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06/07/2011

L'art de manger en vacances

alimentation, nutrition, plaisir de manger, gourmandise, été, vacances, prendre son temps, savourer, art de mangerMes dix principes pour bien manger, je les ai un peu revus à la sauce vacances (pour ceux qui en prennent). Voilà ce que cela donne :

1. Profiter de la liberté pour retrouver son vrai rythme et manger quand on a faim

2. Saisir l'occasion de s'écouter et donc s'arrêter de manger quand on n'a plus faim

3. Profiter d'avoir tout son temps pour manger lentement et déguster les aliments avec ses cinq sens

4. Vivre détendu(e) et donc arriver détendu(e) à table

5. Profiter d'un agenda moins rempli pour manger sans autre activité

6. Ne pas s'interdire d'aliment car on a tout son temps pour savourer ses préférés

7. Développer sa curiosité pour de nouvelles saveurs comme pour le lieu où l'on est 

8. Manger des aliments locaux et de saison, le choix est large

9. Prendre un temps pour écouter ses envies (et les cuisiner)

10. S'amuser à développer sa créativité pour présenter joliment les aliments

Avec tout cela, je vous souhaite un très bel été serein et gourmand.

15/06/2011

Le bonheur selon Christophe André : savourer...

christophe andré,bonheur,pleine conscience,ici et maintenant,hec au féminin,savourerIl y a quelques jours, j'ai assisté grâce à HEC au Féminin à une conférence du psychiatre Christophe André au thème ambitieux : le bonheur. Il respire lui-même la tranquillité et la simplicité et montre un tempérament positif, avec un humour bien présent. Il exerce son métier de psychiatre à l'Hôpital Ste Anne et est devenu au fil du temps et des spécialisations "Monsieur Prévention de l'anxiété et de la dépression".

D'abord, le psychiatre a donné sa définition : le bonheur, c'est le bien-être + la conscience. Car souvent, cette dernière manque et rend le bonheur compliqué : beaucoup sont préoccupés et ne se rendent pas compte qu'ils sont bien. "Bonheur, je ne t'ai reconnu qu'au bruit que tu as fait en partant" notait l'écrivain Raymond Radiguet. Ou ils ont du mal à en profiter, tout à la peur que cela ne s'arrête. Ceux-là craignent les pics de bonheur car ils ont trop peur de la redescente.

L'intervention de Christophe André a ensuite abordé plusieurs thèmes :

Il s'est demandé ce qui rend heureux. Comme le dit le proverbe, ce n'est pas l'argent (sauf quand il s'agit de sortir de la misère). En revanche, jouent un rôle le lien social et les interactions répétées avec d'autres personnes, l'estime de soi, le lien à la nature. Et aussi l'âge : ainsi, c'est vers 67-68 ans qu'on serait le plus heureux (en tout cas, dans les études sur la génération actuelle).

Y a-t-il des avantages au bonheur, à la bonne humeur ? Christophe André indique, études à l'appui, que cela nous rend plus créatifs, facilite la concentration, donne une perception plus globale, permet de mieux récupérer face au stress. Qu'attendent alors les entreprises pour se préoccuper du bonheur de leurs salariés ?! Et cela fait vivre plus vieux, cela augmente la disposition à aider les autres.

christophe andré,bonheur,pleine conscience,ici et maintenant,hec au féminin,savourer,dépression,bien-êtreComment cheminer vers le bonheur ? Il s'agira d'abord d'être heureux quand tout va bien ou pas trop mal. Il a utilisé l'expression "démocratie et douche chaude" pour nous faire comprendre qu'on s'était habitués à un certain bien-être dans les pays développés et qu'on n'en est même plus conscients. Alors, réouvrons les yeux sur ce qui nous entoure, sur tous les gisements de petits bonheurs disponibles. Ensuite, on pourra atteindre une autre capacité : ne jamais oublier le bonheur même dans le malheur. Certaines personnes ont ainsi une capacité à être heureux malgré l'adversité, comme ces veuves qui sourient au souvenir de moments heureux avec leur conjoint qui est mort quelques mois auparavant. Plus simplement, on peut profiter de bons moments le soir en rentrant chez soi même si la journée a été difficile.

L'aptitude au bonheur n'est pas la même pour tous au départ. Elle dépend un peu de notre éducation aussi. Mais, pour une large part, on peut la développer, l'enrichir.  Pour cela, cultivons les liens avec les autres et surtout, vivons l'instant présent, augmentons notre niveau de conscience. Pour cela, on peut mettre en pratique plusieurs moments de pleine conscience dans la journée, avec une attention à notre respiration, notre corps, les sons environnants, nos pensées. Il ne suffit pas de savoir ce qui rend heureux mais de le pratiquer concrètement. Et sachez que cette capacité à savourer l'instant présent progresse en vieillissant tout en devenant plus subtile. Donc, il n'est pas trop tard pour commencer...

Christophe André a beaucoup employé le verbe savourer et évidemment, cela résonne pour moi. Savourons un bon repas, du chocolat, un rayon de soleil, un bon moment avec des proches, la vie....

Dessin copyright Fotolia_blandine_bureau

 

17/06/2010

Le plaisir fait partie du rassasiement (plaisir gourmand du 16 juin)

P1010856.JPGAu menu mercredi, une assiette multi-saveurs. C'est bien agréable et finalement pas très compliqué ni très long à à préparer. C'était un peu de cuisine simple due à l'inspiration et aux envies du jour. Soit un steak haché bien moelleux et goûteux, des courgettes sautées relevées d'un peu d'ail et de tomates cerise, des champignons parfumés de persil plat. Tout cela avait beaucoup de saveur et m'a fait plaisir. Et il est important d'avoir ce plaisir gustatif avec le repas : cela fait partie du rassasiement, qui permet de s'arrêter de manger et d'attendre le retour de la faim. Si on mange quelque chose de triste, sans goût, qu'on n'aime pas trop, on ne sera pas rassasié en terme de plaisir et on ira chercher ce plaisir gustatif ailleurs, en grignotant, en mangeant divers aliments sans faim jusqu'à trouver celui qui fait plaisir. Et cela peut faire manger beaucoup trop ! Alors prenez le temps de penser à vos envies.

NB : afin de vous encourager à prendre plaisir à manger le plus souvent possible, je vous donne chaque jour un plaisir gourmand personnel. N'hésitez pas à poster un commentaire si vous voulez une recette détaillée, une adresse,... ou faire une suggestion gourmande.

16/05/2010

Je ne donne pas de régime, je fais quoi alors ?!

Une petite clarification car certaines personnes que je croise se demandent ce que fait une diététicienne qui ne donne pas de régime ! Car dans l'inconscient collectif, le mot diététicienne renvoie tout de suite à la privation, la tristesse, le régime, la restriction. Je le vois bien quand je me présente à des gens qui ne me connaissent pas : dès que je dis "diététicienne", il y a une petite crispation... et dès que j'ajoute "du plaisir de manger" ou "anti-régime", la personne se détend. Mais du coup, cela la rend perplexe. Pourquoi aller voir une diététicienne alors ?

La plupart des personnes qui viennent me voir ont bien le souhait de maigrir. Et nous allons travailler vers cet objectif si c'est bien leur demande. Mais sans régime. Car, on l'a vérifié, les régimes, cela ne marche pas (je l'ai déja dit mais il est bon de le répéter encore et encore vu les succès colossaux de certains régimes actuellement, dans le style hyper-protéiné notamment) : on reprend les kilos perdus, voire plus. 

Très souvent, une personne a pris du poids car elle mange trop, du fait de tentations multiples autour d'elle, d'habitudes bien installées, d'émotions diverses qui la font grignoter, ... En revenant à l'écoute de sa faim et de son rassasiement, en mangeant varié, en apprenant à ne pas gérer ses émotions par l'alimentation, elle va peu à peu revenir vers son poids d'équilibre. Cela peut demander un peu de temps et cela se fait à travers des expériences à vivre, et non des conseils à écouter. Tout cela sans se priver : aucun aliment n'est interdit, il s'agit de faire la paix avec tous les aliments, de réapprendre à les savourer. Pour avoir durablement une relation sereine avec tous les aliments. D'ailleurs, parfois, on se rend compte qu'on n'a pas du tout les goûts qu'on imaginait. Ces petits gâteaux qu'on désirait ardemment, finalement, on les mangeant avec attention, on ne les aime plus tant que ça.

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Ce n'est pas moi !

Pourquoi je parle autant du plaisir de manger sur ce blog ? Car c'est selon moi une des clés d'un comportement alimentaire serein : avoir du plaisir à manger, donc prendre un peu de temps pour cuisiner (simplement), se soucier un peu des aliments qu''on absorbe (sans que cela devienne obsessionnel), manger avec attention, prendre le temps pour cela en fonction de ses contraintes. Prendre conscience de ses préférences et de ses envies. Manger de tout, avoir une alimentation variée. Mais sans se focaliser exagérément sur son impact sur la santé. Faut-il vraiment mettre du curcuma partout pour se protéger du cancer ou boire du thé vert si on n'aime pas ça ?! Je vous rappelle une phrase de Sénèque que j'aime bien :

"Personne ne se soucie de bien vivre, mais de vivre longtemps alors que tous peuvent se donner le bonheur de bien vivre, aucun de vivre longtemps"

 A méditer !