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22/03/2013

Salon Omnivore : pas seulement moderne...

Lundi après-midi, je suis allée passer quelques petites heures au salon Omnivore de la jeune cuisine. Quand on parle de cela, et c'était en partie mon impression l'année dernière, on imagine peut-être des démonstrations un peu déjantées de cuisine improbable. Il y a de ça parfois mais ce n'est pas du tout ce qui est ressorti cette fois de ma courte visite. J'ai en revanche ressenti comme un fil cohérent qui se tissait entre les trois personnes que j'ai écoutées, autour de la passion, de l'artisanat, du respect de la nature et de son rythme, d'un ancrage fort dans un lieu... Un paysan-meunier-boulanger, un chef, un collecteur-affineur-marchand (de fromage) : des personnes qui essaient de faire leur métier de la plus belle manière en tirant le meilleur de la nature pour en faire profiter leurs clients.

D'abord Roland Feuillas, paysan-meunier-boulanger. J'avais déjà eu le bonheur de goûter son pain, on a eu des échanges par mail ou téléphone, je l'avais interviewé mais c'était la premier fois que je le rencontrais dans la "vie réelle". O combien heureuse du voyage ! Quelle belle façon de raconter ses différents métiers. Il est paysan et travaille avec différentes variétés anciennes de blé qui n'ont pas grand chose à voir avec nos variétés actuelles (et permettent beaucoup plus de tolérance au gluten, dit-il), sans aucun apport extérieur et dans un environnement absolument non pollué (donc un peu isolé). Il est meunier et travaille à la meule de pierre mais d'une façon particulière visiblement douce pour le grain. Il est boulanger et fait un pain qui utilise ses ferments internes. La façon dont il se met au service et accompagne la nature, en intervenant le moins possible, sans ajout extérieur, est impressionnante. Une conception pure et exigente, quasi-mystique, du pain à l'opposé total d'une vision industrielle et productiviste visant à simplifier et accélérer la fabrication au maximum. Il veut redonner au pain son rôle d'aliment clé, nourrissant, "base de notre pyramide alimentaire". Mais un pain de la qualité du sien, très riche en nutriments. Nous avons goûté son pain "de base" et un autre issu d'une variété très particulière de blé, le "Barbu du Roussillon".

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Ensuite, Romain Olivier, 4e génération de fromager ou plutôt comme il préfère se qualifier? car lui aussi a trois métiers distincts, de collecteur, affineur et marchand. Il est apparu intarissable sur les fromages, leur histoire, leur géographie, leurs spécificités territoriales, leurs diverses caractéristiques liées au climat ou à la technologie fromagère, et pas seulement ceux du Nord où il est installé par péripéties familiales. Et quelle belle conception de son rôle de collecteur que de prendre soin de son réseau de producteurs de lait en leur rappelant des augmentations nécessaires ou en les aidant à améliorer le goût de leur produits, ... car, dit-il avec une lucidité qui ne semble pas universelle : si on n'a plus de producteur, on n'aura plus de fromage ! Il a ensuite voulu nous faire découvrir sensoriellement son métier d'affineur, dont le rôle est de porter les fromages à maturité de saveur "en laissant du temps au temps", en nous faisant déguster comparativement deux Maroilles au même stade d'affinage : l'un tel quel et l'autre qu'il a relavé (en direct) à la bière (famille des fromages à croûte lavée !). Résultat : des arômes fort différents. NB : il travaille uniquement avec du lait cru, évidemment !

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Enfin, Gerald Passedat, chef de cuisine. Je n'ai jamais eu la chance de goûter à sa cuisine, il faut dire que je ne suis pas vraiment une habituée des restaurants 3 étoiles... Certes, cela est un luxe mais il assure qu'il s'agit pour lui de juste prix et je suis assez tentée de le croire : juste prix qu'il veut payer aux pêcheurs qu'il aide ainsi dans la préservation de moyens de pêche traditionnels, juste prix du travail minutieux en cuisine. Il a expliqué qu'être cuisinier, cela venait du coeur et du ventre et que tant qu'il n'avait pas compris cela, dans ses premières années de chef, sa cuisine n'était pas vraiment intéressante. Et un jour, il a réalisé justement que sa cuisine de coeur, c'était de rendre hommage à cette mer qu'il connaissait si bien, de valoriser les ressources de la Méditerranée et rassembler ainsi ses passions de la pêche, de la natation, de la plongée, de l'iode. Il démontre dans sa cuisine qu'on peut se détacher du loup, du turbot ou de la daurade royale si souvent servis car il y a 65 espèces différentes à pêcher. Il travaille avec une vingtaine de petits pêcheurs avec un cahier des charges précis : pas de glace, des modes de pêche traditionnels (palanque, lamparo, petit filet), des poissons qui arrivent ainsi vivants en cuisine, certains qu'il fait maturer comme de la viande et il affirme avoir une qualité de poisson exceptionnelle. Il se sent proche aussi d'une cuisine de la mer de type "régime cretois", c'est celle qu'il aime manger et cuisiner, avec des sucs, des réductions, des jus mais ni beurre ni crème.

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Passionnant et réconfortant de voir ces belles personnes qui préservent et adaptent des pratiques transmises de longue date. Et en même temps, comment ne pas ressentir tristesse et pessimisme en constatant combien ils sont peu nombreux et minuscules face aux puissantes compagnies industrielles et financières qui, quand il s'agit d'alimentation, pensent elles au profit avant tout...

21/03/2013

Dommage, pas de Super U à proximité... (ou faut-il choisir son supermarché ?)

Drôle de plainte n'est-ce pas ?! Ce n'est pas que je goûte particulièrement les supermarchés et hypermarchés. Je fréquente davantage des petits commerces. Mais, comme beaucoup de citadins, je peux être amenée à y faire une part de mes achats. Et, cette part, je ne serais pas mécontente de pouvoir la faire parfois dans un magasin Système U car je me trouve plutôt en phase avec le discours de leur patron, Serge Papin.

Peut-être l'avez vous déjà vu dans les medias. Car il n'est pas avare de sa présence. Et bien sûr qu'il fait cela aussi pour le bien de son business. Mais je trouve que c'est plutôt pour "la bonne cause". Aussi bien dans son livre "Pour un nouveau pacte alimentaire" que dans ses déclarations récentes suite à la "crise des lasagnes" ou dans ses actes (le plus important sans doute...), il cherche à modifier notre conception de l'alimentation, que l'on soit producteur, distributeur ou consommateur. Et j'ai le sentiment que ses convictions sont sincères...

Ainsi, je l'ai croisé au Salon de l'Agriculture récemment, où il est venu entre autres conclure un accord avec l'association Bleu-Blanc-Coeur pour que tous les oeufs de marque Super U soient désormais des oeufs Bleu-Blanc-Coeur (cf le billet de mardi). Un pas important pour ce "label" en termes de disponibilité.

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Les deux parties s'accordent sur l'importance de concilier accessibilité et qualité des produits.

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Pierre Weill et Jean-Pierre Pasquet, les deux co-présidents de Bleu Blanc Coeur avec Serge Papin, président de Système U

Dans son livre "Pour un nouveau pacte alimentaire", Serge Papin plaide pour que l'aliment redevienne "une préoccupation qualitative". Il est conscient que c'est l'ensemble de la chaine qui doit être concernée, du producteur au consommateur en passant par le distributeur. Ce qui implique des changements profonds. Ainsi il considère par exemple que "la distribution doit revaloriser les métiers de bouche et, s'il le faut, devenir formateur" car, pense-t-il, si le supermarchés ne font pas ce choix-là, alors il n'y aura progressivement plus de boucher, de boulanger, de poissonnier... Ce qui rejoint des précoccupations de certains bouchers qui peinent vraiment à trouver des apprentis... De même, il est persuadé que la distribution doit soutenir la production locale pas seulement au plan local mais en lui permettant un accès national via le réseau Système U (exemple des yaourts Malo, dont le réseau a accompagné le développement).

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Et j'apprécie ce que dit Serge Papin sur la part alimentaire du budget des ménages, plaidant pour que cela cesse d'être "la variable d'ajustement" des autres dépenses. Et se demandant si on ne pourrait pas "téléphoner un peu moins et manger un peu mieux" ?

Bien sûr, certains objecteront que leur budget est ric-rac sans marge de manoeuvre. Peut-être mais l'ont-ils réellement examiné de près ? Ont-ils essayé de cuisiner des produits frais de saison plutôt que d'acheter des produits industriels ? Ont-ils réfléchi à la véritable nécessité de toutes les autres dépenses ?

On peut aussi écouter une discussion avec Pierre Rabhi et Serge Papin (+ 2eme partie et 3e partie) initiée il y a quelque temps par l'école ISARA et la radio RCF (Radio Chrétienne Francophone, où il dit notamment, pour justifier sa position "dans le système" : "Quand on veut détourner un avion, il faut être dedans".

Cette vision responsable d'un distributeur me parait vraiment intéressante. C'est pour cela que je serais bien allée faire quelques courses chez Système U plutôt que dans un autre supermarché. Malheureusement, comme pour beaucoup, la proximité risque de primer...*

Et pour connaître un peu mieux l'homme, il y a un portrait du JDD : j'aime beaucoup le proverbe de conclusion...

Et vous, connaissez-vous Serge Papin ? Et choisissez-vous votre supermarché ? Selon quels critères ?

*Plus vraiment au fait de l'actualité économique, je découvre que Système U a racheté Telemarket en 2011. Alors peut-être mon prochain achat en ligne ?

07/03/2013

"On est foutus, on mange trop" : pas vraiment démodé, Souchon !

La semaine dernière, j'ai assisté à un concert d'Alain Souchon. De longues années que je suis fan de ce chanteur qui n'a pas son pareil pour épingler les caractéris-tics d'une époque. Le florilège de chansons qu'il avait choisies ne portait pas vraiment à l'optimisme et à la gaité, qu'il s'agisse de solitude, de soumission à la société de consommation, de désenchantement...

Il y a une chanson qu'il n'a pas chantée, qui figurait sur un des premiers 33 tours que j'avais achetés de lui, c'est "Papa Mambo" alias "On est foutus, on mange trop". 

La chanson à écouter...

...ou les paroles à lire

Extrait : 

"Nous voilà jolis, nous voilà beaux,
Tout empâtés, patauds, par les pâtés les gâteaux.
Nous voilà beaux, nous voilà jolis,
Ankylosés, soumis, sous les kilos de calories".

La chanson date de 1978 (35 ans !) et elle n'a pourtant fait que gagner en actualité, vous ne trouvez pas ?... Tiens, vous aviez vu Wall-e ?

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05/03/2013

J'ai testé pour vous... le Waterbike !

Il y a quelques mois, je vous avais parlé de l'Aquabike, une drôle de discipline consistant à faire du vélo dans une piscine en musique. J'avais trouvé l'idée amusante et le moment pas désagréable mais l'ambiance un peu glauque dans deux endroits testés.

Mais l'envie d'eau est demeurée car, depuis mai 2012, les piscines maintenaient une grève au seul horaire où je peux y aller, en début de matinée, ce qui a engendré une terrible frustration, seulement interrompue par une pause estivale...

Et puis un jour, par hasard, sur le chemin entre mon cabinet et mon nid douillet, j'ai vu en passant devant un institut de beauté une annonce de Waterbike©. Je suis entrée, curieuse, et j'ai réservé une séance.

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On m'a bien expliqué comment cela marchait, les réglages, ... Quelle est la différence avec l'aquabike ? Ce n'est plus un bassin collectif, on pédale dans une petite "baignoire" privée, à son rythme, sans professeur, avec ou sans musique. Comme il n'y a pas de "coach", il n'y a pas de programme obligé et l'espace ne serait de toute façon pas adapté à trop d'excentricités. Mais on peut pédaler très vite si on le souhaite. Et il y a des couleurs censées être relaxantes, des jets massants, ... Evidemment la promesse minceur est autant mise en avant que pour l'aquabike mais le déroulement est moins axé entrainement sportif...

Les avantages (dans cet institut) :
- la flexibilité des horaires, 
- le calme et la sérénité du lieu,
- la gentillesse de l'accueil.

La différence avec la piscine :
- c'est nettement plus cosy,
- les horaires sont beaucoup plus pratiques, surtout pour moi qui dispose parfois de moments en pleine journée,
- on n'est pas dérangée par les autres qui peuvent vous bousculer,
- on peut rester maquillée !
- on ressort de là très détendue, les jambes extrêmement légères, avec une impression de flottement très agréable, différente des sensations post-piscine.

Par ailleurs, l'hygiène est très bonne, chaque cabine est vidée et nettoyée après chaque personne.

En fait, cela a beau être dans l'eau, cela n'a rien à voir, du moins dans mon expérience personnelle, avec la natation :
- à la piscine, il y a pour moi un vrai plaisir à glisser dans l'eau et cette activité capte mon attention, je ne pense pas à autre chose, je suis concentrée sur la nage et cela me vide la tête du reste.
- au contraire, quand je pédale dans l'eau, mon esprit divague, je laisse aller mes pensées. C'est ce qui en fait un moment très plaisant, une pause tranquille et en fait, c'est  davantage cela qui me plaît que la perspective de me fuseler des jambes de gazelle...

Les deux sont donc des moments de détente physique et mentale mais disons que le Waterbike©, c'est plus cosy mais beaucoup plus cher !

Dernière minute : la grève dans les piscines s'est terminée jeudi 28 février. Je suis retournée nager samedi : bonheur !

Institut des Abbesses, 4 rue Houdon, Paris 18eme

27/02/2013

Visite locavore au Salon de l'Agriculture 2013

Lundi, je m'étais réservé du temps pour faire une visite au Salon de l'Agriculture. Je la voulais différente de la précédente et j'ai eu l'idée de l'orienter locavorisme, la tendace au manger local gagnant du terrain (j'avais écrit un billet à ce sujet quand c'était encore peu évoqué). Peut-on être locavore en Ile de France ? Peut-on manger de tout, avoir une alimentation variée et plaisante en mangeant des aliments produits au plus près ?

Partie sur cette piste, j'ai, à quelques exceptions près, essentiellement axé ma visite sur les produits d'Ile-de-France. Ce n'est pas trop compliqué car la plupart sont regroupés. Si le goût et le type de produits m'ont orientée, c'est surtout la qualité des rencontres, l'accueil, la passion des personnes qui m'ont fait apprécier, et souvent acheter, tel ou tel produit. Du coup, je n'ai pas été du tout exhaustive, heureusement, mais je suis quand même revenue bien chargée.

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Au global, il y a maintenant un label "Saveurs Paris-Ile-de-France" pour des produits qui répondent à un cahier des charges précis du CERVIA (le Centre régional de valorisation et d'innovation agricole et alimentaire). Le stand de la région permet de les découvrir et d'avoir des informations sur les ressources de la région, ... Et j'ai aussi déjeuné local car le stand a concocté une formule raisonnable (7 euros) et savoureuse : sandwich avec pain des boulangers d'Ile-de-France frais et croustillant et jambon de Paris, jus de pomme, yaourt à boire de la Ferme de Viltain.

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Je n'ai pas conclu le déjeuner par n'importe quel café médiocre mais je suis allée à la Brûlerie Caron, torréfacteur installé en Ile-de-France depuis 40 ans, qui torréfie artisanalement son propre mélange avec un vieux torréfacteur. Le café Caron, c'est un assemblage de quatre grands crus (Brésil, Guatemala, Nicaragua, Ethiopie). Le jeune homme qui prend la relève s'inscrit dans le renouveau qualitatif du café et participe à des championnats de barista. Je ne suis pas repartie avec un paquet de café mais j'ai été tentée par une plaque de chocolat au café, qui s'est avéré très parfumé.

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Je me suis donc promenée de stand en stand. Un moment, j'ai cru que manger local voulait dire manger manger sucré ! Car j'ai d'abord découvert "Les deux gourmands", sympathiques et passionnés créateurs de biscuits très locaux. Certes ce n'est vraiment pas donné (un produit pour bobos ?) mais c'est le prix d'un travail artisanal, avec la parfaite traçabilité d'ingrédients locaux de qualité. J'ai été agréablement surprise par le subtil parfum des biscuits au coquelicot, les sablés à la pomme ou au miel sont très bons aussi, peut-être un peu trop "beurrés" pour mon goût personnel. La société est toute récente mais le monde fermier leur est familier (car familial pour l'un des deux).

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J'ai aussi découvert les moelleux macarons de Réau, nettement plus anciens (une existence d'une quarantaine d'années). Habituellement, je ne suis guère attirée par les stands pâtissiers dans ce genre de salons mais j'ai goûté sans a priori et j'ai été séduite par ceux à la noisette, riches de ce parfum que j'adore. Ils sont issus d'une recette toute simple et traditionnelle, perpétuée en famille. Comme me l'a expliquée la très charmante détentrice de la dite recette, c'est facile : sucre-blanc d'oeuf-noisette, poids pour poids (3 fois 1/3). Euh, il y a peut-être un peu de savoir-faire aussi ?!

A proximité, un sympathique jeune homme m'a fait goûter un caramel tout onctueux et fondant. Leur nom, les Nicettes, m'était familier car je les avais aperçus au Lafayette Gourmet mais en les pensant peut-être niçois ?! Ce sont des caramels artisanaux composés de sucre, de crème (une en particulier qui est la seule à donner le bon résultat, en la laissant "vieillir" un peu) et d'une pincée de sel. Lui-même, représentant la 4eme génération de caramélier, vient de reprendre l'activité et compte la développer dans le respect d'une tradition de qualité. Beau projet ! 

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Bon, passons au salé. Pour de prochaines recettes, j'ai acquis un paquet de lentilles de la Brie (eh oui, il n'y a pas que celles du Puy !). J'ai été ravie d'acheter du cresson fraichement cueilli mais combien de temps cela sera-t-il possible ? Le couple producteur de cette mono-culture m'a raconté la dureté du travail (illustrée par une plaisanterie du monsieur : "on est les seuls agriculteurs qui iront au paradis car on travaille à genoux !") et le manque d'envie de leurs enfants à leur succéder.

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J'ai aussi goûté et acheté du Brie de Melun fermier, très différent et beaucoup plus compliqué et long à fabriquer que celui de Meaux, plus répandu. Et (dans un autre pavillon) des yaourts de la Ferme de Viltain, nature tout simples, même si je sais leurs yaourts à boire délicieux, surtout celui à la vanille.

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Côté boissons, il existe plusieurs bières locales mais n'aimant pas cette boisson, je suis restée au jus de pommes. C'était sur le stand des producteurs bio d'Ile-de-France et du coup, j'y ai aussi acheté du pain (semi-complet) dont toute la chaine de production est locale, et un petit pot de miel. Un peu plus loin, j'ai découvert les infusions de l'herbier de Milly dont la célèbre (parait-il) menthe poivrée de Milly-la-Forêt. J'ai surtout découvert une femme adorable et passionnée, dernière représentante d'une herboristerie localement alors qu'il y en avait 150 en 1950...

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Et, outre les produits, je suis repartie avec plein d'invitations à venir découvrir la production des biscuits gourmands, les animations macaronesques, la fête de la menthe poivrée, les cueillettes de fruits, ...

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Bilan locavore : l'Ile-de-France est clairement une région riche en production agricole et en ressources alimentaires. Je n'ai pour ma part pas l'intention de devenir locavore de façon stricte mais au global mieux vaut sans doute être un peu flexitarien: côté fruits, légumes, féculents, oeufs, laitages, on a tout ce qu'il faut. Mais bien sûr, pas de poisson et outre le jambon de Paris, côté viande, il faut visiblement se contenter d'un peu d'agneau élevé localement, d'après les cartes des ressources de la région.

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PS1 : côté Saveurs Paris-Ile de France, il y a aussi désormais un label pour les restaurants utilisant des produits locaux, la liste des premiers est disponible sur le site déjà mentionné.

PS2 : puisqu'on parle de production locale, une campagne vers le grand public a récemment été lancée pour sauver Paris Lait, dernière laiterie de la région, étranglée par des formalités administratives. Plus d'infos ici

26/02/2013

Mais non, la convivialité ne fait pas forcément grossir !

Le hasard, et un peu plus de disponibilité que d'habitude, ont fait que j'ai eu il y a quelques jours une semaine très conviviale. Souvent ce sont ces occasions qui font peur à mes patientes et à des personnes qui sont vraiment dans une relation perturbée à l'alimentation. Car elles craignent de craquer en excès devant les tentations, de manger beaucoup plus que les autres jours, de prendre du poids, ... Et certaines en viennent même à refuser des sorties amicales par peur de grossir. Ou d'autres me racontent avec découragement les kilos pris chaque week-end à l'occasion de sorties.

Comme cela m'arrive souvent, j'ai voulu faire une expérience (garantie sans trucage !). Voilà comment s'est déroulée ma semaine côté convivialité.

Samedi
On dîne chez des amis italiens avant un concert : ils ont prévu un délicieux repas  : quelques morceaux de parmesan à l'apéritif ; plusieurs entrées : délicieux jambon de Parme, mozzarella di bufala et artichauts à l'huile ; gnocchi di patate avec une sauce "ragu" maison, des fruits et des macarons.

Dimanche
Je suis invitée à prendre le café chez un ami, je m'attends à peut-être quelques biscuits et il y a en fait une copieuse "Forêt Noire" et du champagne.

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Mardi
Je prends le thé avec une amie chez Colorova, joli salon de thé-pâtisserie, je prends un petit moelleux au chocolat pour accompagner mon thé (les autres gâteaux sont un peu trop sophistiqués à mon goût).

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Le soir, j'assiste à une conférence professionnelle et il y a un buffet de choses à grignoter qui fait office de dîner : cake salé, tomates cerise, tarte aux pommes, chouquettes, mini-éclairs, ... : je mange salé et sucré selon mon envie.

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Mercredi
Je prends un thé avec la très passionnée Camille à L'Essence de Thé-Cannon et la discussion est très nourrissante, je ne mange rien !

Jeudi
Je revois avec plaisir la coach Sylvaine Pascual et nous prenons longuement un café à un horaire hors repas.

Vendredi
Je déjeune indien au Saravana Bhavan avec la très gourmande Claire et je prends un (copieux) plateau assorti du Nord de l'Inde.

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On a invité un ami à dîner : mini-toasts gorgonzola ou pâte de cèpes, succulent "tataki" de St Jacques au yuzu et à la trévise, onctueux risotto aux gambas-fenouil-safran (Monsieur en cuisine), panettone, vin blanc.

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Le reste du temps, circonstances normales, j'ai mangé des pâtes, une tarte salée, un déjeuner japonais, un bento, un curry de légumes, un sandwich, etc.

Bilan de la semaine : combien de kilos pris ?!

Rien !!! Enfin, 100-200 grammes qui vont et viennent.

Pourquoi ?

- parce qu'on peut avoir des occasions conviviales sans forcément manger, le plus important, c'est la rencontre.

- parce que je sais écouter ma faim et m'arrêter,

- parce que si j'ai trop mangé, j'atttends d'avoir à nouveau faim,

- parce qu'aller au restaurant ne signifie pas forcément trop manger,

- parce que je sais dire non poliment si on me propose de me resservir ou de prendr du fromage. alors que je n'ai plus faim.

Donc cela n'a été que du plaisir !

Et vous, vous savez faire rimer convivialité et sérénité alimentaire ?

09/02/2013

Le blog a 5 ans !

Waouh ! 5 ans déjà ! 5 ans que, rarement au début puis quotidiennement puis un peu moins souvent mais toujours plusieurs fois par semaine, je vous envoie à travers le réseau une petite missive. Plus ou moins sérieuse, plus ou moins longue, plus ou moins personnelle, plus ou moins évocatrice pour vous.

Normalement, pour un anniversaire, on fait la fête. Mais pas avec les proches pour une fois, ce ne sont pas les plus concernés.

Ce devrait être avec vous, qui me suivez depuis plusieurs années ou depuis quelques semaines. Sauf que j'avoue, je suis restée à sec. Faire une fête à Paris ? Pas juste pour tous ceux qui sont loin. Et pas la moindre idée de comment fêter cela à distance. Un concours, des cadeaux ? Déjà fait pour le 1000e billet.  Alors...

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Alors rien.

Rien sauf de la gratitude...

Merci le blog de me donner une tribune en toute liberté.
Merci le blog de m'avoir (re)donné le goût d'écrire.
Merci le blog de pouvoir exprimer mes joies et mes colères.
Merci le blog de m'avoir permis de belles rencontres.
Merci le blog d'être un lieu de partage sans jugement.

Merci à vous de me lire toujours plus nombreux.
Merci à vous de réagir régulièrement.
Merci à vous de livrer témoignages, suggestions, souvenirs parfois très personnels.
Merci à vous de parler de ce blog autour de vous quand vous pensez qu'il pourrait être utile.
Merci par votre lecture de montrer votre soutien à une approche non rigide et non culpabilisatrice de la diététique.

Alors je continue !

 

Visuel © NLshop - Fotolia.com

04/02/2013

Je me souviens... des crêpes et je (re)découvre le Grand-Marnier

Je me souviens des dimanches après-midi crêpes quand j'étais enfant.
Je me souviens comme j'adorais cela.
Je me souviens qu’on ne mangeait que des crêpes au sucre.
Je me souviens du travail que cela représentait pour ma mère et de la chaleur dans la cuisine.
Je me souviens que les crêpes étaient gardées au chaud et qu'il fallait attendre qu'elle ait fini.
Je me souviens qu'il y avait toujours une première crêpe ratée, un peu sèche mais on la mangeait aussi bien sûr.
Je me souviens que je roulais chaque crêpe et que je l'avalais un peu vite pour qu'elle reste bien chaude avec le sucre qui fondait dedans.
Je me souviens que mes parents eux versaient un peu de Grand-Marnier sur leurs crêpes avec une bouteille à bec verseur et que cela sentait bon.
Je me souviens que je n'ai cessé de manger des crêpes et des galettes depuis, à Paris, en Bretagne et ailleurs.
Je me souviens que je connais mal le Grand-Marnier.
Je me souviens que j'adore les crêpes et que je ne pense pas assez souvent à en faire.
 
Alors quand j'ai reçu une gentille invitation de la part de Grand-Marnier, autour de la Chandeleur et des crêpes Suzette, avec leur chef-ambassadeur Nicolas Boussin, quelle que soit ma déontologie bloguesque de ne pas accepter trop souvent ce genre de sollicitations, comment pouvais-je refuser ?! J’imaginais déguster des crêpes Suzette légèrement revues.
 
En fait, rien de tout cela ! Ou pas vraiment.
1. Il s’agissait non seulement de goûter mais surtout de cuisiner avec les conseils précieux et précis de Nicolas Boussin, meilleur ouvrier de France en pâtisserie en 2000.
2. Bien sûr, on a fait des crêpes ou plutôt des mini-pancakes Suzette mais aussi deux autres fabuleux desserts : un gratin de fruits d’hiver et un pain perdu. Car la marque, qui se donne une nouvelle personnalité avec la pimpante miss Suzette depuis quelque temps, a travaillé avec le chef pour imaginer des recettes modernisés, plutôt simples et savoureuses.

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Pour les trois, on a utilisé du Grand-Marnier en petite quantité et, moi qui ne suis en général pas trop fan de l’alcool dans les desserts, je dois avouer que cela renforce et prolonge très plaisamment le goût. Le gratin de fruits d’hiver était une merveille d’onctuosité légère (enfin, celui du chef, le mien était moins réussi pour cause de blancs battus trop longtemps !). Les pancakes avec sauce Suzette et glace au Grand-Marnier étaient une tuerie (ce n'est pas trop mon style de parler comme ça mais le mot est vraiment adéquat !). Tout cela est à refaire d'urgence pour le partager autour de moi !

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 Quant au cocktail que l’on m’a servi à mon arrivée (Grand-Marnier-ginger ale-citron), c’était un délice (A CONSOMMER AVEC MODERATION !) et je me vois bien l’inscrire dans mes classiques de l’apéritif.

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Bref, quel agréable moment dans la bonne humeur et la gourmandise, avec une compagnie super pêchue, Audrey, Hélène, Marine et Sandrine. Merci beaucoup à l’agence BMRP et à Grand-Marnier pour l’invitation et à Nicolas Boussin pour sa disponibilité.
 
Bien sûr, vous êtes un peu jaloux mais comme vous avez quand même de la chance, les recettes sont ! Ou alors, encore mieux, celle des pancakes Suzette par le chef, en video (avec la super astuce du papier sulfurisé !).

Ps : je me rends compte que je vous parle souvent souvenirs en ce moment. Rassurez-vous, je vis beaucoup dans le présent (et je vous invite à en faire autant !) mais parfois un petit événement fait resurgir très ponctuellement quelques agréables souvenirs et je suis ravie de les partager s'ils peuvent faire de même pour vous.
 
Et vous, vous avez fait/mangé des crêpes ce week-end de Chandeleur ? Ou vous préférez les crêpes en toute liberté ?

25/01/2013

Un pot-au-feu en cinq repas, quel régal hivernal !

Dans de très nombreuses régions, il a neigé et Paris n'a pas fait exception le week-end dernier. Cela faisait longtemps que je n'avais pas vu la ville si blanchie. Cela donne l'envie de se blottir chez soi (de "cocooner", mot sans équivalent français ?), de boire du thé et de se cuisiner de bons plats réconfortants. Le pot-au-feu en fait partie.

Samedi soir (ou plutôt dès l'après-midi), Monsieur s'est donc attelé à la préparation d'un pot au feu, une recette typiquement d'hiver. Cela fait des années qu'il en fait et il tient la recette de sa mère, fine cuisinière. Je ne mettrai donc sûrement pas en doute sa compétence en la matière, ayant eu déjà plusieurs fois l'occasion de me régaler ! Mais, le magazine J'ai Faim ayant décidé de consacrer son dossier du numéro 3 à ce plat traditionnel, je me suis permis de lui glisser, avec délicatesse, d'y jeter un coup d'oeil car je trouvais ce dossier très complet et qu'on pouvait toujours apprendre quelque chose, en cuisine comme ailleurs... Il est resté sur sa recette mais y a apporté un léger aménagement suite à la lecture, concernant la cuisson des pommes de terre.

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On a donc dégusté un pot au feu de boeuf (du gîte) et de veau (du jarret) tout à fait délicieux, accompagné de carottes, poireaux, céleri, pomme de terre + moutarde et gros sel.

Le lendemain, on a utilisé une partie de la viande qui restait pour concocter une délicieuse salade de boeuf et oignon, avec salade et moutarde, un classique de Monsieur. Là encore, il y a plein d'idées d'utilisation des restes dans le magazine, qui donnent presque envie de refaire vite un pot au feu pour les goûter, du classique hachis parmentier aux boulettes en passant par un boeuf miroton, plat qu'il me semble n'avoir jamais goûté... Des exemples de ce que j'appelle la cuisine domino : utiliser des restes d'un plat pour en préparer un autre qui n'aura pas à rougir et éviter ainsi à la fois la monotonie et trop de temps passé en cuisine.

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Et ce n'est pas fini ! Troisième étape : on revient à un plat chaud avec un hachis parmentier. Une première dans notre cuisine et un plat que je mange très rarement car en général peu appétissant. Si vous ne le connaissez que par cantine interposée, oubliez tout, un vrai hachis parmentier avec une purée maison et de la tendre viande de pot au feu, légèrement gratiné, c'est tout simplement un régal !

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Quatrième étape : une fois la viande refroidie après la réalisation du pot au feu, il paraissait clair que la quantité était importante. Une partie a donc été hachée et congelée, au cas où elle devrait attendre quelques jours. Finalement, on n'a pas tardé et cela nous a permis, nous grands amateurs de pâtes, de déguster de délicieuses pâtes sauce bolognaise (ou assimilée).

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Et enfin, cinquième étape, Monsieur nous a concocté une recette d'inspiration familiale, des croquettes de viande, accompagnées de mâche. Ces croquettes sont constituées de viande hachée (cette fois, c'est la fin !), un peu de purée de pomme de terre, de l'oeuf, ail, persil, un peu de chapelure et voilà encore un dîner plaisant.

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Bref, le pot-au-feu et ses déclinaisons toutes très différentes, ce fut un plaisir renouvelé chaque jour. La cuisine domino, c'est bon, c'est amusant, c'est pratique, c'est économique !

Et vous, vous faites du pot au feu ? Juste la bonne quantité ou avec l'idée d'avoir de plaisants restes à cuisiner ?

PS : je me permets de vous signaler un autre article forcément intéressant de ce numéro de J'ai Faim : 4 pages sur une recette et moi ;-) (il a suffi de quelques tweets, un peu de lecture de mon blog et le journaliste me proposait une interview en me décomplexant gentiment par rapport à l'extrême simplicité de la recette proposée).

21/01/2013

Je me souviens... du thé

Je me souviens qu'ado j'ai commencé à boire du thé le matin au lieu de l'Ovomaltine de mon enfance,

Je me souviens du thé avec une rondelle de citron chez ma grand-mère,

Je me souviens du thé au lait de mes séjours linguistiques en Angleterre que je n'aimais pas trop,

Je me souviens des belles découvertes de thés inconnus à l'Ecole du thé avec Lydia et Carine,

Je me souviens du bonheur de visiter des boutiques de thé à Paris et ailleurs,

Je me souviens de ma collection de théières miniatures,

Je me souviens de ma quête du salon de thé idéal,

Je me souviens du premier thé vert japonais, amer et végétal,

Je me souviens de mon dégoût quand je dois boire le thé au petit sachet jaune,

Je me souviens d'une cérémonie du thé improvisée sur une table de cuisine à Matsue au Japon,

Je me souviens que toutes ces années je n'ai bu du thé que par plaisir et curiosité des cultures associées et jamais pour la santé...

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A propos du thé, on peut lire aussi : 

Quand on parle du thé avec expertise

Quand le thé se fait nomade

Quand le thé se mêle aux mets