Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

15/01/2013

Une foodista au Japon, elle ferait quoi ?

Si j'étais une foodista en vadrouille au Japon,

- je sillonnerais longuement les allées des sous-sols des "depatos" (grands magasins), toujours curieuse et prête à accepter de goûter les nombreux mets proposés : tsukemono, tofu, miso, thé, crackers, mini-poissons, algues, ... à m'émerveiller de la variété des aliments et de la beauté des bento ;

P1070051_depato.jpg

- j'irais me détendre et me désaltérer chez Higashiya, dans le quartier de Ginza à Tokyo, un salon de thé moderne où l'on propose non seulement différentes variétés de thé et de délicieux gâteaux mais des boissons originales et de saison telles qu'un thé bancha et pomme, une infusion de feuilles de kaki, un thé sencha et kumquats ;

P1060718_higashiya.jpg

- j'irais faire un tour à Kappabashi, le quartier des ustensiles de cuisine pour professionnels et je m'informerai sur les ustensiles fabriqués par des artisans, en hésitant à les acquérir vu leurs prix. Et je craquerai pour quelques emporte-pièces en me demandant si je vais vraiment les utiliser ;

P1060763_kappa.jpg

- je m'amuserais de voir des cours de pâtisserie très occidentale dans une galerie commerciale chic ;

japon, cuisine japonaise, gastronomie, tokyo, foodista, higashiya, boeuf de kobe, diététicienne gourmande, thé

- je me laisserais entraîner chez le Rose Bakery local, aussi bio qu'à Paris, par notre ami de Tokyo qui aime parfois manger occidental à force d'être en Asie et qui connait toutes les bonnes adresses ;

P1060726_rose bakery.jpg

- je m'émerveillerais de la merveilleuse et inimitable tendreté du boeuf de Kobe qui mérite bien sa réputation (et son prix !) ;

P1060962_kobe.jpg

- j'apprécierais quand on me donne une vraie racine de wasabi pour en râper moi-même la quantité dont j'ai envie ;

japon, cuisine japonaise, gastronomie, tokyo, foodista, higashiya, boeuf de kobe, diététicienne gourmande, thé

Bon, je ne suis peut-être pas vraiment une foodista et pourtant tout ça je l'ai fait !

06/12/2012

"J'ai faim", ça donne faim ?

Les magazines de cuisine, il y en a pour tous les goûts. Pour notre part, on a arrêté d'acheter Régal, sauf exception, car on trouvait la plupart du temps les recettes trop compliquées ou trop sophistiquées par rapport à nos envies. On arrêtera aussi Elle à table dès la fin de mon abonnement car les rubriques des mêmes intervenants à chaque numéro, constituant maintenant la quasi-totalité du magazine, c'est devenu lassant.

Depuis un certain temps, en revanche, on achète avec plaisir Saveurs pour ses recettes souvent appétissante, traditionnelles ou un peu modernisées, terroir ou légèrement exotiques, pour ses reportages qui font saliver. Et on a découvert et adopté Zeste qui est plutôt centré sur une cuisine du quotidien parfois un peu basique mais source d'idées utiles et bonnes. Cela est déjà pas mal, on n'a en général pas le temps entre deux numéros de réaliser toutes les recettes qui nous tentent... Sans compter les autres sources : livres et blogs...

Et pourtant, alertée par la foodosphère, j'ai acheté il y a environ deux mois le premier numéro de J'ai faim. J'avais d'ailleurs commencé à écrire un billet pour vous en parler, vous dire ce qui m'avait plu ou pas et puis ce billet est un peu tombé aux oubliettes. Voici venu le numéro 2, alors cette fois je m'y mets !

P1060579.JPG

J'aime bien :
- la nette orientation vers les produits de saison, par exemple cette fois-ci la Saint-Jacques.
- la multitude de recettes courtes (correctement expliquées) et vraiment faciles à réaliser. Ainsi dans le numéro 1, saison des mirabelles oblige, on s'est régalés d'une recette assez originale de "crevettes sautées aux mirabelles comme un curry" (pour amateurs de sucré-salé). Il y avait aussi plein d'idées autour des champignons, du potiron, ... Et, à chaque fois, un encadré "idées express", encore plus simples et rapides.

P1060176.JPG

- les petits avis parsemés deci-delà à propos de certains produits goûtés, qui paraissent honnêtes et où l'on n'est pas snob : on n'hésite pas à parler de conserves, de surgelés, ...
- une rubrique anti-gaspi : "que faire avec un reste de..." J'ai souvent quelques idées en la matière mais j'ai été intéressée par celle du numéro 2 sur les restes de soupes. J'ai tendance à congeler mais ce n'est pas forcément la meilleure solution quand c'est un petit reste. Par exemple, avec un reste de soupe de légumes, on peut faire une quiche, une purée, un flan de légumes... Des idées pas bêtes, à tester.

magazine de cuisine, recettes, j'ai faim magazine, cuisine facile, recettes rapides, foodista


- au global, on sent une envie d'expliquer, de faciliter la vie, d'aider concrètement en cuisine, de donner des clés, avec des lexiques, modes d'emploi, questions-réponses, décryptages : ainsi dans le numéro 2, on parle du sucres des bonbons "sans sucres", on raconte l'histoire de la clémentine, ...

magazine de cuisine, recettes, j'ai faim magazine, cuisine facile, recettes rapides, foodista

J'ai moins aimé :
- la masse de recettes autour d'un ingrédient, qui effraie un peu car on risque d'avoir du mal à choisir. D'après l'édito du numéro 2, cela a été compris et celui-ci semble un peu moins touffu.
- au global le sentiment, sans doute pas justifié, que le magazine est un peu trop orienté recettes alors qu'il y a en fait des tas d'autre rubriques : peut-être est-ce dû au fait que les articles qui marchent par ingrédient ou type de plat, sont assez longs ?
- des idées qui paraissent parfois un peu banales comme un grand dossier sur le chocolat...
- une esthétique en-deçà de Saveurs ou Régal. Mais le positionnement est différent... 

Conclusion : si je dois recommander un magazine à des patientes peu sûres d'elles en cuisine ou en quête de simplicité, je pense que je leur parlerai de "J'ai faim".

Et vous, vous l'avez lu ?

J'ai faim, tous les deux mois, 3,50 euros.

01/10/2012

Suis-je une foodista ? Ou une soirée aux Galeries Gourmandes

Il y a quelques jours, j'étais invitée en tant que blogueuse à découvrir les Galeries Gourmandes, un vaste espace, mélange de supermarché et d'épicerie fine, situé au sein du Palais des Congrès de la Porte Maillot. En fait, alors que pour beaucoup, c'était une découverte, moi, je les connaissais déjà un peu, ces Galeries Gourmandes, pour y être venue flâner lors de colloques aux étages supérieurs ou même exprès pour y chercher quelque rareté gourmande.

Il y a quelques jours également, une blogueuse, Mathilde Dewilde a sorti un livre intitulé "Foodista, traité pratique d'une gourmande accomplie" Ou elle narre de façon enjouée la vie d'une foodista qu'elle est jusqu'à la pointe des talons.

galeries gourmandes,palais des congres,paris,épicerie fine,foodista,diétététicienne gourmande

La coïncidence de ces deux événements m'a amenée à me poser la question (essentielle n'est-ce pas ?!) : suis-je une foodista ?

Certes, je suis une passionnée d'alimentation (je n'ai pas choisi ce métier par hasard...). Et je le suis depuis longtemps. Je me souviens d'avoir toujours aimé manger. Et je remercie mes parents d'avoir toujours consommé de bons produits. Puis j'ai aimé de plus en plus aller au restaurant, en famille ou avec des amis. Peu à peu, les années passant, j'ai pris conscience que j'étais souvent à l'affût de nouvelles adresses gourmandes, épiceries, chocolatiers, pâtissiers, ... ou restaurants. Je suis d'ailleurs devenue un conseillère fréquente pour mes proches en quête d'une bonne table.

Quand le guide du Fooding est né, je me suis réjouie car c'était tellement plus sympa et moderne que le guide Michelin dans la boite à gants des parents. Depuis qu'internet est là, je lis régulièrement des blogs de critiques culinaires ou de cuisine. Je lis aussi des magazines de cuisine, ma bibliothèque de livres de recettes et autres thématiques gustativo-alimentaires s'enrichit sans cesse, et j'ai pris peu à peu de plus en plus goût à cuisiner et à varier mon alimentation avec curiosité.

Je suis ravie quand je suis dans un quartier inhabituel et que cela me donne l'occasion de découvrir un nouveau lieu. Je suis aussi capable de faire un large détour pour tel gâteau ou produit rare et même de partir dans une autre ville pour un restaurant (par exemple Miyabi à Sens ou SaQuaNa à Honfleur...). Quand je pars dans une autre ville ou un autre pays, c'est rarement sans quelques bonnes adresses. Et on passe un temps non négligeable dans le sous-sol entièrement alimentaire  des "depatos" (grands magasins) japonais.

Je prends depuis quelques années des photos de ce que je mange, cela en fait depuis que j'ai décidé de réaliser pendant un an une série de "plaisirs gourmands quotidiens".

Et c'était quand j'avais pris conscience il y a quelques années de la place de l'alimentation dans ma vie que j'avais décidé d'avoir un travail en lien avec cette passion. Et je suis ravie de toutes les rencontres gourmandes que cela me permet.

Alos miss Mathilde, peut-être que je réponds un peu à votre définition de la foodista.

En même temps, je n'en suis pas si sûre :
- il est hors de question pour moi de payer un prix totalement délirant pour un repas ;
- je n'ai aucune intention de partir au fin fonds de la Scandinavie pour un restaurant censé être le meilleur du monde ;
- je n'aime d'ailleurs pas passer tout mon temps au restaurant, on mange tellement bien à la maison aussi ;
- ok je vais de temps en temps chez Gontran Cherrier mais c'est surtout parce qu'il est tout près de chez moi...
- je suis de plus en plus agacée par le buzz permanent qu'on trouve sur internet pour vanter de nouvelles adresses à la peinture à peine sèche fort vite remplacées par d'autres (mais j'avoue, j'y cède parfois quand cela tombe pile dans mes goûts...).

Sinon, j'ai bien aimé que Mathilde la foodista ne parle pas régime pour compenser sa gourmandise mais plutôt l'écoute de son corps qui dit naturellement s'il a envie de salade après des excès de pâtisserie.

Alors, si on peut considérer comme un comportement assez proche d'une foodista le fait d'aller exprès aux Galeries Gourmandes chercher du Broyé du Poitou (je l'ai fait !), je doute que cette catégorie de population un peu maniaque soit suffisante à assurer la pérennité commerciale du lieu...

Et sinon, qui peut s'y intéresser ?

- D'abord les congressistes, gourmands, provinciaux ou étrangers, qui, pour peu qu'ils aient connaissance de cette caverne d'Ali Baba alimentaire à quelque mètres sous leurs pieds, peuvent descendre jusqu'à elle faire quelques emplettes qui alourdiront leur valise et réjouiront leurs proches. Et je suggèrerai aux Galeries Gourmandes de leur concocter quelques petites fiches conseils multilingues mettant en avant des mini-parcours thématiques pour trouver facilement des produits originaux, pas forcément ceux des pseudo "grandes marques"... (cf des chocolats désastreux goûtés dans le gentil panier-cadeau offert ce soir-là).

- Les retardataires (c'est ouvert jusqu'à 21h00) ou les personnes peu organisées qui, par exemple travaillant à proximité (La Défense notamment), peuvent venir y faire les courses du dîner ou trouver matière à un cadeau de dernière minute s'ils sont invités. Ainsi, d'après Rose, avec qui j'ai plaisamment flâné ce soir-là, le rayon des breuvages alcoolisés semble plutôt bien pourvu (je ne dis surtout pas qu'elle est experte en la matière !). Celui des eaux minérales aussi d'ailleurs...

galeries gourmandes,palais des congres,paris,épicerie fine,foodista,diétététicienne gourmande


- Les habitants du voisinage (quartier plutôt bourgeois...), qui trouveront sans doute normal des prix quand même assez élevés.

galeries gourmandes,palais des congres,paris,épicerie fine,foodista,diétététicienne gourmande


- Les gastronomes des quartiers Nord et Ouest de Paris qui mettront volontiers le pied dans ce bâtiment pas vraiment chaleureux s'ils y trouvent, plus près de chez eux, le même éventail de produits qu'à la Grande Epicerie du Bon Marché ou au Lafayette Gourmet et même quelques raretés supplémentaires.

NB : la soirée aux Galeries Gourmandes a permis de découvrir quelques plaisants produits :

- des jus de fruits haut de gamme tout à fait savoureux Granny's secret ;

galeries gourmandes,palais des congres,paris,épicerie fine,foodista,diétététicienne gourmande


- des bagels "Authentic Bagel" à la composition 100% naturelle, plaisants à goûter en petite bouchée tartinée sur place mais je trouve poru ma part cela un peu bourratif quand il s'agit d'un bagel entier.

galeries gourmandes,palais des congres,paris,épicerie fine,foodista,diétététicienne gourmande

- une astucieuse base de mojito (ou autres cocktails), CocktailMe : on a tout dedans et il suffit de rajouter l'alcool.

galeries gourmandes,palais des congres,paris,épicerie fine,foodista,diétététicienne gourmande

Et vous, vous vous sentez l'âme d'une foodista ? Ou d'un(e) explorateur(trice) des Galeries Gourmandes ?

PS : merci Davy pour l'invitation à cette jolie soirée