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05/05/2017

Foutez-vous la paix (alimentaire) ! Vive la liberté !

Il y a quelques semaines, j'ai lu Foutez-vous la paix, le dernier livre de Fabrice Midal, philosophe, écrivain et fondateur de l'Ecole Occidentale de Méditation. J'ai découvert Fabrice Midal il y a plusieurs années, j'ai beaucoup apprécié son parcours et son approche de la méditation, j'ai lu plusieurs livres de lui avec beaucoup d'intérêt. Je n'étais a priori pas trop intéressée par ce dernier qui me paraissait un peu une redite. Et puis, finalement, je l'ai acheté en voyage pour accompagner quelques heures de train. Il se lit facilement et reprend les thèmes habituels de Fabrice Midal qu'il regroupe sous ce chapeau "Foutez-vous la paix". C'est-à-dire : arrêtez de vous mettre la pression, arrêtez de vouloir être parfait, arrêtez de vous fixer des tas de règles rigides, de vous soumettre à de multiples injonctions qui vous empêchent de vivre bien, de profiter de la vie, etc. Fabrice Midal semble penser que cette phrase-titre a suffisamment de force pour créer un déclic, plus fort que dans ses écrits précédents.

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Je ne suis pas vraiment convaincue que cela soit si simple. Par ailleurs, j'ai lu le livre sans déplaisir mais, un peu comme je l'imaginais, sans y trouver beaucoup de nouveauté, plutôt une synthèse de ce qu'il avait déjà écrit. Il y parle d'arrêter d'être calme, sage, parfait, d'arrêter de se comparer (ce que font tellement les femmes concernant leur silhouette...), d'être bienveillant avec soi, ce qui ne veut pas dire ne rien faire et ne pas avancer, mais le faire autrement. Ce ressenti peut probablement être différent pour quelqu'un qui le découvre avec ce livre qui donne de nombreuses pistes intéressantes pour appréhender la vie autrement.

Il y a cependant un passage qui m'a frappé tant il résonnait avec le principe des régimes. Fabrice Midal parle de la "servitude volontaire" (se référant à l'ouvrage de La Boétie "Discours sur la servitude volontaire"), du fait que l'on se convainc si souvent que l'on ne fait bien que si l'on obéit aux règles fixées par autrui. Cette expression en particulier s'applique on ne peut mieux aux régimes.

Se mettre au régime en effet, c'est renoncer à sa liberté alimentaire pour se placer entre les mains / sous le contrôle d'un programme alimentaire précis, d'un nutritionniste, d'un cadre alimentaire lu dans un livre ou un magazine. Pourquoi donc renoncer à cette liberté qui me parait un bien ô combien précieux ? Parce que l'on ne se fait pas confiance, qu'on ne se croit pas assez compétent ou sage pour décider soi-même comment manger. Bien sûr que, si l'on a jamais "appris" à manger, on a besoin d'un peu d'éducation pour prendre ses marques. Mais cela n'est pas le plus fréquent. La majorité des personnes qui viennent me voir ont fait beaucoup de régimes, sont expertes des règles nutritionnelles. On pourrait imaginer, et elles le formulent d'ailleurs, qu'elles veulent sortir de ce carcan. Elles se doutent qu'elles ne vont pas repartir de mon cabinet avec une feuille imprimée leur disant exactement quoi manger. Et pourtant j'observe même chez certaines d'entre elles, une peur au début de "faire n'importe quoi" avec cette liberté. Tellement elles y ont renoncé longtemps, parfois depuis leur enfance. Mais finalement, au fil des séances, elles constatent qu'elles peuvent se faire confiance en écoutant leurs corps, leurs sensations, leurs envies. Pour retrouver peu à peu une relation intuitive et libre à l'alimentation.

La liberté alimentaire, cela veut dire aussi faire ses propres choix en fonction de ses goûts, ses convictions, ses choix, et pas en se conformant à des normes ou des diktats, sans cesse renouvelés vous disant quoi manger, qu'il faut arrêter le sucre ou le gluten, la viande ou les laitages, alors que vous vivez très bien avec. Et pour moi, la liberté va avec la tolérance envers les autres mangeurs puisqu'on respecte leur propre liberté alimentaire.

NB ; demain samedi 6 mai, c'est la Journée Internationale sans Régime, le No Diet Day :Et si c'était le premier jour de votre nouvelle vie, si vous en profitiez pour faire une expérience de liberté alimentaire, manger selon vos envies, écouter votre corps davantage que votre tête, vous faire plaisir sans arrière-pensée et aussi réfléchir à tout le mal que vous font/vous ont fait les régimes...

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Vous avez le choix !

02/07/2013

N'ayez pas peur d'abandonner le contrôle !

Souvent, les personnes en difficulté avec l'alimentation, adeptes des régimes et du contrôle de ce qu'elles mangent, redoutent les occasions de convivialité. Plutôt que se réjouir de partager un bon moment avec des proches, elles s'angoissent : je vais trop manger, je vais manger des aliments que je m'interdis, je vais craquer et me goinfrer ... Toutes choses liées à la peur de grossir. Certaines se lâchent, culpabilisent et se privent rigoureusement après, d'autres restent dans le contrôle et mangent peu, accumulant de la frustration, les plus rigides vont jusqu'à refuser des invitations pour ne pas faire face à des repas qu'elles ne maîtrisent pas. Quel dommage ! Je travaille avec mes patientes à réapprendre à vivre ces occasions tranquillement en en profitant sans pensées perturbantes (cela peut prendre du temps !). Et je leur fais faire des expériences pour réaliser que ne pas maîtriser tout ce qu'on mange ne fait pas forcément grossir. Exemple personnel sur tout un mois où les occasions conviviales ont été particulièrement nombreuses et où je me suis assez peu mise en cuisine ! 

Après avoir fini le mois de mai avec un délicieux diner-dégustation chez Rino que je vous ai déjà raconté, on enchaîne !

Samedi 1er : déjeuner dans notre nouvelle cantine-crêperie montmartroise, dîner chez nos amis Isabelle et Yves où on se régale, notamment avec un gigot de 7 heures et le tiramisu tel que raconté par Floriana.

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Lundi 3 : soirée au Digital FoodLab : beaucoup d'échanges et une petite incursion au buffet plutôt sucré.

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Mardi 4 : buffet de la soirée Imaginaire des céréales.

Jeudi 6: déjeuner d'un pseudo-bento assez banal au bar La Conserverie car j'étais dans les parages.

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Vendredi 7 : merveilleux déjeuner chez Kei.

Samedi 8 : dîner avec notre gourmand ami Philippe à l'Epicuriste, une table traditionnelle d'un bon rapport qualité-prix dans le 15eme : on se lance avec appétit dans la formule entrée-plat-dessert : savoureuse sardine marinée et aubergine, lapin confit et ratatouille (copieux, j'en laisse !), cheesecake à la mûre pour moi (pas très intéressant).

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Mercredi 12 : dîner avec des amis au Père Claude, restaurant pas vraiment réputé pour sa légèreté : je savoure d'originales tomates farcies à la queue de boeuf, je laisse une partie de la purée et on partage une part de profiteroles à quatre.

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Jeudi 13 suite à un atelier d'éducation thérapeutique, près de Belleville, je tombe par hasard sur Zoe Bouillon, petite cantine à l'ambiance sympathique et c'est simple et bon. 

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Samedi 15 : à nouveau, la crêperie montmartroise qui entre dans nos habitudes : une crêpe salée, une sucrée.

Dimanche 16 : Déjeuner pour fêter un anniversaire en famille : champagne, menu imposé et la chance d'avoir un grand soleil en bord de Seine.

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Du lundi 17  au soir au vendredi 21 : séjour à Cucugnan

Samedi 22-dimanche 23 : séminaire du GROS : repas sans aucun intérêt, d'une totale fadeur.

Jeudi 27 : déjeuner avec les fort sympathiques blogueurs Claire et Laurent : excellent bento chez Takara

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Samedi 29 : déjeuner chez Yoshi, assortiment de tempura fines et croustillantes.

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Dimanche 30 : Monsieur se mettant en cuisine pour le dîner, on déjeune thaï : un savoureux bobun chez Aloy Aloy en voisins, puis dîner maison avec nos amis gourmets anciennement ou présentement résidents d'Asie : une déclinaison fromagère italianisante (j'y reviendrai).

Bilan de tout cela (et des autres repas qui n'ont pas été un simple bouillon de légumes !) : un écart de moins 300g soit rien de significatif, la stabilité sur la balance. Pas de raison d'avoir peur donc, il suffit de s'écouter, savourer, réguler naturellement selon son appétit.

Et vous, contrôlez-vous votre nourriture au point que la convivialité vous fasse peur ? Ou en profitez-vous pleinement sans pensées culpabilisantes ?