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31/08/2013

Comment se reconvertit-on comme diététicienne ?

PREAMBULE

JE SUIS CONTACTEE PLUSIEURS FOIS PAR SEMAINE A PROPOS DE RECONVERSION DIETETIQUE :

- JE SUIS DESOLEE MAIS JE N'AI PLUS LE TEMPS DE TRAITER CES DEMANDES. TOUT CE QUE J'AI A DIRE SUR CE SUJET EST DANS CE BILLET ET DANS LES ARTICLES QUI ONT PARLE DE MOI DONT LES LIENS FIGURENT EN BAS.

- POUR DES QUESTIONS SUR LE METIER DE DIETETICIEN(NE), CONTACTER L'AFDN (TOUS SECTEURS) OU L'ADL (LIBERAL).

- IL FAUT SAVOIR QUE BEAUCOUP DE PERSONNES S'ORIENTENT OU SE REORIENTENT VERS CE METIER, SANS DOUTE TROP AU REGARD DES BESOINS FINANCABLES DES PARTICULIERS OU INSTITUTIONS (IL SEMBLE QU'IL Y AIT TRES PEU DE DEBOUCHES HOSPITALIERS), ET IL EST TRES DIFFICILE D'EN DEGAGER UN REVENU CORRECT. MEME AVEC UNE ACTIVITE BIEN REMPLIE, LA GRANDE MAJORITE DES DIETETICIEN(NE)S ONT DES REVENUS MODESTES C'EST EVIDEMMENT UN ELEMENT A PRENDRE EN COMPTE AU REGARD DES CONTRAINTES DE CHACUN.

 

Depuis que je suis devenue diététicienne, je ne compte plus les personnes qui m'ont contactée parce qu'elles envisageaient, de façon plus ou moins avancée, une semblable reconversion. Plusieurs dizaines sans doute. Alors que je suis loin d'être la seule à avoir suivi ce parcours. Probablement car je suis assez visible sur internet.

J'ai toujours accepté de répondre à leurs questions de visu, au téléphone, par mail. Cela me paraît normal de les éclairer sur la réalité des études et du métier. Sauf à une occasion récente car je n'étais vraiment pas disponible. Cela pourrait se reproduire, alors je me suis dit qu'un billet sur ce sujet pourrait être utile d'autant que j'ai souvent l'impression de me répéter un peu ! Désolée pour les lecteurs/lectrices que cela n'intéresse pas.

En 2005, j'étais consultante au sein d'un cabinet de conseil. Voulant évoluer vers autre chose, j'ai fait un bilan de compétences financé en bonne partie par le Fongecif (temps pris sur mes jours RTT)  : rien de bien passionnant ne semblait devoir en sortir quand, étant en quête plutôt d'un métier d'accompagnement des personnes, je suis tombée sur celui de diététicienne et cela a fait tilt : voilà une activité qui répondrait à ce souhait tout en le conciliant avec ma passion gourmande pour l'alimentation. Je me suis lancée dans les études (un BTS) sans hésitation, convaincue que c'était la bonne voie : je me suis inscrite au Cned (Centre national d'études à distance), les études par correspondance étant la seule possibilité pour continuer à travailler en parallèle. Je n'ai pas cédé à la panique en recevant la haute pile de documents du Cned ni en découvrant la teneur fortement scientifique des matières mais j'avoue que j'ai bien ramé ! Certes, j'avais eu un bac C (scientifique) mais il y a fort longtemps et je promets aux titulaires d'un bac littéraire qui voudraient se lancer que j'avais tout oublié et ne me retrouvais pas plus avancée qu'eux/elles ! Alors qu'avoir des connaissances de maths, chimie, biologie aurait été bien utile. Si j'avais eu le temps, une bonne option aurait sans doute été de prendre quelques cours particuliers de biochimie.

Le programme est très lourd, d'ailleurs les études vont passer à trois ans au lieu de deux et il est vraiment préférable d'avoir beaucoup de temps à y consacrer. Pour ma part, je travaillais et ce n'est pas le contexte idéal. Et quand on fait des études à distance, on se sent un peu seul(e), il faut savoir s'organiser, ne jamais se décourager. il est parfois difficile de garder le cap, de gérer les priorités. A l'époque, il y avait un super forum sur internet, géré bénévolement par des étudiantes, qui donnait des tas d'infos concrètes et pouvait compenser la solitude. On avait même fini par se rencontrer à quelques-unes à Paris.

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J'ai fait tous les stages demandés (6 semaines la première année, 14 semaines la deuxième année) sur mes congés annuels ou en prenant des congés sans solde. Je conseille vivement de s'y prendre très longtemps à l'avance car les places sont difficiles à trouver, notamment en milieu hospitalier (surtout quand, comme moi, on n'a pas le moindre contact dans le milieu médical...). La première année, j'ai fait un stage dans la cuisine d'un lycée parisien et un autre dans une cuisine centrale de restauration collective. La deuxième année, j'ai fait deux stages en hôpital, où j'ai participé à différents service (diabétologie, chirurgie digestive et orl, cancérologie) et un stage mi-diététique mi-restauration à Quiberon (c'est un stage dit "optionnel" dont on choisit librement la teneur).

On pourrait se dire qu'on va consacrer tout son temps à potasser des cours et faire des devoirs et s'en remettre à autrui pour les contingences quotidiennes mais il y a une épreuve de "techniques culinaires" qui nécessite de passer pas mal de temps dans sa cuisine pour réviser (ou souvent découvrir en ce qui me concerne) les classiques de la cuisine française (ce furent mes premiers riz au lait, blanquette ou boeuf-carottes....)  ou leur adaptation à diverses pathologies. J'ai d'ailleurs fait un stage d'une semaine avec le Cned fort utile pour cette matière.

En octobre 2007, j'ai passé les épreuves et je m'étais clairement préparée à ne pas avoir le diplôme du premier coup et à repasser certaines épreuves l'année suivante (on peut garder les notes au-dessus de la moyenne et ne repasser que les épreuves où l'on a obtenu une note inférieure à 10). Mais, chance fantastique, j'ai eu mon diplôme du premier coup, j'ai sauté de joie, j'avais du mal à y croire !

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Je n'ai jamais voulu être diététicienne prescriptrice de pommes comme unique collation...

Ceci dit, je trouve que ces études sont clairement insuffisantes pour exercer, notamment en libéral. Ainsi, elles n'intègrent pas du tout la dimension relationnelle et psychologique, pourtant fondamentale. Pour ma part, j'ai tout de suite enchaîné sur la formation dispensée par le GROS (Groupe de Réflexion sur l'Obésité et le Surpoids) dont j'avais identifié qu'il correspondant à la pratique que je souhaitais. Et je n'ai pas été déçue, c'était passionnant !

Quelques mois après le diplôme, je me suis lancée, je suis passée à mi-temps dans mon travail de consultante (avec un temps partiel pour création d'entreprise). Et un an et demi après, j'ai sauté le pas et je me suis installée à plein temps. Pour mon plus grand bonheur car ce métier me passionne, m'enrichit, me transforme, me fait avancer.

Mise à jour 2014

Suite à ce billet, je ne cesse d'être sollicitée sur cette reconversion. Je manque de temps pour répondre à toutes les demandes. Sur ma propre reconversion, j'ai dit tout ce que j'avais à dire, ici et sur quelques autres blogs : 

 
 
Mise à jour 2017
 
J'ai été invitée à témoigner de mon parcours au salon ProfessionL à Bordeaux et le podcast intégral de cet échange est disponible ici

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Par ailleurs, je n'ai pas toutes les réponses. Si vous avez des questions sur les études, le métier, les débouchés, les salaires, .... vous pouvez consulter ou contacter l'AFDN (Association Française des Diététiciens Nutritionnistes) ou consulter leur site AFDN ou toute autre diététicienne en exercice dans le domaine qui vous intéresse. 

 

29/08/2013

Sortir de ma zone de confort, je l'ai fait... en nageant !

Dans le courant du mois de juillet, je suis tombée sur un billet du très riche blog de la coach Sylvaine Pascual, incitant à sortir de sa zone de confort pendant l'été. Kezaco ? Il s'agit de sortir de ses habitudes, de sa routine pour faire quelque chose de différent, d'inhabituel. Tenter quelque chose qu'on n'a jamais fait, dormir dans des endroits improbables, ... Ce thème a fait écho en moi mais l'idée qui a germé soudain n'avait pas grand chose à voir avec les exemples suggérés. Il ne s'agissait pas de quelque chose de risqué, d'original, d'inédit. Puisque cela concerne la natation, déjà bien présente dans ma vie !

Je vais en général deux (ou parfois seulement une) fois par semaine à la piscine, en début de matinée. J'adore nager mais les contraintes d'horaire, le travail, l'affluence limitent ma fréquentation.

Or, cette fois, j'ai décidé qu'à partir de cette date (le 22 juillet), j'irai à la piscine TOUS LES JOURS PENDANT UN MOIS (sauf vraie impossibilité). Ce devait être possible : je travaillais jusqu'à fin juillet puis j'avais prévu une petite escapade dans le Sud puis des vacances principalement parisiennes avec et une reprise du boulot.

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Me voilà donc partie dans ce petit "défi" à mes habitudes. Une étape essentielle a consisté à vérifier les horaires des piscines : de nombreuses piscines parisiennes étaient fermées pour entretien et les autres ont pendant l'été des horaires divers : 7h-17h, 9h-19h, 11h-21h.

Ainsi, outre le changement de rythme d'aller à la piscine tous les jours, il a fallu jongler avec :
- les horaires : je vais d'habitude à la piscine à 7h (eh oui !) mais, malheureusement, cet été, ma piscine habituelle ouvrait à 9h. Donc, j'ai dû m'adapter à ses horaires quand je pouvais, ou (plus souvent) aller nager à 7h dans une des rares piscines ouvertes si matinalement ;
- les piscines : pour avoir donc le choix des horaires et rechercher une certaine tranquillité, j'ai varié les piscines et j'ai alterné entre trois différentes.
- la circulation et le mode de fonctionnement: toutes ces piscines ont beau dépendre de la Ville de Paris, elles gardent quelques spécificités : portillon automatique ou pas, code ou pièce de monnaie pour fermer le casier, code avant ou après avoir fermé la porte, lignes d'eau par vitesse ou pas : on ne peut pas procéder par pur automatisme !

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J'ai aussi revu mon organisation personnelle, selon les jours où je travaillais ou pas, selon l'heure où je commençais mes consultations, ... Tout cela a donc clairement bousculé mes habitudes mais j'ai tenu bon. Et cela n'a pas finalement été trop difficile, tant j'aime nager.

Il y a eu aussi bien sûr mon escapade dans le Sud, où j'ai beaucoup nagé sous le soleil, un bonheur tout autre !

Qu'est-ce que cela m'a appris ?

- Que j'ai été capable de sortir de mes habitudes sans trop de difficulté (c'est plus facile si c'est pour faire quelque chose qu'on aime !)
- Que je ne suis pas scotchée à ma "routine" de deux visites à la piscine par semaine  : je sais désormais que je peux décider d'y aller trois fois, quatre fois quand cela me dit et que j'ai le temps, puisque j'ai fait davantage.
- Que c'est compatible avec mes autres activités.
- Que je ne suis pas plus fatiguée en nageant tous les jours, et peut-être même plutôt plus en forme ! (euh, enfin, c'était en bonne partie les vacances aussi...).

Et vous, avez-vous fait quelque chose cet été pour sortir de votre "zone de confort" ?

26/08/2013

Replongeons-nous dans nos "vieux" livres de cuisine (épisode 1 : Chocolat & Zucchini)

Je me souviens du plaisir que j'avais eu il y a quelques années à la découverte et la lecture du livre de Clotilde Dusoulier, Chocolat & Zucchini. J'avais aimé le ton, les recettes, les conseils, la gourmandise. J'avais envie de quasiment tout goûter ! J'en ai réalisé beaucoup de plats au fil du temps.

Mais ces dernières semaines, plongeant dans ma bibliothèque culinaire, je me suis rendue compte que je l'ouvrais moins souvent ces derniers temps. Peut-être parce que, comme beaucoup, j'ai de multiples sources de recettes, papier ou numériques.

Peut-être aussi parce que je sens qu'il ne correspond plus tout à fait à la cuisine que pratique Clotilde aujourd'hui : il me semble qu'elle est devenue nettement plus bio-flexitarienne. Du coup, son blog propose un peu un autre type de plats. Ce que semble confirmer son dernier livre en anglais (dont on verra j'espère bientôt la traduction : il paraît que c'est en bonne voie) : il propose des recettes végétariennes (je l'ai juste feuilleté, je suis paresseuse, je préfère les recettes en français !).

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Toujours est-il que j'ai profité de la saison pour :

- découvrir une recette quasiment du placard que je n'avais jamais faite : du pain perdu aux tomates et parmesan, qui nous a ravis pour un dîner dominical.

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- me préparer un délicieux sandwich sardine-tomate (cette fois conforme à la recette) que j'ai savouré pour un tranquille déjeuner ensoleillé ;

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- refaire pour un autre déjeuner une salade que j'adore : poulet-pêches-noisettes ;

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Et vous, replongez-vous parfois dans vos livres de cuisine plus ou moins anciens ?

PS : décidément, beaucoup de recettes de Clotilde au programme ces derniers jours, j'ai aussi fait et adoré sa recette de chakchoukaultra-parfumée publiée sur son blog il y a quelques jours.

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22/08/2013

Buller, boire du thé et du café, se balader... (vacances d'été-épisode 2 : Paris)

J'ai passé une partie des vacances à Paris, à continuer à lire, à ne rien faire, me promener quand le temps était clément, boire du thé, souvent chaud, parfois froid (chez moi) et du café (dehors). Et manger dedans ou dehors, en jonglant entre les envies de cuisine et les restaurants rarement ouverts.

Cet été vacant parisien m'a permis de :

- Pratiquer une activité que j'adore, quasi-inépuisable et gratuite, me promener dans Paris, les yeux en l'air pour regarder les variations de l'architecture.

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- Me faire complètement tremper comme je ne l'avais jamais été par une pluie battante (en tee-shirt) et ne pas râler (sur le chemin de la piscine, c'est moins gênant !),

- Savourer des pâtes délicieuses préparées par Monsieur, riches en goûts se répondant à merveille : aubergine, pignons, citron, anchois, ...

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- Découvrir avec bonheur une nouvelle adresse qui vient d'éclore début août et ira sûrement loin, Encore, restaurant tenu par un jeune chef japonais (j'y reviens plus en détail dès demain).

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- Avoir le plaisir de déjeuner en amicale compagnie, plaisir trop rare en temps normal du fait de mes consultations à l'heure du déjeuner : il y eut un agréable déjeuner à l'Essentiel par exemple, "annexe" bistrotière du Villaret où nous nous étions régalés il y a quelques années.

- Aller de square en jardin en en découvrant sans cesse, pas étonnant car, me dit une amie, le baron Haussmann voulait faire en sorte que tout Parisien ne soit qu'à quelques minutes de marche d'un espace vert. J'ai ainsi découvert le mignon square Giacometti (mais pourquoi donc a-t-on planté uen poubelle en plein milieu ?!) près de la bucolique rue des Thermopyles, dont le nom mystérieux a pu ainsi trouver une réalité.

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- Tomber au hasard de la promenade sur l'impasse Florimond où vécut longtemps Georges Brassens, que justement nous réécoutions quelques jours auparavant.

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- Entamer la lecture du passionnant "testament" d'Irvin Yalom, "L'Art de la Thérapie", qui se veut une sorte de "Lettres à un jeune psychanalyste".

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- Etre horrifiée par l'augmentation (en tout cas dans mon esprit) des prix du thé chez Mariage Frères (11 euros pour un thé "basique" !), que je tenais jusque-là pour un lieu plaisant et calme pour lire ou se rencontrer et me promettre de ne plus y retourner.

- Flâner sur les berges de Seine archi-tranquilles en matinée.

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- Me poser fréquemment aux terrasses des cafés pour un simple "petit noir" ou le même accompagné d'une tartine quand je n'ai pas pris de petit déjeuner et que le déjeuner est encore loin.

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- Goûter enfin le "Grand Cru Vanille" créé par Philippe Conticini à la Pâtisserie des Rêves (enfin, une petite bouchée, il faudra que j'y revienne...) et être étonnée, charmée, bluffée par le goût de ce gâteau.

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- Savourer un délicieux éclair fortement caféiné à la plaisante terrasse de la Maison du Chocolat à la Madeleine (ouverte jusqu'à fin août), servi aimablement avec un verre d'eau et un petite bouchée à découvrir, et on peut rester là aussi longtemps qu'on le souhaite.

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J'ai donc été pour une partie des vacances ce que les Américainc appellent une "staycationer" : une vacancière chez elle (mot découvert dans "A Nous Paris") et ce fut un plaisir.

Et vous, il vous arrive de passer ainsi des vacances "à la maison" sans corvées ? Quelles sont alors vos activités-plaisir ?

20/08/2013

Lire, nager, dormir, manger... Et marcher (Vacances d'été-épisode 1 : Gordes)

Ce fut le programme de quelques jours de vacances passés à Gordes, joli village du Lubéron. C'est tout à fait par hasard que je me suis retrouvée là, n'ayant pas vraiment connaissance de la notoriété du lieu, "un des plus beaux villages de France". Souhaitant renouveler ma petite escapade sudiste de l'été dernier, j'avais fait une recherche internet pour une maison d'hôtes dans le Sud avec une piscine qui ne soit pas trop microscopique. Je suis ainsi tombée sur une jolie maison qui m'a plu pour sa belle piscine et son cadre. Je réserve et me voilà partie pour Gordes en train/bus/taxi : eh oui, pas très simple d'accès !

Pourquoi cette escapade ? Pour me reposer, vivre sans contrainte, déconnecter. J'ai beau avoir un métier passionnant, c'est justement parce qu'il est passionnant que je veille à ce qu'il ne devienne pas envahissant (cf mon billlet P comme Passion dans le dictionnaire du blog En Aparté sur la conciliation vie privée/vie professionnelle.

Le lieu est effectivement très beau, la vue magnifique sur les monts environnants, la chambre spacieuse, fraîche et aménagée avec goût, la piscine superbe, délicieuse et peu fréquentée, les petits déjeuners très réussis (avec des jus de fruits et salade de fruits maison, différents chaque jour).

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Je m'y suis beaucoup plu, j'ai beaucoup lu, beaucoup nagé : j'adore les journées consacrées à ces deux activités. Plus deux besoins plus basiques, dormir et manger. Et aussi marcher ! Car le seul inconvénient de ce lieu quasi-idyllique, c'est qu'il est plutôt à réserver aux usagers de voiture, ce que je n'étais pas cette fois. D'où de longues marches (une bonne heure aller-retour) vers le centre du village car il fallait quand même le découvrir et se sustenter de temps en temps.

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Les repas à Gordes ne m'ont pas emballée, l'endroit est plutôt huppé et le rapport qualité-prix peu satisfaisant. J'ai ainsi goûté un plateau de spécialités certes sympathique mais assez basique et tarifé 30 euros !

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Du coup, je me suis parfois contentée d'un petit pique-nique tout simple

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Comme je le disais, pour moi, un grand bonheur des vacances est de m'installer confortablement pour lire un roman palpitant et pas trop compliqué, n'ayant rien à voir avec mon activité. J'ai été gâtée dans ce style : j'avais acheté des livres format de poche au feeling (4e de couverture, "coup de coeur du vendeur", envie de découvrir un auteur...) et au final, il y a eu comme une cohérence entre eux autour de "drôles" de destins de femmes, terribles et palpitants, où il est question d'amour, de mémoire, de mensonges :
- La vie d'une autre, de Frédérique Deghelt, où comment l'amnésie d'une mère effaçant 12 ans de vie de couple est tout sauf un hasard.
- Le confident, d'Hélène Grémillon, visiblement un gros succès de librairie, avec les destins mêlés de deux femmes resurgissant du passé (les années 30-40).
- Spirales de Tatiana de Rosnay, sombre récit de l'étrange transformation d'une épouse modèle.                     

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- Pour Vous, de Dominique Mainard, l'histoire d'une très particulière agence de services aux autres et de sa fondatrice.
- Lady Yoga en posture critique, léger et drôle, des histoires de femmes à Los Angeles sur fond d'hyper-merchandisation du yoga, Lady Yoga (je le prêterai volontiers à Isabelle, ma peut-être future initiatrice au yoga, pour la distraire...).
- et le très beau livre-récit d'Agnès Desarthe "Comment j'ai appris à lire", qui a clos l'escapade.

Et vous, quels ont été vos activités, vos plaisirs de vacances ?

29/07/2013

Rosanjin, ou la quintessence du gourmet japonais

Il y a quelque temps, j'avais reçu l'information qu'une exposition sur le céramiste, cuisinier, esthète et gourmet japonais Rosanjin Kitaoji (1883-1959) était prévue au Musée Guimet. Fan de cuisine et de Japon, c'était forcément une expo pour moi. Un joli article dans le magazine Wasabi me conforte dans cette idée, avec notamment cette belle et si juste expression pour le qualifier : "l'homme qui voulait manger la beauté".

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Je m'apprêtais donc impatiemment à me rendre à cette exposition quand j'ai reçu une invitation du Musée Guimet à la visiter. Ça, c'est bien ciblé !

Me voilà donc partie un lundi matin (le privilège de l'indépendante qui organise son temps librement !) pour le Musée Guimet. L'exposition est plutôt calme et c'est propice à la contemplation des oeuvres. Rosanjin disait "la vaisselle est l'habit de la cuisine" et l'exposition nous montre de très belles pièces : magnifiques et gigantesques "saladiers", bols, flacons de sake, vases, plats divers, avec beaucoup qui sont de grande beauté. Il y a aussi d'amusantes animations multimédia visant à mettre la vaisselle en situation.

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Au Japon, il n'y a pas vraiment de distinction entre artiste et artisan et ces derniers sont considérés avec beaucoup de respect. On avait même proposé à Rosanjin de devenir "trésor national vivant", la récompense ultime dans ce pays. Mais il l'a refusée.

Il accordait la plus haute importance au monde de la cuisine, de la vaisselle et du goût.  Il a ainsi dit, phrase reprise sur un mur de l'exposition : "Grave dans ton esprit qu'un monde si profond et si nécessaire, le monde du goût, existe". Et la cuisine était matière noble pour lui, ce qui ravira sans doute quelques gastronomes ou chefs et c'est d'ailleurs si juste : "La cuisine, tout en prenant comme matière la nature et en satisfaisant le désir le plus primitif des êtres humains, sublime ce savoir-faire au niveau de l'art ".

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La visite est donc un régal pour les yeux. Je dis souvent à mes patients qu'on mange avec tous les sens et notamment avec les yeux. L'aspect, la présentation, l'harmonie visuelle des mets et de la vaisselle ne sont donc pas à négliger car c'est notre premier contact avec un plat : les Japonais y accordent une grande importance et, parmi eux, Rosanjin a mené une recherche intense et globale. Du coup, il y a dans cette visite une légère frustration par rapport à ce que l'on nous décrit du personnage  : on aimerait en savoir plus sur la façon dont il animait son restaurant "club des gourmets", en voir une reconstitution, avoir des informations sur les plats servis, voire en goûter peut-être. Pourquoi la "cafête" du Musée ne s'adapterait-t-elle pas de temps en temps aux expos avec des menus dédiés dans un forfait expo-repas ? Bon, sans doute une question de temps (l'exposition a été conçue visiblement dans un délai court) et de budget... Je sais qu'il y a eu quelque événements en lien avec la Maison du Japon mais seulement sur un ou deux jours (et je n'étais pas là !).

Quoi qu'il en soit, si vous aimez le Japon, la vaisselle et les arts de la table, la gastronomie, vous devriez trouver de l'intérêt à cette visite. A noter que le Musée propose toute une "Saison japonaise" avec plusieurs expositions et accrochages qui justifieront une nouvelle visite.

Je vous signale aussi un délicieux recueil de textes, réunis et commentés par la japonaise Ryoko Sekiguchi, "Le club des gourmets et autres cuisines japonaises" (j'avais adoré le petit livre "Manger fantôme" de cette auteur).

Exposition au Musée Guimet jusqu'au 9 septembre

Merci au Musée Guimet pour l'invitation et les visuels :

Bols laqués aux motifs de soleil et de lune - Collection privée photo Sotaro Hirose © DR

Bol à motifs de fleurs de cerisiers et feuilles d’érable rouges - Collection privée photo Sotaro Hirose © DR

22/07/2013

Ralentir, c'est au programme ? (j'ai lu Elle pour vous !)

Samedi matin, de retour matinal de la piscine, j'avais envie d'un peu de lecture-détente. Direction le kiosque à journaux. Je tombe là sur la couverture de Elle et le titre "marcher, manger, méditer". Comme cela est proche de mon propre programme de vacances (en ajoutant l'indispensable "nager"), j'ai été tentée de l'acheter. Cela m'arrive très occasionnellement car vous savez si vous me lisez que ce magazine ne me passionne vraiment pas.

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Le titre cité faisait référence à un article sur les vacances vantant les bienfaits de la pause, de la lenteur, du calme via ces activités assez dans l'air du temps : ce n'est pas moi qui vais les contredire (même s'il me paraît plus essentiel encore d'intégrer cela dans son quotidien...) ! Marcher, oh oui, sur la plage, en ville, en montagne, dans la verdure ou pas, c'est forcément ralentir, retrouver son rythme et pas besoin de se lancer dans un pèlerinage ! Méditer, ce n'est pas forcément à prendre au sens propre mais c'est déjà réapprendre à se poser, à ne rien faire, à accepter le silence et ne pas être dans l'action permanente. Quant à manger, il s'agissait plutôt de jeûner dans l'article ! Alors que ralentir, ce peut être prendre le temps de cuisiner, savourer les mets avec tous ses sens... Au-delà de ce papier, comme d'habitude, si je ne parviens pas à aimer le ton général du magazine, j'ai picoré quelques informations.

Coté gourmandise, si vous ne programmez pas de jeûne, il y a notamment :

- quelques conseils appétissants et simples de Christophe Moret, le chef du restaurant Lasserre, par exemple une boisson pour décliner ma traditionnelle citronnade : il y ajoute verveine, gingembre et citronnelle ; ou une salade de poulpe qui me donne bien envie de tenter de cuisiner ce drôle d'animal.

- les "dips de l'été", ces sauces dans lesquelles on trempe des bâtonnets de légumes, brochettes, ... Il y a par exemple un "avocat à la japonaise" pour lequel on mixe avocat, algues nori, sésame, sauce soja, jus de citron qui paraît amusant pour accompagner des crevettes ou tartiner un sandwich au saumon fumé.

Dans ce numéro, il y avait aussi quelques éclairages sur comment "Bien vieillir". Une psychanalyste affirme ainsi que c'est une question d'harmonie et qu'"on ne peut bien vieillir qu'en aimant sa vie ". Je suis peut-être bien partie alors ! Cela résonne avec les propos d'un sociologue : savoir qui on est et ne pas se conformer au discours standard sur le bien vieillir. Il s'agit aussi d'être de dialoguer avec son corps, en prendre soin mais aussi de rester en mouvement dans sa tête, ouverte au changement. Beau programme !

Côté minceur, le magazine ne craint pas le grand écart entre un article préoccupé sur le "thigh gap" (l'écart entre les cuisses) (phénomène déjà évoqué sur internet, dernier avatar de la folie de la minceur, nouveau graal des jeunes filles en désamour avec leur silhouette), et les images d'extrême minceur qui constituent la quasi-totalité des visuels page après page...

Et vous, lecture de Elle ou pas, qu'avez-vous prévu pour une pause estivale ?

17/07/2013

Ne vous oubliez pas !

Lundi, je m'étais prévu une journée "off". J'ai besoin de temps en temps de ces respirations au milieu de mon travail passio(pre)nant et elles passent pour moi par la liberté d'improviser, le fait de vivre sans contrainte ou presque. J'avais cette fois quand même réservé un billet pour l'exposition Jacques Demy, je vous en avais parlé.

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Jolie exposition, une sorte de bulle musicale et enchantée hors du temps, qui montre le parcours d'un homme qui a été au bout de ses passions d'enfant. A la sortie, j'ai trouvé un banc à l'ombre pour lire dans le parc de Bercy.

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La veille au soir, un déjeuner de "twittos" s'était improvisé avec des personnes que je connaissais virtuellement depuis longtemps, mais pas dans la vraie vie, "Doudette" et "Petouillette", auxquelles s'est joint un quatrième convive, Adrien. Vanessa-Petouillette nous a fait découvrir un bistrot sympa près de la place de la Nation, God Save The Kitchen, où tout semble fait maison. J'ai mangé une plaisante Caesar Salad et ce fut un moment fort sympathique d'échanges variés, que je renouvellerai avec plaisir. On n'est pas obligé d'aimer twitter mais moi, j'apprécie notamment la possibilité de créer des liens plus ou moins étroits avec des personnes très éclectiques.

J'ai ensuite flâné et me suis posée un moment aux Tuileries puis j'ai fait une escale à la Fnac. L'idée était de me constituer une petite série de lectures faciles pour l'été. Ce fut fait au feeling, en lisant les quatrièmes de couverture ou les suggestions des vendeurs.

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De retour à la maison, après un peu de repos en buvant une citronnade rafraîchissante (ma boisson favorite l'été : 1/2 citron pressé, des glaçons et de l'eau pétillante), j'ai préparé un dîner simple, une recette que j'adore depuis longtemps, une poêlée de tomates au thym dans laquelle on casse des oeufs.

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Alors, pourquoi je vous raconte cela ?

Parce que, souvent, je vois des femmes qui sont très prises par leur travail, leurs enfants, leur mari, leurs obligations pour la maison... Et cela prend tellement de temps qu'il en reste fort peu pour elles, voire pas du tout, car elles passent après tout ça : elles ne se mettent pas en tête de liste des priorités, elles craignent de se faire taxer d'égoïsme...

Pourquoi arrivent-elles parfois chez moi ? Car certaines d'entre elles ont tendance à manger au-delà de leur besoin. Elles mangent pour se détendre enfin après avoir assumé leur longue journée, elles mangent pour se réconforter car leur vie est stressante, elles mangent pour oublier des frustrations liées à l'oubli de leurs aspirations profondes, ... 

Bien sûr, on parle alimentation, écoute du corps pour ressentir la faim ou le rassasiement. Mais on évoque aussi tout ce qui perturbe cette écoute. Un des conseils essentiels que je leur donne, et on réfléchit ensemble à comment le mettre en pratique, c'est justement d'écouter leurs autres besoins et de prendre du temps pour elles. Que ce soit pour dormir (une nécessité élémentaire !), avoir une activité culturelle ou manuelle, faire du sport, lire, voir des amies...ou ne rien faire.

Et vous, vous pensez à prendre du temps pour vous ?

God Save the Kitchen, 301 rue du Faubourg St Antoine, Paris 11e

02/07/2013

N'ayez pas peur d'abandonner le contrôle !

Souvent, les personnes en difficulté avec l'alimentation, adeptes des régimes et du contrôle de ce qu'elles mangent, redoutent les occasions de convivialité. Plutôt que se réjouir de partager un bon moment avec des proches, elles s'angoissent : je vais trop manger, je vais manger des aliments que je m'interdis, je vais craquer et me goinfrer ... Toutes choses liées à la peur de grossir. Certaines se lâchent, culpabilisent et se privent rigoureusement après, d'autres restent dans le contrôle et mangent peu, accumulant de la frustration, les plus rigides vont jusqu'à refuser des invitations pour ne pas faire face à des repas qu'elles ne maîtrisent pas. Quel dommage ! Je travaille avec mes patientes à réapprendre à vivre ces occasions tranquillement en en profitant sans pensées perturbantes (cela peut prendre du temps !). Et je leur fais faire des expériences pour réaliser que ne pas maîtriser tout ce qu'on mange ne fait pas forcément grossir. Exemple personnel sur tout un mois où les occasions conviviales ont été particulièrement nombreuses et où je me suis assez peu mise en cuisine ! 

Après avoir fini le mois de mai avec un délicieux diner-dégustation chez Rino que je vous ai déjà raconté, on enchaîne !

Samedi 1er : déjeuner dans notre nouvelle cantine-crêperie montmartroise, dîner chez nos amis Isabelle et Yves où on se régale, notamment avec un gigot de 7 heures et le tiramisu tel que raconté par Floriana.

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Lundi 3 : soirée au Digital FoodLab : beaucoup d'échanges et une petite incursion au buffet plutôt sucré.

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Mardi 4 : buffet de la soirée Imaginaire des céréales.

Jeudi 6: déjeuner d'un pseudo-bento assez banal au bar La Conserverie car j'étais dans les parages.

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Vendredi 7 : merveilleux déjeuner chez Kei.

Samedi 8 : dîner avec notre gourmand ami Philippe à l'Epicuriste, une table traditionnelle d'un bon rapport qualité-prix dans le 15eme : on se lance avec appétit dans la formule entrée-plat-dessert : savoureuse sardine marinée et aubergine, lapin confit et ratatouille (copieux, j'en laisse !), cheesecake à la mûre pour moi (pas très intéressant).

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Mercredi 12 : dîner avec des amis au Père Claude, restaurant pas vraiment réputé pour sa légèreté : je savoure d'originales tomates farcies à la queue de boeuf, je laisse une partie de la purée et on partage une part de profiteroles à quatre.

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Jeudi 13 suite à un atelier d'éducation thérapeutique, près de Belleville, je tombe par hasard sur Zoe Bouillon, petite cantine à l'ambiance sympathique et c'est simple et bon. 

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Samedi 15 : à nouveau, la crêperie montmartroise qui entre dans nos habitudes : une crêpe salée, une sucrée.

Dimanche 16 : Déjeuner pour fêter un anniversaire en famille : champagne, menu imposé et la chance d'avoir un grand soleil en bord de Seine.

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Du lundi 17  au soir au vendredi 21 : séjour à Cucugnan

Samedi 22-dimanche 23 : séminaire du GROS : repas sans aucun intérêt, d'une totale fadeur.

Jeudi 27 : déjeuner avec les fort sympathiques blogueurs Claire et Laurent : excellent bento chez Takara

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Samedi 29 : déjeuner chez Yoshi, assortiment de tempura fines et croustillantes.

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Dimanche 30 : Monsieur se mettant en cuisine pour le dîner, on déjeune thaï : un savoureux bobun chez Aloy Aloy en voisins, puis dîner maison avec nos amis gourmets anciennement ou présentement résidents d'Asie : une déclinaison fromagère italianisante (j'y reviendrai).

Bilan de tout cela (et des autres repas qui n'ont pas été un simple bouillon de légumes !) : un écart de moins 300g soit rien de significatif, la stabilité sur la balance. Pas de raison d'avoir peur donc, il suffit de s'écouter, savourer, réguler naturellement selon son appétit.

Et vous, contrôlez-vous votre nourriture au point que la convivialité vous fasse peur ? Ou en profitez-vous pleinement sans pensées culpabilisantes ?

 

25/06/2013

Séjour passionnant et gourmand autour du pain à Cucugnan

La semaine dernière, pendant 3-4 jours, je suis partie en immersion panophile à Cucugnan dans l'Aude, chez Roland Feuillas, personnalité fort atypique, ingénieur reconverti en paysan-meunier-boulanger il y a quelques années mais passionné de pain et de nature depuis fort longtemps.

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Roland Feuillas, je l'ai d'abord connu par internet. Puis nous nous sommes parlé au téléphone, nous découvrant des intérêts communs en termes de goût et de nutrition. Puis j'ai goûté son pain. Alors a mûri l'idée d'aller découvrir son activité. Il a fallu encore du temps. Je l'ai interviewé pour mon blog à propos du gluten, je l'ai rencontré au salon Omnivore. Et j'ai enfin réussi à bloquer quatre jours pour partir à Cucugnan à la découverte du pain 100% nature.

Je vous reparlerai très largement de la fabrication du pain et de la spécificité de ceux qui sortent du four là-bas. Mais d'abord, un petit récit de nos agapes quasiment locavores car le paysan-meunier-boulanger et sa femme se mettent aussi aux fourneaux, avec beaucoup d'ingrédients locaux, parfois issus du troc (je te donne du son pour tes cochons, tu me donnes de la saucisse...).

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Le soir de mon arrivée, assortiment de légumes et charcuteries locales. Puis il y a eu de la blanquette de veau (local aussi), des pâtes faites avec les farines du moulin, des tartes salées concoctées avec débrouillardise par Mélanie qui travaille quelques mois à la boulangerie, reine du recyclage anti-gaspi.

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Il y a eu aussi in extremis une moelleuse omelette aux girolles, résultat d'une cuillette du matin qu'on a faite en forêt.

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En dessert, je garde un très délicieux souvenir d'une crêpe soufflée aux fruits car on a bénéficié de la visite de Keiko, talentueuse pâtissière. Aux différents repas, j'ai bien sûr mangé avec un grand bonheur du pain mais j'ai aussi goûté différents biscuits, les délicieuses petites brioches, le fabuleux cake (j'en ai rarement mangé un aussi bon), un savoureux biscuit aux graines très "healthy" et nourrissant, ...

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Selon la météo, on profitait de la terrasse face au moulin ou de la vaste salle boisée qui fait aussi salon de thé. Bref, de forts plaisants moments d'échange et de gourmandise, merci Roland, Valérie, Aurélie, Mélanie, Keiko. Et à bientôt j'espère !

Les Maîtres de mon Moulin, le site de la boulangerie-meunerie