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26/10/2013

Inspiration d'automne pour un délicieux bento

Je prépare souvent des salades à base de céréales (si vous regardez, désolée, ça manque un peu de sourire, j'ai des progrès à faire ;-)) pour mon déjeuner en les agrémentant de composants divers en fonction de la saison, du disponible, de restes éventuels, des envies. En automne, je pense par exemple courge, potimarron, champignons...

Ces derniers jours, une envie m'est ainsi venue en tombant sur une jolie salade du blog Gourmandise et Merveilles, conseillée par Corinne. Je me suis aussi rappelée d'une recette de Pascale Weeks que j'avais bien aimée. J'ai fait une sorte de mix des deux et j'ai eu envie de tenter un mélange riz-petit épeautre pour changer.

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En balade dans Paris, j'avais trouvé une petite courge butternut. Je l'ai découpée en cubes et assaisonné d'un généreux mix d'épices peut-être un peu risqué (garam masala, cumin,... ), d'huile d'olive et de sirop d'érable, j'ai bien mélangé puis j'ai fait cuire au four jusqu'à ce que ce soit moelleux. Waouh, quel parfum !

J'ai fait cuire le riz et le petit épeautre, fait revenir les champignons, emballé tout ça (le soir). Puis le lendemain, j'ai ajouté des dés de chèvre, des morceaux de noix, du persil (plat (il en restait !) : et voilà un merveilleux bento d'automne qui m'a régalée par sa richesse de parfums et de textures !

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Et vous, vous faites des salades à base de céréales ?

24/10/2013

Quand on est paresseuse, le congélateur vient à la rescousse...

Dimanche dernier, j'étais seule, pas trop envie de sortir ni de passer des heures en cuisine. Cela doit vous arriver aussi, non ?  Je me suis donc tournée vers mon petit congélateur pas très plein et voilà que je retrouve une part de curry de poulet aux trois poivrons : exactement ce qu'il me faut, avec quelques pâtes et une bonne dose de basilic. Cela a fait un parfait déjeuner.

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Je suis aussi tombée ce jour-là sur une appétissante recette du blog de Clea : une tarte rustique pomme-oignon-chèvre-noix. Là encore, un peu de paresse oblige, je me tourne vers le congélateur : au lieu de faire la pâte à tarte de la recette, chouette, je retrouve une boule de pâte congelée d'une tarte salée récente (une pâte avec une part de farine de pois chiches, une idée d'Edda qui donne un résultat délicieux). Le reste n'est pas compliqué, juste émincer et faire fondre doucement l'oignon rouge puis couper les pommes, ajouter chèvre et noix et faire cuire le tout. Le résultat est un pur délice sucré-salé !

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Bref, quand on cuisine un plat mijoté, une soupe, qu'on prépare une pâte à tarte, ne pas raisonner pour un unique repas mais si possible pour plusieurs et congeler, on s'en réjouira par la suite plus difficile bien sûr si on est déjà très nombreux à table, m'a-t-on dit !).

21/10/2013

J'ai testé pour vous : manger pendant une semaine pour 45 euros !

Si vous lisez ce blog, vous devez vous dire (et vous n'avez pas tort) que je consacre un bon budget pour me nourrir. Certes mais je sais que tout le monde ne peut pas en faire autant. Toutefois, je suis souvent agacée quand j'entends répéter que bien manger est une question d'argent, qu'on ne peut pas manger bon et sain avec un petit budget. J'explique, quand j'en ai l'occasion, que si les gens ne le font pas, c'est plus compliqué que cela, que ce n'est pas qu'une question d'argent, qu'il y a des facteurs multiples, l'envie, le savoir-faire, les choix d'utilisation du temps disponible, l'attrait de certains produits industriels... Et qu'on peut quand même bien manger sans se ruiner.

J'avais eu ainsi l'occasion de faire l'expérience de repas à petit budget quand j'avais animé des ateliers de cuisine pour des hommes en cours de réinsertion. On faisait des repas pour 2-3 euros.

Dans ce cadre, on cuisinait en quantité et pour un repas ponctuel. Alors, j'ai eu envie de faire l'expérience d'un budget limité pour mes propres repas sur plusieurs jours. J'ai profité d'une absence de Monsieur car il n'est pas toujours très chaud pour participer à mes expériences bloguesques...

J'avais tablé sur un budget de 50 euros pour la semaine. Finalement, je suis à 44-45 euros. Bien sûr, cela paraîtra beaucoup d'argent à certains qui ont des revenus très modestes. Les plus démunis ont souvent besoin de s'appuyer sur des aides et je salue le travail de ceux qui interviennent dans ce domaine, notamment celui des épiceries solidaires de l'Andes que je trouve vraiment remarquable.

J'aurais pu d'ailleurs moi-même dépenser nettement moins : je n'ai pas fait d'efforts particuliers en terme de lieu d'achat, je suis allée dans les endroits habituels, pas particulièrement économiques, je ne me suis pas limitée aux aliments les moins chers (je me suis offert du saumon fumé Label Rouge !), je n'ai pas acheté en quantité importante, ce qui souvent réduit les coûts et j'ai été attirée le week-end, gourmande et paresseuse, par une choucroute de la belle maison Pou en promotion, qui a un peu augmenté mon budget repas (tout en restant raisonnable, 5,30 euros la part).

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J'ai mangé de tout, je me suis fait plaisir, j'ai cuisiné, très simplement. Voilà ce que j'ai mangé :
une sorte de tagine de poulet aux légumes (carotte, courgette, champignons) avec de la semoule, chaud à la maison et froid dans mon bento, délicieux les deux fois (coût du repas 3,25 euros), de la soupe de potiron (pour un repas, 1,15 euro), une savoureuse choucroute donc, qui a permis aussi, avec le reste de chou, de préparer une salade de choucroute aux raisins secs et pomme, une excellente salade lentilles-saumon fumé-pomme granny (budget 2,50 euros), de la compote de pommes accompagnée de biscuits, un gratin de chou-fleur et brocoli (1,20 euro), le reste du saumon fumé avec des épinards, un sandwich au jambon, une "quichelette" (mi quiche-mi omelette) aux champignons (coût 2,10 euros), ... Mes petits déjeuners ont consistté soit en céréales, laitage et fruit, soit en smoothie le week-end (cela fait 1,20-1,30 euro par petit déjeuner).

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Comme je vous le disais, il y a des marges et je pourrai rééditer l'expérience en étant plus raisonnable. Mais je trouve que cela montre qu'en achetant des aliments bruts, plutôt de saison, on peut vraiment avoir une alimentation variée et plaisante sans se ruiner.

Et vous, êtes-vous particulièrement attentif(ve) à votre budget nourriture ?

Hasard du calendrier, c'était aussi le thème de l'émission On va déguster hier sur France Inter

16/10/2013

Stop au gaspillage alimentaire n°2 : fixons des objectifs concrets

J'ai l'impression de n'avoir jamais beaucoup gaspillé la nourriture, je n'ai jamais vu mes parents le faire. Mais, comme sûrement certains d'entre vous, je n'y étais pas très attentive jusqu'à il y a quelques années. Quand j'étais une jeune célibataire, il m'arrivait parfois de jeter des légumes vraiment trop défraîchis, des produits ayant dépassé leur date de consommation, ...

Désormais, je suis plus attentive à adapter mes achats à mes besoins, je pratique la cuisine du placard ou du congélo, je recycle les restes éventuels de plats ou d'aliments à travers la cuisine domino. Mais j'ai encore des progrès à faire. Du coup, je me suis dit qu'il serait préférable de me fixer un périmètre d'action très concret. Deux exemples :

- utiliser les aliments le plus complètement possible afin d'en dégager des nouveaux usages et de limiter les déchets comestibles. Ainsi, j'ai essayé le recyclage des fanes de radis ou des cosses de petits pois dans des soupes ou du pesto. Récemment, j'ai tenté de conserver les graines d'une courge bleue achetée via La Ruche qui dit oui. J'ai suivi les indications de Sandra pour en faire une denrée apéritive mais, les graines étaient-elles trop grosses ou atypiques, elles se sont avérées plutôt immangeables... A refaire !

- et surtout ne pas laisser dépérir les aliments frais. J'ai une marge de progression concernant les herbes fraîches. Je les préfère vraiment aux herbes congelées que je trouve fades mais j'ai constaté que je n'utilisais pas toujours entièrement un bouquet de persil, de coriandre, ...

Première action : en attendant peut-être de cultiver moi-même quelques aromates, j'ai acheté du basilic en pot. Vraiment pratique et économique : j'en tire quelques brins en cas de besoin et il tient le coup pendant au moins trois semaines-un mois sans dépérir : pas de gaspillage et une économie évidente.

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Deuxième action : toujours s'occuper des herbes fraîches juste après l'achat. J'en prélève ce dont j'ai besoin tout de suite pour une recette puis je lave, égoutte, prépare, range au frais ce qui reste pour en avoir l'usage pendant quelque temps. Et multiplier les usages pour le plaisir des papilles.

Exemple ce week-end : achat d'une botte de persil plat, lavage et égouttage, congéaltion d'une partie des tiges, utilisation des autres (pourquoi les jeter ?) dans une soupe pour donner du goût en remplacement d'un bouillon de légumes, une bonne poignée dans un tagine et le reste soigneusement rangé au frigo pour les prochains jours.

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Bien sûr, c'est une action minuscule. Mais c'est un exemple d'un état d'esprit que chacun peut avoir pour limiter la perte de produits comestibles.

Et vous, quelles actions concrètes contre le gaspillage alimentaire pourriez-vous envisager dans votre cuisine du quotidien ?

Aujourd'hui 16 octobre, c'est la Journée nationale de lutte contre le gaspillage alimentaire.

14/10/2013

Stop au gaspillage alimentaire n°1 : travaillons sur le "doggy bag" !

Le gaspillage alimentaire, on en parle beaucoup, les pouvoirs publics se sont emparés du sujet, une campagne est lancée. Mercredi 16, ce sera la Journée nationale de la lutte contre le gaspillage alimentaire. Et c'est vrai que tout le monde est concerné :

- le particulier, vous et moi, qui achetons trop, laissons passer les dates de consommation ou oublions les légumes défraîchis au fond du frigo, jetons les restes, ...

- le distributeur qui retire des rayons des produits encore propres à la consommation,

- le grossiste ou le marchand qui réclame des fruits et légumes parfaitement calibrés, 

- la cantine qui propose une nourriture quasi-immangeable et des portions standard souvent inadaptées à l'appétit,

- et aussi les restaurants qui vous laissent rarement le choix de la quantité, vous imposent parfois des formules ou menus qui sont trop copieux. N'ont-ils pas pris conscience de notre sédentarité qui diminue nos besoins énergétiques ? Ou veulent-ils satisfaire une partie des mangeurs qui valorisent d'abord la quantité ?

Du coup, au restaurant, beaucoup de personnes mangent au delà de leur appétit :

- par éducation ou habitude de finir leur assiette,

- parce qu'elles veulent en avoir pour leur argent,

- par volonté de ne pas gaspiller,

- par crainte de déplaire au restaurateur ou de passer pour radin(e).

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Vous est-il déjà arrivé de demander à emporter le reste d'une pizza trop copieuse ?

Ce qui n'est pas satisfaisant. Pourquoi trop manger et risquer un inconfort digestif, une somnolence post-repas, une prise de poids progressive, .... simplement parce que c'était trop copieux.

Que faire alors ? Il y a deux ans, j'avais lancé ici le sujet du "doggy bag", si répandu aux Etats-Unis. Depuis, j'ai fait quelques expériences personnelles positives, aussi bien dans un restaurant thai que chez l'élégant Neva Cuisine ou le branché Nanashi. Je suggère régulièrement à mes patientes de se lancer en y mettant les formes : que risquent-elles ? Et j'ai un peu réfléchi au sujet.

Faire évoluer les comportements et les mentalités de part et d'autre n'est pas simple et je souhaiterais initier une petite réflexion concrète sur le sujet (n'appelons pas cela un groupe de travail !). Les personnes que j'aimerais avoir autour de la table seraient par exemple :

- un ou deux représentants ou fins connaisseurs de la restauration usuelle (pas trop gastronomique),

- une personne au fait de la législation en terme d'hygiène alimentaire dans ce contexte (quelles sont les obligations du restaurateur, quelles précautions doit-il prendre),

- une designeuse (a priori trouvée),

- un ou deux clients réguliers de restaurants.

Et j'ai déjà un nom un peu plus sympa que "doggy bag" qui m'a été suggéré !

Tout cela pour envisager  s'il y a une voie possible de "doggy bag à la française" et, si elle nous paraît intéressante, la promouvoir par diverses voies (rassurez-vous, je n'ai aucune intention mercantile en la matière !).

Alors merci de me dire en commentaire ou par mail si vous vous sentez l'envie (et le profil) de participer à cette petite aventure conviviale (parisienne) ou si vous pouvez m'indiquer des personnes adéquates.

Merci !

Image © adrenalinapura - Fotolia.com

07/10/2013

J'ai (enfin) testé pour vous... la Ruche qui dit oui !

Jeudi il y a dix jours, je suis allée, comme une centaine de personnes, chercher mes courses à la Ruche qui dit oui de mon quartier. Kezaco ? La Ruche qui dit oui*, c'est au départ un réseau au sein duquel une personne ouvre une "ruche" : elle contacte des producteurs locaux (viande, poisson, fruits et légumes, laitages, miel, boulangerie...), leur propose de vendre leurs produits via internet à un ensemble de clients qu'elle a charge de mobiliser autour d'elle (et elle touche un pourcentage sur les ventes). Les clients, eux, commandent librement parmi le choix proposé et viennent à date fixe récupérer leur commande au sein de la "ruche". Avec possibilité à l'occasion de rencontrer et échanger avec d'autres clients ou les producteurs. Encore un truc de bobo parisien, ricaneront certains. Oui, bien sûr, si c'est bobo de prêter attention à ce qu'on mange, d'avoir envie de savoir d'où vient le contenu de son assiette, de raccourcir le circuit entre producteur et consommateur...

J'avais entendu parler de la "Ruche qui dit oui" quasiment dès l'origine par Florence, une collègue diététicienne dynamique et gourmande, qui a ouvert une des premières ruches parisiennes dans le 18eme arrondissement de Paris. Je trouvais l'idée sympa mais elle n'était pas toute proche et je voyais mal revenir en métro avec mes paniers pleins de victuailles... Les ruches ont peu à peu essaimé et quelques mois après, j'ai eu le plaisir de voir qu'une s'ouvrait tout près de chez moi. Je me suis inscrite sans attendre, prête à passer commande pour me rendre compte de la réalité de la chose. Sauf que...la commande se fait librement pendant plusieurs jours sur internet mais le retrait, lui, est à date et heure fixe. Logique puisque les producteurs viennent livrer leurs marchandises. Et, à cette ruche, cela se fait le jeudi de 18h00 à 20h00 (chaque ruche s'organise comme elle veut). Horaire auquel, malgré toute ma bonne volonté, je suis quasiment toujours en consultation et quand ce n'est pas le cas, en réunion...

Le temps a passé et j'ai enfin pu dégager un jeudi en fin de journée. Quelques jours avant, j'ai passé commande parmi les produits disponibles dans cette ruche. Il y a beaucoup de bonnes choses mais le nombre de repas n'est pas illimité ! J'ai choisi des produits divers pour avoir un échantillon éclectique. Et le jeudi peu après 18h00, me voilà partie avec mon panier en quête de ma commande. J'aperçois un attroupement : eh oui, il y a déjà une bonne queue qui attend. Finalement, cela va assez vite car des volontaires s'activent pour donner l'un les laitages, l'autre les œufs ou le pain, ... L'espace choisi est très petit et pas trop propice à la convivialité, l'accueil est sympathique mais peut-être un peu stressé. Dépassé par le succès ?

Voilà ma commande : des légumes, des fruits, du pain, du miel, des œufs, du poulet, du fromage, des yaourts, ...

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Cela m'a évité de faire d'autres courses, j'ai décidé de composer les repas avec ce que j'avais.

Premier repas (à deux) : une assiette composée : tomates diverses (un peu inégales), concombre, carotte blanche râpée, œuf dur, fromage, pain : ensemble délicieux, belle découverte fromagère (le St Foin de la Gaec du Pot au lait).

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Deuxième repas : pour mon bento du lendemain : fruits et légumes (avec ajout d'un kiwi que j'avais).

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Troisième repas (à deux) : doublé de salades savoureuses : tomate-haricots verts / salade blanche carotte-pomme-fenouil. Complété de fromage et yaourt (excellent).

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Quatrième repas : un autre bento : poulet, aubergine, carotte fondante et reste des salades.

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Et aussi une aubergine source d'inspiration pour Monsieur, une courge bleue, du pain aux céréales et du beurre salé pour mes petits déjeuners, ... Au global, le prix m'a paru raisonnable au vu du nombre de repas que j'ai préparés. Et j'ai encore le miel, les canneberges, ...

Bref, au global cela m'a bien plu mais je ne suis pas sûre de pouvoir renouveler l'expérience très souvent pour les raisons précédemment données.

Et vous, vous connaissez la Ruche qui dit oui ? Que pensez-vous de ce mode d'achat ?

* Video de présentation

27/09/2013

S'organiser pour bien manger : 5. Non au stress des repas !

Bon, c'est la rentrée depuis quelques semaines, pour vous qui êtes partis, et pour vos enfants si vous en avez. Et du coup, le retour d'une rengaine, sans doute oubliée pendant ces jours de repos : qu'est-ce qu'on mange ce soir ?! Quoi, encore ... ?! (des pâtes, du jambon, ...). Et cette tension, ce soupir, ce ras-le-bol à la perspective de devoir encore trouver une idée et préparer un repas peut exister aussi bien chez une personne seule qu'au sein d'un couple ou dans une famille.

Le manque d'idées, l'impression de tourner en boucle avec les mêmes plats, le manque de temps pour faire les courses, la fatigue enlevant l'envie de cuisiner, les achats improvisés sources de gaspillage, les commandes à la pizzeria du coin parce que le frigo est désespérément vide, tout cela n'est pas une fatalité.

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La livraison de pizza : jamais, parfois, souvent ?

Oui, on peut éviter le stress de chercher une idée au dernier moment et la monotonie de manger toujours la même chose. Il suffit de mettre en route quelques qualités que nous avons toutes et tous à des doses diverses, un peu d'anticipation, d'organisation, de créativité. Qui permettent d'avoir plaisir à cuisiner et manger varié le plus souvent possible. En acceptant bien sûr d'y passer un petit peu de temps, au service de son bien-être...

Si vous êtes sceptique, sachez que je reproposerai prochainement un parcours collectif en trois séances de 2 heures sur le sujet. Avec des échanges, des conseils et idées concrètes, des outils ludiques et la découverte de ses propres ressources, on s'achemine progressivement vers des repas tranquilles et plaisants. Les dates n'étant pas fixées, vous pouvez me contacter si vous êtes intéressé(e) en me précisant quel type d'horaire vous conviendrait.

Il est également possible de travailler sur ce sujet en consultation individuelle : sur la base de votre rythme de vie, de vos contraintes, on met en place un certain nombre de changements concrets, on travaille à la mise en place d'une organisation de repas sereine et pratique et on la teste...

Et pour vous, c'est un plaisir, une détente, une corvée, un stress, la préparation des repas ?

Visuel © Jipé - Fotolia.com

26/09/2013

S'organiser pour bien manger : 4. La Fabrique à menus, fabrique à banalité ?

Je n'avais pas forcément l'intention d'écrire un billet sur la Fabrique à Menus, ce nouveau service en ligne qui s'est fait connaître il y a quelques mois à grands renforts de pub. Mais de nombreuses personnes m'ont demandé ce que j'en pensais (via twitter notamment) et le plus simple est de leur répondre (tardivement) ici.

La Fabrique à menus est un service lance par le PNNS (Plan National Nutrition Santé) pour aider les personnes à élaborer des menus équilibrés.

D'abord, une remarque sur le principe : l'équilibre nutritionnel se fait sur la durée avec une alimentation variée, on n'a absolument pas besoin que chaque repas soit parfaitement équilibré.
D'autant plus que ce souci de repas équilibré peut conduire à manger trop, ce que j'observe souvent chez des patient(e)s : on n'a plus faim après le plat, on a fini son assiette, mais on mange quand même laitage et fruit au nom de l'équilibre...

Ensuite, le format proposé (les menus) me rend perplexe : n'est-ce pas plutôt de plats dont on a besoin ? Je ne connais pas beaucoup de personnes qui prennent le temps de préparer quotidiennement entrée/plat/dessert. Le repas comprend plus souvent, au moins en semaine, un plat et un dessert tout prêt (laitage, crème dessert, fruit, compote...).

Enfin, qu'en est-il du contenu lui-même des repas ? J'ai fait plusieurs essais pour tester le système.

D'abord la version "large" entrée/plat/dessert : un exemple de menu proposé pour un dîner du lundi pour deux personnes :

Concombre à la menthe
Œufs aux poivrons et tomates
Haricots verts extra-fins et blé
Fromage blanc nature
Prune reine-claude
Pain

On se demande bien qui va avoir le temps de préparer tout cela... Et puis, ai-je vraiment besoin d'un site pour me dire de cuire des haricots verts et du blé ? Pourquoi y a-t-il forcément du pain à tous les repas ? Bien sûr, on a besoin de manger des féculents mais ils sont apportés à chaque fois aussi par un autre aliment. On peut manger un peu des deux pour la variété mais les quantités paraissent assez importantes.
Autre bizarrerie, les oeufs. Car le repas de la veille, le dimanche est celui que vous voyez ci-dessous, donc déjà avec des oeufs.

Salade de maïs et de tomates fraîches
Œufs brouillés aux poivrons
Gâteau de pommes de terre à la provençale
Sabayon aux prunes (maison)
Pain

On peut quand même les garder un peu au frigo, ce ne sont pas des restes à consommer rapidement... C'est un repas du dimanche, proposé pour le dîner, sans doute long à préparer. Il n'y a pas d'indication de portion mais cela parait vraiment copieux alors que souvent, on a bien mangé le dimanche midi. Etrange à nouveau, un sabayon à base de jaunes d’œufs alors qu'on mange des œufs brouillés...

Je suis vraiment interloquée par le nombre de plats et le temps de préparation associé. Ainsi le repas du vendredi soir serait : 

Bricks aux pommes et au comté

Boulettes de viande aux épices
Petits pois-carottes
Fromage
Raisin blanc
Pain

Laissons donc de côté cette option de repas complet. Soyons minimalistes : on peut choisir l'option plat-dessert et même ajouter une mention "repas express". Mais alors on peut se retrouver face à cette proposition un peu basique me semble-t-il et en même temps peut-être pas des plus économiques si on veut une certaine qualité...

Tranches de saumon fumé et salade
Fromage
Banane
Pain

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Dans ce exemple, farfalle le lundi, spaghetti le mercredi, pâtes au quinoa le jeudi, salade de macaronis le vendredi. OK, j'aime les pâtes mais quand même...

J'ai quand même noté un progrès entre mes premières visites et celles plus récentes : le critère de la saison semble avoir été davantage pris en compte et on parle par exemple de prune ou de figue. 

Il y a eu un gros travail informatique derrière ce site, pour fournir la composition des menus. Mais la machine peut-elle vraiment remplacer la personne avec la complexité de ses préférences, ses envies, ses contraintes...

Certaines personnes ne savent pas cuisiner. Ou n'ont pas l'envie ou la possibilité de le faire. Ce site ne répondra pas à leur problématique. J'entends souvent aussi des personnes qui me consultent se plaindre du manque d'idées. Mais est-ce vraiment ce type de menus qui va les attirer ? N'attendent-elles pas des suggestions un peu plus savoureuses et originales ? Pour ma part, même si je fais parfois des suggestions au départ quand cela est nécessaire,  je préfère développer progressivement l'autonomie des personnes dans la composition de leurs repas, en leur faisant prendre conscience de leurs capacités d'imagination et d'organisation.

Par exemple, prenez une feuille de papier, mettez-vous éventuellement à plusieurs, et listez les repas que vous aimez bien manger le soir, pas trop compliqués. Vous verrez que les idées ne manqueront pas..

Et vous, ressentez-vous le besoin de ce type de site ? Si vous l'avez utilisé, votre avis m'intéresse ! (j'avoue que je n'ai pas poussé le dévouement à ce blog jusqu'à suivre leurs menus, j'ai des recettes plus appétissantes qui m'attendent...).



25/09/2013

S'organiser pour bien manger : 3. On pense multi-portions

 Récemment, une patiente me disait son embarras à cuisiner pour une personne : les recettes ne sont jamais prévues pour, les ingrédients pas forcément non plus, on n'a pas forcément envie de manger le 1/2 avocat ou la 1/2 mozzarella qui reste le lendemain... Bien sûr, mais ce n'est pas pour autant qu'il faut abandonner l'idée de cuisiner et de bien manger quand on est un ou deux à table.

On a toujours, à la fois pour des raisons pratiques, économiques, de temps, intérêt à cuisiner plusieurs portions d'un plat. Si on a un congélateur, un emploi du temps incertain avec beaucoup de sorties impromptues, on a intérêt à congeler. Mais si on est chez soi, on peut manger le même plat le lendemain : si on l'aime, on s'en réjouira. En revanche, pas de plat réchauffé pendant 3 ou 4 jours d'affilée, ça, c'est vraiment trop.

Ainsi, je me suis dotée de plusieurs tailles de moules. Si je prépare une quiche ou une tarte à titre expérimental ou sans envie d'en garder ou avec peu d'ingrédients, je vais peut-être faire cela dans un petit moule. Mais la plupart du temps, je prépare une tarte assez grande et il en reste pour le lendemain. Si les restes sont petits, je complète avec une entrée. Je fais ainsi souvent de la soupe le dimanche soir pour deux repas. Si je suis absente le lendemain, je congèle (voir 2e épisode hier).

Ce dernier dimanche, sans doute l'effet de la fin de l'été, j'ai pensé courgettes. J'ai trouvé des petites courgettes blanches sympathiques.

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J'ai eu envie d'une tarte aux courgettes. Une des classiques, c'est chèvre-courgettes-menthe par exemple mais je voulais autre chose. Internet à la rescousse, je suis tombée sur cette tarte thon-courgettes tout à fait appétissante, que j'ai adaptée à ma façon. J'ai fait une pâte brisée maison en utilisant une recette goûteusede la précieuse Edda que j'aime utilisée plusieurs fois avec d'autres appareils, j'ai ajouté du basilic, ...

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J'ai servi la tarte avec une salade, on a mangé à notre faim et il en restait pour le lendemain. Quand c'est aussi bon, ce n'est vraiment pas une corvée d'en remanger !

Et vous, vous pensez multi-portions au-delà d'un repas ?

24/09/2013

S'organiser pour bien manger : 2. On congèle les plats maison !

Parmi les personnes qui viennent me voir, certaines n'ont pas de congélateur ou seulement un petit freezer. D'autres sont bien équipées en la matière mais remplissent l'engin essentiellement de produits de Mr P. et consorts. Alors que, parmi elles, certaines savent bien cuisiner, cuisinent régulièrement. Mais elles ne pensent pas du tout à congeler leur production maison. Parfois, parce qu'elles pensent qu'on ne peut pas congeler tel ou tel type de plat (si vous ne savez pas trop comment faire, quelques conseils de OhMyFood). Et souvent, parce que cela ne faisait pas partie de la culture culinaire familiale. Parfois, quand elles ont préparé un plat en grandes quantités, elles en mangent pendant plusieurs jours, avec un plaisir décroissant des convives. Moi, je les incite plutôt à cuisiner en quantité et à congeler des portions, pour disposer de temps en temps de bons plats maison quand on n'a pas le temps ou l'envie de cuisiner.

C'est quelque chose que je pratique régulièrement, de façon anticipée ou improvisée. Ainsi, un week-end récent, j'ai eu envie de préparer des légumes farcis, un plat qu'on aime beaucoup en été. Je me suis inspirée d'une recette de Papilles et Pupilles, j'ai acheté courgettes et tomates et de la viande pour la farce (veau et saucisse).

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Au moment de cuisiner, je me suis retrouvée avec une quantité de farce importante, trop par rapport à ce que j'avais prévu. Du coup, j'ai préparé d'autres tomates. On a ainsi mangé avec grand plaisir des légumes farcis vraiment délicieux, deux soirs de suite et j'ai congelé des tomates farcies qu'on sera ravis de retrouver prochainement.

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Et vous, vous congelez des plats maison ?