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10/05/2013

Et si c'était le printemps (suite) ? Vive les petits pois !

Il y a vraiment des aliments emblématiques du printemps : les asperges, les fraises, les fèves... Et les petits pois. Je m'étonne un peu moi-même de cet ode à cette petite bille verte car je les ai longtemps fuis. Sans doute car c'était des petits pois en boite, fades, trop cuits, pâteux, ... Mais je me suis peu à peu réconciliée avec eux, jusqu'à carrément les apprécier quand ils sont frais et croquants.

En ces jours printaniers, j'ai donc eu envie de les inviter dans ma cuisine. J'ai commencé par faire un tour chez le marchand de légumes, et j'ai pris aussi des fèves. Le temps passé à les écosser est plutôt plaisant (les fèves, c'est un peu plus fastidieux...). Je n'avais pas de recette précise en tête, envie d'un plat mijoté, je me suis tournée vers un curry de légumes de printemps et poulet, en partant d'une base de curry de légumes savouré cet hiver. Légumes, poulet, garam masala, lait de coco, coriandre... Je me sens de plus en plus à l'aise avec ce type de recettes. Résultat : un plat absolument délicieux !

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Pour rester dans une touche totalement printanière, j'ai imaginé une "verrine" en dessert. Là encore, il s'agit de décliner de façon simple et intuitive une recette déjà appréciée en plus simple. Cela donne un dessert à trois étages : compote de rhubarbe, crème fouettée (improvisée avec de la crème et un peu de reste de lait de coco du curry), fraises citronnées, crumble (palet breton émietté). Un régal (bon, d'accord, la présentation, ce n'est pas encore vraiment ça !)!

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Le lendemain, il restait un peu de ce curry et je l'ai réchauffé un peu et agrémenté de quinoa (mélange des cultures !) pour un parfait bento.

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Quelques jours plus tard, retour des petits pois. Je venais d'acheter le nouveau magazine Zeste et une drôle de recette de "galettes aux petits pois et courgettes" m'a attirée. Ausitôt dit, aussitôt fait, ce sont des sortes de petites crêpes épaisses avec petits pois (entiers et mixés), courgette, feta, oeuf et farine : excellent et à refaire !

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Et vous, vous les aimez, les petits pois ? Comment les cuisinez-vous ? 

26/04/2013

Congélo vidé, congélo aussitôt (un peu) rempli !

Si vous me lisez régulièrement, vous avez suivi les quelques épisodes de mon nettoyage par le vide du congélateur de l'année (heureusement, il n'est pas très grand !). Ca y est, c'est fait ! Cela s'est terminé par une savoureuse recette de poulet aux oignons et gingembre (déjà réalisée, issue du livre "Le bonheur de cuisiner" dont j'ai souvent parlé), pour finir un reste d'oignons émincés.

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Etape suivante, congélateur dégivré et nettoyé. Puis vient le remplissage. En ce début de printemps, pas trop envie de me charger en légumes car il y en aura beaucoup de frais à disposition. Je commence donc par un premier stock pas trop important, en faisant un tour chez un fameux spécialiste des surgelés qui essaime à tous les coins de rue. J'y achète :

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- pour la fan de smoothies le dimanche : des tranches de mangue : pratique, bon, d'une qualité régulière.

- pour la femme active qui prépare des bentos et ne fait pas des courses tous les jours : des pavés de saumon, des filets de poulet, des crevettes.

- pour la pleureuse et pressée qui évite de les éplucher, des oignons émincés.

- pour la paresseuse qui a tant vu sa maman passer du temps à les préparer frais, des épinards en branches (qui sont loin de les égaler...)

- pour improviser un dessert, un gâteau ou égayer un yaourt même hors saison : des framboises.

Il y aura peut-être des petits compléments et surtout je garde de la place pour de bons plats maison.

Et vous, c'est quoi vos basiques du congélateur ?

24/04/2013

Avec des enfants, on grossit ou on maigrit ?

Il y a quelque temps, j'avais évoqué la question de savoir si le couple faisait plutôt prendre ou perdre du poids. Il se trouve que quelques temps après, je suis tombée sur un site (impossible de retrouver lequel !) où on parlait un peu du même sujet à propos de la famille. Et du coup, cela m'amène donc à cette nouvelle interrogation : avoir des enfants, cela fait grossir ou mincir ?

Je vous fais part de quelques réflexions et je vous laisserai volontiers la parole pour vos témoignages.

Dans certains cas, on mincit quand on a des enfants. Car :

- tout à coup, on se sent responsable de leur donner une saine alimentation et on abandonne fast food et commande de pizzas pour s'abonner à une AMAP ou autre panier bio,

- à force de leur préparer des purées de légumes, on finit par en avoir envie,

- les soirées télé-tablette de chocolat ou ciné-pop corn à deux, c'est bien fini,

- pour donner le bon exemple, on fait de "vrais" repas à table,

- on sort moins au restaurant, on limite les soirées arrosées avec les copains.

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Dans d'autres cas, au contraire, c'est l'occasion de prendre quelques kilos :

- on n'a vraiment plus le temps d'aller courir, nager, hanter le club de sport,

- c'est la course permanente et le temps passé en cuisine diminue au profit des plats préparés,

- quand ils grandissent, on se met à faire plein de gâteaux pour leur faire plaisir et on finit par en manger plus qu'eux,

- on déjeune à toute vitesse pour partir plus tôt le soir les récupérer,

- on les sert trop et on finit leur assiette à leur place

- on fait double dîner : on grignote avec les enfants à 19h/19h30 pendant leur diner puis on fait un dîner d'adultes quand le conjoint rentre (merci à Deborah pour ce complément)

etc.

Et vous, qu'en pensez-vous. Si vous avez des enfants, quel a été l'impact de leur arrivée sur votre façon de manger et votre silhouette ?

Et si vous voulez des exemples sympas et inspirants de parents qui semblent vivre une vie assez cool côté cuisine avec les enfants, lisez la jolie rubrique de Clotilde Dusoulier sur son blog : Les parents qui cuisinent. Mais surtout, ne culpabilisez pas si vous n'en faites pas autant !

 

Image © matsu05 - Fotolia.com

03/04/2013

Grand ménage de congélo - épisode 3 : vive les repas express !

Je continue donc à vider le congélateur et malgré ma quasi-absence de courses, cela ne va pas si vite que cela car, comme je vous l'ai raconté, j'ai beaucoup mangé à l'extérieur ces derniers temps... Mais j'ai quand même préparé quelques repas super-express made in congélo :

- Un bento avec un merveilleux tagine de légumes et pruneaux auquel j'ai adjoint de la semoule : 5 minutes chrono !

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- Un repas improvisé très vite un jour où je travaillais chez moi : le placard aide le congélateur : épinards avec un peu de ricotta, filets de maquereau (de la belle Compagnie Bretonne du Poisson), pâtes, un plaisant mélange.

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- Un soupe délicieusement parfumée pour un dimanche soir : je fais cuire des lentilles corail et je les mixe avec un reste de curry de légumes que je viens de décongeler en parallèle.

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- Un bento nipponisant : aubergines au miso, poêlée de légumes (daikon, champignons, carottes, poireau : tout était au congélateur sauf la carotte), saumon teriyaki, riz : un parfait déjeuner.

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- Déjà un avant-goût d'été : une merveilleuse ratatouille maison qui s'accorde si bien avec un oeuf...

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...et il en restera suffisamment pour s'accorder avec des pâtes en un savoueux bento-salade le lendemain

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ET avec tout ça, le congélateur n'est pas encore vide ! Suite au prochain épisode !

30/03/2013

Bientôt, des ateliers pour être en paix avec la nourriture et avec son corps !

Il y a quelques semaines, je vous annonçais les nouveaux parcours "Pairs et Expert" qui se dérouleront à partir d'avril. Il y a maintenant un nombre suffisant de personnes inscrites, donc les ateliers se tiendront comme prévu. Il reste encore quelques places (pas sûr sur le parcours 1, quelques-unes sur le parcours 2). Si vous êtes intéressée, il est encore temps !

Rappel

J'ai imaginé deux parcours en trois étapes car la durée me paraît importante pour initier de vrais changements durables dans ses habitudes alimentaires.

Parcours 1 : "Ras le bol des régimes, une autre voie pour ma ligne"

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Quand on interroge les femmes, rares sont celles qui n'ont jamais fait de régime. Et plus on les a expérimentés, plus on a déréglé sa relation à la nourriture. Un parcours pour retrouver une tranquillité alimentaire, manger sans frustration, être bien dans sa tête et dans son corps en allant vers son juste poids, le tout avec des expériences concrètes, des réponses à ses interrogations et des échanges enrichissants.

Dates : les mardis 16 avril, 14 mai et 11 juin, de 19h00 à 21h00.

 

Parcours 2 : "Côté repas, plus de stress, moi, j'assure !"

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Qui n'a jamais ressenti un moment de lassitude à l'idée de préparer le dîner, qui n'a jamais soupiré en se demandant "qu'est-ce qu'on va manger ce soir ?" Pour sortir de ce stress et avoir une alimentation savoureuse, un parcours vers des repas en toute tranquillité, avec des échanges, des conseils et idées concrètes, des outils ludiques et la découverte de ses propres ressources, le tout adapté à son tempérament et son mode de vie.

Dates : les samedis 13 avril, 25 mai et 15 juin, de 14h00 à 16h00.

L'inscription se fait pour l'ensemble d'un parcours (3 séances de 2 heures) et le montant est de 100 euros.

Envoyez-moi un mail (ariane.grumbach@bbox.fr) si vous êtes intéressé(e) par l'un ou l'autre des parcours et parlez-en autour de vous si vous pensez à des personnes que cela pourrait attirer.

Visuels © ysk_hrsw_i - Fotolia.com ; © paki18 - Fotolia.com

22/03/2013

Salon Omnivore : pas seulement moderne...

Lundi après-midi, je suis allée passer quelques petites heures au salon Omnivore de la jeune cuisine. Quand on parle de cela, et c'était en partie mon impression l'année dernière, on imagine peut-être des démonstrations un peu déjantées de cuisine improbable. Il y a de ça parfois mais ce n'est pas du tout ce qui est ressorti cette fois de ma courte visite. J'ai en revanche ressenti comme un fil cohérent qui se tissait entre les trois personnes que j'ai écoutées, autour de la passion, de l'artisanat, du respect de la nature et de son rythme, d'un ancrage fort dans un lieu... Un paysan-meunier-boulanger, un chef, un collecteur-affineur-marchand (de fromage) : des personnes qui essaient de faire leur métier de la plus belle manière en tirant le meilleur de la nature pour en faire profiter leurs clients.

D'abord Roland Feuillas, paysan-meunier-boulanger. J'avais déjà eu le bonheur de goûter son pain, on a eu des échanges par mail ou téléphone, je l'avais interviewé mais c'était la premier fois que je le rencontrais dans la "vie réelle". O combien heureuse du voyage ! Quelle belle façon de raconter ses différents métiers. Il est paysan et travaille avec différentes variétés anciennes de blé qui n'ont pas grand chose à voir avec nos variétés actuelles (et permettent beaucoup plus de tolérance au gluten, dit-il), sans aucun apport extérieur et dans un environnement absolument non pollué (donc un peu isolé). Il est meunier et travaille à la meule de pierre mais d'une façon particulière visiblement douce pour le grain. Il est boulanger et fait un pain qui utilise ses ferments internes. La façon dont il se met au service et accompagne la nature, en intervenant le moins possible, sans ajout extérieur, est impressionnante. Une conception pure et exigente, quasi-mystique, du pain à l'opposé total d'une vision industrielle et productiviste visant à simplifier et accélérer la fabrication au maximum. Il veut redonner au pain son rôle d'aliment clé, nourrissant, "base de notre pyramide alimentaire". Mais un pain de la qualité du sien, très riche en nutriments. Nous avons goûté son pain "de base" et un autre issu d'une variété très particulière de blé, le "Barbu du Roussillon".

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Ensuite, Romain Olivier, 4e génération de fromager ou plutôt comme il préfère se qualifier? car lui aussi a trois métiers distincts, de collecteur, affineur et marchand. Il est apparu intarissable sur les fromages, leur histoire, leur géographie, leurs spécificités territoriales, leurs diverses caractéristiques liées au climat ou à la technologie fromagère, et pas seulement ceux du Nord où il est installé par péripéties familiales. Et quelle belle conception de son rôle de collecteur que de prendre soin de son réseau de producteurs de lait en leur rappelant des augmentations nécessaires ou en les aidant à améliorer le goût de leur produits, ... car, dit-il avec une lucidité qui ne semble pas universelle : si on n'a plus de producteur, on n'aura plus de fromage ! Il a ensuite voulu nous faire découvrir sensoriellement son métier d'affineur, dont le rôle est de porter les fromages à maturité de saveur "en laissant du temps au temps", en nous faisant déguster comparativement deux Maroilles au même stade d'affinage : l'un tel quel et l'autre qu'il a relavé (en direct) à la bière (famille des fromages à croûte lavée !). Résultat : des arômes fort différents. NB : il travaille uniquement avec du lait cru, évidemment !

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Enfin, Gerald Passedat, chef de cuisine. Je n'ai jamais eu la chance de goûter à sa cuisine, il faut dire que je ne suis pas vraiment une habituée des restaurants 3 étoiles... Certes, cela est un luxe mais il assure qu'il s'agit pour lui de juste prix et je suis assez tentée de le croire : juste prix qu'il veut payer aux pêcheurs qu'il aide ainsi dans la préservation de moyens de pêche traditionnels, juste prix du travail minutieux en cuisine. Il a expliqué qu'être cuisinier, cela venait du coeur et du ventre et que tant qu'il n'avait pas compris cela, dans ses premières années de chef, sa cuisine n'était pas vraiment intéressante. Et un jour, il a réalisé justement que sa cuisine de coeur, c'était de rendre hommage à cette mer qu'il connaissait si bien, de valoriser les ressources de la Méditerranée et rassembler ainsi ses passions de la pêche, de la natation, de la plongée, de l'iode. Il démontre dans sa cuisine qu'on peut se détacher du loup, du turbot ou de la daurade royale si souvent servis car il y a 65 espèces différentes à pêcher. Il travaille avec une vingtaine de petits pêcheurs avec un cahier des charges précis : pas de glace, des modes de pêche traditionnels (palanque, lamparo, petit filet), des poissons qui arrivent ainsi vivants en cuisine, certains qu'il fait maturer comme de la viande et il affirme avoir une qualité de poisson exceptionnelle. Il se sent proche aussi d'une cuisine de la mer de type "régime cretois", c'est celle qu'il aime manger et cuisiner, avec des sucs, des réductions, des jus mais ni beurre ni crème.

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Passionnant et réconfortant de voir ces belles personnes qui préservent et adaptent des pratiques transmises de longue date. Et en même temps, comment ne pas ressentir tristesse et pessimisme en constatant combien ils sont peu nombreux et minuscules face aux puissantes compagnies industrielles et financières qui, quand il s'agit d'alimentation, pensent elles au profit avant tout...

21/03/2013

Dommage, pas de Super U à proximité... (ou faut-il choisir son supermarché ?)

Drôle de plainte n'est-ce pas ?! Ce n'est pas que je goûte particulièrement les supermarchés et hypermarchés. Je fréquente davantage des petits commerces. Mais, comme beaucoup de citadins, je peux être amenée à y faire une part de mes achats. Et, cette part, je ne serais pas mécontente de pouvoir la faire parfois dans un magasin Système U car je me trouve plutôt en phase avec le discours de leur patron, Serge Papin.

Peut-être l'avez vous déjà vu dans les medias. Car il n'est pas avare de sa présence. Et bien sûr qu'il fait cela aussi pour le bien de son business. Mais je trouve que c'est plutôt pour "la bonne cause". Aussi bien dans son livre "Pour un nouveau pacte alimentaire" que dans ses déclarations récentes suite à la "crise des lasagnes" ou dans ses actes (le plus important sans doute...), il cherche à modifier notre conception de l'alimentation, que l'on soit producteur, distributeur ou consommateur. Et j'ai le sentiment que ses convictions sont sincères...

Ainsi, je l'ai croisé au Salon de l'Agriculture récemment, où il est venu entre autres conclure un accord avec l'association Bleu-Blanc-Coeur pour que tous les oeufs de marque Super U soient désormais des oeufs Bleu-Blanc-Coeur (cf le billet de mardi). Un pas important pour ce "label" en termes de disponibilité.

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Les deux parties s'accordent sur l'importance de concilier accessibilité et qualité des produits.

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Pierre Weill et Jean-Pierre Pasquet, les deux co-présidents de Bleu Blanc Coeur avec Serge Papin, président de Système U

Dans son livre "Pour un nouveau pacte alimentaire", Serge Papin plaide pour que l'aliment redevienne "une préoccupation qualitative". Il est conscient que c'est l'ensemble de la chaine qui doit être concernée, du producteur au consommateur en passant par le distributeur. Ce qui implique des changements profonds. Ainsi il considère par exemple que "la distribution doit revaloriser les métiers de bouche et, s'il le faut, devenir formateur" car, pense-t-il, si le supermarchés ne font pas ce choix-là, alors il n'y aura progressivement plus de boucher, de boulanger, de poissonnier... Ce qui rejoint des précoccupations de certains bouchers qui peinent vraiment à trouver des apprentis... De même, il est persuadé que la distribution doit soutenir la production locale pas seulement au plan local mais en lui permettant un accès national via le réseau Système U (exemple des yaourts Malo, dont le réseau a accompagné le développement).

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Et j'apprécie ce que dit Serge Papin sur la part alimentaire du budget des ménages, plaidant pour que cela cesse d'être "la variable d'ajustement" des autres dépenses. Et se demandant si on ne pourrait pas "téléphoner un peu moins et manger un peu mieux" ?

Bien sûr, certains objecteront que leur budget est ric-rac sans marge de manoeuvre. Peut-être mais l'ont-ils réellement examiné de près ? Ont-ils essayé de cuisiner des produits frais de saison plutôt que d'acheter des produits industriels ? Ont-ils réfléchi à la véritable nécessité de toutes les autres dépenses ?

On peut aussi écouter une discussion avec Pierre Rabhi et Serge Papin (+ 2eme partie et 3e partie) initiée il y a quelque temps par l'école ISARA et la radio RCF (Radio Chrétienne Francophone, où il dit notamment, pour justifier sa position "dans le système" : "Quand on veut détourner un avion, il faut être dedans".

Cette vision responsable d'un distributeur me parait vraiment intéressante. C'est pour cela que je serais bien allée faire quelques courses chez Système U plutôt que dans un autre supermarché. Malheureusement, comme pour beaucoup, la proximité risque de primer...*

Et pour connaître un peu mieux l'homme, il y a un portrait du JDD : j'aime beaucoup le proverbe de conclusion...

Et vous, connaissez-vous Serge Papin ? Et choisissez-vous votre supermarché ? Selon quels critères ?

*Plus vraiment au fait de l'actualité économique, je découvre que Système U a racheté Telemarket en 2011. Alors peut-être mon prochain achat en ligne ?

20/03/2013

C'est le printemps : grand ménage de congélo - épisode 1 !

Décidément, chaque année, je vous refais le coup. Une envie soudaine de vider le congélo qui se déroule en plusieurs étapes, sur une assez longue période, avec le plaisir de cuisiner des plats inhabituels : la contrainte stimule la créativité.

Cette fois, je commence la procédure en me disant que j'arrête (quasiment) les achats et que je vais "survivre" avec ce qu'il y a dans le congélo, pour le vider rapidement. Du coup, dimanche soir, envie de soupe, on va voir ce qu'on peut faire. Je tombe d'abord sur des pieds de brocoli que j'avais justement gardés pour une soupe. J'ajoute la fin d'un paquet de brocolis surgelés, des rondelles de courgettes que j'avais stockées. Du coup, je décide de faire une soupe verte un peu hasardeuse : j'ajoute des épinards, des petits oignons et un peu de concombre (du frigo). Cuisson, blender, un peu de ricotta pour donner de l'onctuosité. Et de la coriandre fraîche. Je pars ainsi à l'aventure, ce que j'apprécie de plus en plus en cuisine...

Les hasards de ce jour-là m'ont aussi fait réaliser un gâteau de Savoie tout léger au thé matcha (pour utiliser des blancs d'oeuf, restes de délicieuses pâtes carbonara, les vraies avec sauce à base de jaune d'oeuf). Il est partiellement inspiré de celui de la célèbre blogueuse Mercotte (j'ajoute le matcha en bonne quantité au mélange de "farines")

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Avec une petite salade de concombre, cela a donné un joli repas tout vert :

- petite salade concombre-coriandre,

- soupe toute verte, et figurez-vous qu'elle était absolument délicieuse !

- gâteau de Savoie tout moelleux, au riche parfum de matcha (certains, peu accoutumés à ce thé, le trouveraient peut-être un peu amer).

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Rappelez-vous, ce n'est pas la première fois que je vous parle de repas monocolores !

Et vous, vous videz votre congélateur en ce début de printemps ?

06/03/2013

Oh, l'hiver est déjà bientôt terminé ?!

Vous allez peut-être croire que je me moque de vous. Car vous êtes nombreu(x)ses à attendre le printemps avec impatience. Eh bien moi, pas tant que ça... Bien sûr, je me réjouis des jours qui rallongent, je ne suis pas contre des températures plus douces. Mais en fait, je savoure pleinement chaque saison, avec ses particularités, ses pratiques. Et bien sûr ses plats. Et l'hiver n'est vraiment pas à plaindre de ce côté-là.

Du coup, je vois le temps passer et je me dis que je n'ai toujours pas fait un gratin chou fleur-brocoli qui me tentait, ou perfectionné mon savoir-faire en tarte aux poireaux. Ou réalisé ma première soupe à l'oignon. Ou varié les crumbles, ... La liste est longue !

Mais il y a déjà eu de bien plaisants régals d'hiver. Ainsi, Monsieur nous a concocté un délicieux gratin d'endives avec lard de poitrine et Fourme d'Ambert.

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Et aussi de délicieuses pâtes totalement de saison avec poireau, saucisse toscane et Trévise. Car il n'y a pas que la sauce tomate... Une recette découverte l'hiver dernier et toujours aussi savoureuse.

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L'hiver, c'est aussi la saison des coquilles St Jacques. Cette fois, elles ont été délicatement enrobées d'une fine tranche de lard de Colonnata, une recontre italo-bretonne, un délice !

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Pour ma part, je vous ai déjà dit ma reconnaissance pour les blogs de cuisine, pour la variété, la clarté, la simplicité souvent, de leurs recettes.

Ainsi, la semaine dernière, je suis arrêtée sur une recette de curry de légumes d'hiver publiée sur le délicieux blog de Clotilde Dusoulier, inspirée par Beena Paradin. C'est typiquement le genre de plats que j'aime et avec lesquels je montre à mes patients que manger des légumes :
- ça peut vraiment être un plaisir,
- c'est extrêmement varié,
- c'est possible, en toute saison sans être triste,
- ce n'est pas compliqué.

J'ai donc acheté des légumes d'hiver sans me caler rigoureusement sur la recette. Et toujours sur internet, je suis aussi tombée sur une vidéo de la merveilleuse et toujours concrète Esterellequi livrait ses astuces, notamment de placer chou-fleur et brocoli tranquillement sur les autres légumes car ils cuisent plus vite. Pour ne pas me compliquer la vie à mélanger des épices, j'ai tout simplement utilisé un mélange que Beena a concocté avec Olivier Roellinger (rien que ça !).

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Le résultat, avec du riz basmati (si vous voulez être sûr(e) de bien le cuire, suivez les conseils de Beena) était un delice parfumé et voyageur.

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Le lendemain, j'en ai mangé à nouveau. Comme j'en avais fait une grande quantité, j'ai congelé ce qui restait puis j'ai eu l'idée de mixer les légumes en soupe pour un troisième repas. Cela a donné un velouté onctueux et parfumé , auquel on a ajouté un peu de coriandre.

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Et vous, vous appréciez l'hiver côté assiette ? 

27/02/2013

Visite locavore au Salon de l'Agriculture 2013

Lundi, je m'étais réservé du temps pour faire une visite au Salon de l'Agriculture. Je la voulais différente de la précédente et j'ai eu l'idée de l'orienter locavorisme, la tendace au manger local gagnant du terrain (j'avais écrit un billet à ce sujet quand c'était encore peu évoqué). Peut-on être locavore en Ile de France ? Peut-on manger de tout, avoir une alimentation variée et plaisante en mangeant des aliments produits au plus près ?

Partie sur cette piste, j'ai, à quelques exceptions près, essentiellement axé ma visite sur les produits d'Ile-de-France. Ce n'est pas trop compliqué car la plupart sont regroupés. Si le goût et le type de produits m'ont orientée, c'est surtout la qualité des rencontres, l'accueil, la passion des personnes qui m'ont fait apprécier, et souvent acheter, tel ou tel produit. Du coup, je n'ai pas été du tout exhaustive, heureusement, mais je suis quand même revenue bien chargée.

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Au global, il y a maintenant un label "Saveurs Paris-Ile-de-France" pour des produits qui répondent à un cahier des charges précis du CERVIA (le Centre régional de valorisation et d'innovation agricole et alimentaire). Le stand de la région permet de les découvrir et d'avoir des informations sur les ressources de la région, ... Et j'ai aussi déjeuné local car le stand a concocté une formule raisonnable (7 euros) et savoureuse : sandwich avec pain des boulangers d'Ile-de-France frais et croustillant et jambon de Paris, jus de pomme, yaourt à boire de la Ferme de Viltain.

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Je n'ai pas conclu le déjeuner par n'importe quel café médiocre mais je suis allée à la Brûlerie Caron, torréfacteur installé en Ile-de-France depuis 40 ans, qui torréfie artisanalement son propre mélange avec un vieux torréfacteur. Le café Caron, c'est un assemblage de quatre grands crus (Brésil, Guatemala, Nicaragua, Ethiopie). Le jeune homme qui prend la relève s'inscrit dans le renouveau qualitatif du café et participe à des championnats de barista. Je ne suis pas repartie avec un paquet de café mais j'ai été tentée par une plaque de chocolat au café, qui s'est avéré très parfumé.

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Je me suis donc promenée de stand en stand. Un moment, j'ai cru que manger local voulait dire manger manger sucré ! Car j'ai d'abord découvert "Les deux gourmands", sympathiques et passionnés créateurs de biscuits très locaux. Certes ce n'est vraiment pas donné (un produit pour bobos ?) mais c'est le prix d'un travail artisanal, avec la parfaite traçabilité d'ingrédients locaux de qualité. J'ai été agréablement surprise par le subtil parfum des biscuits au coquelicot, les sablés à la pomme ou au miel sont très bons aussi, peut-être un peu trop "beurrés" pour mon goût personnel. La société est toute récente mais le monde fermier leur est familier (car familial pour l'un des deux).

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J'ai aussi découvert les moelleux macarons de Réau, nettement plus anciens (une existence d'une quarantaine d'années). Habituellement, je ne suis guère attirée par les stands pâtissiers dans ce genre de salons mais j'ai goûté sans a priori et j'ai été séduite par ceux à la noisette, riches de ce parfum que j'adore. Ils sont issus d'une recette toute simple et traditionnelle, perpétuée en famille. Comme me l'a expliquée la très charmante détentrice de la dite recette, c'est facile : sucre-blanc d'oeuf-noisette, poids pour poids (3 fois 1/3). Euh, il y a peut-être un peu de savoir-faire aussi ?!

A proximité, un sympathique jeune homme m'a fait goûter un caramel tout onctueux et fondant. Leur nom, les Nicettes, m'était familier car je les avais aperçus au Lafayette Gourmet mais en les pensant peut-être niçois ?! Ce sont des caramels artisanaux composés de sucre, de crème (une en particulier qui est la seule à donner le bon résultat, en la laissant "vieillir" un peu) et d'une pincée de sel. Lui-même, représentant la 4eme génération de caramélier, vient de reprendre l'activité et compte la développer dans le respect d'une tradition de qualité. Beau projet ! 

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Bon, passons au salé. Pour de prochaines recettes, j'ai acquis un paquet de lentilles de la Brie (eh oui, il n'y a pas que celles du Puy !). J'ai été ravie d'acheter du cresson fraichement cueilli mais combien de temps cela sera-t-il possible ? Le couple producteur de cette mono-culture m'a raconté la dureté du travail (illustrée par une plaisanterie du monsieur : "on est les seuls agriculteurs qui iront au paradis car on travaille à genoux !") et le manque d'envie de leurs enfants à leur succéder.

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J'ai aussi goûté et acheté du Brie de Melun fermier, très différent et beaucoup plus compliqué et long à fabriquer que celui de Meaux, plus répandu. Et (dans un autre pavillon) des yaourts de la Ferme de Viltain, nature tout simples, même si je sais leurs yaourts à boire délicieux, surtout celui à la vanille.

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Côté boissons, il existe plusieurs bières locales mais n'aimant pas cette boisson, je suis restée au jus de pommes. C'était sur le stand des producteurs bio d'Ile-de-France et du coup, j'y ai aussi acheté du pain (semi-complet) dont toute la chaine de production est locale, et un petit pot de miel. Un peu plus loin, j'ai découvert les infusions de l'herbier de Milly dont la célèbre (parait-il) menthe poivrée de Milly-la-Forêt. J'ai surtout découvert une femme adorable et passionnée, dernière représentante d'une herboristerie localement alors qu'il y en avait 150 en 1950...

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Et, outre les produits, je suis repartie avec plein d'invitations à venir découvrir la production des biscuits gourmands, les animations macaronesques, la fête de la menthe poivrée, les cueillettes de fruits, ...

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Bilan locavore : l'Ile-de-France est clairement une région riche en production agricole et en ressources alimentaires. Je n'ai pour ma part pas l'intention de devenir locavore de façon stricte mais au global mieux vaut sans doute être un peu flexitarien: côté fruits, légumes, féculents, oeufs, laitages, on a tout ce qu'il faut. Mais bien sûr, pas de poisson et outre le jambon de Paris, côté viande, il faut visiblement se contenter d'un peu d'agneau élevé localement, d'après les cartes des ressources de la région.

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PS1 : côté Saveurs Paris-Ile de France, il y a aussi désormais un label pour les restaurants utilisant des produits locaux, la liste des premiers est disponible sur le site déjà mentionné.

PS2 : puisqu'on parle de production locale, une campagne vers le grand public a récemment été lancée pour sauver Paris Lait, dernière laiterie de la région, étranglée par des formalités administratives. Plus d'infos ici