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23/02/2016

La courge butternut en trois façons (au moins !) et trois fromages

Comment nait un repas ?

Ca a commencé par l'achat d'une courge butternut. Car, en cette saison, j'ai à peu près toujours une courge, un potimarron en stock pour faire une soupe, des tranches rôties..

Puis, en me baladant sur quelques blogs à recommander à mes patient(e)s, je suis tombée sur une appétissante recette de courge butternut farcie au chèvre chez Piment Oiseau.

Je me suis dit que ma courge était un peu grande pour n'en faire que cela. J'ai pensé soupe d'autant que la recette disait de prélever un peu de chair. Et ce serait plaisant de lui marier un peu de fromage bleu type Fourme d'Ambert, je l'ai déjà fait avec du potiron. J'ai donc gardé un bon morceau de côté, tout le haut de la courge. 

Ayant un avocat bien mûr à utiliser, j'ai songé que je pourrai le marier à quelques dés de courge rôtie dans une salade et qu'il fallait y ajouter une texture plus ferme et râpeuse. Pourquoi pas de la mimolette vieille avec sa belle couleur orange ? Voilà un troisième accord de fromage. Et un peu de pomme pour la fraîcheur et le croquant. Voilà donc un troisième accord courge-fromage.

J'ai fait cuire et mixé la soupe. Puis préparé la courge farcie en mettant à rôtir des dés de courge en même temps. Cela a donc donné une double entrée :

- la soupe de courge butternut et croûtons à la Fourme d'Ambert,

- la salade : dés de courge rôtie, avocat, mimolette vieille, pomme verte, noisettes.

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Les deux ont été délicieuses. A ce moment là, cela faisait 1h15 que la courge farcie cuisait (la recette disait environ 1h) mais, question d'épaisseur de la courge ou de four pas assez chaud, elle n'était vraiment pas assez cuite. Plutôt que continuer, on s'est arrêtés là (il y avait un dessert, on n'est pas morts de faim !).

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Ca avait l'air appétissant pourtant...

Plutôt que continuer cette hypothétique cuisson, j'ai découpé la courge et l'ai mélangé avec sa farce crémeuse avec l'idée de la cuire de façon plus efficace le lendemain.

Il restait une petite portion de la salade : le lendemain, pour mon déjeuner, j'y ai ajouté encore un peu de pomme, mimolette et noisettes ainsi que du mesclun et mélangé le tout à du riz à la noix de coco Beendhi : une salade-repas absolument délicieuse.

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Le soir, j'ai repris comme prévu la courge crémée au chèvre, ajouté le reste de Fourme d'Ambert et fait cuire le tout au four, cela a donné un résultat excellent, avec une courge cette fois fondante, qu'on a savouré avec une salade.

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Bref, une courge butternut multi-usages pour le plaisir de la diversité.

Et vous, avez-vous des suggestions, des recettes préférées ou improvisées ?

20/11/2014

Au Japon, on est omnivore ! (épisode 2 : la viande)

Je vous disais hier que le poisson et les produits de la mer sont traditionnellement au cœur des habitudes alimentaires japonaises. Mais la viande s'est fait une place peu à peu, surtout depuis la fin du 19ème siècle. Le poulet (que vous connaissez sans doute en brochette "yakitori" : littéralement poulet grillé), le porc, qu'on mange souvent en "tonkatsu" (porc pané). Et le bœuf. Qui ne fait sûrement pas partie des repas quotidiens des Japonais chez eux. Mais qui a ses célébrités arrivées jusqu'à nos oreilles, comme le bœuf de Kobé, qu'on avait eu la chance de goûter dans la ville en question. Si c'est le plus célèbre, on trouve pourtant des équivalents dans d'autres régions du Japon. C'est ainsi que nous avons découvert le boeuf de Saga (préfecture du Nord du Kyushu), une viande persillée, extrêmement tendre. Je ne suis pas une grande amatrice de viande mais je dois dire que je me suis vraiment régalée. D'autant que nous en avons mangé dans deux restaurants de type teppanyaki, où elle était parfaitement cuite et servie en relativement petite quantité au milieu d'un repas qui comprenait d'autres éléments.

Au Japon, pas de guides, pas d'adresses prévues pour bien manger, laissons faire les conseils des locaux, le hasard et l'intuition, il y a peu de chances de mal tomber.

A Imari, ville réputée pour sa tradition de céramique, nous arrivons vers l'heure du déjeuner, nous avons bien faim, nous demandons à l'hôtel un conseil de restaurant à proximité. La réceptionniste est très serviable, comme d'habitude au Japon, elle nous indique plusieurs adresses sur un plan. Monsieur a très envie de viande, alors on s'oriente vers ce restaurant.

C'est un teppanyaki (cuisine sur plaque chauffante), on nous installe et c'est le chef en personne qui vient s'occuper de nous. Il travaille avec une grande dextérité et est par ailleurs fort sympathique et chaleureux. Avant la viande, il y a des crevettes. Puis la viande cuit avec des légumes variés.

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Détail amusant, à la fin du repas, le chef nous sort la carte du restaurant Sola de Paris. Car il connait la femme du chef Yoshitake Hiroki, elle est originaire d'Imari.

Autre très belle expérience autour de la viande, ce fut à Beppu, ville très populaire pour ses sources chaudes. On avait repéré par hasard dans la journée un restaurant de soba dans une petite rue. Mais quand on y retourne le soir, il est plein (les restaurants japonais sont souvent tout petits). On se rabat sur un restaurant de viande tout proche, après avoir vérifié que les prix ne sont pas exhorbitants.

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On choisit d'ailleurs le menu le moins cher mais il est écrit en japonais. On vérifie seulement qu'il s'agit de boeuf, on précise la cuisson. Et finalement, le repas sera bien au-delà de nos espérances : petite entrée de canard, assortiment de délicieuses petites bouchées, des sashimi de belle qualité, une étonnante "crème" au riz sauvage. Puis enfin la viande, là encore, merveilleusement fondante. Puis riz, soupe et tsukemono. Et même un dessert, un blanc-manger au kaki. Repas très réussi.

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Alors, la très bonne viande en petite quantité au milieu d'un repas varié, je dis oui, de temps en temps !

 

05/03/2012

Les consultations vues par...Kokoro

"Kokoro", comme on la surnomme, répond à trois questions pour témoigner sur la façon dont elle a vécu les consultations, basées sur mon approche de diététicienne pas vraiment classique. Son témoignage me ravit car j'ai vraiment le sentiment de lui avoir permis un déclic qui a changé son rapport à l'alimentation. Et comme elle donne envie de goûter sa cuisine !

1ere question : Comment avez-vous vécu cet accompagnement ?

Pour moi, ça a été une thérapie complète. J'étais perdue face à mon alimentation. J'étais encore la petite fille qui ne sait pas quoi faire des aliments. Je suis passée par tellement de phases de régimes, de remises en questions, de dépendances face à certains produits que je me sentais perdue. Au fond de moi, je connais pourtant mes valeurs profondes. La nourriture que je mangeais ne me correspondait pas.

J'ai très vite été mise à l'aise dans le petit cabinet d'Ariane. On se sent bien dans ce cocon et en sécurité. J'ai confié mes doutes, mes peurs. Rien que de parler de ça à une "étrangère", ça m'a fait un bien fou ! J'attendais les prochaines visites avec impatience. Elle a su mettre le point là où ça fait mal. J'ai compris que si je voulais manger autrement et sainement, cela ne tenait qu'à moi.

 

2eme question : Qu'est-ce que cela vous a apporté aujourd'hui ?

Je suis une vraie cuisinière au quotidien. Je ne passe pas des heures entières dans ma cuisine mais j'ai trouvé mon mode de fonctionnement et ce qui me plaît dans la nourriture : la variété à tous les points de vus. Variété de texture (fondant, croquant, croustillant, onctueux, piquant, sucré/salé.....), variété de couleurs (dans mes assiettes, il y a de la vie), variété dans mes courses (chez le primeur, sur le marché, chez le fromager, le boulanger....), variété dans les préparations (mousse, soupe, gratins, crêpes, purée, sucré/salé...) J'ai mon carnet de bonnes adresses. Je bannis les supermarchés. J'y gagne sur tous les points (pouvoir d'achat, plaisir, goût, découverte...). QUE DU BONHEUR !

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Peut-être Kokoro apprécierait-elle la variété de couleurs et de parfums de cette salade...


3eme question : Pourriez-vous donner un exemple de changement concret dans votre façon de manger ?

Je prends mon temps pour savourer. Je ne m'oblige plus à jeûner pour garder la ligne. Je mange quand je le décide.

Je découvre des cultures, des aliments très souvent. Lorsque j'ai une envie de cuisine dans la journée, je la note et je la réalise dans la semaine.

Je ne ressens aucune frustration. Je me sens bien dans mon corps. Tous les aliments me plaisent. Je pensais n'être attirée que par le sucré. Je suis une mangeuse variée.

Je partage avec les autres mes recettes et je note leurs idées. Je n'ai plus peur de grossir. J'identifie mieux mes sensations (stress, fatigue, angoisses...)

Je suis enfin moi. C'est un plaisir de se nourrir au quotidien, d'innover, de savourer, de partager.

Merci Ariane.

 

Waouh, que de changements par rapport au premier rendez-vous, quel chemin parcouru, bravo et merci "Kokoro" !

 

 

30/05/2011

Alimentation et cancer : ne nous prenons pas la tête !

L'Anses publie décidément des documents qui mettent les pieds dans le plat ! Après le rapport publié en novembre 2010, dénonçant les méfaits des régimes, l'agence publie un nouveau rapport d'expertise intitulé : « Nutrition et cancer : légitimité de recommandations nutritionnelles dans le cadre de la prévention des cancers».

A la lecture des premiers éléments de ce texte, je souris un peu car le rapport met en évidence qu'il n'existe pas d'aliment ou de nutriment « anticancer » en soi. Pas la peine de se précipiter sur des super-aliments ou super-boissons pour espérer se préserver de cette maladie si répandue ! Certains auteurs à succès devraient-ils se sentir visés... ?

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Non, ni le brocoli ni le jus de grenade ne sont des aliments miracle pour vous protéger des maladies

Pour évaluer la légitimité de la prévention nutritionnelle des cancers et émettre des recommandations, l'Anses a réalisé une "expertise collective". C'est-à-dire qu'elle a constitué un groupe d'experts dans différents domaines. Ce groupe s'est réuni durant quatre ans (quand même !) et a étudié un vaste champ d'études disponibles en France ou à l'international, à  la fois des études sur l'animal, des données épidémiologiques et cliniques concernant l'homme, des évaluations internationales, ....

Ce travail de fond met en évidence qu'il n'existe pas d'aliment ou de nutriment « anticancer » en soi. C'est-à-dire dont la  consommation seule suffirait à prévenir l'apparition d'un cancer, surtout si par ailleurs on mange "n'importe quoi". D'une façon générale, le rapport recommande d'avoir une alimentation équilibrée et diversifiée, un apport calorique adapté à ses dépenses énergétiques, une activité physique régulière.

Le rapport explique que les cancers sont des maladies complexes résultant de l'interaction d'un grand nombre de facteurs : des facteurs de nature génétique, propres à chaque individu ; des facteurs comportementaux (tabagisme, alimentation, pratique d'une activité physique, …) ; des facteurs de nature environnementale au sens large (polluants, ...).

Le rapport fait des recommandations qui ne sont pas révolutionnaires, plutôt raisonnables mais cela dépend comment on les prend :

- "limiter la consommation d'aliments à forte densité énergétique car ils favorisent le risque de surpoids". Remarque : oui, mais pas question de se les interdire si on les aime (ils doivent penser au fromage, au chocolat, aux gâteaux, ...) ! Rappel, comme ils sont denses, on en mange moins naturellement, si on prend le temps de les savourer.

-" limiter la consommation des boissons alcoolisées". Remarque : bien sûr que l'alcool est à consommer avec modération, mais un verre de bon vin de temps en temps, on peut l'apprécier sans culpabilité. Et on n'est pas obligé de finir la bouteille !

- "réduire les consommations de viandes rouges, de charcuteries, de sel et d'aliments salés". Le rapport rappelle que l'apport moyen en sel reste trop élevé en France, même s'il a baissé ces dernières années (8,5 g par jour pour un adulte). Car le sel, ce n'est pas seulement celui qu'on ajoute mais aussi celui qui est dans les aliments notamment le fromage, le pain, la charcuterie, ... Limiter la viande rouge, cela veut dire ne pas dépasser 500g par semaine selon le rapport : cela parait déjà pas mal (surtout si on est flexitarien !) mais il semble que 39% des hommes (et 13% des femmes) en consomment davantage. Messieurs, il n'y a pas que l'entrecôte-frites dans la vie ! Conseil : faites le point sur votre alimentation, sur vos habitudes et privilégiez la diversité plutôt que la monotonie. Vous devriez y trouver votre compte sur le plan gustatif !

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- "privilégier la consommation de fruits et légumes". Remarque : rien de nouveau sous le soleil et le répéter ne suffira pas. De plus, je m'inquiète un peu du terme "privilégier", cela peut conduire certaines personnes à manger vraiment trop de fruits et légumes, et ce n'est pas souhaitable non plus !

- "avoir une activité physique, de même intensité qu'une marche rapide, d'au moins 30 minutes par jour et 5 jours par semaine". C'est un peu bizarre, des règles aussi préciément définies ! Oui, bouger cela fait du bien, pas seulement dans cette optique, mais aussi pour sentir son corps, évacuer le stress et les tensions, ne pas trop "rouiller"...

Comme d'habitude, je ne suis pas sûre qu'édicter des recommandations suffise à faire changer les comportements. Et puis, c'est un peu moralisateur et changer ses habitudes alimentaires, c'est plus compliqué que cela !

Finalement, l'important est d'avoir une bonne hygiène de vie globale, de manger varié, en fonction de ses besoins, de bouger un peu. Et aussi de ne pas trop se prendre la tête mais de profiter de la vie ! Je ne peux m'empêcher de vous rappeler une de mes phrases favorites de Sénèque à ce sujet :

"Personne ne se soucie de bien vivre, mais de vivre longtemps alors que tous peuvent se donner le bonheur de bien vivre, aucun de vivre longtemps".

Et avoir du plaisir à manger, cela participe au bien vivre !

Si le sujet vous intéresse, le rapport complet (assez scientifique) est sur le site de l'ANSES ainsi que des questions-réponses, plus accessibles.


21/03/2011

Le plaisir est dans la variété !

Je sais qu'il y a des mono-maniaques, des personnes qui aiment manger toujours la même chose, ou qui s'en moquent. Mais pour moi, manger varié, c'est non seulement bon pour la santé, mais c'est aussi fort plaisant pour les papilles.

La variété est agréable d'un jour sur l'autre. Mais elle est aussi bienvenue au sein d'un repas. Bien sûr, cela prend en général plus de temps à préparer qu'un plat unique mais cela en vaut la peine. Euh, facile à dire les jours où ce n'est pas moi qui cuisine !

Cette fois, la variété avait une coloration japonaise classique et il n'y avait pas moins de sept "plats" :
- du maquereau au saké et au sel,
- des épinards au poireau, gingembre et tofu frit,
- des brocolis au sésame,
- une salade de concombre et algues wakame,
- des tsukemono (prune ume et algue kombu),
- un bol de riz,
- une soupe miso.

Rien de compliqué là-dedans mais un peu de temps pour préparer les ingrédients.

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Ce festival de saveurs, de parfums, de textures était un régal. Le Japon est dans nos coeurs, dans nos têtes, sur nos papilles...

NB : afin de vous encourager à prendre plaisir à manger le plus souvent possible, je vous donne régulièrement un plaisir gourmand personnel. Je serai ravie que vous postiez un commentaire si vous voulez plus d'informations ou faire une suggestion gourmande.