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19/06/2011

OhmyFood, je me suis régalée... d'échanges !

Samedi et dimanche, j'animais une conférence au salon OhmyFood : "Peut-on maigrir sans faire de régime ?" Sans fausse modestie, elle a pas mal "cartonné" en faisant le plein aussi bien samedi que dimanche, avec un public nombreux et intéressé, posant des questions très diverses sur ma pratique. Et semblant assez convaincu par mon approche. J'ai notamment expliqué qu'il n'y avait pas de réponse unique à la question posée, que cela dépend de son histoire alimentaire, de ses régimes passés, des raisons qui font manger en excès, du fait d'être à son poids naturel ou pas. Mais que, quelque soit la situation, un régime ne ferait de toute façon qu'aggraver les choses.

A part cela, je me suis baladée dans le salon et j'ai eu le plaisir de revoir la Fée Diet, de rencontrer en vrai la bento-girl (mais pas que) noldenol, d'écouter (trop brièvement) Mlle Thé, de découvrir en vrai la belle vaisselle japonaise de Sucre Glace, de discuter avec les personnes de l'ANDES qui font du beau travail pour les populations précaires et ont publié le super Manuel de cuisine populaire, de revoir quelques collègues diététiciennes, d'écouter une conférence de l'agence Prunelle sur la communication nutritionnelle depuis un siècle, qui a bien changé et est de plus en plus savante, ...

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Mademoiselle Thé, passionnée et accessible (sous sa veste, on devine un T-shirt "Make tea not war" évoqué sur son blog)

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La vaisselle japonaise proposée par Sucre Glace

Bref, un salon plaisant et intéressant, plus sur le plan des échanges que sur le plan de la gourmandise car je n'ai pas vraiment été tentée de goûter aux spécialités proposées.

18/06/2011

Des hommes pour un buffet !

Cette semaine, c'était la quatrième occasion d'animer un atelier "Un homme au fourneau", ces ateliers destinés à donner des bases de cuisine du quotidien à des hommes en réinsertion. Il avait une forme particulière cette fois, la préparation d'un buffet, car nous devions recevoir quelques invités. Les participants ont été nombreux et se sont mis au travail avec bonne humeur et beaucoup d'application et de minutie. Le principe était toujours le même : faire simple, bon, pas cher.
Simplicité certes mais le résultat était vraiment impressionnant et a donné un superbe buffet plein de couleurs.

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Nous avons réalisé :
- des rillettes de sardine,
- des canapés poivron-anchois,
- des brochettes tomate-basilic-mozzarella,
- des bouchées concombre-chèvre-menthe,
- une omelette froide courgette-oignon,
- des rouleaux de jambon à la ricotta,
- du guacamole,
- des brochettes de fruits,
- de la mousse au chocolat.

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C'était non seulement beau à regarder mais délicieux pour les papilles : guacamole parfaitement pimenté, tortilla moelleuse, rillettes onctueuses, ... ont ravi les participants. Bravo et merci aux organisatrices, aux bénévoles et aux hommes en cuisine. Et rendez-vous en septembre !

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16/06/2011

Rappel : OhmyFood, c'est ce week end !

Comme je vous l'ai déjà dit, je serai au salon OhmyFood  ce week end, samedi et dimanche. Le salon se tient à Paris, Porte de Versailles, Pavillon 5.2 (entrée piétons par la porte A).

Fotolia_regime2.jpgJ'interviendrai et répondrai aux questions sur le thème "Peut-on maigrir sans faire de régime ?". Quelle est la réponse à votre avis ?! Ce sera samedi 18 juin de 17h45 à 18h30 / dimanche 19 juin de 16h45 à 17h30 (à l'Agora 2). Deux fois la même thématique mais ce n'est pas le même public, donc ce n'est jamais tout à fait pareil.... Il y a bien sûr d'autres conférences et ateliers qui paraissent intéressants. J'ai repéré par exemple :

- samedi, de 11h à 12h, une démonstration avec le chef Lionel Lévy (Une Table au Sud, à Marseille): "Comment manger sainement avec un petit budget ?" (ce que je fais moi-même avec les ateliers "Un homme au fourneau", sûrement avec beaucoup de moins de talent que lui !).

- samedi, de 15h45 à 16h45, un atelier d'analyse sensorielle et de dégustation autour du fromage au lait cru, avec Slowfood.

- samedi, de 16h45 à 17h45, une conférence de Mademoiselle Thé autour des "Rituels du thé, apprendre à bien préparer son thé".

- dimanche, de 10h45 à 11h30, une conférence pour "apprendre à cuisiner avec peu de moyens", avec l'ANDES, le réseau des épiceries solidaires, qui a édité ce petit bouquin tellement sympa, le Manuel de cuisine populaire.

- dimanche, de 11h45 à 12h30, une conférence sur "la cuisine des solos" (la cuisine, c'est du partage, donc c'est souvent difficile de trouver du plaisir à cuisiner quand on est seul, voir mon billet à ce sujet).

- dimanche, de 14h45 à 15h45, un atelier d'analyse sensorielle et de dégustation autour du pain, avec Slowfood.

Bonne visite gourmande !

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15/06/2011

Le bonheur selon Christophe André : savourer...

christophe andré,bonheur,pleine conscience,ici et maintenant,hec au féminin,savourerIl y a quelques jours, j'ai assisté grâce à HEC au Féminin à une conférence du psychiatre Christophe André au thème ambitieux : le bonheur. Il respire lui-même la tranquillité et la simplicité et montre un tempérament positif, avec un humour bien présent. Il exerce son métier de psychiatre à l'Hôpital Ste Anne et est devenu au fil du temps et des spécialisations "Monsieur Prévention de l'anxiété et de la dépression".

D'abord, le psychiatre a donné sa définition : le bonheur, c'est le bien-être + la conscience. Car souvent, cette dernière manque et rend le bonheur compliqué : beaucoup sont préoccupés et ne se rendent pas compte qu'ils sont bien. "Bonheur, je ne t'ai reconnu qu'au bruit que tu as fait en partant" notait l'écrivain Raymond Radiguet. Ou ils ont du mal à en profiter, tout à la peur que cela ne s'arrête. Ceux-là craignent les pics de bonheur car ils ont trop peur de la redescente.

L'intervention de Christophe André a ensuite abordé plusieurs thèmes :

Il s'est demandé ce qui rend heureux. Comme le dit le proverbe, ce n'est pas l'argent (sauf quand il s'agit de sortir de la misère). En revanche, jouent un rôle le lien social et les interactions répétées avec d'autres personnes, l'estime de soi, le lien à la nature. Et aussi l'âge : ainsi, c'est vers 67-68 ans qu'on serait le plus heureux (en tout cas, dans les études sur la génération actuelle).

Y a-t-il des avantages au bonheur, à la bonne humeur ? Christophe André indique, études à l'appui, que cela nous rend plus créatifs, facilite la concentration, donne une perception plus globale, permet de mieux récupérer face au stress. Qu'attendent alors les entreprises pour se préoccuper du bonheur de leurs salariés ?! Et cela fait vivre plus vieux, cela augmente la disposition à aider les autres.

christophe andré,bonheur,pleine conscience,ici et maintenant,hec au féminin,savourer,dépression,bien-êtreComment cheminer vers le bonheur ? Il s'agira d'abord d'être heureux quand tout va bien ou pas trop mal. Il a utilisé l'expression "démocratie et douche chaude" pour nous faire comprendre qu'on s'était habitués à un certain bien-être dans les pays développés et qu'on n'en est même plus conscients. Alors, réouvrons les yeux sur ce qui nous entoure, sur tous les gisements de petits bonheurs disponibles. Ensuite, on pourra atteindre une autre capacité : ne jamais oublier le bonheur même dans le malheur. Certaines personnes ont ainsi une capacité à être heureux malgré l'adversité, comme ces veuves qui sourient au souvenir de moments heureux avec leur conjoint qui est mort quelques mois auparavant. Plus simplement, on peut profiter de bons moments le soir en rentrant chez soi même si la journée a été difficile.

L'aptitude au bonheur n'est pas la même pour tous au départ. Elle dépend un peu de notre éducation aussi. Mais, pour une large part, on peut la développer, l'enrichir.  Pour cela, cultivons les liens avec les autres et surtout, vivons l'instant présent, augmentons notre niveau de conscience. Pour cela, on peut mettre en pratique plusieurs moments de pleine conscience dans la journée, avec une attention à notre respiration, notre corps, les sons environnants, nos pensées. Il ne suffit pas de savoir ce qui rend heureux mais de le pratiquer concrètement. Et sachez que cette capacité à savourer l'instant présent progresse en vieillissant tout en devenant plus subtile. Donc, il n'est pas trop tard pour commencer...

Christophe André a beaucoup employé le verbe savourer et évidemment, cela résonne pour moi. Savourons un bon repas, du chocolat, un rayon de soleil, un bon moment avec des proches, la vie....

Dessin copyright Fotolia_blandine_bureau

 

13/06/2011

Diététicienne ou nutritionniste ?

Un peu de repos aujourd'hui, après une semaine où j'ai travaillé même le dimanche ! Je reprends un billet paru il y a 3 ans mais toujours d'actualité, légèrement amendé, car on me pose souvent la question. 

Diététicienne ou nutritionniste ?

a46aa33b804e15530210b15e3b162994.jpgSouvent, quand je dis que je suis diététicienne, on me demande quelle est la différence avec les nutritionnistes. Je vais essayer d'éclaircir un peu le sujet ici.

La diététicienne (désolée, Messieurs, j'emploierai le féminin car nous sommes vraiment très très majoritaires dans cette profession) a obtenu un dîplôme de diététique, et cela par le biais d'un BTS ou d'un DUT. C'est une profession paramédicale dont la pratique est strictement réglementée. Personne ne peut pratiquer ce métier sans ce diplôme et tout exercice illégal doit être poursuivi et sanctionné. C'est donc assez simple.

C'est nettement plus compliqué du côté des nutritionnistes.

D'abord, il y a des médecins nutritionnistes. Certains ont suivi des études dans ce domaine, acquis une grande expérience, ils sont donc tout à fait compétents, mais d'autres, avec le même titre, ont seulement un vernis assez léger. La nutrition n'est pas une spécialité de médecine et la consultation d'un médecin-nutritionniste est prise en charge comme celle d'un généraliste (mais coûte rarement 22 euros !).

Il y a par ailleurs des personnes qui s'appellent nutritionnistes car elles ont suivi des études universitaires dans ce domaine. Elles connaissent la nutrition mais en revanche, n'ont rien à voir avec le domaine médical ou paramédical.

Et enfin, il y a toutes sortes de personnes qui n'ont aucune formation particulière dans le domaine de la nutrition mais qui surfent sur une vague très à la mode.

En effet, l'appellation n'est pas du tout réglementée. Donc, si vous voyez un nutritionniste, creusez un peu pour savoir à qui vous avez affaire.

NB / complément

Nutritionniste est donc un adjectif non réglementé, les diététiciennes ont décidé depuis de s'appeler diététiciennes-nutritionnistes puisqu'elles s'occupent beaucoup de nutrition !

 

05/06/2011

Les Drs Apfeldorfer et Zermati lancent Linecoaching

Gérard Apfeldorfer et Jean-Philippe Zermati, les biens connus Présidents d'honneur du GROS, auteurs de plusieurs livres essentiels sur la relation à l'alimentation et l'amaigrissement, viennent de lancer un site de suivi en ligne pour faire évoluer le comportement alimentaire des personnes qui en ressentent le besoin, www.linecoaching.com. Alors, qu'en penser ?

Sûrement certains détracteurs diront qu'ils copient les Drs D... ou C..., qu'ils critiquent. Mais ne confondons pas le support et le contenu. Ce n'est pas parce qu'ils utilisent un site internet qu'ils vont donner des régimes ! Ce site leur a demandé beaucoup de travail, ils ont formalisé toute leur approche sous forme de questionnaires, d'exercices, ...à travers différents registres qui peuvent aider à pacifier son comportement alimentaire : écouter ses sensations, manger en conscience, gérer ses émotions, ...

Pour ma part, je me suis interrogée quand ils ont annoncé la nouvelle. Je suis membre du GROS, ils ont largement influencé ma pratique et j'apprends beaucoup à leur contact. Mais je crois tellement à l'importance de la relation humaine (cf les propos d'Irvin Yalom) que je doute qu'on puisse faire un travail véritablement personnalisé, adapté à chacun (tel que je le conçois) avec un programme informatique, même très sophistiqué. C'est d'ailleurs ce que reconnait Gérard Apfeldorfer et il ne prétend pas que Linecoaching puisse remplacer une prise en charge humaine.

Je comprends cependant leur intention : un site internet comprend une part d'interactivité qui permet un parcours semi-personnalisé, plus satisfaisant qu'un livre qui part dans la nature sans possibilité de dialogue. De plus, certaines personnes ont eu un parcours difficile avec des médecins, diététiciennes, ... et n'ont plus envie à un moment donné de se retrouver face à un professionnel de santé. S'abonner à ce site peut leur permettre de retrouver l'envie de travailler sur leurs habitudes alimentaires. Pour d'autres personnes intéressées par cette approche, il n'y a tout simplement pas de thérapeute du GROS à proximité de leur lieu de vie.

J'ai résumé quelques aspects de ces différentes possibilités avec un petit schéma qui pourrait vous aider à réfléchir au choix entre un livre, le site Linecoaching et le suivi par un professionnel, si la question venait à se poser :

schema_linecoaching.jpg

Dans GROS Info n°3, vous pouvez lire la présentation de Linecoaching par Gérard Apfeldorfer (pages 4-5) et le commentaire de Bernard Waysfeld, Président du GROS (page 7).

31/05/2011

Méfions-nous des recettes !

alimentation,cuisine,recettes,cuisine intuitive,crêpes,courgetteCertaines personnes qui n'ont pas reçu la compétence culinaire en perfusion maternelle se sentent obligées de se tourner vers des recettes (livres, magazines, internet) pour se lancer dans la réalisation de plats qui les tentent. C'est tout à leur honneur de préférer le fait maison, au prix de quelques efforts, au prêt-à-manger industriel.
Mais c'est parfois raté et cela entame leur confiance et leur persévérance. Alors que, bien souvent, ce n'est pas de leur faute, mais de celle de la recette qui est fantaisiste dans ses proportions ou imprécise dans son déroulement.

Et cela peut arriver aux plus aguerris ! Ainsi, un soir, tenté par une recette de galettes aux courgettes et à la feta, mon cuisinier en chef, suit à la lettre les indications d'un magazine, sans y mettre son sens critique habituel. Résultat : le premier essai donne une pâte beaucoup trop liquide et une sorte de crêpe toute fine très différente de la photo témoin ! A la relecture, les proportions des ingrédients (courgette, oeuf, farine, feta, parmesan, menthe) semblent assez étranges. On décide d'ajouter une dose de farine pour épaissir la pâte et tout s'arrange. Le résultat est non seulement présentable mais plutôt bon. Mais il fallait se détacher de la recette, se faire confiance et on n'ose pas toujours si on manque d'expérience.

Le mieux à faire, c'est finalement de repérer quelques bons créateurs de recettes dont vous avez éprouvé la production et auxquels vous pouvez faire confiance : ils ou elles donnent suffisamment de détails et sont fiables pour les quantités, durées, ... et la saveur du résultat final ! Ainsi, je fais confiance par exemple aux recettes de Patricia Wells ou de Clotilde Dusoulier, dans des styles différents, car elles sont d'une grande clarté et je suis sûre de les réussir du premier coup !

Et pour vous, elles marchent à tous les coups, les recettes ?

29/05/2011

A la rencontre d'Irvin Yalom

Pour une fois, je ne vous parlerai pas d'alimentation. Plutôt de nourritures pour la tête... La semaine dernière, s'est tenue à Paris une conférence qui avait pour invité Irvin Yalom. C'est un grand romancier et psycho-thérapeute américain. J'ai découvert ses livres il y a deux ou trois ans et depuis j'en ai lu plusieurs avec passion. Car il nous fait plonger au coeur de l'être humain, ses tumultes, ses difficultés, ses peurs, ... Ses livres sont à la fois palpitants et d'une grande profondeur. Irvin Yalom est passionné de philosophie et il a ainsi intégré dans certains livres une vie plus ou moins romancée de Nietzsche ("Et Nietzsche a pleuré") ou Schopenhauer ("La méthode Schopenhauer"). Le dernier livre que j'ai lu s'appelle "Le jardin d'Epicure" et il traite de la difficulté d'affronter l'idée de la mort (ce n'est pas le plus gai de ses livres, c'est vrai, et sans doute pas celui par lequel commencer !).irvin yalom,psychologie existentielle,roman,relation thérapeutique

 J'étais donc très heureuse de pouvoir l'écouter. Il a 80 ans et n'était pas présent en personne car il n'a plus vraiment envie de voyager. On l'a donc suivi en vidéo : la salle a posé des questions et il a répondu avec clarté, attention, générosité.

Il a notamment expliqué ce qu'était la thérapie existentielle qu'il pratique et il a mis en avant quatre points qui y sont particulièrement essentiels : la conscience que la mort est inévitable ; la liberté que nous avons d'écrire notre propre vie ; le fait que chacun est isolé et meurt seul ; l'absence d'un sens évident de la vie. De quoi méditer, n'est-ce pas ?! (il explicite ces principes notamment dans la préface du livre "Le bourreau de l'amour").

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Par ailleurs, plusieurs des réponses qu'il a faites ont résonné en moi et vont me donner matière à réflexion. Par exemple :

- il a évoqué l'importance d'une relation réelle, bonne, authentique avec le thérapeute car selon lui, c'est la relation qui guérit. Bien sûr, une diététicienne n'est pas un psy mais je crois aussi beaucoup à la qualité de la relation avec les personnes qui me consultent, pour pouvoir faire ensemble un travail utile sur leur comportement alimentaire. Pour Irvin Yalom, cette relation doit comprendre trois dimensions : l'empathie, l'estime positive inconditionnelle pour le patient, l'authenticité vis-à-vis du patient. Il faudra que je prenne un peu de recul sur mon travail pour voir où j'en suis, en tout cas, je fais de mon mieux pour cette relation et pour déjà être dans la bienveillance et le non jugement.

- il a aussi parlé de la complémentarité entre le travail de thérapie de groupe et la consultation individuelle pour ses patients. Pour ma part, je ne fais pas de thérapie mais je trouve intéressant de proposer parfois une approche en groupe, avec des ateliers. Car le groupe permet à chacun(e) de rebondir sur les propos des autres, de partager des expériences, de se rendre compte que, bien souvent, on n'est pas seul(e) à vivre certaines émotions, ... Il a insisté sur le fait que c'était particulièrement intéressant pour des personnes qui avaient des difficultés relationnelles, qui peuvent au sein du groupe développer de nouvelles habiletés en la matière. C'est vrai que je réfléchis parfois à la possibilité de faire des séances de suivi avec les mêmes personnes afin que se tisse une relation plus proche et plus confiante entre elles. Je laisse cela mûrir dans un petit coin de ma tête...

- Il a également affirmé que thérapeute, c'était une formation à vie ! Je partage ce point de vue pour mon activité. La complexité du comportement humain, et, singulièrement, celle de la relation à l'alimentation, est telle qu'on n'a jamais fini d'approfondir, d'affiner sa palette d'outils, de réfléchir sur sa pratique pour accompagner les personnes de la façon la mieux adaptée à chacun(e). C'est d'ailleurs ce qui rend ces métiers passionnants !

- Enfin, un des aspects qu'il a abordés m'a fait penser à un parallèle amusant (toutes proportions gardées bien sûr !) : ses patients qui ont lu ses livres connaissent déjà quelque chose de lui avant de le rencontrer. Ils ont un premier aperçu de la façon dont va fonctionner la thérapie. Il en va un peu de même pour moi puisqu'une part notable des personnes qui me contactent ont lu quelque chose de mon blog, de mon site avant de venir. Elles ont une idée de la façon dont je travaille et ne sont donc pas trop étonnées lors du premier rendez-vous (elles ont aussi un aperçu de la façon dont je mange, mais je ne veux surtout pas être un modèle !).

Bref, une merveilleuse découverte et des livres à lire et relire.

 

28/05/2011

Aimez-vous le thé ?

Décidément, je m'occupe pas mal de boissons en ce moment... Ainsi, vendredi, j'ai blanchi mes chaussures dans le sable poussiéreux des Tuileries pour me rendre au salon Jardins, Jardin. Non, que je sois férue de jardinage, en bonne Parisienne que je suis. Mais pour assister à une conférence sur les alliances Mets et Thé qui semblait intéressante car elle rassemblait des intervenants de choix :
thé,georges cannon,olivier scala,lydia gautier,eric trochon,jardin jardins,dégustation,boissons,salon de thé- Lydia Gautier, spécialiste du thé, sur lequel elle a écrit plusieurs livres, créatrice de mélanges ("blender"), acheteuse, ingénieur agronome, que j'avais déjà croisée il y a une dizaine d'années quand elle animait l'Ecole du Thé au Palais des Thés. Elle travaille notamment actuellement pour les Cafés et Comptoirs Richard, pour renforcer et élargir leur gamme de thés et infusions.
- Olivier Scala, descendant d'une longue lignée de marchands de thé, la maison de thé Georges Cannon, qui commercialise des thés en gros mais aussi depuis quelque temps pour les particuliers dans un joli et paisible espace du 6eme arrondissement, L'Essence du Thé.
- Eric Trochon, chef-enseignant à l'Ecole de cuisine Ferrandi, consacré tout récemment Meilleur Ouvrier de France (MOF) 2011. La table ronde était animée par Michel Burton, directeur de la publication de la Revue des Comptoirs.

En fait, la table ronde a davantage tourné autour du thé que des accords entre mets et thé et je n'ai pas appris grand chose car je m'intéresse au thé (et j'en bois) depuis fort longtemps...  Les intervenants ont rappelé que la France est un pays privilégié pour le thé avec une richesse d'offre incroyable, probablement car notre palais affiné par la fréquentation de mets fins et de bons vins nous rendrait plus curieux et exigeants dans ce domaine-là aussi. Je connais pourtant beaucoup de lieux ou l'on vous sert sans sourciller ce que je trouve vraiment de pire en matière de thé, le L...Y... La consommation de thé se développe et avec elle la connaissance du thé et l'ouverture à goûter toutes sortes de thés. Les thés parfumés représentent environ 70% de la consommation car plus faciles d'accès car on "décode" mieux leur parfum : ils peuvent souvent être une porte d'entrée vers ce qu'on appelle les thés d'origine (qui n'ont que leur arôme naturel de thé).

thé,georges cannon,olivier scala,lydia gautier,eric trochon,jardin jardins,dégustation,boissons,salon de théCette discussion a été l'occasion également de rappeler quelques règles de base pour qui veut boire un bon thé :
- en premier lieu (le plus important) utiliser une eau de qualité, par exemple une eau filtrée ;
- ensuite le préparer à la bonne température : une eau frémissante qui ne doit pas dépasser 90 degrés et nettement moins pour les thés fragiles, les grands crus notamment ;
- mettre la bonne quantité de thé, 2 g pour 10 cl soit une cuillère à café rase par tasse (en moyenne, même si le volume du thé varie) ;
- laisser infuser le thé la durée adéquate : vérifier qu'on dispose de l'information lors de l'achat et la réclamer ; ne pas oublier son thé en train d'infuser !

On boit ce thé sans sucre, lait ni citron ("perversions" inventées par les Anglais, sans nécessité quand on prépare bien le thé) ! Et on prend son temps... Dans toutes le cultures du thé, le moment du thé est un moment particulier où on ralentit le rythme. Le thé, c'est du slow drink !

Je vous livre aussi la meilleure manière de faire du thé glacé selon Lydia Gautier (c'est de saison !) : faire infuser le thé (environ une grosse cuillère à soupe pour 1L d'eau) à température ambiante pendant 1/2 h à 1 h puis bien le filtrer (qu'il ne reste aucun dépôt) et réserver au frigo.
On peut ainsi conserver sans problème ce thé glacé deux jours sans qu'il ne se trouble.

Voilà, on n'a plus qu'à déguster !
Et vous, aimez-vous le thé ? Vers quels thés vont vos goûts ?

26/05/2011

Piègée par Tumult ? (hihi, jeu de mots !)

Cette semaine, j'ai eu la chance d'être invitée avec d'autres blogueur(se)s et intervenants du monde de l'alimentation à la découverte d'une nouvelle boisson sans alcool dédiée à l'apéritif, Tumult (j'y reviendrai plus en détail). Tumult s'est offert les services du chef Jean-Francois Piège et c'est lui qui a concocté le dîner.

Il y a plusieurs événements de ce type prévus et chacun se déroule dans un lieu différent, avec un menu changeant. Car JF Piège trouve en partie son inspiration dans le lieu pour faire vivre une expérience globale particulière. Ainsi, ce dîner se passait au théâtre le Trianon et ce thème du spectacle l'a guidé et a donné lieu à quelques clins d'oeil cinéma dans l'assiette, autour d'une inspiration de cuisine style "fast food" revisité. Et à un service par des "ouvreuses", panier en bandoulière comme au bon vieux temps des cinémas de mon enfance !

Nous avons dégusté une multitude de petits plats en discutant plaisamment et en buvant, pour ce qui me concerne, de la Tumult Maltée (il y a deux parfums) qui s'accordait très bien avec les mets.

On a commencé par du foie-gras au pop corn pour un contraste crousti-fondant. Puis se sont succédés deux rafraichissants "makis", une drôle de "pizza" soufflée aux anchois, une croustillante et originale frite de riz à tremper dans un ketchup maison, une savoureuse crêpe au turbot sauce aux morilles (chemin de l'inspiration du chef : Tumult fruitée>cidre>crêpe !), un mini hotdog de ris de veau et un mini hamburger au canard pleins de parfums. A ce stade, j'ai laissé une grande partie du plat, pourtant très bon, car je n'avais plus vraiment faim et je préférais pouvoir apprécier les desserts.

tumult_plats.jpg

Un bonbon glacé inspiré par "La pie qui chante" a fait office de transition avant un trio de desserts délicieux : un mini-esquimau à la noix de coco, un yaourt maison au coulis de fraise, un onctueux pseudo-rocher à la noisette. Miam !

tumult_desserts.jpg


Cela a aussi été l'occasion de faire la connaissance de personnes sympathiques et gourmandes, notamment :
Betty Marais qui vient de quitter Le Havre pour Paris ;
Violaine, une des plumes acérées et chocolato-maniaque de Atabula ;
Rachel Khoo dont la Little Kitchen ne désemplit pas ;
Caroline, une Food Reporter active
Et d'autres.

Bref, une fort agréable soirée. Mais suis-je piégée et obligée de dire du bien de Tumult ?! A suivre...