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04/03/2014

Visite au Salon de l'Agriculture : pas d'emballement...

Cette année, j'hésitais beaucoup à aller au Salon de l'Agriculture, rien d'essentiel à y faire et plutôt d'autres priorités. Mais j'avais bloqué une journée, j'avais une entrée gratuite, pourquoi ne pas quand même aller y faire un tour ? Il y a les produits des régions et du monde et toujours des découvertes à faire mais il y a surtout, et, j'aime cela surtout, des possibilités de rencontres. Toutefois, je cours le risque d'une certaine déception car le Salon est clairement orienté grand public et surtout enfants. Tant mieux bien sûr car les enfants notamment ont bien besoin, le plus souvent, de se relier à la terre et sa production.

L'année dernière, j'avais ciblé ma visite sur le locavorisme en Ile-de-France. Je trouve que c'est une bonne idée d'avoir un fil directeur. Je trouve un thème qui me trotte dans la tête depuis quelque temps (j'ai l'idée d'un billet depuis de longs mois..) et sur lequel j'aimerais échanger : peut-on être optimiste aujourd'hui concernant notre alimentation ? Je repère quelques stands à visiter et me voilà partie de bon matin.

Mais, comme je l'avais déjà constaté, ce n'est pas du tout évident de trouver sur les stands des personnes avec qui avoir des discussions un peu sérieuses. Ils sont essentiellement tenus par des animateurs en charge de proposer des activités ludiques et informatives. Exemple : me rendant sur le stand de "La Nouvelle Agriculture" pour comprendre ce qu'elle est exactement et comment ce terme peut se faire une place dans l'esprit du consommateur entre bio, traditionnelle, raisonnée, ..., je suis tombée sur un jeune homme charmant et disponible mais qui ne pouvait pas aller très loin dans les réponses.... Pour en savoir plus, on peut aller sur le site en lien ci-dessus et aussi lire cet intéressant article de TerraEco.

J'ai fait une visite plus intéressante au stand AgroParisTech (grande école qui forme des ingénieurs agronomes), qui a décidé de s'intéresser à l'agriculture urbaine, notamment sur la base des expériences menées à l'école. Une jeune fille disponible m'a présenté trois façons de développer, à petite échelle, des plantations potagères en ville, alternatives, économes en espace, aux jardins, privatifs ou partagés :

- soit sur un toit qui peut supporter le poids des cultures dans des bacs. Ils cultivent ainsi par exemple à l'école des choux et des poireaux ;

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- soit avec un originale culture "en lasagne" avec du bois broyé, du marc de café inséminé avec des champignons et du compost de déchets végétaux, moins encombrante,

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- soit une culture hydroponique, avec une solution nutritive ajoutée dans de l'eau (on peut par exemple imaginer de recycler un aquarium !). La luminosité est essentielle et semblerait permettre la même qualité de tomates ou autres qu'en pleine terre.

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Voilà des solutions intéressantes, encore embryonnaires, mais qui peuvent donner une lueur d'optimisme pour améliorer légèrement l'auto-suffisance alimentaire des zones urbaines. Peut-être serait-ce aux villes de faire connaître et booster ce type d'initiatives auprès de leurs habitants ?

Autre moment sympathique, je trouve sur ma route le dynamique entrepreneur Yannick Migotto, que je croise de temps en temps dans des manifestations autour des évolutions agro-alimentaires. Yannick se démène pour dénicher des produits artisanaux de haute qualité et aider à les promouvoir, en restant dans des gammes accessibles. Il a ainsi participé au développement du "Lait de la vallée du Lot". Ce lait, présent sur le stand Bleu Blanc Coeur et vendu en grande distribution, est, semble-t-il, gustativement et nutritionnellement supérieur aux autres pour un écart de prix minime. Le développement de Bleu Blanc Coeur, d'ailleurs, voilà quelque chose qui incite à un certain optimisme. Avez-vous déjà cherché leur logo dans votre supermarché ?

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J'ai visité le stand Pavillon France, association qui labellise des poissons pêchés sous pavillon français. Mais ne pas voir leurs étiquettes chez votre poissonnier ne signifie pas que le poisson n'est pas français : elles sont présentes si le commerçant, comme d'autres maillons de la chaîne, a adhéré à l'association (il doit payer 150 euros correspondant aux frais d'envoi des éléments d'animation). J'ai vu dans la liste des adhérents que mon poissonnier de proximité y était...

Je suis allée sur le stand des producteurs bio d'Ile-de-France qui fait visiblement de beaux efforts de communication pour qu'on trouve les produits, qu'on convainque les sceptiques... J'ai entamé une discussion mais malheureusement interrompue par l'arrivée du Président de région...

salon de l'agriculture 2014,sia2014

J'ai eu une agréable discussion avec une fabricante de farine et biscuits au sarrasin : le mari est paysan et meunier (le sarrasin est moulu sur meule de pierre différente de celle des autres céréales car plus dur, donc il n'y a pas de contamination possible), la femme crée les recettes de biscuits et les teste jusqu'à trouver satisfaction. Ils sont non pas installés comme on aurait pu le penser en Bretagne mais dans les Ardennes... J'ai goûté biscuit, cookie, pain d'épices et crêpe et acheté de la farine, pour faire quelques essais pâtissiers ou des crêpes, et des biscuits. La claire indication "sans gluten" sur les paquets montre l'envie sans doute de surfer sur une tendance croissante mais j'ai l'impression d'une démarche honnête et de produits de qualité. Cela m'intéresse de faire parfois connaître ce type de produits à des personnes intolérantes au gluten. Et j'aime le goût du sarrasin !

Je suis forcément allée faire un tour sur le stand du Japon, sympathique mais je ne suis pas trop dans la cible : la démarche Japan Eat Good, présentée là et faisant l'objet d'autres actions dans Paris, vise à promouvoir l'utilisation d'ingrédients japonais dans notre cuisine. Or, chez nous, c'est déjà largement le cas...

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J'ai aussi acheté des "biscuits à la peau de lait", venus du Morvan, sans doute pas une merveille gustative mais l'idée m'a amusée tant j'ai détesté, enfant, la peau du lait ! C'est un producteur de miel qui se divesifie et a repris une "recette de grand-mère" anti-gaspi : pas question de jeter cette peau qu'on enlevait du lait !

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Les propositions de dégustations sont innombrables, j'en ai refusé beaucoup au fil des allées mais j'ai j'ai goûté ce qui me tentait ou titillait ma curiosité : du lait ribot, divers chèvres, du pâté de cresson, de la confiture de lait, ... 

Bref, une visite intéressante mais pas emballante. En fait, il y a des tables rondes, des conférences intéressantes mais dispersées, donc pas facile quand on fait une seule visite. On verra l'année prochaine...

Et finalement, je me demande si ce n'est pas au moins aussi intéressant de vivre le Salon de l'Agriculture sur la toile. En effet, il donne l'occasion de multiples reportages, articles, témoignages, ... J'en ai ainsi lu plusieurs très intéressants, pas forcément très gais, sur agriculture et chimie, par exemple :

- la chimie, c'est presque fini

- un céréalier qui tourne le dos au tout chimique

Et sur ce sujet, je vous recommande vivement de visionner aussi cette video très éclairante avec l'agriculteur retraité Bernard Ronot.

Merci aux Produits Laitiers et à leur jeu qui m'a permis de gagner des entrées, mais je ne me suis pas trop dans la cible de leur stand ludo-éducatif...

19/07/2013

Pour ou contre une certaine pâte à tartiner ?

Il y a quelques semaines, j'ai reçu un message d'une agence de communication qui souhaitait me faire un cadeau lié à la gourmandise affichée sur mon blog. J'ai répondu qu'ils pouvaient mais qu'ils ne comptent pas sur moi pour parler de quelque chose automatiquement : je ne le fais que librement et si j'aime. Réponse un peu hypocrite : mais bien sûr, c'est surtout pour vous, blablabla...
L'envoi a dépassé un peu le délai indiqué et un paquet est arrivé en mon absence. Il s'agissait (comme pour nombre d'autres personnes) d'un gros pot d'une célèbrissime pâte à tartiner affichant mon prénom. Il y avait un mail associé (me suggérant d'aller vite commenter sur les réseaux sociaux, tiens donc ?)

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Eh bien, erreur de cible ! Pas du tout parce je suis diététicienne et opposée aux produits gras et sucrés. Mais parce que je ne suis vraiment pas fan de cet produit, pour diverses raisons.

Javais déjà songé à vous parler de ce best-seller, j'ai été plusieurs fois interrogée à son sujet, du coup, c'est l'occasion, peut-être pas dans le sens qui était attendu...

Libre à chacun d'aimer ou non le N... Pas question de le diaboliser, ce serait lui donner trop d'importance ! On peut en manger sur des tartines, ou à la cuillère, le savourer lentement mais si on a envie de vider tout le pot, il vaut mieux s'occuper de ce qui cause ce manger émotionnel que condamner le produit.

Pour ma part, je ne suis pas fan d'abord gustativement. Peut-être parce que je n'y ai jamais été habituée. Je n'en mangeais pas dans mon enfance : les tartines, c'était avec du beurre, le goûter, c'était pain et chocolat. Il m'est ensuite arrivé d'en goûter quelquefois, sans déplaisir. Sauf que depuis, j'ai découvert de véritables délices de pâte à tartiner, certaines italiennes et luxueuses, d'autres françaises, par exemple celle très riche en noisettes de Dardenne, que m'avait fait goûter Laurence de Chocolatitudes, délicieuse et à la composition très différente, dont 46% de noisettes !

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Bien sûr, il y a la composition : c'est très sucré et gras, mais on n'est pas vraiment étonnés, on sait que ce n'est pas de la salade ! Le gras, c'est de l'huile de palme (on en a beaucoup parlé), dont pour des raisons de santé et/ou d'environnement, on n'est pas obligés de vouloir se gaver. Tout est question de quantité et de convictions...

C'est surtout la communication, la façon dont la composition est habilement dissimulée dans les pubs qui m'agacent. Je me souviens de publicités anciennes où on ne parlait que lait et noisettes. Aujourd'hui, on nous montre largement les noisettes comme si c'était la base de la recette. Dans un film récent (analysé ici), apparaissent dans l'ordre les noisettes, le cacao, le sucre, le lait, la vanille et en dernier l'huile de palme ! Or, cette pâte à tartiner, c'est d'abord beaucoup de sucre (la moitié du pot) et de gras, et ensuite seulement 13% de noisettes...P1080056.JPG

Pas fan donc de cette communication à la limite de la malhonnêteté (mais cela marche : la marque est en passe de devenir un nom commun, elle occupe une place archi-majoritaire sur le marché), ni de la volonté de cette marque-bulldozer de s'immiscer partout où sont les enfants pour devenir incontournable. Etonnement ainsi de voir une école près de chez moi réclamer nommément ce produit pour la fête de fin d'année !

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Et pas sûr que cela change. On peut ainsi s'interroger sur leur "politique nutritionnelle" qui leur permet surtout de développer leur présence sous une forme sympathique auprès des populations-cibles. On peut s'amuser de lire que l'entreprise porte "une attention particulière à la taille des portions" quand on se souvient avoir vu des pots XXXL de pâte à tartiner...

Comme je le disais, loin de moi l'idée de diaboliser ce produit. Mais si on veut éviter résister au marketing agressif, les grandes marques, limiter sa consommation d'huile de palme,  on peut faire autrement pour se régaler de pâte à tartiner aux noisettes. Il y a d'autres solutions plus ou moins accessibles en épicerie, magasin bio ou chocolatiers et il y a aussi, si on est un peu courageux(se), la possibilité de faire une pâte à tartiner maison. Des tas de recettes sont disponibles sur internet, par exemple celle de la gourmande et bricoleuse "Super Superette" ou celle-ci italianisante d'Edda (je n'en ai essayé aucune).

Et vous, que pensez-vous de cette célèbre pâte ?

PS : je suis bien consciente du peu de portée de ce billet face à cet ogre mais bon...

27/10/2012

Au SIAL 2012, le pire et le meilleur se côtoient...

Mardi, j'ai passé quelques heures au SIAL, gigantesque salon international de l'alimentation. Ce côté international donne le plaisir de voir se mêler et se rencontrer des gens de tous les continents, venus de très nombreux pays, autour d'un même intérêt, l'alimentation (chez certains, sans doute mâtiné d'un sérieux intérêt plus sonnant et trébuchant...). J'ai vite pris la mesure de la taille et n'ai en aucune façon cherché à faire une visite exhaustive. Je n'ai pas non plus cherché à jouer la dénicheuse de tendances à l'affût de produits innovants, d'autres le font bien mieux que moi. Je me suis baladée au hasard, parfois orientée par mes préférences géographico-gustatives. Et ce que j'en retiens, c'est :
- du côté humain, quelques sympathiques rencontres
- du côté des produits, l'impression que le pire côtoie le meilleur (c'est éminemment subjectif !).

Au chapitre du pire par exemple (et j'ai évidemment raté beaucoup de choses, j'ai notamment zappé pas mal le continent nord-américain...) :
- une "crème à base de vinaigre balsamique" au goût "chili con pepper" : une arnaque quand on connaît le prix du vrai balsamique + un non-sens de mêler de telles saveurs + une horreur de composition avec notamment sirop de glucose-fructose, amidon de maïs modifié, ...

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- l'habillage de tradition de produits qui ne la respectent pas, qu'il s'agisse d'un pain d'épices censé être le meilleur de sa région et qui intègre (comme beaucoup malheureusement) du sirop de glucose-fructose (interrogée, la fabricante indique que c'est la recherche du moelleux optimal qui justifie cela... Euh, comment on faisait avant ?). Idem pour les beaux panettone italiens...

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- l'agacement grandissant devant le discours de plus en plus répandu que manger sain, ce serait manger sans gluten. Pas de généralisation abusive ! Ainsi, on trouve des pâtes à base de riz, pour donner l'impression aux personnes qui ont une intolérance au gluten qu'elles mangent des pâtes. Sympa pour elles mais ils espèrent sûrement un marché bien plus vaste. Discussion un peu animée avec une des personnes du stand qui prétendait que c'était aussi meilleur pour la ligne. Une italienne en plus !!! Alors qu'une représentante du riz basmati d'origine asiatique participant à la discussion était d'accord avec moi sur le besoin (et le plaisir) de la variété : du riz ET des pâtes !

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Sinon, au hasard des allées, des produits peu appétissants à mon goût, par exemple des box de risotto ; des crêpes fourrées dont je préfère ne pas connaître la composition mais étiquetées sans huile de palme comme si cela suffisait, des espèces de tartines à toaster comme si on ne pouvait pas avoir simplement du pain, ...

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Du coté du meilleur :
- des biscuits bretons d'une petite entreprise des Côtes d'Armor, la biscuiterie Menou, qui perpétue une tradition familiale en l'élargissant : plaisante discussion avec la femme du biscuitier, qui prône le manger sain et initie son petit-fils au rythme des saisons, à la pousse des fraises, à la cueillette des cèpes... Ces biscuits sont composés à 100% d'ingrédients basiques et ceux que j'ai goûtés étaient excellents, notamment un palmier bien croustillant et pas trop sucré. On les trouve visiblement dans les Intermarché mais cette société n'a pas la folie des grandeurs...

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- la découverte d'un produit étonnant, au parfum puissant et original, du poivre de cassis, produit en Bourgogne, à partir des bourgeons qui servent habituellement en parfumerie et pour les arômes alimentaires. A suivre, bien envie d'y goûter...

- des spécialistes du lard de colonnata, avec la rencontre d'une italienne qui a longuement répondu à mes questions sur les critères de qualité, la fabrication et aussi le pourquoi de la proposition de tranches de lard de Colonnata pré-emballées que je découvrais là, un packaging qui peut sembler antinomique avec ce produit assez luxueux. En fait, cela garantit un niveau stable de qualité et de service. Elle m'a ainsi narré une anecdote : déjeunant dans un palace parisien, elle voit des personnes manger du lard de Colonnata à une table voisine et le mâcher longuement (alors que c'est habituellement moelleux et fondant) : elle finit par se rendre compte qu'il leur a été servi avec la peau et qu'ils essaient désespérément de la mâcher !

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- la rencontre avec une charmante japonaise qui anime une association de petits producteurs de riz avec un site internet de vente directe aux consommateurs (uniquement au Japon) et qui cultive du riz de facon traditionnelle, en faisant notamment appel aux canards qui assainissent et préparent la rizière (comme on le voyait récemment à la fin du reportage "Les moissons du futur").

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Du coté des interrogations : c'est bien ou pas ?
- la pâte à pizza congelée précuite garantie croustillante : l'idée parait bizarre mais j'ai goûté, la texture était top ! On me l'a jurée "100% natural !" Alors, pourquoi pas pour des restaurateurs simples qui veulent proposer un peu de pizza sans en être spécialistes ?

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- l'arrivée de yuzu du Japon. Faut-il vraiment faire venir cet agrume de si loin ? D'abord, cette folie du yuzu me paraît un peu excessive, on en met partout... Ensuite, on a commencé à en produire en France, est-ce que cela ne suffirait pas ? (d'ailleurs, les producteurs japonais de yuzu de Kochi étaient absents du stand car partis en Corse découvrir le travail de leurs alter ego).

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- une table ronde sur les ingrédients à éliminer des produits, avec notamment le médiatique Serge Papin, PDG de Système U, qui semble réellement faire des efforts en ce sens (paraben, huile de palme, aspartame, ...) : effet de mode ou action durable ?

Et sinon, au hasard des allées,

- autour des pommes : un pas mauvais beurre foisonné à la pomme : une alliance du restaurant Pomze et du beurre d'Echiré (et un avatar de la mode des beurres parfumés ?), plutôt destiné au marché japonais ; un jus de pomme gros calibre mais garanti conservable après ouverture. Car l'innovation, cela peut souvent passer par le packaging..

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- l'Italie et le Japon à la conquête du monde, l'une avec le pecorino (veut-il concurrencer le parmesan ?!), l'autre avec le wasabi et la soupe miso...

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 Sinon, pour le fun...

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21/03/2012

Faut-il lire les étiquettes alimentaires ?

La question de l'étiquetage alimentaire revient souvent sur le devant de la scène. Les réglementations se succèdent. On cherche l'équilibre entre la volonté d'informer et le risque de noyer sous les informations plus ou moins lisibles. Alors, qu'en penser ? Faut-il lire les informations des étiquetages alimentaires ?

Selon moi, vous avez sans doute mieux à faire que devenir des spécialistes de la nutrition, capables de décortiquer toutes ces informations ! Vous n'allez pas non plus doubler le temps nécessaire pour faire vos courses en décryptant chaque emballage à la loupe.

Ce n'est pas une raison pour manger n'importe quoi bien sûr ! En fait, le meilleur moyen de ne pas avoir à lire les étiquettes, c'est d'abord d'acheter des produits bruts, naturels !

Pour ma part, bien sûr, je lis souvent les étiquettes par déformation professionnelle. Mais si je me penche sur mon comportement personnel, je constate que j'achète principalement des produits pas ou peu transformés : des légumes, des fruits, des pâtes, du riz, des céréales, du pain chez le boulanger, du poisson, de la viande, des oeufs, du fromage chez le fromager, du lait, du chocolat, du sucre, de la farine, ... On peut s'intéresser à la provenance pour certains.

Ensuite, en cas de produits transformés, le plus simple est d'acheter régulièrement les mêmes produits qu'on a repérés comme satisfaisants en ayant lu une ou deux fois l'étiquette (cf critères ci-dessous). Ainsi, il m'arrive (quand même !) d'acheter par exemple des biscuits et je connais les 2-3 variétés qui me conviennent (avec du beurre et pas de l'huile de palme par exemple...).

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Une étiquette plutôt rassurante, reste à vérifier si c'est satisfaisant au goût !

Enfin, quand on est sur le point d'acheter un produit non familier, je vous suggère quelques règles simples pour ne pas trop se prendre la tête :
- que la liste des ingrédients soit courte (6 ou 7 maximum). Sinon vous abandonnez !
- que les premiers ingrédients (ceux qui sont en quantité la plus importante) soient logiques pour l'aliment concerné : par exemple du poisson dans un plat à base de poisson, de la farine ou équivalent dans des gâteaux, ...
- que vous connaissiez tous les ingrédients qui sont listés. Si vous voyez des noms plus ou moins barbares, laissez tomber.

Pour ma part, j'ajouterai de minimiser certains ingrédients/dénominations qui sont souvent le signe d'une volonté de privilégier un coût bas : l'huile de palme (cachée souvent derrière l'appellation huile végétale) ce qui disqualifie de nombreux produits, dont une célèbre pâte à tartiner, le sirop de glucose-fructose (ingrédient à base d'amidon de maïs ou de blé enrichi en fructose), ou qui dénotent un éloignement du naturel (une grande partie des additifs, colorants, conservateurs).

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Un produit avec le sucre et l'huile comme premiers ingrédients, cela vous parait souhaitable ?!

Toutefois, il ne faut pas non plus devenir obsessionnel de la nourriture exemplaire. Faisons la différence entre notre alimentation quotidienne que l'on peut préférer saine et naturelle et certains aliments qui ne répondent pas vraiment aux principes évoqués ci-dessus mais qu'on peut avoir envie de consommer occasionnellement  (parce qu'on les trouve bons bien sûr !).

Et vous, avez-vous des convictions, des usages ou des questions en matière d'informations alimentaires ?

19/07/2009

Un livre à lire absolument : Tous gros demain ?

En cette période de vacances, peut-être cherchez-vous quelques lectures différentes des gros romans de l'été. Si vous vous intéressez à l'évolution de notre alimentation, aux transformations de l'agro-alimentaire, aux problèmes de surpoids dans notre société, il faut absolument lire "Tous gros demain" de Pierre Weill. Ce livre ne vient pas de sortir mais il est toujours d'actualité.
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Il explique de façon très simple et passionnante la façon dont notre alimentation a évolué, sans que notre corps suive toujours au même rythme.

Par ailleurs, Pierre Weill s'est lancé dans une tâche énorme : impulser des transformations de la filière agro-alimentaires dans sa globalité. Il est le président de l'association Bleu Blanc Coeur, qui vise à réintroduire de façon naturelle des omega 3 dans notre alimentation, grâce à une autre manière de nourrir les animaux.

Alors, soyez attentifs quand vous allez au supermarché à trouver le logo "Bleu blanc coeur" sur les produits (oeufs, jambon, volaille, produits laitiers, ...), c'est la garantie d'une chaîne alimentaire ayant permis de produire des aliments naturellement riches en omega 3.

Si vous voulez en savoir plus, consultez leur site.