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11/11/2013

La Barbe aime s'inviter chez les gastron'hommes

Vendredi et samedi, j'assistais à Tours aux Rencontres François Rabelais, un colloque organisé par l'IEHCA (Institut Européen d'Histoire et des Cultures de l'Alimentation) sur le thème, ô combien d'actualité du "Fait maison...ou pas". Je vous en rendrai compte de façon subjective et non exhaustive mais j'ai besoin d'un peu de temps pour revoir mes notes (et la semaine qui commence sera particulièrement chargée...). Alors, en attendant, aujourd'hui et demain, deux billets périphériques au contenu de ce colloque.

D'abord, un événement inattendu intervenu lors de la première table ronde du samedi matin. Table ronde intégralement masculine sur le sujet des émissions de télé culinaires (avec chefs, responsable d'études, prof-producteur, participants à une émission, animateur)

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Je me souvenais qu'Esterelle, à la lecture du programme il y a quelques mois, avait déploré la faible parité du colloque. Je twitte une photo de cet aréopage masculin et j'imagine que cela n'émeut peut-être que moi en ce début de matinée.

Oh que non ! D'abord, twitter qui me lit se lamente. Et surtout, quelques minutes plus tard, quelques militantes du groupe d'action féministe La Barbe pénètrent dans l'amphi et montent sur scène. Après quelques instants, l'animateur leur laisse la parole et l'une d'elles lit un texte (ci-dessous) dénonçant ironiquement la misogynie persistante du milieu gastronomique, ce qui correspond à leur tactique habituelle.

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Elles restent ensuite longuement plantées derrière les intervenants puis devant la scène et distribuent des tracts avant de s'éclipser. Tout cela requiert un certain culot !

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Applaudissement dans la salle, réels mais pas très intenses (le public, ce sont surtout des profs, des chercheurs, des universitaires, femmes et hommes). Et que dire de l'intervention ensuite d'un des orateurs, le chef Pierre Wynants, jugeant que tout cela était "has been" puisque les femmes sont aujourd'hui nombreuses dans la restauration où elles apportent "leur élégance et leur sens de l'accueil". Euh, n'aurait-il pas mieux fait de s'abstenir ?! Un peu plus tard, un des organisateurs m'a affirmé qu'il invitait systématiquement un nombre égal de femmes et d'hommes au départ mais que beaucoup plus de femmes refusent. Emploi du temps trop chargé, manque de confiance en soi pour intervenir ?

Et vous, avez-vous l'impression que, dans votre domaine d'activité, femmes et hommes sont traités à parité, ont les mêmes responsabilités ? Y a-t-il des femmes expertes reconnues dans votre secteur ? Avez-vous déjà entendu parler des actions de La Barbe ? Que pensez-vous de ce type d'actions ? 

Une intéressante émission "Du grain à moudre" de France Culture : "Le féminisme a-t-il besoin d'une mise à jour ?"

 

31/10/2013

Au revoir octobre, bonjour novembre

Récemment, j'ai réalisé que je partageais beaucoup de choses lues, vues, échangées, sur twitter, par facilité et parce qu'elles ne méritent pas à elles seules un billet de blog la plupart du temps. Est-ce pour autant normal de vous en priver, vous fidèles lecteurs/lectrices de ce blog ? Alors, un peu inspirée par la newsletter de Clotilde Dusoulier ou les "liens du lundi" de Flo Makanai, je me suis dit qu'une fois par mois (sans doute), je partagerai des informations, des découvertes, des faits du mois passé et vous annoncerai des événements prévus pour le mois à venir. Et ça commence maintenant !

EN OCTOBRE (et un peu en désordre)

J'ai enfin ajouté un moteur de recherche sur le blog (colonne de gauche), qui vous permet de faire facilement des recherches par mot-clé sur un aliment, un sujet, ...

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J'ai assisté à une conférence de l'Institut Benjamin Delessert sur le thème "Agriculture et alimentation : regards indisciplinés et interdisciplinaires". L'après-midi était animée par le sociologue Claude Fischler qui plaide sans cesse justement pour le partage des compétences, l'échange des savoirs, entre professionnels qui approchent l'alimentation sous divers angles : j'approuve ! Le prix a été remis à un livre que je ne lirai probablement pas car très approfondi, un peu trop pour moi sans doute : Marion Guillon et Gérard Matheron, (INRA/CIRAD) : "9 milliards d'hommes à nourrir – Un défi pour demain". Mais il y a un bon aperçu ici. J'ai apprécié que Marion Guillou insiste sur le fait que chacun est concerné, dans sa façon de manger, de consommer, de gaspiller...

J'ai fait un goûter à la Pascade. Je vous ai déjà dit combien j'apprécie ce lieu pour déjeuner et il y maintenant une délicieuse formule pour un goûter (ou dessert) à deux (voire plus) : 10 mini-pascades sucrées à partager (15 euros).

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J'ai lu une intéressante contribution du sociologue Thibaut de St Pol sur la minceur suite à une publicité américaine très culpabilisatrice qui a circulé sur internet.

J'ai lu avec intérêt et gourmandise cet article sur la chimie du chocolat (et je vous recommande le blog de Carine qui est en train de se reconvertir (encore une !) dans la chocolaterie.

J'ai aimé ce texte de John Lennon partagé sur twitter par "geriroz"

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J'ai tremblé devant la belle et forte colère de Floriana qu'elle exprime à travers ses pâtes à l'arrabiata.

J'ai été interviewée par l'Information agricole, le magazine de la FNSEA sur le thème "Une relation apaisée avec la nourriture" (l'article n'est pas en ligne) et j'aime qu'on me qualifie de "diététicienne hédoniste"...

Je ne suis pas écrivain, juste blogueuse mais j'ai trouvé beaucoup d'intérêt à un article sur la difficulté d'écrire, que beaucoup doivent rencontrer

J'ai appris le lancement du  "Think Tank Obésité",  un rassemblement de professionnels sur ce sujet complexe, j'espère qu'ils apporteront sagesse, savoir et avancées.

Je parle souvent du livre de Claire-Marie Best à mes patientes dont le perfectionnisme a des conséquences néfastes. Elle est interviewée ici.

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J'ai pensé que ces fiches consacrées à l'hygiène faites par le Ministère de l'Agriculture peuvent être utiles et nous apprendre des gestes nécessaires.

EN NOVEMBRE

Au programme, sûrement de passionnants échanges et de belles rencontres...

Les 8 et 9, je vais à Tours assister aux Rencontres François Rabelais sur le thème du "Fait maison".

Les 14, 15 et 16, je participe au congrès du GROS (Groupe de réflexion sur l'obésité et le surpoids). Thème de cette année : "Les peurs alimentaires. Je mange donc j'ai peur. J'ai peur donc je mange". Vaste sujet ! Cette année, il y a en particulier une conférence grand public gratuite le samedi 16 novembre matin : inscrivez-vous si vous êtes intéressé(e) ! Pour ma part, j'animerai le 15 un atelier pour des diététicien(ne)s : "Comment ne plus prescrire de régimes ?".

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Bon, je vois que je suis plutôt bavarde... Merci d'avance de me dire si cela vous intéresse et éventuellement quoi en particulier.

 

16/10/2013

Stop au gaspillage alimentaire n°2 : fixons des objectifs concrets

J'ai l'impression de n'avoir jamais beaucoup gaspillé la nourriture, je n'ai jamais vu mes parents le faire. Mais, comme sûrement certains d'entre vous, je n'y étais pas très attentive jusqu'à il y a quelques années. Quand j'étais une jeune célibataire, il m'arrivait parfois de jeter des légumes vraiment trop défraîchis, des produits ayant dépassé leur date de consommation, ...

Désormais, je suis plus attentive à adapter mes achats à mes besoins, je pratique la cuisine du placard ou du congélo, je recycle les restes éventuels de plats ou d'aliments à travers la cuisine domino. Mais j'ai encore des progrès à faire. Du coup, je me suis dit qu'il serait préférable de me fixer un périmètre d'action très concret. Deux exemples :

- utiliser les aliments le plus complètement possible afin d'en dégager des nouveaux usages et de limiter les déchets comestibles. Ainsi, j'ai essayé le recyclage des fanes de radis ou des cosses de petits pois dans des soupes ou du pesto. Récemment, j'ai tenté de conserver les graines d'une courge bleue achetée via La Ruche qui dit oui. J'ai suivi les indications de Sandra pour en faire une denrée apéritive mais, les graines étaient-elles trop grosses ou atypiques, elles se sont avérées plutôt immangeables... A refaire !

- et surtout ne pas laisser dépérir les aliments frais. J'ai une marge de progression concernant les herbes fraîches. Je les préfère vraiment aux herbes congelées que je trouve fades mais j'ai constaté que je n'utilisais pas toujours entièrement un bouquet de persil, de coriandre, ...

Première action : en attendant peut-être de cultiver moi-même quelques aromates, j'ai acheté du basilic en pot. Vraiment pratique et économique : j'en tire quelques brins en cas de besoin et il tient le coup pendant au moins trois semaines-un mois sans dépérir : pas de gaspillage et une économie évidente.

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Deuxième action : toujours s'occuper des herbes fraîches juste après l'achat. J'en prélève ce dont j'ai besoin tout de suite pour une recette puis je lave, égoutte, prépare, range au frais ce qui reste pour en avoir l'usage pendant quelque temps. Et multiplier les usages pour le plaisir des papilles.

Exemple ce week-end : achat d'une botte de persil plat, lavage et égouttage, congéaltion d'une partie des tiges, utilisation des autres (pourquoi les jeter ?) dans une soupe pour donner du goût en remplacement d'un bouillon de légumes, une bonne poignée dans un tagine et le reste soigneusement rangé au frigo pour les prochains jours.

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Bien sûr, c'est une action minuscule. Mais c'est un exemple d'un état d'esprit que chacun peut avoir pour limiter la perte de produits comestibles.

Et vous, quelles actions concrètes contre le gaspillage alimentaire pourriez-vous envisager dans votre cuisine du quotidien ?

Aujourd'hui 16 octobre, c'est la Journée nationale de lutte contre le gaspillage alimentaire.

14/10/2013

Stop au gaspillage alimentaire n°1 : travaillons sur le "doggy bag" !

Le gaspillage alimentaire, on en parle beaucoup, les pouvoirs publics se sont emparés du sujet, une campagne est lancée. Mercredi 16, ce sera la Journée nationale de la lutte contre le gaspillage alimentaire. Et c'est vrai que tout le monde est concerné :

- le particulier, vous et moi, qui achetons trop, laissons passer les dates de consommation ou oublions les légumes défraîchis au fond du frigo, jetons les restes, ...

- le distributeur qui retire des rayons des produits encore propres à la consommation,

- le grossiste ou le marchand qui réclame des fruits et légumes parfaitement calibrés, 

- la cantine qui propose une nourriture quasi-immangeable et des portions standard souvent inadaptées à l'appétit,

- et aussi les restaurants qui vous laissent rarement le choix de la quantité, vous imposent parfois des formules ou menus qui sont trop copieux. N'ont-ils pas pris conscience de notre sédentarité qui diminue nos besoins énergétiques ? Ou veulent-ils satisfaire une partie des mangeurs qui valorisent d'abord la quantité ?

Du coup, au restaurant, beaucoup de personnes mangent au delà de leur appétit :

- par éducation ou habitude de finir leur assiette,

- parce qu'elles veulent en avoir pour leur argent,

- par volonté de ne pas gaspiller,

- par crainte de déplaire au restaurateur ou de passer pour radin(e).

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Vous est-il déjà arrivé de demander à emporter le reste d'une pizza trop copieuse ?

Ce qui n'est pas satisfaisant. Pourquoi trop manger et risquer un inconfort digestif, une somnolence post-repas, une prise de poids progressive, .... simplement parce que c'était trop copieux.

Que faire alors ? Il y a deux ans, j'avais lancé ici le sujet du "doggy bag", si répandu aux Etats-Unis. Depuis, j'ai fait quelques expériences personnelles positives, aussi bien dans un restaurant thai que chez l'élégant Neva Cuisine ou le branché Nanashi. Je suggère régulièrement à mes patientes de se lancer en y mettant les formes : que risquent-elles ? Et j'ai un peu réfléchi au sujet.

Faire évoluer les comportements et les mentalités de part et d'autre n'est pas simple et je souhaiterais initier une petite réflexion concrète sur le sujet (n'appelons pas cela un groupe de travail !). Les personnes que j'aimerais avoir autour de la table seraient par exemple :

- un ou deux représentants ou fins connaisseurs de la restauration usuelle (pas trop gastronomique),

- une personne au fait de la législation en terme d'hygiène alimentaire dans ce contexte (quelles sont les obligations du restaurateur, quelles précautions doit-il prendre),

- une designeuse (a priori trouvée),

- un ou deux clients réguliers de restaurants.

Et j'ai déjà un nom un peu plus sympa que "doggy bag" qui m'a été suggéré !

Tout cela pour envisager  s'il y a une voie possible de "doggy bag à la française" et, si elle nous paraît intéressante, la promouvoir par diverses voies (rassurez-vous, je n'ai aucune intention mercantile en la matière !).

Alors merci de me dire en commentaire ou par mail si vous vous sentez l'envie (et le profil) de participer à cette petite aventure conviviale (parisienne) ou si vous pouvez m'indiquer des personnes adéquates.

Merci !

Image © adrenalinapura - Fotolia.com

07/10/2013

J'ai (enfin) testé pour vous... la Ruche qui dit oui !

Jeudi il y a dix jours, je suis allée, comme une centaine de personnes, chercher mes courses à la Ruche qui dit oui de mon quartier. Kezaco ? La Ruche qui dit oui*, c'est au départ un réseau au sein duquel une personne ouvre une "ruche" : elle contacte des producteurs locaux (viande, poisson, fruits et légumes, laitages, miel, boulangerie...), leur propose de vendre leurs produits via internet à un ensemble de clients qu'elle a charge de mobiliser autour d'elle (et elle touche un pourcentage sur les ventes). Les clients, eux, commandent librement parmi le choix proposé et viennent à date fixe récupérer leur commande au sein de la "ruche". Avec possibilité à l'occasion de rencontrer et échanger avec d'autres clients ou les producteurs. Encore un truc de bobo parisien, ricaneront certains. Oui, bien sûr, si c'est bobo de prêter attention à ce qu'on mange, d'avoir envie de savoir d'où vient le contenu de son assiette, de raccourcir le circuit entre producteur et consommateur...

J'avais entendu parler de la "Ruche qui dit oui" quasiment dès l'origine par Florence, une collègue diététicienne dynamique et gourmande, qui a ouvert une des premières ruches parisiennes dans le 18eme arrondissement de Paris. Je trouvais l'idée sympa mais elle n'était pas toute proche et je voyais mal revenir en métro avec mes paniers pleins de victuailles... Les ruches ont peu à peu essaimé et quelques mois après, j'ai eu le plaisir de voir qu'une s'ouvrait tout près de chez moi. Je me suis inscrite sans attendre, prête à passer commande pour me rendre compte de la réalité de la chose. Sauf que...la commande se fait librement pendant plusieurs jours sur internet mais le retrait, lui, est à date et heure fixe. Logique puisque les producteurs viennent livrer leurs marchandises. Et, à cette ruche, cela se fait le jeudi de 18h00 à 20h00 (chaque ruche s'organise comme elle veut). Horaire auquel, malgré toute ma bonne volonté, je suis quasiment toujours en consultation et quand ce n'est pas le cas, en réunion...

Le temps a passé et j'ai enfin pu dégager un jeudi en fin de journée. Quelques jours avant, j'ai passé commande parmi les produits disponibles dans cette ruche. Il y a beaucoup de bonnes choses mais le nombre de repas n'est pas illimité ! J'ai choisi des produits divers pour avoir un échantillon éclectique. Et le jeudi peu après 18h00, me voilà partie avec mon panier en quête de ma commande. J'aperçois un attroupement : eh oui, il y a déjà une bonne queue qui attend. Finalement, cela va assez vite car des volontaires s'activent pour donner l'un les laitages, l'autre les œufs ou le pain, ... L'espace choisi est très petit et pas trop propice à la convivialité, l'accueil est sympathique mais peut-être un peu stressé. Dépassé par le succès ?

Voilà ma commande : des légumes, des fruits, du pain, du miel, des œufs, du poulet, du fromage, des yaourts, ...

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Cela m'a évité de faire d'autres courses, j'ai décidé de composer les repas avec ce que j'avais.

Premier repas (à deux) : une assiette composée : tomates diverses (un peu inégales), concombre, carotte blanche râpée, œuf dur, fromage, pain : ensemble délicieux, belle découverte fromagère (le St Foin de la Gaec du Pot au lait).

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Deuxième repas : pour mon bento du lendemain : fruits et légumes (avec ajout d'un kiwi que j'avais).

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Troisième repas (à deux) : doublé de salades savoureuses : tomate-haricots verts / salade blanche carotte-pomme-fenouil. Complété de fromage et yaourt (excellent).

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Quatrième repas : un autre bento : poulet, aubergine, carotte fondante et reste des salades.

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Et aussi une aubergine source d'inspiration pour Monsieur, une courge bleue, du pain aux céréales et du beurre salé pour mes petits déjeuners, ... Au global, le prix m'a paru raisonnable au vu du nombre de repas que j'ai préparés. Et j'ai encore le miel, les canneberges, ...

Bref, au global cela m'a bien plu mais je ne suis pas sûre de pouvoir renouveler l'expérience très souvent pour les raisons précédemment données.

Et vous, vous connaissez la Ruche qui dit oui ? Que pensez-vous de ce mode d'achat ?

* Video de présentation

03/10/2013

Comment arrivent mes patients ?

Récemment, je vous racontais comment je suis devenue diététicienne. Souvent aussi, des proches, des collègues, des relations qui s'intéressent à mon activité ou mon parcours, des personnes qui se lancent en libéral me demandent comment les patients arrivent jusqu'à moi. Eh bien, il y a diverses voies, certaines très banales et d'autres plus originales, j'en ai eu quelques exemples récents.

La principale source, cela étonne souvent, c'est internet (comment faisait-on avant ?!).

Dès le début de mon activité, début 2008, j'ai créé ce blog, pour faire connaître mes idées et me donner un peu de visibilité. Plus j'ai écrit, plus son lectorat s'est élargi. Puis j'ai créé un site plus statique qui présente mon approche, mes activités, le déroulement des consultations www.arianegrumbach.com. Ce deux présences sur internet sont je crois la principale source de clientèle. Des personnes qui lisent mon blog depuis longtemps ou le découvrent par hasard, d'autres qui "googlisent" plusieurs diététiciennes, comparent leurs sites et me choisissent, d'autres encore qui cherchent clairement une approche sans régime après en avoir fait beaucoup. Celles-ci arrivent aussi parfois via l'annuaire du GROS, association dont je fais partie. Internet, c'est aussi parfois twitter ou des interviews, des liens (comme sur le blog très lu de Caroline)... Avec un impact difficile à quantifier mais réel.

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Il n'y a pas que la communication électronique. De temps en temps, il peut y avoir des conférences, des ateliers, des rencontres, diverses interventions qui me font connaitre dans la "vie réelle".

Ensuite, il y a la proximité géographique : c'est bien pratique de prendre rendez-vous près de son travail ou de son domicile. Etre dans le centre de Paris, près de St Lazare et des grands magasins, dans un quartier de bureaux et d'habitations, cela aide. Mais en fait je constate qu'il est de plus en plus rare que ce soit le seul critère. Et beaucoup de personnes, cela m'impressionne, viennent d'assez loin, voire me consultent à distance (après un premier rendez-vous en face à face).

Puis il y a le bouche à oreille. Une patiente, contente du travail fait ensemble ou très vite séduite par l'approche, en parle autour d'elle, à des collègues, des ami(e)s. Ou elle répond aux questions, à l'étonnement : "Ah, tu vois une diététicienne et tu manges des gâteaux ?", "Quoi ?! Tu as perdu 10 kilos sans faire de régime ?". Ce n'est pas aussi fréquent que dans d'autres activités, me semble-t-il : beaucoup de personnes, notamment quand elles ont déjà fait beaucoup de démarches de perte de poids qui ont fini par fatiguer/amuser leur entourage, restent extrêmement discrètes sur le travail engagé. Ou certain(e)s ne veulent pas reconnaître s'être fait accompagner dans leur perte de poids.

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Parfois, on réfléchit très longtemps avant de me contacter

Le bouche à oreille prend parfois des tournures amusantes. Récemment, une patiente me disait avoir eu mon adresse via la femme du responsable d'une boutique où elle était entrée par hasard pour remplacer la pile de sa balance... Un autre est arrivé via une jolie rencontre : de retour de Gordes, je sympathise avec une jeune femme à l'arrêt de bus, on passe un moment ensemble à papoter, assises dans l'herbe à la gare d'Avignon en attendant nos trains, elle découvre que je suis diététicienne, apprécie mon approche non restrictive, me parle d'un de ses amis, prend ma carte... Et quelques semaines plus tard arrive une prise de rendez-vous par le monsieur...

Et bien sûr, il y a les prescripteurs, ceux qui peuvent parler de moi à leurs patients. Lors de mon installation, j'avais rencontré beaucoup de médecins généralistes, cardiologues, gynécologues... de mon quartier. Je n'ai malheureusement plus trop le temps de le faire mais certains gardent mon contact, m'envoient des personnes quand ils ont eu des bons retours : normal ! D'autres le trouvent par proximité et ce peut aussi être des rhumatologues, pédiatres, psychologues... : l'alimentation est au coeur de multiples problématiques. Là encore, il m'est arrivé une drôle d'aventure : un jour, je reçois un appel d'une médecin nutritionniste de Neuilly. Elle a eu mon contact par une patiente de retour d'une cure à Brides les Bains où la diététicienne a parlé de moi (merci !). Cette médecin part à la retraite, a cherché en vain un collègue à qui "léguer" sa clientèle, ne trouve pas, a pensé à moi. Je la rencontre, on a un bon contact et du coup, elle donne mes coordonnées à son secrétariat pour la remplacer. Les personnes venues par ce biais sont encore rares mais je trouve la démarche vraiment sympathique.

Bref, le développement d'une clientèle se fait par des voies multiples, certaines qu'on maîtrise et d'autres un peu moins. Je dois dire que cela ne me demande pas véritablement d'effort car j'aime écrire, parler de mon travail, rencontrer, échanger... Mais je crois que c'est le bouche à oreille qui reste le plus gratifiant car il valide la satisfaction de la clientèle.

Et vous, avez-vous déjà consulté un(e) diététicien(ne) ou un(e) nutritionniste ? Comment l'aviez-vous choisi(e) ? En parlez-vous autour de vous ?

Dessin © kyoko - Fotolia.com

27/09/2013

S'organiser pour bien manger : 5. Non au stress des repas !

Bon, c'est la rentrée depuis quelques semaines, pour vous qui êtes partis, et pour vos enfants si vous en avez. Et du coup, le retour d'une rengaine, sans doute oubliée pendant ces jours de repos : qu'est-ce qu'on mange ce soir ?! Quoi, encore ... ?! (des pâtes, du jambon, ...). Et cette tension, ce soupir, ce ras-le-bol à la perspective de devoir encore trouver une idée et préparer un repas peut exister aussi bien chez une personne seule qu'au sein d'un couple ou dans une famille.

Le manque d'idées, l'impression de tourner en boucle avec les mêmes plats, le manque de temps pour faire les courses, la fatigue enlevant l'envie de cuisiner, les achats improvisés sources de gaspillage, les commandes à la pizzeria du coin parce que le frigo est désespérément vide, tout cela n'est pas une fatalité.

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La livraison de pizza : jamais, parfois, souvent ?

Oui, on peut éviter le stress de chercher une idée au dernier moment et la monotonie de manger toujours la même chose. Il suffit de mettre en route quelques qualités que nous avons toutes et tous à des doses diverses, un peu d'anticipation, d'organisation, de créativité. Qui permettent d'avoir plaisir à cuisiner et manger varié le plus souvent possible. En acceptant bien sûr d'y passer un petit peu de temps, au service de son bien-être...

Si vous êtes sceptique, sachez que je reproposerai prochainement un parcours collectif en trois séances de 2 heures sur le sujet. Avec des échanges, des conseils et idées concrètes, des outils ludiques et la découverte de ses propres ressources, on s'achemine progressivement vers des repas tranquilles et plaisants. Les dates n'étant pas fixées, vous pouvez me contacter si vous êtes intéressé(e) en me précisant quel type d'horaire vous conviendrait.

Il est également possible de travailler sur ce sujet en consultation individuelle : sur la base de votre rythme de vie, de vos contraintes, on met en place un certain nombre de changements concrets, on travaille à la mise en place d'une organisation de repas sereine et pratique et on la teste...

Et pour vous, c'est un plaisir, une détente, une corvée, un stress, la préparation des repas ?

Visuel © Jipé - Fotolia.com

22/09/2013

Nous au Restaurant (ou ma Fête de la Gastronomie)

Cette année, l'opération largement médiatisée Tous au Restaurant coïncidait en partie avec la Fête de la Gastronomie. Comme l'année dernière, je n'y ai pas participé. Pourtant, j'en ai eu envie, j'avais repéré 2-3 tables intéressantes et vu là l'occasion de déjeuner avec quelques personnes. Mais les gros soucis informatiques de connexion et le sentiment que les menus de la semaine étaient un peu sur-tarifés m'ont fait renoncer. Quant à la Fête de la gastronomie, elle semblait proposer toutes sortes d'événements gourmands mais je manquais de disponibilité.

Mais je n'ai pas renoncé à aller au restaurant. D'abord, parce que j'avais réservé quelques créneaux pour cela. Et aussi par le hasard des disponibilités amicales.

Ainsi, lundi, je ne travaillais pas (pour souffler un peu après tout un samedi en colloque). Du coup, j'ai gardée l'idée d'un déjeuner twitter et nous nous sommes retrouvés avec plaisir pour échanger principalement autour du thème alimentation qui nous passionnait tous. Il y avait Olivier et Arnaud, pros des coopératives agricoles notamment, et déjà croisés à la soirée "Imaginaire des Céréales" ; Eléonore, une des créatrices de "Ma Petite Cuisine" une super idée dont je vous avais parlé, Marie, gourmande éternelle, passionnée d'alimentation, qui sévit actuellement chez le délicieux Bob's Kitchen ; et on même eu le plaisir d'être rejoints par Esterelle. Ayant prévu de visiter l'exposition Roy Lichtenstein le matin, j'avais proposé le restaurant Pirouette, que j'avais envie de découvrir. Il y a une formule entrée-plat le midi (18 euros) qui constitue un repas consistant et savoureux (autour de l'œuf poché et du saumon) dans un lieu au décor plaisant.

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Mercredi, notre ami Philippe nous avait proposé de dîner et pour se rapprocher de chez lui dans le 15eme, on est allés chez Jadis, une table où j'avais dîné il y a longtemps et dont j'avais un bon souvenir. C'est un restaurant de cuisine généreuse où le plus petit menu comprend entrée-plat-dessert... Mais finalement, les portions ne sont pas énormes et on bénéficie d'un plaisant "trou normand" à la prune en cours de repas pour faciliter la digestion... Je me suis régalée de bout en bout : d'abord une poêlée de champignons de saisons bien assaisonnés, avec beaucoup de parfums ; de l'espadon moelleux, parfaitement cuit, un fin clafoutis aux mûres et prunes (avec glace vanille) absolument délicieux ("façon Gagnaire" parait-il, une maison où a travaillé le chef).

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Samedi, on a repris le chemin de la Pascade, qu'on n'avait pas visitée depuis un certain temps. La carte de saison était fort appétissante. On a pris chacun une pascade salée et on les a partagées : plaisir double de découvrir des accords de saveurs originaux et délicieux : une pascade "Graines de lentilles" (salade de lentilles vertes, pesto, fromage blanc, mozzarella, jambon & tomates cerise) et une autre "Crème de guacamole" (sucrine & haricots verts, guacamole, oignons doux, piment, cèpes & chorizo). Il restait une petite place pour partager une pascade sucrée "Tarte citron-passion" (crème citron/passion, meringues, caramel Toffee & Combava), un délice aussi beau à voir que bon (pas de photo, je vous laisse la surprise si vous allez y goûter !). (prix : 23 euros par personne).

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Bref, j'ai fêté la gastronomie à ma façon et me suis sans doute largement autant régalée que si j'avais adhéré à l'opération " Deux pour un".

Et vous, avez-vous pris part à ces festivités gastronomiques ? Ou à d'autres plus personnelles ?

Pirouette, 5 rue Mondétour, Paris 1er, 01 40 26 47 81.   

Jadis, 208 rue de la Croix-Nivert, Paris 15eme, 01 45 57 73 20.

La Pascade, 14 rue Daunou, Paris 2eme, 01 42 60 11 00.

 

19/09/2013

Impressionnée par le RITE Conticinien à la Pâtisserie des Rêves...

Il y a quelques jours, j'étais conviée, chanceuse que je suis, à une découverte des nouvelles créations de Philippe Conticini à la Pâtisserie des Rêves, en particulier les bûches de Noël (eh oui, comme beaucoup d'autres, il se livre à l'exercice, qui semble quasi-obligé, de présenter début septembre des créations prévues pour 3 mois 1/2 plus tard...).

J'ai goûté avec plaisir et curiosité les quatre nouvelles bûches de Noël, ainsi que la cinquième qui a eu la chance de revenir en 2eme année (à chaque fois, je n'ai mangé qu'environ 1/2 tranche pour que mon estomac tienne jusqu'au bout !). On a découvert aussi un apparemment (mais les apparences sont fort trompeuses) simple biscuit roulé à la confiture.

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Que de découvertes sensorielles ! Sans tout dévoiler autant en avance (mais vous trouverez de larges informations ailleurs), je retiens en particulier que les amateurs de pistache et de praliné seront comblés (ces derniers devraient aussi être assez étonnés). Je dois avouer que je ne suis pas une grande fan de bûches, je festoie peu en grandes tablées au moment de Noël. Mais j'ai beaucoup apprécié ce que j'ai goûté.

Ce que j'ai trouvé vraiment impressionnant, c'est la passion et la disponibilité avec laquelle le maître pâtissier partage ses intentions, explique ses recherches, son travail acharné, en gardant quand même quelques secrets de fabrication...

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La pâtisserie s'écoute et se goûte...

J'ai donné un nom à cela, qui m'est venu après cette dégustation : c'est le RITE Conticinien : il Rêve-Imagine-Travaille-Emerveille : il REVE à un gâteau fantasmé, à une texture moelleuse comme un oreiller, à un souvenir d'enfance... Puis il IMAGINE concrètement des compositions, des accords de goût, des créations, des re-créations, des successions de sensations en bouche. Et il en a une idée très précise. Ensuite, vient la phase où il TRAVAILLE. Et cette phase-là est gigantesque. Car l'homme est un acharné, un maniaque, un perfectionniste ultime : quand il a imaginé un goût, une matière, un parfum, un accord,...il peut travailler et faire travailler des mois jusqu'à ce qu'il retrouve en bouche très exactement ce qu'il avait imaginé. La confiture de fraises gariguette et mara des bois qui ne coule pas (sans additif) et dont la température d'arrêt de cuisson est au degré près, la densité perçue comme une humidité du biscuit roulé, l'exacte dose de citron qui viendra titiller la pistache, les cinq textures chocolatées qui se répondent et se complètent, le "craquounet" tellement indispensable, qui est le socle de plusieurs bûches, la pointe de fleur de sel, l'exacte progression dans les sensations qu'il a prévue. Ce travail peut durer de longs mois, en cherchant toujours la subtilité, a-t-il insisté. Ce que j'avais suggéré la dernière fois est encore ce que je ressens : une masse gigantesque de travail mais qu'on ne sent pas : on est tout au plaisir de la découverte gourmande car il nous EMERVEILLE par l'équilibre des goûts, des textures, la richesse de sensations que procurent ses gâteaux.

Il y eut aussi un kouign amann en stick qui m'a paru tout à fait supportable en termes de gras et de sucre voire même très plaisant (j'en ai goûté un tout petit morceau (il est déjà en vente), l'annonce d'un cake aux marrons (non goûté) dont il estime que la texture est encore plus aboutie que celle du merveilleux cake à l'orange de 2012. Alors moi, j'ai hâte de retourner à la Pâtisserie des Rêves pour une tarte à l'orange, un chausson aux pommes, peut-être un éclair au café...

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Le kouign amann en stick

Et comme la Pâtisserie et le Pâtissier sont généreux, on est repartis avec une petite mallette contenant une onctueuse boisson chocolat-noisette (une sorte de Cacolac de luxe, comme l'a suggéré une personne) et des cantuccini moelleux. Pour prolonger (et partager avec Monsieur) le plaisir...

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Ce fut aussi l'occasion de (aperce)voir une belle assemblée de délicieuses blogueuses : Agathe, Anne, Annika, Edda, Eva, Hélène, Mamina, Mercotte, Pascale, Rose, Sophie, et le tout aussi délicieux Dorian et quelques autres que j'oublie ou que je connaissais pas. Et grand merci à Camille pour l'invitation.

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16/09/2013

Partir quand les autres rentrent.... (vacances d'été-épisode 3 : l'Italie et sa dolce vita)

Quelque temps avant l'été, nous avions décidé de partir passer quelques jours en Italie, comme on l'a déjà fait ces dernières années en Toscane ou à Camogli. Envie de tranquillité, de nature, de mer, de bien manger, de ne pas partir trop loin... J'ai trouvé un lieu qui me paraissait remplir ces conditions près de la côte ligure et nous somme partis au carrefour d'août et septembre. Le lieu s'est avéré encore bien plus plaisant que ce que l'on avait imaginé.

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L'endroit était en hauteur, avec la mer au loin, une piscine (évidemment !), beaucoup de coins où se poser pour lire, rêvasser... Pas d'autres activités à prévoir !

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Il y avait de somptueux petits déjeuners. Côté salé : un joli choix de charcuteries et fromages. Et côté sucré, que j'ai privilégié, un étalage fort appétissant d'une multitude de gâteaux, biscuits, confitures, tout cela fait maison, des fruits. Après avoir nagé, je me régalais sans me gaver en choisissant selon mes envies.

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A l'heure du déjeuner, on se contentait d'une salade sur place ou d'un panini, un toast.

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L'endroit était isolé (on avait loué une voiture) mais à proximité d'Imperia sur la côte ligure. On y allait en fin de journée, appréciant une promenade en bord de mer ou sur le port puis on s'attablait en terrasse pour un dîner de saveurs maritimes.

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Des pâtes aux crustacés et fruits de mer, miam !

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Des calamars aux courgettes

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Des pâtes à la lotte

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Des calamars farcis

On s'est régalés de bons produits frais. Seule petite frustration, côté glaces : on n'y avait pas forcément accès ou envie au moment opportun et on en a mangé une seule, pas emballante.

A propos de l'Italie et de la mer, un très beau billet de la fabuleuse Floriana à lire ici.

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Et cette fois, les vacances sont bien finies...