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17/05/2017

Intuition pâtissière, expérimentation et vidage de placard

On dit souvent que la cuisine est affaire d'intuition et la pâtisserie affaire de précision. Certes mais quand on a dans sa banque de recettes quelques classiques de base, tel le gâteau au yaourt, on peut les décliner à l'intuition. Ou si on cherche une recette, qu'on en trouve plusieurs pas tout à fait à son goût, on peut en improviser une troisième en faisant confiance à son intuition des proportions acquise au fil des réalisations.

Ainsi, ayant participé à un utile challenge vide-placards proposé par Clotilde Dusoulier, j'ai fait récemment le point de ce qui figurait dans les miens : rien de très excessif, inutile ou périmé mais quand même des farines à ne pas trop faire tarder. Cela m'a donné le coup de pouce pour accélérer leur utilisation. Et notamment celle de la farine de châtaigne, qui est censée se conserver mal. 

Je décide donc de faire un gâteau moelleux à la farine de châtaignes. Je préfère assurer la réussite en cherchant une recette ad hoc. Je tombe sur une recette d'ardéchois de Pascale Weeks mais deux choses ne me conviennent pas : comme souvent dans ce type de recette, la quantité de farine de châtaignes est assez minime et j'avais envie de bien entamer mon stock ; il faut une grande quantité de crème de marrons et j'en ai une excellente que je n'ai pas envie d'utiliser en totalité ainsi. Je trouve aussi une recette de moelleux de "Chef Nini" entièrement à la farine de châtaigne, ce qu'elle a fait par erreur : son gâteau semble réussi mais j'ai craint qu'il soit un peu compact.

Alors, j'ai fait un mélange des deux recettes en tentant 2/3 de farine de châtaigne/1/3 de farine de blé, matière grasse, œufs et ajouté ma touche personnelle en remplaçant la moitié du sucre par du miel de châtaignier, ajouté deux cuillères de crème de marron quand même dans la pâte, mis du lait car je n'avais pas de crème. Cela peut paraître risqué car on part un peu dans l'inconnu mais j'avais envie de tenter. Et le résultat a été un gâteau absolument merveilleux, sans fausse modestie : très moelleux, parfumé, juste sucré comme il faut. J'ai essayé de le servir avec un peu de crème de marrons mais il se suffisait à lui-même.

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Récapitulatif, si mes souvenirs sont bons :

Ingrédients :

  • 3 œufs
  • 50 g de sucre roux
  • 40 g de miel de châtaignier
  • 8 cl de lait entier
  • 100 g de farine de châtaigne
  • 50 g de farine de blé
  • 2 c. à c. de levure chimique
  • 60 g de beurre demi sel fondu
  • 2 c. à s. de crème de marrons
  • 1 peu de beurre mou pour le moule

Séparer les jaunes et les blancs. Fouetter ensemble les jaunes et le sucre, ajouter le lait, ajouter les farines et la levure, mélanger, ajouter le beurre fondu et la crème de marrons. Battre les blancs en neige et les ajouter délicatement. Mettre au four préchauffé à 180° environ 30-35 minutes.

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Il n'est pas dans mes habitudes de publier des recettes mais ce gâteau a été vraiment très réussi donc autant en garder une trace et puis, peut-être cela peut-il vous inciter à vous donner un peu de liberté en pâtisserie.

Avec ce challenge, j'ai "liquidé" la farine de sarrasin qui me restait, et j'ai encore pas mal de farine de châtaigne, donc je vais continuer les expérimentations. Et aussi de la farine de pois chiche, qui fait merveille dans les pâtes à tarte salée, et aussi pour faire une pseudo-socca sans le goût du feu de bois malheureusement.

03/03/2016

Variations libres sur une recette de base, osons !

Beaucoup de mes patient(e)s ont assez peu d'expérience en cuisine. Mais parfois, pourtant, ils préfèrent ne pas suivre de recette. Je leur suggère de commencer quand même par cela, en en trouvant des simples et claires, pour prendre confiance en eux/elles pour peu à peu s'en détacher.

C'est en effet surtout quand on a acquis de techniques culinaires au travers de réalisations guidées qu'on peut s'en libérer et improviser ET que le résultat soit bon !

Une des recettes pour laquelle c'est le plus facile, c'est celle du gâteau au yaourt car la grande majorité d'entre nous l'a expérimentée dès l'enfance.

Ce fut mon cas et j'ai commencé bien sûr par la recette classique. Puis je l'ai oubliée pour faire plus original ou compliqué.

Quelques années plus tard, j'y suis revenue et j'ai commencé à y ajouter des fruits en morceaux.

Depuis un certain temps, je tente plein d'expériences pour varier les différents ingrédients, selon ce que j'ai sous la main, ou l'inspiration du moment, ou le goût recherché. Le gâteau au yaourt est devenu ma principale base en pâtisserie (avec les tartes), et une base complètement modulable.

Ainsi, je varie :

- les sucres : blanc, roux, rapadura, miel, sirop d'érable...

- les farines : de blé, maizena, part de farine de sarrasin, de seigle, de châtaigne...

- la matière grasse : beurre, huile d'olive, huile de coco...

- ajouts divers : fruits, fruits secs, fruits oléagineux, seuls ou à plusieurs.

- d'éventuelles épices : cannelle, vanille...

avec un résultat souvent délicieux, parfois étonnant.

Etant maintenant installée dans ma nouvelle "maison", avec un nouveau four que j'apprivoise peu à peu, je me suis remise aux pâtisseries, en général le dimanche.

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Ainsi dimanche dernier, j'ai fait un gâteau au yaourt avec 2/3 de farine de blé semi-complète et 1/3 de farine de sarrasin, sucré avec du sucre roux et du sirop d'érable, avec beurre et huile d'olive (c'est tout ce que j'avais) et des poires que j'avais fait revenir rapidement. J'ai diminué le sucre du fait de la présence des poires. Et j'ai "glacé" le dessus au sirop d'érable.

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Une déclinaison très réussie, avec le fondant et la douceur des poires très agréable et bien contrebalancés par le goût marqué du sarrasin. Mais des poires un peu trop inégalement réparties dans les tranches, certaines bien et régulièrement garnies, d'autres beaucoup moins...

Que sera la prochaine variation ? Aucune idée !

17/06/2015

Bac Sucré : jolie opération d'une rue très gourmande

Si vous êtes parisien(ne) et gourmand(e) peut-être avez-vous entendu parler de Bac Sucré, un événement lancé mardi, qui se déroule toute la semaine, avec animations variées. Il réunit un bon nombre d'acteurs sucrés de la très chic rue du Bac, dans le 7eme arrondissement parisien. Une rue devenue en quelques années un repaire de quantité de pâtissiers et chocolatiers.

Comme je le disais il y a quelques jours, c'est Florence Mazo Koenig, habitante historique du quartier, qui a eu l'idée de cette opération et qui, avec l'aide de quelques autres pros, a mobilisé de nombreux intervenants et la mairie d'arrondissement.

Mardi soir, j'étais invitée au lancement. J'accepte de plus en plus rarement ce genre d'invitations pour blogueurs mais, ayant suivi cela de loin depuis le début, connaissant les protagonistes, étant amatrice de quelques adresses de la rue, c'était difficile de refuser. Et cela venait à point pour prolonger ma semaine passée à dédramatiser le sucre !

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Je suis arrivée en fin d'après-midi et j'ai fait un tour de quelques lieux participant à l'opération (certaines boutiques présentaient par ailleurs leurs créations dans le square où se passait la soirée). Chez Jacques Genin, on pouvait déguster ses chocolats (dont un étonnant mais fameux chocolat aux câpres) et ses fabuleuses et irrésistibles pâtes de fruits (je ne suis pas très fan a priori mais cela n'a strictement rien à voir avec toutes celles que vous avez pu manger).

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Chez Chapon, le chocolatier Patrice Chapon m'a parlé de sa façon de travailler, depuis les fèves de cacao jusqu'aux tablettes. Il m'en a fait goûter plusieurs ainsi que son gâteau fondant renouvelé "Vendredi samedi dimanche"et ses diverses mousses au chocolat : en effet (j'avais déjà repéré cela dans sa vitrine), il est, semble-t-il, le seul à proposer plusieurs mousses au chocolat réalisées avec différents crus. On peut notamment en acheter dans un petit cornet à déguster dans la rue comme une glace. 

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Je suis aussi allée découvrir la boutique Quintessence, spécialisée dans les bougies parfumées où j'ai été très gentiment accueillie. Rien à voir avec le sucré a priori mais cette maison a pour habitude de créer des bougies avec des personnalités : elle en a créé une (à l'odeur délicieusement anisée) avec Sébastien Bras et elle faisait du coup découvrir les sirops de ce chef (j'ai goûté celui au thé).

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Il y aussi la Pâtisserie des Rêves, Dalloyau, Perre Marcolini, Angelina, Hugo & Victor .... 

Une chasse au trésor avec quelques questions gourmandes est prévue pour donner envie de franchir la porte des boutiques partenaires en quête de quelques indices (tiens, qui a inventé la crème Chantilly par exemple ?)

Retour au square ensuite où j'ai papoté avec moult blogueuses et gastronomes présents, avant le lancement officiel.

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Philippe Urraca, Jacques Genin (en blanc), Claire Damon, Patrice Chapon (derrière, veste noire), Philieppe Conticini

Tout le programme est sur le site Bac Sucré si cela vous dit.

 

13/06/2015

Non au "sans sucre" ou à l'excès de sucre, oui à la gourmandise !

Comme je le disais jeudi, je mange du sucre, j'ai toujours mangé du sucre et je n'ai ni problèmes de poids ni de santé, je suis en pleine forme. Et je suis loin d'être la seule dans ce cas. Alors pourquoi diaboliser le sucre ?

Ce n'est pas une tendance nouvelle mais j'ai l'impression qu'elle a pris de l'ampleur récemment avec plusieurs livres sur le sujet, des émissions de télé et radio, des articles... Le sucre cumule contre lui les partisans du "sans", les faiseurs de régime, les soucieux des risques d'obésité et de diabète.... Et pour le défendre, on trouve souvent...la Collective du Sucre. Pour ma part, je ne suis liée à personne !

Tous les enfants ou presque aiment la douceur du sucré. J'ai souvenir d'avoir toujours aimé les gâteaux mais de ne jamais m'en être gavée. Vers l'adolescence, j'ai arrêté définitivement de mettre du sucre dans les yaourts, thé, café, ce qui permet de mieux apprécier leur goût réel. J'ai toujours apprécié les desserts et le chocolat mais pas les goûts trop sucrés.

Nous cuisinons, nous achetons peu de produits industriels. Je fais des desserts, des gâteaux, vous le voyez sur ce blog. Quand je fais une salade de fruits ou une compote, je ne la sucre pas car le sucre de fruits mûrs suffit largement.

Comme je l'ai déjà dit, je suis contre les excès : trop de sucre ou pas du tout, mais pour une voie du milieu dans ce domaine aussi.

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Mais je ne suis pas forcément représentative. Beaucoup de personnes achètent quantité de plats industriels avec présence de sucre, mangent des dessert très sucrés, consomment des quantités de pâte à tartiner, boivent des sodas à longueur de journée, se réconfortent par la nourriture... la bonne réponse est-elle pour autant d'arrêter complètement comme l'a fait la journaliste de Elle, Danièle Gerkens ? Je n'en suis pas sûre. Arrêter peut aider à prendre du recul sur ses habitudes, ce que j'ai dit dans un entretien pour l'Express, mais cela dépend de son profil : il vaut mieux être relativement tranquille avec la nourriture car sinon, cela peut au contraire créer frustration et craquage.

Je préfère travailler selon les 4 C dont j'ai déjà parlé :

- Constater : observer sa façon de manger, et la place qu'occupe le sucre, éventuellement en tenant un carnet alimentaire : sucre brut dans le café, le thé..., desserts, gâteaux, biscuits, sodas, plats industriels...

- Comprendre pourquoi on mange ainsi : est-ce par habitude personnelle ou familiale, par goût de la saveur sucrée, pour compenser du stress, se réconforter quand ça ne va pas, ... Pour cette étape, on peut éventuellement faire une pause (pas forcément longue ou extrême) dans sa consommation de sucre pour repérer les moments où on en a vraiment envie, pour sortir de comportements machinaux, pour réaliser qu'on n'est pas "addict"... Mais ne surtout pas culpabiliser si on ne s'y tient pas à 100%.

- Changer : une fois qu'on a constaté la place du sucre et compris pourquoi elle est ainsi (étapes qui me paraissent préférables à un arrêt pur et dur), on peut agir sur les bons leviers : être davantage conscient de ce qu' l'on mange, diminuer sa consommation de plats industriels, varier les desserts en se déshabituant de trop de sucre, apprendre à accueillir ses émotions, trouver d'autres moyens de décompresser... (même Danièle Gerkens raconte que, lors d'un pic de stress pendant son année sans sucre, elle n'a pas pu résister à l'appel du chocolat...). Il n'y a pas de réponse unique, tout dépend de la place et du rôle du sucre pour chacun. 

Je trouve préférable d'acheter des produits bruts et de cuisiner mais ce n'est toujours possible pour tout, tout le temps. Alors, si on achète des produits industriels, on peut jeter un coup d’œil aux étiquettes si c'est un produit dont on n'a pas l'habitude, avec quelques règles simples : ne pas acheter par exemple de biscuits dont le premier ingrédient serait le sucre, laisser de côté des produits où le sucre n'a aucune raison de se trouver (plat, salade...), éviter tous les sucres qui ont des noms barbares (sirop de glucose-fructose...) et rester que ce qu'on connait.

Pour certains, une part d'éducation alimentaire serait nécessaire pour donner quelques repères. Je me souviens par exemple d'une personne qui appelait yaourt toute crème dessert : ce n'est pas exactement la même composition... Et comprendre que le mieux, c'est de cuisiner pour savoir ce qu'on consomme.

D'ailleurs, lors de l'émission Service Public sur le sujet, j'avais écrit ce tweet : "On mélange diabolisation du sucre et alimentation industrielle. La réponse n'est pas la privation mais de CUISINER du brut". Et Danièle Gerkens avait eu la gentillesse de répondre : "Merci de résumer si bien ce que j'ai mis 400 pages à expliquer : produits frais de saison + cuisine maison" ! Finalement, on est à peu près d'accord, mais il lui fallait peut-être une année sans sucre pour en arriver là (et faire un livre qui cartonne...).

- Consolider : une fois qu'on a changé ses habitudes, on vérifie peu à peu qu'elles sont bien installées et adaptées à différents contextes : vacances, sorties, moments de stress, environnements variés...

 

En résumé :

mangeons de tout, laissons une place pour les douceurs, et si elles occupent trop de place, il est d'abord important de comprendre pourquoi. C'est ce qui permettra un changement durable.

27/02/2014

Oh la fine et délicieuse pâtisserie de Keiko Nagae !

Récemment une patiente me parlait d'une expérience de gâteau : voulant "faire attention", elle avait enlevé la moitié du sucre et la quasi-totalité des matières grasses dans sa préparation. Résultat : immangeable ! Car, si en effet, certaines recettes semblent ne pas avoir évolué depuis Alexandre Dumas et contenir des proportions astronomiques de sucre et de beurre, leur donner un nouvel équilibre, plus adapté à notre goût et notre mode de vie, ne s'improvise pas ! Mais certains y excellent, c'est le cas de Keiko Nagae.

J'avais eu la chance de faire la connaissance de Keiko lors de mon passionnant séjour à Cucugnan puis le plaisir de la croiser par hasard lors de festivités à la Pascade, car, avec son CV égrenant les grandes tables (Troisgros, Gagnaire...), elle connait, je crois, le Tout Paris de la gastronomie contemporaine. Elle est aujourd'hui consultante indépendante en pâtisserie.

La semaine dernière, elle proposait un atelier-démonstration à la Maison de la Culture du Japon, sur le thème de la "pâtisserie bonne pour la santé". Pas de quoi me faire sauter en l'air, un tel intitulé, a priori mais, connaissant son talent, sûrement des choses à apprendre, et j'avais envie de la voir travailler. Je m'inscris donc* et bloque le créneau, ce sera une parenthèse au cours d'une journée de consultations.

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Elle avait prévu un gros programme pour un atelier censé durer environ 1h (en fait 1h30), soit quatre préparations, donc le rythme a été plutôt soutenu. J'ai beaucoup apprécié ses explications claires et précises, sa bonne humeur, sa disponibilité pour répondre à toutes les questions sans perdre de vue l'avancement des différentes préparations. Elle nous a par exemple expliqué comment réussir parfaitement la meringue ou la dresser joliment. Plus facile en apparence que lorsqu'on s'y met, certaines ont testé...

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Elle a fait des tartes au yuzu meringuée (sauf la pâte sablée, déjà prête),  des tuiles au sésame, des biscuits au sésame à la vapeur, des ganaches au chocolat enrobées de sésame noir. Après en avoir percé tous les secrets (enfin, on verra quand on les refera...), nous nous sommes régalés à déguster ces mini-douceurs joliment parfumées. Le côté santé, c'est que souvent elle a diminué le sucre et le gras au profit du goût, elle a utilisé des ingrédients intéressants comme le sésame ou les agrumes, elle a fait un biscuit vapeur à la farine de riz, adapté aux personnes intolérantes au gluten.

Elle nous a aussi fait découvrir/goûter les merveilleux agrumes Bachès qu'elle utilise : kumquat, sudachi, mini-mandarine, yuzu...

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Parmi les jolies idées que je retiens :

- parfumer la meringue, là c'était avec du jus de citron (on peut le faire avec tout liquide à condition qu'il n'y ait pas du tout de gras), ce qui donne un délicieux résultat (goûté avant dressage),

- garnir d'une petite touche de confiture/marmelade l'intérieur du biscuit au sésame avec une poche à douille, après cuisson.

- garder l'appareil à tuile nature et le congeler, pour varier ensuite les préparations : sésame, amande... 

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Biscuit vapeur au sésame, tuile aux deux sésames, tartelette à la crème de yuzu meringuée

 *Atelier d'1h00-1h30, 40 euros.

26/02/2014

Et si on privilégiait parfois les desserts au restaurant...

En France, on a la tradition du repas entrée-plat-dessert (voire même avec le fromage). Puis de plus en plus, on mange entrée-plat ou plat-dessert, à la fois pour des raisons de temps (le midi), de budget et d'appétit. Pour ma part, je préfère des restaurants où il n'y a pas de formule unique imposée et selon ma faim et mon envie, je prends une entrée-un plat, un plat-un demi-dessert, une entrée-un dessert, deux entrées-un dessert, seulement un plat, ... Particulièrement quand je sais les desserts fameux, je fais en sorte de préserver une part de mon appétit pour en profiter.

Cette fois, nous voilà revenus pour déjeuner chez Neva Cuisine (une invitation de Monsieur, un de ses restaurants préférés). J'ai bien faim et comme cela arrive souvent dans beaucoup de restaurants, les entrées me font davantage envie que les plats. Et côté desserts, toujours merveilleusement réalisés par le fort talentueux Yannick Tranchant, il y a l'embarras du choix. Je décide donc de tenter une construction inédite, une entrée et deux desserts car ici, tout est possible !

L'entrée est savoureuse et raisonnablement copieuse, des Saint Jacques crues et cuites à la poudre de clémentines, un accord très réussi.

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Puis arrive la tarte au chocolat, plus précisément "Tarte au chocolat "Sura, île de Java" aux notes exotiques, sorbet noix de coco et fruit de la passion" très originale car servie en deux étages : sorbet sur un fond cacaoté sur le couvercle et à l'intérieur, un cercle de chocolat sous lequel se cache la tarte à probablement parler fond et ganache, sensation ultra-chocolatée  

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Deuxième dessert qui me ravit encore davantage, dont l'intitulé purement descriptif "Pommes, gingembre cru et cuit, tube croustillant vanille-caramel" ne décrit pas, loin de là, la merveille gourmande qu'il est, avec de la pomme crue et compotée, du croustillant, le piquant sans excès du gingembre, de la glace, de l'onctueux caramel bien caché... Grand bonheur gustatif !

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Bon, clairement, j'ai un peu trop mangé au final mais je me suis régalée et j'ai mangé exactement ce dont j'avais envie.

Et vous, quelle liberté prenez-vous au restaurant ? Vous arrive-t-il de privilégier carrément les desserts ?

Neva Cuisine, 2 rue de Berne, Paris 8ème, 01 45 22 18 91 

24/02/2014

Un goûter presque comme dans un palace...

La gourmandise sucrée a de multiples visages... Je vais en décliner quelques-uns cette semaine.

Un vendredi récent, j'étais exceptionnellement libre dans l'après-midi et Monsieur aussi, l'idée de faire un goûter gourmand à deux a germé. On aurait pu découvrir les fastes d'un autre palace après ceux du Prince de Galles mais il vaut sans doute mieux, à tous points de vue, que cela reste un plaisir un peu rare... On aurait pu savourer un wagashi chez Toraya mais j'avais envie d'autre chose. Finalement, j'ai songé qu'il serait plus agréable de goûter chez moi mais pour une fois pas avec du fait maison !
J'ai pensé alors à Des Gâteaux et du Pain, belle boutique découverte il y a quelques années boulevard Pasteur. J'apprécie beaucoup leurs pains, notamment la focaccia, le pumpernickel mais je n'avais pas eu l'opportunité de goûter leurs pâtisseries : en fait, j'achète rarement des gâteaux de pâtissier. Désormais, le fait qu'ils soient installés rue du Bac les rend plus rapidement accessibles.

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M'y voilà. La boutique est un peu trop luxueuse et l'accueil un peu trop guindé (mais sérieux et attentionné) à mon goût, ce ne sont QUE "des gâteaux et du pain" ! Je choisis une tarte au citron ("Absolu Citron") et une tarte à l'orange ("Absolu Orange") et, histoire de faire palace, un cake et un pain d'épices (ce dernier ayant été fort vanté par Bec Sucré Parigot). Emballage un peu impressionnant (et encombrant) des cakes.

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Une fois rentrée, je prépare les tartes par moitié pour que chacun goûte les deux et un peu de cake et de pain d'épices pour varier les plaisirs, tout cela accompagné d'un bon thé vert Tamayura (c'est l'avantage d'être chez soi, il y a peu de lieux qui proposent un aussi bon thé...).

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Les deux tartes sont délicieuses, avec une pâte croquante et une crème onctueuse et parfumée (une originalité de celle au citron : un peu de meringue cachée au fond de la tarte plutôt que dessus, qui adoucit l'acidité du citron). La tarte orange apparaît toute douce en regard. On se régale, on goûte un peu de cake (classique, riche en fruits, délicieux) et de pain d'épices (très moelleux et parfumé, un peu trop sucré à mon goût) mais aucun problème à garder les tranches restantes pour d'autres moments gourmands. Et le dîner sera fort léger (rappel : on écoute son corps, on ne se force pas à manger si on n'a pas faim !)

Et vous, vous arrive-t-il d'acheter des gâteaux chez un bon pâtissier pour faire un goûter chic ?

29/03/2013

Grand ménage de congélo - épisode 2 : Pascale Weeks m'inspire !

Samedi dernier, comme je vous l'ai dit, j'étais au Salon du Livre. Et, après avoir goûté les merveilleux cookies et gâteau au citron que Pascale Weeks avait préparés pour accompagner sa dédicace, je n'ai pu résister à l'envie d'acheter son livre pour pouvoir réaliser ces recettes et bien d'autres fort appétissantes.

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Puis, en feuilletant le livre, je tombe sur une recette de crumble aux fruits rouges. Cela fait tilt dans ma tête car je sais que j'ai un reste de fruits rouges au congélateur ainsi que des framboises. Allons-y, lançons-nous sans attendre ! La recette semble classique (crumble composé de farine, poudre d'amandes, sucre roux, beurre 1/2 sel) et je fais confiance à Pascale pour proposer une recette qui marche !

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Je dispose des fruits rouges sucrés dans des petits plats, la pâte à crumble dessus et au four ! Une petite demi-heure après, le crumble est prêt à déguster.

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Résultat : un délicieux crumble crousti-moelleux et bien acidulé. Et le congélateur qui se vide...

Cookies, muffins & Co, de Pascale Weeks, éditions First

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08/03/2013

Rencontre avec Lucie, gourmande BCBT

P1070330.JPGAujourd'hui, 8 mars, c'est la Journée Internationale des Droits des Femmes. Et cela inclut le droit d'être bien dans son corps quelle que soit sa silhouette. Le droit de ne pas se conformer aux diktats de la minceur et d'aimer manger sans se priver. C'est ainsi que j'ai conçu cette rubrique des Gourmandes "Bien dans leur Corps, Bien dans Leur Tête". Aujourd'hui, c'est une rencontre avec Lucie.

Lucie est une toute jeune femme qui a plusieurs casquettes. Journaliste freelance, elle écrit pour plusieurs supports et anime l'excellent blog orienté alimentation du site Slate.fr, "Quand l'appétit va". Elle a aussi créé avec une amie un site gourmand et rigolo, la Super Supérette, où elles s'amusent à cuisiner des déclinaisons maison de produits emblématiques du commerce, le plus souvent sucrés.

On a d'abord fait connaissance virtuellement via twitter, il lui est arrivé de me demander mon avis de diététicienne pour des articles, puis nous nous sommes rencontrées au hasard d'événements gourmets. Tout cela a constitué un faisceau de présomptions pour imaginer qu'elle avait le profil d'une gourmande BCBT (Bien dans son Corps, Bien dans sa Tête). Interview !

Ta définition de la gourmandise
La gourmandise, c'est se faire plaisir en mangeant, si possible avec d'autres, de bonnes choses faites par soi ou les autres.

Ta gourmandise favorite
Les confitures ! Faites maison ou très bonnes. J'en consomme des quantités ! Et aussi la tarte Tatin et le reblochon.

Ta dernière découverte gourmande
La véritable mozzarella à l'Epicerie Musicale, avec un goût et une texture incroyables !

Le plat / l’aliment que tu ne parviens absolument pas à aimer

Le seul, c'est les huitres, vraiment pas !

Tu pars sur une île déserte, l’aliment que tu emportes absolument ?

Des pâtes ! Je fais du feu avec des silex et je prends de l'eau de mer pour les cuire : elle est déjà salée ! Ou alors des biscuits super énergétiques : la priorité, c'est de survivre !

Que consommes-tu sans modération ?
En hiver, les soupes. Et en toute saison, l'eau, le thé, le café. Et les très bonnes viennoiseries, des brioches maison par exemple.

D’où vient ton tempérament gourmand ?
J'ai toujours été gourmande. Et c'est de famille. Mes parents aiment bien manger, mon père adore cuisiner et le fait très bien, mes grands-mères cuisinent. Donc, je m'y suis mise enfant, en faisant d'abord des gâteaux le mercredi, et aussi avec mes. grands-mères. L'une d'elles fait notamment des bugnes merveilleuses

Ta gourmandise inavouable ?
Je n'en ai pas vraiment. Bon, il m'arrive de manger des biscuits industriels mais cela n'a rien d'inavouable...

La cuisine, c’est quoi pour toi ?
C'est prendre un moment pour fabriquer quelque chose de ses mains pour soi et les autres et faire plaisir. C'est aussi un moment de détente qui peut parfois 2me calmer si je suis énervée. Mais je n'ai pas trop envie de passer 4 heures en cuisine non plus !

Dans tes placards (et ton frigo), il y a toujours… ?
Des oeufs, de la farine, du sucre : de quoi pouvoir faire de la patisserie si l'envie m'en prend. Et aussi de la tapenade, du beurre, des lardons, des pâtes, des légumes basiques, du bon pain, de quoi improviser un apéro, ...

Ta madeleine de Proust, le goût que tu n’arrives pas à retrouver ?
Ce sont plutôt des goûts liés aux voyages, par exemple des empanadas chiliennes ou des rouleaux à la cannelle norvégiens, que je n'arrive ni à reproduire ni à retrouver identiques ici... Question vraiment de goût ou de contexte ?

Ta recette super-express et super-bonne ?
Les brioches maison dont je parlais. On les prépare le soir avec 20cl de lait, un sachet de levure de boulanger, 50g de beurre fondu, 350g de farine, 50g de sucre. On petrit la pâte (avec tous les ingrédients), on la fait lever dans un saladier 30 minutes, on forme des boules sur une plaque de four et on fait à nouveau lever au moins 30 minutes, on les fait gonfler dans le four laa 100 (facultatif) puis on fait les fait cuire 20 mn environ à 180 jusqu'à ce qu'elles dorent. Le lendemain matin, on les passe 2 mn dans le four et on se régale !

L’effort que tu fais pour ta ligne ?
Le seul : quand j'ai fait un repas excessif, simplement faire un repas léger ensuite : ça se fait naturellement.

C’est quoi les régimes pour toi ?
C'est une alimentation ennuyeuse, avec des obligations, des restrictions. Je n'en ai jamais fait mais je vois des amies qui en font : cela pourrit un peu la vie et ce n'est pas utile sur le long terme.

Ta meilleure façon de bouger ?
Je fais un peu de sport et ça me fait du bien : un peu de gym suédoise, de course, de natation. Ça, c'est plutôt pour Paris, sinon, j'adore la randonnée, le ski, le VTT.

Une astuce gourmande pour embellir le quotidien ?
D'abord se prévoir un petit déjeuner gourmand, c'est vraiment important pour embellir la journée.
Ensuite, penser à tous les petits ajouts qui vont embellir les plats, les salades : du gomasio, du
sésame grillé, des amandes, ...

Merci Lucie pour ce joli partage et je vous recommande vivement d'aller visiter les allées de la Super Superette !

18/12/2012

Stop à la diabolisation du sucre ! (et balade en terre sucrée au SugarNweb)

Dimanche dernier, écoutant en différé la dernière émission de Francois-Régis Gaudry "On va déguster" avec le "pape" de la cuisine minceur, Michel Guérard, comme invité principal, j'ai noté que ce dernier parlait (je l'avais déjà entendu sur ce sujet) d'un Paris-Brest "light". Quelle tristesse ! Je préfère que l'on s'offre de temps en temps un vrai bon Paris-Brest avec une crème non allégée que de se tourner vers des ersatz de pâtisseries... Et j'ai été attristée et agacée d'entendre le maître des lieux, sans doute pour se mettre au diapason de l'invité, parler de "ces deux démons que sont le gras et le sucre". Faut-il rappeler que ces deux éléments, notre corps en a besoin, notre tête et nos papilles s'en réjouissent, ils ne nuisent en rien à notre santé si on les consomme sans excès au sein d'une alimentation variée.

Pour ne pas être dans l'excès, en pâtisserie ou dans les desserts, on peut souvent réduire la quantité de sucre prévue dans une recette, en fonction de son goût, on peut se déshabituer de la saveur sucrée si on se rend compte qu'on en a besoin trop souvent ou en trop grande quantité, on peut varier les types d'ingrédients sucrants pour ne pas se limiter au sucre blanc raffiné. Mais cela ne veut pas dire oublier les plaisirs sucrés !

Ces plaisirs étaient justement célébrés de facon très sympathique mardi dernier lors de la première édition du SugarNweb, une déclinaison parisienne et sucrée du Salon du blog culinaire de Soissons, organisée par 750g et CookNweb à destination des blogueurs. Ce n'est pas un hasard si la Collective du Sucre parraine un tel événement, c'est justement pour tenter de redresser une image assez dégradée.

Cela se passait dans un lieu très sympa, genre bazar bohème, le Comptoir Général.

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Cela a été l'occasion de dégustations en aveugle organisées par Louise, l'exploratrice de saveurs sucrées, d'ateliers pâtisserie et desserts, de démos par les marques sponsors de l'événement. Notamment Bonne Maman qui mettait en avant et faisait reproduire les recettes aux bons ingrédients réellement utilisées pour réaliser ses produits, ce que ne pourraient certainement pas faire toutes les marques... Il y avait aussi des tests d'arômes avec la sympathique petite société d'épices Ethic Valley, des dégustations du Palais des Thés, ... Et, n'étant pas sectaires, les organisateurs avaient prévu un buffet déjeuner salé tout à fait correct !

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Et surtout pour moi qui n'avais pu libérer que 2 heures à l'heure du déjeuner et une partie de la soirée, l'occasion était belle de revoir des personnes gourmandes que j'avais déjà croisé ou d'en rencontrer certaines que je ne connaissais que par internet interposé : Annika PanikaCamilleCarine, Chef Damien, DorianEva, JuliaLouise, Lucie et son acolyteMamina, Marie, Marion, Pascale, Rose, Virginie.

Philippe Conticini était le parrain de l'opération et, quand il est arrivé, il a vite eu une foule de foodigroupies autour de lui. J'ai quand même pu lui glisser un mot de mon enthousiasme sur le mélange sésame noir-praliné et lui m'a dit avoir été touché par le billet que je lui avais consacré, ce qui était vraiment gentil. Le soir, il y avait ateliers cupcakes et choux avec les adorables Dorian et Pascale (qui m'a presque réconciliée avec ces cupcakes tant honnis !) mais je me suis contentée de manger sans créer (paresseuse !) en ayant auparavant débuté par du salé avec la dégustation de 3 Fourmes d'Ambert de forces différentes.

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Bref, de chouettes moments, merci beaucoup aux organisateurs et merci aux sponsors car on repartait avec un sac cadeau pas du tout ridicule...

Si vous êtes "allergique" au sucré, sachez que le prochain rassemblement, ce sera un AperoNweb, prévu le samedi 1er juin 2013.