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16/10/2015

Pourquoi mincir vite... si c'est pour regrossir ?

Je reçois beaucoup de personnes qui ont fait de nombreux régimes. A chaque fois, perdant du poids puis le reprenant, souvent avec quelques kilos supplémentaires. Mais replongeant souvent malgré cet échec. Parce que se présente un nouveau régime séduisant. Séduisant car il promet une perte de poids RAPIDE.

En effet, à partir du moment où l'on a pris la décision de mincir, bien souvent, on voudrait que le résultat soit immédiat. On garde en tête l'expérience de régimes précédents, les 3 kgs qu'on a perdus la première semaine, ... en oubliant la suite. Ou en se disant, c'était de ma faute, j'ai manqué de volonté...

Mais pourquoi perdre du poids aussi vite si c'est pour le reprendre après quelques mois ? Est-il si difficile de se situer dans une perspective un peu moins immédiate ? Qui ferait peut-être perdre du poids un peu moins vite mais surtout, et n'est-ce pas l'essentiel, ne pas en reprendre ? Et stabiliser un poids, un corps avec lequel on se sente bien ?

Faisons ainsi une petite comparaison.

Prenons deux personnes qui ont pris du poids et veulent perdre une dizaine de kilos, en passant de 70 kilos à 60 kilos environ, ce qu'elles pesaient avant.

Imaginons la personne A qui va suivre un régime restrictif (pas ci, pas ça, pas de féculents le soir, presque pas de matière grasse, un "écart" par semaine, ...). Elle applique cela sérieusement, perd du poids assez rapidement, parvient au poids qu'elle souhaitait au bout de 3-4 mois, et même un peu en-deçà : 58 kilos. Oh, elle est ravie, elle se sent bien, elle arrête le régime puisqu'elle a atteint son objectif.

Imaginons la personne B qui décide de changer sa façon de manger sans régime. Elle réapprend à écouter sa faim, à manger de tout en variant son alimentation. Parfois, elle mange trop, elle met un peu de temps à comprendre ce qui se passe, elle travaille à changer des habitudes bien ancrées, à ne plus utiliser la nourriture comme compensation. Cela lui parait long, après 3-4 mois, elle n'a perdu "que" 1 kilo ou 2. Elle est tentée d'abandonner. Mais elle persévère car elle ne voit pas d'autre solution et peu à peu, elle se met à perdre du poids doucement.

Regardons ce que cela donne sur un an.

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Au bout de 3-4 mois, la première avait atteint son objectif, la seconde en était encore loin. Mais quelques mois plus tard ?

La première a arrêté son régime, repris ses habitudes antérieures, remangé tout ce dont elle s'était privée. Peu à peu son poids remonte, elle est stressée, elle mange de plus en plus, ne sait plus s'arrêter, s'en veut de gâcher ses efforts, culpabilise.

La deuxième ne se décourage pas même si elle aimerait que cela aille un peu plus vite. Elle continue et peu à peu, après presque un an, arrive au poids souhaité en ayant vraiment changé sa façon de manger.

C'est un peu l'histoire du lièvre et de la tortue, non ? Mais en plus le "lièvre" n'arrive pas après la tortue mais repart à zéro, malheureusement.

Je vous raconte cela car j'en vois sans cesse, des victimes du mirage des régimes. Malheureuses. Et pourtant, même parfois après avoir commencé un travail avec moi, tentées de s'y remettre. Alors que prendre son temps, même un an (la durée varie selon les personnes), est-ce tant que ça quand on est fâché(e) avec la nourriture depuis 15, 20, 30 ans ?

13/01/2014

Accro aux acronymes !

Eh oui, je l'avoue, je suis (un peu) accro aux acronymes (enfin, peut-être devrais-je parfois parler de sigles ou d'abréviations car un acronyme est censé être un mot en lui-même...). Après quelques années de pratique, je me suis en effet rendue compte que j'avais souvent recours à ces ensembles d'initiales. Dans tous les métiers, on utilise ces raccourcis, en prenant les initiales d'un ensemble de mots, pour gagner du temps, marquer les esprits, produire un son agréable.... Eh bien, je n'échappe pas à la règle !

La démarche 4 C, les 3 AS pour le grignotage, la diversité des corps avec les 3 M, les gourmandes BCBT, le RITE conticinien... J'ai aussi dans mes cartons un vrai acronyme cette fois, avec le mot SAVEURS, je vous en dirai peut-être plus un jour...

Je crois que cela m'amuse comme un jeu avec les mots, que je compte là-dessus parfois pour aider les personnes à prendre conscience de leur comportement et mémoriser un changement d'habitude, que cela permet aussi de clarifier quelques idées. Mais attention à ne pas trop simplifier ce qui est si compliqué, la relation à la nourriture et au corps.

Récemment, on en a même inventé un en consultation avec un patient : les 3 R. Ce patient que j'ai vu quelques fois, a bien retrouvé sa sensation de faim, sent parfois quand il est rassasié mais mange souvent trop vite pour cela, utilise parfois la nourriture pour se détendre et s'apaiser. Du coup, pour résumer les domaines sur lesquels on allait continuer à travailler, on parlé de ces 3 R : Ralentir-Rassasiement-Réconfort. 

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Ralentir dans un café : pour se Rassasier ou se Réconforter avec un gâteau au chocolat ?

En revanche, surtout, OUBLIEZ les 4P, Pain-Pâtes-Patates-Pâtisserie, cette abréviation qu'on donne parfois dans les régimes pour diaboliser ces aliments. Non, non, non, je ne veux pas de ces 4P spécial PRIVATION ! Tous ces aliments sont à garder, à savourer et n'empêchent aucunement la Perte de Poids.

Alors, vous en pensez quoi de cette manie ? Ça vous amuse ou ça vous agace ? Vous avez des idées à me proposer ?

Visuel © velusariot - Fotolia.com