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26/08/2015

Cet été, j'ai..bullé à Aix

Depuis quelques étés, je m'échappe de Paris quelques jours pour une destination non lointaine où je vais pouvoir essentiellement paresser, lire, nager. Après quelques jours déjà bien pourvus en détente à Paris, je suis ainsi partie poursuivre cela à Aix. Le choix du lieu se fait un peu au hasard de mes pérégrinations internet : que ce soit accessible, praticable sans voiture, à distance raisonnable de lieux pour se sustenter et avec présence indispensable d'une piscine. Cette fois, je suis donc partie à Aix (3 heures de TGV) et j'avais trouvé une maison d'hôtes à distance "marchable" du centre-ville. 

J'ai profité de la piscine, du jardin, me suis beaucoup promenée dans les ruelles de la vieille ville : cela faisait une bonne vingtaine d'années que je n'étais pas venue dans cette ville et je l'ai trouvé toujours plaisante mais envahie de boutiques de mode comme à peu près partout.

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Je n'ai pas vraiment profité de cette période pour découvrir des bonnes tables (sauf une dont je vais vous reparler dans quelques jours) :

- la plupart étaient fermées

- c'est un plaisir que je préfère partager quand cela est possible.

Mais j'ai quand même pas trop mal mangé, que ce soit des pique-niques improvisés, des salades ou assiettes composées au restaurant.

J'ai aussi eu le bonheur de découvrir la boulangerie du "Farinoman fou" comme se définit lui-même le boulanger québecois Benoit Fradette, fou de pain, fou d'expérimenter d'atypiques mélanges dans ses pains. J'avais entendu parler de lui à Cucugnan et par Dame Farine à Marseille. Je ne l'ai malheureusement pas rencontré mais j'ai goûté quelques-uns de ses pains* (il a une grande variété et il en prose des différents selon les jours de la semaine) : la "Bure du Prêcheur" (petit épeautre et graines du lin), délicieux nature comme un gâteau, "D'isère et d'Ardèche" (farine de blé et châtaigne, noix, pomme, figue). Ils ont fait merveille avec des tomates du marché ou un chèvre provençal, le "Mistralou". Et j'ai rapporté dans mes bagages du "Méteil" (blé complet et seigle complet) savoureux et équilibré. 

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J'ai aussi profité de ce séjour pour beaucoup lire, j'avais emporté une bonne cargaison (quelques exemples ci-dessous) et ce furent de forts plaisants moments à l'ombre des arbres ou des maisons.

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Grand plaisir à lire ces livres parmi d'autres, passionnantes retrouvailles avec Frédérique Deghelt que j'avais déjà lue, découverte d'un beau livre de Ruth Ozeki qui m'a donné envie de lire le précédent (Mon épouse américaine), assez étonnant :  un début léger sur comment vendre de la viande aux Japonais qui devient un (utile) réquisitoire contre l'élevage industriel aux Etats-Unis (dénonciation déjà en 1998...)

Et vous, avez-vous eu des vacances reposantes, exploratrices, tranquilles, animées, gourmandes... ?

 

*On peut se faire expédier 4 kgs de 4 pains différents via soin site si la découverte vous tente, que vous avez une consommation importante ou la possibilité de congeler ou de partager. On m'a assuré que le pain arrivait en très bon état de conservation. 

 

05/09/2014

Ni soleil ni Sud mais Provence dans l'assiette !

La deuxième quinzaine d'août a majoritairement vu un temps parisien mitigé. Mais ce n'est pas une raison bien sûr pour que l'assiette soit triste. On a eu des envies de Sud, de Provence, de plats familiaux ou traditionnels. Et on s'est bien régalés ! Au programme :

- des légumes farcis (tomates et courgettes) comme les faisait la "mamma", que Monsieur s'emploie à refaire aussi bons. C'est la recette familiale et pour ce plat, comme pour bien d'autres, chaque famille a sa recette. Ainsi, celle que Camille raconte sur son blog n'a pas grand chose à voir mais est sûrement succulente aussi.

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- pour ma part, je n'ai pas de souvenirs familiaux de la sorte, j'emprunte parfois ceux de Monsieur ou cette fois,  je me suis inspirée du livre d'Esterelle Payani, Cuisine de Provence, qu'elle m'a très gentiment offert. J'y ai pêché :

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- un tian d'aubergines (aubergine, tomate, oignon) très réussi,

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- une bohémienne aubergine-tomate (rien à voir avec la ratatouille !) qui a fait mes délices plusieurs jours de suite, chaude, froide, en tartine, en bento-salade avec quinoa, lentilles...003.jpg

Et j'ai bien envie aussi de me lancer dans la soupe au petit épeautre, d'attendre l'automne pour un tian de courge et de riz cette fois... Et pourquoi pas une tourte de blettes ?

Et vous, vous aimez, vous pratiquez la cuisine provençale ?

28/08/2014

En été, on...se régale de Marseille gourmande

Lors de ma petite virée sudiste, j'ai passé quelques moments à Marseille. Davantage orientés vers la gourmandise que par l'envie touristique même si j'ai pris la peine de m'offrir une jolie balade ensoleillée du côté du Mucem. Et cette gourmandise a été triplement satisfaite de belles façons, très différentes, avec :

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- Les glaces de Vanille Noire : moi qui ne suis pourtant pas une fanatique des glaces, je crois que je deviendrais une accro de cette petite boutique ouverte cette année si j'habitais Marseille : j'y ai goûté une excellente glace noisette et surtout d'extraordinaires sorbets framboise et abricot comme je crois avoir rarement mangé, le goût des fruits à leur meilleur. J'ai fait quelque chose que je ne fais jamais : après une double glace, je suis retournée prendre une autre boule tellement j'étais emballée !

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- la boulangerie Dame Farine : j'avais été en contact avec Marie-Christine, la Dame Farine (ci-dessous, avec son "acolyte" Aurélie), l'année dernière suite aux billets que j'avais écrits sur le gluten. Apprenant qu'elle a ouvert sa propre boulangerie à Marseille après diverses expériences, j'avais très envie de faire sa connaissance et de goûter son pain. Elle défend le véritable bon pain, préparé dans les règles de l'art (dont le gluten est beaucoup plus tolérable que celui des blanches baguettes), non "trafiqué", s'approvisionne en farines bio de qualité, propose une grande diversité de pains, bosse intensivement, essaie d'éduquer ses clients... Un vrai sacerdoce ! J'ai goûté plusieurs de ses réalisations et me suis régalée de pain au petit épeautre, au sarrasin, aux graines, du mi-seigle mi-blé... J'en ai emporté un peu mais malheureusement pas autant que j'aurais voulu...

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- le restaurant AM - Alexandre Mazzia
 
La foodosphère a bruissé de l'ouverture de ce restaurant : le chef Alexandre Mazzia, anciennement chef du restaurant "le Ventre de l'Architecte" à la Cité Radieuse, a ouvert il y a quelques semaines son propre restaurant. Je ne connais pas sa cuisine mais je suis curieuse et je décide de consacrer un peu de ma brève virée marseillaise à un déjeuner chez lui. J'embarque dans l'aventure une autre passionnée de bonne cuisine et de sensations gustatives, Rachel alias OnMyKitchen (et son mari). Le voyage en a valu la peine, que de sensations réjouissantes, que de délicieuses bouchées qu'on aimerait prolonger, que d'accords étonnants dont on pense surtout à se régaler. Un peu régal des jolies "biscottes végétales" du début au délicat accord citron-goyave de la fin en passant par le fabuleux pain au charbon végétal (noir noir) avec beurre au combawa, un "gyoza végétal" au tourteau, ...

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Merci à Cécile et à son blog SofoodSogood qui est une source inépuisable de bonnes adresses et infos gourmandes, notamment marseillaises.

Vanille Noire, 13 rue Caisserie, 2eme arrdt.
 
Dame Farine, 77 avenue de la Corse; 7eme arrdt.
 
AM Alexandre Mazzia, 9 rue François Broca, 8eme arrdt, 04 91 24 83 63    
 

17/09/2013

Combien ferait-on de km pour un restaurant ? (ou un merveilleux repas aux Bacchanales)

Parfois, on choisit un restaurant pour sa proximité, son côté pratique près du boulot ou de la maison. Parfois, on a repéré une adresse et on va à l'autre bout de la ville. Et parfois, on fait beaucoup plus de kilomètres pour un restaurant.
 
Je suis peut-être un peu foodista mais je ne fais pas partie de ceux qui font le tour des tables étoilées, je n'ai aucune intention de partir au Danemark pour un repas censé être inoubliable... Je ne pars pas à l'autre bout de la France pour cela (mais je suis quand même allée jusqu'à Sens pour le ravissement de Miyabi).

En revanche, je suis bien contente quand un prétexte, une bonne raison me rapprochent d'un lieu délicieux, je me réjouis et je suis prête à tordre un peu l'emploi du temps ou le parcours. Profiter d'un mariage pour faire une gourmande escale chez Saquana à Honfleur, d'un congrès pour réserver chez Olivier Roellinger à Cancale...

Ainsi, ayant planifié le court séjour en Ligurie (dont je vous parlais hier) et réalisé qu'il était plus simple d'y arriver via Nice, je me suis réjouie de la possibilité offerte de retourner, avec un détour pas compliqué, dans un restaurant dont j'avais un merveilleux souvenir, les Bacchanales de Christophe Dufau à Vence. Je réserve donc une table pour fin août.

On y avait déjeuné il y a trois ans. Le lieu a un peu changé avec une belle terrasse qui jouxte le jardin aromatique, le chef non. Enfin, je crois. Toujours aussi enthousiaste et passionné. Avec l'envie de partager sa quête des meilleurs produits de la région (il fait une cuisine locavore en se fournissant à moins de 250 km à la ronde) et de les préparer de façon inventive et gourmande. La cuisine nous régale, le cadre est enchanteur mais on apprécie tout cela encore davantage grâce à Christophe Dufau qui vient délivrer avec vivacité et bonne humeur son menu, expliquer les provenances des produits, puis vérifier que tout va bien, ajouter des surprises (chut, on a été un peu privilégiés).

Quand on est loin de chez soi dans un si bon restaurant, on prend le menu dégustation pour avoir le maximum de saveurs à découvrir.  Et on est servis ! Cela commence par de délicieux gressins accompagnés d'un pesto de persil (Bruno Verjus avait dégoté la recette si cela vous dit).

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On continue avec une merveilleuse petite meringue au jus de pomme et céleri avec du shiso qui ravit délicatement les papilles.

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Ca, c'est l'accueil. Ensuite vient l'amuse-bouche à proprement parler : un trio de glaces toutes délicieuses : olive verte, tomate, anchois : beaucoup de goût mais rien d'agressif.

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On sait que le repas va être copieux, pourtant, impossible de résister, en petites touches, au beurre à la sarriette !

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Ensuite, les entrées, les plats vont se succéder, délicieux et surprenants, beaux produits traités avec respect et embellis par les accords, les assaisonnements. Par exemple, le "Loup et langoustine de Méditerranée, aubergine confite", un délice marin.

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Il y a aussi des ingrédients inhabituels : une polenta de graines d'amarante avec le "Bœuf du Piémont, oignon de Vérone, feuilles et baies de cassis".  Chaque ingrédient est goûteux, l'ensemble étonne et ravit.

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Le fromage, c'est un chèvre frais des Courmettes enfumé en deux temps, qui arrive sous cloche (amusant, j'ai trouvé la recette en images, en anglais, très compréhensible).

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Les desserts sont de savoureux mélanges de goûts et de textures, "framboise et sésame noir", c'est un accord très réussi qui pourrait me donner des idées (modestement), "Mûre sauvage, chocolat noir, olive verte" aussi.

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Et il y  a encore quelques petites gourmandises, de délicates sucettes en dentelle, d'onctueuses truffes au caramel, comme si la fête ne devait pas s'arrêter. Et on resterait bien là, dans la douceur nocturne de fin août, à écouter le chef et à rêver d'inventer un autre voyage pour revenir bientôt... Merci chef !

(vraiment désolée pour la qualité médiocre des photos, pardon de ne pas mieux rendre hommage à l'harmonie des assiettes)

Pour compléter, si vous voulez quelques images animées, c'est

Et , Stéphanie parle très bien de ces Bacchanales.

 

Et vous, êtes-vous prêt(e) à des détours, des longues distances, pour un restaurant qui vous attire ? Ou choisissez-vous par hasard ou proximité ?

 

20/08/2013

Lire, nager, dormir, manger... Et marcher (Vacances d'été-épisode 1 : Gordes)

Ce fut le programme de quelques jours de vacances passés à Gordes, joli village du Lubéron. C'est tout à fait par hasard que je me suis retrouvée là, n'ayant pas vraiment connaissance de la notoriété du lieu, "un des plus beaux villages de France". Souhaitant renouveler ma petite escapade sudiste de l'été dernier, j'avais fait une recherche internet pour une maison d'hôtes dans le Sud avec une piscine qui ne soit pas trop microscopique. Je suis ainsi tombée sur une jolie maison qui m'a plu pour sa belle piscine et son cadre. Je réserve et me voilà partie pour Gordes en train/bus/taxi : eh oui, pas très simple d'accès !

Pourquoi cette escapade ? Pour me reposer, vivre sans contrainte, déconnecter. J'ai beau avoir un métier passionnant, c'est justement parce qu'il est passionnant que je veille à ce qu'il ne devienne pas envahissant (cf mon billlet P comme Passion dans le dictionnaire du blog En Aparté sur la conciliation vie privée/vie professionnelle.

Le lieu est effectivement très beau, la vue magnifique sur les monts environnants, la chambre spacieuse, fraîche et aménagée avec goût, la piscine superbe, délicieuse et peu fréquentée, les petits déjeuners très réussis (avec des jus de fruits et salade de fruits maison, différents chaque jour).

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Je m'y suis beaucoup plu, j'ai beaucoup lu, beaucoup nagé : j'adore les journées consacrées à ces deux activités. Plus deux besoins plus basiques, dormir et manger. Et aussi marcher ! Car le seul inconvénient de ce lieu quasi-idyllique, c'est qu'il est plutôt à réserver aux usagers de voiture, ce que je n'étais pas cette fois. D'où de longues marches (une bonne heure aller-retour) vers le centre du village car il fallait quand même le découvrir et se sustenter de temps en temps.

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Les repas à Gordes ne m'ont pas emballée, l'endroit est plutôt huppé et le rapport qualité-prix peu satisfaisant. J'ai ainsi goûté un plateau de spécialités certes sympathique mais assez basique et tarifé 30 euros !

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Du coup, je me suis parfois contentée d'un petit pique-nique tout simple

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Comme je le disais, pour moi, un grand bonheur des vacances est de m'installer confortablement pour lire un roman palpitant et pas trop compliqué, n'ayant rien à voir avec mon activité. J'ai été gâtée dans ce style : j'avais acheté des livres format de poche au feeling (4e de couverture, "coup de coeur du vendeur", envie de découvrir un auteur...) et au final, il y a eu comme une cohérence entre eux autour de "drôles" de destins de femmes, terribles et palpitants, où il est question d'amour, de mémoire, de mensonges :
- La vie d'une autre, de Frédérique Deghelt, où comment l'amnésie d'une mère effaçant 12 ans de vie de couple est tout sauf un hasard.
- Le confident, d'Hélène Grémillon, visiblement un gros succès de librairie, avec les destins mêlés de deux femmes resurgissant du passé (les années 30-40).
- Spirales de Tatiana de Rosnay, sombre récit de l'étrange transformation d'une épouse modèle.                     

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- Pour Vous, de Dominique Mainard, l'histoire d'une très particulière agence de services aux autres et de sa fondatrice.
- Lady Yoga en posture critique, léger et drôle, des histoires de femmes à Los Angeles sur fond d'hyper-merchandisation du yoga, Lady Yoga (je le prêterai volontiers à Isabelle, ma peut-être future initiatrice au yoga, pour la distraire...).
- et le très beau livre-récit d'Agnès Desarthe "Comment j'ai appris à lire", qui a clos l'escapade.

Et vous, quels ont été vos activités, vos plaisirs de vacances ?

20/08/2012

Vive le temps vacant, ou une "retraite" à ma façon

Mon activité, vous devez vous en douter, ralentit sérieusement au début du mois d'août. J'avais donc imaginé des vacances parisiennes : balades, piscine, pique-nique, ... A l'approche de la période prévue, double frustration : un gros manque de soleil sur Paris qui paraissait pouvoir durer ; une grève au sein des piscines inopportune, passant sans doute inaperçue au plus grand nombre mais m'empêchant de nager à mon heure favorite (7h-8h, eh oui, même en été !).

Du coup, l'idée de quelques jours de vacances ailleurs, regroupant soleil et natation, a germé. Une sorte de retraite à ma façon : pas question de monastère, de méditation, de silence mais la recherche de calme, de tranquillité, de repos. Seulement quelques jours car partir seule, je n'en ai pas envie pour longtemps. Ce sera donc plutôt près, facile d'accès. Direction internet, je songe à Marseille, je cherche un hôtel avec piscine. J'en trouve un, qui a l'air plutôt sympathique, pas trop grand, isolé, avec une très belle piscine, banco ! Je réserve, je trouve un billet de TGV, et quelques jours plus tard, me voilà partie.

L'hôtel est très plaisant, plutôt isolé, quasi-désert et la belle piscine aussi : je l'ai souvent rien que pour moi, le rêve ! Ma chambre est agréable, avec une terrasse.

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Pendant quatre jours, j'ai donc partagé mon temps entre natation, lecture, balade, repos (et quand même quelques moments de télé spécial JO le soir). Voilà les vraies vacances à mon goût : absolument aucune contrainte, la vie à un rythme tranquille, pas d'ordinateur, ne rien prévoir, écouter ses envies du moment. Seule ombre au tableau, les repas. J'ai pris une demi-pension et, si les petits déjeuners sont corrects (dans le genre banal), la cuisine du lieu n'est franchement pas à mon goût. Impression de plats sous vide (mais on m'assurera le contraire avec conviction), ingrédients insipides, tomates à la limite du mangeable, mozzarella "plastique", piccata de veau noyée dans la sauce, ... Pas si grave, je me rattraperai plus tard ! Le meilleur fut sans doute une tarte aux framboises trouvée au débotté à une boulangerie proche car le restaurant avait son jour de fermeture : je n'avais pas été prévenue mais je ne fus pas malheureuse...

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Côté nourritures littéraires, la moisson fut plus probante. J'avais emporté quelques livres cueillis un peu au hasard, surtout pour leur faible poids :

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- Un coeur régulier, d'Olivier Adam, car la 4e de couverture évoquait le Japon ;
- Supplément à la vie de Barbara Loden, de Nathalie Léger, en souvenir de mes années cinéphiles et car j'en avais lu beaucoup de bien,
- Les jolis garçons, de Delphine de Vigan car j'ai bien aimé des livres de cette auteur et le dernier que j'aimerais lire me paraissait trop encombrant pour ce voyage ;
- Mes alliances, d'Elisabeth Gilbert, comptant sur le côté facile à lire de l'auteur du best-seller "Mange Prie Aime" pour me détendre.

Etonnamment, un fil s'est tissé entre tous ces livres, autour des femmes, leurs dérives, leurs désirs, leurs questionnements, leurs doutes, leur place dans la société, choisie ou non, leur relation aux autres, aux hommes,... Un beau mélange de drôlerie, d'émotion, de réflexion...

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Et ces quelques jours furent aussi de délicieux moments emplis de multiples sensations : le plaisir de glisser dans l'eau, le doux parfum des rhododendrons, le cri incessant des cigales auxquelles se mêlent quelques oiseaux, le scintillement des étoiles dans la nuit, et bien sûr la chaleur du soleil (sans le chercher)...

Et vous, qu'avez-vous aimé, ressenti, goûté, découvert, vécu pendant vos vacances ?

20/07/2011

Par amour de la tomate...

En route pour un week-end sudiste, nous nous arrêtames en train à Avignon. Point du tout pour les festivités culturelles en cours mais pour des agapes nettement plus gourmandes ! Il s'agissait de nous rendre au restaurant Christian Etienne pour y découvrir un menu entièrement dédié à la tomate, probablement sans équivalent ailleurs. J'ai déjà dit combien j'aime ce légume-fruit et nous étions donc très curieux de découvrir cette proposition estivale.

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Les choses commencent bien : une terrasse très agréable, un service sympathique, des amuse-bouche pleins de parfums locaux (olive, anchois, ...), un chef qui vient s'assurer que tout va bien. Puis nous arrivent peu à peu les sept plats qui composent le menu tomate. Chaque plat met en scène une variété de tomate différente. Voici les plats qui nous furent servis :

- Un Cappuccino de tomate "Noire de crimée" à l'ail

- Un Tartare de tomates bicolore au basilic, tomates "Cœur de bœuf" et "Ananas", salade d'été à l'huile d'olive

- Un Filet de carrelet poêlé, ciboulette ciselée bouillon de bonite séchée à l'eau de tomate, tomates "Olivettes" confites à l'huile de sésame

- Une Religieuse aux petits gris de Provence, concassée de tomates "Roma" persillade légère

- Un Cannelloni d'aubergine empli de panoufle d'agneau, tranche de tomates "Marmande" rôtie, sauce soubise

- Un Mousseux de chèvre à l'huile de Picholine, compotée de tomates "Green zebra", muffins au parfum de sauge  (pas sur la photo)

- Un Sablé à la tomate, basilic et graine de moutarde

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Les tomates sont bien présentes. Chacun des plats est original et délicieusement parfumé. Si je devais toutefois en distinguer, je donnerai une mention particulière à l'étonnant carrelet au bouilon de bonite et tomate et au moelleux canneloni d'aubergine à l'agneau.

Les portions étaient parfaites, suffisantes pour ne pas faire que deux bouchées d'un plat mais d'une taille très raisonnable qui permette de sortir de table (après quelques mignardises pour conclure) sans sensation de lourdeur. Le pain était délicieux aussi, dont un succulent pain...à la tomate bien sûr !
Bref, une belle expérience gustative.

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Restaurant Christian Etienne, 10 rue de Mons, Avignon
Menu tomate (uniquement en été) : 70 euros