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07/04/2014

(Bien) manger pour 25 euros par semaine, est-ce possible ?

Comme je l'avais dit dans mon recap de février, j'avais lu un article de Télérama sur le "bien manger" qui serait réservé aux "riches". L'article m'avait paru globalement assez bien fait mais il affirmait qu'il était IMPOSSIBLE de manger équilibré pour moins de 3,50 euros par jour et par personne. Ce côté assez péremptoire m'a un peu agacée mais, n'ayant pas de preuve du contraire, je me suis dit que le mieux était de tenter l'expérience. Et pourquoi pas le faire à plusieurs pour que cela soit plus diversifié ? Je lance l'idée sur twitter à tout hasard et nous voilà rapidement cinq, de profils différents, à nous lancer (mais une a dû abandonner en route). Je définis quelques principes et un montant de 25 euros pour la semaine, tous repas et boissons compris, soit 3,57 euros/jour.

Loin de moi l'idée d'être donneuse de leçons, de dire des "yakafokon"... Je connais ô combien la complexité des déterminants des habitudes alimentaires et que cela n'est pas qu'une simple question de porte-monnaie. L'idée est seulement d'observer si c'est POSSIBLE.

Je vais vous rendre compte des expériences de chacune (eh oui, que des femmes courageuses !) et d'abord de la mienne.

Pour commencer, je fais des courses avec quelques idées en tête autour d'aliments pas trop coûteux mais en me disant que je compléterai dans la semaine selon mon budget.
Je commence le vendredi et ce n'était pas forcément une bonne idée car je vais vite "exploser" mon budget” sur le week-end et vais devoir redoubler d'attention ensuite.

Voilà un recap de ma semaine. Bien sûr, avec un tel budget, pas question de manger dehors, même un sandwich, tous les repas sont fait maison.

Je suis restée sur mon petit déjeuner habituel (céréales/yaourt/fruits ou smoothie, ou parfois juste un fruit) et je vois qu'il pèse pas mal dans mon budget quotidien.

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Pour les autres repas aussi, je suis restée assez proche de mes habitudes, je n'ai pas pris le temps d'explorer de nouveaux territoires culinaires par manque de disponibilité dans la période. Je le ferai davantage si j'avais à faire cela plus durablement :
 
Vendredi
Déjeuner : salade de lentilles, pomme, concombre et oignon.
Dîner tardif : légumes (jardinière Picard) et boulgour.

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Samedi
- Déjeuner : hot-dog maison et salade. Remarque : par manque d'attention, j'ai acheté un pain au lait mais c’est cher (1,10 euro) et finalement je crois que cela aurait été aussi bon dans un morceau de baguette...
- dîner : Monsieur en cuisine nous régale plutôt à petit prix : salade d’endives, mimolette, noix, oeuf poché.
 
Dimanche
- déjeuner : une recette que j’avais déjà aimé : tagine de poulet aux pruneaux avec du boulgour, des carottes râpées avec quelques raisins secs, une compote de poires.
- dîner : soupe de légumes, une de mes classiques, très économique, et la fin de la compote.

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Lundi
- déjeuner : bento avec des restes prélevés sur le tagine et le boulgour + une salade de concombre
- soir : la fin de la soupe.
 
Mardi
- la moitié d’une sorte de quichelette (entre la quiche et l'omelette) carotte-chou-rouge-poireau-fromage frais + un peu de pain.
- Soir : assiette composée chou rouge, carotte, concombre, pois chiches.

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Mercredi
- le reste de la quichelette.
- Monsieur cuisine des pâtes aux brocolis et au citron.
 
Jeudi
- mon bento se retrouve dans une assiette car je suis finalement chez moi : sardines, riz et brocolis.
- un dîner rapide avant une réunion : sandwich mousse de sardine (sardine-fromage frais-citron)/concombre.

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Fin de l'expérience. Bilan financier : au total, j'ai dépensé 25,20 euros, soit une moyenne de 3,60 euros par jour, entre 0,65 euro (les pâtes aux brocolis) et 3,37 euros (le tagine) par repas, et j'ai très bien mangé.

Je n'ai sans doute pas complètement optimisé l'expérience du pur point de vue monétaire car :
- j'ai préservé un certain rapport qualité-prix qui me convenait, et, dans la mesure du possible des aliments français : du coup, je n'ai pas toujours choisi les produits les moins chers (quelquefois, si et ce n'est pas forcément satisfaisant, par exemple le fromage frais Carrefour ne vaut pas le St Morêt !).
- je ne suis pas allée en hypermarché ou sur des marchés réputés peu coûteux (Barbès par exemple à proximité, ...),*
- j'habite dans un quartier plus très populaire,
- j'ai acheté des petites quantités et il y a certains aliments plus économiques par lots plus importants.

Au global, récapitulons, j'ai mangé :

Oeuf, poulet, sardine, saucisse.

Brocoli, carotte, chou rouge, concombre, endive, oignon, poireau, "jardinière", salade.

Boulgour, lentilles, pain, pâtes, pois chiches, pomme de terre.

Fromage frais, mimolette, yaourt.
 
Ananas, banane, citron, kiwi, noix, orange, poire, pomme, pruneau, raisins secs.

Huile, moutarde.

Cela parait plutôt "équilibré", non ?

Cette expérience montre que, à condition de préparer ses repas et d'avoir une vigilance sur les prix, on peut y arriver. Mais c'est rigoureux et donc PAS FACILE.

Rendez-vous demain pour une autre expérience, celle d'Agnès.

Je vous suggère d'attendre la fin de la semaine pour commenter l'expérience.

 

*Origine des achats : Carrefour, Franprix, Picard, très peu dans les commerces de proximité

04/04/2014

Recevoir, ça s'organise...

La charmante Marine, avec qui j'ai souvent plaisir à (petit) déjeuner, nous avait cette fois conviés à un dîner chez sa mère, à l'occasion d'une rencontre avec un couple de Japonais en séjour à Paris. La soirée fut excellente et j'ai trouvé que le dîner, très réussi , était un parfait exemple d'une bonne organisation en cuisine pour ne pas trop se stresser (bravo Anne !) et ravir les invités.

Ainsi, il y eut une fraîche salade composée dans une jolie assiette, qu'on peut préparer avec un peu d'avance et assaisonner au dernier moment ;

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Puis un plat qui avait longuement mijoté et peut supporter un éventuel retard des invités, un sauté d'agneau, servi avec du riz, avec une viande fondante à souhait ;

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Et en dessert, une délicieuse compote maison, accompagnée de biscuits du boulanger du coin et de glace pour ceux qui le souhaitaient.

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Et vous, comment vous vous organisez pour recevoir sans stress ?

19/03/2014

Se régaler avec Slowfood de...déchets alimentaires !

Lundi soir, je m'étais inscrite à un dîner Slowfood consacré au gaspillage alimentaire. Il s'agissait de prendre conscience des nombreuses possibilités culinaires qui existent pour moins gaspiller chez soi. A la fois, savoir cuisiner/réutiliser les restes de repas (ce dont je vous parle parfois à travers la cuisine domino). Mais aussi constater, à travers des exemples, qu'on jette souvent une partie des aliments par habitude ou méconnaissance alors qu'on pourrait la cuisiner.

Véronique Chapacou, qui animait ce dîner, nous a montré toutes ces possibilités à travers différentes réalisations présentées dans une assiette salée puis une assiette sucrée. Afin qu'on savoure les mets sans être influencés et éventuellement réfractaires, elle ne nous a pas dit ce que l'on mangeait et on a joué aux devinettes... Il s'est avéré que tout était délicieux (mais elle est sans doute fine cuisinière et pas sûr que tout le monde en fasse autant avec les mêmes ingrédients...)

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L'assiette salée

L'assiette salée contenait :

- un pudding salé aux feuilles de chou-fleur (avez-vous déjà songé à les cuisiner ?) et restes de pain,

- une soupe principalement constituée avec un bouillon de volaille maison et des épluchures diverses (plus un peu de pomme de terre notamment),

- un cracker dont l'ingrédient principal était des restes de biscuits apéritif mixés avec diverses graines et assemblés par un blanc d’œuf,

- une salade avec vinaigrette recyclée : huile de boite de sardines et vinaigre de bocal de cornichons  (oui oui !),

- un aigre-doux d'écorces de melon et pastèque (préparé l'été dernier, sans doute ce qui demande le plus de travail).

 

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L'assiette sucrée

L'assiette sucrée quant à elle comprenait :

- une crème aux écorces de pamplemousse à base de riz (différents fonds de paquets de riz mixés, ce qui donne une texture plutôt proche du gâteau de semoule au goût de riz),

- un biscuit croquant aux épluchures de carotte (qui caramélisent),

- une barre au chocolat à base de carrés de chocolat fondu, noix de coco en poudre, biscuits mixés.

Mention particulière personnelle pour le cracker et l'aigre-doux d'écorces mais tout était très réussi.

Véronique Chapacou a évidemment rappelé (était-ce la peine dans un dîner Slowfood ?!) que cet usage des épluchures, écorces... n'est possible qu'avec des fruits et légumes bio.

Bravo à elle pour le partage et la créativité et tout cela s'est déroulé dans une chaleureuses ambiance.

Bref, il s'agit toujours face à un reste, à un aliment, à un fond de paquet de se poser la question : en ai-je vraiment tiré tout ce que je pouvais ?

Pour ma part, j'ai encore du chemin à faire et il faut aussi bien sûr trouver le temps...Mais cela permet de changer son regard et peut-être peu à peu ses gestes.

Et vous, quelles sont vos meilleures astuces de recyclage ?

 

NB1 : Cela m'a permis de découvrir un lieu sympathique où j'ai assez envie de retourner dîner pour découvrir leur carte de produits des terroirs organisée par tailles d'assiette, Inaro (leur signature : "Boire, savourer et refaire le monde"...)

NB2 : j'ai mis les photos pour info mais suis désolée de leur qualité lamentable...

06/03/2014

Perfection ou cohérence ? (Je ne suis pas une mangeuse parfaite !)

Parfois, des patient(e)s, s'interrogeant sur leur façon de manger, voudraient savoir comment je fais, moi.
Parfois, des lecteurs-trices de ce blog voudraient suivre ma façon de manger à la lettre.
Parfois, des personnes curieuses voudraient pouvoir observer comment je mange.

Croient-ils donc que je suis une mangeuse parfaite ?!

Eh bien non, je dis NON, NON, NON, je ne suis pas une mangeuse parfaite ! Quelques croustillantes révélations !
Voilà par exemple ce qu'il peut m'arriver de faire :
- manger trop parce que je suis dans un super resto, parce que c'est trop bon, ...
- manger sans avoir vraiment faim parce que c'est l'heure et qu'il n'y a pas le choix, 
- manger en regardant la télé parce que je suis seule et qu'un programme m'intéresse,
- gaspiller et jeter des aliments par manque d'organisation,
- acheter des produits de l'autre bout du monde ou hors saison,
- ne pas avoir envie de cuisiner et bricoler un repas à base de tartines, de chocolat, ...
- rester, oh rendez-vous compte, toute une journée sans manger de légumes !
etc.

Est-ce que c'est grave ?

Non ! Désolée si je détruis vos illusions !

Parce que la perfection, ça n'existe pas dans cette sphère du comportement humain comme dans les autres. Et cela reviendrait à avoir la rigidité des orthorexiques...

Je ne cherche pas la perfection, je suis plutôt en quête de cohérence, d'harmonie entre ce que je pense, ce que je dis et ce que je fais.

Mais comme le dit Pierre Rabhi dans son dernier livre, on ne peut pas être totalement cohérent  : lui-même en prenant sa voiture ou l'avion contribue aux multinationales qu'il dénonce. Ou il reconnait sa contradiction entre consommer de la viande et être très sensible à la condition animale. Mais, propose-t-il, on peut travailler à diminuer son incohérence.

Ainsi, il me serait impossible aujourd'hui de mettre au menu, comme cela m'est arrivé il y a une quinzaine d'années au réveillon, une salade de fruits rouges hors de prix venus du bout du monde. Je choisis de plus en plus des aliments de saison, venant de France aussi souvent que possible.

Ainsi, il ne m'arrive quasiment plus, car je déteste cela désormais, de sortir de table en ayant beaucoup trop mangé alors que j'ai souvenir de quelques orgies alimentaires de jeunesse...

Ainsi, je n'achète quasiment jamais de plats préparés car je trouve le fait maison tellement meilleur mais il peut m'arriver d'être prise au dépourvu : un midi il y a quelque temps, ayant eu la paresse de préparer un bento ou équivalent, j'ai un peu de temps pour déjeuner avec Monsieur mais il ne m'attendait pas. Je passe au supermarché du coin et je récupère un plat préparé, une sorte de couscous : je me dis qu'ayant souvent mangé cela dans des cantines, cela ne doit pas être bien pire... Non seulement je n'en ai pas fait un drame mais figurez-vous que c'était même pas mauvais du tout et bien épicé !

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Alors, s'il vous plait, ne visez pas la perfection alimentaire, elle induit plus de stress que de bien-être, ne tombez pas comme je le disais dans une sorte d'orthorexie, acceptez vos limites et vos faiblesses avec bienveillance mais travaillez, si je peux me permettre, à mettre en accord vos pensées, vos convictions et vos actes...

Qu'en dites-vous ?

28/02/2014

Et si on mangeait des fruits rôtis...

Souvent, quand mes patient(e) parlent de leur difficulté ou de leur lassitude à manger des fruits, notamment en hiver, je leur rappelle qu'il y a différentes façons de les manger pour varier les plaisirs et ne pas se contenter du fruit brut. Ce peut être en compote, en salade, en tarte, en crumble, poêlés et pourquoi pas rôtis. Pour ma part, j'adore les fruits cuits et j'ai plutôt tendance à les cuire dans une poêle mais dans un de mes récents achats très bobo-style, le livre des Bento de Nanashi, j'ai trouvé une recette de fruits rôtis à décliner par saison.

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J'ai eu envie de m'y mettre tout de suite (pour les bento, je crois qu'il faut que je trouve un peu plus de temps, pas vraiment des bento à improviser le matin...). Je n'ai pas suivi à la lettre la recette, j'ai fait avec les fruits que j'avais, frais ou congelés, pomme, poire, ananas, mangue, kiwi, myrtilles, raisins secs, noix, et ajouté vanille, badiane, cannelle, sucre. Cela cuit tranquillement au four et à l'arrivée, c'est fondant, parfumé, merveilleux ! Il n'y avait pas de fruit rouge dans la recette proposée mais cela a constitué un jus acidulé bien plaisant.

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A décliner avec tous les fruits, même ceux qu'on n'imagine pas cuits, est-il conseillé (cuire le kiwi était ainsi une première pour moi et c'est adopté !) .

25/02/2014

Je me souviens des jus, smoothies & co

Je me souviens que, toute mon enfance et adolescence, ma mère me préparait une orange pressée chaque matin.

Je me souviens que je buvais peu d'autres jus alors.

Je me souviens d'une "cantine" écolo près de Beaubourg dans les années 90, où j'allais souvent dîner végétarien en avant-spectacle et je buvais un jus de pomme frais.

Je me souviens de mon achat d'une centrifugeuse il y a une quinzaine d'années, avec laquelle j'ai principalement fait des jus pomme-carotte.

Je me souviens d'avoir acheté un livre sur les jus et de ne l'avoir jamais utilisé.

Je me souviens de ma visite initiale au tout premier Cojean un matin de 2001 et d'avoir bu, je crois, un jus "Jardin dévasté", sans doute mon premier smoothie.

Je me souviens d'un brunch Canal St Martin où Monsieur avait été tellement marqué par le smoothie (c'était le début de la mode) qu'il a donné ce nom au restaurant où l'on était, comme une quintessence de la bobo-itude parisienne...

Je me souviens d'un atelier Cojean (encore) où j'ai goûté (et adoré) le jus d'herbes mais je n'ai jamais trouvé l'herbe adéquate ni investi dans la machine.

Je me souviens d'avoir acheté un blender il y a quelques années et du plaisir de faire un savoureux smoothie le dimanche matin, par exemple orange-mangue-banane, en toute saison.

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Je me souviens de notre ami de Tokyo qui a toujours des fruits pour préparer un smoothie le matin, avec ou sans tonyu (lait de soja).

Je me souviens que quand on a goûté au blender et à sa facilité de nettoyage, la centrifugeuse prend la poussière.

Je me souviens que je mettais surtout des fruits dans mes smoothies, peut-être un peu de concombre parfois.

Du coup, toujours curieuse, quand les "green smoothies" ont commencé à fleurir sur la toile, nouvel avatar des recettes "healthy" et de la detox, j'ai eu envie d'élargir mon répertoire, d'y ajouter peut-être un peu de vert, car, là comme ailleurs, la variété est ce que je préfère.

J'ai donc essayé, au gré de mes envies et d'inspirations glânées deci-delà, en les adaptant à ce que j'avais au frigo et au congélateur et qui me paraissait pouvoir s'accorder, sans que cela soit forcément "green", ce qui a donné récemment :

- banane-orange-mangue-ananas

- banane-myrtilles-lait de riz

- banane-pomme-ananas-épinard-lait de riz

- ananas-framboise-concombre-épinard

- orange-kiwi-banane-épinard-menthe

- orange-banane-fruits rouges-épinard

- avocat-concombre-pamplemousse-basilic, etc.

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Ils se sont tous avérés délicieux, équilibrés dans leur goût, les épinards pesant visiblement plus dans la couleur que dans le goût. Et figurez-vous que j'ai même investi à nouveau dans un livre (assez nutri-detox mais on n'est pas obligé d'en tenir compte, on peut se contenter de faire les recettes...) : pas vraiment indispensable alors qu'on a largement de quoi faire avec les blogs...

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(admirez le stylisme !)

Si vous voulez pêcher des idées, il y en a notamment chez Requia et Joëlle et bien sûr des tas d'autres sur la toile + votre fantaisie pour inventer de délicieux mélanges.

Bref, j'ai des tas de nouveaux smoothies pour distraire mon blender mais aucune envie de me cantonner au "green" !

Et vous, vous en êtes où avec les smoothies, green ou pas green ?

23/02/2014

Et je vous reparle du "doggy bag" à la française...

Car je ne suis décidément pas la seule à m'intéresser au sujet...

Après avoir échangé avec le mini-groupe de travail et lu les articles d'Anne-Sophie Novel, je réfléchissais aux bonnes pratiques à suggérer aux restaurants et clients. Une fort gentille lectrice (merci Liesbeth !) me suggère le mot Restorestes qui me plait bien. Et du coup, inspirée par un slogan anglais ("too good to waste"), j'imagine dans mon coin la phrase suivante : 

"Trop copieux pour finir, trop bon pour jeter, ayez le geste Restorestes". Pas mal, non ?!

Mais quelques jours plus tard, je suis contactée par Laurent, un entrepreneur spécialisé dans les emballages écologiques, qui lance justement le projet Trop Bon pour Gaspiller : il s'agit de proposer aux restaurants des emballages écologiques pour un prix modique, pour permettre l'emport des restes. Il a fait un projet de co-financement sur Kiss Kiss Bank Bank  avec un descriptif détaillé de sa démarche (où il cite un extrait de mon blog, c'est lorsqu'il me l'a demandé que j'ai découvert son projet). Si vous croyez à ce projet, vous pouvez l'aider (sans trop tarder). C'est un projet qui me parait cohérent, clair et bien construit. J'ai un léger scepticisme sur le fait que les restaurateurs acceptent de payer ces emballages mais peut-être peuvent-ils percevoir le bénéfice d'image et répercuter le coût sur le client de toute façon. Et cela peut être pratique pour des restaurants peu coutumiers de la vente à emporter. Il a été interviewé récemment sur le sujet sur France Info notamment.

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Et plus récemment (je suis décidément visiblement une référence* sur le sujet, sans doute parce que personne ne s'y intéressait !!!), j'ai été contactée par deux autres entrepreneurs, issus de la comm et du web, en train de lancer le projet Rest'O Resto (ils ont déposé le nom), un annuaire en ligne qui répertoriera des restaurants qui proposent un principe de doggy bag. Encore plus sceptique sur ce projet qui ne sera rentable (et c'est le but recherché) qu'avec un grand nombre de restaurants mettant en avant ce sujet. Or, pour moi, cela doit rester une souplesse, une possibilité éventuelle mais en aucun cas quelque chose de systématique (qui pourrait entraîner peut-être une augmentation des portions et bien sûr des prix...). Les restaurants sont-ils nombreux à être sensibilisés au sujet ? Certains le pratiquent et leurs clients le savent, ont-ils besoin de davantage de visibilité ?

En même temps, il semble que la réglementation oblige les restaurants à réduire sérieusement leurs déchets. Le recyclage des biodéchets est une voie mais en donner une partie au client pourrait en être une autre...

J'ai timidement émis l'idée qu'ils pourraient discuter mais ils ne sont visiblement pas sur la même longueur d'onde. En fait, ce que j'aimerais, moi, c'est une sorte de label (non commercial) que pourrait avoir le restaurant sur sa carte, qui signifierait : "ici, vous pouvez demander à emporter le reste d'un plat trop copieux". On peut rêver !

Alors, que pensez-vous de ces deux projets ? De quoi avez-vous envie concernant le "doggy bag à la française" ? Et si vous êtes restaurateur, votre avis m'intéresse beaucoup !

*J'ai même été contactée pour en parler dans la nouvelle émission de Laurent Ruquier sur France 2 mais j'ai décliné l'invitation : pas disponible et pas vraiment envie de prendre part à ce type d'émission...

Visuel : source Trop Bon pour Gaspiller

07/02/2014

Frigo, congélo, impro à rebond : suivons encore notre intuition !

Un jour récent, j'avais eu une idée pour le dîner nécessitant quelques courses. Puis je me suis souvenue que j'avais quelques légumes restants au frigo : carotte et poireau, restes d'un projet de soupe abandonné. Pas de courses donc, faisons avec les moyens du bord. Carotte et poireau pourront constituer deux piliers du dîner : des carottes finement tranchées, cuites, puis parfumées à l'orange et au cumin. Du poireau vinaigrette (finement émincé). Cela ne fait pas vraiment un repas. On va ajouter un peu de boulgour. Et puis, si je sortais cette terrine à l'artichaut bretonne qui commence à s'impatienter dans le placard ? Voilà donc une assiette un peu hétéroclite mais donc tout s'est avéré savoureux. Mention spéciale à la terrine, trouvée il y a quelques mois entre autres beaux produits dans l'appétissante boutique en ligne Le Goût est dans le Pré alors que franchement, je ne suis pas fan de pâté en général. 

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J'avais prévu trop large côté boulgour et il est resté aussi un peu de carottes. Le lendemain, je devais me préparer un dîner rapide avant-spectacle et plutôt que de manger cela tel quel, ce que je trouvais un peu triste, j'ai pensé cuisine domino. Pourquoi ne pas faire des sortes de galettes/croquettes de boulgour aux carottes puisque cela se fait avec diverses céréales ? Je râpe les carottes, je les ajoute au boulgour avec un œuf battu qui fera le liant, un peu de yaourt, du basilic, de la moutarde. Je fais cuire des petites boules aplaties à la poêle et cela me donne des "galettes" dorées tout à fait délicieuses. Fière de moi !

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Et vous, de quoi êtes-vous fier(e) en cuisine du quotidien ?

05/02/2014

La mer aussi a ses saisons...

Aujourd'hui, ma bonne dame, il n'y a plus de saisons ! On trouve des tomates ou des courgettes en plein hiver... Beaucoup ont oublié le rythme des saisons concernant les fruits et légumes mais souvent il leur en reste quand même des bribes : les pêches et abricots en été, les clémentines en hiver, les champignons en automne... Ou on les redécouvre peu à peu dans un souci écologique ou locavore.

Mais bien plus nombreux sont ceux qui ignorent que les saisons, cela concerne aussi les fromages, les poissons... Et les crustacés et fruits de mer. On pense peut-être aux huîtres dont on apprenait naguère qu'on les mange les mois en R. La science (et le business...), malheureusement, veulent nous en faire manger en plein été (période où elles sont naturellement laiteuses) en développant des  "triploïdes" sous prétexte que "les gens en réclament toute l'année".

Janvier, c'est la pleine saison des coquilles St Jacques. C'est pour cela que depuis quelques années, elle quitte sa Bretagne pour régaler les Montmartrois, à l'occasion de la St Vincent fin janvier. Comme il le fait depuis plusieurs années, Monsieur s'est donc emparé de quelques Saint Jacques "d'Erquy" (venues de la baie de Saint Brieuc) et, cuisine hivernale oblige, les a mariées avec des endives : endive crue et St Jacques crue, endive cuite et St Jacques cuite : on s'est régalés !

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De la même façon, il n'y a pas de raison de manger du homard à Noël : la saison de l'inégalable homard breton, c'est la fin du printemps-le début de l'été et alors, c'est un délice d'aller le déguster à Cancale, Quiberon ou ailleurs. Les langoustines, c'est en automne-hiver, les moules de la fin de l'été à l'hiver, ...

Alors, consommateurs, rebellez-vous, ne réclamez pas certains aliments hors saison ! Et peu à peu peut-être arrêtera-t-on de nous les proposer...

Si vous voulez un aperçu des mets de saison, le site du Ministère propose chaque mois son "Panier de saison".

Et vous, êtes-vous attentifs aux saisons de la mer ? (Bretons et autres côtiers, je suppose que oui !)

30/01/2014

Le "doggybag" à la française, on avance !

Si vous me lisez depuis quelque temps, vous savez peut-être que le "doggy bag" est un sujet qui me tient à cœur depuis quelques années. Parce que je me désole de voir mes patient(e)s trop manger au restaurant pour ne pas gâcher. Comme je l'avais évoqué il y a quelques mois (avec beaucoup de commentaires et de soutiens de votre part, je vous en remercie), j'ai lancé un petit "groupe de travail" pour échanger sur le sujet avec quelques charmantes personnes de bonne volonté. Puis j'en ai parlé un peu avec la journaliste-blogueuse Anne-Sophie Novel car elle préparait un article sur le sujet. Son dossier est sorti la semaine dernière et il est riche d'enseignements car elle a cherché à comprendre, via l'étude des coutumes d'autres pays, l'appel à témoignages, l'interview de sociologues, ... pourquoi cette pratique est si difficile à développer en France. Si le sujet vous intéresse, je vous recommande vivement la lecture :

- de l'article paru dans le supplément "M Le Monde",

- de son billet de blog, plus approfondi,

- des témoignages recueillis.

Visiblement, l'idée chemine lentement. Certains restaurants prennent l'initiative de le proposer à leurs clients. Ou mettent en place deux tailles de portions. Certaines personnes se sentent mieux à même de le réclamer, motivées par la préoccupation de moins gaspiller. La région Ile-de-France a inclus le sujet dans sa campagne contre le gaspillage alimentaire via un petit film.

Mais beaucoup de freins subsistent des deux côtés. Bien sûr, il ne s'agit pas de se comparer ou d'imiter les Américains et leurs mega-portions : il est clair que dans de nombreux restaurants ici, on mange à sa faim et pas plus. Mais notre appétit de sédentaire citadin n'est pas toujours conforme aux portions (pâtes, pizza, riz, desserts, ...), on aimerait parfois laisser du plat pour le dessert ou emporter la moitié de celui-ci pour son dîner, on a des appétits variables, ... Et les chiffres montrent qu'il y a bel et bien un gaspillage important en restauration, pas seulement dû aux plats qu'on n'a pas aimés... Evidemment, il n'est pas question de généraliser, certains plats ne se prêtent ni à l'emport ni au réchauffage, mais seulement de rendre cela plus usuel et moins honteux...

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Un plat trop copieux et propice au réchauffage, pourquoi ne pas l'emporter ?

Car il semble que la personne qui demanderait un "doggy bag" a peur d'être jugée un peu radine. Le moment est peut-être propice pour que cela change, en lien avec à la fois la crise et la lutte contre le gaspillage.

Pour notre part, nous allons continuer à avancer pour fournir notre petite pierre à l'édifice (je n'ai aucune intention marchande dans l'histoire, juste contribuer modestement si possible à faire évoluer cette pratique). Nous avons notamment clairement identifié, comme d'autres personnes, que c'est surtout au restaurant d'être force de proposition car beaucoup de personnes auraient peur de se faire rembarrer. La question de l'emballage est aussi à traiter. Il parait également important de trouver un nom plus adapté à notre culture. J'ai d'ailleurs déjà eu des propositions assez sympas en ce sens.

Si vous connaissez/repérez des restaurants qui ont mis en place cette pratique de façon sympathique, je serais ravie que vous partagiez leurs noms.

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