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16/05/2014

Grand moment gourmand : le chef Christophe Dufau était à Paris !

Christophe Dufau, c'est un chef dont j'adore la cuisine, locavore, créative, saisonnière, pleine de goûts et d'accords étonnants. Et c'est un chef chaleureux, généreux, heureux de cuisiner. Mais... son restaurant, les Bacchanales, est installé (dans une superbe maison) à Vence et je n'ai pas trop l'occasion d'y aller.

Alors quel bonheur de goûter sa cuisine à Paris. Car il était là un unique soir pour ce qu'on appelle un "pop up dinner" dans le joli atelier Cookcoon(ing), à l'initiative de la délicieuse Betty et de son agence OneBite Consulting. Le lieu est tout petit, alors on est en contact permanent avec le chef. Mais il se concentre sur ses plats bien sûr !

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On commence par la savoureuse spécialité du chef, toujours proposée pour débuter le repas (il explique que, dans son restaurant, il veut qu'on ait tout de suite quelque chose à manger, en attendant le menu) : des gressins frits minute, donc dégustés tièdes, à l'olive ou au romarin, servis avec un pesto de persil plat, et, ce soir-là, un champagne Billecart-Salmon extra-brut tellement délicieux que j'en ai repris, alors que j'avais déjà aperçu ce qui nous attendait pour la suite côté liquide...

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Les neuf plats se sont ensuite succédé tranquillement tandis que nous devisions agréablement à table, accompagnés de vins ou autres boissons toujours différents (un voire deux par plat !). Je retiens en particulier ce qui m'a particulièrement réjouie :
- un début très maritime avec une croustillante friture de fenouil de mer et petits poissons, accompagnée d'une très étonnante infusion de bourrache ;

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- un fabuleux accord asperge verte, pan di pomodoro (pain à la tomate), sauce à l'huître, à déguster en particulier avec un délicieuse liqueur de tomate Laurent Cazottes (je découvre mais pas mes voisins qui m'expliquent qu'il travaille avec 72 variétés de tomates longuement maturées)

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- Un joli ensemble lotte et crevette blanche de San Remo, jus fermenté de légume, fèves et une très étonnante et parfumée huile de mimosa (le chef s'approvisionne régulièrement en poisson, crustacés, fruits de mer sur la côté italienne proche de son restaurant).

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- Je ne suis pas une fanatique de la viande mais on nous a servi une incroyable côte de veau osso bucco avec une sauce "gremolata" à base d'amande et agrumes et une onctueuse purée de citron, un pur délice.

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- un délicieux dessert avec glace et jus de fraise Mara des bois, fleur de sureau et biscuit à l'huile d'olive, miam !

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Tout cela préparé avec minutie et plaisir du partage par le chef Dufau, aidé par Betty et Stéphanie

Bref, un fort délicieux moment, qui me donne bien envie de retourner à Vence...  Régulièrement je regrette que ce soit loin. Alors que, bien sûr, cette cuisine ne serait pas la même si Christophe Dufau était à Paris puisqu'il propose une cuisine locavore...

Et vous, surtout, si vous allez du côté de Nice, Antibes, Cagnes, ... faites un détour par les Bacchanales, je parie que vous ne le regretterez pas...

 
Rappel des épisodes précédents :
Christophe Dufau, on l'avait découvert avec délice à Tourrettes sur Loup il y a pas mal de temps et j'en ai un délicieux souvenir ensoleillé.
Puis on l'a retrouvé une première fois dans sa belle maison de Vence.

Puis on a fait le détour pour un merveilleux dîner lors d'un voyage vers l'Italie où il nous avait donné quelques tuyaux gourmands.
 
Précision : j'avoue, j'ai été invitée par la charmante Betty Marais, conseil en communication gastronomique, rencontrée lors de divers événements. J'ai vraiment hésité à accepter : et ma déontologie alors ?! J'accepte de moins en moins d'invitations ou d'offres de produits (quand je le fais, évidemment, je le dis) car je préfère payer et garder ma liberté de parler ou pas d'un lieu, d'une marque, d'un livre... Mais j'avoue que le bonheur de goûter à nouveau la cuisine de Christophe Dufau m'a fait basculer...Nobody's perfect !
 
 

17/09/2013

Combien ferait-on de km pour un restaurant ? (ou un merveilleux repas aux Bacchanales)

Parfois, on choisit un restaurant pour sa proximité, son côté pratique près du boulot ou de la maison. Parfois, on a repéré une adresse et on va à l'autre bout de la ville. Et parfois, on fait beaucoup plus de kilomètres pour un restaurant.
 
Je suis peut-être un peu foodista mais je ne fais pas partie de ceux qui font le tour des tables étoilées, je n'ai aucune intention de partir au Danemark pour un repas censé être inoubliable... Je ne pars pas à l'autre bout de la France pour cela (mais je suis quand même allée jusqu'à Sens pour le ravissement de Miyabi).

En revanche, je suis bien contente quand un prétexte, une bonne raison me rapprochent d'un lieu délicieux, je me réjouis et je suis prête à tordre un peu l'emploi du temps ou le parcours. Profiter d'un mariage pour faire une gourmande escale chez Saquana à Honfleur, d'un congrès pour réserver chez Olivier Roellinger à Cancale...

Ainsi, ayant planifié le court séjour en Ligurie (dont je vous parlais hier) et réalisé qu'il était plus simple d'y arriver via Nice, je me suis réjouie de la possibilité offerte de retourner, avec un détour pas compliqué, dans un restaurant dont j'avais un merveilleux souvenir, les Bacchanales de Christophe Dufau à Vence. Je réserve donc une table pour fin août.

On y avait déjeuné il y a trois ans. Le lieu a un peu changé avec une belle terrasse qui jouxte le jardin aromatique, le chef non. Enfin, je crois. Toujours aussi enthousiaste et passionné. Avec l'envie de partager sa quête des meilleurs produits de la région (il fait une cuisine locavore en se fournissant à moins de 250 km à la ronde) et de les préparer de façon inventive et gourmande. La cuisine nous régale, le cadre est enchanteur mais on apprécie tout cela encore davantage grâce à Christophe Dufau qui vient délivrer avec vivacité et bonne humeur son menu, expliquer les provenances des produits, puis vérifier que tout va bien, ajouter des surprises (chut, on a été un peu privilégiés).

Quand on est loin de chez soi dans un si bon restaurant, on prend le menu dégustation pour avoir le maximum de saveurs à découvrir.  Et on est servis ! Cela commence par de délicieux gressins accompagnés d'un pesto de persil (Bruno Verjus avait dégoté la recette si cela vous dit).

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On continue avec une merveilleuse petite meringue au jus de pomme et céleri avec du shiso qui ravit délicatement les papilles.

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Ca, c'est l'accueil. Ensuite vient l'amuse-bouche à proprement parler : un trio de glaces toutes délicieuses : olive verte, tomate, anchois : beaucoup de goût mais rien d'agressif.

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On sait que le repas va être copieux, pourtant, impossible de résister, en petites touches, au beurre à la sarriette !

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Ensuite, les entrées, les plats vont se succéder, délicieux et surprenants, beaux produits traités avec respect et embellis par les accords, les assaisonnements. Par exemple, le "Loup et langoustine de Méditerranée, aubergine confite", un délice marin.

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Il y a aussi des ingrédients inhabituels : une polenta de graines d'amarante avec le "Bœuf du Piémont, oignon de Vérone, feuilles et baies de cassis".  Chaque ingrédient est goûteux, l'ensemble étonne et ravit.

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Le fromage, c'est un chèvre frais des Courmettes enfumé en deux temps, qui arrive sous cloche (amusant, j'ai trouvé la recette en images, en anglais, très compréhensible).

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Les desserts sont de savoureux mélanges de goûts et de textures, "framboise et sésame noir", c'est un accord très réussi qui pourrait me donner des idées (modestement), "Mûre sauvage, chocolat noir, olive verte" aussi.

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Et il y  a encore quelques petites gourmandises, de délicates sucettes en dentelle, d'onctueuses truffes au caramel, comme si la fête ne devait pas s'arrêter. Et on resterait bien là, dans la douceur nocturne de fin août, à écouter le chef et à rêver d'inventer un autre voyage pour revenir bientôt... Merci chef !

(vraiment désolée pour la qualité médiocre des photos, pardon de ne pas mieux rendre hommage à l'harmonie des assiettes)

Pour compléter, si vous voulez quelques images animées, c'est

Et , Stéphanie parle très bien de ces Bacchanales.

 

Et vous, êtes-vous prêt(e) à des détours, des longues distances, pour un restaurant qui vous attire ? Ou choisissez-vous par hasard ou proximité ?