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17/10/2014

Traces de l'été : je suis de plus en plus flexitarienne

Le flexitarisme, j'en avais parlé il y a quelques années. Je mangeais souvent de la viande et du poisson mais je faisais aussi beaucoup de repas végétariens. J'exagérais un peu, on définit plutôt par ce mot (mais à quoi bon mettre des étiquettes ;-) ?) des personnes essentiellement végétariennes qui consomment occasionnellement de la viande et du poisson.

Depuis 2011, mon alimentation a continué à évoluer et je mange de plus en plus souvent végétarien. Cet été, je me suis dit assez naturellement que je n'avais plus vraiment envie de cuisiner de la viande ou du poisson. Ce n'est pas une décision ferme, c'est une écoute de mes envies du moment.

Mes bentos, mes repas à la maison sont  donc essentiellement végétariens.

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Monsieur propose aussi souvent des plats végétariens, qu'il s'agisse de pâtes, de tortilla aux légumes, d'une assiette composée, de tofu japonais, ... Ou des plats avec une petite note carnée, des lardons dans les artichauts à la barigoule par exemple.

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Ne pas en cuisiner ne signifie pas ne plus en manger. Je suis attentive à la qualité des produits. Je continue à me régaler plus occasionnellement de poisson grillé, d'un sandwich jambon-beurre maison avec des super ingrédients, de sushi chez Kifune.

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Mais j'apprécie aussi les restaurants qui prennent la peine de proposer un plat végétarien, surtout quand cela a été pensé et travaillé comme un vrai plat complet et plaisant. C'est le cas dans la formule déjeuner chez Semilla, dans le 6eme arrondissement, par exemple. Ainsi, j'y ai récemment mangé un plat à base de quinoa, choux, blettes, fromage, original et savoureux. La pizzeria du Loretta est aussi un endroit tout à fait plaisant et adapté si on veut manger végétarien.

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Tout cela est souple, intuitif, j'écoute mes envies, à table et en cuisine. Sans intention de devenir végétarienne.

Bilan après deux mois : je continue avec plaisir et gourmandise, sans contrainte ni frustration. Ni prosélytisme vis-à-vis de mes patients dont je respecte les goûts et les envies.

Et vous, votre façon de manger évolue-t-elle ces derniers temps ?

16/10/2014

Traces de l'été : je me régale de jus tout frais

Jusqu'à récemment, j'avais pour habitude assez souvent de me préparer un smoothie le week-end ou quand je commençais à travailler tard. Je disposais pour cela d'un robot-blender qui me servait aussi à râper ou émincer des légumes ou (rarement) à mixer des soupes. Mais au début de l'été, cet engin qui paraissait pourtant solide (et pas premier prix...) a rendu l'âme. Que faire alors, en racheter un similaire ?

J'en ai profité pour m'interroger sur mes habitudes. Depuis quelque temps, par ailleurs, j'avais entendu parler des extracteurs de jus deci-delà, plutôt chez des frugivores obsédés de leur dose de vitamines quotidienne.

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Après réflexion, visite chez Darty & co, analyse de mes besoins, discussion avec Esterelle, devenue experte du sujet, je me suis finalement décidée pour un extracteur de jus. Un engin fort coûteux (je me suis fait une sorte de cadeau de Noël avant l'heure). Un extracteur de jus, comme son nom l'indique, produit des jus, à base de fruits et légumes. Et aussi, selon les modèles, des mousses, des glaces, voire des pâtes. 

La différence entre un jus et un smoothie, vous demandez-vous peut-être ? Un smoothie, c'est le résultat mixé des fruits et légumes  avec une part de liquide que vous avez mis dans un blender. Vous récupérez toute la matière et si vous avez inclus par exemple un fruit un peu nourrissant comme la banane, vous aurez un smoothie qui peut bien vous rassasier.
Un jus, c'est l'extrait liquide des fruits et légumes que vous mettez dans la centrifugeuse ou l'extracteur. Et donc, l'appareil met de côté les fibres. L'astucieuse Esterelle propose si possible de les recycler, par exemple les fibres de la carotte pour un carrot cake.

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Avantages et inconvénients des deux :

- le smoothie comme on ne perd rien est plus nourrissant et vous rassasiera donc plus longtemps.

- le jus est plus léger et surtout, l'argument mis en avant par ses défenseurs, est absorbé rapidement avec toutes ses vitamines qui vont vous donner la pêche ! L'extracteur a a un fonctionnement à basse vitesse qui ne chaufferait pas les aliments et préserverait donc leurs nutriments bien mieux qu'une centrifugeuse.

Pour ma part, j'aime bien jus et smoothie et je devrais pouvoir faire des sortes de smoothie avec un des ustensiles de mon extracteur. A suivre !  

L'utilisation de l'extracteur est très simple et le nettoyage facile (beaucoup plus que celui de mon ancienne centrifugeuse...). Mais il faut une bonne organisation pour s'approvisionner régulièrement en fruits et légumes variés. Puis prévoir un peu de temps pour les laver et couper. La réalisation d'un grand verre de jus est en soi rapide.

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J'ai surtout improvisé en fonction de ce que je trouvais, ce que j'avais sous la main, en lisant soigneusement les conseils d'Esterelle dans son livre par ingrédient. Carotte, concombre, courgette, pomme, poire, épinards, graines germées, gingembre, pamplemousse, citron, ...

Exemples qui m'ont régalée :

- concombre-ananas-menthe,

- concombre-courgette-céleri-fenouil-kiwi-citron-menthe-graines germées,

- ananas-melon-prune-poivron-épinard-citron vert-gingembre,

- pomme-carotte-fenouil-concombre-kiwi-gingembre,

- pomme-carotte-orange-concombre-kiwi,

- pomme-carotte-ananas-concombre-gingembre, etc. etc.

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Bilan après deux mois :

Je n'ai pas encore optimisé l'aspect logistique de la chose. Pour l'instant, je suis à contre-courant de mon habitude précédente : je me prépare des jus en semaine, environ 2 à 3 fois par semaine en fonction de mon emploi du temps. A poursuivre car c'est délicieux, mais en m'organisant mieux...

NB : pour moi, boire des jus ne remplace pas le fait de manger des fruits et des légumes sous diverses formes, crus et cuits, car j'adore ça, c'est un autre type de plaisir.

14/10/2014

Traces de l'été : je "récolte" des graines germées

Cela fait pas mal d'années que j'apprécie les graines germées. Je les avais découvertes par hasard au gré de salades dans des lieux qu'on ne qualifiait pas encore de bobo... Puis je les ai retrouvées chez Cojean, notamment dans leur petit sandwich au thon qui m'a parfois dépannée.

Je les aime d'abord pour leur goût et leur croquant, même si je sais qu'elles sont censées être bonnes pour notre forme par leur richesse en nutriments. J'avais d'ailleurs écrit à leur sujet qu'elles étaient 4 fois B : Belles, Bonnes, Bio et Bien.

Jusqu'à présent, j'en achetais de temps en temps quand j'en trouvais. Mais il me semble que l'offre s'est clairement raréfiée après la "crise" qui les avait hâtivement mises en accusation en 2011. Et je constatais que j'avais parfois du mal à finir la barquette, que je l'oubliais, en gaspillais un peu. Je savais que les adeptes du bio et du tout "fait maison" faisaient eux-même germer des graines. Cela m'avait vaguement effleurée, sans suite.

Jusqu'à ce que je tombe sur un mode d'emploi simple et clair dans le dernier livre de Laure Kié, "Cuisine végétarienne". Du coup, cet été, je me suis équipée d'un bocal ad hoc, d'un sachet de graines (de l'alfafa pour commencer, puis un mélange de trois graines différentes) et je me suis lancée.

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Rien de compliqué : on laisse les graines tremper 24 heures, puis on les rince matin et soir. Et on attend... Pas longtemps, très vite, ça commence à pousser, on observe avec intérêt : petite joie de suivre jour après jour le phénomène naturel. Et au bout de 3 à 5 jours, c'est prêt, on rince et on déguste. Miam !

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Tiens, d'ailleurs, on en parle dans le dernier Zeste magazine.

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Bilan après deux mois :

- Les graines germées sont davantage présentes dans mon alimentation. J'en utilise plus souvent : dans une salade, une assiette composée, un sandwich, un jus... J'ai même "inventé" un en-cas délicieux : pain-beurre-graines germées.

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- Peu à peu, je dose mieux pour ne pas gaspiller. Mais j'ai encore des petits soucis de timing, avec des moments où je n'en ai plus à disposition.

- Solution envisagée : acheter un deuxième bocal pour alterner la germination.

Et vous, vous avez développé des aspects du "fait maison" depuis cet été ?

13/10/2014

Alors, on en est où des bienfaits de l'été ?

Je vous avais suggéré il y a quelques semaines "Pas de résolutions de rentrée", mais je ne suis pas sûre que vous m'ayez écoutée... Je parlais plutôt de garder des traces de l'esprit de l'été, qu'il s'agisse de rythme, de temps pour soi, de nouvelles petites habitudes, ... Alors, où en êtes-vous ? Qu'avez-vous fait ? Vous êtes-vous laissé(e) entraîner par le flot incessant des contraintes de rentrée ou avez-vous gardé le cap de ce qui vous fait du bien, vous ressource et vous énergise ? Si vous avez laissé filer les semaines, ce n'est pas grave, peut-être est-ce justement maintenant, les urgences de la rentrée étant passées, que vous pouvez vous poser et penser à vous ?

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Pour ma part, j'ai recommencé à travailler le 19 août, donc je peux dresser un premier bilan sur presque deux mois. Je n'avais pas pris de grandes résolutions. En revanche, j'avais expérimenté quelques nouveautés cet été en étant au calme à Paris et je voulais observer comment elles passaient l'épreuve de la rentrée et d'une quantité de travail  nettement plus dense.


Ces nouveautés, je vais vous en parler plus en détail dans les jours qui viennent :

- je cultive des graines germées,

- je débute le yoga,

- je deviens plus flexitarienne,

- je bois des jus maison.


A demain pour la suite !

Et vous, avez-vous des traces de l'été encore bien vivantes ?

 

Image © viperagp - Fotolia.com

 

 

29/09/2014

Miam, deux "cantines" parisiennes pleines de saveur

J'essaie aussi souvent que possible de me préparer un bento pour mon déjeuner. C'est d'autant plus nécessaire que, étant très souvent en consultation sur l'heure du repas de midi, je mange en décalé vers 13h45-14h. Je risque alors de trouver porte close ou une carte réduite aux derniers plats délaissés. Mais je ne me mets pas la pression, je ne "lunchboxe" pas tous les jours et j'aime aussi sortir découvrir de nouveaux lieux. J'ai ainsi été doublement ravie ces derniers jours.

J'ai découvert grâce à Anne-Laure Pham, la pétillante rédactrice en chef du magazine Zeste, un délicieuse "cantine" assez "tendance", Mûre. Ce n'est malheureusement pas tout proche de mon cabinet mais j'ai profité d'une réunion à proximité pour m'y attabler et je me suis régalée. Tellement savoureux et frais que j'y suis déjà retournée une deuxième fois exprès (j'adore marcher, il faisait beau, donc ce ne fut pas une contrainte). Il y a notamment des assiettes avec un trio de salades (7,10 euros) qui sont très réussies dans l'art de mêler les goûts, les textures, d'assaisonner avec justesse... Même la betterave, associée à d'autres, devient plaisante ! Il y aussi un plat du jour mais quand j'arrive, il est fini depuis longtemps... Je suis un tantinet agacée par le côté "on surfe sur les modes" des pâtisseries sans gluten mais bon, passons...

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J'ai aussi découvert la Table Verte (pas vraiment nouvelle, elle, puisque l'épicerie date de 1979...) grâce à Pascale Weeks , un lieu bio et végétarien, et j'ai eu le plaisir d'y déjeuner avec elle. Au menu, plusieurs formules. J'ai choisi une part de tarte salée du jour (courge, bettes, courgette) + deux crudités râpées (carottes / chou & co). C'était frais, goûteux, nourrissant (tarte aux légumes très réussie), et vraiment abordable pour le quartier (Ternes) (cette formule est dans les 8 euros). Si vous vous interrogez sur la sauce blanche, il y a une petite confusion sur l'assaisonnement, on me propose "soja" et je pense sauce soja alors que c'était au lait de soja (pas mauvais par ailleurs).

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Dans les deux cas, on mange, pour un prix très raisonnable, dans une "vraie" assiette ! Cela change tout car j'ai de moins en moins envie de manger dans du plastique style Cojean & co.

Et vous, vous fréquentez ce type de "cantines" saines et gourmandes ?

Mûre, 6 rue Saint-Marc, Paris 2ème

La Table Verte, 5 rue Saussier Leroy, Paris 17eme, tel : 01 47 64 19 68

26/09/2014

Rencontre avec Rachel, gourmande BCBT

Il y a longtemps que je n'avais pas publié d'entretien avec une gourmande BCBT (Bien dans son Corps, Bien dans sa Tête). Il n'y a pas de règle, cela se fait en fonction des rencontres, du feeling...
 
Rachel, comme un certain nombre d'autres gourmand(e)s-gourmets, je l'ai connue via twitter. Elle tient un blog fort appétissant où elle partage recettes goûteuses et coups de cœur gastroonomiques, On My Kitchen. Elle vit dans le Sud mais vient souvent à Paris. Et un jour, après de nombreux échanges virtuels, on a pu se retrouver autour d'un café et faire plus amplement connaissance. Depuis, on s'est revues, on a partagé un merveilleux repas chez Alexandre Mazzia à Marseille... Elle est plaisamment loquace quand on la rencontre et plutôt concise ici. Interview qui va à l'essentiel.
 
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Ta définition de la gourmandise
La gourmandise me fait penser à quelque chose de sucré, or je n'aime pas le sucre. Alors difficile de dire... Je parle de plaisir qui suscite l'émotion. 
 
Ta gourmandise favorite
Déguster des olives Bella di
Cerignola ou des amandes vertes fraîches :-)
 
 
Ta dernière découverte gourmande
La cuisine thaïlandaise...Je raffole de la citronnelle, le combawa, le galanga...
 
Le plat / l’aliment que tu ne parviens absolument pas à aimer
La grenouille 
 
Tu pars sur une île déserte, l’aliment que tu emportes absolument
L'huile d'olive 
 
Que consommes-tu sans modération ?
Les légumes
 
D’où vient ton tempérament gourmand ?
C'est familial 
 
Ta gourmandise inavouable
Inavouable non mais j'adore me préparer avec un super pain des tartines avec de la boutargue et un filet de jus citron. Ou me préparer une soupe express bien sûr maison.
 
La cuisine, c’est quoi pour toi ?
Associer, combiner des ingrédients de belle qualité.
 
Dans tes placards (et ton frigo), il y a toujours… 
De l'huile d'olive
 
Ta madeleine de Proust, le goût que tu n’arrives pas à retrouver
Le bouillon de poule que faisait ma grand-mère :) 
 
Ta recette super-express et super-bonne 
Version été avec une tomate mûre comme la Federle ou la russe, très sucrée, saisie quelques secondes à l'huile d'olive,  terminer la cuisson de bonnes pâtes italiennes al dente et servir avec quelques feuilles de basilic et un peu de parmesan (facultatif)
 
L’effort que tu fais pour ta ligne
Je retire le pain et les charcuteries mais ce n'est pas un effort.
 
C’est quoi les régimes pour toi ?
Une punition et un danger !
 
Ta meilleure façon de bouger
Nager
 
Une astuce gourmande pour embellir le quotidien
Casser des amandes vertes fraîches et les conserver au frais dans de l'eau salée. La peau se retire très vite....
 
Merci beaucoup Rachel et au plaisir de partager de futurs moments gourmands (mais rappel, ni pain ni charcuterie ne font grossir, seulement l'excès de cela ou du reste ;-)).
 

22/09/2014

La Grande Tablée du Ministère de l'Agriculture, j'y étais !

Je fais dans le patrimoine alimentaire ces jours-ci, entre le repas gastronomique des Français et la Grande Tablée proposée en prélude aux Journées du Patrimoine !

En effet, j'avais été invitée vendredi soir à la Grande Tablée initiée par le Ministre de l'Agriculture, de l'Agro-alimentaire et de la Forêt, Stéphane Le Foll. J'étais visiblement invitée dans le registre presse (du fait de mon blog...), mais je ne fais clairement pas partie des "vedettes", tels Perico Legasse et autres, placés près du Ministre...).002.JPG

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Après m'être sentie un peu isolée en arrivant car ne connaissant personne, j'ai finalement noué conversation avec des personnes très diverses et intéressantes, revu Pierre Sanner, rencontré au Cercle, le Directeur de la Mission Française du Patrimoine et des Cultures Alimentaires, écouté Stéphane Le Foll vanter la qualité des produits alimentaires français et déclarer sa volonté de progresser en matière de restauration collective*, suivi la remise de quelques médailles et trophées. Puis je me suis installée auprès de sympathiques compagnons de tablée. Je ne sais pas vraiment en détail qui étaient les convives, des personnes du Ministère, des représentants de divers organismes, institutions, entreprises de la restauration collective, de la gastronomie, de l'agro-alimentaire, des producteurs...

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Le menu proposait plusieurs entrées et plats, un très bel assortiment de fromages d'Appellation d'Origine Contrôlée (AOP) de France, des desserts. Comme toujours dans ce type de circonstances où un buffet est proposé, la foule a tendance à se précipiter vers la nourriture. Pour ma part, ayant un peu traîné avant de passer à table, j'ai pris une petite entrée à base de tomates (le foie gras avait disparu en premier !), j'ai délaissé le plat (mais ma voisine ne l'a fait goûter) et j'ai largement profité des fromages puis j'ai conclu par une sorte de charlotte aux pommes.018.jpg

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Le tout fut plaisant et en bonne compagnie, dans la douceur d'un soir de fin d'été et la belle cour du Ministère.

Pour information, le même jour, le ministre, suractif et ne voulant lâcher aucun dossier d'après ses proches, était de retour d'un colloque de la FAO sur l'agro-écologie en Italie et publiait une tribune sur le sujet, sur lequel nous serions, a-t-il dit, en pointe.

*Il a été précisé qu'actuellement 70 à 80% des produits utilisés en restauration collective (qui représente 10 millions de repas par jour) ne proviendraient pas de France et le Ministre souhaite contractualiser l'amélioration de la qualité et de la provenance des produits.

09/09/2014

Comment éviter la "fringale" de 11h du matin ?

Il y a quelques jours, une étude a remis en cause la cruciale importance du petit déjeuner si souvent soulignée. Dans le domaine de la nutrition, les études affirmant tout et son contraire sont légion. Mais cette fois, c'est un dogme profondément ancré dans les croyances des mangeurs qui est mis à mal. Les médias ont d'ailleurs largement relayé l'information. 
 
Pour ma part, j'ai été plutôt amusée car cela fait longtemps que je répète que chaque personne est différente et a donc son propre rythme alimentaire. Que je lutte contre le dicton "Petit déjeuner de roi, déjeuner de prince, dîner de mendiant" qui n'est certainement pas adapté à tous. Suivre son rythme alimentaire ne signifie pas l'anarchie... Mais que l'on n'est, par exemple, pas obligé(e) de petit déjeuner si l'on n'a pas faim du tout. Et, quand on a des contraintes d'horaire, on apprend, en se connaissant, à avoir faim au bon moment. Et aussi à trouver le bon petit déjeuner qui permettra de tenir jusqu'à son heure habituelle de déjeuner. 
 
Or, beaucoup de personnes (si j'en crois les récits de certains patients ou certains cris de détresse sur twitter, n'est-ce pas Laurent, Sophie & co...) ont faim dès 11h du matin.

Parmi elles, il y en a sans doute qui n'ont pas petit déjeuné par manque de temps par exemple. Ou qui ont petit déjeuné à une heure extrêmement matinale. Mais il y a aussi des personnes, en nombre non négligeable, qui ont petit-déjeuné. C'est sans doute que leur petit déjeuner n'est pas le plus approprié pour elles.

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Ce petit déjeuner n'est probablement pas adapté à tout le monde
 
Beaucoup de personnes prennent un petit déjeuner par habitude, par raison diététique, par facilité ou rapidité sans forcément prendre en compte son effet rassasiant.

Tout le monde est différent, je le répète, mais je rencontre fréquemment des personnes qui constituent une catégorie particulièrement réactive au sucre. Je m'explique : ces personnes, quand elles prennent un petit déjeuner riche en sucre, par exemple des tartines avec de la confiture, des céréales très transformées et sucrées, ... ont un apport rapide de sucre dans leur sang (leur corps digère très vite le sucre) et cela crée quelques heures après une sorte de réaction inverse d'hypoglycémie. Et donc un coup de barre, une fringale, une faiblesse (éventuellement pire que s'ils n'avaient rien mangé le matin).
 
Ce n'est pas forcément agréable, on n'a pas forcément la possibilité de prendre un en-cas, on attend avec impatience le déjeuner, parfois au détriment de la concentration sur son travail...

Ce n'est pas une fatalité. Quand on est dans cette situation, il vaut mieux expérimenter d'autres petits déjeuners qui ne créeront pas un afflux de sucre rapide. Ce n'est pas une question de calories mais de type d'aliment.
 
Par exemple un petit déjeuner comprenant du fromage, ou du fromage à tartiner, du jambon, voire un œuf, avec du pain. Parfois, quand je suggère cela, certains sont ravis car ils adorent le fromage et n'ont aucun a priori à manger salé le matin.
 
Mais d'autres rechignent vraiment à ce type de déjeuner (je conseille quand même d'essayer sans a priori pour voir). Ils peuvent essayer par exemple des céréales moins sucrées, un pain plus dense ou plus complet, et compléter avec un fruit, dont les fibres permettront une digestion un peu plus lente.
 
Le tout est de faire des expériences pour trouver, comme je l'avais expliqué, le petit déjeuner qui concilie plaisir, praticité et rassasiement durable.
 
Et vous, vous l'avez trouvé, votre petit déjeuner idéal ou vous le cherchez encore ?
 
Visuel ©cook_inspire fotolia.com
 

08/09/2014

Le pain rassis, on ne le gaspille pas, on le recycle !

J'essaie, autant que possible, d'éviter le gaspillage alimentaire. Et je ne jette jamais de pain. Quand j'en ai trop, je le coupe en tranches, en morceaux et je le congèle pour une utilisation ultérieure, souvent avec l'aide du grille-pain. Mais parfois, il arrive qu'on laisse du pain rassir. Ce n'est pas une raison pour le gaspiller non plus. 

Cela m'est arrivé récemment. Je vous ai parlé de la boulangerie Dame Farine à Marseille. Je lui ai rendu deux visites. Lors de la première, j'avais acheté différents pains en petites quantités pour les consommer les jours suivants au petit déjeuner. Mais j'avais vu grand et il m'est resté du pain "Méteil" (mi-blé mi-seigle).

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Quatre jours après achat, il était un peu rassis. Il aurait été tout à fait mangeable en le réchauffant un peu, c'est l'avantage du bon pain... Mais j'avais aussi du pain frais (fruit de ma 2ème visite) qui me faisait envie. Donc, j'ai préféré recycler le premier. Du coup, j'ai fait tout un repas sur le thème du recyclage panophile. Il y a des tas de possibilités, j'en ai pratiqué trois :

-une célèbre salade italienne, la panzanella, en prenant la recette d'Edda Onorato dans son nouveau livre (mais elle est aussi sur son blog), salade à base de pain "trempé" et de tomate, concombre, ...

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- de la chapelure, petit ajout à une recette qui me faisait envie dans le livre "Cuisine végétarienne" de Laure Kié, des poivrons farcis (farce à base de quinoa, tomate et chèvre).

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- un usage classique, du pain perdu, avec des figues fraîches rôties. 

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On peut aussi faire des croûtons, du pudding (jamais tenté), l'utiliser pour une farce ou un pain de viande ou de poisson. Ou cette appétissante recette de gâteau de pain au jambon d'Isabelle-"Cenwen" à laquelle je penserai volontiers la prochaine fois.

Et vous, cela vous arrive-t-il d'avoir du pain rassis ? Qu'en faites-vous ?

30/08/2014

Festival Tous à Table : mélange des gen(re)s ?

Courant juillet, j'ai reçu une information sur un événement prévu le 30 août, le Festival Tous à Table avec une incitation à prendre un billet. J'ai regardé le "menu" attractif de chefs brillants, les prix élevés, le principe de solidarité entre les nantis et ceux qui le sont beaucoup moins. Et sans trop réfléchir, j'ai pris un billet à 49 euros (quand même !) pour le "Brunch des Pâtissiers", un des trois moments de le journée, car c'était le tarif le moins élevé... Et il y avait du beau monde en perspective : Benoit Castel (boulangerie Liberté), le chocolatier-pâtissier Jacques Genin, Cyril Lignac, ... J'ai ensuite un peu regretté, me suis dit que ce n'était pas vraiment mon style de participer à ce type d'événement mais bon, j'avais payé, une somme qui n'est pas négligeable pour moi*...

Quelques jours avant, de moins en moins tentée d'y aller car j'avais envie de tranquillité, d'autant que je lis un article où on parle de façon un peu étrange de la "sélection" des bénéficiaires, de l'importance qu'ils présentent bien... Flavio Nervegna, le responsable de l'association indique pour cet événement : « Il faut pouvoir faire honneur à la table. Nos invités sont donc d’abord choisis sur des critères de sociabilité, sur leur comportement. Ils ont conscience qu’ils font une vraie sortie au resto, et notamment s’habillent en conséquence » Un peu bizarre, non ? On va voir les "nantis" en jean, les "invités" en costume ?! Je ressens un côté paternaliste et artificiel même si l'intention de départ est louable...  

Je me résous à y aller. J'arrive à 11h30 car je travaillais avant (début théorique du brunch à 11h00), il y a une fort longue queue, personne n'est encore rentré et j'attendrai 40 minutes. Ensuite, aucune consigne, c'est immense, il y a de nombreuses tables, on s’asseoit où on veut. Contrairement à moi, les personnes sont venues à plusieurs, en couple, entre amis, en famille et s'installent ensemble. Normal, ils ne vont pas se séparer ! Pour ma part, je m'installe près d'un monsieur âgé mais il ne fait que ronchonner sur la nourriture et je le quitte pour des dames plus avenantes !

Globalement, cela ressemble à un événement comme ceux que l'on peut voir de temps en temps dans des salons, avec une sono qui fait de l'animation, invite les chefs sur scène, les fait parler de leurs créations. Mais le but n'est pas le même ici.

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Je lis par exemple sur twitter : "j'étais au brunch, c'était super chouette". Mais qu'est-ce qui était chouette : de manger avec des potes, de voir des chefs et de goûter leurs plats, de faire une bonne action ?

Un triple objectif guide l'association mais ce mélange des genres peut-il fonctionner ? Car Tous à Table, c'est quoi ? 

1. Gastronomie : un événement culinaire permettant à des passionnés d'approcher des chefs célèbres et de goûter leurs créations ?

2. Solidarité : un événement généreux permettant à des personnes qui ont peu de moyens de passer un beau moment convivial à se régaler de plats délicieux ?

3. Mixité : un événement social visant à mixer des populations diverses, les faire échanger, retrouver le sens d'une convivialité partagée ? Sur le site de l'association, on affiche bien que : "favoriser la mixité sociale" est un objectif majeur.

Mes impressions à ce sujet (basées sur la première partie de la journée uniquement) :

1. Gastronomie : c'est plutôt réussi : les chefs (ceux que j'ai vu pour le brunch) se sont impliqués en amont avec leurs équipes pour préparer des plats en quantité, sont présents, plutôt disponibles, ont élaboré de savoureuses créations, et se prêtent au jeu avec bonne humeur. 

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Les plats que j'ai goûtés étaient très bons, qu'il s'agisse du tartare de daurade plaisamment relevé par un condiment citron-citron vert de Laurent Favre-Mot (que je ne connaissais pas), l'éclair au chocolat de Cyril Lignac et la célèbre tarte au chocolat de Jacques Genin (choix difficile parmi ses diverses créations). Plus du bon pain sur les tables, que mes voisines ont adoré, des confitures, de la Badoit et de l'Evian, des jus de fruit (j'ai donné mon ticket), du café.

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2. Solidarité : je ne peux préjuger du ressenti des personnes qui ont pu participer à prix très modique par la générosité des autres. J'espère vivement qu'elles se sont régalées sans complexe et ont passé un plaisant moment dont elles garderont un beau souvenir. Pour ma part, il me semblerait plus essentiel de proposer au plus grand nombre l'accessibilité à des ateliers bienveillants et gourmands de cuisine du quotidien pour que chacun ait le droit de se régaler tous les jours. Ou de constituer un cercle de chefs qui ouvreraient de temps en temps leur table à petits prix, ce que visiblement l'association fait via les Samedis solidaires.

3. Mixité : J'adhère à cette louable intention de mixité sociale. Mais selon moi, elle est restée du domaine de la théorie (pendant le brunch). Cet aspect m'a paru complètement absent, chacun, d'où qu'il vienne, est resté avec ceux qu'ils connaissaient, je n'ai vu aucun mélange naturel ou suscité de personnes d'horizons divers (mais je serai ravie que l'on me prouve le contraire).

Les missions que se fixe l'association Tous A Table, qu'il s'agisse de l'accessibilité de repas de qualité, de réinsertion... me paraissent tout à fait intéressantes et à soutenir. Sans doute a-t-elle besoin de ce type d'événement médiatisé pour prendre de l'ampleur et accroître sa visibilité. Mais ne soyons pas dupes, il en faut davantage pour recréer vraiment du lien social inter-milieux...

Et vous, que vous ayez participé ou pas, que pensez-vous de ce type d'événement ?

*Entre temps, je découvre via les dernières communications que les 49 euros ne devraient coûter finalement que 16,66 euros après déduction fiscale (je suis en train de pister le justificatif...)