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25/03/2012

Combien de légumes par jour ?!

Cela faisait partie des nombreuses questions que l'on m'a posées hier samedi, lors de l'intervention que je faisais devant les traductrices, traducteurs, interprètes : "Faut-il vraiment manger 5 fruits et légumes par jour ?". Ce message a été tellement véhiculé par le PNNS (Programme National Nutrition Santé) que tout le monde le connait, mais la plupart des personnes pensent ne pas l'appliquer et cela génère beaucoup de culpabilité et d'inquiétude ("suis-je vraiment en train de mettre en danger ma santé ?"). Côté santé, les choses ne sont pas si simples...

Pour ma part, je ne fixe pas de règle stricte, je recommande surtout d'avoir une alimentation la plus variée possible, naturelle, de saison, colorée et cela comporte logiquement des légumes et des fruits. Et j'essaie toujours d'aider la personne à comprendre pourquoi éventuellement elle néglige cette catégorie d'aliments. Par goût, par habitude, par manque de savoir-faire culinaire, par impression de manquer de temps pour faire les courses et/ou cuisiner, par peur de gaspiller, ... Ainsi, si vous vous posez des questions, vous pouvez vous amuser vous aussi à faire le bilan sur quelques jours : si vraiment vous mangez très peu de légumes et de fruits, demandez-vous comment vous pourriez faire évoluer vos habitudes.

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Pour le plaisir bien sûr ! Pour ma part, je les aime (presque) tous et je ne vois pas comment je pourrais me passer de fruits et de légumes. Je ne compte pas combien j'en mange mais je sais que si j'en suis privée un ou deux jours, j'en ressens très vite le manque. Et faire un repas à base de légumes me satisfait tout à fait. Ainsi, samedi soir, mon chef personnel avait concocté un plat de légumes mijotés dont il a le secret, une sorte de variation sur les artichauts à la barigoule, des petits artichauts italiens avec de la tomate, de la salade, des carottes, des petits pois, des lardons pour le goût, ... Un régal !

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A propos de la consommation de fruits et légumes, j'avais tourné en 2011 une petite video  à la demande de la Maison du Cancer, un site informatif et concret.

Et vous, êtes-vous inquiet(e)s de ne pas manger assez de légumes ?

22/03/2012

Comment bien manger quand on est traducteur/trice : RV samedi !

traducteur, interprète, indépendant, freelance, travailler chez soi, bien manger quand on est indépendant, sft, traductionSi vous êtes ou si vous connaissez des traducteurs/traductrices/interprètes à Paris ou en région parisienne, sachez que j'animerai une conférence à l'invitation du SFT (Syndicat des Traducteurs Professionnels) d'Ile-de-France samedi 24 mars de 10h à 12h au Café du Pont-Neuf.

Car quand on est dans la traduction, et surtout si on est indépendant, cela donne souvent un contexte particulier qui peut influencer la façon de manger :

- on est libre de son emploi du temps,

- souvent on travaille chez soi,

- on mange assez régulièrement seul (e),

- on peut alterner des périodes de "charrette" et des périodes plus calmes,

- on n'a pas forcément un temps fou pour cuisiner,

- ni des fortunes à dépenser peut-être.

Tous ces sujets et d'autres pour que manger soit un plaisir, une source de vitalité et pas une contrainte ou un stress, nous les aborderons de façon interactive.

Tout cela pour seulement 9 euros, le prix du petit déjeuner. 

Inscription préalable indispensable : plus d'infos ici.

Et merci à "Ma voisine millionnaire" pour l'invitation !

 

Visuel © Piotr Kozikowski - Fotolia.com

17/03/2012

Festival Omnivore : personnalités savoureuses à foison

J'ai eu la chance de gagner grâce à L'Express Styles un pass pour le festival Omnivore qui se déroulait il y a quelques jours, un événement pour la gastronomie créative. Chaque jour, il y a eu un programme appétissant et il a fallu parfois faire des choix. Dimanche et lundi, j'ai assisté ainsi à des conférences, confidences, master class sucrées-salées avec des intervenants de métiers, nationalités, styles variés. En même temps j'ai trouvé des points communs à tous ceux que j'ai écoutés. 

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Je pourrais résumer cela de façon très subjective en quelques mots-clés, le hasard de la programmation ne me faisant pas percevoir les mêmes sur les deux jours :

- dimanche : mémoire, territoire, personnalité, travail ;

- lundi : curiosité, créativité, réalisme.  

En effet, dimanche, qu'il s'agisse de Patrick Roger le chocolatier, des chefs Alexandre Gauthier le nordiste ou Eneko Atxa le basque espagnol, de Dominique Crenn, chef française installée à San Francisco, ils semblent avoir quelques fondamentaux en commun.  

La mémoire : mémoire du goût, mémoire des lieux. Patrick Roger a longuement parlé de la constitution de son goût, de la construction de son intuition créative à partir du potager de ses parents et de la cuisine familiale. Eneko Atxa a notamment raconté l'histoire d'un joli dessert qu'il a imaginé à base de châtaignes et qu'il sert dans un sachet en papier que le client ouvre lui-même : c'est le souvenir d'un petit sac de châtaignes chaudes que sa mère lui offrait chaque jour au retour de l'école et dont il sentait la chaleur et humait le parfum avec délice au long des quatre étages à monter pour arriver chez lui avant de s'en régaler qui lui a donne l'idée de ce dessert. 

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Eneko Atxa, le chef basque, prépare son dessert à base de châtaignes, souvenir d'enfance, servi dans un sachet en papier

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Eneko Atxa propose un plat "promenade dans notre potager" comme si on déterrait une pomme de terre, sous une "terre" comestible à base de légumes et amandes

Le territoire passé ou actuel qui les marque durablement : le Perche pour Patrick Roger, terre de son enfance, où il retourne régulièrement, où ses parents ont toujours un potager et dont il cherche à retrouver les goûts inscrits dans ses sensations ; la maison vieille de 350 ans où est installé le restaurant La Grenouillère d'Alexandre Gauthier et qu'il fait plonger dans le 21e siècle par une refonte du lieu ; le territoire basque qui influence profondément Eneko Atxa, installé en pleine nature et qui dit "Pourquoi cuisiner ? Parce que je suis basque". 

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Le chef Alexandre Gauthier a montré les lieux nordistes qui environnent son restaurant, le chef Eneko Atxa a fait découvrir la réalisation de son nouveau site

La personnalité : tous sont visiblement de fortes personnalités et ils impriment leur marque à leur cuisine/chocolats. La question de la communication, de la publicité, des avis sur internet est alors secondaire comme l'a dit Dominique Crenn dans une table ronde animée par Bruno Verjus : on ne peut pas plaire à tout le monde et ceux qui aiment sa cuisine viennent pour elle. Reste à se faire connaître quand même et d'ailleurs elle a participé à l'équivalent US de Top Chef. Patrick Roger voit en partie une origine génétique à son approche intuitive du goût puis le modelage par le potager, la cuisine de ses parents. Patrick Roger se revendique clairement atypique et semble s'amuser à affirmer qu'il est "extrêmement fermé" question goût quand tant d'autres prônent l'ouverture et la curiosité. Ainsi, l'influence décisive du potager lui rend étranger le poisson et il n'éprouve pas de curiosité pour la cuisine japonaise. Et il insiste sur l'importance de "rester qui on est" sans se situer en concurrence avec les autres. De la même façon, Alexandre Gauthier dit qu'il assume ce qu'il est et l'exprime dans une "cuisine d'humeurs". Dominique Crenn revendique "une cuisine très personnelle et émotionnelle".  

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Patrick Roger, Jacques Génin, Gilles Marchal : trois personnalités, trois styles de chocolats

Le travail : à les écouter ou les regarder faire, on ne peut que constater que leur réussite est le résultat d'un travail énorme. Patrick Roger le dit ainsi à sa manière directe : "plus on travaille, plus on devient fort. Tous ceux qui sont à un niveau élevé, ça bosse !".  

Cela était vrai aussi chez les participants que j'ai écoutés le lendemain lundi et d'autres thèmes sont apparus, avec Gilles Marchal, de la Maison du Chocolat, Yannick Alleno, Michel Guérard. Curiosité, créativité, réalisme.  

La curiosité et l'ouverture : Yannick Alleno a avoué se lasser assez vite et c'est ce qui le pousse à se renouveler et lancer de nouveaux projets. Il est passe son temps à goûter pour découvrir de nouveaux goûts, avoir de nouvelles idées. Gilles Marchal a le sentiment qu'il apprend tout le temps au gré des rencontres, des voyages, des découvertes. Yannick Alleno juge essentiel l'échange avec ceux qui l'entourent, de rester ouvert aux autres.  

La créativité : cette curiosité est au service de la quête de nouvelles idées, Yannick Alleno souhaite "toujours avancer", Gilles Marchal se dit "créateur de goût" et a insisté sur le fait que la créativité était un élément clé de l'activité et donc en aucun cas délégable a l'extérieur : toutes les idées émanent des équipes internes.  

Le réalisme : ces hommes ont beau être des créateurs, ils gardent néanmoins les pieds sur terre. Le réalisme, je l'ai ainsi ressenti chez Yannick Alleno esquissant sa bonne gestion des ressources, enseignant par exemple à ses équipes les réflexes d'une rentabilité inscrite dans le quotidien, de l'utilisation de feuilles de salade en trop dans un sandwiches à la récupération de l'eau ayant lavé cette même salade pour arroser les plantes ! Oui, même dans un palace ! S'éloignant un moment du plaisir des papilles, Gilles Marchal a parlé avec gravité des difficultés que rencontrent les planteurs de cacao dans des pays à la situation politique complexe (Venezuela, Mexique, Cote d'Ivoire) et de son pessimisme pour l'avenir. Le réalisme était aussi présent dans une table ronde intitulée "que va-t-on manger dans un monde en crise ?". On a notamment évoqué le fait que la crise suscitait deux types de besoins : celui de se faire plaisir, avec une cuisine ludique. festive, pétillante ; celui de se rassurer, qui donne lieu à une attente de naturalité. Mais Michel Guerard, qui participait, a remis en question de facon un peu provocante mais sincère la réalité même de la crise en comparant la situation actuelle avec ce qu'il avait vécu pendant la deuxième guerre mondiale... 

Au global, ce furent donc des nourritures essentiellement visuelles et intellectuelles mais on a quand même dégusté quelques chocolats (Patrick Roger et la Maison du Chocolat)

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Bilan : des personnalités riches, un événement qui donne une belle vision de la gastronomie sous un certain angle valorisant la créativité. Mais ce n'est pas toute la gastronomie !

Nota Bene : les différents "happenings" étaient animés avec talent par Clotilde Dusoulier(le chocolat), Bruno Verjus (les conférences), Sébastien Demorand (les masterclass salées).

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NB : ceci est la reprise (côté texte) de mon article paru dans la rubrique "Express yourself" de l'Express. 

11/03/2012

Un an après, une pensée pour le Tohoku...

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09/03/2012

Vers la sobriété heureuse de Pierre Rabhi ?

pierre rabhi,sobriété heureuse,colibris,modération,écologie,transformation de la société,planèteJe connaissais Pierre Rabhi, agriculteur et penseur, depuis quelque temps. Au début, je pensais que ses préoccupations étaient très écologiques pures et dures, pas forcément la tasse de thé d'une vraie citadine. Puis je l'ai entendu, notamment sur France Inter, dans l'excellente et éclectique émission Service Public. Sa vision de l'humain et de la planète, son approche de la modération m'ont vraiment parlé. Et j'ai fini par lire un de ses livres, "Vers une sobriété heureuse". Ce livre m'a passionnée car Pierre Rabhi raconte à la fois son itinéraire personnel, sa prise de conscience très précoce de la marche folle du monde dans lequel on vit, son indignation face à un système "omnicrétinisant" et comment il apporte une réponse concrète sur la possibilité d'une autre voie.

Pour vous mettre dans l'ambiance, il cite ainsi par exemple une terrible et si lucide prophétie des peuples premiers : "Seulement après que le dernier arbre aura été coupé, que la dernière rivière aura été empoisonnée, que le dernier poisson aura été capturé, alors seulement vous découvrirez que l'argent ne se mange pas". Face à cela, Pierre Rabhi est persuadé (citant en quelque sorte Gandhi) que chacun peut agir à son échelle et que c'est ainsi que le monde pourra changer. C'est d'ailleurs le sens du nom de l'association qu'il a initiée, Colibris, d'après une légende selon laquelle le petit colibri fait sa part avec ses modestes moyens pour combattre un désastre.

pierre rabhi,sobriété heureuse,colibris,modération,écologie,transformation de la société,planèteEn effet, chacun peut agir à son niveau en prenant du recul sur son mode de vie et en ayant conscience que la possession exponentielle des biens matériels n'est pas la seule voie possible. Pierre Rabhi regarde d'un oeil très sévère la consommation effrénée qui mène à l'"obésité physique et psychique", qui fabrique des enfants qui s'habituent à avoir tout tout de suite, qui est basé sur l'idée du toujours plus. Il se demande d'ailleurs non seulement "quelle planète nous laisserons à nos enfants" mais aussi "quels enfants nous laisserons à notre planète"... Il plaide pour une toute autre éducation redonnant sa place au manuel, laissé complètement de côté dans l'éducation. Il aborde tous les aspects de ce que peut signifier la modération, même la beauté ! Il déclare par exemple que pour les femmes (qui devraient jouer un rôle bien plus essentiel selon lui),"élégance, charme et beauté ne sont pas incompatibles avec la sobriété et ne sont pas subordonnés au niveau des dépenses que l'on peut y consacrer".

A titre personnel, je me suis partiellement retrouvée dans cette sobriété heureuse sans aller bien sûr aussi loin que lui. Loin de moi l'idée de partir en pleine nature cultiver mon petit coin de terre ! Mais j'ai pris conscience il y a plusieurs années que gagner toujours plus d'argent (en travaillant toujours plus) pour en dépenser toujours plus ne me satisfaisait vraiment pas : j'ai ainsi quitté un travail bien rémunéré pour l'actuel qui me passionne et qui a vraiment un sens pour moi, avec l'idée d'en vivre correctement sans plus. Et je constate depuis que, sans ressentir de privation, je me sens tellement nourrie par les découvertes, les rencontres, ce que j'apprends, que naturellement je suis moins encline à dépenser de l'argent.

Evidemment, la sobriété heureuse a aussi un sens côté nourriture. Il s'agit de se nourrir autrement, avec davantage de produits locaux et avec modération. La sobriété heureuse n'est pas du tout la restriction triste ! Il est question de manger selon ses besoins en respectant et en ne gaspillant pas ce que nous offre la nature.

On trouve dans ce livre de Pierre Rabhi une indignation globale qui me paraît vraiment fondamentale mais aussi des pistes concrètes pour un mode de société plus respectueux de l'homme et de la terre. Donc, une lecture profondément utile à quiconque ne se trouve pas vraiment satisfait du monde d'aujourd'hui.

Et vous, réfléchissez-vous autour de ces sujets ?

Si vous voulez avoir un aperçu complémentaire de la vision de Pierre Rabhi, un "chat" intéressant sur le site du Monde http://www.lemonde.fr/planete/article/2011/06/03/pierre-r...

06/03/2012

Un joli concours sur un joli blog avec de jolis cadeaux, ça vous dit ?

Des gourmandes passionnées de Japon, cela ne peut que me séduire. J'avais été ravie de faire la connaissance de Florence "Sucre Glace" au salon Oh My Food 2011, où elle faisait découvrir la jolie vaisselle qu'elle importe du Japon. Et j'ai beaucoup apprécié aussi de découvrir la surprenante Agnès, interprète (un métier qui m'impressionne fortement...) de japonais et cuisinière aventureuse à tendance "veggie" mais pas sectaire pour un sou. C'était lors d'un apéro de blogueurs.

Du coup, je suis ravie de vous parler du joli concours qu'elles viennent de lancer.
Il s'agira, chaque mois, de marier une pièce de vaisselle et un aliment. Autour d'une recette bien sûr ! Cela vient de commencer et, pour la première vague, c'est jusqu'au 31 mars.

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Profitez-en pour naviguer parmi les recettes éclectiques du blog Interprétations culinaires.

En plus, elles m'ont demandé de faire partie du jury : une mission sympathique, sûrement délicate mais je serai en bonne compagnie, avec Mely-"Chaudron Pastel", Tombouctou-"Much more than sushi" et les deux miss ci-devant citées.

Alors à vos recettes, à vos photos !

Et figurez-vous que les esprits gourmands se rencontrant, j'ai moi aussi eu l'idée il y a quelque temps d'un petit concours qui, pur hasard du calendrier, ne devrait pas tarder à voir le jour. Restez attentifs !

*Pour information, il n'y aura malheureusement pas de 2eme édition du salon Oh my Food en juin 2012. C'est reporté pour l'instant. Le site lui reste pleinement actif à ce jour.

02/03/2012

Une diététicienne gourmande en visite au Salon de l'Agriculture...

Mardi, je suis allée passer quelques heures au Salon de l'Agriculture. Avec l'idée de m'informer, de découvrir, d'échanger. J'ai fait le tour de différents halls et stands. Au global, j'ai constaté que le salon est largement tourné vers les enfants, de façon ludique et pédagogique, à la fois pour leur faire découvrir le parcours des aliments "du champ à l'assiette", les familiariser avec les animaux et les plantes, .... D'ailleurs, parmi les visiteurs fort nombreux, beaucoup étaient accompagnés d'enfants et ce n'est sans doute pas par hasard que le salon est positionné pendant des vacances scolaires. Pour ma part, je confesse qu'il m'a fallu attendre de devenir diététicienne sur le tard pour visiter cet événement...

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Parmi les lieux visités, je suis allée observer l'Odyssée végétale, zone verdoyante présentant de nombreuses plantes usuelles de l'agriculture, avec des points de vue variés. Je suis tombée juste à côté sur le stand Lu. J'y ai eu une discussion très intéressante avec la diététicienne de la marque, Agnès Mignonac, notamment à propos du complexe sujet de l'huile de palme.

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Je suis aussi allée rendre visite au stand du Ministère de l'Agriculture, j'y ai revu Cyrielle, ma sympathique intervieweuse de l'année dernière pour leur site consacré à l'alimentation et obtenu par la Direction de l'Alimentation de maigres réponses sur l'avancement du Programme National Alimentation.

J'ai un peu discuté régimes, métaux lourds, bon sens et variété alimentaire avec des personnes accueillantes de l'ANSES ; parlé bio avec une productrice de sel de Guérande ; évoqué leur avenir largement ouvert sur des sujets passionnants avec des étudiants d'AgroParisTech ; visité le stand très animé des Produits Laitiers, en regrettant leur positionnement très ludique, qui a sûrement ravi les petits, et donc peu orienté (du moins pour ce que j'en ai vu) vers des thèmes plus complexes (production, polémiques, intolérance, ..) dont j'aurais aimé discuter ; visité rapidement sur le stand de Bleu Blanc Coeur dont j'apprécie les efforts pour proposer des produits sains au plus grand nombre.

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J'ai voyagé à travers les gastronomies des pays, avec une attention particulière pour le Japon cher à mon coeur et j'ai fait l'acquisition de deux riz particuliers, l'un sans engrais ni pesticides, l'autre complet et germé donc particulièrement nutritif visiblement.

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Puis celle des régions de France : Poitou-Charentes (mais je manquais d'appétit pour leur restaurant gastronomique), Normandie, Bretagne (dont j'aurais bien rapporté quelques belles langoustines...), Provence, Ile-de-France, ... Cette dernière région m'a régalée (oh, la chauvine !) : ayant goûté quelques échantillons à droite à gauche, j'avais peu faim (et les prix pour s'attabler sont vraiment élevés) : en manque de gaufre après les avoir vues fleurir sur internet, je me suis réjouie (et étonnée) de trouver une gaufre du Vexin.

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Son charmant fabriquant s'est avéré être un cultivateur de blé-producteur de farine qui a eu l'idée de s'associer à son voisin producteur de bière pour proposer une gaufre à la bruxelloise, fabriquée à la bière, ce qui lui confère son moelleux. Il produit aussi de l'huile de colza, dans le Parc naturel du Vexin. Je suis restée dans le sucré et ai complété mon "repas" avec un délicieux yaourt à boire au bon goût de vanille de la ferme de Viltain (que j'ai connue dans ma jeunesse estudiantine..). et bien sûr j'ai vu (et respiré...) quelques animaux, emblèmes du Salon !

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28/02/2012

"Et vous parlez nutrition aussi ?!"

C'est grosso modo la question que me posait une participante (elle se reconnaîtra sans doute...) à un atelier récent sur les craquages alimentaires : "Est-ce que vous faites aussi des consultations classiques de nutrition ?". Drôle de question à une diététicienne, non ?!

Il faut dire que, voyant le travail que nous faisions à autour des émotions, sachant que je fais partie du GROS (Groupe de Réflexion sur l'Obésité et le Surpoids) qui condamne les régimes et prône de se réconcilier avec les aliments qu'on s'interdit, elle se demandait s'il m'arrivait aussi de parler d'équilibre alimentaire ou nutritionnel...

La réponse est oui ! Ce n'est parce qu'on peut manger de tout, notamment de la pizza, des gâteaux, du chocolat, qu'on va en manger tout le temps ! Une question de forme et de santé surtout. Mais je ne donne jamais une liste d'aliments type. En fait, je m'adapte à chaque personne pour lui proposer un accompagnement correspondant à elle, ses besoins, ses contraintes, son histoire. Il se trouve que de nombreuses femmes qui viennent me voir ont des années de régime derrière elles, à compter les calories ou les points d'une célèbre société américaine et je n'ai pas grand chose à leur apprendre en matière d'alimentation équilibrée. Certaines me disent même qu'elles pourraient écrire des livres de diététique... Avec elles, ce n'est donc pas de ça dont on parle. Mais ce qu'elles savent, elle ne l'appliquent pas forcément et on s'attache à comprendre pourquoi : effets de la restriction qui fait craquer, émotions, problème d'organisation et de temps pour cuisiner, ...

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Clairement, quand quelqu'un me dit manger un steak-frites chaque jour, on parle diversification...

Mais d'autres personnes ont une alimentation qui manquent de variété et il peut s'agir alors de rééquilibrer les choses. Ce n'est jamais identique :
- certains ont une alimentation très monotone et mangent toujours la même chose, on voit alors comment varier concrètement au quotidien, à l'intérieur des différentes familles d'aliments,
- d'autres mangent trop d'une catégorie d'aliments : les légumes (oui, oui, ça arrive...), la viande, les féculents, ... Ou trop peu d'une autre. On cherche à retrouver une sorte d'équilibre intuitif,
- d'autres encore ont une méconnaissance complète de certains aliments, qu'ils n'ont pas eu l'occasion de découvrir. Il s'agit alors d'une sorte d'éducation alimentaire (il n'est jamais trop tard !).

Dans tous les cas, je rappelle que cet équilibre nutritionnel se fait sur la durée et que, par exemple, personne ne va se porter plus mal s'il ne mange pas de légumes un jour ! Il s'agit aussi de se faire plaisir (c'est essentiel !), de trouver ses préférences, de trouver la bonne organisation côté courses, cuisine, ...

Bref, on parle de tout ce qui peut contribuer à un comportement alimentaire serein !

24/02/2012

Atelier "Un homme au fourneau" : partage, détente, parfum d'ailleurs...

Samedi dernier, j'animais à nouveau un atelier "Un homme au fourneau", avec des hommes en cours de réinsertion, toujours dans l'idée de concocter ensemble une cuisine de saison, bonne, saine, pas chère et pas compliquée. Au début, j'ai proposé des recettes mais désormais, on se concerte pour que des propositions viennent des participants, à condition que cela ne soit pas trop luxueux, ni trop compliqué (et réalisable avec notre matériel vlontairement limité: des plaques chauffantes et un mixeur plongeant). La dernière fois, on s'était arrêtés sur le projet d'un tagine, ou plutôt deux, pour tous les goûts. J'ai proposé en complément une salade d'agrumes bien de saison. Avant l'atelier, les prépartifs se sont mis en place : l'un fait les courses, l'autre affine le menu, un autre se propose pour réaliser/superviser les tagines, plat qu'il connait bien.

J'avais imaginé que la découpe des agrumes (oranges, clémentines, pamplemousses) serait un travail de patience et de minutie. Je ne m'étais pas trompée, il a fallu plusieurs personnes et un bon moment pour venir à bout des fruits assez récalcitrants mais cela a permis, et c'est un des autres intérêts de ces ateliers, un bon moment de conversation détendue.

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Les deux tagines de poulet ont été préparés avec grande minutie : oignons et épices, ail, poulet, bouillon puis mijotage de l'un avec citron et olives, de l'autre avec des pruneaux, lente cuisson à couvert (pas dans des plats à tagine, on fait ce qu'on peut avec les moyens du bord !).

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Une fois à table, on dégusté les deux tagines tout à fait délicieux et richement parfumés. En parallèle, on avait préparé une purée pas tout à fait comme prévu mais colorée et originale : petits pois-artichaut-pommes de terre. La salade d'agrumes a très agréablement clôturé le repas.

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Les intérêts de ces ateliers apparaissent multiples au fil de l'eau. Non seulement, on échange et on met en pratique les principes d'une alimentation facile et saine. Mais aussi il y a des liens qui se renforcent entre les participants. Et ils retrouvent le goût d'une alimentation maison. Ainsi, l'un d'eux a proposé que, même hors ateliers, ils se regroupent à plusieurs certains samedis pour cuisiner et partager un bon repas. Voilà peut-être quelques graines ainsi semées pour la suite...

Les idées ont fusé pour le prochain atelier, rendez-vous en juin !

Si le sujet vous intéresse, retour sur :

- le premier atelier, découverte et étonnement de pouvoir manger un bon repas pour si peu cher,

- le deuxième atelier, où on avait commencé à penser le menu ensemble,

- le troisième atelier avec un fameux poisson à l'antillaise,

- le quatrième atelier, un buffet estival,

- le cinquième atelier, à tendance automnale,

- le sixième atelier avec un menu festif de fin d'année.

22/02/2012

Savourer... la vie !

Lundi, j'avais peu de consultations prévues pour cause de vacances parisiennes. J'envisageais de consacrer le temps disponible à des tâches de compta ou autres travaux de fond.

Et puis, entre le dimanche soir et le lundi matin, tous les rendez-vous furent reportés par des personnes très polies. Moment d'hésitation sur le programme et je décrète un jour de vacances ! Des vraies, c'est-à-dire que j'éteins l'ordi et le téléphone, je n'écris pas, j'oublie twitter... Et je me réjouis de ce temps libre inattendu.

Le temps est ensoleillé et propice à la promenade. Oh, et si on prévoyait un déjeuner sympa en bonne compagnie ? Quelques adresses gourmandes sont ouvertes le lundi. Premier essai sans réponse, deuxième tentative à la Régalade St Honoré où il faut en général réserver largement à l'avance. Chouette, une table est disponible.

Départ en promenade, arrêt pour un café serré chez Kooka Boora, à l'angle de l'avenue Trudaine. Là, avec mugs, cakes et bancs en bois, on peut vraiment se sentir en vacances car comme transportés dans un pays anglo-saxon. C'est plein d'une clientèle surtout jeune et je dois être la seule à ne pas être absorbée devant un écran de téléphone, "tablette" ou mini-ordi...

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Je descends tranquillement les rues des Martyrs, du Faubourg Montmartre, Montmartre, du Louvre. On dit parfois que Paris est la plus belle ville du monde, je me garderais bien de décider de cela et à quoi bon établir ce genre de classement ? Toujours est-il que se promener dans Paris les yeux grand ouverts et la tête en l'air est un loisir fort agréable... Et gratuit !

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Déjeuner très agréable à la Régalade St Honoré, où j'avais déjà dîné avec plaisir. J'ai beaucoup apprécié en particulier une succulente et fondante épaule d'agneau "confite comme un gigot de 7 heures" avec une fine semoule de blé et des piquillos. Ambiance assez policée mais conversation très sympathique avec de charmants voisins canadiens et gourmets.

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Promenade, lèche-vitrine, prendre son temps sans contraintes. Ma passion alimentaire n'étant jamais loin, je fais un agréable arrêt à la Librairie Gourmande où je pourrais rester longtemps feuilleter les innombrables livres. Je continue ma marche tranquille puis le soleil baissant en intensité, je conclus cette bonne journée de facon plus "cocooneuse", à la maison avec thé et lecture d'une BD, "A boire et à manger" du blogueur-BDiste Guillaume Long (oui, je sais, je suis assez obsessionnelle, il s'agit encore de nourriture ! Et je vous invite à regarder son blog, c'est souvent drôle et bien vu). 

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Sans oublier de contempler le coucher du soleil, très beau ce jour-là...

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C'est peut-être cela savourer la vie et le moment présent : bien sûr qu'on a tous des moments pénibles, des déceptions, des émotions désagréables, des envies de ronchonner mais on peut aussi prendre les choses du bon côté, improviser, se laisser porter, aller à son rythme, se créer des plaisirs pas compliqués.

Si vous êtes en vacances de votre côté, profitez-en bien et, si ce n'est pas le cas, prenez soin de vous ménager quand même de jolis petits moments à savourer.