commencent quand le processus d'expression d'une émotion dérape, qu'on veut la fuir, la refouler, l'étouffer ou qu'elle soit en décalage avec la situation.

Cette habitude qu'ont certaines personnes de réprimer ainsi leurs émotions peut trouver son origine dans l'enfance, selon l'éducation émotionnelle qu'on a reçue. La psychologue Jeanne Siaud-Facchin, a fait une intervention passionnante sur 'l'enfance des émotions", la place des émotions dans l'enfance. Les émotions étant un régulateur et un moyen d'exprimer nos besoins profonds, il est impératif de prendre en compte sans discuter les émotions de l'enfant, qu'il ressent de façon brute et instantanée et de ne surtout pas faire comme si c'était "pas grave", "sans raison" et au contraire de nommer l'émotion qu'il ressent, de lui donner un sens. J'ai trouvé très intéressant qu'elle affirme que, finalement, il y a une seule question à poser à un enfant dans ce cas-là est "De quoi as-tu besoin ?" 

Elle a montré l'importance de l'attachement qui se crée avec une figure de "mère" (pas forcément la mère biologique) qui sécurise les débuts de la vie. Une relation aimante, soutenante, empathique permet de développer d'une bonne régulation émotionnelle. Cela m'a évoqué le contre-exemple absolu, dans un livre qui m'a beaucoup marquée et passionnée ces derniers mois, Laetitia, d'Ivan Jablonka : Laetitia et sa sœur jumelle ont totalement manqué justement de cette sécurité affective et en ont eu des séquelles durables.

Il n'y a cependant pas de fatalité à avoir un mode d'expression émotionnel perturbé. Jeanne Siaud-Facchin a expliqué qu'on peut à tout âge développer ses compétences émotionnelles et déclencher les hormones de l'attachement et de la sécurité (la fameuse ocytocine). Il n'est jamais trop tard pour apprendre à repérer, nommer, accueillir, exprimer son vécu émotionnel.

J'ai beaucoup apprécié que Pierre Philippot tempère la mode omniprésente de la pleine conscience en parlant d'une souhaitable flexibilité : l'important est d'élargir son répertoire émotionnel et de ne pas fonctionner toujours sur le même mode. Au lieu d'être toujours dans l'évitement émotionnel (qui finit par nuire au respect de ses émotions et peut conduire à des compensations alimentaires) ou d'être toujours dans l'introspection de son ressenti (qui demande un effort certain), on peut avoir la souplesse (ah, la souplesse, un mot que j'emploie à longueur de temps mais que j'ai mystérieusement oublié dans mon livre !) de jongler avec différentes possibilités : on peut parfois se confronter à ses émotions ou en parler à un proche mais on a aussi le droit de se changer les idées et se distraire avec une série, un magazine, ... Et bien sûr aussi, se réconforter avec le nourriture en ne culpabilisant de le faire de temps en temps avec un aliment qu'on aime.

Bienvenue au royaume des émotions, ne les craignez pas !

Image © claudykant Fotolia.com

 

 

08/05/2013

6 mois déjà ! D'un lieu à l'autre...

Il y a 6 mois (déjà !), je m'installais, contrainte et forcée, dans un nouveau cabinet, suite à l'impossibilité de rester dans le précédent. Vous m'avez alors envoyé plein d'adorables messages, merci !

Les premières semaines ont été chargées en formalités, déménagement, aménagement, tout en continuant mes consultations. Peu à peu, l'espace est devenu de plus en plus confortable.

Et je l'avoue, je suis pleinement heureuse de ce changement. Après avoir eu une petite période de tristesse face à ce changement brutal, face à l'obligation d'abandonner le lieu de mes débuts de diététicienne, je me suis vite remise. D'abord, je n'ai pas vraiment eu le temps de me lamenter car il fallait agir : impossible de rester bien longtemps "sans cabinet fixe".

Ensuite, j'ai eu beaucoup de chance : dès le lendemain je trouvais (merci internet !) un autre local tout proche, ce qui a permis de ne pas changer vraiment les habitudes des personnes qui viennent me voir. 

Enfin, je me suis peu à peu habituée à ce lieu, tellement plus lumineux que le précédent, orienté Est, inondé par le soleil le matin (pas tous les jours !). Je m'y sens bien et, je crois, mes patient(e)s aussi.

Je suis donc, finalement, beaucoup mieux installée, surtout du point de vue de la clarté ! Entre deux consultations, quel plaisir d'aller à la fenêtre observer les mouvements et couleur du ciel (mon cabinet précédent était en rez-de-chaussée sur cour et voué à la lumière électrique !).

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Travailler face au ciel, le bonheur !

 

Nous sommes tous à différents moments frappés par des événements plus ou moins graves qui nous obligent à changer un aspect de notre vie. Quand cela arrive, n'essayons pas de nier nos émotions. Prenons le temps de les reconnaitre, de les accepter, de les digérer mais aussi d'affronter la situation : souvent, si on prend du recul, si on regarde toutes les facettes d'une situation, on peut y voir aussi des ouvertures (cf l'idéogramme chinois signifiant crise et opportunité) et l'événement peut être source de changement et permettre d'avancer.

Belle journée et pensez à regarder le ciel de temps en temps...

20/03/2011

Stress, émotions et nourriture, un lien à comprendre

alimentation, minceur, régimes, émotions, grignotage, compulsions alimentaires, stressIl y a quelques jours, j'animais un atelier sur le thème "Je mange quand je suis stressé(e), que faire ?". On met beaucoup de choses sous le vocable stress et le contenu de cet atelier dépend beaucoup des participant(e)s. Finalement, il arrive souvent qu'on parle de tout ce qui fait manger, autre que la faim. il peut s'agir de grignotage machinal, du besoin d'une pause au cours d'une journée de travail très dense, ou de s'apaiser face à diverses émotions désagréables.

On a beaucoup parlé de ce dernier aspect cette fois. En effet, manger est souvent une solution bien utile face à diverses émotions qu'on ne veut pas trop affronter. On mange pour se réconforter, se récompenser, calmer une angoisse, ... Pourquoi pas de temps en temps : on mange une douceur et on se sent mieux. Le problème, c'est que souvent, quand on est au régime ou qu'on se restreint pour contrôler son poids, on culpabilise d'avoir mangé un "mauvais aliment", et cela ajoute encore au mal-être. De plus, les émotions doivent avoir leur place et on peut apprendre à les reconnaitre et les accepter, sans avoir besoin du soutien de la nourriture.

Merci beaucoup aux participantes pour leur partage sincère et j'espère avoir pu leur donner quelques pistes pour avancer sur le chemin de la sérénité alimentaire.

17/06/2010

Retour sur l'atelier "Je mange quand je suis stressée" : un beau moment

P1010854.JPGPetit retour sur l'atelier de mardi soir "Je mange quand je suis stressée...que faire ?". Les règles étant posées dès le départ (écoute, non jugement, confidentialité des échanges), les discussions ont été très franches et personnelles. Les participantes (que des femmes, les hommes étant un peu moins enclins à ces pratiques) ont donné des exemples concrets de leurs comportements alimentaires liés au stress : grignotage sans faim et sans fin, aliments salés ou sucrés, besoin de remplissage, .... On a décortiqué le processus qui menait là, on a échangé autour de pistes pour gérer autrement son stress et écouter ses émotions, on a fait quelques petites expérimentations pratiques. Puis chacune a réfléchi à des pistes très concrètes à mettre en place à court terme pour améliorer son bien-être, prendre davantage en compte son état émotionnel, avoir du temps pour elle, ...et ainsi être moins sujette au "manger émotionnel". Mes sincères remerciements aux participantes pour leur implication.

NB : étant donné le nombre de personnes qui m'ont manifesté leur intérêt pour cette thématique, un atelier sera à nouveau programmé à la rentrée.

 

10/05/2010

Deux nouveaux ateliers en mai-juin

Prochainement, j'animerai deux nouveaux ateliers informatifs et interactifs sur des thèmes qui semblent concerner de nombreuses personnes : 

Fotolia_482462_© Roslen Mack.jpgMardi 25 mai :

TRANSPOSER SES TALENTS D'ORGANISATION à L'ALIMENTATION

Nombreuses sont celles qui gèrent admirablement une carrière réussie, des responsabilités, avec un grand talent d'organisation,
de préparation, d'animation, ... Et bien souvent, les mêmes se retrouvent fort démunies quand il s'agit des repas à la maison. Presque rien dans le frigo, des enfants ou un mari qui demandent "qu'est-ce qu'on mange ce soir ?" ou qui geignent "Encore la même chose !". Et cela peut les entraîner dans des abîmes de culpabilité. Conseils et astuces pour être plus sereine et efficace quant à la gestion des repas. (A priori plutôt destiné aux femmes mais sans exclusivité !).

Mardi 15 juin :

ALIMENTATION ET STRESS

Nous vivons dans un monde stressant, je ne vous apprends rien. Il s'agira de comprendre ce qui nous stresse, de trouver des moyens de gérer son stress sans qu'il se transforme en grignotage de compensation au bureau ou le soir en rentrant, de trouver des moyens de ne pas ajouter le stress d'un repas pris à toute vitesse à la tension du travail, ...

Ces ateliers sont ouverts à 8 personnes environ afin de préserver l'interactivité. Ne tardez pas à reserver.

Ces ateliers se déroulent de 19h00 à 21h00, dans le 9ème arrondissement de Paris.
La participation à chaque atelier s'élève à 15 euros.

Inscription impérative, en écrivant à ariane.grumbach@bbox.fr

Dessin © Roslen Mack - Fotolia.com

12/03/2010

Ecrire pour...manger autrement ?

cahiers.jpgMardi,  je participais à un petit déjeuner Plume de vie, "Ecrire ...pour se connaître", organisé par deux personnalités attachantes qui accompagnent chacune à leur façon des personnes dans l'écriture, Anna Piot et Christie Vanbremeersch. Cela m'a parlé car je crois au rôle de l'écriture pour prendre du recul, se connaître, comprendre ses émotions, ce qu'on ressent.

Vous pensez peut-être que c'est loin de ma sphère de l'alimentation. Pas du tout car ce sont souvent les émotions qui nous font manger, grignoter, nous remplir : la colère, la tristesse, l'angoisse, .... Prendre un temps pour écrire ce qu'on a ressenti à ce moment-là peut vraiment aider à mieux comprendre ce qui se passe, à remonter le fil de ce qui fait manger sans faim.

Christie a recommandé de choisir un beau cahier ou carnet pour y coucher ses mots, cela peut être important en effet. C'est un peu comme un ami, il faut être bien avec lui. De mon côté, je donne souvent des tableaux à mes patients pour faire un "carnet alimentaire" mais je suis plutôt contente si finalement ils utilisent un petit carnet à eux pour commenter leur alimentation, cela peut vouloir dire qu'ils se sont appropriés la démarche, que c'est important pour eux (mais le contraire n'est pas vrai, certains s'engagent beaucoup sans cela aussi !).

L'écriture n'est pas seulement à utiliser pour retranscrire un moment émotionnel fort ; cela peut être aussi un moyen de faire le bilan de la journée, de noter petits bonheurs et petits malheurs du jour, pour peut-être être encore plus attentif à son environnement, s'habituer à vivre "ici et maintenant", à capter ses sensations.

Alors n'hésitez pas à écrire pour vous connaître.