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21/12/2010

Le bonheur de cuisiner, ça me parle

P1030005.JPGEncore un livre de cuisine à ajouter à ma bibliothèque ces jours-ci. "Le Bonheur de cuisiner", de Perla Servan-Schreiber. Rien de révolutionnaire : beaucoup trouveront sûrement que les recettes ne sont pas très originales ou créatives. Certes. Mais il s'agit de bons basiques à mon goût, de recettes de chefs glanées ici et là et simplifiées, de classiques de la cuisine méditerranéenne de ses origines.

Tout cela m'a plu, ainsi que sa "philosophie" autour du plaisir de cuisiner, de partager, de prendre son temps, de faire appel à ses sens. Avec quelques citations ou pensées à savourer. Et les recettes m'ont paru clairement expliquées et pas compliquées.P1030007.JPG

 

J'ai eu envie de le tester tout de suite car j'y ai trouvé moult plats appétissants. Ainsi, un mille-feuille de légumes d'hiver qui s'est avéré fondant, parfumé et vraiment délicieux. Il s'agit d'une superposition de différents ingrédients de saison (potiron, chou, céleri, patate douce, marrons, pomme...) additionnés de lait de coco, curry et coriandre. Tout cela cuit longuement (plus de deux heures !) d'où le côté fondant et moelleux des légumes. Seul petit reproche : comme souvent dans les livres de cuisine, le temps annoncé pour la préparation (la découpe des légumes) est largement sous-évalué (à moins que je ne sois particulièrement lente !).

NB : afin de vous encourager à prendre plaisir à manger le plus souvent possible, je vous donne de temps en temps un plaisir gourmand personnel. Je serai ravie que vous postiez un commentaire si vous voulez plus d'informations ou faire une suggestion gourmande.

16/12/2010

Connaissez-vous la charge mentale des femmes ?

J'ai participé dernièrement à un repas autour du journaliste David Abiker, dans le cadre d'HEC au Féminin. Les relations homme-femme le passionnent et il a parlé de façon intéressante de la charge mentale des femmes. De quoi s'agit-il ? Non seulement, les études le montrent année après année, les femmes assument une grande majorité des tâches liées à la maison, aux enfants, ... Mais, de plus, en dehors de ces moments, une partie non négligeable de leur énergie mentale est consacrée à penser à tout ce qu'elles ont à faire, ce qu'elles ne doivent surtout pas oublier, ... Il y a consacré un article sur son blog.

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Cela m'a fait penser aux ateliers que j'organise autour de la préparation des repas. Un des sujets qu'on évoque dans ces ateliers est la délégation. De même qu'on apprend à déléguer quand on a des responsabilités en entreprise, on peut déléguer certaines activités liées au repas, à son conjoint notamment, ou aux enfants. Mais beaucoup de femmes ont du mal à le faire, souvent parce qu'elles considèrent qu'elles feront mieux, que ce sera plus vite fait que d'expliquer, ... Toujours le souci de perfection qui anime de nombreuses femmes.

David Abiker racontait ainsi avec humour que c'est très difficile pour une femme de voir son conjoint ramasser la tétine du bébé, l'essuyer négligemment sur son pantalon et la remettre dans la bouche du dit bébé. Alors qu'il est fort peu probable que cela mette en danger sa santé. Mais les femmes ont pour la plupart beaucoup de mal pour lâcher prise sur ce type de sujets. De plus, nous disait-il à juste titre, elles sont entrainées en cela par le marketing et la pub : ceux-ci les renforcent dans l'idée de ce que devrait être une bonne mère et les fait culpabiliser par exemple en matière d'hygiène pour leur faire consommer des produits qui les aideront à assumer ce rôle.

Alors, Mesdames, pensez à ce que vous pourriez confier à autrui en matière de repas et autres tâches, libérez-vous un peu la tête et prenez un peu de temps pour vous.

12/12/2010

Repas de fêtes sans stress - un atelier utile et agréable

Fotolia_orane_noel.jpgJeudi, j'animais un atelier en vue des fêtes et des repas en famille ou avec les amis, qui sont en général d'actualité en cette période. Le but était d'enlever du stress à ces moments pour n'en garder que le plaisir d'être ensemble. Je pensais à plusieurs types de stress et les participantes en étaient assez représentatives, dans des styles différents :

- le stress d'organiser, que tout se passe bien, que les invités soient contents, que le menu leur plaise,

- le stress de prendre des kilos en enchaînant sans fin (et sans faim) les repas à rallonge, ou se lâchant car on se restreint le reste du temps,

- le stress de trop manger et d'avoir des suites de repas pénibles,

- le stress d'être mal vu(e) si on dit non trop souvent pour se resservir ou pour refuser un n-ième plat.

On a échangé beaucoup autour de ces sujets ; on a réalisé que, parfois, on se comportait en tant que personne invitante comme les personnes qui nous reçoivent et nous "gavent" ; on a réfléchi aux moyens de faire autrement ; on a passé en revue idées, contraintes, astuces des unes et des autres. Je vous livre quelques pistes :

- ne pas arriver affamé (e) pour ne pas se jeter sur l'apéro et se couper la faim ;

- se renseigner si possible sur le repas pour repérer ses mets favoris et garder "de la place" pour les apprécier (surtout si c'est les desserts qu'on préfère !) ;

- écouter ses envies pour privilégier l'entrée qu'on apprécie le plus (il y en a souvent 2, 3 ou 4) et prendre une moindre quantité (ou pas) des autres,

 - prendre (ou se faire servir) des petites quantités, notamment du plat principal, et ne se resservir que si c’est vraiment délicieux,

- zapper les mets habituels qu’on reverra très probablement, le fromage par exemple (sauf rareté), ou les chocolats qui pourront sûrement attendre quelques jours,

- ne pas se laisser complètement happer par l'ambiance conviviale, manger avec attention, savourer  les aliments pour les apprécier dès les premières bouchées et ne pas avoir à se resservir,

- ne pas avoir peur des aliments « riches », on en mange peu,

- savoir dire non agréablement, en complimentant avec précision sur le plat, si l'on n'a pas envie d'en reprendre,

- faire le point de temps en temps sur ses sensations et ne pas se sentir obligé (e) de manger autant que les autres si l'on n'en a pas envie,

 - après un repas très copieux, attendre si possible le retour de la faim.

 

Claire, spécialiste es fêtes en tous genres m'avait fait le plaisir d'être là et l'atelier l'a fait réfléchir en vue du réveillon qu'elle prépare pour une grande famille. C'est à lire ici.

Merci beaucoup à toutes les participantes pour les échanges riches et sincères.

Visuel copyright Fotolia_Orane

 

09/12/2010

Maigrir, C dans l'air mais pas forcément clair

Je voudrais revenir un peu sur la discussion entre Gérard Apfeldorfer et Pierre Dukan qui a eu lieu dans le cadre de l'émission C dans l'air vendredi dernier.

Quand je vois ce type d'émission, je me réjouis que cette approche alternative aux régimes, défendue par le G.R.O.S. soit entendue du grand public. Mais en même temps, j'ai l'impression que cela suscite quelques malentendus.
- Comme on interroge Gérard Apfeldorfer, qui est psychiatre, cela pourrait donner à penser que toutes les personnes en difficulté avec leur alimentation sont des cas pathologiques. Non, bien sûr ! De nombreuses personnes ont pris du poids au fil des ans consciemment ou non, ont peut-être enchaîné des régimes à répétition, avec reprise des kilos perdus, mais cela reste une question alimentaire.
- On pourrait croire aussi que, si on a grossi, il faut accepter son poids si on abandonne les régimes. Non plus ! Ou en tout cas, pas toujours.

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Avoir du plaisir à manger une pomme comme ceci...

Chaque personne est différente et a une histoire alimentaire qui lui est propre.
Si on a pris du poids car on mange trop par rapport à ses besoins, on peut commencer par revenir à l'écoute de ses sensation de faim et de rassasiement et on diminuera ainsi les quantités et donc l'apport calorique global sans se priver.
Une fois ce travail fait, il arrive souvent qu'on constate qu'on mange sans faim, soit machinalement, soit par habitude, soit pour chercher du réconfort ou fuir certaines émotions. Beaucoup de personnes cherchent du plaisir dans la nourriture quand " ça va mal". On peut alors engager un travail sur ses émotions ou son stress sans forcément aller voir un psy, au moins en première approche (mais il ne faut pas avoir peur du psy non plus).

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... ou comme cela, sans culpabilité, en la savourant

Plusieurs solutions sont envisageables :
- se débrouiller seul(e) car on se connaît bien, ou l'on a l'habitude de s'écouter, ou l'on a déjà appris à faire un travail sur soi.
- consulter le site www.gros.org qui donne de nombreuses explications et analyses,
- lire des ouvrages qui vont aider à prendre du recul (quelques suggestions ci-dessous*),
- si on ressent le besoin d'une approche plus personnalisée, d'un échange, d'un accompagnement pour amorcer le changement, aller voir un praticien du G.R.O.S (médecin nutritionniste ou diététicienne) ou un professionnel de santé dont vous savez qu'il a ce type d'approche globale du comportement alimentaire, quelqu'un qui ne vous donnera pas un régime mais vous aidera à comprendre et avancer dans la voie du changement.

Tout cela pour revenir à une alimentation intuitive et plaisante qui permette d'atteindre son juste poids.

*quelques suggestions (pas du tout exhaustives) de lectures :
Pour aider à avoir une vision globale du comportement alimentaire :
- Mangez en paix de Gerard Apfeldorfer,
- Maigrir sans regrossir, est-ce possible, de Jean-Philippe Zermati

De façon plus ciblée, pour comprendre le rôle des émotions dans les prises alimentaires :
- Lorsque manger remplace aimer, de Geenen Roth
- Les kilos émotionnels, de Stéphane Clerget
- Gérez vos émotions, perdez du poids, de Roger Gould (un peu compliqué à utiliser me semble-t-il)

Pour se détacher de l'obsession de la minceur,
- A 10 kilos du bonheur, de Danielle Bourque.

07/12/2010

Diversité : s'accepter avec style !

mode.jpgJ'aime beaucoup le blog modepersonnel(le) d'Isabelle Thomas, son regard décalé sur la mode, son ton décomplexant, ses magnifiques photos. C'est en le lisant que j'ai eu l'idée de faire appel à Lucile Prache pour refaire ma bannière. Et c'est grâce à Lucile Prache que j'ai rencontré Isabelle Thomas. L'étonnant, c'est que, après avoir baigné pendant des années dans le monde de la mode et en être passionnée, elle n'est pas une accro à la minceur à tout prix et elle accompagne avec joie ses clientes, quel que soit leur gabarit.

Nous avons échangé sur cette dictature de la minceur qui fait tant de mal aux femmes, sur cette difficulté qu'elles ont souvent à s'accepter. Cela lui a donné l'idée d'un article qu'elle vient de publier, qui fait un écho à celui que j'ai écrit sur la diversité. A lire, ainsi que les nombreux commentaires plutôt d'accord avec nous.

04/12/2010

Vive la diversité !

Chaque femme (les hommes aussi bien sûr) a son corps naturel, génétique, qui lui donne,  :
- sa morphologie, sa silhouette : grande, petite, menue, carrée, ... Et, de même qu'on a une certaine taille, des yeux bleus, marrons, ..., on a un certain poids naturel.
- son métabolisme : notre propension à "consommer" l'énergie plus ou moins vite que nous absorbons.

Si on mange une alimentation variée, en fonction de sa faim, on maintient ce poids naturel. Notre corps est une mécanique très bien régulée qui sait très bien ce dont elle a besoin. Le problème, c'est que beaucoup de femmes n'acceptent pas ce poids et cette silhouette et elles pensent qu'elles peuvent faire ce qu'elles veulent de leur corps. Cela notamment pour être aussi minces (pour ne pas dire maigres) que les filles des magazines.

Si on n'accepte pas son corps, on peut :
- le modifier en partie par la pratique du sport ce qui représente beaucoup d'efforts (voyez par exemple comment Madonna a façonné son corps avec des milliers d'heures de gym). On peut le faire à condition que ce soit aussi pour le plaisir et sans que cela devienne une obsession.
- le rendre plus mince qu'il n'est naturellement, par des régimes restrictifs. Comme cela n'est pas naturel, cela nécessite un contrôle strict, le fait de ne pas manger à sa faim, de se priver de certains aliments. On peut y parvenir mais on n'arrivera à maintenir ce sous-poids qu'au prix d'efforts permanents, de frustrations et parfois d'une attention obsessionnelle à ce qu'on mange. Cela peut notamment faire perdre le plaisir de la convivialité familiale ou amicale.

Aujourd'hui, on sait par des études scientifiques que les régimes ne marchent pas durablement. A chaque régime, on prend un peu plus de poids. Et on développe mal-être, culpabilité, baisse de l'estime de soi, obsessions alimentaires, tout cela nécessitant beaucoup d'énergie mentale qui pourrait être mieux utilisée ailleurs.

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Une campagne pour la diversité des corps an Québec en 2009

Cela en vaut-il vraiment la peine ? Pourquoi vouloir être toutes pareilles, comme formatées ? Combien de patientes me disent aujourd'hui : "Si seulement je pouvais retrouver le poids que j'avais quand j'ai commencé mon premier régime car je me trouvais trop grosse alors". Quand elles revoient les photos d'alors, elles réalisent qu'elles étaient seulement "normales". Mais les images de minceur omniprésentes, ou parfois des commentaires déplacés de l'entourage, les avaient convaincues du contraire. Alors, si vous avez des filles adolescentes, si vous êtes une jeune adulte, ne commencez pas le premier régime ! Réconciliez-vous avec votre corps, chouchoutez-le, soignez-le, habillez-le joliment sans le cacher. Et vous ne vous en porterez que mieux !

02/12/2010

Rencontre singulière avec André de Chateauvieux

Je rencontre beaucoup de coachs (vous savez, ce métier tellement répandu aujourd'hui) car je me trouve une certaine proximité avec leur travail d'accompagnement. André de Chateauvieux est l'un d'entre eux. Il anime un blog qui s'appelle l'Art de Changer. Quand je l'ai découvert, la proximité de nom avec mon propre blog m'avait amusée. Je l'ai lu avec plaisir car c'est un coach sensible, poète, curieux.

Ayant ressenti le besoin de me faire accompagner dans la transition entre vingt ans de salariat et une vie d'indépendante, je l'ai rencontré. Et depuis quelque mois, il m'accompagne dans mon avancée dans cette nouvelle vie professionnelle de diététicienne gourmande. Car j'ai parfois des interrogations, des hésitations, des idées pour lesquelles le retour et l'aide à la réflexion d'une personne extérieure sont bien utiles.

Gourmand des autres, il m'a interviewée pour une Rencontre singulière, un processus qu'il affectionne, où il pose des questions inhabituelles, qui font réfléchir. Vous pouvez aller lire cette Rencontre singulière et par ailleurs vous promener au gré de ses notations personnelles.

30/11/2010

Réveillon sans aliments obligés

Lundi matin, mon emploi du temps m'a permis d'écouter l'émission Service Public sur France Inter, à laquelle participaient deux bloggueuses que j'apprécie beaucoup, Esterelle et Clotilde, à propos des repas de fête. Je me souviens de ce que j'avais écrit l'année dernière à propos du réveillon. Je suis tout à fait d'accord avec Esterelle Payani, qui disait de réfléchir à se vraies envies, qui ne sont pas forcément conformes aux stéréotypes : foie gras, saumon fumé, dinde, ... Elle parlait ainsi d'un Noël en famille autour d'une flamiche aux poireaux ! Car là était leur envie ce jour-là. Il est essentiel de se faire plaisir et cela peut se faire avec des ingrédients plus simples. Toutefois, on peut prendre le temps de les préparer dans des recettes un peu sophistiquées, qui changent du quotidien, en prenant un peu de temps pour cuisiner (surtout, sans se bloquer en cuisine à l'heure du dîner).

L'année dernière, fidèles aux traditions, nous avions notamment dégusté foie gras, langoustines,… mais aussi des plats préparés à base de légumes, d'ingrédients simples. Je m'étais demandé pourquoi on choisissait toujours les mêmes mets pour ces dîners de fête, sans que ce soit peut-être nos mets favoris. On se contente en fait de suivre la tradition, année après année, et de sélectionner des plats coûteux qu’on ne peut pas s'offrir régulièrement.

Bien sûr, j’avais apprécié ces plats mais j’avais réalisé que :
- je m'étais davantage régalée avec des plats que j’avais préparés, notamment un délicieux soufflé au chocolat (très simple à faire) et une soupe de mandarines,
- ces produits très coûteux ne figurent finalement pas forcément parmi le palmarès de mes plats préférés. Et peut-être est-ce le cas pour vous aussi.

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Pourquoi pas un risotto pour les fêtes ?

De plus, après une année de plaisirs gourmands, je persiste à penser qu'on peut se faire plaisir tous les jours et qu'il ne faut pas réserver cela aux jours de fête. Et manger du foie gras ou des huitres à un autre moment permet aussi de les payer moins cher.

Vous êtes-vous déjà demandé quels sont réellement vos plats favoris ? Ceux qui vous font particulièrement plaisir. Faites donc l’exercice et vous réaliserez sans doute qu’ils ne sont pas forcément très coûteux.

Alors, cette année, pourquoi ne pas inviter quelques-uns de vos « intrus » préférés à vos tables de fête, sous réserve qu’ils soient de saison ? Vous êtes prêts à tenter le coup ?

27/11/2010

Alimentation et stress avec HEC au Féminin

Fotolia_Ibi.jpgMardi et mercredi derniers, j'animais des ateliers dans le cadre d'HEC au Féminin.

Le thème choisi était "Alimentation et Stress". Sous ce titre plutôt large, j'avais imaginé trois thématiques qui me paraissaient concerner de nombreuses femmes. Nous les avons traités de façon nécessairement superficielle en deux heures mais je crois que cela a amené certaines participantes à réfléchir un peu différemment à leur relation à l'alimentation. Les trois thèmes étaient les suivants :

- Manger stresse : la dictature de la minceur, les injonctions santé permanentes et la cacophonie nutritionnelle auxquelles s'ajoutent maintenant les préoccupations écologiques, tout cela complique l'acte de manger. On a échangé autour des discours en vogue, du poids, des régimes, des croyances et réfléchi à comment manger un peu moins avec sa tête et plus avec son corps pour que la préoccupation alimentaire n'occupe pas tout l'espace mental.

- Le stress fait manger : bien souvent on mange sans faim, pour se détendre, se faire du bien, parce qu'on est tendue. On a travaillé à partir d'exemples concrets autour du décodage des émotions et des façons de les accepter pour ne pas forcément se réfugier dans la nourriture.

- Faire à manger stresse : je m'adressais à des femmes actives, souvent mères de famille, qui rentrent tard, ont des journées chargées et pas toujours l'envie ni le temps de préparer à dîner à hauteur des exigences qu'elles se donnent. Sans compter le manque d'idées, l'impression de monotonie, le frigo parfois un peu vide. Il y a eu un riche échange d'idées, d'astuces, de recettes rapides et je me suis employée à les déculpabiliser de ne pas passer des heures en cuisine.

Tout cela s'est déroulée dans une très bonne ambiance, très participative, avec des femmes de profils très variés avec lesquelles j'ai échangé avec grand plaisir. Merci à HEC au Féminin de m'avoir invitée.

Bien sûr, ces thèmes concernent toutes sortes de femmes, diplômées ou non, avec ou sans enfants, de tous âges et ma préoccupation est de modestement remettre un peu de sérénité dans tout cela.

Image copyright Fotolia_Ibi

25/11/2010

Un rapport officiel de l'ANSES sur les dangers des régimes

Fotolia_regime2.jpgEnfin un rapport sur les dangers des régimes qui va peut-être nous aider, mes collègues et moi, à convaincre les personnes de ne plus entreprendre de régimes pour perdre du poids mais de travailler à une modification durable de leurs habitudes alimentaires. C'est l'ANSES (ex-AFSSA fusionnée avec l'AFSSET) qui vient de publier ce rapport, basé sur les travaux d'une expertise collective, qui a analysé les principaux régimes en vogue*.

En résumé, la conclusion est que les régimes amaigrissants pratiqués sans les recommandations ni le suivi d'un spécialiste (par exemple les régimes diffusés par les livres ou internet) présentent de nombreux risques pour la santé. Ils perturbent le fonctionnement normal du corps et peuvent avoir un impact sur les os, le coeur, les reins par les privations ou les surconsommations de certains nutriments qu'ils proposent. Ils peuvent aussi entraîner des perturbations psychologiques et des troubles du comportement alimentaire. De plus, le rapport souligne le paradoxe que les régimes entrainent une reprise de poids dans la durée, éventuellement supérieure à la perte (un cercle vicieux à l'origine du fameux yoyo : l'obésité commence parfois par un tout petit régime).

Je vais lire le rapport de façon plus approfondie et vous en reparlerai. D'ores et déjà, une petite remarque aux pouvoirs publics : si autant de personnes se tournent vers internet ou les livres, c'est peut-être qu'ils n'ont pas les moyens de consulter un spécialiste, nutritionniste ou diététicien. A quand un remboursement des consultations de diététique ?!

Le rapport complet "Evaluation des risques liés aux pratiques alimentaires d'amaigrissement" est sur le site de l'ANSES. Il fait 160 pages : si vous voulez un peu moins, il y a un dossier de presse plus synthétique.

*Les régimes qui ont été étudiés sont les plus populaires (en termes de fréquentation internet ou de livres) : Régime du Dr Atkins, Régime Californien du Dr Guttersen, Régime « Citron détox », Régime de la Chrononutrition du Dr Delabos, Régime du Dr Cohen, Régime du Dr Dukan, Régime du Dr Fricker, Régime Mayo, Régime Miami du Dr Agatston, Régime Montignac, Régime du Dr Ornish, Régime Scarsdale du Dr Tarnower, Régime de la Soupe au chou, Régime Weight Watchers, Régime Zone de M. Sears.