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12/03/2013

Un dimanche indien largement inspiré par Beena...

Tout a commencé par un petit flacon d'épices... J'avais acquis il y a quelque temps deux mélanges épicés concoctés par le chef Olivier Roellinger et Beena Paradin, actrice multi-facettes de la cuisine indienne à Paris. L'un, un garam masala, s'invitait régulièrement dans ma cuisine. Mais l'autre, un mélange tandoori, attendait patiemment que je daigne m'intéresser à lui. Il y a quelques jours, je me suis dit que cela ne pouvait plus durer et j'étais impatiente de préparer un poulet tandoori. Il se trouve que dimanche midi, créneau souvent occupé par Monsieur, c'était à mon tour de passer en cuisine. La concordance de ces deux données a fait naître l'idée d'un brunch indien (qui a ressemblé en fait davantage à un déjeuner). De plus, cela s'était-il imprimé dans mon inconscient ou pur hasard, je découvre que l'émission On va déguster de France Inter était justement consacrée le même jour à la cuisine indienne et que, parmi les invités, il y a justement Beena Paradin.

Une fois ce repas décidé, outre le poulet tandoori, qu'allais-je cuisiner ? Je ne connais pas grand chose à la cuisine indienne et si je l'apprécie au restaurant, je ne suis pas très au fait des différentes cuisines qui traversent le pays, des accords entre les mets... J'ai décidé de n'en faire qu'à ma tête, avec plusieurs petits plats, et rien de trop compliqué. Et j'ai cherché quelques ressources sur le site Beendhi de Beena.

Le repas a donc compris :

- un raïta au concombre, rafraîchissant,

- des filets de poulet tandoori,

- du potimarron rôti au masala,

- une sorte de dhal de lentille aux épinards, recette déjà goûtée et appréciée,

- des carottes épicées à ma façon,

- du riz basmati,

- un lassi à la mangue,

- des galettes "papadum" (trouvées par hasard à défaut de prendre le temps de faire des naan), des galettes toutes fines et craquantes à base de farine de lentilles.

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En Inde, la cuisine est guidée par les principes ayurvédiques qui sont censés garantir forme et santé. Je vous en reparlerai bientôt. J'ai lu qu'une des règles est qu'un repas contienne six "saveurs" : sucré, salé, acide, amer, piquant, astringent. Alors, le repas était-il au point (j'y ai pensé trop tard !) ? Le lassi sucré, plusieurs plats salés, l'acidité du yaourt dans le raïta, le piquant du gingembre et du piment, l'astringence du mélange lentille-épinards. Et l'amertume ? Peut-être un peu dans le concombre. Pas si mal !

Tout cela fut savouré en petite quantité pour avoir le plaisir de ces parfums multiples sans manger en excès. Et tout était très réussi et savoureux. Il y avait des restes, ce qui m'a permis de me préparer un plaisant bento dans la foulée.

Et vous, vous aimez la cuisine indienne ? Vous la mangez ou vous la faites parfois ?

NB : la vaisselle est japonaise !

12/06/2012

Escapade malouine et gourmande : un régal !

Cette fin de semaine, j'étais partie à St Malo pour les Journées annuelles de l'AFDN, l'association française des diététiciens-nutritionnistes (dont je ne partage pas toutes les idées quand elles sont trop rigoureusement diététiques). Deux jours de conférences et d'échanges sur différents thèmes ayant trait à l'alimentation et à la prise en charge de différentes pathologies. Tout cela teinté en partie cette année d'une orientation maritime (poisson, algues, ...) en accord avec le lieu.

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Je reviendrai prochainement sur des éléments des conférences qui pourraient vous intéresser. Le but, c'était aussi de prolonger par un week-end maritime et gourmand à St Malo et Cancale, lieux que nous aimons beaucoup (j'ai constaté avec amusement qu'on avait déjà fait ce voyage en 2008 et 2010).

Autant les deux jours de séminaire ne furent pas d'un grand intérêt gustatif ("panier repas" avec salade de riz ou sandwich insipides), à l'exception de plaisants petits déjeuners café-tartines très matinaux en terrasse (avec beurre Bordier bien sûr puisqu'il est malouin !),

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autant nous nous sommes largement rattrapés les jours suivants !

Première étape : le restaurant Le Cambusier à St Malo. Inconnu de moi jusqu'à l'éloge de Francois-Régis Gaudry dans son émission "On va déguster" le dimanche précédent sur France Inter. Je suis souvent en accord avec ses préférences gastronomiques et j'ai donc décidé de lui faire confiance, ravie que le hasard du calendrier me permette de tester sans tarder une de ses adresses hors Paris. C'est un lieu charmant par son décor, son accueil et aussi sa cuisine. Je me suis régalée de bout en bout avec un délicat tartare de thon au soja avec une écume d'huitre, un 1/2 homard breton à l'estragon (c'est la pleine saison de cette merveille des mers), une tarte au citron acidulée et onctueuse avec une "vinaigrette" citron-vanille.

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Deuxième étape : retour à la Table de Breizh, qu'on avait découvert avec délice en 2010 alors qu'elle venait d'ouvrir sous la houlette d'un chef japonais. C'est un restaurant qui se positionne maintenant assez luxueusement. C'était menu imposé "Image du Japon et de la Bretagne" en deux versions, on a pris la plus "raisonnable" (quantitativement et financièrement) qui consistait en 5 plats dont le total n'a pas pesé sur l'estomac (tant mieux selon moi mais certains préféreraient sans doute des portions plus copieuses...).

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C'était fin, délicat, raffiné, original*, des plats tous merveilleux et un chef très minutieux comme le sont souvent les Japonais. Une soupe d'oignons avec huitre, du bar et du homard de Chausey (qui a permis une belle discussion gourmande avec nos voisines du cru), du lapereau confit, du poulet, du foie gras et un dessert à la hauteur du reste. C'est beaucoup beaucoup mieux que de nombreux restaurants parisiens à la mode, voire étoilés... Le menu est ici (signalétique coquillage)

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Troisième étape : Le Coquillage, l'antre du grand chef Olivier Roellinger (il supervise le lieu depuis qu'il a fermé son restaurant 3 étoiles). Il y a un menu "Grand Choix de la Baie"dans lequel selon l'appétit on peut choisir entrée-plat-dessert ou "seulement" plat-dessert car il est important de se garder une place notable pour profiter de la très généreuse roulante des desserts. Je me suis régalée de plats merveilleusement parfumés (une "lotte translucide, huile d'agrumes, fleur du soleil et pousses de printemps", un "blanc de barbue, jus d'herbes de l'estran, huile d'olive de Fulvio et wakamé malouin") car ce grand chef est vraiment le roi des épices.

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Sans oublier quelques desserts de la roulante bien chargée : mes envies se sont tournées surtout vers des fruits : fraises et glace au fromage blanc, salade exotique, verrine de rhubarbe et mascarpone et, incontournable, une petite part du mille-feuilles absolument délicieux (alors que je n'en suis habituellement pas très fan).

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Pendant ces quelques jours, il y a eu aussi du far aux pruneaux, des crevettes, des langoustines, des huîtres, des crêpes, de bons vins, beaucoup de contemplation de la mer dans toutes ses nuances et ses humeurs et, absolument partout (commerces, taxis, hôtels, restaurants, bars, ...), la merveilleuse gentillesse et bonne humeur des Malouins.

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Tellement bon et frais qu'il ne faut surtout rien ajouter !

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Bon, pourquoi est-je que je vous raconte tout ça ? Pas seulement pour vous faire saliver ! Vous vous rappelez que je vous dis de temps en temps qu'il ne faut pas accuser le restaurant (ou les vacances gastronomiques) de faire grossir. Expériences à l'appui. Je me suis fait ainsi plaisir sans restriction, j'ai mangé ce dont j'avais envie, je ne me suis pas privée de mets sucrés ni de pain, j'ai bu du vin. Conclusion sur la balance (qui m'est utile pour ce type d'expériences) : pas la moindre variation de poids ! Et je vous promets que je n'ai pas un métabolisme d'athlète !

La clé : ne pas chercher à tout goûter sous prétexte qu'on est dans un lieu inhabituel, écouter ses envies pour se faire plaisir, savourer avec attention pour ne pas être frustré (e) et réguler après un éventuel repas trop copieux en attendant le retour de la faim.

Et vous, vous faites comment quand vous êtes en week-end loin de chez vous ?

 

Le Cambusier, 6 rue des Cordiers, St Malo, 02 99 20 18 42

La Table de Breizh, 7 quai Thomas, Cancale, 02 99 89 56 46

Le Coquillage, Château Richeux, Le Buot, St Méloir des Ondes, 02 99 89 64 76.

23/08/2011

La Compagnie de Bretagne...ou Quelle est votre idée de la crêperie ?

Moi, j'adore les crêpes ! Depuis aussi loin que je me rappelle. J'ai un délicieux souvenir des après-midis crêpes quand j'étais enfant, de la pile de crêpes de froment qui restait au chaud sur une casserole le temps que ma mère les prépare toutes, avant qu'on se jette dessus avec gourmandise et équité. Exclusivement au sucre : je n'ai jamais vu le moindre pot de Nutella dans cette maison peu axée sur les produits industriels. Et la confiture était réservée à d'autres usages. Est-ce pour cela que je suis toujours attirée vers les crêpes avec peu d'ingrédients pour avant tout les savourer, elles ? Plus tard, j'ai découvert avec délectation les galettes de sarrasin et je ne rate pas une occasion d'en manger lors de mes escapades bretonnes.

A Paris, les crêperies médiocres ou banales pullulent et il y en a peu qui me réjouissent. Mes préférées, je les ai déjà évoquées : West Country Girl dans le 11eme et Ty Breizà Montparnasse (que je connais depuis plus de vingt ans et à ma connaissance, la seule vraiment correcte dans ce quartier anciennement très bretonnant). Aussi, quand j'ai entendu parler d'une nouvelle crêperie ayant reçu la bénédiction du grand Olivier Roellinger, j'ai eu très envie de la découvrir. Avec une petite inquiétude quand même : la crêpe est-elle faite pour être traitée sur un mode chic ?

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Rendez-vous pris, j'arrive dans un vaste espace, au décor très élégant tout en noir et blanc avec des touches bretonnes très (trop ?) présentes. Le service est attentionné, et plutôt de bon conseil quand on hésite entre deux propositions.

Et dans l'assiette ? Galettes de sarrasin au goût délicieux, très fines. Celle au beurre d'algues répond avec bonheur à mon envie de galette quasi "nature". Je tente plus de fantaisie avec une galette avec concassée de tomates crues et cuites et oeuf poché et c'est un régal aussi. Puis une crêpe à la compotée de rhubarbe et crème vanille : une merveille de saveur douce et acidulée mais la crêpe est un peu petite à mon goût pour faire le pendant avec la garniture abondante.

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Bref, c'est excellent et je compte bien revenir, même si ce n'est pas vraiment économique, le prix de la qualité sans doute. Mais je me pose une question sur le décor, inhabituel pour ce type de lieu : une crêperie doit-elle forcément pencher du côté des bancs en chêne, des nappes à carreaux et des brocs en faience ? Ou cela n'est-il qu'un stéréotype dépassé ? Un tel lieu n'est-il pas trop élégant pour servir des crêpes (reproche qu'on pourrait faire aussi aux pizzerias trop chics) ? Ou s'agit-il d'un ensemble cohérent entre des crêpes pas banales, des ingrédients de top qualité et un décor d'une certaine classe ? Et le décor a-t-il une importance dans notre appréciation du repas ?

Alors vous, comment voyez-vous la crêperie idéale ?

PS : petit rappel de la diétététicienne : les crêpes ne font pas grossir pour peu qu'on les mange quand on a faim et qu'on sache s'arrêter quand on est rassasié. Et elles nous apportent une part de féculents nécessaire. Alors savourons-les sans culpabilité !