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26/09/2011

Tous au Restaurant ? ça dépend lequel !

L'année dernière, j'avais totalement snobé l'opération Tous au Restaurant initiée par le toujours suractif Alain Ducasse (le principe : un menu acheté, un menu offert). Cette année, allez savoir pourquoi, j'ai eu envie d'en profiter pour découvrir des tables qui m'étaient inconnues, ni trop mon style a priori, ni très accessibles.

J'ai donc réservé au Carré des Feuillants, deux étoiles de longue date au guide Michelin. Point encourageant, ce restaurant n'a pas mis en place un menu particulier pour cette opération mais propose son menu Tentation habituel au déjeuner (un menu qui change 2 fois par mois au gré des produits de saison, avec le choix entre 2 entrées/2 plats/2 desserts, 58 euros hors boissons, ce jour-là donc c'est le prix pour deux).

On y est donc allés lundi midi : il s'agit d'un beau lieu classico-moderne. On n'attend pas, le menu va s'enchaîner de façon rythmée sans que l'on se sente traités comme des sous-clients, en tout cas sûrement pas dans l'assiette (pour le service, je ne sais pas, il est rigoureux, ça ne sourit pas beaucoup, est-ce l'habitude ?). Tout est élégant et savoureux et je vous le détaille :
- premiers amuse-bouche : deux petites cuillères riches en parfums : oeuf de caille et piperade ; mousse de raifort et poutargue (plus quelques olives, mais je n'en mange pas) ;

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- deuxième amuse-bouche : mini beignet de crevette au basilic d'une merveilleuse et croustillante légèreté (photo ratée) ;
- troisième amuse-bouche très sophistiqué : soupe de poisson, crème de petits pois, roulé de sole-limande, tout cela dans une mini-verrine.

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Puis quand même, après cette introduction toute en finesse, on passe aux plats proprement dits :
- une entrée de saison belle et bonne qui m'a vraiment ravie : une déclinaison autour du cèpe : en "salade bonpain" (avec roquette et parmesan), en petit pâté chaud (le pied du champignon), cru émincé et reconstitué (le chapeau du champignon), en crème. Une diversité de goûts et de textures très réussie.

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 - ensuite, j'avais choisi le "mignon de boeuf, poularde en consommé de jeunes légumes, royale de foie gras" : plat classique, avec des produits de haute qualité : volaille délicieuse, légumes très goûteux.

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- enfin, un dessert d'inspiration exotique, doux et onctueux : "ravioles de mangue, blanc-manger noix de coco, glace vanille bourbon archi-vanillée : tout ce que j'aime en théorie mais un peu trop doux-sucré pour moi.

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Evidemment, ce n'était pas fini : mignardises et chocolats ont clos le repas comme une réponse aux amuse-bouche du début.

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Il y avait aussi des mini-pains maison croustillants et délicieux dont je n'ai pas abusé étant donné tout ce qu'il y avait à manger !

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Bref, une belle table où nous avons été bien traités. Si vous voulez avoir un aperçu de fond en comble du lieu, coulisses comprises, je vous recommande la visite guidée en video par le chef Alain Dutournier sur le site du restaurant.

Jeudi, je suis partie (avec Gourmetise) découvrir le restaurant d'Hélène Darroze, souvent critiqué (qu'est-ce qui m'a pris de basculer à fond dans le Sud-Ouest pour ces deux occasions ?!). Là, c'est différent, il y a un menu spécialement conçu pour l'occasion à 50 euros pour 2). Est-ce un avantage ou un inconvénient ? En tout cas, cela ne garantit pas une perception réelle de la cuisine habituelle du lieu.

C'est un cadre de salon cosy plutôt sombre, où une partie des convives mangent sur des banquettes et des tables assez basses, pas le top selon moi pour savourer confortablement son repas. Ici, pas d'amuse-bouche (mais, bon, ce n'est pas une obligation !), rien de plus que le menu, qui est annoncé pompeusement (le service est à la fois étonnamment ampoulé et assez automatique), c'est-à-dire :

- en entrée, un très classique "Foie gras de canard des Landes" (avec un chutney de figues) : sans goût et pas complètement dénervé ;
- un plat au long intitulé : "Pavé de maigre cuit sur la peau, couscous de sommités de chou-fleur et noisettes du Piémont, purée de chou-fleur primeur, jus de persil iodé, émulsion d'ail rosé de Lautrec" : se mange sans déplaisir, le poisson est bon mais le tout n'a rien d'exceptionnel et le mélange des parfums ne m'emballe pas ;

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- le dessert "Crème au poivre long, ananas, granité citron vert vanille, gaufrette de banane" est le plus réussi avec son mélange de textures et de saveurs plus marquées. Le repas se conclut par un mini-cake au chocolat.
Le tout ne me parait vraiment pas digne d'un restaurant étoilé. Le plaisir a été très limité. Comme je le disais, cela n'est peut-être pas représentatif de la cuisine habituelle, mais, tant pis pour eux, je n'ai vraiment pas envie de revenir !

Conclusion : deux expériences contrastées. Le bilan que j'en tire : "Tous au Restaurant" est plutôt une bonne opération pour découvrir des restaurants (mes favoris n'y étaient pas) mais il est souhaitable d'être vigilant au moment du choix : privilégier l'envie plutôt que le bénéfice financier ; regarder si le menu correspond à ses goûts, voir s'il est différent du service habituel, ce qui ne me parait pas la meilleure option....

Si vous aussi, vous avez participé à cette opération à Paris ou ailleurs, ce serait sympa de partager vos expériences.

12/09/2011

Pizza di Loretta : vive la pizza à sa faim !

J'ai beaucoup de patientes amatrices de pizza (c'est vrai que c'est bon !) et qui ont beaucoup de mal à en laisser dans leur assiette quand elles sont au restaurant. Pourtant, souvent, elles sentent qu'elles ont assez mangé bien avant la fin. Un mélange d'éducation à finir son assiette, de peur de ne pas en remanger de sitôt, de refus de gâcher, de manger machinal, ... les fait finir. En attendant que l'on développe dans ce pays quelque chose qui s'apparenterait au doggy bag, je félicite les pizzerias qui pratiquent la pizza à la coupe. Moi-même, je n'ai pas forcément faim pour une pizza entière.P1040014.JPG
Je vous avais déjà parlé de la pizzeria "Al Taglio". Mais voilà qu'a ouvert récemment dans le 9ème, beaucoup plus près pour moi, une pizzeria selon le même principe, la Pizzeria di Loretta (eux disent "pizza in teglia" : je ne parle pas assez italien pour saisir la nuance..). Chouette, on va aller y goûter.

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Accueil chaleureux, décor qui fait penser à New York, et choix de diverses pizzas qu'on nous présente en détail. Faisons le point sur nos envies et notre faim : pour moi, ce sera une petite part de pizza tomate-pesto de persil et une autre de pizza tomate-persil-oignons rouges-câpres-roquette-parmesan. Je verrai ensuite si j'ai encore faim. On réchauffe nos parts et les voilà. Je hume des arômes délicieux et hop, en bouche : c'est parfumé, goûteux, la pâte est fine et croquante, juste comme j'aime, miam, c'est bon !

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Finalement, après avoir savouré ces deux parts excellentes, je n'avais plus faim et je m'en suis tenue là.

Les avantages : on peut manger exactement selon son appétit et on peut goûter plusieurs variantes. Et en plus, c'est bon (c'est essentiel !) et pas cher (mes deux parts : à peine plus de 4 euros, le prix varie selon les composantes). Voilà donc une nouvelle adresse dans mes tablettes gourmandes !

Pour ceux/celles qui n'ont pas la chance de pouvoir disposer d'une pizzeria à la coupe à proximité et parce que manger une pizza faite à la minute, c'est bien aussi, il y a d'autres solutions pour ne pas trop manger : partager avec un autre convive ; manger avec attention pour arrêter quand le plaisir gustatif diminue et relativiser le fait d'en laisser (je vous assure, on peut y arriver !) ; demander à emporter la part qui reste (que risquez-vous à demander ?!).

Et vous, comment vivez-vous la pizza ?

Pizza di Loretta, 62 rue Rodier, Paris 9ème, 01 48 78 42 56.

 

11/09/2011

Stop aux formules à tout prix !

restaurant,menu,formule,rassasiement,manger en excès,manger selon ses enviesJe me méfie des formules au restaurant comme dans les lieux de restauration rapide. Souvent, en effet, elles nous éloignent de nos envies, peuvent nous faire trop manger, payer une boisson dont on n'a pas besoin,... et elles ne sont pas toujours aussi économiques que l'on croit.

Exemple récent dans une brasserie (désolée si j'entre un peu dans les détails). Il y a une formule entrée-plat à 15,50 euros mais ni l'entrée ni le plat ne me tentent. Je choisis donc le plat dont j'ai envie à la carte (prix : 13,50 euros) en me disant que je verrai ensuite si j'ai encore faim pour un dessert. Le serveur me suggère alors de prendre une entrée car il y aura une assez longue attente pour mon plat. Bon, ok, je choisis la soupe du jour (5,5 euros). Il m'annonce alors que j'ai tout intérêt à prendre le menu à 23 euros car mon entrée et mon plat y figurent et ainsi, j'aurai en plus un dessert. Je me laisse faire en sachant déjà que ce sera trop mais bon, je partagerai mon dessert.

Je savoure mon entrée et mon plat, je laisse une partie de l'accompagnement et, avec tout ça, je n'ai vraiment plus faim pour le dessert. L'autre convive non plus. Je dis donc au serveur d'abandonner le dessert et de revenir aux prix de la carte. Aie, pas possible, car la commande est entrée dans l'ordinateur ! Ah, l'informatique source de rigidité ! On s'en tire en négociant deux cafés à la place du dessert mais pas sûr que ce soit vraiment économique.

Car au final, si j'avais suivi mon intention de départ, j'aurais mangé un plat (copieux) et pris un café et je m'en serais tirée autour de 16 euros. Alors que finalement j'en dois 23 sous prétexte de bénéficier d'un menu... 

Je préfère donc manger à la carte ou dans des lieux sans formule, où l'on dispose d'une totale liberté pour manger si l'on en a envie une entrée et trois desserts, ou deux entrées  et un plat, ...

Et vous, vous préférez les formules ou la liberté ?

10/09/2011

Aloy Aloy, ou le dépaysement au coin de la rue

Vendredi midi, la conjonction d'être exceptionnellement chez moi à l'heure du déjeuner et de ne pas avoir envie de cuisiner (eh oui, ça arrive !) m'a conduite dans un petit restaurant thaï tout proche, que j'avais repéré depuis quelques semaines (il a ouvert cet été, juste en face de l'épicerie du film Amélie Poulain). Pour une fois, je ne me fie pas aux blogs, guides, critiques, ... pour tester un nouveau restaurant mais je fais confiance à mon instinct et mes papilles. Aloy Aloy, c'est son nom, signifie en quelque sorte "miam miam" selon le sympathique patron-serveur (également mari et gendre des deux cuisinières). A la fin du repas, en Thaïlande, on vous demande "Aloy ?" et vous répondez "Aloy aloy !" pour signifier que vous vous êtes régalés.

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La carte du déjeuner propose quelques entrée-plats-desserts aux noms appétissants, sous forme de formule. Je prends des nems végétariens et du saumon au curry rouge. On verra plus tard pour le dessert si j'ai encore faim. Tout est frais et fait maison, concocté par la mère et la fille en cuisine (qui travaillent ensemble pour la première fois).

Les nems sont tout croquants à l'extérieur (ils ont été frits au dernier moment), moelleux à l'intérieur, parfumés, je me régale ! De quoi faire oublier tous les nems médiocres qu'on trouve trop souvent.

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Le saumon arrive ensuite, escorté de légumes vapeur et de riz. La sauce au curry rouge et au lait de coco du saumon est délicieuse, relevée à point, et cela renouvelle la façon de manger du saumon. Les légumes sont assaisonnés d'une "vinaigrette" très agréable, visiblement un petit secret de la "mamma" thaï ! Je savoure et j'ai beau laisser du riz, je n'ai vraiment plus faim pour un dessert. Rappelons-nous, quand on n'a plus faim, on apprécie beaucoup moins ce qu'on mange, donc il vaut mieux s'arrêter. Alors j'oublie le flan thaï ou la banane plantain à la plancha, ce sera pour une autre fois !

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Conclusion : bien sûr pas de la haute gastronomie mais une cuisine simple, parfumée, savoureuse, dépaysante. Encore un signe que Montmartre n'est plus tout à fait le désert gustatif qu'il est longtemps resté. Alors Aloy ? Aloy Aloy, je reviendrai !

Aloy Aloy, 61 rue de Trois Frères, Paris 18ème, 01 42 55 89 77. Entrée-plat au déjeuner : 13 euros

08/09/2011

Le goûter, c'est permis...surtout avec Christophe Michalak

Ayant découvert l'info sur le net cet été, j'ai eu la chance d'obtenir une "invitation" pour le goûter organisé par le chef pâtissier Christophe Michalak au Plaza Athénée, réservé à 100 personnes. Une initiative caritative au bénéfice de l'ONG Vision du Monde, l'entrée étant fixée à 10 euros, entièrement reversés à cet organisme.

Je m'étais inscrite par curiosité gourmande mais je ne savais pas trop à quoi m'attendre : des créations de Michalak ou d'autres ? Serait-ce assis ou debout ? Un assortiment imposé ou un buffet ? Réponse sur place. Alors, direction l'avenue Montaigne !

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Je suis arrivée en avance ce qui m'a permis de prendre des photos (pour vous !) avant que le public ne se jette sur les gâteaux. En fait, il y avait un grand choix imaginé par différents pâtissiers de haut niveau qui avaient répondu à l'appel de Christophe Michalak.

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Déjà un beau spectacle pour les yeux. Une multitude de gâteaux miniatures joliment présentés, accompagnés du portrait du pâtissier, qui souvent était aussi présent. Mais un choix bien trop grand pour pouvoir tout goûter sans risquer une bonne indigestion !

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Il y avait aussi des chocolats, caramels, ...

J'ai donc fait un repérage et choisi les gâteaux soit les plus tentants esthétiquement soit dont le pâtissier m'attirait. Puis je me suis installée avec d'autres gourmandes et nous avons dégusté nos petites douceurs sucrées qui se sont vite avérées bien rassasiantes (alors que je n'avais quasiment pas déjeuné pour préserver ma faim). Mon choix : une classique tartelette au citron égayée par des fraises des bois de Philippe Andrieu, une moelleuse et surprenante douceur à la noix de coco d'Eddie Benghanem, une curiosité de Christophe Adam (Fauchon) avec un mix de textures croquantes, une mousse vanillée avec caramel et biscuit, un cake pistache-framboise (absent de la photo).

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Car un constat  s'est imposé : une large place est donnée au caramel : avec de la vanille, de la noix de coco, du chocolat, ... il était quasi-omniprésent. Une mode en pâtisserie ?

Bravo et merci aux organisateurs et à tous les pâtissiers participants. Je suis ravie de cette incursion en haute pâtisserie qui m'a aussi donné l'occasion de croiser ma "voisine" montmartroise Lilibox dont j'aime beaucoup le joli blog Foodbox et la gourmande "Nanie" ainsi que quelques autres toquées de cuisine ou de douceurs.

Toutefois, je tire trois conclusions personnelles à l'issue de cette escapade gourmande : d'abord, avec le sucré, je sature très vite (je n'ai même pas eu envie du merveilleux Paris-Brest de la Pâtisserie des Rêves, c'est dire !). Ensuite, j'apprécie peut-être davantage un "dessert à l'assiette" au restaurant constitué de différents éléments que des gâteaux de pâtissier. Et finalement, je suis plutôt amateur de simplicité : oui à une très bonne tarte aux fruits toute simple !christophe michalak, plaza athénée, goûter, pâtisserie, desserts, sucré, gourmandise, vision du monde, haute pâtisserie, luxe

 

07/09/2011

Pèlerinage quiberonnais et plaisirs maritimes

Lors de mes études de diététique il y a quelques années, j'avais effectué un très plaisant stage au Sofitel Diététique de Quiberon. Plaisant à la fois par le travail avec les équipes, mi-diététique mi-cuisine, et par la localisation face à la mer sur une côte rocheuse, tourmentée et ensoleillée. J'avais été moins convaincue par l'approche culinaire, trop stricte à mon goût, mais cela fait partie du package du lieu...

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Je n'y étais pas retournée depuis et ce week end en fut l'occasion. La côte est toujours aussi belle, la ville de Quiberon est agréable et le temps fut clément. Et bien sûr, une escapade en Bretagne est l'occasion, entre deux promenades oxygénantes, de se régaler de poissons, crustacés et fruits de mer de première fraîcheur. Petite note d'ailleurs à l'intention de ceux/celles qui voudraient se lancer dans un régime hyper-protéiné (ce que je leur décommande vivement vu les dégâts à moyen terme...) : cela doit être beaucoup plus agréable en Bretagne avec les huitres, langoustines, crevettes, sardines, bar, crabe, ... !

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Nous nous sommes régalés de poissons et fruits de mer sans cette arrière-pensée et cela a donc été ponctué deci delà d'un peu de pain, de pommes de terre ou de far breton. J'ai aussi retrouvé avec plaisir les onctueux caramels au beurre salé d'Henri Leroux(à laisser fondre en bouche tout doucement : un à la fois suffit pour se faire plaisir).

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De Quiberon, nous sommes allés découvrir le petit port de Portivy sur la belle Côte Sauvage et on y a fait un délicieux déjeuner au Petit Hotel du Grand Large. Le chef autodidacte (encore un reconverti !) est très attaché à la qualité des poissons, à la facon dont ils sont pêchés, et à élargir les possibilités en proposant des poissons délaissés. Il va même jusqu'à intituler un choix de son menu "Méconnu" au lieu du nom du poisson. J'ai tenté l'aventure et n'ai pas été déçue du voyage ! Après des "faux dim sum" aux langoustines dans un bouillon thai très agréablement parfumé, on m'a donc servi un "Méconnu, confit d'aubergines, fenouil, groseilles". En fait (le nom m'a été révélé après coup), il s'agissait d'un mulet noir (dont une variété cousine a mauvaise réputation) : un poisson très goûteux, à la texture proche du bar, parfaitement cuit, un régal. Et l'accompagnement m'a ravie aussi : aubergine confite toute fondante très harmonieusement associée à du fenouil croquant, des petites girolles, des groseilles acides, quelques herbes et fleurettes, miam ! Le dessert associant chocolat et sésame noir a bien conclu l'histoire.

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Malheureusement, on ne peut pas emporter le poisson frais dans ses bagages, alors on s'est rabattus sur quelques conserves de la Compagnie Bretonne du Poisson, dont j'avais découvert le fameux foie de lotte (avis aux amateurs, sans doute le meilleur qu'on puisse trouver) lors de mon stage et qui propose toutes sortes de conserves pêchées et produites localement. Maquereau, sardines, thon... de quoi garnir quelques assiettes et bentos savoureux. Et se rappeler ce délicieux week end...

31/08/2011

Merveille sensorielle à Ze Kitchen Galerie

Un déjeuner à notre bien-aimée Ze Kitchen Galerie, voilà une bonne façon de commencer la semaine. Je choisis un plat : "Fleur de courgette tempura de crabe mou jus crustacé-combawa". L'intitulé est alléchant et pourtant il ne dit presque rien de la merveille qui m'attend. Déjà, à regarder, on dirait un tableau d'art moderne. Puis, sans même se pencher sur l'assiette, de délicieux effluves augmentent l'envie de goûter. Il y a tellement de parfums qu'on ne peut les nommer tous, cela va chercher du coté des herbes asiatiques comme souvent chez William Ledeuil. Il y a de la terre et de la mer. Et je soupçonne le chef de vouloir aussi multiplier les sensations en termes de texture : la fleur de courgette farcie est moelleuse, la tempura est croustillante, les crustacés sont tendres, les petites courgettes sont croquantes, ... Selon les ingrédients qui se mêlent, chaque bouchée est différente et régale le palais, nous nous concentrons pour ne rien rater de ce plaisir sensoriel.

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Encore une démonstration que nous mangeons avec tous nos sens ! Et, sans aller vers autant de sophistication, rien ne vous empêche aussi de faire beau, bon, parfumé, ... chez vous.

Kitchen Galerie, 4 rue des Grands-Augustins, Paris 6ème, 01 44 32 00 32

26/08/2011

Connaissez-vous Marché sur l'Eau ?

Il s'agit d'une initiative éphémère et originale : cet été, quatre jours par semaine, devant la Rotonde de la place de Stalingrad, dans le 10eme, quelques producteurs de fruits et légumes proposent leur production. La particularité de cette vente directe : elle est amenée jusqu'au bassin de la Villette depuis Clayes-Souilly, en Seine et Marne par voie fluviale, via le canal de l'Ourcq. marché sur l'eau,paris 10eme,rotonde stalingrad,légumes,tomates,salade,locavore,manger local,circuit courtLes produits sont cueillis la veille et amenés le matin avant 10h. Note pour les "écolocavores" : c'est donc de la production locale (issue de l'agriculture raisonnée, non bio) et dont le transport est économe en énergie. L'idée est de rapprocher ces producteurs d'ile de France des consommateurs à un coût accessible.

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J'avais eu l'info je ne sais plus trop comment, j'ai trouvé l'idée sympathique et je m'y suis rendue jeudi, sous un chaud soleil, profitant d'une journée encore calme côté consultations. Il y a un grand stand, plusieurs personnes qui vous accueillent gentiment, vous servent, vous expliquent la démarche. Mais ne vous attendez pas à un vaste marché : à circuit court, choix court !

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Pour ma part, j'ai acheté des tomates vertes, deux variétés d'aubergine, un grand bouquet de basilic très odorant.

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Les tomates vertes, je n'en ai pas fait des beignets (clin d'oeil aux cinéphiles !) ni de la confiture juste une salade tomate mozzarella-basilic toute verte, dont je me suis régalée.

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Les aubergines, c'est pour une prochaine fois.

C'est une expérimentation qui dure jusqu'au 4 septembre, le mardi, jeudi, samedi, dimanche et que les initiateurs aimeraient prolonger l'année prochaine.

Pour plus d'infos : http://www.marchesurleau.com/

23/08/2011

La Compagnie de Bretagne...ou Quelle est votre idée de la crêperie ?

Moi, j'adore les crêpes ! Depuis aussi loin que je me rappelle. J'ai un délicieux souvenir des après-midis crêpes quand j'étais enfant, de la pile de crêpes de froment qui restait au chaud sur une casserole le temps que ma mère les prépare toutes, avant qu'on se jette dessus avec gourmandise et équité. Exclusivement au sucre : je n'ai jamais vu le moindre pot de Nutella dans cette maison peu axée sur les produits industriels. Et la confiture était réservée à d'autres usages. Est-ce pour cela que je suis toujours attirée vers les crêpes avec peu d'ingrédients pour avant tout les savourer, elles ? Plus tard, j'ai découvert avec délectation les galettes de sarrasin et je ne rate pas une occasion d'en manger lors de mes escapades bretonnes.

A Paris, les crêperies médiocres ou banales pullulent et il y en a peu qui me réjouissent. Mes préférées, je les ai déjà évoquées : West Country Girl dans le 11eme et Ty Breizà Montparnasse (que je connais depuis plus de vingt ans et à ma connaissance, la seule vraiment correcte dans ce quartier anciennement très bretonnant). Aussi, quand j'ai entendu parler d'une nouvelle crêperie ayant reçu la bénédiction du grand Olivier Roellinger, j'ai eu très envie de la découvrir. Avec une petite inquiétude quand même : la crêpe est-elle faite pour être traitée sur un mode chic ?

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Rendez-vous pris, j'arrive dans un vaste espace, au décor très élégant tout en noir et blanc avec des touches bretonnes très (trop ?) présentes. Le service est attentionné, et plutôt de bon conseil quand on hésite entre deux propositions.

Et dans l'assiette ? Galettes de sarrasin au goût délicieux, très fines. Celle au beurre d'algues répond avec bonheur à mon envie de galette quasi "nature". Je tente plus de fantaisie avec une galette avec concassée de tomates crues et cuites et oeuf poché et c'est un régal aussi. Puis une crêpe à la compotée de rhubarbe et crème vanille : une merveille de saveur douce et acidulée mais la crêpe est un peu petite à mon goût pour faire le pendant avec la garniture abondante.

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Bref, c'est excellent et je compte bien revenir, même si ce n'est pas vraiment économique, le prix de la qualité sans doute. Mais je me pose une question sur le décor, inhabituel pour ce type de lieu : une crêperie doit-elle forcément pencher du côté des bancs en chêne, des nappes à carreaux et des brocs en faience ? Ou cela n'est-il qu'un stéréotype dépassé ? Un tel lieu n'est-il pas trop élégant pour servir des crêpes (reproche qu'on pourrait faire aussi aux pizzerias trop chics) ? Ou s'agit-il d'un ensemble cohérent entre des crêpes pas banales, des ingrédients de top qualité et un décor d'une certaine classe ? Et le décor a-t-il une importance dans notre appréciation du repas ?

Alors vous, comment voyez-vous la crêperie idéale ?

PS : petit rappel de la diétététicienne : les crêpes ne font pas grossir pour peu qu'on les mange quand on a faim et qu'on sache s'arrêter quand on est rassasié. Et elles nous apportent une part de féculents nécessaire. Alors savourons-les sans culpabilité !

18/08/2011

Calme et exotisme chez Mariage Frères

Encore un jour d'errance estivale et tranquille dans Paris. Peu d'endroits sympathiques ouverts pour déjeuner attirent mon regard. J'hésite devant un restaurant bio des Halles, mais à 15 euros l'assiette lentilles-riz-tofu que je ferai aussi bien, je passe mon chemin. Pourquoi pas un bagel dans une boutique US mais rien que l'idée de le manger au milieu d'un océan de cupcakes me donne mal au coeur.... Au fil de mes pas, je me retrouve vers St Michel et l'idée me vient du salon de thé Mariage Frères. Peut-être est-ce resté ouvert à intention des nombreux touristes visitant Paris. C'est le cas !

Il y a fort longtemps, je fantasmais sur le brunch très snob de Mariage Frères dans le Marais avec sa longue file d'attente le dimanche et je n'ai jamais trouvé personne pour m'y accompagner. De plus les prix étaient élevés et je craignais que l'assiette ne soit pas en rapport. Depuis, j'y suis allée quelques fois boire du thé car c'est en général fort calme (notamment la boutique proche de Ternes en semaine) et on vous apporte une grande théière du thé de votre choix, bien infusé et qui reste au chaud.

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Je monte à l'étage, le décor est d'un exotisme suranné avec ses vieilles affiches et son ventilateur au plafond. Les serveurs parlent doucement et semblent se cacher. Tout prend du temps mais cela ne me dérange pas, je suis bien et je n'ai aucune urgence. Je choisis le "Lunch Tea" du jour : un bouquet de crevettes avec tomates multicolores, roquette et vinaigrette Kimberley ; un thé en harmonie (qu'on peut changer si on le souhaite) ; un dessert du chariot de pâtisseries.

Après une longue attente, l'assiette arrive, pas vraiment ce que j'imaginais. Les crevettes ne sont pas le coeur du plat, mais ornent une salade de roquette avec des mini-tomates de quatre couleurs. La vianigrette Kimberley est très présente (la cuisine tourne majoritairement autour du thé) et apporte des arômes qui ne me ravissent pas (après rensiegnement, il s'agit d'un thé rooibos à la rose et aux fruits rouges et noirs). Mon thé oolong se marie agréablement avec le repas.

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Pour le dessert, on m'accompagne au "chariot colonial" de pâtisseries et le serveur me détaille tranquillement chaque gâteau. Je choisis un cake marbré au thé sur le Nil et comme c'est une "viennoiserie", j'ai le droit à un deuxième choix : ce sera un financier au matcha. Ils sont accompagnés de deux délicieuses gelées parfumées au thé (Earl grey et Marco Polo). Le cake est un régal, le financier me déçoit, l'amande masquant trop le matcha, et j'en laisse la moitié (j'avoue que je suis assez difficile en la matière...).

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Conclusion : Mariage Frères pour un thé oui, on peut vraiment avoir un moment de tranquillité (en semaine du moins). Pour une pâtisserie, pourquoi pas. Pour un repas, il me semble qu'on peut s'abstenir. Et les brunches, cela fait longtemps que cela ne me fait plus rêver ! Dans tous les cas, c'est un endroit d'un certain luxe... (Lunch Tea 35 euros !)

Mariage Frères, rue des Grands Augustins, Paris 6eme (et aussi dans le 8eme et dans le Marais).