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19/06/2010

Cojean : j'aime / j'aime pas

Cojean fait partie des principaux acteurs qui ont totalement renouvelé l'image de la restauration rapide à Paris en quelques années. Depuis leurs débuts en 2001, ils ont été beaucoup copiés mais selon moi jamais égalés. J'ai connu le tout premier Cojean à la Madeleine peu après l'ouverture (le décor clean, les herbes en vitrine et les jus originaux m'avaient attirée). Depuis, ils ont beaucoup grandi mais sans se renier. J'y vais beaucoup moins souvent que quand j'étais salariée car je privilégie aujourd'hui des repas maison quand c'est possible mais j'y retourne de temps en temps.

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Les herbes en vitrine sont là pour la déco, on ne les utilise plus pour fabriquer le jus d'herbes

J'aime :
- avant tout la qualité des produits : c'est très bon au goût, plein de saveurs, frais, 
- l'originalité des recettes, et le renouvellement fréquent, à côté du maintien de leurs classiques,
- une offre très large et variée adaptée à tous les appétits,
- le fait de suivre grosso modo le rythme des saisons,
- le service presque toujours souriant, disponible, efficace, avec des serveurs en nombre suffisant, ce qui fait qu'on attend assez peu même aux heures de pointe,
- le fait que Cojean malgré les demandes de certains clients, se refuse absolument à afficher les calories de ses plats (je l'ai lu dans leur newsletter) : en effet, cela n'aurait aucun sens, on a tous des besoins différents, l'important est de manger varié, à sa faim et de se faire plaisir. Cela conduirait les obsédées de la ligne à comparer les calories des plats plutôt que de choisir selon leur envie,
- le fait qu'il n'y a pas de formules imposées. Si on en a envie, on prend juste un plat ou 2 desserts, ... Dans de nombreux endroits, les formules nous font souvent dépenser autant d'argent, manger plus et pas forcément ce dont on aurait le plus envie, prendre une boisson dont on n'a pas besoin, 
- les plats chauds apportés à la place, donc qui n'ont pas le temps de refroidir pendant qu'on paie, qu'on s'installe, ...
- une innovation récente : certaines salades servies en petite taille, ce qui permet d'en goûter deux différentes dans le même repas.

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Un large choix de salades originales

J'aime pas :
- évidemment, le prix, c'est franchement pas donné mais c'est le prix de la qualité et de la fraîcheur,
- l'incohérence consistant à proposer du fromage blanc 0% quand on prêche la gourmandise et qu'il est par ailleurs proposé avec un coulis très sucré,
- certains produits pas tout à fait à la hauteur, cf mon test sandwich,
- bien sûr, comme dans la plupart de ces lieux de restauration rapide, le fait de manger dans des récipients en plastique qui enlèvent une partie du plaisir des yeux et du toucher.

Pour moi, un bilan globalement positif. Et vous, allez-vous parfois chez Cojean ? Et si vous fréquentez des lieux de restauration rapide, quels sont vos critères de choix ?

18/06/2010

Raretés chocolatées chez Chocolatitudes (plaisir gourmand du 17 juin)

Jeudi soir, participation à une conférence-dégustation chez Chocolatitudes. Connaissez-vous cette boutique gourmande de la rue Daguerre, qui regorge de trésors et fantaisies chocolatés, réunis par Laurence la passionnée ? En guise d'apéritif, un peu de chocolat chaud au lait d'amande et à la cannelle. Velouté et savoureux. P1010863.JPGPuis c'était une conférence sur la culture, les espèces, l'histoire du cacao, instructive et prétexte a la dégustation de multiples raretés. Parmi elles, j'ai particulièrement apprécié de goûter des étonnants grains de maïs enrobés de chocolat et pimentés (Moctezuma, voir photo), du rare chocolat Chuao aux arômes de noisette grillée de la marque Pralus, des éclats de fèves de cacao enrobés de chocolat d'Equateur.P1010864.JPG

M'ont intéressée aussi, plutôt au titre de curiosités, du chocolat rugueux au piment venant de Catalogne ; un étrange jus de cupuaçu, arbre national du Brésil ; du chocolat d'Equateur à 95% bien amer ; un chocolat parfumé à l'Ishpink, une épice amazonienne qui semble avoir une certaine proximité avec l'arôme d'une célèbre boisson au cola.

Une soirée qui nous a transportés au coeur des plantations et de la diversité des goûts du chocolat et fait faire de multiples découvertes. Merci Laurence !

Chocolatitudes, 57 rue Daguerrre, Paris 14eme, propose régulièrement des ateliers et conférences autour du chocolat.

Raretés chocolatées chez Chocolatitudes (plaisir gourmand du 17 juin)

Jeudi soir, participation à une conférence-dégustation chez Chocolatitudes. Connaissez-vous cette boutique gourmande de la rue Daguerre, qui regorge de trésors et fantaisies chocolatés, réunis par Laurence la passionnée ? En guise d'apéritif, un peu de chocolat chaud au lait d'amande et à la cannelle. Velouté et savoureux. P1010863.JPGPuis c'était une conférence sur la culture, les espèces, l'histoire du cacao, instructive et prétexte a la dégustation de multiples raretés. Parmi elles, j'ai particulièrement apprécié de goûter des étonnants grains de maïs enrobés de chocolat et pimentés (Moctezuma, voir photo), du rare chocolat Chuao aux arômes de noisette grillée de la marque Pralus, des éclats de fèves de cacao enrobés de chocolat d'Equateur.P1010864.JPG

M'ont intéressée aussi, plutôt au titre de curiosités, du chocolat rugueux au piment venant de Catalogne ; un étrange jus de cupuaçu, arbre national du Brésil ; du chocolat d'Equateur à 95% bien amer ; un chocolat parfumé à l'Ishpink, une épice amazonienne qui semble avoir une certaine proximité avec l'arôme d'une célèbre boisson au cola.

Une soirée qui nous a transportés au coeur des plantations et de la diversité des goûts du chocolat et fait faire de multiples découvertes. Merci Laurence !

Chocolatitudes, 57 rue Daguerrre, Paris 14eme, propose régulièrement des ateliers et conférences autour du chocolat.

13/06/2010

Garder une place pour le dessert (plaisir gourmand du 12 juin)

Très souvent, je suis amenée à travailler avec mes patient(e)s sur le rassasiement, le fait de sortir de table sans avoir trop mangé. C'est une notion qu'ils/elles appréhendent peu à peu : au début, assez souvent, on se rend compte qu'on n'a plus faim après le plat principal. Que fait-on alors ? Soit on continue, et on dépasse son rassasiement, ce qui progressivement peut entraîner une prise de poids. Soit on s'arrête mais cela crée une petite frustration chez  les amateurs/trices de sucré. En fait, au fur et à mesure que l'on affine son écoute de ses sensations alimentaires, on (re)devient capable de sentir le moment où il faut arrêter le plat pour garder une place pour le dessert.

De même, quand on se retrouve dans un restaurant dont on souhaite apprécier les desserts, il est préférable d'anticiper et de choisir un plat permettant de garder une faim sufffisante pour ce dessert. Non seulement, c'est pour ne pas trop manger mais aussi pour être en mesure de l'apprécier vraiment gustativement.

Ainsi, samedi midi, on s'est retrouvés par hasard dans le 17eme et on est tombés sur la rue d'Armaillé. On connaissait là le très bon restaurant Caïus et son annexe le Zinc Caïus. C'est un tout petit restaurant où l'on mange sur des tables hautes. Mon oeil a été attiré sur la carte par un "Pain perdu à la glace caramel-noisette maison". J'adore tout ce qui est à base de noisette : la glace, le Paris-Brest, le chocolat gianduja, ... et j'ai donc eu bien envie de goûter ce dessert. Du coup, je me limite à une entrée avant, pour garder une bonne dose d'appétit car ce sera sûrement un dessert assez nourrissant. C'est de plus en plus souvent possible au restaurant d'avoir cette souplesse et, en tout cas, il ne faut pas hésiter à demander.

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En entrée, j'opte pour un "fondant d'avocat, chair de tourteau, gaspacho acidulé" tout à fait savoureux, l'acidulé du gaspacho répondant avec vivacité au doux avocat et aux notes marines du tourteau. C'est une entrée raisonnablement copieuse.

Quand mon dessert arrive, j'ai donc encore un peu faim et je me régale de cet accord entre un pain perdu un peu (trop ?) ferme et une glace onctueuse et absolument délicieuse. Je sors de table rassasiée quantitativement et gustativement, l'idéal !

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NB : certains s'émeuvront peut-être que ce repas ne paraisse pas vraiment équilibré ! Je rappelle que l'équlibre nutritionnel ne se fait pas sur un repas ni même sur la journée mais sur beaucoup plus longtemps.

Zinc Caïus, 11 rue d'Armaillé, Paris 17eme, 01 44 09 05 10

NB : afin de vous encourager à prendre plaisir à manger le plus souvent possible, clé d'une relation sereine à la nourriture, je vous donne chaque jour un plaisir gourmand personnel. N'hésitez pas à poster un commentaire, donner vos propres plaisirs gourmands, faire une suggestion. 

01/06/2010

Variations sur les aliments bretons (plaisirs gourmands des 29-30-31 mai)

Il est toujours étonnant de voir comment la cuisine peut transfigurer un aliment et le présenter sous des saveurs variées.
Un mois de mai inhabituellement riche en voyages et nous voilà cette fois du côté de St Malo et Cancale pour savourer quelques délices de la mer et autres. Nous avons ainsi eu l'occasion de goûter de délicieuses huîtres de quatre façons :

- au naturel, très iodée et douce à la fois, c'est toute la mer qu'on déguste.

- fumée à la cannelle et à la badiane, surprenante et délicate, au délicieux restaurant Tanpopo de St Malo.

- entourée d'une gelée et purée de pomme, sucrée et fondante, une merveille de la Table Breizh Café de Cancale.

- frite, étonnante et croustillante, une pratique japonaise inhabituelle ici, à cette même Table.

Ces très différentes saveurs autour de l'huître montrent à quel point les cuisiniers peuvent créer des mets différents avec un même ingrédient. De la même façon, avec probablement un peu moins d'imagination, nous pouvons varier les préparations d'un aliment. C'est un moyen de multiplier les plaisirs gustatifs, d'éviter la lassitude, de réussir à faire manger un aliment à ceux qui y sont réfractaires.
Basez-vous sur les aliments de saison, écoutez votre inspiration et vos repas seront variés et appétissants.

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D'autres variations nous ont charmés, autour du sarrasin. La Bretagne est le pays du sarrasin (anciennement appelé blé noir) et on découvre aujourd'hui ses vertus santé dans la ronde incessante des aliments qu'il faudrait absolument adopter. On ne se posait pas ces questions auparavant et on utilisait du sarrasin parce qu'on n'avait pas vraiment le choix.
Donc, j'ai savouré le sarrasin au travers de deux crêpes toutes simples, salée et sucrée (plus rare mais ne pas hésiter à le demander) :
- au beurre aux algues, un mélange terre et mer savoureux,
- au miel de sarrasin, riche en arômes : douceur et amertume se mêlent avec gourmandise.

Mais la Bretagne n'est pas le seul endroit où on utilise le sarrasin et un chef japonais installé en terre cancalaise est bien heureux d'en utiliser pour fabriquer ses traditionnelles soba à la main (80% de farine de sarrasin, 20% de farine de blé), qui sont ainsi bien fermes.

Toujours curieuse, j'ai aussi acquis du sarrasin décortiqué que je vais cuisiner comme du riz (à faire revenir d'abord dans un peu de matière grasse pour préserver sa texture). Je pense qu'on peut ensuite l'utiliser avec des herbes, des dés de légumes ou en accompagnement. Je vais l'utiliser sans tarder (n'avez-vous pas souvenir de produits que vous achetez en voyage sous le coup d'une fabuleuse émotion gustative  et qui végètent sans fin au fond d'un placard ?!).

Dans la région, il faut bien sûr se régaler d'huîtres et crêpes mais, si vous êtes curieux(se), amateur de cuisine japonaise raffinée ou simplement fin gourmet, je vous recommande donc deux adresses :
- Tanpopo à St Malo, une cuisine japonaise soucieuse d'exploiter les produits locaux avec créativité.
- La Table Breizh Cafe, récemment ouvert à Cancale, avec un excellent chef qui, après des années de cuisine francaise en France et au Japon, met son expérience au service d'une cuisine d'inspiration japonaise mais surtout subtile et délicieuse dans un très beau décor à la sobriété toute nipponne.

26/05/2010

Adaptons ce qu'on mange au temps disponible (Fondant baulois : plaisir gourmand du 25 mai)

comptoir_baulois.jpgIl arrive à de nombreuses personnes qui travaillent d'avoir peu de temps pour manger le midi. Mardi, entre une consultation qui se termine vers 13h15 et une réunion à l'autre bout de Paris à 14h, je savais que j'aurais un  temps très restreint pour déjeuner. J'aurais pu préparer un sandwich comme je le fais souvent dans ce genre de circonstances. Mais il y a des jours comme ça où l'on n'a pas vraiment envie/où l'on ne peut pas anticiper.
En fait, je n'avais pas très faim. J'ai mangé deux crackers que j'ai au cabinet et finalement j'ai tenu sans problème jusqu'à la fin de ma réunion. Au retour, vers 16h30, j'avais un petit moment libre et davantage faim. Plutôt l'heure d'un goûter que d'un déjeuner. J'avais noté un lieu gourmand pas très loin : le Comptoir baulois. Sa spécialité est un fameux gâteau, le fondant baulois, originaire de La Baule. Ils proposent un thé gourmand, l'occasion de goûter plusieurs mini-portions : fondant nantais (au rhum et aux amandes), cake aux fruits confits, fondant baulois. Tout était savoureux. J'ai particulièrement apprécié le fondant baulois, à la texture étonnante, délicieusement fondante, comme j'avais rarement mangé, chocolaté juste à point, avec une légère saveur de caramel. Excellent. Du coup, j'en ai acheté un petit à emporter : ce gâteau a la particularité de se garder près de trois semaines à température ambiante (la recette datant d'il y a près de 30 ans, est un secret soigneusement gardé, racheté par les actuels détenteurs il y a 10 ans). Ce gâteau est préparé uniquement avec des produits naturels, sans conservateur : oeufs, beurre à la fleur de sel, sucre de canne, chocolat, farine de froment.

J'ai passé un très bon moment, le lieu est cosy (34 rue Godot de Mauroy, Paris 9eme), l'accueil pro et sympathique. On y trouve aussi de nombreux produits bretons. Pas besoin d'être dans les parages pour savourer le Fondant baulois, on le trouve chez 200 revendeurs.

En fait, j'ai appliqué ce que je propose à mes patients : à midi, adapter ce qu'on mange au temps disponible et non essayer de manger un repas complet à toute vitesse. Quitte à manger peu et à re-manger quand on a un peu plus de temps.

NB : afin de vous encourager à prendre plaisir à manger le plus souvent possible, clé d'une relation sereine à la nourriture, je vous donne chaque jour un plaisir gourmand personnel. N'hésitez pas à poster un commentaire, donner vos propres plaisirs gourmands, faire une suggestion. 

17/05/2010

Les délices des Bacchanales à Vence (plaisir gourmand du 16 mai)

Dimanche midi à Vence dans le Sud : ribambelle de plaisirs gourmands aux Bacchanales, le restaurant du chef Christophe Dufau. C'était un repas prévu pour célébrer une fête, on ne savait pas quand on serait là à nouveau, on a donc opté pour le menu dégustation pour tout goûter. Je ne peux rien isoler tellement tout était bon, généreux, gourmand, savoureux, servi par une équipe extrêmement sympathique, dans une très belle maison où le beau temps nous a permis de déjeuner en terrasse. Cela a commencé par des gressins maison irrésistibles, servis avec un pesto archi-parfumé.

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Gressins et pesto, ça commence très bien !

Puis des asperges blanches parfaites avec une sauce mousseline aux fleurs de sureau très agréable et des brisures de ricotta, trois textures à combiner. Ensuite, une merveilleuse daurade sauvage pêchée à proximité avec quelques févettes (c'est la saison) et un jus de poisson réduit très riche en saveurs ; du boeuf du Piémont avec des gnocchis d'artichaut. Le chef nous apprend qu'il est devenu locavore et s'approvisionne donc en produits de qualité dans un rayon de 200 km (ce qui est à mon avis plus sympa et varié à Vence qu'à Paris !).

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C'est beau et c'est bon ! (la daurade)

Un fromage de chèvre fumé au thym ; un dessert absolument succulent, doux-acide, à savourer lentement pour ne pas en perdre une miette : des premières cerises du mont Ventoux, avec de la glace à l'acacia en mille-feuille sur un biscuit amande à tomber. Des petites mignardises sonnent la fin de ce grand moment de gourmandise. Plaisir supplémentaire que l'on ne voit pas si souvent : le chef, très sympa et vraiment passionné, est venu lui-même nous présenter son menu, expliquer la provenance des produits. Dernière petite touche qui contribue à l'harmonie d'ensemble : une grande attention est portée à la vaisselle, aux objets, à tous les détails de présentation, sans que cela soit jamais artificiel. Heureux les Vençois et habitants des environs qui peuvent venir apprécier cette cuisine plus souvent que nous !

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Du chèvre fumé au thym, à déguster avec du pain au citron, quelles saveurs !

Les Bacchanales, 247 avenue de Provence à Vence (Alpes-Maritimes)
Menu 4 plats 45 euros, 5 plats 60 euros (au déjeuner) (bien sûr, ce n'est pas pour tous les jours, mais de toute façon notre estomac ne le souhaiterait pas !)

15/05/2010

Risotto tout vert au Concert de cuisine (plaisir gourmand du 14 mai)

Concert cuisine 1.JPGC'est bien les jours de "pont" : on peut découvrir un restaurant où on peut difficilement aller d'habitude à l'heure du déjeuner car un peu en dehors de mes sentiers battus. Donc, direction le Concert de Cuisine dans le 15eme. J'avais été alertée sur ce restaurant, tenu par un ancien chef du restaurant japonais Benkay par le critique gastronomique de l'Express, François-Régis Gaudry, dont je partage souvent les goûts en matière gourmande. Il parait que Jacques Chirac en a fait une de ses cantines mais on ne l'a pas vu ! Le midi, on peut choisir dans un menu-carte deux plats (24 euros) ou trois plats (29 euros). Tout semble bien appétissant. Il s'agit d'une cuisine plutôt française avec des touches de Japon (un peu de crème au miso par ci, un peu de thé vert par là). En entrée, je déguste un risotto tout vert et de saison*, aux asperges, petits pois, petits lardons, agrémenté de quelques fines tempura. C'est un régal, les tempura sont légères et craquantes, le risotto est très goûteux et moelleux. La suite du repas est excellente aussi, c'est une table tout à fait recommandable (nettement plus chère le soir je crois).

*Je me suis rendue compte que j'étais de plus en plus sensible aux aliments de saison, pas seulement pour cuisiner mais aussi au restaurant et je suis embêtée quand un chef propose des courgettes en plein hiver ou des endives en été. J'aime qu'eux aussi se soumettent au rythme des saisons pour trouver leur inspiration.

Le Concert de Cuisine, 14 rue Nélaton, Paris 15ème (métro Bir Hakeim), 01 40 58 10 15

 

10/05/2010

Tempura chez Kanno (plaisir gourmand du 10 mai)

Quand on a une bonne adresse de restaurant, faut-il la révéler ? On veut faire partager son plaisir, mettre en avant le restaurant mais on peut craindre aussi de la galvauder. Kanno est un discret restaurant japonais du 17ème arrondissement, qui existe depuis plusieurs décennies et propose différents plats japonais traditionnels, dont notamment des tempura.

Comme dans le cas d'autres spécialités japonaises, on ne trouve pas facilement à Paris d'équivalent à ce qu'on peut manger au Japon. Mais si on veut manger des tempura à Paris, Kanno se défend vraiment bien. Nous avons pris un menu tempura du déjeuner (20 euros). On a eu une petite salade en entrée puis un assortiment de tempura, une soupe miso, du riz, des tsukemono (légumes saumurés). L'assortiment de tempura était varié, copieux et savoureux avec des crevettes, du poisson, divers légumes.

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Les tempura font aujourd'hui partie de la cuisine japonaise usuelle. Elles sont arrivées au Japon par le biais des navigateurs portugais au 17eme siècle et les Japonais ont adapté ces beignets à leur manière. Elles sont préparées principalement avec des légumes de saison, du poisson, des crevettes et fruits de mer.  C'est une friture très légère, pas très grasse en principe. La qualité vient du côté très fin et craquant de l'enrobage de friture. On trempe les tempura dans une sauce additionnée de daikon (radis blanc) râpé.

L'accueil est japonais et discret. Le cadre est très sobre voire vieillot (voir la moquette à fleurs...). L'essentiel est dans l'assiette !

Kanno - 6 Rue Saussier Leroy 75017 Paris - 01 42 27 80 63 - métro Ternes

 

26/04/2010

Légumes aux épices : plaisir gourmand du 26 avril

P1010665.JPGJe connais et j'apprécie le restaurant de Philippe Delacourcelle, le Pré Verre, dans le 5eme arrondissement de Paris. Il aime cuisiner les épices et il a donc écrit un livre à ce sujet pour faire partager sa passion : "Cuisiner avec des épices". Je l'ai acquis récemment en format de poche et j'ai eu envie de le tester. Je ne compte plus les recettes de cocottes de légume, légumes mijotés, ... que j'ai essayées : je trouve que c'est un moyen simple et délicieux de manger des légumes en variant les plaisirs selon les saisons. P1010663.JPG

La particularité de cette recette, comme toutes celles de ce livre, est qu'elle est épicée bien sûr. Il s'agissait de légumes variés (jeunes carottes et navets, fenouil, ...) accompagnés d'anis étoilé, cannelle, garam masala. Les légumes ont cuit tranquillement et étaient fondants. Les épices font de cette recette un plat qui s'est avéré original, très agréablement parfumé et en un mot, délicieux. On peut bien sûr varier les légumes et essayer ses propres accord d'épices.

Je vais sûrement faire d'autres recettes de ce livre : elles ne sont pas compliquées, il y a un vrai savoir-faire en matière d'épices et le tour du main du chef garantit la saveur du plat, ici par exemple du jus de citron à la fin pour caraméliser les légumes.

NB : afin de vous encourager à prendre plaisir à manger le plus souvent possible, clé d'une relation sereine à la nourriture, je vous donne chaque jour un plaisir gourmand personnel. N'hésitez pas à poster un commentaire, donner vos propres plaisirs gourmands, faire une suggestion