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05/06/2012

Se faire accompagner, un vrai besoin ou une mode ?

La semaine dernière, il y avait une émission "Enquête de santé" sur France 5 consacrée aux psy : "Un psy pour quoi faire ?" . Je n'étais pas là mais je l'ai regardée en "replay" (malheureusement, l'émssion ne semble plus visionnable). La soirée était constituée d'un documentaire montrant divers témoignages et interventions, et d'un débat en plateau avec un représentant de chacune des quatre disciplines évoquées : un psychiatre, un psychologue, une psychanalyste, une coach.

J'ai trouvé que l'émission donnait un bon éclairage grand public sur ces métiers et certaines de leurs différences. Certes, cela ne donnait pas vraiment de clés concrètes pour choisir un intervenant si on pense avoir un vrai besoin. Pour cela, on peut bien sûr se fier au bouche à oreille ou au conseil d'un médecin mais il paraît de toute façon indispensable de rencontrer le professionnel car la qualité de la relation sera essentielle pour avancer ensemble.

La vision de cette émission m'a suscité plusieurs réflexions :

Comme le dit un psycho-sociologue intervenant dans le documentaire, notre environnement a changé : on a très souvent moins de gens à qui parler, qu'il s'agisse de la famille, des amis, des relations, voire d'une autorité religieuse.

Et, selon moi, en parallèle une exigence de performance, de réussite, d'accession au bonheur sans ombres met une pression sur les personnes bien supérieure à ce qui existait il y a quelques décennies. C'est sans doute un écart croissant entre ces deux dimensions qui crée le besoin d'avoir recours à un psy, un coach, ...

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Moi aussi, je suis dans un métier d'accompagnement qui est en partie lié à un nouveau contexte. Je ne crois pas qu'il y avait beaucoup de diététiciennes au 18ème siècle... On n'avait pas tant à manger et on se dépensait bien davantage au quotidien. Un autre écart s'est donc creusé, accroissant les problèmes de surpoids.

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Par ailleurs, l'émission visait aussi à éclaircir les différences entre les métiers présents, alors qu'il existe souvent des confusions. Un petit tableau donnait un aperçu assez clair : ainsi seul le psychiatre est médecin et donc remboursé ; le psychiatre et le psychologue ont un diplôme reconnu après de longues études, ...

Cette confusion entre des métiers proches, elle existe aussi dans mon domaine entre diététicienne et nutritionniste. Je vous renvoie à un billet à ce sujet. La diététicienne est un peu comme le psychologue : des études reconnues mais pas de remboursement par la sécurité sociale. Et une grande variété derrière le terme nutritionniste comme derrière celui de "psy". Comme je le dis parfois, n'importe qui (vous demain par exemple !), peut s'installer comme "coach nutritionnel" et animer des ateliers spécial minceur... Reste à acquérir une crédibilité auprès de la clientèle bien sûr !

Ce besoin d'accompagnement qu'on peut parfois ressentir, je ne crois pas qu'il faut en avoir honte ou considérer cela comme une faiblesse injustifiée. C'est parfois important, à un moment de sa vie, de prendre du recul pour faire le point, avoir un autre regard, ... En revanche, on n'a peut-être pas besoin d'un coach de rangement, de courses, de préparation des vacances, ... ! Y viendra-t-on ?!

Et vous, que pensez-vous de ce besoin d'accompagnement ?

13/06/2011

Diététicienne ou nutritionniste ?

Un peu de repos aujourd'hui, après une semaine où j'ai travaillé même le dimanche ! Je reprends un billet paru il y a 3 ans mais toujours d'actualité, légèrement amendé, car on me pose souvent la question. 

Diététicienne ou nutritionniste ?

a46aa33b804e15530210b15e3b162994.jpgSouvent, quand je dis que je suis diététicienne, on me demande quelle est la différence avec les nutritionnistes. Je vais essayer d'éclaircir un peu le sujet ici.

La diététicienne (désolée, Messieurs, j'emploierai le féminin car nous sommes vraiment très très majoritaires dans cette profession) a obtenu un dîplôme de diététique, et cela par le biais d'un BTS ou d'un DUT. C'est une profession paramédicale dont la pratique est strictement réglementée. Personne ne peut pratiquer ce métier sans ce diplôme et tout exercice illégal doit être poursuivi et sanctionné. C'est donc assez simple.

C'est nettement plus compliqué du côté des nutritionnistes.

D'abord, il y a des médecins nutritionnistes. Certains ont suivi des études dans ce domaine, acquis une grande expérience, ils sont donc tout à fait compétents, mais d'autres, avec le même titre, ont seulement un vernis assez léger. La nutrition n'est pas une spécialité de médecine et la consultation d'un médecin-nutritionniste est prise en charge comme celle d'un généraliste (mais coûte rarement 22 euros !).

Il y a par ailleurs des personnes qui s'appellent nutritionnistes car elles ont suivi des études universitaires dans ce domaine. Elles connaissent la nutrition mais en revanche, n'ont rien à voir avec le domaine médical ou paramédical.

Et enfin, il y a toutes sortes de personnes qui n'ont aucune formation particulière dans le domaine de la nutrition mais qui surfent sur une vague très à la mode.

En effet, l'appellation n'est pas du tout réglementée. Donc, si vous voyez un nutritionniste, creusez un peu pour savoir à qui vous avez affaire.

NB / complément

Nutritionniste est donc un adjectif non réglementé, les diététiciennes ont décidé depuis de s'appeler diététiciennes-nutritionnistes puisqu'elles s'occupent beaucoup de nutrition !

 

12/08/2010

Comment se passent les consultations ? ?

La première consultation, après la prise de rendez-vous, est consacrée à une écoute approfondie des habitudes alimentaires de la personne, son histoire alimentaire, ses goûts, ses préférences, son mode de vie, sa relation à la nourriture, ses éventuels régimes auparavant, les raisons perçues d'une prise de poids, ...   Cette consultation dure entre 1h00 et 1h15. A l'issue de cette consultation, on commence à tracer les grandes lignes du travail qu'il y aura à conduire ensemble.

Lors de la deuxième consultation, qui dure environ 1 heure, nous approfondissons certains aspects, éventuellement sur la base d'un "carnet alimentaire" que je donne parfois à la fin dela première consultation, pour noter ses consommations alimentaires et un certain nombre de points à observer. Sur cette base, on précise le programme de travail. Celui-ci n'a rien de définitif, il peut bien sûr être amené à évoluer en fonction des consultations suivantes, selon la façon dont les choses se passent.

Entre deux consultations, on se met le plus souvent d'accord pour que la personne réalise un "travail", une réflexion, des observations, des exercices, ... , afin de faire progressivement évoluer son comportement face à l'alimentation, dans les domaines où un besoin a été identifié. Cela passe beaucoup par l'expérimentation, nettement plus utile pour enclencher un changement d'habitude que des grands discours. Il peut s'agir par exemple, de retrouver la sensation de faim, de savoir s'arrêter de manger, de répondre à ses émotions, son stress, ... autrement qu'en mangeant, de se réconcilier avec des aliments qu'on s'interdit, ...

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Réapprendre à manger une pâtisserie, sans culpabilité mais avec attention, peut être un des sujets abordés

Dans certains cas, j'aide également les personnes, si besoin, à diversifier leur alimentation, en leur  donnant des conseils pratiques, des idées, des astuces. 

Le rythme que je propose en général est d'une consultation toutes les deux semaines au début puis c'est davantage espacé, sauf souhait particulier de la personne. Les consultations suivantes durent environ 45 minutes.  Le prix de toutes les consultations est 50 euros.

Les consultations de diététicienne ne sont pas prises en charge par la Sécurité sociale. De nombreuses mutuelles peuvent prendre en charge une partie du montant des consultations.  

12/07/2010

La gourmandise ne fait pas grossir : expérimentation personnelle

Je ne suis pas une accro de la balance, et j'aide aussi certaines de mes clientes à se désintoxiquer peu à peu de cette addiction.
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Instrument à tenir éloigné !
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Mais, cette semaine, je me suis pesée dans un but expérimental. En effet, comme vous l'avez peut-être lu ces derniers jours, j'avais une semaine particulièrement riche en restaurants et repas festifs : trois dîners au restaurant (dans des lieux de haute gourmandise), un dîner "pique-nique" professionnel avec cake, macarons, ..., un week end en province pour un mariage ! De quoi accumuler vite fait quelques kilos supplémentaires. C'est en tout cas une crainte largement répandue, qui empêche souvent les femmes de profiter pleinement de ces moments de plaisir : il y a une part de culpabilité dans leur tête et l'anticipation des privations qui seront forcément nécessaires pour compenser les "excès".
Je me suis donc pesée avant cette semaine d'agapes, lundi 5 juillet. Et je me suis pesée à nouveau ce lundi 12 juillet.

Et le différentiel est ? suspense... 100 grammes ! Rien de significatif, ils vont repartir comme ils sont venus.

Cela vous étonne ?

Je ne me suis jamais affamée. En plus de tout ce que j'ai cité, j'ai aussi mangé des sandwiches, du chocolat, ...

En fait, je me suis fait largement plaisir mais j'ai arrêté de manger quand justement le plaisir n'était plus là. J'ai mangé en fonction de mes vraies envies sans me sentir obligée de tout goûter.

J'ai pris le temps d'apprécier ce que je mangeais.

J'ai laissé mon corps réguler ma faim et mes envies aux autres repas.

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Le cake cerise-chocolat blanc de SaQuaNa, une des nombreuses gourmandises de la semaine
 

Et je vous assure que je n'ai absolument pas un métabolisme hyper-consommateur d'énergie, je suis tout à fait normale : si je mangeais trop par rapport à mes besoins, je grossirais.

Pour retrouver ou conserver son juste poids, c'est ainsi qu'on peut manger : en étant à l'écoute de ses besoins et de ses envies, sans privation, sans frustration. Tentez l'expérience !

Et pour la semaine qui commence, pas question de faire attention, mais je reste à l'écoute de mes envies et, sans les contraindre, elles s'orientent plutôt vers la simplicité !