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29/11/2012

Chouette, c'est la saison de la clémentine... de Corse si possible

clémentine de corse,fruits,agrumes,fruits d'automne,igp,semaine de la clémentine de corse,popelini,u spuntinu,gontran cherrier,chambre aux confituresJe reçois en permanence des tas de communiqués, dossiers de presse, invitations dans le domaine gastronomico-alimentaire. Je les laisse la plupart du temps de côté par manque de temps, d'intérêt, ... Mais il y a récemment un dossier de presse qui a retenu mon attention : il traitait de la clémentine de Corse. Non seulement car, comme nombre de mes patientes qui m'en parlent comme une de leurs collations favorites, j'adore ce petit fruit automnal acidulé. Mais surtout car on présentait toutes sortes de déclinaisons gourmandes autour de la clémentine de Corse dans des boutiques et restaurants. En effet, du vendredi 23 novembre (jour de la St Clément) au vendredi 30, l’APRODEC (Association pour la Promotion et la Défense de la Clémentine de Corse) a fait appel à des chefs, des artisans, des épiceries, pas forcément corses, pour mettre en valeur ce fruit du moment.

Ces déclinaisons étaient tellement tentantes que j'aurais presque eu envie de faire le parcours parisien entier ! Par manque de temps, je suis restée dans mon quartier où il y avait déjà pas mal à goûter. Recap de mon parcours gourmand :

1ere étape : des clémentines confites chez le traiteur corse U Spuntinu, rue des Mathurins, près des grands magasins. J'ai goûté un petit morceau avec plaisir mais j'ai surtout laissé cette petite chose archi-sucrée à un plus grand amateur de fruits confits... Au même endroit, j'ai acheté des canistrelli, petits biscuits aux amandes (3,50 euros le sachet de 3).

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2ème étape : Popelini, rue des Martyrs : je n'avais pas encore mis les pieds dans cette petite boutique mono-produit spécialisée dans les choux à la crème qui avait fait le buzz chez les foodistas mais l'idée d'un chou à la clémentine m'a fait envie et j'ai sauté le pas. J'en ai du coup profité pour qu'on goûte d'autres parfums présents en permanence : praliné, chocolat noir, vanille. Verdict côté goût : tous les choux sont délicieux, le praliné est très réussi mais tous ont une saveur un peu trop sucrée pour moi (et ce n'est pas donné : 1,80 euro pièce)

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3ème étape : Terra Corsa rue des Martyrs : j'ai raté la distribution gratuite de clémentines du week-end mais j'en ai acheté un autre jour, ainsi presque directement "à la source", un peu moins chères que chez mon primeur, mais cela reste un fruit pas tout à fait abordable : 3,90 euros le kilo.

4ème étape : Gontran Cherrier, le boulanger de ces dames, qui propose un miel de clémentinier et un feuilleté sarrasin-praliné-clémentine : vu mon goût pour tous ces ingrédients, je me devais de goûter ! C'est plutôt une viennoiserie, donc elle a été dégustée lors d'un petit déjeuner tardif. Cela rappelle un peu le "cinammon roll" dans sa texture, c'est généreusement pourvu en zestes de clémentine et le mélange avec le praliné est délicieux. Le miel vient d'un petit producteur corse, je ne l'ai pas encore goûté, j'imagine que cela ressemble un peu à un miel d'oranger (2,90 euros le clémentinier, 8 euros le pot de miel).

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5ème étape : de mon fait, hors "parcours ": une délicieuse confiture clémentine-orange-cannelle dégôtée par hasard à la Chambre aux Confitures et nouveauté de la série des confitures de Noël. Miam !

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6ème étape (répétée) : finalement, tout cela était bien agréable mais c'est quand même nature que je les préfère ! J'ai aussi évidemment acheté des clémentines de Corse chez mon marchand de légumes : , elles sont petites, très juteuses et sans pépins. Je vous disais que beaucoup en raffolent : c'est facile à manger, pratique, pas trop fragile à transporter, c'est souvent jugé plus rigolo qu'une pomme (la pauvre !), ça sent bon quand on l'épluche et ça se mange tranquillement quartier par quartier. Mais cette petite clémentine de Corse, qui dispose d'un label IGP (Indication Géographique Protégée), n'est pas si facile à trouver à Paris : dans les rues que j'ai parcourues, beaucoup ne proposent que des clémentines d'Espagne (de qualité inégale selon les cas).

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Dépêchez-vous si vous voulez m'imiter, c'est seulement jusqu'au vendredi 30, mais les clémentines elles-mêmes, c'est encore pour un moment !

Il y avait aussi des étapes dans plusieurs villes de province. Pour tout savoir sur la clémentine de Corse : http://www.clementinedecorse.fr/

D'autres infos sur la clémentine de Corse ici : http://alimentation.gouv.fr/clementine-de-corse-igp

Et vous, vous les aimez les clémentines ? Et êtes-vous attentifs à leur provenance ?

20/11/2012

Stop au dessert occidental chez les Japonais !

Je vous parlais déjà d'un week-end assez nippophile il y a quelques jours. Eh bien, je ne sais pas quelle mouche japonaise m'a piquée ces jours-ci mais le hasard, les envies, les partages font que je n'ai cessé de mettre le pays du soleil levant dans mon assiette.

Jeudi dernier, j'ai profité d'une venue vers le quartier latin pour le congrès du GROS (j'y reviendrai) pour faire un agréable déjeuner avec deux nippo-gourmandes, Agnès et Florence. Nous sommes allées chez Asia-Tee, une table japonaise installée depuis longtemps. Le midi, il y a un menu "4 carrés" à 18 euros : deux entrées du jour et deux plats (en petite portion) à choisir sur la carte. Je choisis en plat un tataki de saumon très plaisant et des tempura pas mal du tout. Les entrées : taro-crevettes et poulet-champignons. Avec le riz, la soupe miso, je suis rassasiée, ni besoin ni vraiment envie d'un dessert. Et c'est un sabayon raté, ils auraient mieux fait de s'abstenir ! En revanche, la possibilité de manger quatre mets différents m'a vraiment plu, moi qui aime tant la variété !

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Vendredi soir, nous avons programmé un diner amical chez Yoshi, un restaurant japonais ouvert assez récemment par un jeune chef chinois ayant fait ses classes nipponnes chez Kai, lieu bon et plutôt cher. Nous avions déjeuné chez Yoshi plutôt agréablement et cela nous a donne envie de goûter le dîner. Nous ne l'avons pas regretté !

Le soir, il y a un menu à 29 euros qui ce jour-là a consisté en un assortiment de petites entrées délicates et délicieuses à base de saumon, crabe, épinards ; un agedashi-tofu (tofu frit dans un bouillon parfumé) très réussi (autre choix possible : un sashimi) ; un assortiment de tempura (2 autres plats possibles), du riz, un dessert (deux boules de glace ou trois mini-macarons de Landemaine). Là encore, la partie salée du repas était rassasiante en plaisir et en quantité et le dessert vraiment pas indispensable (mais assez bon).

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Il est normal que les restaurants japonais ne proposent pas de pâtisseries japonaises en dessert, pas forcément appréciées et dont la consommation habituelle est prévue hors repas. Ils veulent sans doute se conformer à l'idée communément répandue du repas français qui se conclut par un dessert. Selon moi, cela n'a pas de sens puisque justement ce n'est pas un repas français ! Et la note sucrée que beaucoup apprécient à la fin d'un repas français devient beaucoup moins indispensable, beaucoup de patientes, même amatrices de sucré, me le disent, après un repas asiatique. Surtout quand il est copieux !

Je préférerais donc nettement qu'ils allègent le prix du menu de 2-3 euros et en enlèvent le dessert ! Et vous qui fréquentez les restaurants japonais, qu'en pensez-vous ?

16/11/2012

Un week-end automnal fortement nippon

Samedi après-midi, j'ai assisté à une conférence-démonstration culinaire autour des bentos d'automne à la Maison de la Culture du Japon à Paris.

Je connais déjà bien le bento, ses principes, mais j'avais envie d'en apprendre un peu plus, peut-être de glâner des idées de saison. Et ayant déjà participé plusieurs fois à ce type de manifestations dans ce lieu, j'en avais plutôt un bon souvenir.

La feuille qu'on nous a donnée à l'entrée était longue et appétissante, pas moins de six recettes prévues. Le chef qui les a réalisées devant nous est issu d'un grand restaurant japonais de cuisine kaiseki et est actuellement le chef personnel de l'ambassadeur du Japon auprès de l'Unesco. Il était accompagné d'une sympathique japonaise, journaliste gastronomique, Yumiko Aihara, parlant parfaitement francais et très généreuse en explications précises sur les préparations et les aliments.

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Les saisons sont très importantes pour les Japonais, notamment dans leur cuisine et singulièrement, nous a-t-on expliqué, l'automne : c'est la saison des récoltes et la période où les dieux de la nature sont particulièrement généreux en produits de choix. Le chef a donc cuisiné six plats de saison :
- un riz aux champignons,
- une soupe aux légumes et lard émincés,
- du porc au shyo-koji (un condiment quasi magique pour donner du goût semble-t-il, à base de champignons et riz fermenté),
- des feuilles de chrysanthème comestible à la sauce aux noix,
- des tempura amusantes à base de "paille" de pomme de terre ou de petits morceaux de soba,
- des gâteaux à la châtaigne et pâte de haricot blanc.

Car c'est la saison des châtaignes, des feuilles de chrysanthème, des champignons variés, du yuzu, des noix, et aussi du kaki, du nashi, ...

Ce furent deux heures plaisantes et instructives car chaque plat était l'occasion d'explications sur les ingrédients, les modes de préparation, les coutumes, ...
Puis on a dégusté un mini-bento avec un petit échantillon de chacun des plats, tous savoureux (il y avait aussi la soupe et le gâteau, absents de la photo).

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Cela donne bien envie de les refaire, mais peut-être pas tous d'un coup ! Et pas grand chose à voir avec le bento, ce sont des recettes qu'on peut pratiquer aussi chez soi certainement (notamment la soupe !).

Le week-end fut par ailleurs largement japonais car le dimanche, grâce à Monsieur en cuisine, nous nous sommes régalés :
- d'un "teppanyaki" de coquilles St Jacques, gambas et bar absolument délicieux, accompagnés de haricots mungo (qu'on appelle soluvent improprement pousses de soja),
- de riz aux champignons (on ne s'en lasse pas !),
- d'épinards,
- et en dessert d'un kaki parfaitement sucré et fondant.

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Et le samedi midi, nous étions allés déjeuner au Gyoza Bar, ce lieu plutôt branché où l'on mange exclusivement ces raviolis japonais grillés avec une sauce épicée. C'était la deuxième fois que j'y allais, c'est certes très bon mais cela ne satisfait pas complètement mon goût de la variété !

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27/10/2012

Au SIAL 2012, le pire et le meilleur se côtoient...

Mardi, j'ai passé quelques heures au SIAL, gigantesque salon international de l'alimentation. Ce côté international donne le plaisir de voir se mêler et se rencontrer des gens de tous les continents, venus de très nombreux pays, autour d'un même intérêt, l'alimentation (chez certains, sans doute mâtiné d'un sérieux intérêt plus sonnant et trébuchant...). J'ai vite pris la mesure de la taille et n'ai en aucune façon cherché à faire une visite exhaustive. Je n'ai pas non plus cherché à jouer la dénicheuse de tendances à l'affût de produits innovants, d'autres le font bien mieux que moi. Je me suis baladée au hasard, parfois orientée par mes préférences géographico-gustatives. Et ce que j'en retiens, c'est :
- du côté humain, quelques sympathiques rencontres
- du côté des produits, l'impression que le pire côtoie le meilleur (c'est éminemment subjectif !).

Au chapitre du pire par exemple (et j'ai évidemment raté beaucoup de choses, j'ai notamment zappé pas mal le continent nord-américain...) :
- une "crème à base de vinaigre balsamique" au goût "chili con pepper" : une arnaque quand on connaît le prix du vrai balsamique + un non-sens de mêler de telles saveurs + une horreur de composition avec notamment sirop de glucose-fructose, amidon de maïs modifié, ...

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- l'habillage de tradition de produits qui ne la respectent pas, qu'il s'agisse d'un pain d'épices censé être le meilleur de sa région et qui intègre (comme beaucoup malheureusement) du sirop de glucose-fructose (interrogée, la fabricante indique que c'est la recherche du moelleux optimal qui justifie cela... Euh, comment on faisait avant ?). Idem pour les beaux panettone italiens...

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- l'agacement grandissant devant le discours de plus en plus répandu que manger sain, ce serait manger sans gluten. Pas de généralisation abusive ! Ainsi, on trouve des pâtes à base de riz, pour donner l'impression aux personnes qui ont une intolérance au gluten qu'elles mangent des pâtes. Sympa pour elles mais ils espèrent sûrement un marché bien plus vaste. Discussion un peu animée avec une des personnes du stand qui prétendait que c'était aussi meilleur pour la ligne. Une italienne en plus !!! Alors qu'une représentante du riz basmati d'origine asiatique participant à la discussion était d'accord avec moi sur le besoin (et le plaisir) de la variété : du riz ET des pâtes !

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Sinon, au hasard des allées, des produits peu appétissants à mon goût, par exemple des box de risotto ; des crêpes fourrées dont je préfère ne pas connaître la composition mais étiquetées sans huile de palme comme si cela suffisait, des espèces de tartines à toaster comme si on ne pouvait pas avoir simplement du pain, ...

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Du coté du meilleur :
- des biscuits bretons d'une petite entreprise des Côtes d'Armor, la biscuiterie Menou, qui perpétue une tradition familiale en l'élargissant : plaisante discussion avec la femme du biscuitier, qui prône le manger sain et initie son petit-fils au rythme des saisons, à la pousse des fraises, à la cueillette des cèpes... Ces biscuits sont composés à 100% d'ingrédients basiques et ceux que j'ai goûtés étaient excellents, notamment un palmier bien croustillant et pas trop sucré. On les trouve visiblement dans les Intermarché mais cette société n'a pas la folie des grandeurs...

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- la découverte d'un produit étonnant, au parfum puissant et original, du poivre de cassis, produit en Bourgogne, à partir des bourgeons qui servent habituellement en parfumerie et pour les arômes alimentaires. A suivre, bien envie d'y goûter...

- des spécialistes du lard de colonnata, avec la rencontre d'une italienne qui a longuement répondu à mes questions sur les critères de qualité, la fabrication et aussi le pourquoi de la proposition de tranches de lard de Colonnata pré-emballées que je découvrais là, un packaging qui peut sembler antinomique avec ce produit assez luxueux. En fait, cela garantit un niveau stable de qualité et de service. Elle m'a ainsi narré une anecdote : déjeunant dans un palace parisien, elle voit des personnes manger du lard de Colonnata à une table voisine et le mâcher longuement (alors que c'est habituellement moelleux et fondant) : elle finit par se rendre compte qu'il leur a été servi avec la peau et qu'ils essaient désespérément de la mâcher !

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- la rencontre avec une charmante japonaise qui anime une association de petits producteurs de riz avec un site internet de vente directe aux consommateurs (uniquement au Japon) et qui cultive du riz de facon traditionnelle, en faisant notamment appel aux canards qui assainissent et préparent la rizière (comme on le voyait récemment à la fin du reportage "Les moissons du futur").

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Du coté des interrogations : c'est bien ou pas ?
- la pâte à pizza congelée précuite garantie croustillante : l'idée parait bizarre mais j'ai goûté, la texture était top ! On me l'a jurée "100% natural !" Alors, pourquoi pas pour des restaurateurs simples qui veulent proposer un peu de pizza sans en être spécialistes ?

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- l'arrivée de yuzu du Japon. Faut-il vraiment faire venir cet agrume de si loin ? D'abord, cette folie du yuzu me paraît un peu excessive, on en met partout... Ensuite, on a commencé à en produire en France, est-ce que cela ne suffirait pas ? (d'ailleurs, les producteurs japonais de yuzu de Kochi étaient absents du stand car partis en Corse découvrir le travail de leurs alter ego).

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- une table ronde sur les ingrédients à éliminer des produits, avec notamment le médiatique Serge Papin, PDG de Système U, qui semble réellement faire des efforts en ce sens (paraben, huile de palme, aspartame, ...) : effet de mode ou action durable ?

Et sinon, au hasard des allées,

- autour des pommes : un pas mauvais beurre foisonné à la pomme : une alliance du restaurant Pomze et du beurre d'Echiré (et un avatar de la mode des beurres parfumés ?), plutôt destiné au marché japonais ; un jus de pomme gros calibre mais garanti conservable après ouverture. Car l'innovation, cela peut souvent passer par le packaging..

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- l'Italie et le Japon à la conquête du monde, l'une avec le pecorino (veut-il concurrencer le parmesan ?!), l'autre avec le wasabi et la soupe miso...

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 Sinon, pour le fun...

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19/10/2012

Ma petite cuisine : et si elle n'était pas à moi justement...

Il y a deux jours, flânant rue Traversière dans le 12eme en attendant un déjeuner, je tombe sur une pimpante boutique qui s'appelle "Ma petite cuisine". Evidemment, un tel nom attire mon attention ! Ce n'est pas un restaurant, pas une boutique d'alimentation, pas un magasin de vaisselle... Intriguée, je rentre et je comprends vite.

Ma petite cuisine, c'est une idée originale et en même temps qui paraît tellement utile : pouvoir louer des ustensiles de cuisine/de repas dont on n'a qu'un usage occasionnel. Il y a un large choix et on peut par exemple :

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- louer une machine à barbe à papa et une à popcorn pour une après-midi d'enfants ambiance fête foraine,
- se procurer pour un repas tous les classiques de la convivialité : raclette, crêpe, plancha, gril à panini ...
- mais aussi tester ce super robot hors de prix avant de l'acheter pour être sûr(e) qu'on ne fait pas une bêtise.
- ou même s'offrir pour un week-end l'illusion de posséder la superbe turbine à glace quasi-pro qu'on ne s'offrira jamais et se régaler de glaces onctueuses faites minute.

Pour ma part, je me verrai bien louer un jour le gaufrier pour assouvir mon envie de bonnes gaufres maison lors d'un goûter hivernal. Ou la machine à hot-dogs pour une fête à l'ambiance new-yorkaise.

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On peut louer pour 24h, un week-end, ... et les prix m'ont paru plutôt raisonnables au regard du plaisir festif ou culinaire qu'on peut obtenir : souvent autour d'une dizaine d'euros.

Cela a l'air d'une idée toute simple, il suffisait d'y penser... Et il y a en plus l'accueil chaleureux, les conseils, le mode d'emploi plastifié, les recettes pour aider à se lancer, les ateliers chocolat ou guimauve pour les enfants, ....

Sans vouloir faire la stratège tendance sociologue, il me semble que Ma Petite cuisine pourrait cartonner dans une époque ou l'on commence à raisonner de plus en plus en termes d'usage plutôt que de possession.

Et vous, vous vous verriez louer ainsi du matériel culinaire ?

NB : encore une reconversion ! Les deux créatrices, Eléonore et Caroline, étaient ingénieurs chimistes dans le monde du parfum.


Ma petite cuisine, 34 rue Traversière, Paris 12eme, 01 46 28 15 38, mardi-samedi 11h-19h30

17/10/2012

Champignons 3e et 4e épisodes : du sec ou du frais ?!

Je me souviens, il y a pas mal d'années, l'été, certains dans la belle famille allaient cueillir des cèpes aux confins des Cévennes, les faisaient sécher et on s'en régalait, la saison passée, dans des pâtes ou un risotto. C'est ainsi que j'avais découvert les champignons séchés. Puis j'en ai revu au Japon, en Italie... Avec parfois de cruelles déceptions quant au faible parfum pas du tout proportionnel au prix demandé pour ces trésors de la terre.

Puis, l'année dernière, ayant découvert Philippe Emanuelli (initiateur du Café des Spores à Bruxelles), sa passion des champignons et son projet Supersec, je me suis dit que ce serait peut-être différent (cf le slogan "Tout le produit frais moins l'eau"). N'ayant pas de projet de voyage à Bruxelles, sa terre quand il n'est pas parti à la chasse aux champignons, j'ai attendu que le site Supersec mette en place une vente en ligne. J'ai ainsi passé commande de champignons et d'algues séchées (que je connais plutôt par le Japon pour l'instant). Quel plaisir quand le colis est arrivé, d'autant que le sieur Emanuelli y a glissé quelques raretés supplémentaires à découvrir en avant-première, de la purée aux orties par exemple...

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D'abord, le plaisir du packaging sobre, pratique et riche d'informations sur le champignon, son histoire et comment l'accomoder. Ensuite, l'ouverture des cartons et la beauté de la forme de certains champignons séchés. Et à chaque fois une petite fiche recette.

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Enfin, évidemment, l'envie de se mettre vite en cuisine. Pour un premier essai, j'ai choisi deux recettes proposées. Outre les champignons, j'avais acheté de la purée aux cèpes. J'étais un peu méfiante car il s'agit d'une purée faite de flocons de pommes de terre et de poudre de cèpes séchés et je n'avais, je crois, jamais mangé de purée en flocons ! Mais je l'ai prise sur le conseil du Monsieur si passionné et connaisseur qu'on ne peut que lui faire confiance. J'ai fait une "purée aux trois cèpes" en suivant scrupuleusement la recette : pourquoi trois ? On infuse un peu de cèpes secs dans le lait la veille, on a les cèpes en poudre dans les flocons et on fait revenir et caraméliser quelques autres cèpes secs pour accompagner la purée (celle-ci étant, outre le lait, enrichie de beurre -dans des proportions plus raisonnables que pour une purée "robuchonnienne"- et de Comté râpé. Résultat : un régal, complètement bluffant, avec un puissant parfum de cèpes. A refaire d'urgence ! Pour prolonger la gourmandise, j'avais songé accompagner cela de bon jambon mais le hasard d'une formation m'ayant laissée dans le 6eme, j'ai songé au pâté en croûte de Gilles Vérot et on ne l'a pas regretté !

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J'ai essayé une autre recette, un Banon (fromage de chèvre entouré de feuilles de châtiagnier) aux mousserons et noix et ce fut à nouveau une réussite fort goûteuse, un parfait plat automnal. Et j'ai hâte de continuer !

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Mais, bon, comme c'est quand même la saison des champignons, ce week-end on a aussi mangé des pâtes aux cèpes (frais), c'était délicieux mais ce sera plus éphémère... et, j'ose l'avouer, peut-être ces cèpes n'étaent pas les meilleurs du monde, mais j'ai trouvé qu'ils avaient moins de parfum que les secs...

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13/10/2012

Cinq ans déjà !

Il y a cinq ans, début octobre 2007, j'obtenais avec une joie immense et une vraie suprise mon diplôme de diététicienne à ma première tentative. Cela marquait le début d'un changement complet de vie professionnelle (ceux qui n'ont pas eu l'occasion de lire mon parcours ne savent peut-être pas que j'ai eu vingt ans de vie en entreprise avant de choisir ce métier). Pendant ces cinq ans, je me suis lancée avec passion dans ce nouveau métier, j'ai développé mon activité progressivement et j'ai enrichi peu à peu mes compétences (je continue !). J'ai aussi fait de fabuleuses rencontres autour de l'alimentation ou de l'accompagnement humain. Bref, je suis totalement heureuse dans ce nouveau rôle et d'ailleurs, vous êtes nombreux(ses) à m'avoir dit que cette passion transparaissait souvent sur ce blog.

Alors, ces cinq années ont été vraiment essentielles pour moi et du coup, j'ai eu envie de fêter cet anniversaire dignement. Evidemment, autour de mets choisis, comment pourrait-il en être autrement ?! Cela s'est fait en deux temps :

- d'abord un repas à deux dans ce qui est peut-être notre restaurant préféré à Paris, Ze Kitchen Galerie. Pour l'occasion, exceptionnelle, on a choisi le menu dégustation en sept plats. Ce fut un régal de cette cuisine riche en parfums exotiques dans laquelle William Ledeuil excelle, sans une seule fausse note. Voici un aperçu des plats (sans mention détaillée de toute la richesse aromatique des condiments, une spécialité du chef).

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Crevettes, moules et bulots marinés ; Ravioli de boeuf en bouillon ; Tagliatelle à la poutargue, au poulpe et au pistou thaï

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Chipirons grillés et tempura de crabe mou condiment tomate ; Boeuf wagyu grillé et confit

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Glace chocolat blanc wasabi ; Soupe de maïs à la confiture de miso

- Ensuite, un buffet pour fêter ce moment avec certaines des personnes croisées avec bonheur au fil de ces cinq ans. Des huitres (un plat "clivant" : on adore ou on déteste !), un cake au saumon fumé et citron confit que j'avais déjà fait, une délicieuse recette de Pascale Weeks. Côté sucré, j'ai préparé des mini-muffins de saison à la figue et un gâteau au chocolat. Et champagne !

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Ce blog, j'en fêterai les 5 ans dans quelques mois mais d'ores et déjà je vous remercie de votre fidélité et d'être de plus en plus nombreu(ses)x à me lire. Vive la sereine gourmandise !

12/10/2012

Le restaurant au juste prix, j'apprécie

Du 17 au 23 septembre, c'était la semaine de l'opération Tous au Restaurant (une personne payante, une personne invitée). Alors que l'année dernière, j'en avais profité pour goûter deux restaurants avec des réussites diverses, cette année, j'ai, si l'on peut dire, boycotté l'opération. Ce n'était pas ma première intention. En effet, toujours curieuse de découvrir de nouvelles tables, pourquoi ne pas en profiter à moitié prix ? Mais en consultant le site, je me suis rendue compte que la plupart proposaient un menu spécifique pour cet événement (au rabais ? Je ne saurais dire) et non leur repas habituel. Aucun ne me tentait vraiment, j'ai donc renoncé. Alors que cette opération est une opportunité pour les restaurants de se faire connaître d'une nouvelle cleintèle, je n'ai pas le sentiment qu'ils mettent toujours toutes les chances de leur côté de laisser une belle impression.

En revanche, les hasards de célébrations diverses m'ont néanmoins amenée plusieurs fois à de bonnes tables. Et je me rends compte que, tout en étant ravie de découvrir de nouveaux lieux, je suis de plus en plus réfractaire au buzz exagéré, virevoltant sur internet d'un "must" absolu à un autre de semaine en semaine.

Du coup, on a nos quelques classiques mêlés de nouveautés ou de retour à d'anciennes connaissances.

Ze Kitchen Galerie, jamais décevant, toujours réjouissant

Cela fait de nombreuses années que nous adorons la cuisine de William Ledeuil. Avouons que nous délaissons parfois la maison principale pour son "annexe" KGB. Le plaisir est d'autant plus grand d'y revenir, j'y reviendrai plus en détail tellement c'est un régal.

Neva Cuisine, on devient des habitués

Ce restaurant dont j'ai déjà parlé plusieurs fois, où Monsieur est très friand de ris-de-veau, et moi de variété, présente, outre sa bonne cuisine, l'avantage d'être à 5 mn de mon cabinet. Je n'en ai pas pour autant fait ma cantine, d'autant que j'ai rarement l'occasion de déjeuner à une heure normale ! Il y a un menu-carte avec des propositions entrée-plat ou plat-dessert mais mes envies m'ont orientée ce jour-mà vers deux entrées-un dessert et cela m'a grandement satisfaite en plaisir et en quantité. L'ensemble était joliment adapté à un début d'automne :

- de merveilleuses langoustines "juste snackés" c'est-à-dire à peine cuites avec un jus de roquette ; des petites girolles avec un "jaune d'oeuf confit"
- un biscuit moelleux à la pistache avec framboises et figues et un sorbet au fromage blanc.

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Un retour plutôt réussi au Clos des Gourmets

Avec certaines personnes, on sait qu'il n'est pas question d'être aventurier. Cette table que je n'avais pas fréquentée depuis deux ans présente l'avantage (sans en abuser) d'une tonalité bourgeoise dans le cadre, les plats, la clientèle. Là aussi, j'ai pris deux entrées et un dessert et c'était bon, plaisant, sans être enthousiasmant : des sardines marinées, une entrée à base de calamars en gelée, une compotée de mirabelles.

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Une curiosité, découverte longtemps reportée : Le 28 de l'école Grégoire Ferrandi

Il s'agit d'un des deux restaurants d'application des élèves de l'école Grégoire Ferrandi, réputée pour sa formation de cuisiniers. Cela faisait longtemps que je voulais y aller mais les horaires limités et la difficulté de réserver par téléphone m'avait découragée jusqu'à ce que je découvre qu'on peut maintenant réserver par mail. Les tables d'écoles de cuisine sont souvent réputées pour leur grande qualité à prix raisonnable. Ici, le soir, le menu du 28 est quand même à 40 euros, on s'attend donc à festoyer. Il y a un service très présent, assez cérémonieux, auquel on n'est plus habitué. Par ailleurs, il vaut mieux être disposé à prendre son temps car outre le fait qu'il y a six plats, les préparations en cuisine peuvent parfois avoir quelques longueurs inexpliquées. L'ensemble fut agréable, tous les plats étaient bons, j'ai notamment beaucoup aimé une lotte parfaitement cuite à la vapeur, accompagnée de choux et d'une écume à la rose (eh oui, cette cuisine plutôt classique se met aux espuma !).

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Le fromage (du cantal) fut servi avec de la mâche et des tomates séchées savoureuses (élégant service sur chariot !). Sinon il y eut un carpaccio de daurade, une selle d'agneau en croûte d'herbes, une tarte aux poires façon tatin, des mignardies : tout était bon mais manquait quand même un peu de relief : assez logique, cela reste une école. Le maître d'hôtel, déjà un peu exéprimenté et en fin d'études, fut efficace et sympathique.

Une table select (invitation familiale !) : les Tablettes de Jean-Louis Nomicos

Je n'étais pas décisionnaire ici. Pour rester dans un prix "raisonnable", on a pris le menu du déjeuner. Je trouve souvent cela un peu frustrant car cela donne l'impression de ne pas vraiment découvrir la carte (qui est inabordable de toute façon ici, sans doute du fait du CV haut de gamme du chef !). Le service est stylé et plaisant, il y a notamment un sommelier qui parle avec un bel enthousiasme des vins atypiques qu'il choisit. Ce menu est proposé (week-end compris) à 58 euros avec fromage, vin, café et on peut aussi en profiter à 42 euros (entrée-plat-dessert), ce qui vu le cadre, le service, les à-côtés, ...  est  vraiment correct. J'ai mangé des "cèpes en fine pâte/jus de veau/pousses d’épinards/huile de noix" agréables, une délicieuse "Pluma de porc Ibérique farcie/piquillos/purée de châtaignes/poires/cèpes crus" (je goûtais cela pour la première fois, c'est une partie moelleuse et rare des célèbres porcs pata-negra), un Paris-Brest (avec glace vanille de Tahiti) pas assez fort en praliné à mon goût et décevant quand on connait l'inégalable de Philippe Conticini (je prenais un risque !) mais qui recelait des noisettes entières caramélisées qui apportaient une touche croquante réjouissante. Ce n'est pas vraiment la cuisine de mes rêves mais c'était un repas agréable.

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Aucun de ces restaurants n'est très bon marché (pas moins de 30 euros). Car il faut payer les bons produits, un chef compétent, un personnel de qualité, le cadre, le lieu, la présentation, l'entretien, ....  Mais à chaque fois, j'ai trouvé qu'on en avait plutôt pour notre argent, je n'ai pas été choquée par les prix et donc je préfère cela à un restaurant en promotion où je n'aurais pas forcément 100% de l'expérience promise ou à un restaurant médiocre qui sera bien en-dessous de ce qu'on mange chez nous.

Tout cela vous parait peut-être beaucoup, je vous rassure, je ne suis pas critique gastronomique, c'était étalé sur plusieurs semaines ! Et je précise que je n'ai pas pris un gramme, toujours pour vous convaincre que ce n'est pas le restaurant qui fait grossir mais la façon dont on y mange ou le fait qu'on ne régule pas son appétit (n'est-ce pas Viny ?!).

 

Ze Kitchen Galerie, 4 rue des Grands-Augustins, Paris 6ème, 01 44 32 00 32.

Neva Cuisine, 2 rue de Berne, Paris 8ème, 01 45 22 18 91.

Le Clos des Gourmets, 16 avenue Rapp, Paris 7ème, 01 45 51 75 61.

Les Tablettes Nomicos, 16 avenue Bugeaud, Paris 16ème, 01 56 28 16 16. 

Restaurants de l'Ecole Ferrandi, 28 rue de l'Abbé Grégoire, Paris 6ème, 01 49 54 17 31.

01/10/2012

Suis-je une foodista ? Ou une soirée aux Galeries Gourmandes

Il y a quelques jours, j'étais invitée en tant que blogueuse à découvrir les Galeries Gourmandes, un vaste espace, mélange de supermarché et d'épicerie fine, situé au sein du Palais des Congrès de la Porte Maillot. En fait, alors que pour beaucoup, c'était une découverte, moi, je les connaissais déjà un peu, ces Galeries Gourmandes, pour y être venue flâner lors de colloques aux étages supérieurs ou même exprès pour y chercher quelque rareté gourmande.

Il y a quelques jours également, une blogueuse, Mathilde Dewilde a sorti un livre intitulé "Foodista, traité pratique d'une gourmande accomplie" Ou elle narre de façon enjouée la vie d'une foodista qu'elle est jusqu'à la pointe des talons.

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La coïncidence de ces deux événements m'a amenée à me poser la question (essentielle n'est-ce pas ?!) : suis-je une foodista ?

Certes, je suis une passionnée d'alimentation (je n'ai pas choisi ce métier par hasard...). Et je le suis depuis longtemps. Je me souviens d'avoir toujours aimé manger. Et je remercie mes parents d'avoir toujours consommé de bons produits. Puis j'ai aimé de plus en plus aller au restaurant, en famille ou avec des amis. Peu à peu, les années passant, j'ai pris conscience que j'étais souvent à l'affût de nouvelles adresses gourmandes, épiceries, chocolatiers, pâtissiers, ... ou restaurants. Je suis d'ailleurs devenue un conseillère fréquente pour mes proches en quête d'une bonne table.

Quand le guide du Fooding est né, je me suis réjouie car c'était tellement plus sympa et moderne que le guide Michelin dans la boite à gants des parents. Depuis qu'internet est là, je lis régulièrement des blogs de critiques culinaires ou de cuisine. Je lis aussi des magazines de cuisine, ma bibliothèque de livres de recettes et autres thématiques gustativo-alimentaires s'enrichit sans cesse, et j'ai pris peu à peu de plus en plus goût à cuisiner et à varier mon alimentation avec curiosité.

Je suis ravie quand je suis dans un quartier inhabituel et que cela me donne l'occasion de découvrir un nouveau lieu. Je suis aussi capable de faire un large détour pour tel gâteau ou produit rare et même de partir dans une autre ville pour un restaurant (par exemple Miyabi à Sens ou SaQuaNa à Honfleur...). Quand je pars dans une autre ville ou un autre pays, c'est rarement sans quelques bonnes adresses. Et on passe un temps non négligeable dans le sous-sol entièrement alimentaire  des "depatos" (grands magasins) japonais.

Je prends depuis quelques années des photos de ce que je mange, cela en fait depuis que j'ai décidé de réaliser pendant un an une série de "plaisirs gourmands quotidiens".

Et c'était quand j'avais pris conscience il y a quelques années de la place de l'alimentation dans ma vie que j'avais décidé d'avoir un travail en lien avec cette passion. Et je suis ravie de toutes les rencontres gourmandes que cela me permet.

Alos miss Mathilde, peut-être que je réponds un peu à votre définition de la foodista.

En même temps, je n'en suis pas si sûre :
- il est hors de question pour moi de payer un prix totalement délirant pour un repas ;
- je n'ai aucune intention de partir au fin fonds de la Scandinavie pour un restaurant censé être le meilleur du monde ;
- je n'aime d'ailleurs pas passer tout mon temps au restaurant, on mange tellement bien à la maison aussi ;
- ok je vais de temps en temps chez Gontran Cherrier mais c'est surtout parce qu'il est tout près de chez moi...
- je suis de plus en plus agacée par le buzz permanent qu'on trouve sur internet pour vanter de nouvelles adresses à la peinture à peine sèche fort vite remplacées par d'autres (mais j'avoue, j'y cède parfois quand cela tombe pile dans mes goûts...).

Sinon, j'ai bien aimé que Mathilde la foodista ne parle pas régime pour compenser sa gourmandise mais plutôt l'écoute de son corps qui dit naturellement s'il a envie de salade après des excès de pâtisserie.

Alors, si on peut considérer comme un comportement assez proche d'une foodista le fait d'aller exprès aux Galeries Gourmandes chercher du Broyé du Poitou (je l'ai fait !), je doute que cette catégorie de population un peu maniaque soit suffisante à assurer la pérennité commerciale du lieu...

Et sinon, qui peut s'y intéresser ?

- D'abord les congressistes, gourmands, provinciaux ou étrangers, qui, pour peu qu'ils aient connaissance de cette caverne d'Ali Baba alimentaire à quelque mètres sous leurs pieds, peuvent descendre jusqu'à elle faire quelques emplettes qui alourdiront leur valise et réjouiront leurs proches. Et je suggèrerai aux Galeries Gourmandes de leur concocter quelques petites fiches conseils multilingues mettant en avant des mini-parcours thématiques pour trouver facilement des produits originaux, pas forcément ceux des pseudo "grandes marques"... (cf des chocolats désastreux goûtés dans le gentil panier-cadeau offert ce soir-là).

- Les retardataires (c'est ouvert jusqu'à 21h00) ou les personnes peu organisées qui, par exemple travaillant à proximité (La Défense notamment), peuvent venir y faire les courses du dîner ou trouver matière à un cadeau de dernière minute s'ils sont invités. Ainsi, d'après Rose, avec qui j'ai plaisamment flâné ce soir-là, le rayon des breuvages alcoolisés semble plutôt bien pourvu (je ne dis surtout pas qu'elle est experte en la matière !). Celui des eaux minérales aussi d'ailleurs...

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- Les habitants du voisinage (quartier plutôt bourgeois...), qui trouveront sans doute normal des prix quand même assez élevés.

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- Les gastronomes des quartiers Nord et Ouest de Paris qui mettront volontiers le pied dans ce bâtiment pas vraiment chaleureux s'ils y trouvent, plus près de chez eux, le même éventail de produits qu'à la Grande Epicerie du Bon Marché ou au Lafayette Gourmet et même quelques raretés supplémentaires.

NB : la soirée aux Galeries Gourmandes a permis de découvrir quelques plaisants produits :

- des jus de fruits haut de gamme tout à fait savoureux Granny's secret ;

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- des bagels "Authentic Bagel" à la composition 100% naturelle, plaisants à goûter en petite bouchée tartinée sur place mais je trouve poru ma part cela un peu bourratif quand il s'agit d'un bagel entier.

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- une astucieuse base de mojito (ou autres cocktails), CocktailMe : on a tout dedans et il suffit de rajouter l'alcool.

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Et vous, vous vous sentez l'âme d'une foodista ? Ou d'un(e) explorateur(trice) des Galeries Gourmandes ?

PS : merci Davy pour l'invitation à cette jolie soirée

16/09/2012

Ma semaine de paresseuse, j'assume !

Parfois, je suis paresseuse. C'est même un trait récurrent de ma personnalité, quoique certains dans mon entourage ont du mal à le croire. Et cela peut parfois s'appliquer à la cuisine...

Ainsi, cette semaine, sans que je m'en rende vraiment compte et par le hasard des circonstances, je n'ai absolument pas cuisiné ! Et ce n'est pas si grave, ne culpabilisons pas ! D'ailleurs, ce n'est pas que de la paresse, il y a aussi une part d'organisation là-dedans.

Je vais vous donner les menus de ma semaine pour vous le prouver. J'espère que cela va aussi vous rassurer sur le fait que l'alimentation d'une diététicienne ne constitue pas une perfection d'équilibre alimentaire à chaque repas mais un bricolage permanent guidé par les envies et le goût de la variété qui assurent un équilibre sur la durée.

Lundi: je travaille en partie à la maison : je fais réchauffer un reste de la tarte aux épinards de la veille (je vais vous en reparler). Le soir, je rentre tard, j'ai décongelé de l'excellente soupe aux haricots coco, reste d'une semaine précédente.

Mardi : je participe à une réunion du réseau Informelles où Myriam nous a préparé comme à son habitude un mafé de poulet avec du riz. Le soir, hasard, riz encore, japonais cette fois : donburi au saumon, oeuf et épinards, monsieur est en cuisine.

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Mercredi : vraie paresse, j'aurais eu le temps de me préparer un bento mais je finis à une heure tardive chez Obene, une sympathique petite "cantine" de la rue St Lazare : je prends une assiette avec trois saveurs : salade mixte, céréales, terrine de tagine de poulet. Le soir, c'est encore monsieur qui est en cuisine : il avait très envie de tagliolini au citron comme en Toscane, suivis, pour rester dans une note italienne, de pecorino et poire.

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Jeudi: je suis en lointaine banlieue le matin, donc pas possible d'emporter mon déjeuner. Sur le chemin du retour, je passe à proximité de Cojean : soupe potiron-carotte, salade poulet-haricots verts-champignons, riz au lait. Le soir, je suis invitée à une soirée-cocktail aux Galeries Gourmandes où je grignote diverses petites choses. Comme j'ai quand même faim en rentrant, je mange une tartine de fromage.

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Vendredi
Le midi, je déjeune à la Pizza di Loretta : deux parts parfaitement adaptées à ma faim. Le soir, je sais que je rentre assez tard, c'est prévu, j'ai décongelé une barquette de ratatouille, qu'on mange avec de la salade.

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Samedi
Déjeuner impromptu chez Nanashi, temple de la "bobosserie" parisienne : simple mais bon : salade haricots-courge butternut, onigiri au saumon, "baked cheesecake" aux framboises. Le soir : délicieux légumes orientalisants et semoule.

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Bon allez, promis, dimanche, je m'y remets !

Et vous, vous avez vos moments de paresse ?