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02/07/2013

N'ayez pas peur d'abandonner le contrôle !

Souvent, les personnes en difficulté avec l'alimentation, adeptes des régimes et du contrôle de ce qu'elles mangent, redoutent les occasions de convivialité. Plutôt que se réjouir de partager un bon moment avec des proches, elles s'angoissent : je vais trop manger, je vais manger des aliments que je m'interdis, je vais craquer et me goinfrer ... Toutes choses liées à la peur de grossir. Certaines se lâchent, culpabilisent et se privent rigoureusement après, d'autres restent dans le contrôle et mangent peu, accumulant de la frustration, les plus rigides vont jusqu'à refuser des invitations pour ne pas faire face à des repas qu'elles ne maîtrisent pas. Quel dommage ! Je travaille avec mes patientes à réapprendre à vivre ces occasions tranquillement en en profitant sans pensées perturbantes (cela peut prendre du temps !). Et je leur fais faire des expériences pour réaliser que ne pas maîtriser tout ce qu'on mange ne fait pas forcément grossir. Exemple personnel sur tout un mois où les occasions conviviales ont été particulièrement nombreuses et où je me suis assez peu mise en cuisine ! 

Après avoir fini le mois de mai avec un délicieux diner-dégustation chez Rino que je vous ai déjà raconté, on enchaîne !

Samedi 1er : déjeuner dans notre nouvelle cantine-crêperie montmartroise, dîner chez nos amis Isabelle et Yves où on se régale, notamment avec un gigot de 7 heures et le tiramisu tel que raconté par Floriana.

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Lundi 3 : soirée au Digital FoodLab : beaucoup d'échanges et une petite incursion au buffet plutôt sucré.

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Mardi 4 : buffet de la soirée Imaginaire des céréales.

Jeudi 6: déjeuner d'un pseudo-bento assez banal au bar La Conserverie car j'étais dans les parages.

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Vendredi 7 : merveilleux déjeuner chez Kei.

Samedi 8 : dîner avec notre gourmand ami Philippe à l'Epicuriste, une table traditionnelle d'un bon rapport qualité-prix dans le 15eme : on se lance avec appétit dans la formule entrée-plat-dessert : savoureuse sardine marinée et aubergine, lapin confit et ratatouille (copieux, j'en laisse !), cheesecake à la mûre pour moi (pas très intéressant).

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Mercredi 12 : dîner avec des amis au Père Claude, restaurant pas vraiment réputé pour sa légèreté : je savoure d'originales tomates farcies à la queue de boeuf, je laisse une partie de la purée et on partage une part de profiteroles à quatre.

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Jeudi 13 suite à un atelier d'éducation thérapeutique, près de Belleville, je tombe par hasard sur Zoe Bouillon, petite cantine à l'ambiance sympathique et c'est simple et bon. 

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Samedi 15 : à nouveau, la crêperie montmartroise qui entre dans nos habitudes : une crêpe salée, une sucrée.

Dimanche 16 : Déjeuner pour fêter un anniversaire en famille : champagne, menu imposé et la chance d'avoir un grand soleil en bord de Seine.

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Du lundi 17  au soir au vendredi 21 : séjour à Cucugnan

Samedi 22-dimanche 23 : séminaire du GROS : repas sans aucun intérêt, d'une totale fadeur.

Jeudi 27 : déjeuner avec les fort sympathiques blogueurs Claire et Laurent : excellent bento chez Takara

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Samedi 29 : déjeuner chez Yoshi, assortiment de tempura fines et croustillantes.

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Dimanche 30 : Monsieur se mettant en cuisine pour le dîner, on déjeune thaï : un savoureux bobun chez Aloy Aloy en voisins, puis dîner maison avec nos amis gourmets anciennement ou présentement résidents d'Asie : une déclinaison fromagère italianisante (j'y reviendrai).

Bilan de tout cela (et des autres repas qui n'ont pas été un simple bouillon de légumes !) : un écart de moins 300g soit rien de significatif, la stabilité sur la balance. Pas de raison d'avoir peur donc, il suffit de s'écouter, savourer, réguler naturellement selon son appétit.

Et vous, contrôlez-vous votre nourriture au point que la convivialité vous fasse peur ? Ou en profitez-vous pleinement sans pensées culpabilisantes ?

 

12/06/2013

Merveilleuse fête des sens dans l'assiette grâce à Kei et Rino

Fin mai, j'ai eu l'occasion de marquer une étape importante de ma vie de diététicienne reconvertie avec bonheur et forcément, vous me connaissez un peu, on fête ce genre de chose avec gourmandise.
Ayant envie de changement, de ne pas aller dans mes habituels restaurants favoris, j'ai sollicité la twittosphère gourmande. Super réactive, elle m'a donné plein d'idées intéressantes, certaines déjà bien connues, d'autres non, que j'ai notées avec intérêt. Mais rien ne créait l'étincelle souhaitée. Puis j'ai pensé à deux restaurants ouverts depuis 2-3 ans, donc que le buzz des foodistas laisse désormais tranquille. D'abord Kei (encouragée par Esterelle) mais j'ai reculé devant le prix des dîners et j'ai réservé pour un déjeuner quelques jours après la date clé. Du coup, je voulais un dîner le jour J et j'ai pensé à Rino, un restaurant dont j'avais entendu beaucoup de bien. Réservations faites sans difficulté, et nous voilà partis. 


Premier épisode : un dîner chez Rino, restaurant du chef Giovanni Passerini

J'ai décidé que c'était fête, donc on opte pour le "menu Rino" en 6 plats, style menu dégustation. Accueil sympathique, proposition détaillée de plusieurs vins pour moi qui souhaite un verre de vin blanc. Puis les délices se succèdent (en résumé) : des agnolotti à la seiche, avec lardons, petits pois et menthe ; un filet de rouget barbet avec une sauce café, câpres, basilic séché et spaghetti de pommes de terre ; des tagliolini avec du pigeon, des olives, des herbes sauvages ; un onglet avec asperges, cerises, crème de fèves ; des pruneaux avec noix de pecan et coriandre, pain perdu et glace au lait fermenté ; une glace rhubarbe sureau avec des fraises.

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Que d'accords étonnants, que de saveurs joliment assemblées qui éclatent en bouche, une belle découverte.

Deuxième épisode : un déjeuner chez Kei, le restaurant du chef Kei Kobayashi

Cette fois, hésitation entre le menu déjeuner relativement abordable et un autre, plus exceptionnel : on choisit ce dernier vu la circonstance festive. Le maître d'hôtel nous explique la sobriété du décor car tout est dans l'assiette, nous donne quelques clés de la cuisine de Kei. Puis l'émerveillement démarre : des amuse-bouche (cake salé avec crème de poivron et chorizo) aux desserts ("qui doivent couvrir tout la table" !), ce n'est que beauté, finesse, justesse, originalité des goûts et des textures (avec souvent la recommandation de mélanger pour avoir toute la richesse des accords de parfums. Il y eut une crème de petits pois au cacao ; une asperge en beignet avec des sauces amande et agrumes ; une salade printanière superbe et croquante sur un lit de tapenade, saumon fumé, ; un foie gras accompagné de fraises et autres croustillants ; une sorte d'oeuf basquaise totalement décomposé ; un filet de Saint-Pierre et asperges, fleur de sureau ; un agneau de lait moelleux et croustillant avec caponata et petites croquettes au fromage ; un onctueux chèvre plein de surprise gustative, une dessert fraise et huile d'olive, un sublime tiramisu réinventé, ... Mais les composants ne disent rien des sensations que ces bouchées ont procurées. Loin d'être sérieux et compassé, le service est sympathique et nous réserve le plaisir d'avoir parfois le second de cuisine qui vient présenter ses plats.

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Point commun : un fabuleux travail sur les accords de goût et de textures qui ravit mes sens, plus sophistiqué, affiné et visuellement abouti chez Kei mais dans les deux cas, source de grand grand plaisir.

Je ne vous en parle pas seulement pour faire saliver mais parce ces deux tables correspondent à tout ce que j'aime au restaurant : une priorité à ce qui se passe dans l'assiette, une recherche créative pour associer sans barrières des goûts, des textures sans tomber dans une complexité illisible, une attention aux saisons, des plats qu'on est sûrs de ne pas manger chez soi, un service pas guindé, une cuisine qui fusionne des influences multiples pour créer des plats très personnels, de la surprise, de la gourmandise proposée avec générosité, tout cela qui donne l'envie de prolonger (ou renouveler) ces parenthèses enchantant les papilles. Comme dans d'autres lieux que j'aime, la Kitchen Galerie, les Bacchanales, Saquana. Des tables certes chères mais où je suis sûre que l'on se fait davantage plaisir que dans nombre de tables plus étoilées. Je préfère si besoin me restreindre financièrement le reste du temps (ce qui ne veut pas dire mal manger !) et m'offrir ces belles tables de temps en temps.

Et dans les deux cas, la question qui conclut notre perception : a-t-on envie de revenir ? Oh que oui !!! Et très vite !

Et vous, quels sont vos critères de préférence d'un restaurant ? Avez-vous eu de très belles découvertes gustatives récemment ?

NB : les photos ne rendent vraiment pas hommage à la qualité des plats et à leur esthétique.

Rino, 46 rue Trousseau, Paris 11eme, 01 48 06 95 85 ; menu Rino 58 euros.

Kei, 5 rue du Coq Héron, Paris Ier, 0 1 42 33 14 74 ; "Composition 2", 85 euros (il y a aussi un menu déjeuner "Composition 1" à 45 euros, un excellent rapport qualité-prix).