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21/09/2015

Et si un film nous aidait à regarder nos assiettes ?

Avez-vous entendu parler du film "Regards sur nos Assiettes" ?

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En fin de semaine dernière, j'ai appris via des adhérents Slowfood qu'il y avait le dimanche soir une projection-débat de ce film. J'ai eu envie d'y aller car j'en avais entendu parler sur le web et j'avais été intéressée par la bande-annonce. Intéressée car cela semblait être un film échappant au catastrophisme et à la sinistrose de nombreux documentaires puisant dans le domaine alimentaire. Et entrepris par un groupe de six étudiants, ni journalistes ni apprentis cuisiniers mais géographes, étudiants à Annecy.

Je me doute que je suis mieux informée que la moyenne des gens sur ces sujets. Pourtant, j'ai vraiment apprécié le film (au-delà de quelques infographies un peu scolaires mais pouvant sans doute aider à la prise de conscience). Le constat de départ est la part négligeable des circuits courts (2%) alors que 80% de la consommation alimentaire se fait dans les grandes enseignes de distribution. Au fil des recherches et rencontres des étudiants, on entend à la fois des propos angoissants tel un professeur de lycée horticole à propos des tomates de plein champ "On ne peut pas enseigner un truc qui est en train de disparaître gentiment..." et d'autres beaucoup plus encourageants : un responsable de collectivité qui, atteignant la part limite hors marchés publics d'alimentation bio et locale, prévoit de former les producteurs locaux pour qu'ils puissent répondre aux marchés publics. Ou un patron d'une jeune entreprise de restauration collective qui dit sa joie de "retrouver des postes avec des cuisiniers qui cuisinent".

J'ai apprécié que les étudiants s'intéressent à tous les intervenants sans hiérarchie car cela rejoint ma conviction que le changement des habitudes viendra par un mouvement de chaque maillon "de la fourche à la fourchette". On voit aussi un boulanger avançant peu à peu dans son projet de pain purement local expliquer, ce qui rejoint tellement mes convictions dans ce monde de chasse au gluten : "Ce n'est pas le pain le problème, c'est la façon dont on le produit !". Il explique en quelques mots l'évolution des semences et le fait qu'elle ont davantage changé en 50 ans que dans les 12 000 ans précédents... (un discours qu'apprécierait Roland Feuillas...). Agriculteurs et éleveurs se questionnent et évoluent aussi.

C'est ce que j'ai vraiment aimé dans le film : les témoignages de divers acteurs de la chaîne alimentaire qui œuvrent concrètement, dans leur territoire, à développer des circuits courts, permettant l'approvisionnement local et bio (ou équivalent) du plus grand nombre. Des hommes et des femmes motivés, persévérants et qui, chemin faisant, prennent conscience qu'ils retrouvent un sens à leur travail, qu'ils soient agriculteur, cuisinier ou boulanger. Des femmes et des hommes qui travaillent beaucoup certes mais qui arrivent ainsi à changer vraiment leur approche et son impact sur l'alimentation locale. Comme le dit l'un d'eux, "le commerce équitable, c'est en France aussi !". Il n'y a là rien de facile ou d'idéaliste mais du concret, du travail, de la réflexion, des rencontres, du partage.

J'ai aimé que ce ne soit pas un film militant avec un parti-pris de départ qu'il essaie de démontrer mais plutôt l'exploration de quelques étudiants curieux et relativement ignorants qui cherchent des réponses à leurs questionnements. Lors du débat qui a suivi le film, certains ont regretté qu'on ne montre pas davantage la face noire de l'alimentation (pour ma part, il me semble que la télé s'en charge bien...). Bien sûr, il est très loin d'être exhaustif mais comment l'être sur un sujet comme l'alimentation, tellement vaste et complexe ?

Comme l'a dit le réalisateur Pierre Beccu dans le débat suivant les film, les étudiants voulaient montrer des gens qui ont envie de nourrir sainement leurs voisins.... Espérons qu'il y en ait de plus en plus. Et à nous consommateurs ou consomm'acteurs de les encourager par nos choix.

regards sur nos assiettes, pierre beccu, documentaire sur l'alimentation, circuits courts, alimentation et territoires

Pour l'équipe, la prise de conscience et l'action devraient d'abord venir des jeunes, comme ceux qui ont initié le film. Du coup, elle aimerait, outre une diffusion limitée en salle, présenter le film en milieu scolaire pour susciter des débats autour de l'alimentation et du territoire. Si vous êtes enseignant, pourquoi ne pas aller lire le dossier pédagogique pour y réfléchir... ?

Regards sur nos assiettes, documentaire, 1h15

 

17/09/2015

Merci les blogueuses culinaires !

Je ne suis pas d'une grande créativité en cuisine, je n'essaie pas vraiment d'inventer des recettes. Bien sûr, au quotidien, je mélange des ingrédients pour une salade selon mon inspiration, je décline des recettes éprouvées, je varie les possibilités d'un gâteau ou d'un dessert fruité... Mais cela ne va pas très loin.

Car les propositions des blogs sont tellement nombreuses, appétissantes, faciles à réaliser que ce serait dommage de se priver de les suivre...

J'ai quelques blogs favoris que je lis régulièrement et je mets parfois de côté des recettes pour plus tard. Mais, hasard, ces derniers jours, on y a souvent puisé sans attendre.

Ainsi, j'ai réalisé :

- "pêchée" chez Pascale Weeks, une originale salade avocat-champignon-courgette-parmesan, un accord auquel je n'aurais sans doute pas pensé, qui a fait un fort plaisant dîner,

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- repérée chez Anne Demay et son Panier de saison : une délicieuse tarte aux champignons et noisettes : elle proposait d'utiliser des cèpes mais j'avais justement sous la main des "vrais" champignons de Paris, achetés lors de la fête du manger local.

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- Proposée par Edda Onorato, une salade de pommes de terre rôties enrobées de speck : j'avais immédiatement senti que cela pourrait plaire à Monsieur, grand adorateur de pommes de terre et fan d'Edda, en qui il a toute confiance pour la qualité des recettes. Je l'ai donc laissé faire, j'ai toutefois négocié (ce qui est suggéré dans la recette) de remplacer le Speck, que je trouve terriblement salé, par du jambon cru. Ce fut excellent.

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Je l'ai déjà dit, je suis fan des blogs de cuisine car j'y trouve des recettes plus accessibles, souvent mieux expliquées dans leurs détails que celles des chefs.

Outre les précédemment citées, je trouve qu'il y a beaucoup de recettes accessibles et appétissantes sur le blog de Papilles & Pupilles notamment (pas étonnant que ce soit un des plus fréquentés) qui fait partie de ceux que je recommande souvent à mes patients.

Et vous, avez-vous vos blogs ressources préférés pour des recettes délicieuses, bien expliquées et faciles à réaliser ?

14/09/2015

Manger local en Ile-de-France ? On essaie...

Ce week_end se tenait sur les berges de Seine la "Fabuleuse fête du Manger local en Ile-de-France" dans le cadre des "Semaines du Manger Local". Pas de chance, il a plu quasiment tout le week-end et cela a très probablement découragé un certain nombre de curieux. Imper sur le dos, je me suis armée de courage pour aller jusqu'au Port du Gros Caillou, dans le 7eme arrondissement, où se tenait le marché. 

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J'ai retrouvé quelques producteurs que j'avais déjà rencontrés au Salon de l'Agriculture :les Nicettes (délicieux caramels) par exemple, ou la ferme de Viltain. Et aussi, découvert quelques autres.

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J'ai fait quelques emplettes gourmandes :

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- des champignons de Paris qui pour une fois n'usurpent pas leur appellation, cultivés à Méry-sur-Oise dans le Nord de la région parisienne,

- des simili-confitures relativement peu sucrées "Délits fruités" de la marque Oorain, installée à Meudon, dont certains fruits viennent de la plaine de Versailles,

- des yaourts nature de la Ferme de Viltain,

- quelques moelleux macarons de Réau, car je les avais bien appréciés précédemment (noisette, vanille, café),

- une tisane de feuilles de chanvre, garantie non hallucinogène !

On peut s'intéresser à ce qui est local quand on fait ses courses ou qu'on va au restaurant, Les différentes initiatives valorisant le terroir d'Ile-de-France sont répertoriées par le CERVIA.

Au quotidien, il n'est pas forcément évident de manger local. Cela est sans doute possible dans de nombreuses régions si on explore les "circuits courts" de sa région, de type AMAP, Ruches... ou les marchés (en vérifiant là si on a bien affaire à des producteurs locaux).

Le local permet bien sûr de diminuer les transports, ce qui est bien sûr positif pour le produit. Il me semble toutefois que l'important est peut-être aussi, surtout pour les fruits et légumes, qu'ils aient été fraichement cueillis : c'est-à-dire que la logistique mise en place entre producteur et lieu de distribution permette de disposer de légumes et fruits cueillis si possible la veille et donc au mieux de leur maturité et de leur goût. Ce qu'on trouve par exemple chez Terroirs d'Avenir sans que la région parisienne soit principalement représentée.

Et vous, êtes-vous attentif(ve) à la dimension locale de vos achats ? Par quel canal ?

02/09/2015

Ne confondons pas poids et santé !!!

Eh oui, la confusion est fort répandue. Entre l'obsession d'un idéal de minceur de beaucoup de femmes, les antiennes des pouvoirs publics sur "5 fruits et légumes par jour" et l'image de légèreté des légumes, s'est largement ancrée l'idée qu'être mince, c'était être en bonne santé. Et, au contraire, être en surpoids entraînerait toute une série de risques pour la santé, avec des peurs largement alimentées par le monde médical.

Or, je vais vous faire une grande révélation, le POIDS ET LA SANTE, CE N'EST PAS LA MEME CHOSE !

Je ne cesse de l'expliquer à mes patients donc je me suis dit que cela méritait bien un billet de blog... 

Le poids, c'est une question de quantité de calories absorbées, d'équilibre entre ce qu'on mange et ce qu'on dépense. QUOI QU'ON MANGE ! Regardez autour de vous, vous connaissez très certainement des personnes qui ont une alimentation très répétitive, à base de pâtes instantanées, de pizza et de kebab, et qui sont toutes minces. Vous vous dites peut-être que ce n'est pas juste... Or, outre une morphologie fine, c'est sans doute que ces personnes écoutent leur appétit. Mais, en mangeant toujours la même chose, elles ne prennent peut-être pas tellement soin de leur santé (pas plus qu'une personne qui se nourrirait uniquement de crudités...). Vouloir mincir à tout prix peut aller totalement à l'encontre de sa santé quand on se lance dans des régimes délirants...

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Si on a une alimentation très variée mais en excès, on prend du poids...

De l'autre côté, avoir une alimentation santé peut être tout à fait déconnecté du poids. J'entends souvent des personnes me dire "je ne comprends pas, JE MANGE EQUILIBRE ET JE GROSSIS"... Normal, cela n'a rien à voir ! On peut avoir une alimentation très saine, variée, cuisiner, ne pas manger "trop gras ou trop sucré" et... être en surpoids. Car on n'écoute pas sa faim, on mange au-delà de son appétit, on continue à manger sans avoir faim par habitude, éducation, manque d'attention... Ou par respect de tout ce qu'on entend sur l'alimentation équilibrée : combien de personnes n'ont plus faim après leur plat principal mais mangent un laitage et un fruit parce qu'IL FAUT faire un "repas équilibré" ! Etre en surpoids ne veut pas dire qu'on est en mauvaise santé ou qu'on a des risques pour sa santé. Une personne peut très bien avoir une alimentation saine, être en forme, bouger et être en surpoids, ce n'est pas "grave", arrêtons de la culpabiliser si elle se sent bien ! Mais, si elle veut perdre du poids, elle pourra probablement le faire, en comprenant pourquoi elle a pris du poids et se reconnectant à ses sensations corporelles de faim et de rassasiement, et pas en éliminant des catégories d'aliments.

Bien sûr, on peut avoir envie à la fois de retrouver ou maintenir un JUSTE POIDS et de MANGER SAINEMENT pour être en forme : c'est possible et sans doute souhaitable mais ayons conscience que ce n'est pas la même chose.

Visuel ©ivolodina fotolia.com

31/08/2015

Manger végétarien dehors : est-ce qu'on avance ?

J'avais il y a un certain temps écrit des billets sur comment végétarien dehors, que ce soit dans des restaurants largement ou purement végétariens, ou dans des restaurants classiques (bizarrement, en relisant ce billet, je trouve que j'avais été un brin optimiste alors...). Depuis, le végétarisme a progressé dans les mentalités et les comportements. Parallèlement, je constate très souvent dans les restaurants que je fréquente que la proposition ne serait-ce que d'un plat végétarien est très rare alors qu'il peut y avoir 5-6 plats de viande et poisson. Semilla, dans le 6eme arrondissement, bonne table proposant toujours au déjeuner une formule avec trois choix viande/poisson/végétarien, reste une relative exception. A Paris, les restaurants "sans" ne cessent de se développer pour répondre à la mode (sans gluten, végétalien, ...), on ne voit pas apparaître, à ma connaissance, de restaurants végétariens. Et l'offre végétarienne des restaurants omnivores ne me parait pas exploser...

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Alors que pour ma part, mangeant de la viande et du poisson raisonnablement et ayant majoritairement envie de repas végétariens, je rêve de restaurants "mixtes" où on peut selon le moment, selon les envies et les choix de chacun, manger végétarien ou pas, partager un repas où l'un mange végétarien et l'autre une pièce de viande. Cette possibilité n'est pas si répandue et quand on demande spécifiquement un plat végétarien qui n'est pas à la carte, cela est souvent compliqué. Ou cela se traduit par des légumes. Et, quand c'est à la carte, c'est souvent un classique risotto.

Finalement, c'est à Aix-en-Provence, ville bien plus petite que Paris (peut-être plus fréquentée par des étrangers ?) que j'ai vu deux idées intéressantes.

Dans un restaurant style bistrot traditionnel assez simple, il y avait, à côté de la côté de veau et des pieds paquets, une "assiette végétarienne du moment", à choisir avec ou sans œuf. J'ai choisi ce plat et j'ai vu arriver une assiette composée de légumes variés, crus et cuits, de purée et d'un œuf au plat. Ce n'était pas de la grande cuisine, mais c'était bon et nourrissant et j'ai trouvé vraiment bien que cela soit prévu.

Dans un tout autre style, je suis tombée par hasard sur le restaurant d'un hôtel très chic où je ne pensais absolument pas m'attabler. Mais, en regardant la carte, j'ai eu la surprise de trouver un menu végétarien, disponible au déjeuner et au dîner (à un prix nettement plus abordable que la carte). Et ce menu proposait même un choix entre deux propositions. J'ai eu le plaisir de dîner avec ce menu. Détail amusant, méconnaissance ou, l'amuse-bouche n'était pas spécifique et à base de poulpe.

J'ai ainsi mangé des beignets de fleurs de courgette, un risotto aux légumes verts, un délicieux dessert, dans un cadre merveilleux.

Ces deux exemples illustrent parfaitement ce dont je parlais plus haut : que l'on soit végétarien ou pas, on peut choisir un repas végétarien sans contraindre les autres convives à le faire. Ne serait-ce pas l'avenir ?

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En revenant à Paris en revanche, donnant rendez-vous il y a quelques jours à une amie près de son bureau, j'ai choisi un restaurant paraissant sympathique, au demeurant plutôt bon quoiqu'à la cuisine un peu fade. Mais j'ai trouvé dommage que, dans la totalité du menu entrées et plats, rien ne soit végétarien...

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A noter, une offre alternative : l'initiative du restaurant Dune qui laisse la place le mardi soir depuis quelque temps(et pendant tout l'été) à un duo de chefs invités cuisinant végétaLien. De quoi éveiller ponctuellement la curiosité des omnivores à d'autres goûts ? J'y y fait un très bon déjeuner (avec un bémol sur le dessert) avec une tartine façon banh-mi pleine de parfums et de textures et une sorte de couscous avec de délicieux légumes (entrée-plat 15 euros). Et mon compagnon de repas, très omnivore, a beaucoup apprécié aussi, que ce soit le goût ou l'aspect rassasiant.

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Je sais bien que cela n'est pas dans les habitudes de la plupart des chefs, que c'est souvent plus simple d'associer viande ou poisson et un accompagnement, que faire des plats végétariens demande de l'entrainement et un peu d'imagination. Je reste optimiste sur une évolution même lente...

Et vous, avez-vous de belles expériences végétariennes à partager ? Avez-vous parfois envie de manger végétarien au restaurant sans que cela soit possible ? Vous arrive-t-il de le demander si ce n'est pas à la carte ?

28/08/2015

Cet été, j'ai cuisiné (un peu)

Ayant déménagé et pas encore emménagé, je suis loin de disposer  de tous mes ustensiles, livres de cuisine, ... Mais j'ai quand même cuisiné, même si les repas sont plus souvent assurés par Monsieur.

J'ai profité des légumes et frais de saison, j'ai improvisé en fonction des courses, du disponible ou de l'envie du moment. Des plats toujours simples à réaliser. Et je constate que, sans difficulté ni frustration, je continue depuis déjà un an à cuisiner végétarien (sans être végétarienne, je mange toujours des produits de la mer et assez occasionnellement de la viande).

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Un de mes grands classiques estivaux : la poêlée de tomates et oeufs

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De délicieuses tomates farcies de quinori, feta et légumes

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Une pizza aux courgettes jaunes improvisée et savoureuse

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Des tartines avocat-ricotta-tomate-oignon, une recette que j'avais stockée sur pinterest puis oubliée...

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Une originale salade figues-avocat-parmesan du livre de cuisine végétarienne de Laure Kié qui fut complétée par une autre salade

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Une soupe épinard-pois chiche-curry-sésame de Pascale Weeks parce qu'on avait un reste de pois chiches et ce fut une belle découverte

Je suis aussi tombée sous le charme du livre Festin de Nature, de la blogueuse Erin Gleeson, dont les recettes végétariennes sont appétissantes, vraiment simples (certains diront peut-être basiques...) et joliment présentées. J'ai commencé par une salade de tomate et nectarine, avec feta, oignon rouge et noix de pecan très plaisante. Et beaucoup d'autres recettes me font envie. 

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Et dernièrement, partie avec des idées en tête, j'ai changé d'avis en découvrant l'étal de Terroirs d'Avenir le jour de leur réouverture : les très jolies petites courgettes jaunes étaient si attirantes qu'elles m'ont donné l'idée d'un repas tout jaune d'accords légume/fromage : courgettes et pecorino (un classique), poivrons et tomates au four avec feta, tartine de tomates cerises et ricotta. C'était joli et c'était délicieux.

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Et vous, quelles furent vos réussites ou découvertes culinaires de l'été ?

 

13/06/2015

Non au "sans sucre" ou à l'excès de sucre, oui à la gourmandise !

Comme je le disais jeudi, je mange du sucre, j'ai toujours mangé du sucre et je n'ai ni problèmes de poids ni de santé, je suis en pleine forme. Et je suis loin d'être la seule dans ce cas. Alors pourquoi diaboliser le sucre ?

Ce n'est pas une tendance nouvelle mais j'ai l'impression qu'elle a pris de l'ampleur récemment avec plusieurs livres sur le sujet, des émissions de télé et radio, des articles... Le sucre cumule contre lui les partisans du "sans", les faiseurs de régime, les soucieux des risques d'obésité et de diabète.... Et pour le défendre, on trouve souvent...la Collective du Sucre. Pour ma part, je ne suis liée à personne !

Tous les enfants ou presque aiment la douceur du sucré. J'ai souvenir d'avoir toujours aimé les gâteaux mais de ne jamais m'en être gavée. Vers l'adolescence, j'ai arrêté définitivement de mettre du sucre dans les yaourts, thé, café, ce qui permet de mieux apprécier leur goût réel. J'ai toujours apprécié les desserts et le chocolat mais pas les goûts trop sucrés.

Nous cuisinons, nous achetons peu de produits industriels. Je fais des desserts, des gâteaux, vous le voyez sur ce blog. Quand je fais une salade de fruits ou une compote, je ne la sucre pas car le sucre de fruits mûrs suffit largement.

Comme je l'ai déjà dit, je suis contre les excès : trop de sucre ou pas du tout, mais pour une voie du milieu dans ce domaine aussi.

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Mais je ne suis pas forcément représentative. Beaucoup de personnes achètent quantité de plats industriels avec présence de sucre, mangent des dessert très sucrés, consomment des quantités de pâte à tartiner, boivent des sodas à longueur de journée, se réconfortent par la nourriture... la bonne réponse est-elle pour autant d'arrêter complètement comme l'a fait la journaliste de Elle, Danièle Gerkens ? Je n'en suis pas sûre. Arrêter peut aider à prendre du recul sur ses habitudes, ce que j'ai dit dans un entretien pour l'Express, mais cela dépend de son profil : il vaut mieux être relativement tranquille avec la nourriture car sinon, cela peut au contraire créer frustration et craquage.

Je préfère travailler selon les 4 C dont j'ai déjà parlé :

- Constater : observer sa façon de manger, et la place qu'occupe le sucre, éventuellement en tenant un carnet alimentaire : sucre brut dans le café, le thé..., desserts, gâteaux, biscuits, sodas, plats industriels...

- Comprendre pourquoi on mange ainsi : est-ce par habitude personnelle ou familiale, par goût de la saveur sucrée, pour compenser du stress, se réconforter quand ça ne va pas, ... Pour cette étape, on peut éventuellement faire une pause (pas forcément longue ou extrême) dans sa consommation de sucre pour repérer les moments où on en a vraiment envie, pour sortir de comportements machinaux, pour réaliser qu'on n'est pas "addict"... Mais ne surtout pas culpabiliser si on ne s'y tient pas à 100%.

- Changer : une fois qu'on a constaté la place du sucre et compris pourquoi elle est ainsi (étapes qui me paraissent préférables à un arrêt pur et dur), on peut agir sur les bons leviers : être davantage conscient de ce qu' l'on mange, diminuer sa consommation de plats industriels, varier les desserts en se déshabituant de trop de sucre, apprendre à accueillir ses émotions, trouver d'autres moyens de décompresser... (même Danièle Gerkens raconte que, lors d'un pic de stress pendant son année sans sucre, elle n'a pas pu résister à l'appel du chocolat...). Il n'y a pas de réponse unique, tout dépend de la place et du rôle du sucre pour chacun. 

Je trouve préférable d'acheter des produits bruts et de cuisiner mais ce n'est toujours possible pour tout, tout le temps. Alors, si on achète des produits industriels, on peut jeter un coup d’œil aux étiquettes si c'est un produit dont on n'a pas l'habitude, avec quelques règles simples : ne pas acheter par exemple de biscuits dont le premier ingrédient serait le sucre, laisser de côté des produits où le sucre n'a aucune raison de se trouver (plat, salade...), éviter tous les sucres qui ont des noms barbares (sirop de glucose-fructose...) et rester que ce qu'on connait.

Pour certains, une part d'éducation alimentaire serait nécessaire pour donner quelques repères. Je me souviens par exemple d'une personne qui appelait yaourt toute crème dessert : ce n'est pas exactement la même composition... Et comprendre que le mieux, c'est de cuisiner pour savoir ce qu'on consomme.

D'ailleurs, lors de l'émission Service Public sur le sujet, j'avais écrit ce tweet : "On mélange diabolisation du sucre et alimentation industrielle. La réponse n'est pas la privation mais de CUISINER du brut". Et Danièle Gerkens avait eu la gentillesse de répondre : "Merci de résumer si bien ce que j'ai mis 400 pages à expliquer : produits frais de saison + cuisine maison" ! Finalement, on est à peu près d'accord, mais il lui fallait peut-être une année sans sucre pour en arriver là (et faire un livre qui cartonne...).

- Consolider : une fois qu'on a changé ses habitudes, on vérifie peu à peu qu'elles sont bien installées et adaptées à différents contextes : vacances, sorties, moments de stress, environnements variés...

 

En résumé :

mangeons de tout, laissons une place pour les douceurs, et si elles occupent trop de place, il est d'abord important de comprendre pourquoi. C'est ce qui permettra un changement durable.

01/06/2015

En mai, j'ai fait ce qui me plait...mon métier sous toutes ses facettes !

En mai, bien sûr, j'ai eu, comme la plupart d'entre vous, quelques jours de repos pour cause de jours fériés... mais pas vraiment de week-ends prolongés car je reçois le samedi des personnes qui ne peuvent pas venir à d'autres moments de la semaine. J'ai donc passé un certain temps en consultations mais j'ai eu aussi du temps libre ou plaisamment occupé par d'autres activités :

- J'ai organisé un petit déjeuner pour promouvoir la Journée sans régime, ce fut très sympathique et intéressant, je vous en reparle très vite. Et contre la tentation des régimes, surtout en cette période pré-maillot de bain, je vous recommande vivement la lecture de cet entretien avec la psychologue Sophie Cheval, que j'apprécie beaucoup.

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- J'ai pris part au pot d'installation de cabinet d'Ada Picard, très sympathique pédopsychiatre qui vient de s'installer dans le même cabinet que le Dr Yasmine Lienard, spécialiste entre autres de la pleine conscience, que je connais un peu et avec qui j'échange souvent de façon riche et bienveillante sur Facebook. L'occasion d'intéressantes discussions avec des personnes diverses.

- J'ai participé avec joie, comme je le fais chaque mois, au petit déjeuner Batterie Nouvelle de la délicieuse et créative Christie Vanbremeersch et cette fois, l'invitée était la multi-talentueuse Esterelle Payaniqui nous a dévoilé ses secrets pour se vendre sans se vendre...  

- J'ai passé une matinée au "Hackathon" Santé de demain, une journée d'inventivité tous azimuts pour imaginer la santé de demain, dont le prolongement sera une journée grand public au Théatre de l'Odéon le 12 septembre.

- J'ai assisté à une conférence, toujours intéressante, du FFAS (Fonds Français alimentation et Santé) sur les préférences alimentaires, dont il est ressorti selon moi qu'il est difficile d'expliquer vraiment de façon fiable ces préférences pour le gras, le sucré, le salé.

- j'ai assisté avec bonheur à la Maison de la Culture du Japon à une conférence-promenade littéraire et culinaire de l'auteur japonaise Ryoko Sekiguchi, dont j'adore les livres pleins de délicatesse et de gourmandise.

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- Je suis allée passer une journée à l'Exposition Universelle de Milan dont le thème est "Nourrir la planète", je vous raconterai cela demain.

- J'ai été intéressée par cet article mettant en garde contre les dérives des médecines dites alternatives : il y a certes des approches intéressantes dans ce domaine mais aussi des escrocs ou des comportements sectaires. Donc ne pas faire confiance aveuglément surtout quand on vous demande beaucoup d'argent...

- J'ai fait plein de délicieux repas, j'y reviendrai.

Et pour information, mercredi 3, je donnerai une conférence à l'initiative de Slowfood et du Centre d'animation Montparnasse sur le thème "De la graine à l'assiette" ou "Comment manger durable". L'entrée est gratuite, le centre est au-dessus de la gare Montparnasse et c'est de 19h30 à 21h.

Dessin copyright Fotolia/Paki18

18/05/2015

Dix conseils pour "bien" manger - nouvelle version

Il y a quelques années, j'avais imaginé Dix conseils pour "bien" manger. Je viens de les revoir pour rester à 10 tout en intégrant le 11eme qu'on m'avait suggéré alors et qui me semble essentiel  : respecter la saisonnalité. Et puis, je les ai un peu modifiés. Les voici. Evidemment, ce n'est pas un dogme, ce n'est pas à appliquer à 100% des repas, à chacun(e) de choisir ceux qui lui vont, d'en ajouter selon ses goûts et ses convictions : à chacun(e) d'avoir la façon de manger qui lui fait se sentir bien dans sa tête et dans son corps.

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1. Manger quand on a faim

2. Arriver à table détendu(e)

3. Manger lentement

4. Déguster les aliments avec les cinq sens

5. S'arrêter de manger quand on n'a plus faim

6. Ecouter ses envies et ne pas s'interdire d'aliment

7. Développer sa curiosité pour de nouvelles saveurs

8. Manger de la cuisine maison

9. Présenter joliment les aliments

10. Préférer des aliments de saison

15/05/2015

Verdure printanière en trois façons, que c'est bon !

Si vous fréquentez un peu les vendeurs de légumes, vous avez dû remarquer l'arrivée des légumes de printemps, petits pois, fèves, asperges... Evidemment, comme beaucoup d'autres, nous nous sommes empressés de les mettre au menu ces derniers jours, de diverses façons.

J'ai préparé une sorte de minestrone de légumes. Feuilletant le livre Mon premier dîner végétarien et me demandant si je devais vraiment le garder, je suis tombée sur une recette de minestrone de printemps. Tout à fait ce dont j'avais envie. Sauf que le mode de cuisson (tout ensemble et assez longtemps) ne m'a pas trop plu et je me suis tournée vers internet où j'ai trouvé une recette un peu différente aux modalités satisfaisantes. J'ai fait un mix des deux : une base d'oignon, ail, fenouil, des légumes cuits séparément (petits pois, asperges, fèves, haricots verts) et brièvement pour les garder un peu croquants, et on ajoute au moment de servir un pesto maison classique. 

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J'avais volontairement cuit plus de légumes pour en avoir pour le lendemain : ils ont constitué une plaisante salade avec du quinori.

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Peu après, Monsieur a quant à lui préparé une fritatta aux fèves, petits pois, asperges, artichauts et feta, bien garnie, moelleuse et très savoureuse.

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Et ce n'est sans doute pas fini, on peut aussi penser quiche, poêlée, soupe froide ou chaude, tartinade, avec légumes solitaires ou associés...

Et vous, comment aimez-vous les légumes de printemps ?