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19/07/2013

Pour ou contre une certaine pâte à tartiner ?

Il y a quelques semaines, j'ai reçu un message d'une agence de communication qui souhaitait me faire un cadeau lié à la gourmandise affichée sur mon blog. J'ai répondu qu'ils pouvaient mais qu'ils ne comptent pas sur moi pour parler de quelque chose automatiquement : je ne le fais que librement et si j'aime. Réponse un peu hypocrite : mais bien sûr, c'est surtout pour vous, blablabla...
L'envoi a dépassé un peu le délai indiqué et un paquet est arrivé en mon absence. Il s'agissait (comme pour nombre d'autres personnes) d'un gros pot d'une célèbrissime pâte à tartiner affichant mon prénom. Il y avait un mail associé (me suggérant d'aller vite commenter sur les réseaux sociaux, tiens donc ?)

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Eh bien, erreur de cible ! Pas du tout parce je suis diététicienne et opposée aux produits gras et sucrés. Mais parce que je ne suis vraiment pas fan de cet produit, pour diverses raisons.

Javais déjà songé à vous parler de ce best-seller, j'ai été plusieurs fois interrogée à son sujet, du coup, c'est l'occasion, peut-être pas dans le sens qui était attendu...

Libre à chacun d'aimer ou non le N... Pas question de le diaboliser, ce serait lui donner trop d'importance ! On peut en manger sur des tartines, ou à la cuillère, le savourer lentement mais si on a envie de vider tout le pot, il vaut mieux s'occuper de ce qui cause ce manger émotionnel que condamner le produit.

Pour ma part, je ne suis pas fan d'abord gustativement. Peut-être parce que je n'y ai jamais été habituée. Je n'en mangeais pas dans mon enfance : les tartines, c'était avec du beurre, le goûter, c'était pain et chocolat. Il m'est ensuite arrivé d'en goûter quelquefois, sans déplaisir. Sauf que depuis, j'ai découvert de véritables délices de pâte à tartiner, certaines italiennes et luxueuses, d'autres françaises, par exemple celle très riche en noisettes de Dardenne, que m'avait fait goûter Laurence de Chocolatitudes, délicieuse et à la composition très différente, dont 46% de noisettes !

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Bien sûr, il y a la composition : c'est très sucré et gras, mais on n'est pas vraiment étonnés, on sait que ce n'est pas de la salade ! Le gras, c'est de l'huile de palme (on en a beaucoup parlé), dont pour des raisons de santé et/ou d'environnement, on n'est pas obligés de vouloir se gaver. Tout est question de quantité et de convictions...

C'est surtout la communication, la façon dont la composition est habilement dissimulée dans les pubs qui m'agacent. Je me souviens de publicités anciennes où on ne parlait que lait et noisettes. Aujourd'hui, on nous montre largement les noisettes comme si c'était la base de la recette. Dans un film récent (analysé ici), apparaissent dans l'ordre les noisettes, le cacao, le sucre, le lait, la vanille et en dernier l'huile de palme ! Or, cette pâte à tartiner, c'est d'abord beaucoup de sucre (la moitié du pot) et de gras, et ensuite seulement 13% de noisettes...P1080056.JPG

Pas fan donc de cette communication à la limite de la malhonnêteté (mais cela marche : la marque est en passe de devenir un nom commun, elle occupe une place archi-majoritaire sur le marché), ni de la volonté de cette marque-bulldozer de s'immiscer partout où sont les enfants pour devenir incontournable. Etonnement ainsi de voir une école près de chez moi réclamer nommément ce produit pour la fête de fin d'année !

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Et pas sûr que cela change. On peut ainsi s'interroger sur leur "politique nutritionnelle" qui leur permet surtout de développer leur présence sous une forme sympathique auprès des populations-cibles. On peut s'amuser de lire que l'entreprise porte "une attention particulière à la taille des portions" quand on se souvient avoir vu des pots XXXL de pâte à tartiner...

Comme je le disais, loin de moi l'idée de diaboliser ce produit. Mais si on veut éviter résister au marketing agressif, les grandes marques, limiter sa consommation d'huile de palme,  on peut faire autrement pour se régaler de pâte à tartiner aux noisettes. Il y a d'autres solutions plus ou moins accessibles en épicerie, magasin bio ou chocolatiers et il y a aussi, si on est un peu courageux(se), la possibilité de faire une pâte à tartiner maison. Des tas de recettes sont disponibles sur internet, par exemple celle de la gourmande et bricoleuse "Super Superette" ou celle-ci italianisante d'Edda (je n'en ai essayé aucune).

Et vous, que pensez-vous de cette célèbre pâte ?

PS : je suis bien consciente du peu de portée de ce billet face à cet ogre mais bon...

02/07/2013

N'ayez pas peur d'abandonner le contrôle !

Souvent, les personnes en difficulté avec l'alimentation, adeptes des régimes et du contrôle de ce qu'elles mangent, redoutent les occasions de convivialité. Plutôt que se réjouir de partager un bon moment avec des proches, elles s'angoissent : je vais trop manger, je vais manger des aliments que je m'interdis, je vais craquer et me goinfrer ... Toutes choses liées à la peur de grossir. Certaines se lâchent, culpabilisent et se privent rigoureusement après, d'autres restent dans le contrôle et mangent peu, accumulant de la frustration, les plus rigides vont jusqu'à refuser des invitations pour ne pas faire face à des repas qu'elles ne maîtrisent pas. Quel dommage ! Je travaille avec mes patientes à réapprendre à vivre ces occasions tranquillement en en profitant sans pensées perturbantes (cela peut prendre du temps !). Et je leur fais faire des expériences pour réaliser que ne pas maîtriser tout ce qu'on mange ne fait pas forcément grossir. Exemple personnel sur tout un mois où les occasions conviviales ont été particulièrement nombreuses et où je me suis assez peu mise en cuisine ! 

Après avoir fini le mois de mai avec un délicieux diner-dégustation chez Rino que je vous ai déjà raconté, on enchaîne !

Samedi 1er : déjeuner dans notre nouvelle cantine-crêperie montmartroise, dîner chez nos amis Isabelle et Yves où on se régale, notamment avec un gigot de 7 heures et le tiramisu tel que raconté par Floriana.

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Lundi 3 : soirée au Digital FoodLab : beaucoup d'échanges et une petite incursion au buffet plutôt sucré.

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Mardi 4 : buffet de la soirée Imaginaire des céréales.

Jeudi 6: déjeuner d'un pseudo-bento assez banal au bar La Conserverie car j'étais dans les parages.

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Vendredi 7 : merveilleux déjeuner chez Kei.

Samedi 8 : dîner avec notre gourmand ami Philippe à l'Epicuriste, une table traditionnelle d'un bon rapport qualité-prix dans le 15eme : on se lance avec appétit dans la formule entrée-plat-dessert : savoureuse sardine marinée et aubergine, lapin confit et ratatouille (copieux, j'en laisse !), cheesecake à la mûre pour moi (pas très intéressant).

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Mercredi 12 : dîner avec des amis au Père Claude, restaurant pas vraiment réputé pour sa légèreté : je savoure d'originales tomates farcies à la queue de boeuf, je laisse une partie de la purée et on partage une part de profiteroles à quatre.

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Jeudi 13 suite à un atelier d'éducation thérapeutique, près de Belleville, je tombe par hasard sur Zoe Bouillon, petite cantine à l'ambiance sympathique et c'est simple et bon. 

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Samedi 15 : à nouveau, la crêperie montmartroise qui entre dans nos habitudes : une crêpe salée, une sucrée.

Dimanche 16 : Déjeuner pour fêter un anniversaire en famille : champagne, menu imposé et la chance d'avoir un grand soleil en bord de Seine.

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Du lundi 17  au soir au vendredi 21 : séjour à Cucugnan

Samedi 22-dimanche 23 : séminaire du GROS : repas sans aucun intérêt, d'une totale fadeur.

Jeudi 27 : déjeuner avec les fort sympathiques blogueurs Claire et Laurent : excellent bento chez Takara

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Samedi 29 : déjeuner chez Yoshi, assortiment de tempura fines et croustillantes.

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Dimanche 30 : Monsieur se mettant en cuisine pour le dîner, on déjeune thaï : un savoureux bobun chez Aloy Aloy en voisins, puis dîner maison avec nos amis gourmets anciennement ou présentement résidents d'Asie : une déclinaison fromagère italianisante (j'y reviendrai).

Bilan de tout cela (et des autres repas qui n'ont pas été un simple bouillon de légumes !) : un écart de moins 300g soit rien de significatif, la stabilité sur la balance. Pas de raison d'avoir peur donc, il suffit de s'écouter, savourer, réguler naturellement selon son appétit.

Et vous, contrôlez-vous votre nourriture au point que la convivialité vous fasse peur ? Ou en profitez-vous pleinement sans pensées culpabilisantes ?

 

12/06/2013

Merveilleuse fête des sens dans l'assiette grâce à Kei et Rino

Fin mai, j'ai eu l'occasion de marquer une étape importante de ma vie de diététicienne reconvertie avec bonheur et forcément, vous me connaissez un peu, on fête ce genre de chose avec gourmandise.
Ayant envie de changement, de ne pas aller dans mes habituels restaurants favoris, j'ai sollicité la twittosphère gourmande. Super réactive, elle m'a donné plein d'idées intéressantes, certaines déjà bien connues, d'autres non, que j'ai notées avec intérêt. Mais rien ne créait l'étincelle souhaitée. Puis j'ai pensé à deux restaurants ouverts depuis 2-3 ans, donc que le buzz des foodistas laisse désormais tranquille. D'abord Kei (encouragée par Esterelle) mais j'ai reculé devant le prix des dîners et j'ai réservé pour un déjeuner quelques jours après la date clé. Du coup, je voulais un dîner le jour J et j'ai pensé à Rino, un restaurant dont j'avais entendu beaucoup de bien. Réservations faites sans difficulté, et nous voilà partis. 


Premier épisode : un dîner chez Rino, restaurant du chef Giovanni Passerini

J'ai décidé que c'était fête, donc on opte pour le "menu Rino" en 6 plats, style menu dégustation. Accueil sympathique, proposition détaillée de plusieurs vins pour moi qui souhaite un verre de vin blanc. Puis les délices se succèdent (en résumé) : des agnolotti à la seiche, avec lardons, petits pois et menthe ; un filet de rouget barbet avec une sauce café, câpres, basilic séché et spaghetti de pommes de terre ; des tagliolini avec du pigeon, des olives, des herbes sauvages ; un onglet avec asperges, cerises, crème de fèves ; des pruneaux avec noix de pecan et coriandre, pain perdu et glace au lait fermenté ; une glace rhubarbe sureau avec des fraises.

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Que d'accords étonnants, que de saveurs joliment assemblées qui éclatent en bouche, une belle découverte.

Deuxième épisode : un déjeuner chez Kei, le restaurant du chef Kei Kobayashi

Cette fois, hésitation entre le menu déjeuner relativement abordable et un autre, plus exceptionnel : on choisit ce dernier vu la circonstance festive. Le maître d'hôtel nous explique la sobriété du décor car tout est dans l'assiette, nous donne quelques clés de la cuisine de Kei. Puis l'émerveillement démarre : des amuse-bouche (cake salé avec crème de poivron et chorizo) aux desserts ("qui doivent couvrir tout la table" !), ce n'est que beauté, finesse, justesse, originalité des goûts et des textures (avec souvent la recommandation de mélanger pour avoir toute la richesse des accords de parfums. Il y eut une crème de petits pois au cacao ; une asperge en beignet avec des sauces amande et agrumes ; une salade printanière superbe et croquante sur un lit de tapenade, saumon fumé, ; un foie gras accompagné de fraises et autres croustillants ; une sorte d'oeuf basquaise totalement décomposé ; un filet de Saint-Pierre et asperges, fleur de sureau ; un agneau de lait moelleux et croustillant avec caponata et petites croquettes au fromage ; un onctueux chèvre plein de surprise gustative, une dessert fraise et huile d'olive, un sublime tiramisu réinventé, ... Mais les composants ne disent rien des sensations que ces bouchées ont procurées. Loin d'être sérieux et compassé, le service est sympathique et nous réserve le plaisir d'avoir parfois le second de cuisine qui vient présenter ses plats.

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Point commun : un fabuleux travail sur les accords de goût et de textures qui ravit mes sens, plus sophistiqué, affiné et visuellement abouti chez Kei mais dans les deux cas, source de grand grand plaisir.

Je ne vous en parle pas seulement pour faire saliver mais parce ces deux tables correspondent à tout ce que j'aime au restaurant : une priorité à ce qui se passe dans l'assiette, une recherche créative pour associer sans barrières des goûts, des textures sans tomber dans une complexité illisible, une attention aux saisons, des plats qu'on est sûrs de ne pas manger chez soi, un service pas guindé, une cuisine qui fusionne des influences multiples pour créer des plats très personnels, de la surprise, de la gourmandise proposée avec générosité, tout cela qui donne l'envie de prolonger (ou renouveler) ces parenthèses enchantant les papilles. Comme dans d'autres lieux que j'aime, la Kitchen Galerie, les Bacchanales, Saquana. Des tables certes chères mais où je suis sûre que l'on se fait davantage plaisir que dans nombre de tables plus étoilées. Je préfère si besoin me restreindre financièrement le reste du temps (ce qui ne veut pas dire mal manger !) et m'offrir ces belles tables de temps en temps.

Et dans les deux cas, la question qui conclut notre perception : a-t-on envie de revenir ? Oh que oui !!! Et très vite !

Et vous, quels sont vos critères de préférence d'un restaurant ? Avez-vous eu de très belles découvertes gustatives récemment ?

NB : les photos ne rendent vraiment pas hommage à la qualité des plats et à leur esthétique.

Rino, 46 rue Trousseau, Paris 11eme, 01 48 06 95 85 ; menu Rino 58 euros.

Kei, 5 rue du Coq Héron, Paris Ier, 0 1 42 33 14 74 ; "Composition 2", 85 euros (il y a aussi un menu déjeuner "Composition 1" à 45 euros, un excellent rapport qualité-prix).

03/06/2013

On peut trouver la Bretagne à Montmartre...

Parfois, la Bretagne est en visite ponctuelle à Montmartre, venant promouvoir ses paysages variés, ses huitres et ses coquilles St Jacques.

Parfois aussi, elle s'installe plus durablement.

Ainsi, j'ai découvert il y a quelques semaines l'épicerie Ty Miam Goz, entièrement dédiée aux produits bretons, avec une large sélection proposée. Le fait qu'on y trouve les produits de la Compagnie Bretonne du poisson est plutôt bon signe.

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J'ai fait quelques achats gourmands : des galettes 100% sarrasin, du thé aux algues et sarrasin (peut-être pas fait pour les puristes du thé !), une tartinade au homard, des pâtes Le Ruyet au blé tendre que j'avais déjà goûtées, impeccables pour un jour de grand speed car elles cuisent très vite (est-ce un crime de lèse-pasta ?!)

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Le tenancier de la boutique est très sympathique et passionné de sa région, ses produits, ses histoires. Il peut vous parler longuement des caramels, du cidre (dont un surprenant cidre aux châtaignes que je goûterais bien) ou de la légende du chouchen. Et, en discutant avec lui à ma première visite, j'apprends qu'il y a une très bonne crêperie à deux pas de chez moi : je l'ignorais !

Donc, il y a quelques jours, profitant d'une rare journée sans rendez-vous de mi-journée, nous nous rendons à la crêperie Brocéliande. (qui, à ma décharge, n'est, installée que depuis environ deux ans).

Accueil très plaisant de la serveuse quadrilingue et de la patronne, formule raisonnable au déjeuner même le week-end (une galette, une crêpe parmi un choix non négligeable, une bolée de cidre ou jus de pomme, 10,80 euros). Les galettes sont toutes fines, craquantes, en dentelle, comme je les aime (j'ai mangé une oeuf-jambon). Les crêpes sucrées sont savoureuses aussi et notamment celle à la crème de citron est délicieuse. Et, rappel, quand on mange des crêpes selon son appétit, c'est un apport de féculents et cela ne fait pas grossir !

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Ravie donc de ces voisins bretons dont je vais devenir sûrement fidèle visiteuse.
Et vous, vous connaissez les richesses gourmandes de votre quartier ?

 PS : un autre regard gourmand sur Ty Miam Goz

Ty Miam Goz, 64 rue D'Orsel, Paris 18eme, 01 42 52 53 76 

Crêperie Brocéliande, 15 rue des Trois-Frères, Paris 18eme, 01 42 23 31 34

25/05/2013

Le Japon à Paris, on a nos préférences !

Récemment, un guide du Japon à Paris est sorti. Je ne l'ai pas acheté et ne suis vraiment pas sûre de le faire, malgré ma passion pour ce pays, car je suis, me semble-t-il, assez au fait des adresses, qu'il s'agisse de décoration, de nourriture et bien sûr de cuisine !

Les adresses pour se restaurer, authentiques ou non, se sont largement multipliées ces dernières années mais j'attends toujours qu'un Japonais monte un restaurant spécialisé dans le tofu (le bon, pas l'ersatz de magasin bio !) et ses déclinaisons comme on en trouve à Kyoto. La vague de végétarisme pourrait peut-être faire aboutir cette idée ? Et je m'étonne qu'à côté des innombrables adresses de ramen et celles un peu moins nombreuses de udon, les tables spécialisées dans les soba (nouilles de sarrasin) restent si peu nombreuses (il y a surtout le coûteux Yen) alors que c'est un basique économique du moindre petit village au Japon.

J'ai la chance par ailleurs d'avoir un adepte de la cuisine japonaise à la maison, qui a peu à peu pris de l'assurance et gagné en expérience pour nous régaler de toutes sortes de plats.

Du coup, on cherche à l'extérieur plutôt ce qu'on ne mange pas trop à la maison. Quelques exemples récents :

- un retour chez le charmant Walaku où le bento est vraiment de haute qualité et les desserts une merveille (le traditionnel et si merveilleux dorayaki aux fraises + en prime, une douceur de melon gélifié).

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- un dîner aux innombrables saveurs chez Guilo Guilo. Nous sommes un peu moins fidèles à cette adresse que dans les premières années car j'ai davantage de mal à me libérer le soir (premier service à 19h00, deuxième un peu tarid à mon goût) mais c'est toujours un grand plaisir d'y retourner. Cette fois, j'ai en particulier apprécié les petites entrées toujours délicates et délicieuses, une grosse asperge en tempura avec plusieurs sauces, un riz cuisiné riche en saveurs, ... Information pour ceux/celles qui voudraient y dîner : le menu est stable mais si on veut voir le chef Eichi Eidakuni, il est désormais présent seulement un mois sur deux (les mois pairs).

- une virée chez Sanukyia, haut lieu des udon qui concurrence sérieusement l'"ancêtre" Kunitoraya : la carte est vaste, j'ai choisi des udon, sauce chaude et tempura de crevettes et légumes de bonne tenue : un repas nourrissant, plaisant, typique, plutôt abordable.

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- une nouvelle expérience qui nous conforte dans notre appréciation première de Yoshi : il y a des formules très raisonnables le midi mais, cette fois, on a eu envie de goûter le bento et on n'a pas été déçus ! Il est varié et délicieux (désolée pour la photo pas top !).

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On est aussi retournés chez Toraya se régaler d'un donburi maritime, chez Nodaiwa savourer de l'anguille dans la grande tradition, ...

Et vous, quelles sont vos adresses nippones et authentiques du moment ?

16/05/2013

Le sandwich au homard, le buzz et nous...

Il y a quelques semaines a ouvert à Paris le Lobster Bar, un lieu spécialisé dans le sandwich au homard inspiré par le Nord-Est américain. La blogosphère foodeuse a bruissé de cette nouveauté, qui ne m'a guère tentée. Monsieur est, quant à lui, fort amateur de ce mets de choix, qu'il a rarement l'occasion de déguster. Mais il n'est pas prêt à tout pour savourer cette luxueuse bestiole : de superbes expériences bretonnes chez Olivier Roellinger à Cancale ou à Portivy restent dans sa mémoire gustative et il ne veut pas les gâcher par des occasions plus banales. Et le fait de la mettre en sandwich ainsi que sa méfiance envers ce type d'ouverture branchée le dissuadaient clairement de fréquenter ce lieu. Je me sentais donc tranquille côté "lobster roll".

Ce fut le cas jusqu'à la lecture de l'hebdo de la RATP, A Nous Paris, la semaine dernière. Le journal s'est livré à un comparatif de cinq sandwiches au homard parisiens, de styles très variés. Et voilà que l'homme, à mon grand étonnement, se déclare intéressé... Avec une préférence pour le club sandwich de Dessirier, lieu chic et maritime appartenant à la galaxie des restaurants de la famille Rostang.

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Cette envie conjuguée à la relative rareté des tables ouvertes en une semaine de vacances et de pont nous ont menés jeudi de l'Ascension dans le 17eme arrondissement, à l'Oyster Bar de Dessirier.

Avec un nom pareil, je m'imaginais un vaste comptoir de bar aménagé dans la brasserie. Point du tout ! L'Oyster Bar, ce sont en fait un petit comptoir et quatre sièges-tabourets devant le banc d'huitres à l'extérieur. Nous avons découvert ensuite que nous étions les premiers clients du club sandwich en ce lieu nouvellement installé. Le temps un peu frais et la précision qu'il faudrait attendre 20 minutes (plutôt bon signe...) ne nous ont pas découragés ! Après donc une bonne attente, les belles assiettes arrivent : un superbe club sandwich aux étages colorés et une salade rehaussée de pommes paille.

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Le sanwich est délicieux, très riche en parfums (qui masquent quand même un peu le homard, pourtant bien présent...) et textures : pain aux céréales toasté, tomates, salade, sauce crustacée, oeufs de poisson au wasabi,... Les croustillantes pommes paille avec la salade craquante sont un très plaisant complément. 

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Bien sûr, ce n'est pas vraiment donné : 29 euros pour le club sandwich copieux et bien garni, un verre de vin et un café, plus un service attentionné. Mais c'est une belle pause déjeuner, à se ré-offrir peut-être même quand la chaleur sera plus présente. 

Et vous, le buzz déjeunatoire, qu'est-ce que cela vous dit ?

Dessirier, 9 place du Maréchal Juin , Paris 17eme, 01 42 27 82 14

15/04/2013

Je me souviens de Peau d'Ane... et je goûte son gâteau

Je me souviens que dès que j'ai appris à lire, j'ai dévoré les livres.
Je me souviens que j'ai beaucoup aimé les contes de fées.
Je me souviens que Charles Perrault et Andersen m'ont accompagnée.
Je me souviens que j'avais un livre-disque de la Petite Sirène que j'écoutais dans mon mange-disque.
Je me souviens que j'avais lu l'histoire de Peau d'Ane.
Je me souviens de mon ravissement quand j'ai vu le film.
Je me souviens que je l'ai souvent revu.
Je me souviens de la voix cristalline et de la blondeur de Catherine Deneuve.
Je me souviens que j'aimais beaucoup aussi les Demoiselles de Rochefort de Jacques Demy.
Je me souviens que j'adorais les comédies musicales.

Et il y a quelques semaines, la foodosphère a bruissé d'une info : Dalloyau avait recréé à sa façon le gâteau que concocte amoureusement Catherine Deneuve dans le film. Ils ont eu l'idée de passer de la fiction (en)chantée à un gâteau bien réel, cela en parallèle d'une exposition consacrée à Jacques Demy à la Cinémathèque. Le gâteau a été imaginé sous la houlette de Yann Brys, Directeur de la création de Dalloyau et meilleur ouvrier de France. Habituellement, je me tiens plutôt à l'écart de ce type d'opérations assez commerciales et je préfère souvent les gâteaux maison. Mais la description appétissante du gâteau, et ce clin d'oeil à mon enfance m'ont entraînée sur le site de Dalloyau il y a quelques jours. J'y ai pré-commandé un gâteau (bon, 22 euros, ce n'est pas donné !) à retirer en magasin (il était en vente à partir du 10 avril).

Ce fut chose faite dimanche matin et je suis rentrée en mon logis l'offrir à "mon prince" (et le partager avec lui !). C'est un cake moelleux assez dense avec de l'amande, un parfum de vanille et un glaçage aux pommes. Il est délicieux pour qui aime ce type de gâteau "sec", on l'a savouré en plusieurs fois. Pour faire encore mieux, j'aurais apprécié que le glaçage recouvre aussi les côtés afin qu'on en profite plus largement car il est très plaisant. Au global, reconnaissons que c'est un très bon cake mais pas non plus inoubliable, et c'est le contexte aussi qui rend l'expérience amusante !

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En prélude à sa dégustation, nous avons (re)vu la fameuse séquence où Catherine Deneuve pétrit un improbable gâteau (avez-vous déjà essayé de le faire ?). Je savais mon "prince" peu fervent de comédies musicales mais j'ai découvert qu'il n'avait jamais vu ce film même partiellement et là, il n'a franchement pas aimé ! Pas de quoi le détourner du cake toutefois ! Et il m'a offert la bague cachée dans le gâteau, qui sied parfaitement à mon doigt !

Fait amusant : Dalloyau et Peau d'Ane ont presque le même âge : l'auguste maison est née en 1682 alors que le conte a éclos sous la plume de Charles Perrault quelques années plus tard, en 1694. 

Et bien sûr, je vais aller voir l'expo ! En attendant, il y a un joli dossier sur le site de France Inter.

Et vous, vous connaissez/aimez Peau d'Ane ?

 

10/04/2013

Au plus près de la mer et de ses fragiles richesses...

La semaine dernière, nous avons fait une escapade délicieuse en Bretagne. Tout est parti de produits que nous aimons beaucoup, les conserves de la Compagnie Bretonne du Poisson. J'avais noté qu'ils étaient basés au port de St Guénolé, tout près de celui du Guilvinec. Un prétexte à partir en Bretagne... Je les sollicite pour une visite, ce qu'ils acceptent gentiment, bien que cela soit prévu plutôt en été. Puis je découvre qu'au Guilvinec s'est développé une "Cité de la pêche", Haliotika, proposant diverses animations. Sur cette base, j'ai organisé un petit séjour sur les côtes bretonnes, très tourné vers la mer et ses produits.

Le voyage commence à Quimper, courte découverte de la ville et dîner raffiné dans un restaurant plutôt chic, l'Ambroisie, où la carte courte rassure sur la fraîcheur des produits, essentiellement marins. Le chef, Gilbert Guyon, est installé de longue date. Le repas est une réussite de bout en bout, des originales et très locales bouchées apéritives (sucette de langoustine, galette aux rillettes de maquereau, ....) au Saint-Pierre au jus de safran en passant par une délicate galette d'araignée de mer (photo), des mini-baguettes de pain maison, un très goûteux beurre demi-sel et des fromages tous locaux et savoureux.

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Deuxième étape : le lendemain, départ pour le port du Guilvinec où nous attend une "journée immersion" organisée par Haliotika, destinée à nous faire découvrir tous les aspects de la vie du port.

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Cela commence par un atelier du goût qui vise à nous faire (re)connaître toutes sortes de poissons et crustacés.

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Avec moult explications passionnantes sur leur façon de se nourrir et de se protéger. Et une petite dégustation de poissons.

On va ensuite explorer les coulisses de la criée où se vend le poisson fraîchement arrivé, selon les heures, celui des bateaux hauturiers, qui partent 14 jours en haute mer" ou des côtiers qui partent pour 2-3 jours voire seulement la journée.

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Avec un rôle central du premier intermédiaire de la vente de poisson : le mareyeur. On continue par une dégustation de langoustines, aussi nommées les "demoiselles de Guilvinec", dont la pêche est devenue une spécialité depuis un siècle.

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Puis déjeuner dans une charmante et bretonnante Chaumière, visite du port avec zoom sur ses différents métiers car il n'y a pas que les pêcheurs loin de là mais aussi beaucoup d'entretien, la fabrication des filets et autres matériels, un petit chantier naval (on nous narre une terrible anecdote d'un armateur ayant commandé trois bateaux en Asie pour diminuer ses coûts et en ayant reçu deux sur trois inutilisables pour défaut de fabrication... Belle économie !).

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Et on finit par une visite de l'exposition dédiée à la pêche, qui met en scène de manière très concrète la vie de deux pêcheurs bien réels, Philippe et Johann, l'un hauturier, l'autre côtier. Avec la vie à bord, ce qu'ils mangent, comment ils pêchent, ...

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La compréhension des différents modes de pêche : le chalut un peu brutal, dont la forme et le maillage sont savamment pensés (notamment ici pour éviter de pêcher des spécimen trop jeunes, ce qui freinerait les capacités de reproduction) ; la bolinche, filet qui peut encercler des bancs de poissons, davantage adapté aux poissons bleus fragiles comme la sardine ; la palangre (ligne à plusieurs hameçons) et la ligne toute simple, le moyen de pêche le plus traditionnel (pour du bar de ligne par exemple, forcément plus coûteux), les casiers destinés aux crustacés dont un casier en bois de châtaignier dédié à la capture du homard....luxueux de bout en bout cet animal !

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Et on nous parle aussi des commandements d'une pêche respecteuse (malheureusement pas suivis par tous les pays...), l'explication de la composition du prix du poisson, la formation, la sécurité, etc.

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Pour tout cela, on a une super guide, Anne, enjouée, passionnée, soucieuse de nous faire passer un moment agréable et instructif, nous donnant au fil de la journée une multitude d'informations intéressantes. Et on repart de là un peu plus conscients de la façon dont les produits de la mer arrivent dans notre assiette, une raison de plus pour les respecter et les savourer avec l'attention qu'ils méritent...

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Troisième étape : St Guénolé
On se promène sur le port, on contemple la mer, on visite l'entreprise Jean-Francois Furic, qui produit les conserves de la Compagnie Bretonne du Poisson. Là, on nous explique l'exigence de qualité de la pêche de cette entreprise (la meilleure période pour les différents poissons, les tailles et différents critères), on nous montre que le travail est encore largement manuel, on nous précise les modalités d'appertisation (mise en conserve) et les nombreux contrôles pour garantir la haute qualité et la sécurité alimentaire.

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On découvre comment on passe des lottes aperçues à la criée à la boite de foie de lotte, véritable "foie gras de la mer". Et on repart en s'offrant quelques boites d'un de leurs produits merveilleux et rares, les filets de thon germon (pas la peine de les chercher, vous ne les trouverez pas ! Ils ne sont en vente que dans leurs boutiques). Merci beaucoup à M. Cariou pour son accueil et ses explications détaillées.

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Enfin, après un passage par Audierne, très joli port, on profite d'être à proximité pour aller jusqu'à la Pointe du Raz et la baie des Trépassés. Nous séjournons dans un hôtel merveilleusement situé en bord de plage : on peut rester longtemps là à contempler les mouvements de la mer, la variation de ses couleurs au fil de la journée, les traces qu'elle laisse sur le sable. Et on fait une fabuleuse balade surplombant la mer bleue turquoise pour rejoindre la Pointe du Raz.

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Les produits de la mer se sont évidemment largement invités dans notre assiette. on a mangé de fameuses huîtres de l'Ile Tudy (belle découverte), de fraîches langoustines, de l'araignée de mer dont on traque avec minutie la délicieuse chair cachée dans les recoins de sa carapace, divers coquillages, un peu de poisson.

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L'unique exception aux plaisirs issus de la mer, ce furent de fines et craquantes galettes à Quimper dans une crêperie hautement recommandable, An Diskuiz, ou l'on vous demande si vous préférez votre galette kraz ou soupic (craquante ou souple) et où l'on privilégie largement les produits de l'artisanat local (tous les partenaires sont listés sur la carte).

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Seul regret gustatif : à de très rares exceptions près, le pain fut partout une catastrophe, de la baguette cartonneuse et insipide, le pire du pain. Où sont donc les bons boulangers bretons ?!

En revanche, cerise sur la galette, il se passe une chose extraordinaire en Bretagne à chaque fois que nous y allons, nous n'avons rencontré que des gens gentils, accueillants, souriants, chaleureux, serviables. Promis, on revient vite !

01/04/2013

Je me souviens (de la Maison) du Chocolat...

Je me souviens qu'enfant, je mangeais un carré de chocolat de tablette le soir,

Je me souviens que, plus tard, mon père rapportait souvent des chocolats de Belgique (pas des Leonidas !)

Je me souviens que mon amie Muriel m'avait fait découvrir Michel Chaudun,

Je me souviens de Jean-Paul Hevin rue Vavin mais je n'y achetais pas de chocolats,

Je me souviens qu'un jour je suis entrée à la Maison du Chocolat,

Je me souviens d'un merveilleux "Parcours Initiatique" à la découverte du chocolat avec Robert Linxe,

Je me souviens de sa passion, de sa générosité, de son plaisir à faire goûter ses chocolats sans limite,

Je me souviens d'un jour où il nous a révélé les secrets d'une bonne ganache dont on a emporté un petit pot, préparé avec lui

Je me souviens que régulièrement on m'offre un assortiment de chocolats et que je me régale,

Je me souviens d'une boite que j'avais offerte en fin de stage diététique à Quiberon et de mon agacement devant ceux qui avalaient les bouchées avec gloutonnerie,

Je me souviens que j'en ai goûté bien d'autres mais que je reviens toujours aux parfums subtils de la Maison du Chocolat.

Alors, ayant eu le bonheur il y a quelques semaines d'être invitée à une présentation des nouveautés de la Maison du Chocolat, je n'ai pas boudé mon plaisir. J'ai attendu un peu pour vous le raconter et pas trop eu envie de vous parler de leurs superbes créations de Pâques, tellement belles (et chères, comme ailleurs...) qu'on se demande si on osera les manger....

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Parlons plutôt des autres chocolats, des collections éphémères qui complètent l'offre habituelle déjà assez variée. J'ai ainsi goûté une collection éphémère au citron de Menton et au yuzu. Souvent, ce type de parfums me rebute un peu, j'ai peur qu'ils "tuent" celui du chocolat. Mais là, comme sait si bien le faire cette belle Maison (et la succession des chefs chocolatiers perpétue cela), c'est très subtil : on sent bien le yuzu par exemple mais pas trop et c'est un demi-chocolat, deux fois plus fin, pour ne pas être saturé d'arômes. Celui au citron est délicieux aussi, sans aucune acide agressivité. Ce sera disponible à partir du 15 avril.

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On a pu goûter aussi la collection d'été qui sera aux accents de la Corse (après le Pays Basque l'été dernier). L'assortiment comprend différentes ganaches : au miel corse et à la figue (que j'ai particulièrement appréciée), à l'infusion de menthe corse "Népita", à la clémentine (avec une gelée), une ganache nature et des "citronnettes". Toujours des parfums subtils, tout en douceur mais bien perceptibles. Cet assortiment, on le trouvera à partir de début mai.

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Et comme Pâques, je l'associe surtout à des souvenirs de chocolat, je me suis quand même offert ce week-end un sachet de petits oeufs en praliné (4 variétés différentes) et on se régale !

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Et vous, vous connaissez la Maison du Chocolat ? Quels sont vos chocolatiers préférés ?

Et rappelez-vous, n'ayez pas peur du chocolat !

26/03/2013

Photographier ce qu'on mange : pour ou contre ?

C'est amusant, depuis quelques mois, la foodosphère se passionne pour ce sujet, des chefs interdisent les photos de leurs plats alors que les applis et sites pour montrer ces photos se sont multipliés depuis quelques années. Et vous avez peut-être déjà vu lors de vos récents repas au restaurant quelque individu dégainer son téléphone pour prendre une photo de son assiette...

Alors, j'apporte mon modeste témoignage au débat...

Jusqu'à la création de mon blog, même si j'ai toujours adoré manger, je crois que les occasions de photographier des plats étaient fort rares, peut-être des occasions exceptionnelles, et encore (pas de souvenir de photos prises lors de repas d'anniversaires, de mariages...), ou sans doute des repas pris au Japon car d'une grande beauté esthétique et faisant partie des souvenirs du voyage.

En 2008 j'ai lancé mon blog. Puis en 2009, j'y ai mis en place, pour un an, des "plaisirs gourmands quotidiens". Pour inciter les personnes à se faire plaisir en mangeant le plus souvent possible, je parlais chaque jour d'un plaisir gourmand que j'avais eu. Du coup, pour illustrer les billets, je me suis mise, du jour au lendemain (la première photo d'ailleurs est d'ailleurs bien tristounette) à photographier tout ce que je mangeais (ou presque !), que ce soit des plats maison ou pris à l'extérieur. Car, chaque soir, je faisais le bilan pour parler le lendemain matin de ce que j'avais mangé de meilleur. Il m'était apparu évident que mes écrits n'avaient pas un pouvoir évocateur suffisant pour se passer de photos ! Au bout d'un an, j'ai arrêté ce systématisme quotidien mais j'ai continué à parler souvent de ce que je mange, que ce soit à l'extérieur ou à la maison.

Je ne suis en aucun cas une grande photographe. Mais je n'utilise pas non plus instagram, je ne sais pas vraiment ce que c'est. Je n'ai pas d'iphone. Je prends toujours mes photos avec mon petit appareil photo automatique : je fais une vague mise au point, je cadre vite (c'est ma façon de photographier en général...) et je prends la photo en quelques secondes d'où des photos à faible valeur "artistique" même si elles recueillent parfois des compliments de lecteurs indulgents. Autant dire que le plat, s'il est chaud, n'a absolument pas le temps de refroidir. Ni mes compagnons de repas de s'agacer ou s'impatienter.

J'avoue que je ne demande pas l'autorisation au restaurant mais je ne me suis jamais cachée. Je n'ai jamais eu la moindre remarque d'un restaurant, qu'il soit chic ou modeste.

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Souvenir d'un merveilleux repas aux Bacchanales à Vence

Ces photos, je les utilise uniquement pour mon blog. Très occasionnellement sur twitter pour une raison précise, une envie particulière de partage. Et si aujourd'hui où mes thèmes sont plus divers, je ne parle pas du repas en question, la photo reste uniquement dans ma "collection". Je ne suis pas inscrite sur les sites de partage de photos de type "food reporter", je n'ai pas le temps ni l'envie de devenir une sorte de guide gastronomique. Et comme je parle (sauf rare exception) de ce que j'ai aimé manger, les photos ne sont pas associées à une critique négative, ce n'est pas mon rôle.

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Chez Saquana, c'est aussi bon que beau...

Je rappelle souvent qu'on mange avec tous ses sens et je trouve finalement que cette petite étape photo, en ce qui me concerne, renforce sans doute l'attention visuelle portée au plat. Avant et après l'avoir photographié, je prends le temps de le regarder. Puis je hume ses parfums. Et ensuite je mange en étant pleinement à ce que je fais.

Quant aux repas maison, j'ai noté que nous étions devenus encore plus attentifs à la présentation. Sans doute aussi l'influence japonaise.

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Monsieur, qui est un esthète, prend soin à préparer une jolie assiette. Donc encore plus de plaisir des yeux avant celui des papilles !

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Alors, bien sûr, cela amuse parfois mes amis totalement étrangers à la sphère alimentaire et je n'ai aucun problème à m'expliquer.

Du coup, je ne vois aucun inconvénient à cette pratique.

Et je trouve qu'il est bien plus dommageable pour l'appréciation du repas de téléphoner, regarder ses mails, twitter ou toute autre activite PENDANT qu'on mange.

Quant à l'agacement de certains chefs, il me semble qu'il peut avoir plusieurs sources :
- la peur d'être copié, l'envie de sauvegarder ses idées créatives ? J'ai du mal à comprendre cette inquiétude car d'une part un chef travaille d'abord sur le goût et d'autre part, il a sans cesse de nouvelles idées. Et un plat n'est quand même pas une oeuvre d'art...
- la crainte de déranger la tranquillité du lieu si se multiplient clics d'appareils et crépitements de flash ?
- l'envie de préserver la surprise des plats pour les futurs clients ? C'est peut-être ce que je comprendrais le mieux car j'aime la part de surprise qui accompagne un repas au restaurant, qu'il s'agisse du menu, du visuel et du goût des plats. 

Et vous, sincèrement, êtes-vous pour ou contre les photos des repas ? Ou cela vous est-il complètement indifférent ?