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06/01/2015

Traditions de nouvelle année ici et ailleurs

Il y a deux ans, nous étions au Japon pour le Nouvel An ou Oshôgatsu, l'occasion de vivre en grandeur réelle les festivités de ce moment. Mais Monsieur est si attaché à ce pays qu'il souhaite autant que possible prolonger certaines traditions ici. Ainsi, on est censés manger des soba à minuit pour assurer la transition avec la nouvelle année (cela semble signifier que les dettes de l'année passée sont réglées). On n'a pas exactement fait cela car on avait bien dîné et cette soupe de soba a été décalée au déjeuner suivant.

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Par ailleurs une tradition consiste à se reposer après le jour de l'an et à manger des mets préparés à l'avance et soigneusement codifiés. Pas question de les cuisiner soi-même ici, les ingrédients manqueraient, mais on peut en trouver une belle interprétation chez Toraya* pendant une courte période : la tradition comprend deux plats chez eux : une assiette osechi composée toujours à peu près des mêmes mets, tout à fait délicieux (algue kombu, haricots noirs, marron, pousses de bambou...) et une soupe o-zone comprenant des mochi, sortes de pâtés de farine de riz à la consistance un peu élastique qu'on croque par petites bouchées. Ce que ne semblent pas toujours faire les japonais, notamment âgés car ces mochi font des morts par étouffement chaque année au Japon.

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En France et en Italie, ce sont plutôt les lentilles qui assurent que l'année commence bien. Floriana, dont j'adore les trop rares billets de blog, a merveilleusement raconté les festivités et le plat traditionnel à base de lentilles qu'on prépare en Italie, avec du "cotechino" et je n'ai qu'une envie, mettre ce plat au menu du réveillon l'année prochaine ! Et on a quand même mangé du panettone !

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On a d'ailleurs mangé de délicieuses lentillles dimanche, est-ce cela compte ?!

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Et vous, avez-vous des traditions, des usages, des rituels de St Sylvestre ou de Nouvel An ?
 
*Information aux Parisiens nippophiles : Toraya sera fermé pour travaux du 1er février à début juin.

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26/12/2013

Les noix, c'est bon ! Variation n°3 sur la noix

Les noix, je vous en parle beaucoup sur ce blog car la quantité que j'ai à disposition donne lieu à des recettes très diverses. L'avantage, c'est que c'est un ingrédient qui se conserve bien . J'en mange bien sûr nature mais je découvre aussi la richesse des possibilités, salées ou sucrées.

La noix peut aussi donner à des sauces, du pesto... Et on peut donc en faire une sauce pour des pâtes, à la japonaise avec des soba. Mais aussi à l'italienne. Monsieur a trouvé une recette dans le toujours savoureux livre de Patricia Wells et nous a proposé des fusilli avec une onctueuse sauce aux noix.

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Les noix, on les trouve aussi fréquemment en hiver dans les salades d'endives. J'ai aimé celle-ci, proposée par la blogueuse Pia "Cocinera Loca" pour l'apport de dattes : endive-pomme-noix-dattes.

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Et non seulement on cuisine les noix mais, n'étant pas encore à saturation, j'en mange ailleurs, ainsi un wagashi de saison chez Toraya, où l'accord haricot rouge-noix s'est avéré délicieux.

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Et vous, vous êtes plutôt sucré ou salé avec les noix ?
 

28/02/2013

Rencontres, balade et gourmandise : vive la slow life !

Vendredi dernier, j'avais pris une journée off pour cause de festivités personnelles. On en a profité pour se balader et se régaler. L'idée était de flâner dans le centre-Est parisien à la découverte de quelques bonnes adresses.

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On est ainsi allés faire un tour du côté des nouvelles boutiques Terroirs d'Avenir, projet pour lequel j'ai de la sympathie depuis qu'ils m'avaient émerveillée avec un cageot de leurs tomates si parfumées. Ce n'était pas le jour de se charger de légumes mais je me suis emparée de quelques noisettes (on va voir si elles rivalisent avec celles de Rap...) et pâte assortie et on a salivé devant les beaux poissons.

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Là, on a eu une sympathique discussion avec un des deux poissonniers japonais, originaire de la région du Kyushu et habitué de Kurokawa Onsen, un endroit qu'on avait adoré.

Dans le même quartier, on a visité la Boutique des Saveurs, spécialisée dans les produits des parcs régionaux, mais on n'a pas été emballé. J'ai quand même acheté un amusant "pudding médiéval".

Vers l'heure du déjeuner, on a décidé d'orienter nos pas vers le canal St Martin où j'avais très envie de découvrir "L'Epicerie musicale", boutique-cantine italienne vantée par Esterelle à qui je fais grandement confiance côté gastronomie.

Quel plaisir de découvrir un lieu atypique, tenu par deux Italiens adorables, dont l'un alterne préparation des plats et choix de musique dans sa riche collection de 33 tours. Ce jour-là, ce furent chanteuses de jazz et chanson napolitaine, pour notre grand bonheur. Côté assiette, on a choisi le plat du jour, une spécialité de la région du Frioul dans le Nord de l'Italie, le "frico" : une sorte de galette de fromage et pomme de terre râpée, bien nourrissante et de saison, servie avec de plaisants légumes (chou-fleur, potiron, tomate) et accompagnée de fines tranches de pancetta.

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On est aussi allés faire un tour à l'exposition "Japan Eat Good" mais on connait un peu trop bien le Japon et ses produits pour avoir vraiment découvert quelque chose et ce n'était pas l'heure des ateliers...

En route, on a aussi croisé une boutique éphémère de déco où on a passé un plaisant moment à essayer des tabourets chinois et papoter.

Pour se reposer et rester dans une note japonaise, on a savouré un thé chez Toraya, mais sans toucher aux délicates pâtisseries car on se réservait pour le dîner.

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En effet, comme il s'agissait de festoyer, on avait réservé une table à Ze Kitchen Galerie, lieu sans équivalent pour nous et on a choisi le menu dégustation. Un merveilleux régal de bout en bout, de belles assiettes et une explosion de parfums, de saveurs, de texture : un plaisir de tous les sens !

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Les desserts, miam !

Quel bonheur de se réserver de temps en temps des parenthèses à vivre ainsi avec tranquillité et gourmandise.

Et vous, vous vous autorisez parfois de jolies parenthèses où vous prenz votre temps ?

19/12/2012

Les pâtisseries japonaises, cela vous dit ?

Il y a quelques semaines, j'ai été contactée par une société de production travaillant pour le magazine 100% Mag de M6 afin de participer à un reportage sur la pâtisserie japonaise. J'ai pour coutume en général de refuser ce type de demande car il s'agit le plus souvent d'intervenir sur un aliment ou une pratique sous un angle très classico-diététique qui ne me ravit pas et j'ai largement mieux à faire pour m'occuper... Pourquoi ai-je accepté cette fois ? Une baisse d'esprit critique liée à ma passion du Japon ? L'idée que je serai plus forte qu'eux pour faire passer "mes" messages ? Illusion !

Après un rendez-vous replanifié deux fois, on a fini par tourner. Et évidemment, l'objectif central était de me faire dire que les pâtisseries japonaises étaient plus light que les françaises (au hasard, un mille-feuilles..) et donc bien adaptées aux personnes qui surveillent leur poids. Pas vraiment ma tasse de thé ! Que cela soit vrai ou pas n'est pour moi pas la question. Et même si j'ai lutté contre cette idée dans mes réponses, vous connaissez les capacités du montage... (je n'ai en fait aucune idée du résultat final, c'était très urgent et depuis, plus de nouvelles, peut-être cela va-t-il passer à la trappe...?)

Alors, pour vous dire vraiment ce que je pense, rien ne vaut un billet de blog (désolée pour le préambule un peu long...).

Une chose est sûre, les pâtisseries japonaises (je me limiterai ici aux wagashi) sont très différentes des pâtisseries françaises.

D'abord, elles ont en général une symbolique liée à la saison. Chez nous, on utilise couramment des fruits de saison mais on ne cherche pas spécialement à exprimer des caractéristiques ou des impressions liées à la saison. Et la plupart des gâteaux sont présents toute l'année.

Elles sont par ailleurs petites, d'une taille très inférieure à la plupart de nos pâtisseries. Mais n'est-ce pas suffisant pour se faire largement plaisir avec une "note sucrée" ? Est-ce qu'il ne vous arrive pas de "caler" quand vous mangez un gâteau et de vous dire que vous pourriez vous arrêter ?

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La composition de ces gâteaux est très différente. Alors que nos pâtisseries contiennent en général de la farine, des oeufs, du sucre, souvent du beurre ou une autre matière grasse, éventuellement du lait, les wagashi sont composés majoritairement de pâte de haricot rouge, voire de pâte de haricot blanc, de sucre (du sucre wasanbon, sucre non raffiné très fin), parfois de farine de riz. Il n'y a pas de matière grasse dans le wagashi : cela rejoint une caractéristique de la cuisine japonaise, peu grasse et essentiellement végétale et maritime (du fait de la géographie). En revanche, le wagashi a une saveur très sucrée car il est là pour adoucir l'amertume du thé vert.

En terme de texture, le wagashi apparaît assez pâteux car cela caractérise la pâte de azuki (haricot rouge). Cela ne plait pas toujours aux Français qui vont peut-être préférer du croquant, du croustillant, du moelleux, du crémeux ou un mélange de ces textures.

Les parfums sont subtils, peu affirmés, on est loin de nos riches arômes de chocolat, café, praliné,
cannelle, noix de coco, fruits divers, ...

Leur moment de dégustation est particulier : pas à la fin du repas mais à tout moment de la journée (plutôt l'après-midi) avec un thé, souvent un matcha.

Ce qui m'agace dans le type d'approche voulue par le reportage, c'est qu'on veuille manger des pâtisseries japonaises pour leur aspect calorique sans forcément se faire plaisir. Est-ce que ce type de considérations doit guider notre choix de pâtisserie ? Non !!! Je suis contre l'idée qu'on se mette à manger des wagashi parce que ce serait "light" ! Bien sûr qu'on peut être curieux(se) de les découvrir, qu'on peut apprécier leur esthétique voire même leur goût. Mais c'est très particulier et il ne faut surtout pas se forcer. Pour ma part, peu fan de la texture pâteuse-farineuse en général, j'ai mis un certain temps à les apprécier. Cela me fait très plaisir d'en manger maintenant mais si vous me donnez le choix entre un wagashi et un éclair au café, c'est très probablement ce dernier qui aura ma préférence !

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En revanche, sans forcément en manger, si on préfère en rester aux pâtisseries d'ici, on pourrait quand même en tirer un peu d'inspiration, par exemple : 
- la taille : pourquoi ne pas proposer des gâteaux plus petits (en adaptant le prix bien sûr !) ?
- l'esthétique,
- le respect des saisons, en étant encore plus attentif à cet aspect du côté des pâtissiers,
- le moment de dégustation, en dehors des repas ou au moins à un moment où l'on a de l'appétit et les papilles disponibles.

Si vous voulez :
- en savoir plus sur les pâtisseries japonaises et les déguster aves les yeux, il y a un joli livre sorti récémment, "Wagashi" de Minori Kai.
- les savourer pour de vrai et que vous habitez Paris, il y a Toraya et son grand classicisme, Walaku et sa douce élégance.

Conclusion : mangez les pâtisseries qui vous font plaisir, en ayant faim pour mieux les apprécier, en les savourant pour vous faire un grand plaisir gustatif sans forcément une grande quantité.

04/01/2012

Tradition or not tradition ?

Vous aimez les traditions ? Pour ma part, je ne suis pas sûre d'y être très attachée. En cuisine comme ailleurs. Mais j'accepte volontiers celles que l'on me propose, surtout si elles satisfont mes papilles. Si vous me lisez régulièrement, vous savez que notre alimentation est fortement marquée par l'Italie et le Japon. Du coup, leurs traditions festives se sont un peu invitées à notre table, avec :

- autour de Noël, un merveilleux panettone de la maison Perbellini, doux et moelleux.

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- autour du réveillon et du nouvel an, 

. des soba (pâtes de sarrasin) comme les Japonais en mangent traditionnellement pour s'assurer longévité et bonne fortune ; En France, on avait coutume de manger des lentilles à  ce moment-là pour assurer la prospérité mais je crois que cela s'est largement perdu.

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. un repas traditionnel chez Toraya, proposé à l'identique chaque année dans les tout premiers jours de janvier, avec un assortiment "Osechi" de mets traditionnels de la nouvelle année (haricots noirs, pousses de bambou, champignons shitake, omelette, crevette, algue kombu,purée châtaigne-patate douce, ...) et une soupe Ozôni comprenant des mochi ("gâteaux" à base de riz gluant plutôt visqueux), des épinards et des shitake.

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En revanche, pour les jours à venir, je dis non à l'obligation de la galette qui s'inscruste pendant tout le mois de janvier, comme je le disais l'année dernière : Stop à la galette ! Il y a un an, libérée des contraintes de l'entreprise, je crois que j'avais réussi à m'en tirer avec une seule et unique part dans une occasion conviviale. Est-ce que je ferai mieux cette année ?! Je verrai bien et si par hasard, l'envie m'en prenait, tant qu'à faire, il vaudrait mieux en goûter une vraiment bonne. Or, je reconnais que la galette peut être un support pour la créativité des boulangers et pâtissiers. Ainsi, pas très fan de frangipane, j'aurais pu me laisser tenter par celle de Pierre Hermé "infiniment" chocolatée (mais je crains qu'elle ne soit pas vendue petite ou à la part) ou, par curiosité, par celle de Poilâne imaginée par Michèle Gay, parfumeuse culinaire, qui sera délicatement parée de sucre à la myrrhe et à l'encens. A suivre...

Et vous, quelles traditions gustatives préférez-vous en ce début d'année ?

20/03/2011

Un donburi...oui mais chez Toraya

Il y a peu, je vous parlais d'un donburi maison, pas compliqué. On peut aussi en manger dans diverses "cantines" de la rue Ste Anne à Paris, parfois un peu "bruts". On les reconnait sur la carte par le suffixe -don : oyako-don, katsu-don, ... Dans un registre plus fin et raffiné, il y a celui que l'on peut savourer chez Toraya. En effet, ce salon de thé japonais installé depuis 30 ans à Paris ne se contente pas de servir de délicates pâtisseries à base de pâte de haricot rouge. Tous les midis, il propose un délicieux menu dont un donburi est la vedette.

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Ce menu change tous les mois, comme les pâtisseries qui suivent les saisons. Ce mois-ci, c'est un donburi à l'avocat et au crabe, avec du gingembre, une vinaigrette aux agrumes, .... Il y a aussi un chawan-mushi (consommé aux oeufs cuit à la vapeur, un grand classique japonais), un peu de légumes, une soupe miso. On peut ensuite choisir ces jours-ci le "sakura mochi", enrobé d'une feuille de cerisier saumurée, qui accompagne la saison des cerisiers au Japon. Le gâteau est déjà là mais peut-être cette année la floraison sera-t-elle tardive, vu la neige dont on entend parler, même à Kyoto. Et peut-être cette floraison qui symbolise tant l'impermanence aura-t-elle une tonalité particulière dans le coeur des Japonais...

11/04/2010

Toraya : plaisir gourmand du 10 avril

Samedi midi, déjeuner comme toujours délicieux chez Toraya, salon de thé japonais. Toraya propose toute la journée de délicates pâtisseries japonaises mais aussi quelques plats au déjeuner dont un menu qui change tous les mois. Ce menu comprend un plat de type "donburi" à base de riz agrémenté de poisson, légumes, ..., une petite entrée de légumes, un chawan mushi (consommé aux oeufs cuit à la vapeur typiquement japonais), une soupe miso et une pâtisserie ainsi que deux sortes de thé pour accompagner le salé puis le sucré.

En ce mois d'avril, le plat est composé de riz, saumon fumé, crevettes, anguille grillée à la sauce teriyaki, fines lamelles d'omelette, oeufs de poisson, gingembre, sésame. C'était tout à fait délicieux avec une harmonie de saveurs multiples où aucune n'était trop forte aux dépens des autres.

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Les gâteaux changent aussi tous les mois en accord avec les saisons. La vedette du moment, c'est le Sakura mochi, un gâteau enrobé d'une feuille de cerisier pour fêter le printemps. Pour la part, j'ai choisi un Uji no Sato, réalisé en hommage au thé d'Uji : de la pâte de haricots rouges enrobée d'une fine pâte de riz et de poudre de thé matcha.

Toraya 10 rue St Florentin, Paris Ier, 01 42 60 13 00 (réservation recommandée pour le déjeuner)