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08/06/2015

Vive les fraises ou gardons une place pour les (très bons) desserts

Toute la semaine, le blog parle desserts et douceurs en réaction à l'énorme vague "Sans Sucre" dont vous avez peut-être entendu parler...

 

J'ADORE les fraises alors quand la saison commence, je me réjouis et me régale.
Je les aime nature quand elles sont tres bonnes, mûres et parfumées. J'en ai un peu moins cette année pour l'instant car il n'était pas évident d'en trouver de délicieuses à prix raisonnable...

Quand des personnes talentueuses la mettent au centre de leurs desserts, je suis forcément attirée. C'est arrivé deux fois la semaine dernière et cela a atteint des sommets de gourmandise.

Il y a eu un dessert tout fraise, en deux assiettes de Yannick Tranchant, le très créatif pâtissier de Neva Cuisine, qui fut une merveilleuse surprise tant il y avait de travail et d'imagination au service du goût : c'était beau, bon, plein de textures et de surprises (la photo ne dévoile pas tout...), une merveille ! Et j'avais pris soin de ne pas trop manger avant (deux entrées pas trop copieuses) pour pouvoir vraiment l'apprécier. Très gourmande de desserts depuis toujours, j'étais devenue un peu blasée ces dernières années car très souvent déçue car des propositions trop banales ou trop complexes. Ce pâtissier a vraiment réussi à me réconcilier en beauté avec les desserts de restaurants et je conçois toujours mon repas pour garder une priorité au dessert.

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Il y a eu une très réussie pascade fraise-rhubarbe créée par le chef David Toutain invité du mois à La Pascade : il a pris cette invitation très à coeur, a fait beaucoup d'essais et le résultat est vraiment une très belle et bonne gourmandise, là aussi pleine de variations sur les textures, parfums, températures. Elle était juste un petit peu trop sucrée à mon goût. Je vais suffisamment souvent à La Pascade pour savoir qu'après une pascade salée, je n'ai plus forcément faim pour un dessert. Du coup, il m'est arrivé d'aller y goûter (un des rares endroits ouverts non stop du déjeuner au diner). Cette fois, on y déjeunait et j'ai proposé à Monsieur qu'on partage une pascade salée (tout à fait délicieuse : avocat-crevette-feta-tomate...) pour garder la place d'une sucrée. Ce qui fut fait et a permis de pleinement savourer cette douceur.

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Pour ma part, j'ai préparé dimanche un petit dessert beaucoup plus simple avec des fraises de plein champ d'un maraîcher des Yvelines (trouvées chez Terroirs d'Avenir, fournisseur de bons produits) : des simili-tartelettes avec des sablés, de la chantilly maison et des fraises : l'accord était délicieux.

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Et vous, comment aimez-vous les fraises ?

La Pascade, 14 rue Daunou, Paris 2eme

Neva Cuisine, 2 rue de Berne, Paris 8eme

13/05/2015

J'ai testé pour vous...la livraison de repas (Deliveroo / Foodchéri)

Cela faisait sans doute une bonne vingtaine d'années que je n'avais pas commandé de repas à livrer... J'ai seulement de vagues et rares souvenirs de pizza dans mes toutes premières années de vie professionnelle. En effet, nous faisons très souvent à manger l'un ou l'autre (Monsieur plus souvent...) et, si on est paresseux/fatigués, il y a toujours une solution simple de secours dans le frigo ou le placard. De plus, j'avais une image des livraisons de plats comme étant très coûteuses et pas forcément en phase avec mes envies.

Mais récemment, de nouveaux acteurs sont arrivés sur le marché parisien. J'ai notamment entendu parler de deux d'entre eux : Deliveroo et Foodchéri (hasard des communications sur le web). J'ai eu envie de les tester, pas tant pour devenir cliente régulière que pour me faire une idée de ces services et pouvoir éventuellement en parler à certains de mes patients davantage adeptes de ce type de solutions.

J'ai commandé via Deliveroo un midi où je déjeunais à mon cabinet. Il y a un large choix de restaurants, plutôt tendance, proposés en fonction de son emplacement. Je n'ai pas choisi un nom connu des branchés type "Frenchie to go" mais plutôt l'inconnu, un restaurant tibétain dont je n'ai jamais entendu parler, Tashi Tagye : je prends des raviolis végétariens et un dessert, je choisis l'horaire, je paie en ligne pour un montant de 17,50 euros (intégrant des frais de livraison de 2,50 euros. On doit commander pour 15 euros minimum, ce qui est plus simple à deux). Le coursier arrive 5 mn en avance et me livre le plat qui est resté à peu près chaud. C'est assez bon et nourrissant mais je trouve que cela ne vaut vraiment pas ce prix. Je n'ai peut-être pas fait le meilleur choix.

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Foodchéri livre le soir : on a le choix entre deux plats qui changent tous les jours, cuisinés avec des produits frais, dont un plat végétarien, et un ou deux desserts. On commande à partir de 18h45 et on est livré 20 mn après l'appel. Là encore, le livreur est à l'heure. On a pris les deux plats différents. Chacun coûte 9,90 euros (livraison comprise), le prix est le même tous les jours. Les plats sont à réchauffer au micro-ondes ou au four. Ce jour-là, il y a un bo-bun végétarien et un poulet au curry vert et lait de coco avec du riz. Les deux sont très bons, on les mange avec plaisir. Les desserts me paraissent un peu chers (cookie 3 euros, compote -arrivée depuis- 3,50 euros).

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Comparatif : ce sont vraiment deux offres bien différentes :

Deliveroo : large choix et restaurants plutôt connus / Foodchéri : cuisine en propre (avec des "chefs" pas spécialement connus),

Deliveroo : choix pérenne (selon l'offre des restaurants) / Foodchéri : renouvellement quotidien (avec probablement un retour régulier des plats),

Deliveroo : déjeuner et dîner / Foodchéri : dîner uniquement

Deliveroo : choix de l'horaire / Foodchéri : livraison 20 mn après l'heure de commande,

Deliveroo : montant minimum et frais de livraison / Foodchéri : au moins un plat, pas de frais de livraison,

Deliveroo : prêt à l'emploi / Foodchéri : à réchauffer

Point commun : un périmètre limité pour l'instant.

Bilan : je suis plutôt contente de cette expérience. Il m'arrivera sans doute de refaire appel ponctuellement à Deliveroo. J'ai notamment vu dans la liste Supernature et me dis que je me ferai bien livrer leur "assiette vitalité" un de ces jours... Il est fort possible qu'à l'occasion, on re-goûte des plats Foodchéri, davantage par envie de plats qu'on ne cuisinerait pas nous-mêmes que par vraie flemme.

Il y a d'autres propositions de ce type qui se développent avec des périmètres et des contenus variables. Cela me parait répondre à une demande de citadins (ayant un certain revenu) rentrant tard, fatigués, n'ayant pas forcément le temps ou l'envie de cuisiner, n'ayant pas nécessairement une organisation des courses bien rôdée. Et cela ne me semble pas plus cher que la moindre livraison de pizza médiocre.

Par ailleurs, ce type d'offres me parait davantage adaptée à cette demande que les offres "prêt à cuisiner" où l'on vous fournit la recette et les ingrédients mais il vous reste quand même la cuisine à faire...

Et vous, faites-vous appel à la livraison de repas ? Souvent ou occasionnellement ?

NB : précision : ces deux repas ont été intégralement payés.

 

07/05/2015

J'ai lu Xavier Denamur et...j'ai été partagée

J'ai connu Xavier Denamur, restaurateur parisien pourfendeur de la mauvaise alimentation et de l'opacité en cuisine lorsqu'il a sorti son film République de la malbouffe en 2012. J'en avais fait un  billet de blog, il l'avait lu et apprécié, on a échangé en ligne et on a fini par se rencontrer un peu plus tard. Puis j'ai déjeuné avec plaisir plusieurs fois dans son restaurant Les Philosophes dans le Marais. J'ai suivi régulièrement ses actions énergiques et persistantes pour la transparence dans la restauration.

Il est passé à une étape supplémentaire en écrivant un livre, Et si on se mettait enfin à table ?, titre bien sûr à double sens... Car ce que beaucoup retiendront principalement de son livre, c'est qu'il révèle toutes les étapes et les modalités de son parcours dans la restauration, la place incontournable du "black" dans métier et son chemin vers l'honnêteté fiscale.

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La transparence est méritoire et pas facile mais cela m'a mise quand même un peu mal à l'aise. J'ai un grand respect pour une vie de travail acharné, d'exigence, d'enthousiasme, de rigueur dans la gestion de ses restaurants, je mesure le courage de reconnaître ses excès et ses erreurs. Je ne suis pas naïve, je sais que les choses ne sont pas simples. Mais, en même temps, j'ai eu l'impression d'un exercice un peu long d'auto-justification sur le mode "faute avouée à moitié (complètement ?) pardonnée"... Sous couvert de propositions (que je ne saurais juger) pour réformer l'ensemble du système. Détail peut-être, j'ai aussi été gênée quand il retient principalement d'un fameux député atteint de "phobie administrative" son audace... 

En revanche, j'adhère totalement à la deuxième partie où il développe avec passion son combat, en tant que restaurateur, citoyen et père, pour le fait maison et la transparence, pas seulement dans les restaurants mais aussi dans les cantines. Il montre qu'on peut, avec force, ténacité, sens de la communication, faire avancer petit pas par petit pas, la cause d'une meilleure alimentation dans les écoles. J'aime quand il met en avant les cuisiniers, comme un certain Bernard archi-dévoué à la cause de la bonne nourriture, qui font le maximum avec des moyens limités pour préparer de bons repas dans les collectivités. J'aime quand il se bat en tant que parent pour en savoir davantage sur les aliments servis au-delà du pseudo-équilibre des repas. J'approuve quand il s'interroge sur l'équilibre théorique et l'équilibre réel des repas. Cela me rappelle mon stage en cuisine collective de collège : j'avais fait un comptage des restes sur les plateaux en fin de service et, sans étonnement, les restes de jardinière de légumes étaient bien supérieurs à ceux de frites...

Combat louable et difficile, où il faut sûrement se regrouper et persévérer. Je suggère parfois aux patients-parents qui se lamentent sur ce que mangent leurs enfants de regarder comment ils pourraient être actifs sur le sujet, de s'impliquer peut-être dans les associations de parents d'élèves, les commissions de menus... Mais en même temps, de relativiser en se disant que la cantine, cela représente 4 ou 5 repas sur une semaine sur 28 (3 repas principaux et un goûter par jour) et donc de ne pas renvoyer la balle de l'éducation alimentaire à la seule école : ils peuvent aussi agir eux-mêmes sur la vingtaine d'autres repas...

J'aime quand il défend la cuisine goûteuse, les bons produits qu'il se démène pour faire venir à Paris, quand sa principale obsession est la satisfaction du client, quand il déplore la nutritionnalisation de l'alimentation, les applications compteuses de calories et les gourous du diététiquement correct (je crois qu'il ne me met pas dans ce lot ;-)). J'aime quand il se dit restaurateur, juste restaurateur et pas psychologue ou sociologue. Quand il a une "sainte horreur des cuisines de niche" mais propose quand même, dans son restaurant, une offre végétarienne à côté de la viande et du poisson. 

Au global, j'aime sa liberté de ton et je me retrouve dans son combat pour la "bonne bouffe", dans un style certes différent...

02/05/2015

Retour sur avril au fil de belles et bonnes assiettes...

En avril, que ce soit à la maison ou à l'extérieur, les bons repas variés n'ont pas manqué. J'ai déjà parlé de quelques-uns... Il y eut aussi par exemple côté cuisine maison, à tour de rôle :

- une délicieuse soupe de pois cassés et pois chiches aux épices, repérée dans le magazine Régal et proposée par la chef Caroline Vignaud, que je découvre ainsi : c'est une jeune HEC reconvertie dans la "cuisine nature" qui a son restaurant "Le Goût Sauvage" à Saint-Lô, auquel je rendrais bien une petite visite... J'avais pris la peine d'acheter des pois chiches secs de qualité et de faire longuement tremper les deux sortes de pois : de la véritable "slow food"...

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- un joli bento de légumes crus et cuits, restes du week-end qui fut un plaisant déjeuner à mon cabinet,

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- des variations autour du radis tirées du livre de Clotilde Dusoulier, Veggivore : des toasts avocat épicé-radis et une salade lentilles-cresson-radis (à laquelle j'ai ajouté un peu de fenouil) ;

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- un dessert d'assemblage exotique : cake à la banane (liquidation de banane trop mûre), ananas rôti à la vanille (un délice), glace minute et simplissime à la mangue (idée d'Esterelle dans son livre sur l'extracteur de jus)

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- de jolies assiettes composées par Monsieur, italienne, printanière, ... 

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- de savoureuses pâtes artichaut-speck-tomate (je ne cesse de répéter à mes patientes -et je leur propose d'en faire l'expérience- que manger des pâtes ou autres féculents le soir ne fait pas grossir ni empêche de mincir...)

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J'ai aussi mangé souvent à l'extérieur :

- pour fêter les 10 ans (déjà) de mon choix de reconversion, une date si essentielle, retour vers ce qui est vraiment un restaurant qu'on adore depuis des années sans se lasser, Ze Kitchen Galerie. On a découvert que le soir, il n'existe plus de carte mais seulement deux menus dégustation, en 6 ou 8 plats. Allons-y, sortons le grand jeu, après quelques secondes d'hésitation, on prend celui de 8 plats (3 entrées-2 poissons-1 viande-2 desserts). Tout fut absolument délicieux avec la touche si unique de William Ledeuil à fusionner avec délicatesse parfums d'ici et d'ailleurs (que les photos ne sauraient transmettre...).

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- une belle double découverte : celle de Table Ronde, un lieu qui invite des chefs de façon éphémère et est conçu de telle façon qu'on est vraiment proche de la personne qui cuisine ; celle de Celine Pham (que j'avais rencontrée au lancement des brunchs de l'Archipel) qui a réalisé un repas sous influence asiatique vraiment délicieux de bout en bout. On a partagé les deux entrées (cromesquis de sot-l'y-laisse, makis de boeuf) avec Elsa qui m'accompagnait, puis il y eut une sorte de bo-bun avec de l'échine de porc archi-moelleuse et un dessert à la banane caramélisée.

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- une deuxième visite plaisante sous la jolie verrière du Dix-Huit, où j'avais déjeuné l'année dernière ;

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- la découverte d'un restaurant du 9eme dont l'équipe a récemment changé, les Affranchis : accueil sympathique, cuisine savoureuse, seul bémol, c'est plein, pas très grand et donc assez bruyant.

- dans un registre plus simple et plus économique, une halte nippone chez Sanukiya pour des udon végétariennes (purée de prune, algues, daikon, sésame),

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ou la découverte, en la délicieuse compagnie de "Mingou Mango", de Ma Kitchen, petite "cantine" coréenne spécialisée dans le bibimbap, plat de riz, légumes variés et au choix viande, poisson, tofu... Lieu très couru où il est recommandé d'arriver avant 12h30.

ou l'achat d'une a priori "petite" salade raisonnablement tarifée 5,80 euros au comptoir Supernature, avec choix de crudités, lentilles, quinoa... et vraiment pas si petite que ça...

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ou un plaisant déjeuner en terrasse (eh oui, rappelez-vous, il a fait très beau certains jours !) à l'Epicerie Générale, qui a la bonne idée de proposer des demi-sandwiches laissant la possibilité aux faims moyennes de compléter par exemple avec une petite salade.

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deux nouvelles visites chez Puce, ouvert le samedi midi, qui devient décidément une fort plaisante cantine de voisinage. Le principe des plats style tapas est bien sûr plus sympa quand on partage : trois mini-plats + un dessert à partager, c'est un repas varié et bon à moins de 15 euros ;

J'ai aussi profité de quelques trous dans mon emploi du temps de milieu de journée, pour prévoir quelques délicieux goûters (en ayant anticipé avec un déjeuner très léger) :

- une visite chez Profiterole Chérie où j'ai choisi une profiterole tout noisette (la "Paris-Brest"), tout à fait délicieuse mais j'ai trouvé la "vaisselle" un peu "cheap" (c'est quand même 6 euros la profiterole...) et pas très pratique (bol en carton et cuillère)

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- une halte au Luxembourg sous le soleil avec une merveilleuse tarte au citron du pâtissier voisin Sébastien Dégardin.

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- un rendez-vous amical à l'heure du goûter à la Pascade, un des rares lieux ouverts non-stop du déjeuner au dîner et l'occasion de savourer une pascade sucrée alors que je dois le plus souvent m'en passer au déjeuner après une pascade salée bien nourrissante. Ce fut une savoureuse pascade renversée "tourtière Armagnac :  pommes & pruneaux, crème légère à la vanille, caramel, sucre massé au beurre demi-sel & Matcha".

J'ai aussi profité d'une période un peu plus calme liée aux vacances de Pâques pour prendre quelques petits déjeuners dehors dans des lieux divers. J'y reviendrai... à moins que je n'écrive un guide sur le sujet... Non, ça bouge trop vite ! 

Avec tout ça, vous croyez peut-être que je passe ma vie à manger ! Euh non, pas tout à fait...J'ai eu aussi beaucoup de consultations, lu, échangé, ... A suivre !

Et vous, quels souvenirs gourmands gardez-vous du mois d'avril ?

22/04/2015

J'ai testé pour vous...le bracelet connecté !

Peut-être avez-vous entendu parler de tous ces objets connectés censés être bons pour notre santé, ce fameux "quantified self" (la mesure de soi). J'avais commencé à en  entendre parler, et de leur lien avec la santé, il y a un ou deux ans, notamment à une conférence de L'Atelier. La lecture d'un très bon dossier sur le sujet hier dans Libération me donne l'occasion de faire un point. Et je vais vous parler de ma propre expérience.

Car j'ai acheté il y a quelques mois  un bracelet connecté de la marque Fitbit, mon choix étant principalement guidé par le prix et la disponibilité via Android.

Un bracelet connecté à mon poignet, cela peut étonner... Cela va plutôt à l'inverse de ma pratique qui, pour une bonne part, vise à accompagner les personnes vers une meilleure écoute de leur corps, leur faim, leur ressenti émotionnel, leurs sensations gustatives... Plutôt que d'avoir les yeux rivés sur des repères extérieurs qu'il s'agisse du contenu de l'assiette, du comptage de calories, du chiffre sur la balance. Mais je suis plutôt de nature curieuse, non bornée (enfin, je crois...), je me tiens informée de ce qui se passe et j'aime souvent expérimenter moi-même pour parler d'un sujet... Et il est clair que les objets connectés prennent rapidement une place non négligeable dans notre environnement. On veut nous convaincre qu'ils sont là surtout pour notre bien...

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L'installation du bracelet est facile, on dispose d'un petit tableau de bord sur son téléphone où l'on peut mesurer plusieurs paramètres simples, qui sont déduits de façon automatique si on porte le bracelet.

- le nombre de pas (c'est la version moderne du podomètre...),

- le nombre de kilomètres parcouru (le nombre de pas x la longueur de votre foulée, à paramétrer),

- la dépense calorique (théorique puisque l'outil ne sait rien de mon métabolisme réel, de la façon dont mon corps dépense l'énergie),

- le déroulement de la nuit et la qualité du sommeil (profond, agité ou éveil).

Cela m'a amusée au début de comptabiliser mes pas. Je n'avais aucune idée de ce que représentaient mes habitudes. Je marche avec plaisir, pour aller d'un point à un autre, pour me promener, pour aller travailler, je n'ai aucun problème à zapper le bus ou le métro quand il est plus pratique de marcher ... Je n'avais donc pas grand besoin d'être stimulée : le hasard a fait que le premier jour avec le bracelet, j'ai marché 17 000 pas alors que les programmes de santé cherchent à vous inciter à faire 10 000 pas (environ 1 heure de marche)... Je vous rassure, je ne marche pas autant tous le jours ! J'ai constaté que je marchais en général entre 6 000 et 13 000 pas selon mes activités.

Bon, une fois que je sais ça (et est-ce si important ?), pourquoi continuer à porter le bracelet ? Dans mon cas, je ne crois pas que cela m'ait fait marcher davantage. Toutefois, si on est attaché à un objectif ou une progression, parce qu'on marche très peu, cela peut contribuer à faire marcher davantage, en se fixant des étapes de progression. Comme un bon vieux podomètre... Et cela peut aider à positiver la marche quand on n'a pas très envie ou que l'on doit faire un détour, qu'on décide de marcher plutôt que prendre le bus.

Mais un usage temporaire peut tout à fait suffire, le temps de prendre conscience de ses habitudes, de s'essayer à marcher un peu plus si on est très sédentaire et d'installer une nouvelle pratique. Car, s'il y a plein d'autres façons de bouger pour le plaisir, marcher en est une facile, quel que soit son état de forme, et peu coûteuse. La dépense de l'outil est alors peut-être excessive et on trouve des applications pour téléphone semble-t-il.

J'ai pendant quelques jours gardé aussi le bracelet la nuit pour évaluer mon sommeil : j'ai "découvert" que j'avais parfois des phases de sommeil agité ou de réveil nocturne... je crois que je m'en étais rendue compte toute seule ! Et je ne trouve pas agréable de garder un tel bracelet pendant la nuit.

Mon  bracelet relativement basique ne donnait pas d'autre auto-mesure, il donne une consommation calorique théorique. On peut aussi entrer des données d'activité physique et éventuellement son alimentation, ce qui me parait extrêmement fastidieux.

Bref, un appareil qui me parait plus correspondre à un éventuel besoin ponctuel plutôt qu'à un usage permanent.

Or, c'est plutôt vers cela que certains s'orientent. Car ils ont l'obsession du comptage, du suivi, de l'atteinte de l'objectif. Je me doute qu'ils ne seront pas d'accord avec moi ! Mais, au-delà de l'aspect gadget et auto-motivation, les risques liés à ces objets sont multiples :

. côté personnel :
- devenir accro à cette mesure, avoir besoin en permanence de ce repère externe, ne plus pouvoir s'en passer,

- être donc (pour une raison supplémentaire à toutes les autres qu'on se crée) toujours les yeux rivés à son téléphone plutôt que de profiter du monde autour de soi,

- se déconnecter toujours plus de son ressenti interne, de sa réelle envie de bouger, d'activités non "rentables" en consommation énergétique,

. côté société :

- veut-on livrer une masse d'informations sur son hygiène de vie à des acteurs économiques, potentiellement intéressés à monnayer des données ou à les utiliser comme moyen de pression, de sélection, ... Ce qui existe déjà un peu aux Etats-Unis. Peut-on envisager de caler votre niveau de Mutuelle sur l'attention que vous prêtez à l'exercice physique, à la qualité de votre sommeil... ? Comme le dit Libé, va-t-on pouvoir utiliser ces données pour traquer le moindre écart ? Et nous donner des "malus" ?

Cela ne risque-t-il pas de rajouter à la pression, déjà très forte, que subissent les individus de la part de la société (être mince, en forme, ne pas vieillir) et de l'entreprise (présence, performance...) ? Est-ce de ce monde "big-brotherien" dont nous avons envie ?

Moi, j'ai préfèré, tout bien réfléchi, lâcher mon bracelet ! De la même façon, j'ai refusé une offre insistante de me faire tester (pour la recommander à mes patients) une fourchette connectée : je préfère travailler sur le goût, l'attention, la conscience pour faire ralentir le rythme du repas !

En complément de ce billet, ce texte de l'excellent psychomotricien Pierre Dalarun est une très pertinente réflexion sur le sujet. A lire absolument !

Et vous, avez-vous une expérience, des envies, des craintes vis-à-vis de ces objets connectés ?

 

24/03/2015

Puce, petite table et bonne dose de plaisir

Quelquefois, les patient(e)s qui prennent rendez-vous à 12h30 ou 13h car ils/elles travaillent à proximité trouvent cela bien pratique mais s'exclament : "Mais alors, vous, vous ne déjeunez pas ?!". C'est mal me connaître ! Mon organisme ne saurait se passer de déjeuner mais il accepte de le prendre en décalé. Le plus souvent, je dispose d'un temps limité et j'ai apporté mon bento maison. Parfois, il est tard mais j'ai un peu de temps et j'en profite pour prendre l'air voire faire une bonne marche, jusqu'à Mûre par exemple.

Et parfois, une consultation est annulée et je me retrouve libre sans avoir rien prévu. Je réfléchis à mon envie du moment, je me creuse un peu les méninges, j'arpente le quartier... Ainsi, vendredi dernier, je me suis rappelée qu'Eva, coach atypique et gourmande, avait signalé un nouveau lieu tout près avec des sortes de grignotages, Puce.

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Me voilà montant vers la rue Chaptal. Je découvre un lieu clair et chaleureux, avec une déco d'époque style bois/cosy/brocante (quelques photos ici). La carte est courte et s'y ajoutent des propositions du jour. Le principe, c'est des petits plats comme des tapas et si on est deux ou plus, on en prend plusieurs à partager. De quoi ravir mon goût de la variété. Seule, je me limite à deux : des "croustillants d'encornets" et des "légumes grillés".

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Arrivent des beignets d'encornets effectivement croustillants avec les encornets cuits avec justesse et une sauce aux piquillos. Et un bol délicieux de légumes grillés variés (eh oui, maintenant j'adore les choux de Bruxelles !) relevés d'une vinaigrette acidulée. Je me laisse tenter ensuite par un pain perdu aux poires tout doux, "fait minute" (et du coup sans doute, manquant un peu de moelleux), derrière le bar .

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Une cuisine de saison fréquemment renouvelée avec le souhait d'apporter une petite touche "world" dans la diversité des plats, illustrant le profil international de l'équipe (patronne singapourienne et d'autres nationalités en cuisine semble-t-il).

Bien sûr, c'est peut-être un peu plus cher qu'une basique "cantine" du quotidien mais c'est fort plaisant et quand même pas ruineux : mini-plats de 6 à 8 euros environ et deux par personne peuvent suffire. D'ailleurs, souvent, je suggère à ceux qui ont des tickets restaurant d'en garder deux pour un bon repas autour de 15 euros et de se faire un repas maison l'autre jour, plutôt que de faire de banals déjeuners genre formule boulangerie/saladerie à 7-8 euros.

Bref, très envie d'y retourner en compagnie, le midi, le samedi, peut-être même le soir dont on me dit que c'est très sympa....

Puce, 1 rue Chaptal, Paris 9eme

Addendum 2016 : je suis allée 2-3 autres fois par praticité déjeuner chez Puce mais ai totalement arrêté notamment car la carte, assez courte, se renouvelle extrêmement peu.

02/02/2015

Janvier côté douceur de bons repas

En ce mois de janvier, il est possible que l'on ait eu encore davantage que d'autres débuts d'année envie de douceur et de réconfort alimentaire, de se réunir autour de bons plats, de partager de chaleureux moments. Le récapitulatif mensuel se limitera à un petit échantillon gastronomique personnel :

Des pâtes, toujours délicieuses, toujours différentes, des penne pleins de parfums,  des pâtes de Cucugnan, des cannelloni...

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De merveilleuses endives au jambon légèrement décalées de la recette classique.

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Des légumes variés mijotés, aussi savoureux chauds que froids

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Un merveilleux nabe (sorte de pot-au-feu) japonais au saumon

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De la soupe évidemment, avec une jolie trouvaille parfumée : utiliser un fond de lentilles Beendhi fortement épicées et les mêler/mixer avec divers légumes (carotte, potimarron..) pour une soupe bien relevée.

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Et dehors :

Un assortiment végétarien dans un sympathique et raisonnable restaurant libanais que je fréquentais dans mon ancienne vie de consultante basée du côté de Richelieu-Drouot, Cedrus.

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La découverte d'un bon restaurant italien, à l'ambiance sympathique, Professore, où j'ai apprécié un bar fort bien cuit et la bonne habitude transalpine de donner le choix de l'accompagnement de légumes (des épinards, hors photo).

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Et celle d'un plaisant japonais, Ito Chan, où le plateau-déjeuner à 12 euros me parait être une plutôt bonne affaire (choix entre poulet et dorade sur ce plateau, ou sinon ramen, pas d'option végétarienne).

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Le plaisir de retourner à la Pascade et de me régaler d'une pascade hivernale où se mêlent fort joliment brocoli, daikon (radis blanc), cerfeuil, poivre Sansho, fruit de la passion.

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Une incursion à la très voisine Epicerie Générale, pour un assortiment de légumes et céréales plutôt plaisant et un brownie vivement recommandé, à juste titre, par Mingou Mango bien que sans gluten (ce lieu est tombé dans la mode de ne faire que des gâteaux sans gluten, certains sont très réussis, d'autres moins, même le personnel le dit...)

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De nouveaux déjeuners chez Mûre (à éviter entre 12h30 et 13h30), je ne me lasse pas de leurs délicieux trios de salades et je rêve que leur succès leur fasse ouvrir une annexe un peu plus près de mon cabinet...

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Enfin, côté sucré, une première visite à un nouvelle boulangerie voisine du boulanger (déjà installé ailleurs) Sébastien Mauvieux, Pain Pain : je me suis concocté un déjeuner rapide et ai beaucoup apprécié son éclair au café, une de mes pâtisseries favorites : généreux glaçage, crème au café bien parfumée, pâte à choux moelleuse mais pas ramollie.

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 Bon appétit !

26/01/2015

"Marronnier" d'hiver : revoilà les St Jacques !

Vous connaissez sans doute les "marronniers" dans la presse, ces sujets, souvent pas vraiment essentiels, qui reviennent chaque année... Eh bien, en voilà un sur le blog... Je crois qu'à peu près tous les hivers, je vous parle coquille St Jacques : début 2012, fin 2012, début 2013, fin 2013, début 2014... En particulier en ce week-end de fin janvier où la fête de la St Vincent nous amène les coquilles St Jacques d'Erquy directement à Montmartre, dans une ambiance festive et marine.

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Cette année n'a pas failli. Monsieur est fan d'aller quérir quelques St Jacques fraîches place des Abbesses puis de les cuisiner simplement pour ne pas masquer leur goût. On aussi profité de la fête pour déjeuner sur place samedi midi : il y avait foule, le soleil était au rendez-vous, l'ambiance souriante, les huîtres excellentes et la soupe de poisson pas mal. Il y avait aussi des brochettes de St Jacques, des saucisses, des crêpes...

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Samedi soir, Monsieur a fait dans le classique mais toujours excellent, des St Jacques poêlées rapidement avec une fondue de poireaux.

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Dimanche midi, il a préparé des brochettes avec poivron, tomates cerise et chorizo. Moins de saison, de la culture française probablement sous serre mais soyons indulgents... C'était délicieux ! Accompagné d'une toute fraîche "salade" endive-pomme-poivron-raisins secs.

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Bref, si vous êtes parisien(ne) et amateur(trice) de St Jacques, je vous recommande une petite visite montmartroise l'année prochaine à cette date, pour déguster sur place ou emporter !

15/01/2015

Goûtons les Japonais cuisinant français - suite et fin (provisoire...)

En mai, je vous rendais compte de notre expérimentation des chefs japonais cuisinant français. Dix étaient prévus et j'avais raconté les quatre premiers. On a poursuivi, j'ai un peu oublié d'écrire et surtout je n'en ai pas eu très envie car la suite n'a pas été grandiose.

Petite déception par rapport à notre attente à l'Axel de Fontainebleau (de belles réussites mais pas un grand souvenir global) puis une expérience ne correspondant pas trop à nos goûts au plutôt traditionnel Epicure 108.

On a par ailleurs changé certains projets :

- pour découvrir l'expérience originale et plaisante des Diners du Cercle avec Kei Matsushima,

- pour assurer et retourner une troisième fois (à déjeuner) chez Kei (là, c'est toujours un grand grand bonheur à chaque bouchée) (en remplacement de Stella Maris qui a fermé en cours d'année) et on a considéré que ce festin nous dispensait d'aller goûter le classicisme d'Hiramatsu.

La touche finale étant un pâtissier et non un restaurant, Mori Yoshida. On a attendu la toute fin d'année pour goûter ses réalisations et on a assuré en prenant des éclairs, café et chocolat, qui se sont avérés très bons (même si je préfère le classicisme des éclairs avec glaçage, celui-ci participant pour moi au plaisir global de l'éclair).

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On est très très loin de l'exhaustivité car il ne se passe pas un mois, voire une semaine, sans qu'un chef japonais s'installe aux cuisines d'un restaurant parisien. Bilan global : Kei insurpassable et bonne surprise des Enfants Rouges. J'ai beaucoup aimé Es mais c'est quand même un peu cher.

 

Ci-dessous, reprise du billet paru en mai 2014 pour ceux qui ne l'avaient pas lu.

Peut-être avez-vous remarqué, surtout si vous êtes Parisien(ne) et intéressé(e) par la gastronomie, la masse de chefs japonais qui ne cessent d'ouvrir des restaurants de cuisine française. Très souvent largement et positivement commentés par la foodosphère. 

Mais Monsieur est un puriste. Souvent, il aime l'authentique cuisine italienne, la cuisine japonaise traditionnelle, la cuisine française reconnaissable. En même temps, il adore la cuisine fusion de William Ledeuil à Ze Kitchen Galerie, il est souvent prêt à découvrir de nouvelles tables (un peu moins que moi...). Tout en ayant adoré nos deux déjeuners chez Kei, il avait donc une certaine réticence vis-à-vis de ces chefs japonais se spécialisant dans la cuisine française. Du coup, j'ai proposé que 2014 soit une année de lutte anti-préjugés : nous allons découvrir de multiples tables non japonaises tenues par des chefs japonais et nous verrons : ont-elles une spécificité nippone ? Y aura-t-il une déception ? Ou de belles surprises ? Ou aucune règle générale ?

Nous avons prévu de nous offrir une de ces tables chaque mois. Ainsi, je vais vous raconter les quatre premières. Et je ferai de même fin août et en fin d'année.

Janvier

On commence fort avec Es, un restaurant plutôt haut de gamme, au cadre d'une grande sobriété, dont le chef Takayuki Honjo a fréquenté les cuisines de plusieurs belles tables. On y va au déjeuner et c'est un ravissement intégral au fil des plats (hormis le dessert qui ne m'a pas emballée). Il y a une extrême attention à la qualité des produits : je découvre le fameux et rare beurre du Ponclet, une merveille, mais je fais attention à ne pas abuser du pain-beurre, vu la suite !

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En entrée, une miniature de tortellini onctueux et goûteux (un peu petit !). Deux plats, poisson et volaille, aux accords de goût étonnants et délicieux, aux cuissons parfaites. Je goûte le meilleur poulet que j'ai jamais mangé, cuit à la perfection, un poulet du Pâtis, une volaille d'exception. Et le service est très plaisant. Les assiettes ont une précision et une délicatesse qui n'étonnent pas chez un chef japonais mais cela ne nuit en rien au plaisir gustatif. On se promet de revenir à une prochaine occasion un peu festive car on s'est régalés. 

Février

Expérience très différente. On retourne aux Cartes Postales, un petit restaurant du quartier de l'Opéra, où nous étions allés deux ou trois fois, il y a de nombreuses années, car on avait apprécié une bonne cuisine française assez classique et la plaisante proposition de pouvoir prendre deux demi-plats. Etonnamment, pas la moindre once de changement ni dans le décor, déjà vieillot alors, ni, plus surprenant dans la carte, qui ressemble à s'y méprendre à celle qu'on avait connue. On prend une entrée et deux demi-plats, pour ma part maritimes, du maquereau, des crevettes, ... Les intitulés sont appétissants, c'est plutôt bon mais la déception sera quand même dans l'assiette, avec des sauces trop lourdes, des plats fades, quelque chose qui ne correspond plus à notre goût. A oublier, en ce qui nous concerne !

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Mars

On découvre avec des amis Les Enfants Rouges, une table reprise récemment par un jeune chef japonais, Daï Shinozuka, qui a travaillé avec Yves Camdeborde. Le lieu a fait le "buzz" chez les Parisiens amateurs de bistrots et de nouveauté. Le service est inégal (une longue attente au début, un service assez débordé, puis la patronne japonaise attentive et chaleureuse). Il y a un menu-carte entrée-plat-dessert court, avec une cuisine de saison. Je choisis des options qui font un ensemble copieux : des maquereaux parfaits, de la brandade de haddock savoureuse, un baba au rhum délicieux, le tout est excellent, une très bonne cuisine de bistrot mi-classique mi-originale (brandade un peu copieuse). Monsieur est particulièrement emballé, moi, un peu moins quand même mais cela fut une excellente soirée en bonne compagnie. Et là, il est plutôt difficile de se douter que c'est un Japonais en cuisine...

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Avril

On réserve un déjeuner chez Toyo, le restaurant de l'ancien chef du couturier Kenzo, Toyo Nakayama, ouvert depuis plusieurs années. Le lieu est élégant, on s'installe à un long comptoir en face du chef. Tout se fait dans le calme, à la fois devant nous et en cuisine. En amuse-bouche, un joli accord fraise-feta râpée. On se régale avec les entrées, d'une grande finesse, pour moi, sous le signe du cru : poisson et carpaccio de veau à l'étrange présentation. Le plat est un peu moins raffiné, un "curry" à la japonaise avec lotte panée, bon mais qu'on ne s'attend pas trop à voir là. Tout cela est nourrissant et je me contente d'une fraîche salade de fruits à la gelée de verveine en dessert. Des quatre lieux, ce restaurant est le plus japonais. Tout cela était très bon mais je ressors avec une impression un peu mitigée, quelque chose comme un manque de cohérence peut-être... 

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Et vous, que pensez-vous de ces chefs japonais qui plongent dans la cuisine française ?

 

Es, 91 rue de Grenelle, Paris 7ème, 01 45 51 25 74

Les Cartes Postales, 7 rue Gomboust, Paris Ier, 01 42 61 23 40

Les Enfants Rouges, 9 rue de Beauce, Paris 3ème, 01 48 87 80 61

Toyo, 17 rue Jules Chaplain, Paris 6ème, 01 43 54 28 03.

 

06/01/2015

Traditions de nouvelle année ici et ailleurs

Il y a deux ans, nous étions au Japon pour le Nouvel An ou Oshôgatsu, l'occasion de vivre en grandeur réelle les festivités de ce moment. Mais Monsieur est si attaché à ce pays qu'il souhaite autant que possible prolonger certaines traditions ici. Ainsi, on est censés manger des soba à minuit pour assurer la transition avec la nouvelle année (cela semble signifier que les dettes de l'année passée sont réglées). On n'a pas exactement fait cela car on avait bien dîné et cette soupe de soba a été décalée au déjeuner suivant.

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Par ailleurs une tradition consiste à se reposer après le jour de l'an et à manger des mets préparés à l'avance et soigneusement codifiés. Pas question de les cuisiner soi-même ici, les ingrédients manqueraient, mais on peut en trouver une belle interprétation chez Toraya* pendant une courte période : la tradition comprend deux plats chez eux : une assiette osechi composée toujours à peu près des mêmes mets, tout à fait délicieux (algue kombu, haricots noirs, marron, pousses de bambou...) et une soupe o-zone comprenant des mochi, sortes de pâtés de farine de riz à la consistance un peu élastique qu'on croque par petites bouchées. Ce que ne semblent pas toujours faire les japonais, notamment âgés car ces mochi font des morts par étouffement chaque année au Japon.

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En France et en Italie, ce sont plutôt les lentilles qui assurent que l'année commence bien. Floriana, dont j'adore les trop rares billets de blog, a merveilleusement raconté les festivités et le plat traditionnel à base de lentilles qu'on prépare en Italie, avec du "cotechino" et je n'ai qu'une envie, mettre ce plat au menu du réveillon l'année prochaine ! Et on a quand même mangé du panettone !

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On a d'ailleurs mangé de délicieuses lentillles dimanche, est-ce cela compte ?!

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Et vous, avez-vous des traditions, des usages, des rituels de St Sylvestre ou de Nouvel An ?
 
*Information aux Parisiens nippophiles : Toraya sera fermé pour travaux du 1er février à début juin.

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