26/11/2014
Japon : les délices du Kyushu 2e épisode : le tofu
Au Japon, on peut se régaler de tofu à Kyoto où l'abondance de temples zen fournit une généreuse offre de restaurants végétariens en leur sein. On dit aussi que le tofu de Kyoto est particulièrement bon grâce à la qualité de l'eau locale. J'ai de beaux souvenirs de ce mets façon ancienne ou moderne dans l'ancienne capitale impériale. Mais, plus surprenant, le Kyushu, où nous avons séjourné, se révèle aussi une terre généreuse en tofu de haute gourmandise.
Ainsi, nous avons fait un fabuleux déjeuner dans un petit restaurant de la ville de Karatsu, non loin de Fukuoka, où nous avions réservé car cela était vivement conseillé. C'est en fait un comptoir d'une dizaine de places, adossé à une fabrique-boutique de tofu. Que nous avions découverte, sans y manger, lors d'un passage dans cette ville il y a 8 ans. J'avais noté cette adresse dans un coin de ma mémoire et le moment a fini par arriver...
Derrière le comptoir officie le maître tofu, qui représente, ce n'est pas rien, la 9eme génération de sa famille dans l'activité. Il est très impliqué dans toute la chaîne du produit, de la surveillance des fèves de soja dans les champs au service dans le restaurant, observant derrière le comptoir les réactions des convives et prêt à servir cérémonieusement une deuxième ration de tofu tout frais. Car tout le monde en a redemandé avec ardeur. J'en vois qui sont étonnés car pour eux, le tofu n'est que fadeur. Mais c'est sans doute qu'ils n'ont jamais goûté le tofu authentique... Après ce tofu nature tiède, ce fut un festival de tofu sous différentes formes, jusque dans le riz. Et une panacotta au tofu en dessert. Un régal de bout en bout.
Quelques jours plus tard, de retour à Tokyo, nous avons fait un fabuleux déjeuner chez Ume No Hana. Il s'agit d'une chaine de restaurants, spécialisée dans le tofu, présente dans de nombreuses villes mais, là encore, originaire du Kyushu, et très présente dans cette partie du Japon. C'est d'ailleurs à Fukuoka, que nous l'avions découverte par hasard. J'y ai repensé lors de ce voyage en passant devant une de leurs adresses et cela m'a donné envie d'y fêter mon anniversaire.
Il y a un menu qui parait imposant car composé d'une bonne douzaine de plats mais il s'agit de mets de petite taille. Dès le début, on est plongé délicieusement dans les variations tofuesques, avec des accords, des goûts, des textures tous différents. Tout s'enchaîne à un rythme parfait, accompagné de thé du Kyushu et servi avec gentillesse et délicatesse.
Au moment du dessert, on nous donne le choix entre trois desserts, je choisis le yokan au tofu mais la serveuse nous propose aussi le dessert du jour, un "pudding" au tofu. Elle est tellement convaincue qu'on va adorer qu'elle insiste (c'est rare au Japon !) pour qu'on en prenne deux et pas un à partager comme on l'imagine. On l'écoute et aucun regret ! Une merveille de douceur onctueuse, un grand dessert !
A chaque fois que je me régale ainsi de tofu au Japon, je me lamente qu'aucun chef japonais n'ait l'envie de se lancer dans une telle activité à Paris... La vague de néo-végétarisme serait sûrement une belle opportunité et je doute qu'on ne puisse pas cultiver ici du soja de haute qualité et en faire du bon tofu. Ou alors, dis, Clea, si on lançait une action pour l'installation d'Ume No Hana en France ?!
08:30 Publié dans Du côté des aliments, Plaisirs gourmands, Restaurants & Shopping | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : japon, vacances au japon, tofu, vegetarien, soja, kyushu, karatsu, ume no hana, clea cuisine | |
Facebook | |
Imprimer
24/11/2014
Japon : des idées à prendre ?
Tiens, si je faisais ma petite reporter en quête de tendances comme Brice de Tilt Ideas (spécialistes de l'innovation créative) ou Anne-Claire de Bento (veille restauration) ? Oh soyons modeste, je n'ai pas repéré de grandes innovations mais peut-être quelques petites idées à creuser, sait-on jamais sous quels yeux elles tombent...
Un bar à bouillon
Dans une galerie commerciale chic de Tokyo, une boutique vendant divers produits alimentaires (sauces, crackers, ...) a lancé un Dashi Bar. Soit un Bar à Bouillon. Pour quelques yen (100 yen je crois, soit 70 centimes), on peut avoir un verre de bouillon et si on le souhaite, y ajouter un cracker avec un petit supplément. Une pause boisson originale en hiver. Ici, on a les bars à soupe mais ce sont plutôt des lieux où l'on s'installe, pourquoi pas des bars à bouillon pour une pause rapide et pour changer du thé ou du café ?!
Une vaisselle pratique pour les buffets
Lors d'un petit déjeuner buffet dans un hôtel, j'ai trouvé très pratique de disposer d'une grande assiette carrée alvéolée. Cela permettait de prendre de nombreux mets différents en petite quantité sans qu'ils se mélangent avant ou pendant la dégustation. Bien sûr, cela rappellera peut-être à certains les tristes plateaux à trous des restos U d'antan mais avec un matériau plaisant et des mets appétissants, je suis sûre que la perception serait assez différente !
Participer au repas que l'on mange
Une expérience vécue au Japon a résonné avec un article que je venais de lire dans le Courrier International spécial "Vague gourmande". où on racontait une expérience de restaurant en Catalogne où ceux qui n'ont pas les moyens de se payer le repas participent à la vaisselle & co et, en échange, mangent avec les autres convives. A Beppu, ville des "enfers", sources chaudes extrêmement puissantes et présentes, il ne s'agit pas vraiment de cela mais c'est quand même à une expérience collaborative que l'on est convié. L'une des attractions de la ville, c'est la vapeur issue de ces sources, avec laquelle on peut notamment cuisiner. Un lieu est prévu pour cela, aussi bien fréquenté par les locaux que par les touristes. Les prix sont très raisonnables, on achète un ticket, on fait la queue, les cuisiniers préparent les ingrédients puis on s'occupe, avec assistance et conseil, de la cuisson à la vapeur dans des grands paniers. Ensuite on mange et on est gentiment sollicités pour faire la vaisselle. Tout cela dans la bonne humeur. Pourquoi ne pas imaginer ainsi des lieux de co-production culinaire qui permettrait de passer un bon moment et de bien manger à prix très raisonnable ?
Des consignes réfrigérées
En France, les consignes ne sont pas à la fête avec toutes les craintes de terrorisme. Au Japon, elles sont partout, dans les gares (heureusement pour les voyageurs allant de ville en ville), les stations de métro, voire les magasins. Ainsi, j'ai trouvé cette idée des consignes réfrigérées dans le rayon alimentaire d'un grand magasin très sympa : on peut faire ses achats de frais, les mettre à la consigne et vaquer à d'autres occupations dans le magasin ou ailleurs. Pas sûr qu'on voit ça demain chez nous. D'ailleurs, on pourrait déjà importer la jolie habitude de glisser une petite poche de glace avec vos achats de produits du rayon froid, afin de les préserver pendant le temps du transport.
Qu'en pensez-vous ? Trouvez-vous certaines de ces idées intéressantes ?
08:30 Publié dans Activités, medias, lectures..., Restaurants & Shopping | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : japon, innovation culinaire, nouvelles idées alimentaires, grands magasins japonais, dashi, beppu | |
Facebook | |
Imprimer
20/11/2014
Au Japon, on est omnivore ! (épisode 2 : la viande)
Je vous disais hier que le poisson et les produits de la mer sont traditionnellement au cœur des habitudes alimentaires japonaises. Mais la viande s'est fait une place peu à peu, surtout depuis la fin du 19ème siècle. Le poulet (que vous connaissez sans doute en brochette "yakitori" : littéralement poulet grillé), le porc, qu'on mange souvent en "tonkatsu" (porc pané). Et le bœuf. Qui ne fait sûrement pas partie des repas quotidiens des Japonais chez eux. Mais qui a ses célébrités arrivées jusqu'à nos oreilles, comme le bœuf de Kobé, qu'on avait eu la chance de goûter dans la ville en question. Si c'est le plus célèbre, on trouve pourtant des équivalents dans d'autres régions du Japon. C'est ainsi que nous avons découvert le boeuf de Saga (préfecture du Nord du Kyushu), une viande persillée, extrêmement tendre. Je ne suis pas une grande amatrice de viande mais je dois dire que je me suis vraiment régalée. D'autant que nous en avons mangé dans deux restaurants de type teppanyaki, où elle était parfaitement cuite et servie en relativement petite quantité au milieu d'un repas qui comprenait d'autres éléments.
Au Japon, pas de guides, pas d'adresses prévues pour bien manger, laissons faire les conseils des locaux, le hasard et l'intuition, il y a peu de chances de mal tomber.
A Imari, ville réputée pour sa tradition de céramique, nous arrivons vers l'heure du déjeuner, nous avons bien faim, nous demandons à l'hôtel un conseil de restaurant à proximité. La réceptionniste est très serviable, comme d'habitude au Japon, elle nous indique plusieurs adresses sur un plan. Monsieur a très envie de viande, alors on s'oriente vers ce restaurant.
C'est un teppanyaki (cuisine sur plaque chauffante), on nous installe et c'est le chef en personne qui vient s'occuper de nous. Il travaille avec une grande dextérité et est par ailleurs fort sympathique et chaleureux. Avant la viande, il y a des crevettes. Puis la viande cuit avec des légumes variés.
Détail amusant, à la fin du repas, le chef nous sort la carte du restaurant Sola de Paris. Car il connait la femme du chef Yoshitake Hiroki, elle est originaire d'Imari.
Autre très belle expérience autour de la viande, ce fut à Beppu, ville très populaire pour ses sources chaudes. On avait repéré par hasard dans la journée un restaurant de soba dans une petite rue. Mais quand on y retourne le soir, il est plein (les restaurants japonais sont souvent tout petits). On se rabat sur un restaurant de viande tout proche, après avoir vérifié que les prix ne sont pas exhorbitants.
On choisit d'ailleurs le menu le moins cher mais il est écrit en japonais. On vérifie seulement qu'il s'agit de boeuf, on précise la cuisson. Et finalement, le repas sera bien au-delà de nos espérances : petite entrée de canard, assortiment de délicieuses petites bouchées, des sashimi de belle qualité, une étonnante "crème" au riz sauvage. Puis enfin la viande, là encore, merveilleusement fondante. Puis riz, soupe et tsukemono. Et même un dessert, un blanc-manger au kaki. Repas très réussi.
Alors, la très bonne viande en petite quantité au milieu d'un repas varié, je dis oui, de temps en temps !
08:35 Publié dans Du côté des aliments, Plaisirs gourmands, Restaurants & Shopping | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : viande persillée, boeuf de saga, viande au japon, kyushu, vacances japonaises, beppu, imari, manger varié, viande en petite quantité, teppanyaki | |
Facebook | |
Imprimer
31/10/2014
Octobre bref et dense terminé, bonjour doux mois de novembre
Ainsi, je suis allée dîner avec des amis chez Zicatela, restaurant mexicain du 9eme. Excellent guacomole et bon "mole de poulet" (poulet au cacao).

J'ai aussi retrouvé mes chers gourmets twitteriens pour un déjeuner : cette fois, étaient autour de la table Beena, Claire, Florence, Céline, Alice et Thomas, Marie (récente auteur d'un fort appétissant livre). Marie suggère le Comptoir Canailles, je frémis un peu car je suis passée devant et j'ai vu en vitrine leur spécialité de viande longuement maturée qui ne me dit vraiment rien. Mais, ouf, il n'y a pas que cela et la carte est appétissante. De fait, le repas s'est avéré délicieux et... végétarien ! (coeur de laitue-Bleu d'Auvergne-poire ; risotto aux champignons des bois et vieux parmesan ; dessert partagé : pain perdu pomme-coing crème mi-montée)

08:52 Publié dans Activités, medias, lectures..., Plaisirs gourmands, Restaurants & Shopping | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : diététicienne gourmande, pna, filière lait, potagers en ville, diversité des corps, neva cuisine, yannick tranchant, comptoir canailles, twitter | |
Facebook | |
Imprimer
29/10/2014
Passion noisette !
La noisette et ses déclinaisons comme le praliné, j'adore ! Je ne sais plus à quand cela remonte, j'ai des souvenirs lointains de glace noisette, de chocolats praliné, mais sans que cela se détache vraiment.
Alors que ces dernières années, je me suis rendue compte que ces parfums me réjouissent vraiment quand c'est réussi. Tel le Paris-Brest de Philippe Conticini. Les plaisirs ne manquent pas, sous différentes formes.
- Régulièrement, je grignote nature les noisettes grillées du Piémont qu'on trouve en sachets à l'épicerie italienne Rap (en cours de déménagement pas loin, pour s'agrandir un peu). On y trouve aussi divers biscuits utilisant cet ingrédient.
- Ces dernières semaines, j'ai fait la merveilleuse découverte du chou noisette, de cette pâtisserie dont j'adore décidément presque tout ce que je goûte, Des Gâteaux et du Pain.
- il y a quelques mois, j'ai découvert avec bonheur la fabuleuse pâte à tartiner italienne Papa dei Boschi (avec 55 % de noisettes !!!), dénichée dans une petite boutique-glacier marrante du quartier du Canal St Martin.
- j'étais impatiente de réaliser la recette du gâteau à la noisette de la grande-tante d'Alessandra, la patronne de RAP, dont elle parle sur son blog. Chose faite il y a quelques jours. La quantité de noisettes est impressionnante à mixer, je ne suis pas sûre que le gâteau ait levé autant que prévu mais en tout cas, c'était délicieux !
- j'ai aussi profité de l'"été indien" pour savourer une glace à la noisette en partant à la découverte d'un glacier voisin : peut-être pas la meilleure glace de Paris mais tout à fait honnête et plaisante dans le contexte d'une douce soirée montmartroise.
Et vous, vous aimez la noisette ou vous êtes davantage, amande, chocolat, café...ou rien de tout ça ?!
08:45 Publié dans Du côté des aliments, Plaisirs gourmands, Restaurants & Shopping | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : noisette, praliné, chocolat, pâte à tartiner, papa dei boschi, gianduja, épicerie rap, italie, noisettes du piemont | |
Facebook | |
Imprimer
17/10/2014
Traces de l'été : je suis de plus en plus flexitarienne
Le flexitarisme, j'en avais parlé il y a quelques années. Je mangeais souvent de la viande et du poisson mais je faisais aussi beaucoup de repas végétariens. J'exagérais un peu, on définit plutôt par ce mot (mais à quoi bon mettre des étiquettes ;-) ?) des personnes essentiellement végétariennes qui consomment occasionnellement de la viande et du poisson.
Depuis 2011, mon alimentation a continué à évoluer et je mange de plus en plus souvent végétarien. Cet été, je me suis dit assez naturellement que je n'avais plus vraiment envie de cuisiner de la viande ou du poisson. Ce n'est pas une décision ferme, c'est une écoute de mes envies du moment.
Mes bentos, mes repas à la maison sont donc essentiellement végétariens.
Monsieur propose aussi souvent des plats végétariens, qu'il s'agisse de pâtes, de tortilla aux légumes, d'une assiette composée, de tofu japonais, ... Ou des plats avec une petite note carnée, des lardons dans les artichauts à la barigoule par exemple.
Ne pas en cuisiner ne signifie pas ne plus en manger. Je suis attentive à la qualité des produits. Je continue à me régaler plus occasionnellement de poisson grillé, d'un sandwich jambon-beurre maison avec des super ingrédients, de sushi chez Kifune.
Mais j'apprécie aussi les restaurants qui prennent la peine de proposer un plat végétarien, surtout quand cela a été pensé et travaillé comme un vrai plat complet et plaisant. C'est le cas dans la formule déjeuner chez Semilla, dans le 6eme arrondissement, par exemple. Ainsi, j'y ai récemment mangé un plat à base de quinoa, choux, blettes, fromage, original et savoureux. La pizzeria du Loretta est aussi un endroit tout à fait plaisant et adapté si on veut manger végétarien.
Tout cela est souple, intuitif, j'écoute mes envies, à table et en cuisine. Sans intention de devenir végétarienne.
Bilan après deux mois : je continue avec plaisir et gourmandise, sans contrainte ni frustration. Ni prosélytisme vis-à-vis de mes patients dont je respecte les goûts et les envies.
Et vous, votre façon de manger évolue-t-elle ces derniers temps ?
08:30 Publié dans Activités, medias, lectures..., Pistes pour bien manger, Plaisirs gourmands, Restaurants & Shopping | Lien permanent | Commentaires (20) | Tags : végétarien, flexitarien, flexitarisme, céréales, légumes secs, alimentation intuitive, cuisine végétale, gourmandise | |
Facebook | |
Imprimer
08/10/2014
Seb'on, mini taille, maxi plaisir !
Paris ne cesse de voir fleurir de nouvelles tables de toutes sortes. Du luxe de palace à la cantine de quartier, du repaire pour viandards aux adresses tendance sans ceci ou cela.
Pour ma part, j'aime quand on reste dans des budgets raisonnables, que l'on cuisine avec joie et que l'on donne du goût et un peu d'originalité aux plats.
Ainsi, je me suis réjouie il y a quelques jours de l'arrivée récente d'une table sympathique et délicieuse, tout près de chez moi, Seb'On (notez l'orthographe écrite en lien avec le prénom du chef et ne vous fiez pas à la prononciation orale qui risque de vous perdre sur internet à chercher "C'est bon"... ). Elle venait à peine d'ouvrir qu'une de mes sympathiques patientes, connaissant mon goût pour une cuisine fraîche et gourmande, me la signalait. Elle fut relayée par Lulu from Montmartre. Il n'y avait plus à hésiter. Détail pratique pour moi : c'est ouvert le samedi midi (logiquement sans la formule déjeuner très raisonnable présente du mardi au vendredi).
Nous y voilà donc. J'étais venue une fois chez Milk qui occupait les lieux précédemment et le lieu a complètement changé, plus épuré, plus lumineux avec une cuisine visible (qui bénéficie d'une vaste fenêtre) derrière le bar. Ayant une faim moyenne, je laisse de côté les plats (dont pourtant un fameux filet de perche avec aubergines et mozzarella, dont je goûte quelques bouchées dans l'assiette de Monsieur) et prend une entrée + un dessert (nota bene : ne jamais s'interdire une telle souplesse si elle correspond à notre faim et notre envie, toujours oser demander).
En entrée : de la courge butternut rôtie à l'orange, avec roquette, "nougatine de pain" et jambon cru Serrano, tout à fait délicieuse mais juste un peu pauvre en courge en proportion des autres ingrédients. Puis un dessert combinant délicieusement de riches ingrédients sans être du tout écœurant : un moelleux chocolat au lait et caramel, glace à la crème brûlée.
Bref, on s'est régalés, l'accueil est très sympathique et cela pourrait bien devenir une nouvelle "cantine" du samedi, moment où on aime bien se mettre en pause culinaire et aller manger une pizza, du japonais, une pascade...
Et vous, avez-vous fait récemment de jolies découvertes accessibles économiquement et financièrement ?
Seb'on, 62 rue d'Orsel, Paris 18ème, 01 42 59 74 32
16:49 Publié dans Plaisirs gourmands, Restaurants & Shopping | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : restaurant paris 18eme, montmartre, bistrot, bien manger à prix raisonnable, seb'on, dieteticienne gourmande paris, manger à la carte | |
Facebook | |
Imprimer
29/09/2014
Miam, deux "cantines" parisiennes pleines de saveur
J'essaie aussi souvent que possible de me préparer un bento pour mon déjeuner. C'est d'autant plus nécessaire que, étant très souvent en consultation sur l'heure du repas de midi, je mange en décalé vers 13h45-14h. Je risque alors de trouver porte close ou une carte réduite aux derniers plats délaissés. Mais je ne me mets pas la pression, je ne "lunchboxe" pas tous les jours et j'aime aussi sortir découvrir de nouveaux lieux. J'ai ainsi été doublement ravie ces derniers jours.
J'ai découvert grâce à Anne-Laure Pham, la pétillante rédactrice en chef du magazine Zeste, un délicieuse "cantine" assez "tendance", Mûre. Ce n'est malheureusement pas tout proche de mon cabinet mais j'ai profité d'une réunion à proximité pour m'y attabler et je me suis régalée. Tellement savoureux et frais que j'y suis déjà retournée une deuxième fois exprès (j'adore marcher, il faisait beau, donc ce ne fut pas une contrainte). Il y a notamment des assiettes avec un trio de salades (7,10 euros) qui sont très réussies dans l'art de mêler les goûts, les textures, d'assaisonner avec justesse... Même la betterave, associée à d'autres, devient plaisante ! Il y aussi un plat du jour mais quand j'arrive, il est fini depuis longtemps... Je suis un tantinet agacée par le côté "on surfe sur les modes" des pâtisseries sans gluten mais bon, passons...
J'ai aussi découvert la Table Verte (pas vraiment nouvelle, elle, puisque l'épicerie date de 1979...) grâce à Pascale Weeks , un lieu bio et végétarien, et j'ai eu le plaisir d'y déjeuner avec elle. Au menu, plusieurs formules. J'ai choisi une part de tarte salée du jour (courge, bettes, courgette) + deux crudités râpées (carottes / chou & co). C'était frais, goûteux, nourrissant (tarte aux légumes très réussie), et vraiment abordable pour le quartier (Ternes) (cette formule est dans les 8 euros). Si vous vous interrogez sur la sauce blanche, il y a une petite confusion sur l'assaisonnement, on me propose "soja" et je pense sauce soja alors que c'était au lait de soja (pas mauvais par ailleurs).
Dans les deux cas, on mange, pour un prix très raisonnable, dans une "vraie" assiette ! Cela change tout car j'ai de moins en moins envie de manger dans du plastique style Cojean & co.
Et vous, vous fréquentez ce type de "cantines" saines et gourmandes ?
Mûre, 6 rue Saint-Marc, Paris 2ème
La Table Verte, 5 rue Saussier Leroy, Paris 17eme, tel : 01 47 64 19 68
08:30 Publié dans Activités, medias, lectures..., Pistes pour bien manger, Restaurants & Shopping | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : mure, paris 2, la table verte, paris 17, cantines saines et gourmandes, vegetarien, bio, pascale weeks, anne-laure pham, blogueuses, dejeuner bon et sain a paris, dejeuner pour moins de 10 euros, dejeuner pour un ticket restaurant | |
Facebook | |
Imprimer
20/09/2014
Déguster le "repas gastronomique des Français", c'est possible (et délicieux) aux Dîners du Cercle
Le "Repas Gastronomique des Français", c'est un élément du Patrimoine Immatériel mais ça devient assez matériel et intéressant quand on le mange, surtout réalisé par un grand chef !
Vous savez sans doute en effet que le "repas gastronomique des Français" a été inscrit en 2010 sur la "Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité" par l'Unesco. Cela peut paraître un peu théorique et donc, la Mission Française du Patrimoine et des Cultures Alimentaires, qui avait porté cette candidature, s'emploie à valoriser ce repas gastronomique sous d'autres angles. Il y a ainsi par exemple le projet des Cités de la Gastronomie en cours de développement.
Et il y a désormais, très concrètement, la possibilité de déguster une interprétation du "repas gastronomique des Français" préparé par un grand chef à Paris dans un lieu élégant, le Cercle, rue Etienne Marcel. La Mission et le Cercle ont mis en place depuis quelques jours une démarche originale et atypique : pendant une ou deux semaines, un chef installé en province vient s'installer en résidence et prépare un dîner conforme à l'esprit du "repas gastronomique des Français". Un comité de "sages" gastronomes sélectionne les chefs, supervise la démarche, a un œil sur les menus. Un second de cuisine, présent à demeure, assure la continuité et aide les chefs à trouver leurs repères et se mettre rapidement dans le bain.
Pour ma part, j'avais reçu le dossier de presse du lancement et repéré le premier chef résident, Keisuke Matsushima. J'avais entendu parler depuis longtemps de ce chef installé à Nice et j'ai vu là une belle occasion de goûter sa cuisine, le menu étant fort appétissant et le prix (60 euros) certes élevé mais peut-être pas tant que ça au regard de la prestation annoncée. Donc, je réserve en ligne sans tarder. Dans l'intervalle, ayant été conviée à découvrir le lieu avant l'ouverture, j'y suis allée pour mieux comprendre la démarche. J'ai découvert un lieu cosy et classique, échangé avec Hugues Piketty, l'initiateur et Président du Club du Cercle (le club privé qui était déjà installé là), Pierre Sanner, le Directeur de la Mission, le chef Gérard Cagna, quelques blogueurs curieux comme moi... Au vu du lieu, je me suis un peu inquiétée que le repas soit très classique, on m'a rassurée sur la liberté laissée aux chefs et j'ai attendu le dîner avec impatience.
Quelques jours après, jeudi dernier, nous arrivons pour dîner à 19h30. A partir de ce moment, l'ensemble de la soirée a été totalement délicieux :
- Le maître d'hôtel qui n'en est pas vraiment un (ancien patron de restaurant japonais et connaisseur du lieu) distille avec les serveurs un service classe, détendu et pince-sans-rire,
- On est confortablement installés (il y a trois options, les fauteuils bas de la première salle, les tables avec assise classique, la grande table de la bibliothèque),
- Nos voisins sont fort sympathiques et on échange de plus en plus au fil des plats,
- Les plats s'enchaînent avec un rythme parfait et ne sont ni trop ni trop peu copieux,
- Le chef Keisuke Matsushima fait plusieurs apparitions durant le repas et prend le temps de nous expliquer les plats conçus pour mettre en avant la gastronomie de la Méditerranée et le sens qu'il leur donne : le foie gras, tradition initialement venue d'Egypte s'accorde avec du nougat de Provence et des figues, fruit qu'on utilisait pour le gavage, le pigeon et les olives sont symboles de paix, ...
Un petit aperçu partiel (pas évident, lumière tamisée) qui ne vous dit rien du plaisir en bouche...
- Bien sûr, l'assiette joue pour une bonne part dans le plaisir de ce moment. Des délicates bouchées servies à l'apéritif (bouillabaisse et wasabi cohabitent très bien !) à l'étonnant et délicieux accord foie gras-nougat, de la salade niçoise qui est vraiment déstructurée au loup "fish & chips" plein de finesse, tout est bon, savoureux, équilibré en goût, réjouissant.
11:24 Publié dans Activités, medias, lectures..., Plaisirs gourmands, Restaurants & Shopping | Lien permanent | Tags : diners du cercle, repas gastronomique des français, keisuke matsushima, patrimoine gastronomique, culture alimentaire, chef résident, club du cercle, paris 2 | |
Facebook | |
Imprimer
08/09/2014
Le pain rassis, on ne le gaspille pas, on le recycle !
J'essaie, autant que possible, d'éviter le gaspillage alimentaire. Et je ne jette jamais de pain. Quand j'en ai trop, je le coupe en tranches, en morceaux et je le congèle pour une utilisation ultérieure, souvent avec l'aide du grille-pain. Mais parfois, il arrive qu'on laisse du pain rassir. Ce n'est pas une raison pour le gaspiller non plus.
Cela m'est arrivé récemment. Je vous ai parlé de la boulangerie Dame Farine à Marseille. Je lui ai rendu deux visites. Lors de la première, j'avais acheté différents pains en petites quantités pour les consommer les jours suivants au petit déjeuner. Mais j'avais vu grand et il m'est resté du pain "Méteil" (mi-blé mi-seigle).
Quatre jours après achat, il était un peu rassis. Il aurait été tout à fait mangeable en le réchauffant un peu, c'est l'avantage du bon pain... Mais j'avais aussi du pain frais (fruit de ma 2ème visite) qui me faisait envie. Donc, j'ai préféré recycler le premier. Du coup, j'ai fait tout un repas sur le thème du recyclage panophile. Il y a des tas de possibilités, j'en ai pratiqué trois :
-une célèbre salade italienne, la panzanella, en prenant la recette d'Edda Onorato dans son nouveau livre (mais elle est aussi sur son blog), salade à base de pain "trempé" et de tomate, concombre, ...
- de la chapelure, petit ajout à une recette qui me faisait envie dans le livre "Cuisine végétarienne" de Laure Kié, des poivrons farcis (farce à base de quinoa, tomate et chèvre).
- un usage classique, du pain perdu, avec des figues fraîches rôties.
On peut aussi faire des croûtons, du pudding (jamais tenté), l'utiliser pour une farce ou un pain de viande ou de poisson. Ou cette appétissante recette de gâteau de pain au jambon d'Isabelle-"Cenwen" à laquelle je penserai volontiers la prochaine fois.
Et vous, cela vous arrive-t-il d'avoir du pain rassis ? Qu'en faites-vous ?
08:28 Publié dans Du côté des aliments, Pistes pour bien manger, Plaisirs gourmands, Restaurants & Shopping | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : pain, gaspillage alimentaire, recyler le pain, que faire avec du pain rassis, panzanella, pain perdu, dame farine, boulangerie marseille | |
Facebook | |
Imprimer