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27/02/2011

Retour sur le débat "Pourquoi sommes-nous trop gros ?"

cnrs,débat,apfeldorfer,surpoids,obésité,régimes,mqb,gestion des émotionsPetit retour sur le débat organisé par le CNRS, "Pourquoi sommes-nous trop gros ?" que vous pouvez encore visionner (combien de temps ?) si vous le souhaitez ici

Quelques messages ont été passés par les quatre intervenants durant ce débat, que je partage :

- ils ont insisté sur la complexité et l'hétérogénéité des situations de surpoids et d'obésité et les interactions entre des déterminants multiples pour expliquer la prise de poids ;

- ils ont rappelé qu'il n'y a pas d'aliment "obésogène" en soi, que ce n'est pas la nature des aliments qui crée l'excès de poids mais la quantité de calories absorbées au global ;

- ils ont affirmé qu'il n'y a pas d'addiction physiologique à un aliment mais il peut en revanche y avoir une addiction comportementale, les aliments étant utilisés comme protection contre des émotions intolérables. Mais cela n'a rien d'irrémédiable, cela peut se modifier si on y travaille.

La tendance était assez pessimiste dans la mesure où les spécialistes présents ont insisté sur le fait que la plupart des personnes obèses ne pourraient probablement pas maigrir autant qu'elles le souhaiteraient. D'où l'importance de prévenir. Et donc de ne surtout pas faire de régimes ! Ils ont été unanimes sur le caractère inefficace de tous les régimes. Et aussi dangereux, quels qu'ils soient. En effet, non seulement on atteint en général un poids plus élevé à terme que le poids de départ, mais cela présente aussi des risques pour la santé (cf le rapport ANSES) et cela crée très souvent des problèmes psychologiques (troubles du comportement alimentaire, baisse de l'estime de soi, voire dépression). Que faire alors ? a demandé l'animateur, un peu désespéré. Selon eux, on peut maigrir jusqu'à son poids d'équilibre (qui a pu évoluer dans le temps), en revenant à écouter ses sensations de faim et de rassasiement, et c'est possible notamment si on est un mangeur émotionnel et qu'on arrive peu à peu à gérer ses émotions autrement.

Petite note personnelle : j'ai regretté que Gérard Apfeldorfer, quand on lui a demandé s'il valait mieux voir un psy qu'un nutritionniste, n'ait pas mentionné que le G.R.O.S., dont il est Président d'honneur, forme des diététiciennes (dont moi !) à une approche globale du comportement alimentaire, dont la prise en compte des émotions, et qu'il n'est donc pas toujours nécessaire d'aller voir un psy !

Image © Alexey Bannykh_fotolia.com

27/11/2010

Alimentation et stress avec HEC au Féminin

Fotolia_Ibi.jpgMardi et mercredi derniers, j'animais des ateliers dans le cadre d'HEC au Féminin.

Le thème choisi était "Alimentation et Stress". Sous ce titre plutôt large, j'avais imaginé trois thématiques qui me paraissaient concerner de nombreuses femmes. Nous les avons traités de façon nécessairement superficielle en deux heures mais je crois que cela a amené certaines participantes à réfléchir un peu différemment à leur relation à l'alimentation. Les trois thèmes étaient les suivants :

- Manger stresse : la dictature de la minceur, les injonctions santé permanentes et la cacophonie nutritionnelle auxquelles s'ajoutent maintenant les préoccupations écologiques, tout cela complique l'acte de manger. On a échangé autour des discours en vogue, du poids, des régimes, des croyances et réfléchi à comment manger un peu moins avec sa tête et plus avec son corps pour que la préoccupation alimentaire n'occupe pas tout l'espace mental.

- Le stress fait manger : bien souvent on mange sans faim, pour se détendre, se faire du bien, parce qu'on est tendue. On a travaillé à partir d'exemples concrets autour du décodage des émotions et des façons de les accepter pour ne pas forcément se réfugier dans la nourriture.

- Faire à manger stresse : je m'adressais à des femmes actives, souvent mères de famille, qui rentrent tard, ont des journées chargées et pas toujours l'envie ni le temps de préparer à dîner à hauteur des exigences qu'elles se donnent. Sans compter le manque d'idées, l'impression de monotonie, le frigo parfois un peu vide. Il y a eu un riche échange d'idées, d'astuces, de recettes rapides et je me suis employée à les déculpabiliser de ne pas passer des heures en cuisine.

Tout cela s'est déroulée dans une très bonne ambiance, très participative, avec des femmes de profils très variés avec lesquelles j'ai échangé avec grand plaisir. Merci à HEC au Féminin de m'avoir invitée.

Bien sûr, ces thèmes concernent toutes sortes de femmes, diplômées ou non, avec ou sans enfants, de tous âges et ma préoccupation est de modestement remettre un peu de sérénité dans tout cela.

Image copyright Fotolia_Ibi