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19/03/2014

Se régaler avec Slowfood de...déchets alimentaires !

Lundi soir, je m'étais inscrite à un dîner Slowfood consacré au gaspillage alimentaire. Il s'agissait de prendre conscience des nombreuses possibilités culinaires qui existent pour moins gaspiller chez soi. A la fois, savoir cuisiner/réutiliser les restes de repas (ce dont je vous parle parfois à travers la cuisine domino). Mais aussi constater, à travers des exemples, qu'on jette souvent une partie des aliments par habitude ou méconnaissance alors qu'on pourrait la cuisiner.

Véronique Chapacou, qui animait ce dîner, nous a montré toutes ces possibilités à travers différentes réalisations présentées dans une assiette salée puis une assiette sucrée. Afin qu'on savoure les mets sans être influencés et éventuellement réfractaires, elle ne nous a pas dit ce que l'on mangeait et on a joué aux devinettes... Il s'est avéré que tout était délicieux (mais elle est sans doute fine cuisinière et pas sûr que tout le monde en fasse autant avec les mêmes ingrédients...)

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L'assiette salée

L'assiette salée contenait :

- un pudding salé aux feuilles de chou-fleur (avez-vous déjà songé à les cuisiner ?) et restes de pain,

- une soupe principalement constituée avec un bouillon de volaille maison et des épluchures diverses (plus un peu de pomme de terre notamment),

- un cracker dont l'ingrédient principal était des restes de biscuits apéritif mixés avec diverses graines et assemblés par un blanc d’œuf,

- une salade avec vinaigrette recyclée : huile de boite de sardines et vinaigre de bocal de cornichons  (oui oui !),

- un aigre-doux d'écorces de melon et pastèque (préparé l'été dernier, sans doute ce qui demande le plus de travail).

 

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L'assiette sucrée

L'assiette sucrée quant à elle comprenait :

- une crème aux écorces de pamplemousse à base de riz (différents fonds de paquets de riz mixés, ce qui donne une texture plutôt proche du gâteau de semoule au goût de riz),

- un biscuit croquant aux épluchures de carotte (qui caramélisent),

- une barre au chocolat à base de carrés de chocolat fondu, noix de coco en poudre, biscuits mixés.

Mention particulière personnelle pour le cracker et l'aigre-doux d'écorces mais tout était très réussi.

Véronique Chapacou a évidemment rappelé (était-ce la peine dans un dîner Slowfood ?!) que cet usage des épluchures, écorces... n'est possible qu'avec des fruits et légumes bio.

Bravo à elle pour le partage et la créativité et tout cela s'est déroulé dans une chaleureuses ambiance.

Bref, il s'agit toujours face à un reste, à un aliment, à un fond de paquet de se poser la question : en ai-je vraiment tiré tout ce que je pouvais ?

Pour ma part, j'ai encore du chemin à faire et il faut aussi bien sûr trouver le temps...Mais cela permet de changer son regard et peut-être peu à peu ses gestes.

Et vous, quelles sont vos meilleures astuces de recyclage ?

 

NB1 : Cela m'a permis de découvrir un lieu sympathique où j'ai assez envie de retourner dîner pour découvrir leur carte de produits des terroirs organisée par tailles d'assiette, Inaro (leur signature : "Boire, savourer et refaire le monde"...)

NB2 : j'ai mis les photos pour info mais suis désolée de leur qualité lamentable...

10/03/2014

Le blog en mode slow...

blog,pause,diététicienne gourmande paris,comportement alimentaire,fréquence de publication,billets de blogCette semaine, le blog va prendre quelques jours de repos. Et cela reviendra de temps en temps, dans les semaines qui viennent. Non que je parte en vacances mais j'ai besoin d'un peu de temps, à la fois pour mes autres activités et pour vous concocter quelques savoureux sujets à épisodes.

J'ai en effet l'idée de quelques thématiques et pas envie de me précipiter, il y a aussi un temps pour la pause, le ralentissement... Un peu difficile de vous lâcher pourtant alors que vous me témoignez tant de gentillesse...

En attendant, je vous rappelle qu'il y a un moteur de recherche et plus de 1300 billets : tapez le mot-clé qui vous intéresse, qu'il s'agisse de comportement alimentaire, minceur, régimes, idées de plats, gourmandise, adresses... vous trouverez sans doute quelques réponses.

Et merci de votre lecture, fidèle ou ponctuelle !

NB : pour ceux qui fréquentent les réseaux sociaux, je continue néanmoins à tweeter...

 

06/03/2014

Perfection ou cohérence ? (Je ne suis pas une mangeuse parfaite !)

Parfois, des patient(e)s, s'interrogeant sur leur façon de manger, voudraient savoir comment je fais, moi.
Parfois, des lecteurs-trices de ce blog voudraient suivre ma façon de manger à la lettre.
Parfois, des personnes curieuses voudraient pouvoir observer comment je mange.

Croient-ils donc que je suis une mangeuse parfaite ?!

Eh bien non, je dis NON, NON, NON, je ne suis pas une mangeuse parfaite ! Quelques croustillantes révélations !
Voilà par exemple ce qu'il peut m'arriver de faire :
- manger trop parce que je suis dans un super resto, parce que c'est trop bon, ...
- manger sans avoir vraiment faim parce que c'est l'heure et qu'il n'y a pas le choix, 
- manger en regardant la télé parce que je suis seule et qu'un programme m'intéresse,
- gaspiller et jeter des aliments par manque d'organisation,
- acheter des produits de l'autre bout du monde ou hors saison,
- ne pas avoir envie de cuisiner et bricoler un repas à base de tartines, de chocolat, ...
- rester, oh rendez-vous compte, toute une journée sans manger de légumes !
etc.

Est-ce que c'est grave ?

Non ! Désolée si je détruis vos illusions !

Parce que la perfection, ça n'existe pas dans cette sphère du comportement humain comme dans les autres. Et cela reviendrait à avoir la rigidité des orthorexiques...

Je ne cherche pas la perfection, je suis plutôt en quête de cohérence, d'harmonie entre ce que je pense, ce que je dis et ce que je fais.

Mais comme le dit Pierre Rabhi dans son dernier livre, on ne peut pas être totalement cohérent  : lui-même en prenant sa voiture ou l'avion contribue aux multinationales qu'il dénonce. Ou il reconnait sa contradiction entre consommer de la viande et être très sensible à la condition animale. Mais, propose-t-il, on peut travailler à diminuer son incohérence.

Ainsi, il me serait impossible aujourd'hui de mettre au menu, comme cela m'est arrivé il y a une quinzaine d'années au réveillon, une salade de fruits rouges hors de prix venus du bout du monde. Je choisis de plus en plus des aliments de saison, venant de France aussi souvent que possible.

Ainsi, il ne m'arrive quasiment plus, car je déteste cela désormais, de sortir de table en ayant beaucoup trop mangé alors que j'ai souvenir de quelques orgies alimentaires de jeunesse...

Ainsi, je n'achète quasiment jamais de plats préparés car je trouve le fait maison tellement meilleur mais il peut m'arriver d'être prise au dépourvu : un midi il y a quelque temps, ayant eu la paresse de préparer un bento ou équivalent, j'ai un peu de temps pour déjeuner avec Monsieur mais il ne m'attendait pas. Je passe au supermarché du coin et je récupère un plat préparé, une sorte de couscous : je me dis qu'ayant souvent mangé cela dans des cantines, cela ne doit pas être bien pire... Non seulement je n'en ai pas fait un drame mais figurez-vous que c'était même pas mauvais du tout et bien épicé !

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Alors, s'il vous plait, ne visez pas la perfection alimentaire, elle induit plus de stress que de bien-être, ne tombez pas comme je le disais dans une sorte d'orthorexie, acceptez vos limites et vos faiblesses avec bienveillance mais travaillez, si je peux me permettre, à mettre en accord vos pensées, vos convictions et vos actes...

Qu'en dites-vous ?

04/03/2014

Visite au Salon de l'Agriculture : pas d'emballement...

Cette année, j'hésitais beaucoup à aller au Salon de l'Agriculture, rien d'essentiel à y faire et plutôt d'autres priorités. Mais j'avais bloqué une journée, j'avais une entrée gratuite, pourquoi ne pas quand même aller y faire un tour ? Il y a les produits des régions et du monde et toujours des découvertes à faire mais il y a surtout, et, j'aime cela surtout, des possibilités de rencontres. Toutefois, je cours le risque d'une certaine déception car le Salon est clairement orienté grand public et surtout enfants. Tant mieux bien sûr car les enfants notamment ont bien besoin, le plus souvent, de se relier à la terre et sa production.

L'année dernière, j'avais ciblé ma visite sur le locavorisme en Ile-de-France. Je trouve que c'est une bonne idée d'avoir un fil directeur. Je trouve un thème qui me trotte dans la tête depuis quelque temps (j'ai l'idée d'un billet depuis de longs mois..) et sur lequel j'aimerais échanger : peut-on être optimiste aujourd'hui concernant notre alimentation ? Je repère quelques stands à visiter et me voilà partie de bon matin.

Mais, comme je l'avais déjà constaté, ce n'est pas du tout évident de trouver sur les stands des personnes avec qui avoir des discussions un peu sérieuses. Ils sont essentiellement tenus par des animateurs en charge de proposer des activités ludiques et informatives. Exemple : me rendant sur le stand de "La Nouvelle Agriculture" pour comprendre ce qu'elle est exactement et comment ce terme peut se faire une place dans l'esprit du consommateur entre bio, traditionnelle, raisonnée, ..., je suis tombée sur un jeune homme charmant et disponible mais qui ne pouvait pas aller très loin dans les réponses.... Pour en savoir plus, on peut aller sur le site en lien ci-dessus et aussi lire cet intéressant article de TerraEco.

J'ai fait une visite plus intéressante au stand AgroParisTech (grande école qui forme des ingénieurs agronomes), qui a décidé de s'intéresser à l'agriculture urbaine, notamment sur la base des expériences menées à l'école. Une jeune fille disponible m'a présenté trois façons de développer, à petite échelle, des plantations potagères en ville, alternatives, économes en espace, aux jardins, privatifs ou partagés :

- soit sur un toit qui peut supporter le poids des cultures dans des bacs. Ils cultivent ainsi par exemple à l'école des choux et des poireaux ;

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- soit avec un originale culture "en lasagne" avec du bois broyé, du marc de café inséminé avec des champignons et du compost de déchets végétaux, moins encombrante,

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- soit une culture hydroponique, avec une solution nutritive ajoutée dans de l'eau (on peut par exemple imaginer de recycler un aquarium !). La luminosité est essentielle et semblerait permettre la même qualité de tomates ou autres qu'en pleine terre.

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Voilà des solutions intéressantes, encore embryonnaires, mais qui peuvent donner une lueur d'optimisme pour améliorer légèrement l'auto-suffisance alimentaire des zones urbaines. Peut-être serait-ce aux villes de faire connaître et booster ce type d'initiatives auprès de leurs habitants ?

Autre moment sympathique, je trouve sur ma route le dynamique entrepreneur Yannick Migotto, que je croise de temps en temps dans des manifestations autour des évolutions agro-alimentaires. Yannick se démène pour dénicher des produits artisanaux de haute qualité et aider à les promouvoir, en restant dans des gammes accessibles. Il a ainsi participé au développement du "Lait de la vallée du Lot". Ce lait, présent sur le stand Bleu Blanc Coeur et vendu en grande distribution, est, semble-t-il, gustativement et nutritionnellement supérieur aux autres pour un écart de prix minime. Le développement de Bleu Blanc Coeur, d'ailleurs, voilà quelque chose qui incite à un certain optimisme. Avez-vous déjà cherché leur logo dans votre supermarché ?

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J'ai visité le stand Pavillon France, association qui labellise des poissons pêchés sous pavillon français. Mais ne pas voir leurs étiquettes chez votre poissonnier ne signifie pas que le poisson n'est pas français : elles sont présentes si le commerçant, comme d'autres maillons de la chaîne, a adhéré à l'association (il doit payer 150 euros correspondant aux frais d'envoi des éléments d'animation). J'ai vu dans la liste des adhérents que mon poissonnier de proximité y était...

Je suis allée sur le stand des producteurs bio d'Ile-de-France qui fait visiblement de beaux efforts de communication pour qu'on trouve les produits, qu'on convainque les sceptiques... J'ai entamé une discussion mais malheureusement interrompue par l'arrivée du Président de région...

salon de l'agriculture 2014,sia2014

J'ai eu une agréable discussion avec une fabricante de farine et biscuits au sarrasin : le mari est paysan et meunier (le sarrasin est moulu sur meule de pierre différente de celle des autres céréales car plus dur, donc il n'y a pas de contamination possible), la femme crée les recettes de biscuits et les teste jusqu'à trouver satisfaction. Ils sont non pas installés comme on aurait pu le penser en Bretagne mais dans les Ardennes... J'ai goûté biscuit, cookie, pain d'épices et crêpe et acheté de la farine, pour faire quelques essais pâtissiers ou des crêpes, et des biscuits. La claire indication "sans gluten" sur les paquets montre l'envie sans doute de surfer sur une tendance croissante mais j'ai l'impression d'une démarche honnête et de produits de qualité. Cela m'intéresse de faire parfois connaître ce type de produits à des personnes intolérantes au gluten. Et j'aime le goût du sarrasin !

Je suis forcément allée faire un tour sur le stand du Japon, sympathique mais je ne suis pas trop dans la cible : la démarche Japan Eat Good, présentée là et faisant l'objet d'autres actions dans Paris, vise à promouvoir l'utilisation d'ingrédients japonais dans notre cuisine. Or, chez nous, c'est déjà largement le cas...

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J'ai aussi acheté des "biscuits à la peau de lait", venus du Morvan, sans doute pas une merveille gustative mais l'idée m'a amusée tant j'ai détesté, enfant, la peau du lait ! C'est un producteur de miel qui se divesifie et a repris une "recette de grand-mère" anti-gaspi : pas question de jeter cette peau qu'on enlevait du lait !

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Les propositions de dégustations sont innombrables, j'en ai refusé beaucoup au fil des allées mais j'ai j'ai goûté ce qui me tentait ou titillait ma curiosité : du lait ribot, divers chèvres, du pâté de cresson, de la confiture de lait, ... 

Bref, une visite intéressante mais pas emballante. En fait, il y a des tables rondes, des conférences intéressantes mais dispersées, donc pas facile quand on fait une seule visite. On verra l'année prochaine...

Et finalement, je me demande si ce n'est pas au moins aussi intéressant de vivre le Salon de l'Agriculture sur la toile. En effet, il donne l'occasion de multiples reportages, articles, témoignages, ... J'en ai ainsi lu plusieurs très intéressants, pas forcément très gais, sur agriculture et chimie, par exemple :

- la chimie, c'est presque fini

- un céréalier qui tourne le dos au tout chimique

Et sur ce sujet, je vous recommande vivement de visionner aussi cette video très éclairante avec l'agriculteur retraité Bernard Ronot.

Merci aux Produits Laitiers et à leur jeu qui m'a permis de gagner des entrées, mais je ne me suis pas trop dans la cible de leur stand ludo-éducatif...

01/03/2014

Au revoir court février, bonjour mars bientôt printanier !

En février, il y a eu bien des gourmandises d'hiver, même si les températures sont restées assez clémentes...

- une savoureuse choucroute très classique, de la gourmande Maison Pou ;

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- de délicieuses crêpes Suzette, pour respecter pour une fois, la tradition de la Chandeleur (pour les conseils de présentation, se fier à Anne-Hélène...),

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- une savoureuse salade de lentilles avec pomme, oeuf et maquereau fumé, un très joli accord ;

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- de merveilleuses et peu hivernales pâtes aux gambas et tomate (vive les tomates en boîte Mutti pour faire une bonne sauce maison, souvent plus goûteuses que les tomates fraîches) ;

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- un bien réconfortant gratin de chou-fleur ;

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J'ai poursuivi mes occasionnels déjeuners de gourmets réseauteurs intéressés par la chose alimentaire. Nous nous sommes ainsi retrouvés pour un plaisant déjeuner riche en fort intéressants échanges, avec Céline, Marie, Marine, Olivier, Alice et Thomas, et nous avons découvert Caillebotte, dans le 9eme. J'ai beaucoup aimé la tarte au citron.

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Mais je n'ai pas fait que manger, j'ai aussi travaillé, lu, échangé, écouté, ... 

Je suis intervenue en entreprise autour du thème de l'organisation des repas faciles, rapides et bons en semaine. Il s'agit de parler organisation, un peu d'anticipation et prise de confiance dans ses capacités créatives pour ne pas manger monotone. Comme je m'y attendais, les participants (il y avait un homme !) avaient des tas d'idées à partager et ont pris des astuces des uns et des autres.

J'ai relayé un coup de gueule (encore un !) de l'infatigable Xavier Denamur, pas content de la loi votée sur le "fait maison".

J'ai lu un article de Télérama sur alimentation et niveau de richesse, avec lequel je suis à la fois d'accord quand il montre la complexité des problèmes et pas tout à fait quand il affirme qu'il est impossible de bien manger pour 3,50 euros par jour. Je n'en suis pas si sûre. A-t-on essayé en mangeant peu de viande, en privilégiant des légumes de saison, des légumineuses, en cuisinant ? Cela me donne envie d'essayer, un défi plus ambitieux que celui que je m'étais fixé mais j'avais clairement de la marge...

J'ai beaucoup aimé la façon dont le "Pharmachien" présente l'échec des régimes, et cela rejoint tout à fait mon approche.

J'ai apprécié que Sophie Cheval, psychologue avec laquelle je travaille, spécialiste notamment de l'image corporelle et auteur de "Belle autrement" soit l'invitée, entre autres, de France Culture pour parler de la tyrannie de l'apparence.

J'ai été intéressée par cette idée du Gachi’pain® visant à limiter le gaspillage de pain en restauration collective.

J'ai admiré l'aventure de ce jeune HEC ayant lâché une possibilité de belle carrière pour se lancer tête baissée dans l'idée de proposer le meilleur beurre du monde. J'ai eu la chance de goûter une fois ce beurre, je ne sais pas si c'est le meilleur du monde mais il est en effet assez extraordinaire.

A l'autre extrémité de la logique business, j'ai beaucoup aimé ce billet sur Kusmi Tea.

J'aimerais aussi qu'il y ait un avenir pour des agriculteurs comme celui-ci...

J'ai participé à une plaisante soirée du réseau "Nice to meet you" et j'ai revu la très entreprenante et créative Anne-Valérie qui non contente d'avoir créé Opus Rouge pour former à la décoration poursuit dans une autre voie dans le concret de la fabrication avec SpiritOpus, avec une démarche volontariste (production en France, choix de tissus de tradition...). J'ai un tapis en vue mais ce n'est pas donné, qualité oblige...

J'ai retrouvé un petit papier où j'avais noté ce haiku : "Même poursuivi - Le papillon - jamais - ne semble pressé".

Côté Japon, j'ai adoré lire ce beau portrait d'une future geisha.

Et vous, quels sont vos plaisirs, gourmandises, bons moments de février ?

28/02/2014

Et si on mangeait des fruits rôtis...

Souvent, quand mes patient(e) parlent de leur difficulté ou de leur lassitude à manger des fruits, notamment en hiver, je leur rappelle qu'il y a différentes façons de les manger pour varier les plaisirs et ne pas se contenter du fruit brut. Ce peut être en compote, en salade, en tarte, en crumble, poêlés et pourquoi pas rôtis. Pour ma part, j'adore les fruits cuits et j'ai plutôt tendance à les cuire dans une poêle mais dans un de mes récents achats très bobo-style, le livre des Bento de Nanashi, j'ai trouvé une recette de fruits rôtis à décliner par saison.

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J'ai eu envie de m'y mettre tout de suite (pour les bento, je crois qu'il faut que je trouve un peu plus de temps, pas vraiment des bento à improviser le matin...). Je n'ai pas suivi à la lettre la recette, j'ai fait avec les fruits que j'avais, frais ou congelés, pomme, poire, ananas, mangue, kiwi, myrtilles, raisins secs, noix, et ajouté vanille, badiane, cannelle, sucre. Cela cuit tranquillement au four et à l'arrivée, c'est fondant, parfumé, merveilleux ! Il n'y avait pas de fruit rouge dans la recette proposée mais cela a constitué un jus acidulé bien plaisant.

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A décliner avec tous les fruits, même ceux qu'on n'imagine pas cuits, est-il conseillé (cuire le kiwi était ainsi une première pour moi et c'est adopté !) .

27/02/2014

Oh la fine et délicieuse pâtisserie de Keiko Nagae !

Récemment une patiente me parlait d'une expérience de gâteau : voulant "faire attention", elle avait enlevé la moitié du sucre et la quasi-totalité des matières grasses dans sa préparation. Résultat : immangeable ! Car, si en effet, certaines recettes semblent ne pas avoir évolué depuis Alexandre Dumas et contenir des proportions astronomiques de sucre et de beurre, leur donner un nouvel équilibre, plus adapté à notre goût et notre mode de vie, ne s'improvise pas ! Mais certains y excellent, c'est le cas de Keiko Nagae.

J'avais eu la chance de faire la connaissance de Keiko lors de mon passionnant séjour à Cucugnan puis le plaisir de la croiser par hasard lors de festivités à la Pascade, car, avec son CV égrenant les grandes tables (Troisgros, Gagnaire...), elle connait, je crois, le Tout Paris de la gastronomie contemporaine. Elle est aujourd'hui consultante indépendante en pâtisserie.

La semaine dernière, elle proposait un atelier-démonstration à la Maison de la Culture du Japon, sur le thème de la "pâtisserie bonne pour la santé". Pas de quoi me faire sauter en l'air, un tel intitulé, a priori mais, connaissant son talent, sûrement des choses à apprendre, et j'avais envie de la voir travailler. Je m'inscris donc* et bloque le créneau, ce sera une parenthèse au cours d'une journée de consultations.

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Elle avait prévu un gros programme pour un atelier censé durer environ 1h (en fait 1h30), soit quatre préparations, donc le rythme a été plutôt soutenu. J'ai beaucoup apprécié ses explications claires et précises, sa bonne humeur, sa disponibilité pour répondre à toutes les questions sans perdre de vue l'avancement des différentes préparations. Elle nous a par exemple expliqué comment réussir parfaitement la meringue ou la dresser joliment. Plus facile en apparence que lorsqu'on s'y met, certaines ont testé...

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Elle a fait des tartes au yuzu meringuée (sauf la pâte sablée, déjà prête),  des tuiles au sésame, des biscuits au sésame à la vapeur, des ganaches au chocolat enrobées de sésame noir. Après en avoir percé tous les secrets (enfin, on verra quand on les refera...), nous nous sommes régalés à déguster ces mini-douceurs joliment parfumées. Le côté santé, c'est que souvent elle a diminué le sucre et le gras au profit du goût, elle a utilisé des ingrédients intéressants comme le sésame ou les agrumes, elle a fait un biscuit vapeur à la farine de riz, adapté aux personnes intolérantes au gluten.

Elle nous a aussi fait découvrir/goûter les merveilleux agrumes Bachès qu'elle utilise : kumquat, sudachi, mini-mandarine, yuzu...

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Parmi les jolies idées que je retiens :

- parfumer la meringue, là c'était avec du jus de citron (on peut le faire avec tout liquide à condition qu'il n'y ait pas du tout de gras), ce qui donne un délicieux résultat (goûté avant dressage),

- garnir d'une petite touche de confiture/marmelade l'intérieur du biscuit au sésame avec une poche à douille, après cuisson.

- garder l'appareil à tuile nature et le congeler, pour varier ensuite les préparations : sésame, amande... 

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Biscuit vapeur au sésame, tuile aux deux sésames, tartelette à la crème de yuzu meringuée

 *Atelier d'1h00-1h30, 40 euros.

26/02/2014

Et si on privilégiait parfois les desserts au restaurant...

En France, on a la tradition du repas entrée-plat-dessert (voire même avec le fromage). Puis de plus en plus, on mange entrée-plat ou plat-dessert, à la fois pour des raisons de temps (le midi), de budget et d'appétit. Pour ma part, je préfère des restaurants où il n'y a pas de formule unique imposée et selon ma faim et mon envie, je prends une entrée-un plat, un plat-un demi-dessert, une entrée-un dessert, deux entrées-un dessert, seulement un plat, ... Particulièrement quand je sais les desserts fameux, je fais en sorte de préserver une part de mon appétit pour en profiter.

Cette fois, nous voilà revenus pour déjeuner chez Neva Cuisine (une invitation de Monsieur, un de ses restaurants préférés). J'ai bien faim et comme cela arrive souvent dans beaucoup de restaurants, les entrées me font davantage envie que les plats. Et côté desserts, toujours merveilleusement réalisés par le fort talentueux Yannick Tranchant, il y a l'embarras du choix. Je décide donc de tenter une construction inédite, une entrée et deux desserts car ici, tout est possible !

L'entrée est savoureuse et raisonnablement copieuse, des Saint Jacques crues et cuites à la poudre de clémentines, un accord très réussi.

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Puis arrive la tarte au chocolat, plus précisément "Tarte au chocolat "Sura, île de Java" aux notes exotiques, sorbet noix de coco et fruit de la passion" très originale car servie en deux étages : sorbet sur un fond cacaoté sur le couvercle et à l'intérieur, un cercle de chocolat sous lequel se cache la tarte à probablement parler fond et ganache, sensation ultra-chocolatée  

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Deuxième dessert qui me ravit encore davantage, dont l'intitulé purement descriptif "Pommes, gingembre cru et cuit, tube croustillant vanille-caramel" ne décrit pas, loin de là, la merveille gourmande qu'il est, avec de la pomme crue et compotée, du croustillant, le piquant sans excès du gingembre, de la glace, de l'onctueux caramel bien caché... Grand bonheur gustatif !

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Bon, clairement, j'ai un peu trop mangé au final mais je me suis régalée et j'ai mangé exactement ce dont j'avais envie.

Et vous, quelle liberté prenez-vous au restaurant ? Vous arrive-t-il de privilégier carrément les desserts ?

Neva Cuisine, 2 rue de Berne, Paris 8ème, 01 45 22 18 91 

25/02/2014

Je me souviens des jus, smoothies & co

Je me souviens que, toute mon enfance et adolescence, ma mère me préparait une orange pressée chaque matin.

Je me souviens que je buvais peu d'autres jus alors.

Je me souviens d'une "cantine" écolo près de Beaubourg dans les années 90, où j'allais souvent dîner végétarien en avant-spectacle et je buvais un jus de pomme frais.

Je me souviens de mon achat d'une centrifugeuse il y a une quinzaine d'années, avec laquelle j'ai principalement fait des jus pomme-carotte.

Je me souviens d'avoir acheté un livre sur les jus et de ne l'avoir jamais utilisé.

Je me souviens de ma visite initiale au tout premier Cojean un matin de 2001 et d'avoir bu, je crois, un jus "Jardin dévasté", sans doute mon premier smoothie.

Je me souviens d'un brunch Canal St Martin où Monsieur avait été tellement marqué par le smoothie (c'était le début de la mode) qu'il a donné ce nom au restaurant où l'on était, comme une quintessence de la bobo-itude parisienne...

Je me souviens d'un atelier Cojean (encore) où j'ai goûté (et adoré) le jus d'herbes mais je n'ai jamais trouvé l'herbe adéquate ni investi dans la machine.

Je me souviens d'avoir acheté un blender il y a quelques années et du plaisir de faire un savoureux smoothie le dimanche matin, par exemple orange-mangue-banane, en toute saison.

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Je me souviens de notre ami de Tokyo qui a toujours des fruits pour préparer un smoothie le matin, avec ou sans tonyu (lait de soja).

Je me souviens que quand on a goûté au blender et à sa facilité de nettoyage, la centrifugeuse prend la poussière.

Je me souviens que je mettais surtout des fruits dans mes smoothies, peut-être un peu de concombre parfois.

Du coup, toujours curieuse, quand les "green smoothies" ont commencé à fleurir sur la toile, nouvel avatar des recettes "healthy" et de la detox, j'ai eu envie d'élargir mon répertoire, d'y ajouter peut-être un peu de vert, car, là comme ailleurs, la variété est ce que je préfère.

J'ai donc essayé, au gré de mes envies et d'inspirations glânées deci-delà, en les adaptant à ce que j'avais au frigo et au congélateur et qui me paraissait pouvoir s'accorder, sans que cela soit forcément "green", ce qui a donné récemment :

- banane-orange-mangue-ananas

- banane-myrtilles-lait de riz

- banane-pomme-ananas-épinard-lait de riz

- ananas-framboise-concombre-épinard

- orange-kiwi-banane-épinard-menthe

- orange-banane-fruits rouges-épinard

- avocat-concombre-pamplemousse-basilic, etc.

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Ils se sont tous avérés délicieux, équilibrés dans leur goût, les épinards pesant visiblement plus dans la couleur que dans le goût. Et figurez-vous que j'ai même investi à nouveau dans un livre (assez nutri-detox mais on n'est pas obligé d'en tenir compte, on peut se contenter de faire les recettes...) : pas vraiment indispensable alors qu'on a largement de quoi faire avec les blogs...

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(admirez le stylisme !)

Si vous voulez pêcher des idées, il y en a notamment chez Requia et Joëlle et bien sûr des tas d'autres sur la toile + votre fantaisie pour inventer de délicieux mélanges.

Bref, j'ai des tas de nouveaux smoothies pour distraire mon blender mais aucune envie de me cantonner au "green" !

Et vous, vous en êtes où avec les smoothies, green ou pas green ?

24/02/2014

Un goûter presque comme dans un palace...

La gourmandise sucrée a de multiples visages... Je vais en décliner quelques-uns cette semaine.

Un vendredi récent, j'étais exceptionnellement libre dans l'après-midi et Monsieur aussi, l'idée de faire un goûter gourmand à deux a germé. On aurait pu découvrir les fastes d'un autre palace après ceux du Prince de Galles mais il vaut sans doute mieux, à tous points de vue, que cela reste un plaisir un peu rare... On aurait pu savourer un wagashi chez Toraya mais j'avais envie d'autre chose. Finalement, j'ai songé qu'il serait plus agréable de goûter chez moi mais pour une fois pas avec du fait maison !
J'ai pensé alors à Des Gâteaux et du Pain, belle boutique découverte il y a quelques années boulevard Pasteur. J'apprécie beaucoup leurs pains, notamment la focaccia, le pumpernickel mais je n'avais pas eu l'opportunité de goûter leurs pâtisseries : en fait, j'achète rarement des gâteaux de pâtissier. Désormais, le fait qu'ils soient installés rue du Bac les rend plus rapidement accessibles.

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M'y voilà. La boutique est un peu trop luxueuse et l'accueil un peu trop guindé (mais sérieux et attentionné) à mon goût, ce ne sont QUE "des gâteaux et du pain" ! Je choisis une tarte au citron ("Absolu Citron") et une tarte à l'orange ("Absolu Orange") et, histoire de faire palace, un cake et un pain d'épices (ce dernier ayant été fort vanté par Bec Sucré Parigot). Emballage un peu impressionnant (et encombrant) des cakes.

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Une fois rentrée, je prépare les tartes par moitié pour que chacun goûte les deux et un peu de cake et de pain d'épices pour varier les plaisirs, tout cela accompagné d'un bon thé vert Tamayura (c'est l'avantage d'être chez soi, il y a peu de lieux qui proposent un aussi bon thé...).

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Les deux tartes sont délicieuses, avec une pâte croquante et une crème onctueuse et parfumée (une originalité de celle au citron : un peu de meringue cachée au fond de la tarte plutôt que dessus, qui adoucit l'acidité du citron). La tarte orange apparaît toute douce en regard. On se régale, on goûte un peu de cake (classique, riche en fruits, délicieux) et de pain d'épices (très moelleux et parfumé, un peu trop sucré à mon goût) mais aucun problème à garder les tranches restantes pour d'autres moments gourmands. Et le dîner sera fort léger (rappel : on écoute son corps, on ne se force pas à manger si on n'a pas faim !)

Et vous, vous arrive-t-il d'acheter des gâteaux chez un bon pâtissier pour faire un goûter chic ?